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Full text of "L'ami de la religion et du roi"

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Harvard Collège 
Library 







FROM THE BEQUEST OF 

JOHN HARVEY TREAT 

OF LAWRENCE, UASS. 
CLASS OF 1862 




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L'AMI DE LA RELIGION 

ET ï>ë RÔIJ 

POLITIQUE ET T.TTTÉRAIiyS^ ^:^ 



^'l^yfC^ 



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et inan^ futlUvoiafm:^ — - • • ^ GotÎOTiflF^ 9f' ^ >. 

Prenes garde ^*oii ne rotii^ëd^âse pftrlS^MEcA'^ 
raisoimMMiik ^'oae Taine . ^bikotopbiei; • ^ 



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j. » .. yn iili 



TOME QUINZIEME. '« ' ' 
Guuptdipùh. jLjhet.S jr. franchie port. 



.yî ^. «^.f. 




v./ ..' .;)-,r. I, ;- . Av:-P A/H I S,. . 

Cbes Adrien Le Cleke, Imprimeur de N.S* P- le Pape d d» 
FArcbeyéché d« Paris ^ ^aai des ^^agasûns, n^. 35. 

M» Dccc. xyiii. 




Jo»ei4, 

. CçM r4 d|iWtuSen jaxim Coittt^iife». .>^â . . 8 

QEtii>tés de BdfsUél. 8". livraisoiK 17 

'Sâcr(^'crun'évéqué n^ssiomiàrréi et sèfmôâTde M. Lcgris- 

Duval. . ' _ IS '^ J ^. ^ <> T ^ 

Lettre de M. Tabbë Clâusel. ^ ^ 3a 

Essai sî4rM^tiiijffilrenè^ âimàiièri'.d^ 33 

Congrégation de Notre-Dame. 4' 

Sur quelques nouvelles productic^:|9^osophiqoes. 49 

S.etraite et sermon. ^^ U^-.* 56 

Jugement de Brunëaui^. ^' « * - : " ,1 «^ 60 

Arrivée de missîonnaîrf^s à Ci^'eiine*> \, i&t/. 

^JJn Mot sur FenseigneThenêmutHfih: . \ 64 

Xe^ ^râij Principes dp FEgUé^^fdUcarte)^ par M. Frayssi- 

nous. 7 * 6^ 

Nouvelles ecclésiastiques. \ ^ r ;^ ^4 

Zre Génie de laré\H>lut^ndQnH3drédansJ^jétiication^ 81 
Mission à La Rochelle. ' 89 

Erection d'un monument à Àmrers. q5 

Z/ff^ /^raz'^ Principes dfl*£gUsè gàUiéàne. Second article. 97 
Mission à. Grenoble. • '"'*' *'.'" ..,.-.... y^^ 

IjC Concordat justifié , kx Letif^ à M^lM^mnaisl' " 1 13 



( « ) 

aboYiilii eeclMastiqnêt de R«tae et et Parit . J^ny^ riâi 
ifart de M. Trenenil. tî 

;fà^s important, et DîffkUtî tl^uAf pir BTi StBty; ïs^ 

It^traite et discettrt. '' iij 

jtibire de M. Mëriel-Bncyr .1^ 

i)e la rëttoion dei hidiérieiii et dei calvhlistes. Second ar^ 
êtch. . 145 

l&sion dn Mans. iS4 

lMt9%4^^ Lèpâii: '^ : 160 

|fb|ice sur M. de Barrai. 161 

CMBimumon pascale dn Roi et dei Prhices. 1 7 î 

ffSuveaux Mdaircissenuni sur qoeSjUBs oBfectidâi contre Zs 
".^Ctmcordati, . * . I^JJ 

Siltli'teiè^déPIqiirlLl^m. a^ 

Sttètoire de saini Louis; par de Bary. . ' . i^^ 

ANfci« historique du Méthodist^e, ei Ùtscours. ^99 

HÏH de M. FaEfté Ai W^it. ' 2<u 

^ la tdëraaer^er Ja|M>ii6il. ^ ' ' 20^ 

l^tëuvette question importante^ par %(.; Dubois, aw 

8i|i« des Mémoires relatifs à THistoire dé France*. . 200 
QJHttiire de M. Tévéqiiëf de limoges ^ 'contre les Principes sur 
. i^ Mùtiùfe}^e^:Tt' ^^ ; " . , ^ . ;' ii^ 

O^ordat de Naples. ^ ^!^ 

i^ de M. l'abbé Pradelles. ' '237 

Recherches philoiophiques / par M. de Bonald. 241 

Consistoire à Rmne. ^^ 

Tie comj^de^M^nf^JShmnLdAÊtiSl; jiarCSôBch 257 
Allocation du Pape. 264 

Mort de M. Adry. 27a 

Discours sur ks heureux effets de la puissance pontijicaïe. 

27Î 
Sfmaine sainte à Rome. ^Qi 



^Pf nne traduction des Psaames ett veri^î«:r.^ . ,; . : r^fi j-aSjr 
Siir une jQOBYelIe. édition de Bîderatff \.i y , .-;. ife 

{jopmunion de soldats, abjuration^ missjiçm, ;> jo a::r.:SiS^ 
OJ^tn^res de M. de Jfoé. ; -^ /• ; ,;. . .ï : j, - .îr3tt5 

Histoire du cardinal de BérutUe. . ^, ;32 1- 

Cippsistoire du 6 avril, à Rome. . .- '/ n' uo^SSô 

jt<^ ^rû>* Principes de F Eglise f^dUeof^r jSAcfV^.i^^ 

Sur le Concordat djç^jfijij^l^es^f 1^ , ?; nf^ ««^ ♦ • <i r' • i«"2<ï 

Mortde^lJ^, deRpjijçl/iiire. . - ^ .. • smV. ^ -< 3j^. 

Sur M. ^ Wessemberg. .\...r.v///» > J46 

JÇwm historique sur les lihenés/^(^rflg}i^\S!Pf(^^ 
^"^k. Grégoire. ,^.,,. ; ,,^ .^^,, .^/. „,,-; ^,,-.,,, . •., ^>xW.3ai . 

ÎSar le Concordat djpSayictc^^Vv..^ „\, î»-vm**'''''' ûjSffil , 

*Éxamen du projet de loi reùtif ffii^é^rffprda^* : ;,. /» 1 3fl(f 
':: jS^fj^t sur rindijjférence en nuitiia{fj^^^Jigfqiu.^ y*-^^ nt 36§ 
Communion de^oldats^^à Lille. ^^,,^^^^^.;vi uc *. / : /rSy^ 
■ ^Wcrsaire^dûJ^^^^^^ ;; -^ . ,;j;,^,<5^ .,.,:^.;fî^ -^ rîof>37^;. 

: Sur un nouvel écrit conlre^le Fédactqirj^.35^.JouniaI«?. 285. 

. Ipiscours et cérémonicf* -:- .^.sk't.V / ' ^v« >3fl3 

;^ • XYis.ftuz Abonnés. - ,,.,n.,hr,nq od'Ir/} .: t*b J«g|$' 



IV « 



v.^V> 



Mfi«»« 






Fi^ de. ta T^AUdu qmèsi^m 4^niiièV" ^'^ 






ur«îr,f^ *?, . 



{Samedi t4 février i8 là.) (J\». 367). 

mBÊBÊBmÊÊBmÊÊÈÊBÊasastÊaaÊmaBissEaam 

L'AMI DE LA RELIGION 

. ET DU ROI. 

i»i..ft<^iit.>>j...iiiriii lii 11 TiL..!. .11. I 1^ ,. M. ■ 

dictionnaire hisioriqùei par Ynhhé Feller. Nouvdle 
. Qiiiiio^ j jRvec un Supplément en 4 vgloxoiea ( 1 J. 

Fft«M(^is-!l.Airisii PS Éùlsa^ ne à Bruxelles ^ le 
18 août 1735, et mort,, à Rati^^bôone^ le aS mal 
tfioa, est un des ee«les«sii(]ue> qui ont eu le plu3 
d« raputâtipo à la fin du siècle dernier. Il Ta dut à des 
GOOOQissances éveadueii> à uu zèle fort vif^ è une vie 
crès-laborieuse , et au/gr^'od nombre d'ouvrages c]u'\l 
publia sur différeoties matières. Sincèremeni .attache 
à la religion i au saijut Siège ^ et à la société dont il 
avoU été membre > il écrivit laolôt contre Tincrédu- 
Mlé^ taut^t ^mre les |*é/brmes ecclè^astiqiifis ten- 
tées en AIIf*magne pa^ un parti remuant. Il fut un dej 
plus chauds . adversaires du livre de FebroDÎus et du 
congrès «CEms. Il puf>ika., d abord à Luxembourg,, 
puisa i^^gi9j le Journal hUtQKÎque et littéraire ^ qojk 
forme 6a voK in-iâ^ de .1774 ^ 1794^ ^^ ^^i <^t«t 

-Ml ■ ' I . »<< m i i nr 'j i • . | . I ■;■,.... J 1 — . ■■ ' ■■f . -■■ ■ " ' ■' -T- 

(t) Tomat'i*'. et H|. a^<H à^ntc^ , et om^sdb iHMP|r|it ie 
l'auteur;. prix,, pa«r Jj^s^vi^riptfurs, 12 fr. et 16 fr,. franc 
de port: pour ceux qui ji^ont pas souscrit, i^ tr, et 19 fr. 
fradc dé piivi, {La sousfcrhnitm est ferrnée), A Paris /che^ 
Ifétfiiigtioa fik , et dhes 'Àéj Le Cl»re j au kitreau du Jouraji» 
JamèJLf^^iiAmidehiReligionetduIior.^ .A . 



beaucoup de vogue en Allemagoe et dans les Fàys* 

Bas. Ce journal plut au derge.et4Uîx amkde )at«^ 

ligiou par uu oliolx de dissertations ioléressantés sur 

divers |uje%^, 4i surtout ^ar l'at^e|ié<|n cpi^stayfté de 

Fauteur à combatli'e toutei^les espèces de nouveautés. 

On sut gr^ à Feller de son ^ardefir à lutjer contre le. 

torrent des opinions doniinautes y et plus il éloit en 

butte à dêsxrkiques vives , et à des reptt>eb^4iiîiis«4»» 

de la part de ses adversaires, plus on s'accoutuma à 

voir en lui le défenseui^de la caiise de rEglîse: O» fe 

consultoit , on recherçhoh ses ^écrite, et le tehï^sn'n 

point diminue sa ré))U(aliQn dans tous ks Pays-Ba», 

et dans là partie de i'Âlfmâgtië qui âvoisîne-fe RBiit. 

(Celui de ses, ouvràj>e^ qiiî a îcôûsefvé.le |ilu8 dte 

vogue, est son Dictionnaire fiîsiorique,' qtii vit )• 

jour, pour la première fois, èù' 1781, 6 vol. în-S^. 

Feller éioil justement choqiié dès nombreul défatilS 

dii Diciionuàirè public par D. ChandOn , sons le nom 

dune Société^ de gens de lettres , di^ la négligébce, d4«s 

contradictions , dr's lacitnes., e,t surtout dÈl la partialité 

qu'on^rerâarque dans ce' Recueil. Cbaudou semble 

cfaîndi'è en effet qu'on ne lui Fépfoch5t d*&f6ir des seô- 

timens coilfôrmos à'^son état*. Ir ménage les enrtemîs 

de la reli^on, et il résorVe sa se vérité pour ceùi qui 

Font servie et tféfendneV Fellet se proposist decbaôge^ 

cet esprit, et, en conservap't le fond du travail du 

Béuédictrn , de réformer les articles qui af oient be»- 

soin de letre. Il a répnré quelques omissions, rectifié 

ifuelqiïes jugemens, et dâi«ié à j l'ouvrage «né coii- 

îeur tôiite diflfierenle. l*1iyii(Kn. sW plaignît Wvemcnl 

jclun ^el » procède, j. ^uv représenta comme; pu pJap 

^iat. JBieu némi si cûtuixidde ^ disoit •* il ^V quet .éç 

s'approprier ainsi uu^ grand tràMÎl^ eti lielouciant 



( 5 ) 
•eutement, quelques partie). Feller répoodoit pour sg 
[li^tiâerryiqii.'H o^avoit' pas plus pris dan$.Cli;iudonj 
que. ççii|i-^ci fi'avoU fait dans Moi^eri et Lad vo- 
cal^ .et.i^ue, te. Noui^a^ l>içtionnaire historique n'eioit 
qiVuo f xtrait.dç» anciens ïlecueils en ce ^eiire. Il y 
A d ailleurs daos rédÛioQ de Feller plusieurs articles 
aa»e;^ mppl-tans.qui'^ont entièrement de lui, et qui^ 
%a reyanc^ey cm jété,)Copiés dans les dernières édi- 
tion^ dq Cliaudon. Ainsi pçuj-êlre y a-t-il compea- 
•satiop. . : , . 

Qnoi qu'il en ^jt de ces. plaintes ,« Tèdilion de 
Feller a du moins Tavantage d'avoir une côulei^r qui 
luisait propre* il y a plus d'qnité àdw les articles^ 
plus d^eosemble ^plus de tenue y plus de suite. Feller . 
ne biaise point sur;les principes; il dit nettement ce 
qu^ii( pense; il signale sans crainte les partisans de 
Fecreur et de rirréligion; il caractérise leiars écrits. 
PIous avouons que cette. marche franche nous parott 
préférable, àjfi timidité, à TindécisioU) aux manières 
tQi:iQeuse& .ety e^mbarrassées de Cbaudc^n. Qn parle 
l^e^MJi^oupdaos notre sîcçIê de toléran<îe'et d^'impar- 
Ualit^,;. mais Tiaiparli^ljité véritable be consiste pas 
à prôner iudistixiçf envient tous les morts, et fa tolé« 
ranc^nedoit pas aller jusqu'à une fro^îde indifférence 
pour Terreur. Les lecteurs attachés ^ la religion sau- 
roQtf donp gf é a Feller de se déclarer nettepicnt pour 
elle» Se%inteotions sont bien certainemenl très-pures, 
et si s{>nj,tr|»yail présente quelques inexactitudes, c^ 
qui étoit inévitable dans un si long ouvrage, on peut 
compter du moini^ cyi'elles ne tiennent pas cbe2 lui 
à vxk sysijême , et qu'il çhepchoit la vérilé de bonne 
foi. ' . ' ' 

. ; /JTpi^iefois, f^u,l^içtf.mmir€ commeu^oU à vieillir. 



fia pi'eàiîcre (édition coiiipte dê\k Crerite-sëpt âiis é*m* 
èiennetê. Que 4é chose» ^e soût passées d^j^uîs ce^ 
iemps-iàf Quelîé $uccessiptf d'ê^éMtnèùS lefriblesl 
Combied dé jpeisônuâg^'S oot paru sur la stèù^^ et'., 
dut laissé y Tes ùds nue fetiomitlëe brifiaùté^^f^ft ^u«^ 
très un dom trop rameiiilQuff spectarcieflécond f(ae 
telni de cëi çommotioas pofifi(|Ji«a^ cjui ddt ^Ibraale 
tant d*Êtats ; qui ont renversé de^ ftmiltes y qtri* ed oniï 
éfévé d'iTutfes^ (^i Odt dé?eIonj^ dés tafém ktaaenv 
dus, qui ont favorisfj des ambiuoiis ardentes, qui noué 
ont énfi|i ^té^euié, eu (>ett d^andces, plus dcf tlrits que 
n^Q cuâseqt offert, en denx'sïècles, Dos àifciefmea 
inonarcbiès , dont nous f fouveriods snjjpcivdljttn rhî»-^ 
toire si monoiope ! Le Dtctii^ntutiré bisiùriquë d« JPejHrif 
démandbit donc un Suppléi:deut. L'^ut^uf avoît , a \m 
▼âiië , publie y eh i J^'J^ trtie Seconde édition^ i }^¥ 
Quelle il avoït fait quelq^ies adrlnionar. lllaii^ ces'tfd^ 
allions , courtes et r^res , ^ ' resi^ntoienC itppàt 1» 
siiualioLi ou il èe trou voit alors. th*osctit, r^fo^^é ev^ 
jAîtemàgne,' pmé de sa rraoqtiiliité et et seîf ltvivS| 
n ayant j)as les feqsiefgnemens q^i^f eflld^hréil» i! i^*^,*;^ 
|ouTa qpé quelques ardcles^ iticompfiftf , et tte cfnrae^' 
térisa pas, comme il feût fâît en d'atîtV^s teftips ^ 
Pépoque fhiaïè où, il écrivoîti, ef les réKiliats afinri 
^ manifestes de cette l&tie afdtV^Hrétiètlûc di>iH H 
avoit sighàfé si long^-temps fei efllorts et' ht tencf^ét^: 
Une édition qiii aéié fane èiicrtre d^pms^, # repiro^ 
dùi( là seconde San^aui^ua clbdgem^^t. UVi' librtliftf 
def la càpii^e vient d'ènf etitrepreddre'Uiieqtiàtt'féln^-^^ 
qui est celtt^que nx>u$ annon^çdtiSi, etqûiset^eiydoussif 
voîunbes, AintléS quatre dfet'riwrrfbrmcfiiîtttfeSlirp»^ 
plément, lia hésité, dit^n, d'aWd s'il fonderpit^t^ 



Irait % nçr». Lf prepiicT sirrahgen[y[?nt auroU j>eut-éj[re 
été plus .'igieable à l>eauc()np de teçieiirs;. mais on à 
fçi\i fiiie lè second s^roil plus favorabU.' nçitr çcnx qui 
ont les anciennes éditions^ et qui n ont nèsoin que dû 
^fi|m)etjni<^iit détache de tout It; reste. Les huit pic- 
pij^3 volnn^es sçroui donc confoiUKS auiç édl- 
doQ^ précédentes. PogV mon compte^ rôurois de*^ 
§îré poiir<^n;t qu'on* j fîi quelques changenienj. 
f^êlier ëcrîvolt un pou vjte; il ne revp^qll. pas ses 
4j>r<é\iv^s sjivec assez da soin. Il y a donc dans plu<* 
inur^ fir!4ç|e$ des méprises^ des onnssÎQUS et des 
fiinte3 qu QO eût pu faire disparottre 's^ns âlvérêr lè 
foqd- -JUe respect pour l^e texte de Tauicur'a pr^;du'^ 
et pn s'est ci»nteulé 4*^ inellre en note 'les reciifica- 
lîbiB âVon a jugées les plus iiMporiai)iès.On a'ppussre 
Je scrmïiiïç; jusqtf à ne 4>as vouloir allçr c|âns la partie 
çlir^^9)^K|"è pdus loin que. iellcr n'éiôM afté, et a 
ft<P p<^ cwttrê les* souverains, qui sont parvenu^ a^ 
ti'oae ^pu^ l'époque ou il écrlvoîl. X\ est proljabfè 
néanmoins <Juc les plus zélés adnnraieûrs d^ Feller 
^proif ïîfï pè^nris à lédîtetiv des a(Ti {{fions tlin maiu-^ 
JtHQiept SI natureJies. , ' 

A fi surplu^y ^i çê |>t;in'a des încQU vén Icns, on pourra 



j^ reniédior' cp^ parûe pav le ^upplémerpi, ^t npus Ves- 

Srrons IjrajncoujTi. D'anord c£ 
ra p«5 seiitèmént les pêrsoq 
poquf ou Perler a écrit,* il renfermera en outre ceux 



Serons Ijr'ajLicoup. D'aVord ce Supplêineni ne conti'en 
I 



fa p«5 seiitêmént les personnages morts depuis Ve-^ 
oqnç ou Perler a écrit,* il renfermera en outre ceux 

5"|ûll avoii omis, oaoîqirîïs eussent eVîsic àvaiil luî. 
^s articles des uns et des autres seront traites avec 
plus ou moins d'étendue , suivait Tintérêt dont î!s se- 
ront suscr^ptibies. On donnera na(nrel(enient plus de 
déveloDMfneot aux àrpcte^. des mbdern(*$ , et pamiî 
Qetii-ct>. k ceux qui ont joué un plus ^raiid rôle. Les 



tfe) . , . .^ ... ^ 

auteurs felîçîèûx , Jies pi élàts j les edclésiasûques qm 
ont honoré leiir élat par leurs vertus pu leurs- services, 
ceux qui ont tomba uu Tîncrcdulité, ceux qui ont été 
vîcûmcs de sqs fureurs, seront, prcsoniés' avec iQiis les 
déiatls pro'prés à les faire connoître et estimel-- Où 
s*aUadfiei a. surtout à donner à celle suite resprlt re- 
ligieux du pi-tîniier auteur, éjt on y professera frôa- 
clieiiient les principes d'altacïfiemeni à ïa foi^i d'cSoî- 
gnennAïl/nôur les noivvèaïués'et'les erreurs, de sou- 
iiusàiôii aux déciisions de l'Ëf^lise. Qiie'dahs tin ou- 
via^je i profane,' des laïques indiflerens sur la' reÎH 
gion aiiecient^ a cet fegard, dç se tenir dans cp qu ilà 

6ppel|cbt' un juste nulFeii, et évitent de se prônon- 
1^^ :'L'M.'^'' :;•: „*_'»r î.i ^ 'rit.^.xw^ a 



ctisiînc pnncîpalemenl pour le cierge.' Aussi tioùs 
crQyf>ns, pouvoir annoncer que les auteurs de ce oufr- 
plémsTUne craindront point de .sie mouti*èr cliréiiènét 
Celui qui est oharfçé dé la piirtie eccIo»l'aslique' auMi 
surtout une belle lâche à r<?îupllr; nous savons qu'elle 
est ,confiée à un dorjeur de Si)rbbanê fort ésiiniaWe et 
fort instruit,' et qui joint à là culture desletires l'a- 
mouret U pratique des devoirs de son eiai. Li partije 
poliiique et liUeraire est enireles mains qtui IiUera- 
teur laborieux, qui s*'est d^^fa exercé dans le' mém6 
gt»nre, et dont les connoissances et les priiicîpes sont 
iine ijarauiie pour rexac^tudé de soii travail. Nous 
ne Cf)nnoissdns point les aul^*es auteurs.; mais nou^ 
espérons qïié ions ceux qui sont appeh's à ix)ncouriî* 
a C(Hlé, eçireprise y'rriet'tront lé ifiénie kèle èl les 
înêiries sôiiis tjue les premWs. xJ^ja' une partie dé 



ce'Supptinêènt est^féi^f et peut élrclivrëè àrîm- 
pressîon.' '* ' ». 

On a puBIi^^ il y a près, d'un mois, le premier 
yolume clç fâ parûie ancienne; le second parotl en ce 
ipQnxf nt, même. L'éditeur parott décidé à mettre de 
là promp^tudc dans ; son entreprise; c'e6t uq avan-«. 
lagev: Ge{)endant noua eroyclis que^ surtout pounJe 
Supplément , l'essentiel n est pas d'aller vite y mai>> 
d^aÛer bien. Nous avons peu' de chose à dire des 
Vôftimé^^' qtii ont été' Kyr^ àxx public. Seulement le^ 
caractère et le papier nous ont paru meilleurs que 
dans rédiûon de' .Liège , et nous y avons rcniar<|ué 
quelques notes qui nous ont paru d'un, bon esprit. 

On 4^^ qtie. cette édition , qui a été proposée 
par {Souscription » complet dé|à un gr^nd nombre de 
aâosefiptearsii '£Ue ét<Ht depuis loog-têmps désirée 
par fè clergé, et îl yâ'ltcfO*de croire qu'elle remplira 
ses Vu^s. Les ècdéiVia^ifques , dans Tétat de gène oèi 
éè trouvent îa plnpàrt , n'àufoient pu atteindre à un 
ouvrage jplus volumineux, et celui-^ci est d*un cadre 
asseï; élendii' pour confenir tous les personnagef qu'il 
teiir ïmporFé fe plus et conuoitre» \ 



\ l^OUVELLKS KCGliKSIASTIQUES. 

Paris. S. M. ^t les Princes et Princesses de la famille 
royale ont' voulu concourir i la quête qnt a été faîle pour 
Ta caisse diocésaine^ et montrer par-là l'intérêt qti^ils por- 
tent au clergé. . . , . 

— «Aujourd'hui samedi ,' M. l'abbé le Gris-Duval piê- 
che, à trois heures, dans l'église des Mtssiohs-Etran-^ 
gères. Après te sermon, la bénédiction sera donnée par 
le nouvel évêque de Maxula^ qui doit incessamment^ 
partir pour la Chine ^ et qui est chargé de îdeoner it 



6o«flët:i^pttbfi 4|HiCèpfd» «u vîcairt ;ap<kf tf)j4^f «iOIKM^ 

£oar rempUctr M. DaFresse, dodt noit^ avons jtnnouçi 
I glorieux martyre. |La qiiète sera faile p^i* lep \f%^ 
soins des missions de la Cïiine et dés rôy^uîiies envi* 
ironnans. Les personnes cjui ne pourront assjsf er au ser« 
mon sont priées de fiiire passer leum dons à M. le sit* 
p"érieur des Missions^Etrangères, rCre du wéq. 

— - L^ Attaques ireùlre ta rel^ioa ae sMeëdfAt r^^' 
d<îiiient, et ckaque jour tioos «il liiiiàae de neufrettcf^ «t 
d*«oi(tiafidu^8. Bientôt nom ne jpottrr^MHi plvi^ 0éB^^ |f» 
ne dw p^a là y répondre, ip^i en ienîr pqie^ LJm i^Tr^ 
Y^u^y It:s thé4fr^, les pqi^phbts re^ijlisaen^t ^«9 ni^:piir, 
nies de ripcrëduliti^ ; <Ule tire de ses atsenaii^ les pror 
ductions de ses anciens coryphëes^ et y joipt l'artill/erie 
de ses nouveaux soldats, fine s*assied dans les chaire^ des . 
Aifaënëes; et de tetfesa4Ie qai'Hil rAu^tr^ tàti^uères par 
les leçons ëloqdenles de La Harpe, paiteiit ,aiijo«ird'h«i# 
dés traits «icf^réé centre le cbrîsliotiisnia et eonti^ âes<4^ 
fenseors. iOéjây.au maiade no?«2i}bDe.4ei>n|^i M*^ 'fis^ . 
Qvoil fait Ie>pi*ïo«4s^u $ièeie de Lùiih^iy^ cù oaj/^vpil . 
encore |^ foihifossada croire, et il avpit docteiment prqi^tfi. 
que l(^ «grai^ds hommes ijie ce temp^-là aurolenl donné ,6§^ 
plus heureux déreloppemens il leurs talens s*iis ayoient 
été ph'i osophes. lè avoit surtout eberché/^ flétrir kfi^fb 
lauviers de BdssuAt/ ten l*accos'ant d^avoîr flatté Jes po- 
sions, dégui&é la vérité, et exagéré des mérites vulgairtfs« 
Nous nous étions proposé d'ahord de répondre à cet 
étrange repi*ucfie;mtiiâ d^ii titres objets nous ont empê- 
ché de aous' occuper de c,elui-là. Le teqipas'^t jécoiÂlré: 
d'autres discoMr*, d'm^tres ipjjurfM, d'^Utre^ pâijppfjlçfjr, 
ont fait ,o^l)lier j^$ sorties pî^ilusopbiques du professeur fîf 
l'Athénée, et Bossuet est resté avec son grand caractièr^ e^, 
sfs écrit» viptorppux. Aujouixi'hui mus npMs^toi^|>^^our 
ne pas en perdre Tocpasion, de îfu're naentjon d'un^ au)r(i(^ 
attaque plus dfrect|e partie de là même chaire. M. Bjenjar^ifi 
de Constant fi voit annoncé une lectiire sur rt^istotûe des 
r/pligiops ajQc^npes. U Ta ïaite \^ semaine dernière^ et,^ 




(.9)1 

jptal^ë. se; protefta4lenà dV?iler ^pn\es les applications^ 
- aon dîsiMilirsen a présenté de noaihieiisevS et de maligne^» 
^fi P^ytefseur prol^fant ti^a con^iid^r^ }efi religions que 
cotDOfie des systèmes hécesMÎreraent VijU'îables de dgctrinè 
el 4e florale } il p'y.a.cje .difi!^»*^ncé entre ces sysfêmca 
qu^uii peâ pIh9 ou ua peq moîiiti Je viaisembtaace et 
de vérité. Malt» ce que M. ConsUr4t blâme surtout, .c^c^ 
Jorsque Içs pr$t^*es vej^lent fixer pour toujours les (ormes 
du cui(i3 et les leruieë du dogme ^, j^ièuitot ces termes et 
ce^ fornies'né sopt p]us'en harmonie avec Tes progrès dea 
•lumières el le cliançeviient des mœui*8, ^t alors ce sys^ 
tèmènde religion doilQrvûler. C'est, en pfffct, une rigiicuè ^ 
jet qn despiOtiaoïe ÎQsuppprtablts que de^cuntraindrc ux^ 
ami<|e rmdépfsindan^e €|l du changement i croire bôiir- 
Bemei9f pe qiiont cru nps pères. M. B. Constant , qui a 
•ui¥i'pl|i?d uni^ iîgne.en puliliquè, ne veut pa^^^stiein-^ 
dré à marcher dans le n^ème sentier pn fail de religion. Il 
n\»iakib les çhauies d.^fuçune e^^pàce. Il est lie dans une «^glis^ 
^à on fait profe^ion d Q|9e liberté dé penser lj*ès-élendue| 
-et yi fi étudie' 4^iif un pav^ où ô^i] a secoué |e joug dm 
4l^Jfanc5^s^çej\4otâ(es^ Qgand on a, suivi les cours i Ool» 
rift^Bôy et ^i^'pn # pîis les levons fies plua célèbres kantils^ 
l^s I "u $ejroiv^dar d^êVç ob^jg^ de se traiiaei* sur les Iracf^ . 
4^fmrtisdmJi9lf vieille orthudogiie^pouii parler h tane 
gage usilé ei^ 4|1^1P^£ue. L^ disciple de ^ant» de Fichti^i 
et de$ aotres phjb^pbea qui ont iHuminé li| 6ern»ïinie. 
dpît dédai^n^r ^^s'ier^es et des foripea qui datent d^ ^ 
tant 4^ siècles. ||4.. Bt de Constant n a pa» dit tofU cela d^i 
cljiriiitiantsoie ;* il fi jbien voulu se contenter de poser dea 
prippipea généiau;^, et a laissé chacun tirer les çonsé** 
<}Viei)cef qn^iy fT^itj^.urs^ dépoyU-^it iôiit nalureliemeut d^ 
' «un syçléqàee A)'9ij.i^U):^if y. reviendra )»ansc|<jiute^ et nbu^, 
y reviendrons peut^-etre ^ussi, non pour présenter yinp, 
rtfiitfitioA corpplptç qu^ pfi poi|p*oit pompon ter notre 

Îlan, u^fiispôu^' moptref* la tendano^i^ de qts tableaui^ i^*^ 
dèies. ici Tait^que |^s| ^'fiutant plus fia n^ef^use (fu'elje 
sf déguise soqa ^^ formes Irès-â^rpites^ t:t c^uVlle eai*.^ 



^runle le masque d*uiie érudition ëblouîssante/et m(m4 
un. certain langage re1igieu:( en apparence. C^est ain^t 
que Kaiit tuoit la religion ^ en ayant toujours à là bOnche 
iQrnoX àe religiosité, ' 




eptation 
.de i.456',ooo fr. Les dix déparlemens'où le produit A 
^é\é le |jIus considérable , sont : la Corse, 'qui y è&l portée 
jpuur 260,000. fr.; I.<i Seine, pour i84,ooo; la Moselle^ 
pour é8,ooo; la Meurlhe, pour'65,ooo; rEurê/pour 
53,0005 le.l.oîrel, pour 48,0oo; le Pas-de-Calais, pour 
^7,^0.0, etc. Cette soiume de 1 ,456,'o'oo fr. , )6intc ï celia 
3e '2^iq5,758 t\\ ^oiinée pour ïèâ hôpitaiix et éiat>hss«« 
rn'ens. de chavjlé,' forme un total de 3,56i,74o fiV*' * 
T,' oÊÈz. Ce diycise yieni de perdre M. 'Pabbé le Gallois^ 
chyrioiné tituiaiië, et ancien vicaire- général du diocèse. 
Cet, ecclésiastique^ élève du séminaire Saint-Sulpice,^ 
^ë distingua de bonne heure par'sès*(à1en^, commô ^^r 
raménité de son caractère et la gravité de ses tiiàRùrSj 
et îi sip fit cônnutlre cl^'iis le Maine par les services ^ ^ 
Fendif à rEgfise. Appelé éil i8o2-|iar M; a&-ÇoisCi4olet ' 
ct||tuiûie grafi4 -vicaire, il É^f tous àes îsoit^ iS foirilief 
3a os xé , diocèse cUcis élabtisseniens ulilâs'. On lui CdoîV 
^uûfques collèges,' qM'îlpla^a dans les tièuX les plus coh- 
têhables. et k la tête desquels il mit des ecclésiastique^ 
iiétés. Ce fut die la que sortirent des .pi'^ti'es qui 'font' 
aujourd'hui la consbfâtion de ce diocèse. Le bien que 
faisoientces institutions précieuses, appela' sur élfés IVt-^ 
fenlioii de Thômme ennemi* qui les'déti*uîsit d'un trai^ 
âe plume. Sa.coléi''e j*étendil suV leur àuleuri f^ans là' 
^oyâge*<qttM fit èriPTormandiè,' il accueillit hVcalotartie* 
contré un admiiïisti^ateûr si eslimé.'M.] l*abbé le' 6all^i^ 
fut arrêté .à ^lençon,;ét qtïpîque son innocenc*e fût ré^* 
eéhuue, on lé traîna de prison en prison, et oii le' Unit; 
a'u donjon dé Vincennes, d'où 51 ne sortit qu'à l'époque' 
4l^.là restauration. Ce' traitement inique et deii s^rviceé 



(r, ) 

«int^rteur» hfi>Jmi e<9iic\^ h M. I* GaHoM TifatA^t 'en 
jetoa de bien , ef instffient ce tr^lMlt ^iMtious i^endaUtt 
Mwlliioire, ', ■ ' '' ■'• •■ : '■■■ I 

Pakis. Le jeudi 12, îs!. ^. est montre en voiture /et en 
allée se propiener à Choisy. 

— I^ojv^iKUii ^ais^fà'eii revue, le AmâbAe i5, quatre !*• 
^Téfislle îâ ^rde ua'tkifiTâ^e. * * '" .' • ' * J 

* — Df»«. la ddchesàé"de'Beriiy, ^u'utitf îndisposttibft HWM 
'Avdit retenue <fuè1queâ'{btlrs'ii! son palan, arerottMnés; t% 

ti;, k*a)ler dtrt^r au C)iâti»â«, avec S. M. '• - - ; ' ' »^ '^^■ 

* '^TJn eoiii^'^r 'eitraérdhiaireyparfi dè'Msadvîd.^VS^ 
vrier, a apporté la nouvelle de rB«a9âl''lKQOifctieiâeM'idè 
rin&ate a Espace, opatioo da. &> A. R. don Carlos, frèra 
da toi. Cette oriaeraie « dfonné h î^vr^èsup ipGsnt , qui a reçu 
i€f n^ms devCJ|4M*Wsntoi^i#T9faric-Eai;Â^^ ^ ^t:q^aifd|tFnu 
fêOt jks fwtâ de baptîBAne«par le rpi et ja re^^ r^-^i ,1 

. — ►JU villa de le filaqf;» dép^rtemgnjt d^ n^dre ^ a pffiH 4f 
4k A. .R. MiJUAiT)! «..une iioii^iiie àfi otop fr.. po\ir |es'î>u^.l^i^ 
•j. «^DaQS la riH^t du;ioriévrier., aM\]i|QWt^ A^.^i 1^*4^ 
^'WeltiiigUB r«9troîi, l^.s^n hdld» v^w 'uueiiei«f^ihi(»ftr 



^lîil^'9«ii cpup d? pîstcfle^iat tiré sur««a v^p^A^- Le. ooUe. 1|9<4 




rou'il ^n est s^rllak iMQ(|i#nt où il j^ ji^g m<Ç le duc ren^roff. 
,Lef:deux sentiQjslIes. ppà^ef en av^^c; I^àte) s'étoii^nt.|i9i^ 
;§éea sous lu- parie codièr^ ; elles q[ap ( ap^ççu }%^ff^n qu'^ 
'|rès la tentative^ et ont couru ^ur.^as.tçaq^]^ m^is la |i|aiM 
iéïKipécbé de TaUeindre. Cepapda/> t. qHejuuf^. indices font^sr 
fptrârique Tauteorda l^attentat n'éçl^^^rf^pas ^.la if^Âljq^ 
.. *** Lord Wellinf ^. s'^st pronieçté , àcl^ev^r, ^ur ]e« i^r 
layafds, et a, reçu le% visites de&.uiipi^es, des an^^iasi^a^ 
idciira , et d'up |^ra«dtno/nbre de p€rsi>w^^.de disUqctipnv O91 
••.placé un poato de ^eQ^l^raierie à sgn bôtpl. , . y, 

— Suivant le compte rendu à rassemblée générale des ac* 
.tionnaires de la Banque ^ par M. Lafitle ,. gouverneur wùvi- 
soire^ cet établissement est daQ# un eta^ tfe prospérité xàiom 
-)«ur8 4JrdssaDtJ4i> 18164 1^ dividende avo»t€lé de 76 fr. par 
action, et la résérye avoit été angoientéede 73^000 fr/; ea 



^i; h ûi^iànA^^k «lé «» «7 1( ^^ I :#rJ|fiirwrv# »*(»# 

plus de 7 milliards*, et le bénéfice des deux sf^fi^V^p^off 
produit plus de 9 millions, déduction faite des Trais et inar- 
ges. î^ Banque* a conclu dfs Irailes avec le gouvernewent, 
pour )c paiemèat d/^a tentea^^ ri«iâetnHÉttf' ffaà toi est accordée 
pour ce service est fixée à ri pcflijr ifo. ., . , .... 

Le 12 février, il y a eu me^^i^^:4^ ï«<p«lf f^i^:^ 

iiiçdirWwoiBwiisioi^ m qùmpm§<4^ M- 'iç.wvW*^^^ mfr 

soles, le marquis L?Wg>^M**b<Wrf vJc: 4^c^4^ T^f^^^i!P 
iiftc d^' JWlw^» eilje vicpn^tp JO^ttu^ft'i^ .Xf^ d^^mbr^Jt*** 
4«piMrii^s«|ia»ÎMr]ii||i»t.i^. •.' -^ un iv • r:/^.-' 

fauteuil étoit o^<:Vit)fe''ï>àf M. BfeWa^tV vice-pré Okmt 

ft6tf>toikge ï Ir chWW*' ^<î plusiaâW^ ilcrtiii e»%r^a»#rer*a 
'St'hiè Se là rê^ltai&fé, eonêîééité ééns t^éâuéiitioH , ét^ 
Wi«i^ /'#^/<àç t^iymiiè^ (0- M. îde'Pwyiblteri^ dwaatide « 
T^^fs aiWfuI^ , et W>»àrWt tiHi*btf ïife J^tfl )^î«l iiMiMb^^ 
%èttiéitt ce? sbçffib àn*flrt^âgeiV'«V«^ *^ »%tc fts^urd^iW- 

it«tk, aui^qu^ls^ érti 'pi^cëdfe. M. Bruvèrw^ de Cli^MjJw fl 
DetÀbg font ensbïlp ttifi rappeirrt «tiV uitëlcjnj* ÎP^ftJ|^*- *» / Ç . 
Ti «è codons,, dié prîsonmefs, d'^ttngrés 4éïH>diHef et Ityla, 
*iéilé. 6tt tes Vétt^îe à diflërcns mîmstères i o« tu comrtééji 
freiUdgneitateiis; M. ^c Ctmuyelîti à la parole suf lé Pf<5*»* 
Tégleincot propos* par M; de Serre | il ïttrtage:l>î*oi<«*«^ 
fé^feommi&^i» ^ri» li Jjfllis gf ^^ <^ P«;T*\?'?" ^ 

ià^aè cependant dès cfeaiigemehs ^r fiirticle de« pétition^ 
-L^ rfàntère ^ctqelfe dfe prïSéder à c^rf égard «ri indiqua ftk 
%!àei'èÊ respect p6àt échoit sacré) W t*e .*e»€€rt« V *»*« 
«bas.. M, BJaç^uSrt de«iii*icul Kt ùtte J^f «li»^ de'M. I«i»i« 

-*' 70 Koù» aVôtis l^t ob«ti6!ue ïi prtoi^r de «« ««^^fh •* *^ 
. -péM/rons dif« qiiclinie îf»iir uti «atH dù ècçond, ijui wt de M. «' » ^1 



f *5 ) 
dtSiM», ma Mpptàé Vmi» i^ la ëom^iMibii: M. Yojiiin dht* 
Garieii^ie demanfde qfx*éH «jdaHse U délttléfttioa, et cf*>^ hF- 

rjjet «oit «éiiii&Uk Te^ameii <fune t^ouvéllé cûmmissioaV 
JÎs.PajraMUirilt «.'«lève ooaire rarticle de l'a prison. ^, df^ 
San-tT^^iipie l'eipéjôeaice a moa&ré les iaaonivaiueiu dit ré«/ 
gl ii mct i l de rdff4-j ^w'îl ■ ^nv; de 000^ devoir df'eo ladî^trier lef 
têiAeâe; f(ùe péûlî4tTé le» dreonstttth^ ^tit ittotn» fn^OM^ 
Mes:, e< qu'il' làisserar au temps à ëclKjVër li^s éUfints, Lés pi'O'^ 
poeilions de Al. MQ^fia dé Gartempe et de.ltf. 4^ Cbauveliii 
tt'ofel pM de sgile» et }^avi9.d4^1a ooinmissioA sur la projet def 
M. de Serre a été adopté par la chaoïbr^vifUi atdeciare q«'4 
nJàttAl lîetf à délibëttfri'. ÏA' AamlM!^ #0st'fenië#«tt owiM 
afei^rët. W 'ï 

■ ^1 ■■ 

j0iurc de Briintau*^^ 

BiiMae«a^iit««ip| nineteninvr kidtt Mbnoo^ piÂond 4tti Lovis SVJâ> 
&» «IttlttkMrM d« ik'Oi«woeuLVffmta«erf»db IViecMé^M^MOt «ilii«l)fta% 
4Mip d» iiiea«le à r««Hl»iic« du trH>«iNA ikipoKet o^rreèliotiMHe d^ 



kir MI#Hl ««teoMfc d^i Béaatbi», «aeien 4ifc«èënr dei-ocliei • BéiMiit^ 

ei'ltt dAW» dm&Ant» doomiiqliet fi^tiMaii a ptoftfrôdot inrcÉWMf borf 
m pN i^ 'it a^élméaatf-faïUc éa yto[Ww gwM isi c ^ et: aUiiftW. On. a ciâ 
Ma ilW <» m ia>ftawy i il » a ep > Les irfBn>Hia«iti»iéa|)|H^i Le to février^ 



j pi«ti0uv«tfrda JUii ,'a. rMulo caaijrfc <to l^aAdMvCftâ «i^eèa 

Si'«aa.ieupoaitre mUarable et groMimmcntUiiMto, p^ l^âfi^ef.tftiai^ 
iHhiina nranf «a, gaj esi ne a Vc^zitifl prôi Chol«H„ etit U )i»rdiesiie d« 
aa'^ra Éli dâ Wn^tvr de son Tillège. D trompa alotfl M**, la anàilwsa 
J»T>iiirt » 4aCfiiW<|*;^iëf«atf la^bayii fl» Wr«Hy»ifalr'iAw «UetJi^Kpi'à 
aa4|aVba>la ofiaAaa pofir son iiMJooJiiiifli» Il.ac^diLp9i«t c^ qi^'il est da^n 
T«{^p«iMbu)t (ilnstrars .^niMP»: îQaisoalerKiKMivc, en iSo3« utas l(| 
fnaiiHadc coircctidadèâkiàt-DcnU. Ji sVnl^îtarWûii cbtfiMlf a'rCHWurd^ 



OtaAirdi»N»a4ra;;iM pr^4 cpt^ilcfiMrdciL'vvialJlVK éi acMawl 
Jmsseio y iSf Mi » o d >ycg:aoqi^ Daaata iHMon». il^ransa de^saboi».; «4 
«rabâ^arrlà la seorci de sa aaissanoe. Iles ^P(*^* OQ Qeftfrif»«oji aerveB( 
M% |>ro)eU : kw uqa fui donnent de ParacntVteÀ aiilQe% <i&jfkWht s^s pfô- 
daaiatiûQ^. CéSC t'ôlBbé ettii^àciii^s de TaoHy , na de<iK:til^: Wa^ti^ 
fr« nkl|i(ftl^kkr, i|ot#Aié'K«VelMff, ^\ fftkfjkstih m fiM«lthn« du SS^M^hMê 
«MiaHiavaiv k «»attéra,^;iiiii>iiaoagi â»a'éswiay>aa Bs aa aa â. Uii'tec 
péééra était b«aa di^n^d'élffil Mt-sbkUd^un 4^n, rai. Oelui^i e^ttHMrli 
virlînedfTSon in^rudcMae cfu de qiiel<|ae aoav*'fm criipp^Vil vnédiioît^ 
ii arott mis lui-méoAe là feavà la paille dé son bacbot'. tfrte darne Du-^ 
a&oQt^fat celle qui prit le (ktuft à cfftii^ IH h<tMii« dr'dt>\in^àn :.eHepi^yrd| 
*^ d^kefisér,-rc hn'«^artt'|>a'$Mr f>ltHi dr t9oofi<àii^,'ij^MqiÉfr'lWabM 



C «4 > 

mi9 celle dt mni orifiiM^ GW la rëflrxi^p |pat 1ai|iieRt M. I« ppoeilMir» 
du Roi A l^rmji)^ saip ,f9(|KMd. qui n «té iaM^rrempu plnsieurs fois par y 
âip.dënégations de nruae4Q.,jUe premier temoîo'ffotttnduest ^. Ar4ouxJ^ 




iV'oif^lMFa poar •oigner^se»; cUevs. Bnnitaii xvn ceiiti deinii4te j<Mf#9P^i 
Ua«t, £«e4»Qci9rge<<lttcbâta4ui,d*Aufiti;|r, f>it i^ppa-près la,m^e,J4r, 

fosiiioo, ainsi .que. M* Qointon, ecciésiafilique , «lumèxù^r d«M/>»*. d«. 
'urpin en 1795. L'iiccusë, conraincu- par^'ces. témoignages, 'di?a|iie, ^ 
^^ede M^; de f^oaï(ïadoar, des Jtlsttite^/ci'd^autres ùttls attxqfvélti 00 ' 
il^à rîèn pu «oint>rendre; fin-le VDjiini-c|lBn l^éconUiH, la crëdtflilë i« 
|Uîii;opiwàtre doii.^Q dësahMCfl. ' . . J •/*. > \' 

j^'Qivi^ r||i|d>qMB^4ii iiiCdvrii^, t}n a çtntiatië l'aMdiuonde»té^oiiit«j 
Le premier entenda est Jacques Qiiîna , garJe-chaolpéire à Vezin : it 
ditqire tont te monde a reconnu Mathurto Bruneau. Le président fait 
quelques questions à cedernlerlj qui parleclè ses cordons, de ses crachats 
•t de son sacre. M»*. CiiiBifr,')iubergisté /rappelle que Brunean a tog4 
(Aet die et ne Va paarpvf^si îl^ie le fait. Le témoin FraimbonI, .maaiiii^» 
dit qd*U prit raoeasépouffe'lilsPbelipêad; Bruneau a rinsolpnot à€ 
dire que le témoin et lèpnébidbnt sont* des èétts* La feotma PhoUpioftà 
çst introduite, aMbqnetses, enfian». BrjMieaufut re^u dans eettjs inaiijiQil $1 
la taém le prie pour, aon^ls, tué a l'armée» lai donna beaucoup jdVs^^. 
ot lut fit bien des aacesseft.'Briff«cattv intenpelé par le présideol, mé iA% 

rie^esiiépon«esinsiiafaifiaAiesottfidiculaa; Le dernier témoiu eo^fpda, 
eette itadienct ^ et us plnS' important, oMt Tigon^Gëlini gnom^tced» 
cadastre^ cVst lui <^i a mditpië lé nom vériubw daTaoeiiaé^ îl rappalW 
plttsieiirscirconitanoèsdema favrbaries. BrUii«ta« •^«xpliqaa rWi^-^ VI0 
céMMiii à aucune ob^eottoft. . ^ • .,t. 

' On nous ^n^ît déjà averti plus d^mM foî» que non^ étfonl. 
tf^aquës de tern^^s eh temps dans \é^ Annales politiifue!» , fm»»- 
taies et littéraires. Il faut, nous disoit-on , <ju^l y aîl ïà ijqcU 

Ju'^^n qui ne vou^ ai aie point. Il est vrai qu^il vous ^nprunte 
es articles pour remplir ses colonnes ; mais en revanche il n^ 
)M60e guère passer <rpocasion de Vous harceler. 'Malgré cel 
avis , nous ëtfbtis restés tranquilles « et nous'n 'avions pasmémé 
clierclic à noua procurer les numéros oit notre âpre censear* 
jpous faisoit la. leçon. Mais nous avons été 'arrachés à noti-'e 
fé^uritë par deuai numéros consecoûfs, où nous sommes 
•» effet -dumnent gourmandes. IMins 6a feuille de Iwndi, ftô 
janvier, M. V. tious aftaque deir» fois. Il Wàme d^abord le 
jugement auë noiis atons porté sur le Prospectus A'nne F^ie 
4sle sqint Finçènt de Paul, par M*^. G.. ., ; et il prend lé parti 
àe cette dame, qu!il suppose être J^^^.àfà Genlis. Le critique,' 
•»4va«kfit aôUft ladresser, tombe' IniimtflMi daoi un» loi&rda 



(i5) 

ll^prÎM. UiiliQBvttie n-clairvQjantaumt dA r0coniiQitre,[SOu^ 
le B«B de M**'* &.«*» f u|ie autre ^u^ur de roi^ans, un peu, 
moins célèbre aue M*^*. de Genlis , et qui n'a pas su. faire ex*'^ 
cns^r fa fééondflé|Mir la richesse de SQa> imiMiiaatiaQ et par 
rëiégance de son ilyle« Si M. Y. eàt lu le Çrospectm de La 
aoorètte iPïe desaini fCinceni d^^^P^ul,i\ y aiiroitYudequoi, 
îttstifier le jagement que nous ea avâns poftéf M***. 0.^9. f^ç* 
eOQtamBe au patbo# sentîmetitai de ses rouiauf^ nous menaç^ it 
défigurer Instaure «etdedéjAaliiuferJf .c^imc^iriiç.du saint prétçé^ 
comme .elle a UràveaM rj)iî(tQire d'auffustesinforlunés ,. oii elk| 
a prouvé qu'elle ne^orooîssoit pas pfQ^ le&r^gl^s du goût^uft 
oellea de la vérita^lef piet». Noos f vous donc ^\é fonde ^ v^<ofH 
défier de la /^*e qii'eUé a^n^^Dee^ et le fpfim^làte qui noua 
critique, «an» s!étre j^ff.aaspré.d<9,qm ^ouf^youlousparifrî' 
I écârd bien'de la Ùmén^i^ et m^med^ yiniusnce. 



moù tre il notre écàrd l>ien>ie la légèr^^ii^ et m^o^d^ yi^us\îce. 
Dans son second article du mêu^e jWfs !4t. V ntious renrgct^ 

Niques élo(^fs que nous avons dgoni^^^ «114 zële de M. JjuhqisT 
gttoDy et il se moque de cet écrivain et de ses Op^nf^ules 
êgnorantines. Le trait est iNgéiiieMa.;i imis, p^ut-étre auroit-ril 
âéboti'dele meUre eo fraoçoi^, Q^M^^/e.eit à^ mascu^iui 
et son ^Mlhëte auroit dû, ce : semble ,-(et|re,4^ même. §èu^> 
M..V», qui s'efforce ici d'ôtre . plaMaut.,, doil.vpi^ que no^\f « 
•erions en droit de lui i>efidfeJa.|^r^ille*«^t.i) nlaurap^s çié{^ 
kiaMtonrce de reîtl^.U faute eus sçfk iifoffiUH^ur ; car'/ dam 
le «Ane article , «wlilf plm l^as 1 l^4iiç^0^uicuk3, (,^^4 
rni vewtffepffendre Waaatrastii fiuidreiît.d,(ûnaHis savoir ecj;ir| 

aa^kaigiie., .. .. i .. v 

. Nous aurions probablêmenti )ai^ itpmber cies chicanes df 
M. y.) si, le lenoemaîn de.cistte ati^^ttÇv. il oV^ avoilHirûf 
«etttne» nous nne.pUfe vive et^ plua.sé^me. Dans #oa l^^'t dil 
ananliay, ilnoûa^ciaUe de r^rocke&au si9Îa.tdenotrf .aipf^clf 
sur le dernier ooy r^ge i^M* Gré§QV'^*^ I^OM». ne çsWgQ«i|f Sf^ 
,de mettre soù passage ^^u^les j#hk de liips, l^clec^f s ; «^ j&ii p4^% 
flage, des injuces«i une i'in^^d'^pill^^sÂoi? très-peu ^é^ 
deJ décUn^tMm 2/ïllTiilrp le- iaijsémi^M « dViniêfce/Ues apof tr<Sr 
phes , des allusions détesl^les , U mssufiéfV^^ de soili^f i^f 
qui devroient se perdre dans' la charité , Tabsehce d^e tonte 
modération et de touie jmdettr^ fo nt de cet artidle d'un journal 
religieux: un libel . diffamatoire. Jusqu'à quand serons-nous 
passionné^ ^fanaiiqucÂ, f'/i/oZf/rarw.dans nos opinions yjiisqù!Jt 
quand oubHeron9<*noa9 qoe ta moéét«tiooWost pas wa^n^utm 
vertu politique qu'une vertu raligteîise ,^ét ^tfto lioqs p'^olj^^ 



é&û$ bien isms Pëstorii dé la Charte et êkt\n Vtaprit ie fÉifWJf 
gil«, (|û>n preHàm pour Irë^lè ïk t^lëranee-et pour gmèeïd 
ràif on »? 

' £lr ! Mohài^ur, ^bt! fWît t^i lé Ckmê^ (m iHMU pta<jei même 
âTàiti1^tangrlé;«^t t^uèl t-a]ypoft à toill cMflfaYetuiVMiavvfti^ 
icMaih et un lÉécbant Kvrè? A ifàbi bôik cette aécumirtattoa 
i^ repnAfbes duti*^è? Qrin proufté tréip', oe pf«UTe rieh : Diem 
&èi'ci,a n'f âN;^6H éa«« àotfèai^tMle He» A^indéeem, et qui fui 
eoniraireè ra ;to^i»r. Mèàlt ^6iit j«(*ë uti aoteur par aotecrh^ 
itlâkiM»inr ù'aVHtfé riêif dit qm p^ftfiîrè rotrgtr le lecteur ^mh 
iiééè. 8^ jr a îéi^ <At dêéêaànU^ùt, ce Mfttlit cehiî qui tf reooura 
â l'é^iiçéÂtiolidc^'khgég^irêvolutkMMlre, quinon^iterle^le 
JhnàiistMé et dé 'i>eW/^mMf ^ CiMMMf «H. cntf p«rk)il ea^ 1793^ 
Ptiirtpi^ Yôua fobltfi? p^hei', do inoîih^ que ee aoit eo bon 
sijyle. Vôtté âefHiét éatvë^ que tfi/ty|^>iee#e setrolnreqaedana 
ht laïkÉtiè d^yclùH* et tfué rèèëêiêè\gfMéhi né se trouve mUié 

Sltt. DeJ^ùtè ^lii^d ^ameura n'éft^il phi$ pemtts de faim 
Dttir tout c« (ju'un livré ^dé faut et d« jinsaiotoné? Dqwii 
Ituà'Âd ne ser<n^*i) plua pémâs de rappeler à usr auteur dea 
oéHrté^ et dés faits, d»llt i) pr^4»ld llrér rflèité ? Nous iaÎBoéi 
uhifefcîdifi dé ri'srvôir reCoursyni àwt mjêênè0, ni à la vkidencti 
ni k rtëhi d^AdM^ et dé dêtèmoMe. Voua avec bonne evâce, éé 
^hMt#, de pui4él> dcf âuidër^tîou ifprift une telle bc^dee d'épÎNi 
ttètérVidçiites etêWpl«Mioné ouirtea! Vo«s signales coonaé 
ail iIrtolANnié ëèèx qttt relèvent M absut^tës d'un uuHivaiè 
Ihft^ét dés dtiUMNte&èidttile him itot«Mrea; M voilà «ne vous 
¥otta ettipottcn pwr un ar^tieit de quelque* pages! pToAtemt^ 
Htfii âiréi*je, dii éônutf] qiiO vous donoefe aux cutres. Prenez 
ptlùfttgté té MéPtmet\ei fiéntguObf At mitim. Qkumtà nous; 
l&dus éSj^lfMïA Bte jMuii!! tondM* dans le- fanmisme ef dan 
l^iVUMéNM^, 4Ui»ih{ttè mm» oyoïts quel^nefais à réfuter des 
^MMd^ ^i M^Wk( e« éttltbie^ ein-sftillëre 5 «nais nous tAdie** 
#MM 4tfsé& dé ttè |Mi> KKè tolUi^ «ér écrivains fidc» et indécté, 
dPnî lATom «1 o|yiihi«i«r ni eonleur, qui io«tent à tout vevt, dt 
né e mu^ièiàlè t t ^'auHts pHiM^I q«a teur iwWréty ci.ii*a*- 



f Hé e mu^iàiàwm d'auHti pHiM^I q«a 
f MH|M qfiléll |«lct^U•^'^^ 



• & iontniil Mfôàt if meKÎéèliit'gtimèàl «fe chaque sema'iae. ftif & iVW- 
^nlfiitfiri f^iiàii^ néIS Mh, %5ft. peér »ix «lOià, «1 «s fr. fUNit raMiëai 
qSMUnaaitawnoisaowimn ^Miiii>< «<> iMji^t 9ci»toir de «oiuciiiKioivs que 
jMftjléJte. |A gjsit »• aoAl «t ta aovfoiM (.Le» kttrcs neorotfiaxiclues «a 



{Mercredi t8 février i8,8.) (M". 368.) 

Ce ioaraal paroît les mercredi et samedi de chaque semaine. Prix » 8 fr. |)our 
trois mois , i5 fr. poar six mois» et a8 fr. pour la moi»; chaque trimestre for- 
Ipantua wolume, ou ne peut souscrire que des li ferrier» la mai, ta août et 
la uorembre. ( Les lettres uou-af franchits ne sont ^uis reçues ). 



Œuyres de Bossuet, és^éque de Meaux, remues sur les 
manuscrits originaux, et sur les éditions les plus cor* 
rectes, 8*. liviaison y compoîjée des lom. XXVIII, 

XXIX, xxxcrxxxi(i). 

Celle livraison est composée, en grande partie, de« 
ouvrages sur le quiéûsme , oii Ton ne peut se lasser 
d admirer la frcondilé, le talent de la discussion, kt 
clarté de Tillustre auteur. Les difficultés d'un sujet si 
épineuT ne l'arrêtent, ni ne l'embarrassent jamais; il 
marche avec conBance dans ces sentiers obscurs, fixe 
le point pr^écis de la question , démêle le vrai du faux, 
Imcertain du probable, évite et les répétitions et les 
divagations oiseuses, et dissipe les nuages par cette 
logique puissante qui appartient à un si grand génie, 
quelque matière qu'il traite. On aura plus à\\tic oc-- 
casion de se convaincre de la vrriié de cette observa- 
tion, même en ne faisant que parcourir les ouvrages 
qui remplissent le commencement de cette livraison. 

On trouve dans le tome XXVIll la Tradition^des 
noui^eaux mystiques, divers écrits ou Mémoires rcJa- 
tifs à V Explication des Maximes^des Saints , cl la Pre- 

(04 trëft>gros volumes in-8*. ; prii.^ pour les souscripteurs, 
a3^fr. A Versailles, chez Lebel ; et à Pans , chez Adr. Le Clere, 
au bureau du Journal. 

Tome XV. L'Ami de la Religion et du Roi. B 



C '8 ) 
face sur V Instruction pastorale de Fénélon , du 1 5 sf*p. 
tcnibre 1697. Celle Préface ^ ce qnî, par pare'nltièsc, 
c^st un litre ass(^ siufjnlier, est une rélulalion loii^i^He 
et vive, el du livre de Fépélon^ el de son Jnsiruç^ 
lion, Bossuôl ne lui fali gi'âce de rien , cl il nous sein- 
bleroil mémo qu'il le traite avrc un peu de ^évériie 
dans l'endroit où, en convenant que Y Instruction pns^ 
torale est une explication et Une rétracialiou du livre 
des Maximes des Saints , il ne veut point en faire un 
mérite à rauieur, el vsouiient que cette rélractallon 
le conuainc , et ne l'excuse pas. OserȔ-je dire que 
les Explications de Féncîlon pouvoienl être prises sous 
up jour plus favorable, el que ce commencimienl de 
retour auroît dû élrc encouragé, loin de servir de 
texte à des r<^*procbes viCs? ... 

Le tome XXIX renferme la Réponse à quatre Let^ 
très de Tarc^véque de Cambrai, les trois écrits la- 
tins : Mystici in tuto , Schola in tuto et Quietismus re-* 
divivmSf et ]ik BelatUm sur le quiétisme. On y reniar- 
qtiera celte iucroyiibl^ fécond it(^ (pil sem|jIoii pren<lre 
sans c^sse de nouvel 1rs for-ces en traitant un sujet que 
l'on auroil cru épuisé, et c^etle focilité à passer d'ime 
langue à une autre sa«s rien perdre de sa clarté et 
de sa vif»ueur. Bossuet ex7<mine touç les passages el 
tootes^les iiulorités alléf^uées par Fénélon, et parmi 
|es auteurs mystiques qu'il passe en reviie , il cite avec 
honneur un |)ieux ecclésiastique, dont la mémoire, 
encore récente, étoil en \énéralion, M. OHer, qu'il 
appelle virum prœsfantissimj^m ac sanctitalis odoreflo^ 
rentem. Le talent de I analyse paroîl avec éclat dans 
tes divers écrits , et nous nous contenterons d'en in- 
diquer un exemple; c'est l'enclroit où Rossuei fait 
senlir un des principaux inconvénieas du sy&tcme de 



( '9) 
Fént'îon. Voy. l'cciît inlilulé: Schola in tuto,c\\xd£S\. xii, 
art. ;i4- 

Le tome XXX lermiiic ce qui regarde le quîé- 
tîsme. Oii y trouve les Remarques sur la Réponse de 
Fénélon à la Relation du quiétismc , \\\ Réponse ffun 
théologien à la première Lettre de Fénélon à tévéque 
de Chartres^ les Passages éclaircis , le Manderaenl de 
Bossnet pour 'la publication du bref d'Innocent XII^ 
et la Relation de toute ratraiin? faite à rassemblée du 
cler;jé de 1700. On voit avec plaisir dans ce dernier 
écrit de quelle nianière Bossnel parle de la soumis- 
sion de Fénélon, u Les enn(»mis de l'Eglise, dit- il, 
parurent surpris d'un changement si soudain et si 
exemplaire, et ils eusîïent bien voulu ne pas. le croire. 
Mais l'Eglise, qui sait la grâce attachée à lobéissance, 
reconnut <lans la sotuiiission de cet archevêque TefTet 
naturel de Thumilité chrétienne, ci de la subordination 
ecclésiastique. Il y a un premier évêque ; il y a un 
Pierre préposé par Jésus-Christ même à conduire 
tout le troupeau; il y a une mère église qui est éta- 
blie pour ènseig^ier toutes les autres; et TEglise de 
Jésus-Christ , fondée sur cette mûlé coumje sur un 
roc immobile, est inébranlable ». 

On a ajouté dans ce même volume, pour le com-»- 
pléter, les écrits contre Dupin, le Traité de Wsure, 
éi quatre petites Dissertations contre le probabilisme. 
Les écrits contre Dupin sont : un Mémoire sur ce qui 
est à corriger dans la Bibliothèque des auteurs ecclé^ 
élastiques y et des Remarques sur les conciles d*Ephèse 
et de Chalcédoine. Dans le Mémoire , Bossuet repro- 
cha à Dupin dé se rapprocher, en plusieurs choses, 
des protestans et des sociniens; do parh-T foii légère- 
ment des Pères, et de supposer qijc la foi de TËgUs^ 

B 2 



( 20 ) 

sur plusieurs dogmes cioil diflercnié, dans lés pre- 
niiers siècles, de ce qù'cll*^ est aujourd'hui. Il le 
signale comme un auteur témcraîre , qui veut se siugu- 
lari^er, qui oiurc les droits do la critique, cl qu'il faUt 
censurer, ou forcer à se rolracicr. 11 ne lui pardonne 
pas surtout son zèle à restreindre l'autorité du Pape, 
« sans aitnbuer au saint Siège aucune juridiction sur 
les évéques, ni dire le moiudre mot de rÎDstituiioQ 
divine de sa primauté; au contraire, Dupîn met cet 
article au raug de la discipline qu'il dit lui-même être 
variable. 11 ne parle pas mieux des évêques, et il se 
contenté de dire que Tévêque est au-dessus des prê- 
tres, sans dire qu'il y est de droit divin. Ces grands 
criti(|ues sont peu favorables aux supériorités ecclé- 
siastiques , et n'aiment guère plus celles des évêques 
que celle du Pape. L'aiiieur tâche d'ôter toutes les 
marquas de Taiitoiûté du Pape dans les passages où 
elle parott. 11 égale le pouvoir de saiiU Cyprien à 
cehii du Pape , et ne laisse à c<;lui cl qu'une préséance. 
Ailleurs il n'établit pas moins la parfaite égalité de 
tous les évêques... Un^ dt^s pitts bèifes jJrérogati^es d« 
la chaire de saint Pierre, est d'être la chaire de saint 
Pierre, la chaire principale où tous les fidèles doi- 
vent garder l'unité, et, coiTime l'appelle saint Cy- 
prien , la source de l'unité sacerdotale. C'est une dos 
marques de l'église catholique dlvlneinent ef pliquéé 
par saint Optât, et personne n'ignore le beau passage 
où il en montre la perpétuité dans la succession dés 
papes. Mais si nous en croyons M. Oupln , il n'y a 
fien là pour le Pape plus que les autres évêques , puis- 
qu'il prétend que la chaire principale dont il est parlé 
n'est pas en particulier la -chaire romaine que saint 
Optât aomriie ^spre^sémeut , mais la succession des 



( 21 ) 

évé<]ne$..... Çes.i le géuie.de ncfe criiiques niûdcrnes 
de trouver grossiers ceux qui reconnoissent -dans la 
pîipauté une aulorilé supérieure élablic de droit di- 
vin. Lorsqu'on la reconnolt avec touie Tautiquité , 
c'fîsKju'ou veut flatter Rome el se la rendre favorable, 
comme notre auteur le reproclie à son censeur. MmÎs 
s'il ne faut pas fl^iiter Rome , il ne faut pas non plus lui 
rendre odieuse, aussi bien qu aux auires caiholiqucs, 
lancieune doctrine de France , en ôtaul au Pape ce qui 
lui appartient léi^ilimement, el en oulranl tout contre 
lui ». Ainsi parloit Bossuel; il n'en laudroit pas tant 
aujourd'hui pour faire accuser im auieur d'uliramou- 
tanisme, et rîllusire évéque n'cncourroit pas niouis 
ce reproche par ses Remarques sur les conciles , où il 
cite encore plusieurs exemples de I aOectalion de Du- 
pln à oiiiettre tout ce qui regarde Ivs prérogatives du 
saint Siège. 

Dans le Traité de /'î/iure, Bbssuet répond princi- 
palement à Groliiis. 11 %e contente de poser les pria- 
çij)çs,Vsai)s eiyrcf dans le détail de cas particuliers, 
auxquels il n'applique que cette règle : c'est que 
Dieu, en proscrivant rusure,:tt'a pas voulu défendre 
une clûmère, el qu il faut s*arrëler, npn à des tours 
d'esprit ou à de vaines subtilités , mais afu fond des 
choses*. Ce Traiié, qui est de, 1682, est court et pré- 
cis. L^s quatre Dissertations sur la probabilité sont en 
latin. Nous n'avons pas besoin de dire quel sentiment 
iauteur y adopte, et avec quelle force il rét^iblit. 

Au iouic XXXI commence Va Défense de la Décla^ 
ra/ion du clergé y qui doit faire trois volume^. L'édi- 
teur a rais en tête. du volume la Préface, faite par le 
Roy, pour son édition de l'j/yS. Cette Préface, rédi- 
gée par un l>omme exact et laborieux , qui avbit beau* 



coup étudie» les ouvrtigestle Bossuet, nous fnît con- 
noîire les diverses foruuîs que prii sa Défense ^ vi M. le 
Ciirdlnal de Baussel, dans sou Histoire , a achevé de 
jïorlcT la lumière sur tout ''ce qui a lanporl à ce grand 
travail. Nous voyoiïs par l'un et par l'autre que Bos- 
sucl coiuujença la f^éfense rn i684> et lui donna, 
ccue année et la suivante, une première forme; mais 
ai>rès raccommodement de 1695, il sentit la uéces- 
^.lé d'y Taire di's cliangeniens. U supprima alors le 
litje de Défense de la Déclaration du clergé , et y sub- 
stitua cdiii de la France orthodoxe , ou Apologie dé 
Vécoh de Paris et du clergé de France. C'est le titre 
i|ue Bossuet donna à une Dissertation préliminaire , 
qu'il mit àda place des trois premiers livres de son 
»iucieu plan. La, il n'est plus question des qtiaire ar- 
iicjes, et Bossuet^ même dit, n**. 10 : que la Décla^ 
ration de^^ienne ce quon voudra, car ce n est point elle 
^ue nous entreprenons dé défendre ici , et nous aimons 
à le répéter sçux^ent. Il paroit assez étonnant , comme 
le remarque le Roy luî-hiênié, qù'apr^ une manière 
xle s'exprimer si formelle, l'ouvrage porte encore le 
litre de Défense de la Déclaration, Mais Bossuet n'eut 
pas le lemps de faire à l'ouvrage tous les cliangemens 
qu'il avoit projetés. Nous voyons par le Journal de 
l'abbé Ledieu , son secrétaire , qu'il entreprit d'y niei- 
tie la dernière main en 1700, souis le nouveau titre 
de Gallia orthodoxa. Il fit à \a Dissertation préliminaire 
quelques additions. Il se proposoit d'en faire d'autres 
à tout l'ouvrage. Il comptoit retrancher le livre où il 
jçst parlé de la conduite et des prétentions de Gré- 
froire Vil, dans la Cfrilnie de mal édifier ses lecteurs. 
L'abbé Bossuet,, Tévequc de Troyes, confirma à !e 
Rv>y, qu'eu effet son oncle avoit ibrmé le projet de 



( 25 ^) _ 

re%oif «îcore soô ouvrage; iuj«U qi;^UQe multitudt 
daflîiires, et plu.s eucoi'*e bes ûifirmiiéi;, Tavoieut eia-, 
peclié de l'exécultM* (page ig). l--'àbbé Lequeux, 
qui «Voit travaille à l'cdUion de» Blauçs^Macleaux^ 
dit é^aleineot, dau8*des upivs njanuscriieS|>cp2o/i n^ 
peut guère douter que de 4^ssein de Bossuet neûl étéd^ 
cfianger son ou\^rage tout entier ^ comme il txvoit change 
les t9*ois f?rerniers lii»res. I^e Roy, daus sa Préfacc\ 
^liiblè avoir été t^ulc de faire le ttavail de c<^s cor- 
.recfions , telles qii il «Hipposoit que Bos6uet les auroft 
eiéputées; mais il crcii;{uii (âot passer en 0<*la le& droite 
<1 étiiieur, et il laissa Touvrage tel qu il l^avoii trouvé 
dans i6$ dernières copies que lui avoit remises levé'* 
.que-do Troyes. , . 

De tous ces rjsdiiei^'tiemen.s, recueillis par les plus 
zé\és admirateur» de; Bossuet, il est aisé de couciurè 
que nous o'avon^ pas sou ouvrage daps TiflaL où 4 
Teùt mis, quil y manque uue dernière révisûm , et 
que le lid'e métne de,Jfeîfrfise aitroit du* être changé^ 
À cas déi^iU^'M./le cardiual. de B.tusset en ajoute 
<i'asse^. précir,ux. Il iiqus apprend qt^c ré\êque, de 
Meaiix avoit permis.. au cardinal de IVoaiHeSj et ^ 
J'abbé FJeury d^ prendre une copie' de son.ouvra^é, 
tel qu'il Ta voit cop^posé d abord en i685. La copî^ 
jd« l'ablié Fleury est à la Bibjiothequç.du |lili,; ce fi^ 
^ur la copie du cardinal de Noailles, qu^on fit yn-^ 
primer, à Luxembourg, en lySo, une première édi- 
tion d« la Défense. Cc^ue édition, ineiuiC-te et^ pleine 
de fautes, ne conletioit point par consécfuept la Dis* 
^ertmion préliminaire , ni les ad<iitions Çsijie^ ^n i^Q 
et en 170t. Cie fut alors que Tévéque d? Troyes, 
'dépositaire .des mauuscrits de son otïcie, x^onçm le 
:projet d'une édition^ plus complète de, \di, Défende. M 



•volt présenté luirméme à Louis XIV, en 1708, ^ne 
copie inamisciite de cet ouvrage, copie qui se trouve 
aussi à la Bibliothèque du Roi, et où se trouve joint 
un Mémoire,' qu'il présenta égalejrnent au Roi. Il dit, 
dans ce Mémoire, que son oncle lui avoit recommandé 
de ne remettre son manuscrit qu'au Roi , et il rap- 
pelle les divers motifs qu'avoit eu ce grand évêquede 
ne pas souhaiter que son ouvrage fût rendu public. 
Voyez ce Mémoire dans V Histoire de Bossuet, par 
M. de Baussct , tome IF, _p. 4' 7* Nous remarquerons 
encore, avec Télégant ei fidèle historien, que l'abbé 
Bossuet ne présenta point à Louis XIV la Dissfirtation 
préliminaire ,• et on présume, avec assez de fondement, 
que celte espèce de soustraction éioit motivée par \\n 
passage de celte Dissertation ^ qui na pas plu aux 

i'ansénistes. Bossuet veut prouver que la doctrine gal- 
icatte n'ôte rîen à fautoriié Aqs décrets apostoliques, 
et il ajoute: « Dans quel lieu ou dans quelle partie 
de è'univers là conslitutioit d'Innocent X et les autrefll 
'sur Taffaîrède' Janséoius, ont-elle^ éié r^'çues. *vecv 
plus de respetît^ou eiécutées. avec pliis d eflicatûié 
qu'en France? Il est notoire que les sectateurs, soit 
«ecrets, soit déclares de Jnnsénius, n'ont pas la har- 
diesse de dire le moindre mot. En vain ils appelleroient 
mille fois aux conc.les œcuméniques, ils ne seroient 
pas écoulés; et la constilulion qui les condamne 
étant une fois publiée et accepiée partout, a toute la 
force d'un jugement irréfragable que le souverain 
Pontife* â droit d'exécuter avec une autorité souve- 
taine, ou .par lui-même ou par le ministère de tous 
les évêques ». Il faut rendre justice à le Roy ; il rap- 
porte très-fidèlement ce paissage, qui nous prouve 
assez ce que Bossuet auroit pensé de ces appels au 




(25) 

fùtnr concile ^ qui firent tant de bruit après sa mor^ 
et de cette apposition si animée de la part des gens 
qu'il se flattoit de voir réduits au silence. Disons en- 
core, à la louange de" le Roy, que, tout jansénîslc 
qu'il éioit , il blâme les excès de quelques théologiens 
françois, qui, proposant les quatre articles comme des 
points de foi, déclament contre les papes, et s'effor- 
cent d avilir l'autorité la plus respectable qui soit sur 
la terre. Il les renvoyé .à l'école de Bossuet, et Ion 
peut bien en effet se contenter de défendre son opi- 
nion comme ce grand homme. 

Nous n'avons rien à dire sur l'exécution de ces 
quatre volumes. Elle est pa/eille à celle des précé- 
deus. Nous savons que deux aiwres volumes sont déjà 
terminés, et nous totiçhons au moment de voir finir 
clHte entreprise, ^^'oussaisisj^ms cette» occasion de pro- 
venir les personnes qui ne pourroicnt se procurer réé- 
dition complète, qi>e M. Lebel, désirak\l rrp'»ndre h 
pins possible les ouvrages de Bossuel, et iiatisfeir^ tous 
les goûts, a fait tirer à part uii ptMit no^nbre d'exem- 
plaîres irîes Ser(iions,*de V Histoire des P^ariations , des 
Elév^ations à Dieu et Méditations sur V Evangile , et 
des Oraisons funèbres.' On trouvera sur la couverture 
de nos numéros precédens le prix et le contenu de 
chacune de ces éditious, qu'on peut acheter séparé- 
ment. 



NOUVELLES ECCLFSI ASTIQUES. 

Pakis. Des lettres de Rome et de Milan annoncent 
la mot^t du cardinal Charles Criveili, décédé, à Mxian, 
le 19 janvier dernier. II ëtoit né dans la même ville, en 
1736, et avoit été nonce, à Florence, en 1775; puis 
gouverneur de, Rome, en 1797. Le Pape actuel TavoU 



( 26") 

T^r^^ cârdirtâl, le 23 féTrier 1801, «! Buonaparle r«5cîlal, 

h Mdan , en 1808. Ce cardinal étoîl dépuie long-lémps 

infirme. • ., . ) 

— Le Bnpjedi i4, jour des QuatreTemps, il y » et\, 

aux Missîons-E'.rangères, une ordinnlion , qui a, été faite 

,pnr M. Perrochiau^ évècjue de Maxufa. Neuf diacres 

oui éU' ordonnés preins; ils apparliehnent jjresque lôU» 

Vu diocèse de Sce^. Il y a eu au>sî quelques dîa*ei*is(, 

50US diacres et minorés. * * 

— Le même jour, à Irois heures et demie > M. l'abliê 

"le Gris^Duval a prononcé le sermon que nous avions 

annoncé. L'assemblée é*oit nombreuse, et l'église^ eti-* 

lièrtineut pieine/ n'a pu rnêtp,e recevoir tous ceux qui 

_ctoienl vei^j^ pour erilendre ra^att^ur. 11 avait pris pour 

texte ces paroles de uplre Seigneur : E unies , docete 

qinnes génies ^ el il a parlé «ur la propagalion de la foi, 

et sur l'œuvre des missions. La propagalion de.la foi eh 

>Ile-mênieel daiâs ses moyens, lellè a été la ditiision dte 

"son discours; Eii elle-mêmç , il Vk co'nsîdérée tour â ibxVt 

'comme iin'miraele, el comme un bienfait; il' a appuyé 

;siirlout sur .cet (ie, demi ère con^idéraliou, .et a rappelé les 

.priueipaHx.^ji^ufaits (il.e la i^igion dans l%s difiei'ens siè- 

jules^ et dans ^es çltfiEl'rens pays. Arrivé à Ji^n i^^cond 

foint^ que fa.ul- il pour propager la Ji^i ^ a den)aKidé 
oralcîiir? Des apôtres et des .persécuteurs , arl-jl dit; 
et développant cette pensée, .qui avoit .d'abord pai*u 
ëlornier son auditoire; il a c^élébré'd'iibord le Tièle H* le "dé- 
'vbùoment de c^es bômmiis ^éiiévtAix qui vont àif*'on1iil' 
tons les dangçfrs et la mort ni^me pour gagnek" dos 
aaies à Jésus-Christ. Il a présenté les persécutions comme 
un des moyens que la Providence emploie pour affer- 
mir son oeuvre. Le courage que niontrent les chrétiens 
dans ces grandes épreuves éton'tte el tôuchte les idolâ- 
tres, el suhcile de nouveaux chrétiens; et la nwirl, glp«- 
rieuse des uiatlyrs donne une Nouvelle .bénédicrl ion il 
fours travaux pj'écédcns et aux,eflo« Is des mi.ssii>nnaireî». 
Jj'orateur a rappelé plusieurs d^-» ^pt^lséculions que ]f 



. ( ^7 ) ' 

cTil'islîanîsrae afo?t eu à «ouffrir dans ces derni^w iettipk, 
et les a comparées arec les persécuiions dont nous aVoim 
^té témoins nrou»- munies/ Il a termine par une p'ëro*''aî- 
sortëloquetite, iidY*e*sée au nouvel évêque qui Va parth: 
pour ces mission^ Iqinlainfs, et dont la présence a}ou- 
toit un nouvel intérêt a cette pieuse réunion. Ce préls^t 
adonné la hénédiçlion après le sermon. La. quête a déjà 
produit pfiw de 5o6ô fr. , et Ton attend de nouvemi^ 
dons des ^personnes qui n ont pu assister au discours. Qâ 
5H»it que celle. quêle es^ deslinoe pour les besoins des 
missions. M. JVv^q'ue de Maxufa doit, aJlër s*embarquei* 
.au Havre, à la fin du mois. Il se rend directement a 
.rile de France, ou il espère trouver dos occasions pour 
gagner Macaô. . . -, 

— , On a tra^[)sréi^, lundi if), dans l'église de. Saint- 
Nicolas i]u Cltardonuet » les restes cle Jean-Baptiste Sanr 
leuil , chanoine végulitr de Saint-Victor, et célèbre paj: 
ses belles hymnes, qui ont été ado.pf^ès dans touft les 
Bréviaires. Cinq personnes du nom 6é Santeutl aasisU 
toient à l# cérémonie,- e^ deux di^coo^» ont été prow 
noncés, l'un par le curé de ta paroisse, Pauti^e par ofi 
ancien V^icloriu, Sanleuil mourut, comme on sait, 
le 5 août 1697. Ses Vestes élôient déposés au çolk^gn 
Charlem;igne. ... 



Nouvelles politiques. 

Paris. S. M. vient d'accorder le titre de /baron h M. Hué, 
un de? ses premiers valets-de-chambre, qui'ést cité si h'oaorà- 
blement dans le Testament de Louis XVI. Elle a accordé dès 
lettres de noblesse à M.'CatHelineâu , l^tefia'Àt dans là ^rde 
royale , et fils du généraî vendéeft àe ce nom. ' ^ 

— Une ordonnance du Roi porte que fés procureurs géne- 
Taux et les préfets se ferohl irëWére compte, tous lob tniis-nrois, 
de la conduite des détenus dans les priison*', et que le'gai^^e 
des sceaux mettra sôtis les yeux ée S. M. 'la Hst^ de dWIfc'q^i 
se seront fait rèiiiarr|uèr par leur bonne Conduite et lenrafs»-^ 



( ï8 > 

âasté an travail , afin que S. M. puisse prtw^re abe décîsiatt 
an laur faveur le jour de la féie de saint Louis. 

— M""i la ducbesse êe Berry a envoya k Lyon une somma 
de 3doo fr. , pour être employas k une oeuvre de charité. 
M«*. la duchesse d'Orléans» douaîriète, a envoyé 5oo fr. Ces 
deux sommes ont été données à t'élablissemeut des dames du 
Refuge de 6aint»Micbe1 , de Lyon. 

-— M. le prince de Cfôndé s'Ht readn lui-même chez M. le 
doc de Wellington , pour lui faire une visite. 

— -La cour de ca«salioo a rejeté le pourvoi de Wilfrid 
Regnaultf attendu ouela eotir de Rouen a discuté et apprécié 
tous les élémens de I instruction , et que l'arrêt est régulier en 
sa forme. Mé Odilhon-Barrot , avocat de Regnault , après avoir 
plaidé les moyens de cassation , a annoncé que son client re- 
courroit à la clémeiice du Roi. 

*— M..Mcrilhou a plaidé, le 14 février, en police correc- 
tionnelle , la cause dû libraire l^lancher , éditeur dn Courrier 
des Chambres, M. de Marchangy, avocat du Roi, a ^sislé 
dans sei conchisions, et la cause a été remise â huitaine pour 
-le prononcé du jugement. On a appelé ensuite l» cause du 
•aîeur Esnanx, auteur d'une brorhure sur le prpccs^e M. Schef- 
fer. Le prévenu a plaidé lui-même, et sVsfc livré » de longues 
divagations &ur Iç deroier grief reproché à. son écrite celui - 
d'avoir fait l'éloge^e l^us^rpataur. Le président l'a rappelé à 
plus démesure, et a renvoyé la cause à nuitaine, en l'invitant 
a mieux rédiger son plaidoyer. ' 

— M. Founiier, 61s du médecin de ce nom , vient de mou- 
rir, k l'âge de 19 ans, d^une maladie de poitrine. Il s'étoit fait 
counoître, il y a un an , par un Ehge de saint Jérôme, ou il 
avait montré une érudition étonnante {)our son âge, et un 
goAt pour les études solides, qui donnott les plus heureuses 
espérances. 

— Les fonctions de lieutenant-géncraî de police de Stra»- 
Wirg sont supprimées , et rentreront dans les attributions du 
préfet du départemgpt. 

— Millet ,-Chachay et Parmentier, blatîers à Remiremont, 
prévenus de s'être livrés sur les marchés à, des manœuvres 
tendant à faire hausser le prix des grains, 6nt été condamnés 
à 1090 fr. , d'amende et à deux mois de prison* 



( 29 ) 

— M. dft Villëk n'est plus maire de Toulouse, attendu,: 
ftit-^D, qu'il n'a poini de propriétés dans cette ville , tandis, 

Îu'aux termes de ta ItH, les maires des grandes villes doivent 
ire choisis parmi les cent plus forts imposés. 

-* On écrit de Tours que cinq individus des paroisses de 
Saint-Christophe, Semblance^ et Safat- Aubin, a voient formé 
le projet d'assassiner le curé de Nogent, pour lui voler une- 
somme de 10,000 fr. , qu'ils savoient trouver chez lui. Un dés 
•ompltces, pressé par les remords, révéla le complot à M. le 
cure de Saint-Paterne. On avertit la gendarmerie, et les me- 
sures furent prises avec tant de précision , que les assassins 
furent arrêtés au moment oii, après s'être introduits ^ans la 
maison, ils foiiçoient les meubles. L'adjoint au maire de Saint- 
Aubin étoit dti nombre des complices. 

— L'ancien roi de Suède a été reçu citoyen de la ville d^ 
Bâle, le 3 ff*vrier dcrnirr. Il avoit pris les noms de Gustave» 
Adolphe , Gustafson (fils de Gustave), cobnel suédois. 

— i! est question de plusiejirs mariages dans la famillf 
royale ^'Angleterre. 



CHAMBRE U£S D£PyTl{&. 

Le i4 février y lu séance a commencé par un rapport sur 

?nelques-pétîtietis. Il j en a une de M. Càze,.' qui sollicite 
intervention de la cbanàbrc^eH ftveur des^è()néreùrs des 
Uens nationaux en Espagne. M. Dupont, del'jËlure, appuie 
fortement celle demande, qui. /est i^nvoyée, purement et 
simplem<>nl, au ministre des affaires étrangères, MM* de Mar- 
cellus, de Puymaurin et Brnn de. Villeret, apiniyéfft les ré«- 
clamaliotis de plusieurs religieuses, réduites à l'indigence par 
la modicité de leurs pensions. Renvoyé à la comhiisision du 
budjet^ qui pourra affecter au soulagement de ces pauvres 
iilies quelque partie des fonds consacres au clergé. M. le mi-^ 
nistre des finances présente un nouveau projet sur les douanes : 
M. de Saint-Cricq en expose les motifs datis un long discours, 
Mr Laine de Viîlevéque a fait un rapport sur les rentes des 
émigrés; la discussion «ura lieu à une autre séance. M. Du- 
pont, de r£ure, a fait la proposition de supplier le Roi de 
présenter un projet de loi qui assute l'exjercice constitutionnal 
de la liberté de la pressé ^ qui fiie la responsabilité dea au- 



' i 



Wrs et des imprimeurs, qui détermine lesdëlîfs, et en at<ri« 
bue le jugement aux jurés. On avertira , pat lettres > du jour 
de la procbaine séance. ' . 

Le 16, il y a eu comité secret pour entendre diverses pro- 
positions. M« M ousnier-BuissoH a développé , et la chambre 
a pris en considération, une proposition pour proroger le sur- 
sis précédemn^ent accordé aux Colons de Saint-Domingue. 
M. Mestàdier a fait un rapport sur la proposition de M. Cas- 
^aignoles, relative à un article de la loi sur les cris séditieux. 
La majorité de la commission est d'avis que cette proposition 
soit rejelée. On la discutera après celle de M. Bouraeau, M. le 
marquis de Yiliefranche a proposé de supplier S. M. de. fair« 
une loi répressive des abus sur le commerce des grains; M. le 
ministre ae Tintérieur a combattu cette proposition, dans un 
loni^ discours, oii il a établi qu'il né falloit rien cbanger à la 
législation actuelle « et que les entraves apportées au com- 
merce des grains avoient presque toujours les effets les plus 
fâcheux. La proposition ae M. de Villefranche n'a pas été 
appuyée, M. jLamé de Villevéque a' fait un rapport sur la 
proposition de repdre aux émigrés leur$' rentes sur l'Hôte I*de- 
Ville; il a conclu à l'adoption. 



Suiie de V affaire de Bruneau. 

Le ia fétri«r,;0f» « «oniiviué au trfhuQal.de f»<iliço correciionncUrd* 
Booea , rinterro^aloire dos térooitiH. Rebé Prudbomnae de IMuifionD^uve 
a déclare élre le parrain de Mathurin Bruneau ici présent. Bruneau a 
dit qi^il a voit pour parrain je duc de Brissap, gouverneur de Paris. ~* 
Jean BeAnard,- dit rKnahatlé, fahricanl à Chollct, a reconnu Bruneau, 
•en 181 5, lorsque cetui ci vint le trouver, cl lui dit qu^il ne s^appeloit 
plus Bruneau. — Magdcleioc Joly, femme Pi-Uerin, se rappelle avoir 
vu, en 1796, MalUurin Bruneau, ici pn'sent, qui apprenoil à Vihiccs 
Pëlat de sabotier, et qui ne voulant pas travailler, rerevoit plus <fe 
roulées qne fie morceaux de pain» { On rit. )• Ce témoin confirtne qu« 
Parcusë e^t Mathurin Bruneau. — M»«, f>riand, aubergiste à Vihiers, 
:reconnoÎL Bruneau. — (Jaude-Louis le Clerc, traiteur au Poni-de-Ce', 
et -ancien cuisinier au cbâtcau de Versailles, fut sollicité par Bruneau 
de le reconnu. ître pour Louis XVIl. Vous m'avez plus d'une fois, dit-il , 
tiré le» oreilles dans voire cuisine. Si je mVlois perjnis cette familiarité 
envers le fils du Roi, dit le Clerc, on m'auroil mis à Bicit^lir, et je 
Taurois mérité. Vous resseml\lez à un prince de la maison de Bourbon 
<îr>mme un verre d'eau à un virre de vin rouge. — Marie Bourdon , 
iemsie Gaudrd, a reçu. l'accuse quand il fut chassé du châl«aQ de 



(5.) 

M"»*, ^t Tarpîn. — Bfnik4^iiu prel<tnd ne pa* tToir clc chci clU ; tnaU 
ellTé fîott^inue soii assertion avec plu« de force, et il paroîi allure' de ce 
lëinoit^nage. — Une aulre aubergiste de Vezins confirme celle diiposilion. 
< — Brunet, Uillandier à Vt'zinK, reconnotl irés-bieii Malburio Bi uueaa , 
saboiier, son voisih,^iii lui iîi des contes ridicules sur sa naissance et 
ses richesses. — Vous avez de )olics rases, dit firuoeiiu. — il faut 
ce}.« , réplii|ue Brunet. -^ Jeanne Tenier, cousine de Bruneau , ruconle 
Quelques pariicuLariies sur i%tcc<ijs*^ e| sur sesabsuidcs prt'tf*uiions. — 
Trois autres te m oins prient dans le même sens- Toui^reconnoissenl 
Bmneau, qui ne se détrnd que par des dénégations otî d<-S quolibets. 

Dans rauitii-nce du i3, Jt'aniie Bruneau, sœur du prévenu, compa- 
roti. Elle lui ressimMe b«»aucoup, paroîtfori agitin^, et n'ose le regarder. 
Cite déclare quMIc esl marraine de Matliurin Bruneaa, qu^elle loi ft 
appiis ré^atde sahnder, et ([u'eosuite elle lui a fait une pacotille', et Ta 
envnje gagniT sa vie. Il rtvtnten i8i5, et prélendit qu'il étoilCbarles 
de?ia|varre. Jeanne, inierrogeV si elle le croit encore son fr«^re, répond 

Îu'elle ne croit m ne ilécroit / au'clle n'a pas ses titres de' famille. — 
iC président lui tlii qu'il sait qu on a cherclié à la'gagner', et t'exbrirct 
k dire la vérité. — Elle persiste dans son récit. — La'lemiue Plumol , 
autre sœur de l'acoosé, arrive en pleurant : Mathurin Bruneau est saisi 
d^un treroblfment j tout te monde remarque leur ressemblance. La 
femme Plumet dit qu'elle a un frère, maisqu*c)le ne l'a pas vu depuis 
aou enfatice. Kn i8i5 l'accusé vint chez elle j elle le prit pour son frero^ 
mais il lui dit an'il Atoii Charles de Navarre. -^ L^présuieni rappelle 
k Bmnean qnc lors de rinstruction d«* son affaire, il dit à cotte ftmma 
devant le juge instructeur: INe pleurei pasj Maihurine Bruneau l'avoue. 
— El bien, reprend le preMdent, vous avec laissé échapper I*aveu le 
plus précieux pour la ju<(ticc; car ce témoi»n'est pas connu sou*^ le nom 
de ^.'laihurine, etce n'éloii(|u'un nom d'à nritié qu'on lui donnoit dans 
son enfance.-— Le président demande k la femme Plumel, si elle n'a 
pas reçu en ido3 une teltre de l'accusé (fêle nu âSinnl-Deufs, etqnt lui 
demaudoit de l'argent ?^EJ!c réportdqu'oui , et qti'cMe a envoyé la fr. 
à son i'rère Malhurin Bruneau. — Bruneau dit qu'il Jes a reçus. «-« Cet 
9veu est encore plus précieux, que Pautre, remarque M. lé président ; 
çVsi comme si vous reconnoissiez que vous ^tes Mathnrin Bruneau. — • 
Onatre prisonniers, qui ont connu Bruneau à la maison d'arrêt d» , 
Rouen, sont S4iccessivemén( appelés. L^m donne quelques détails sur les 

Cîrsonnes qui venoienl voir pruneau et qui lui prôcaroient de l'argent, 
'accusé s enivroit tous les jours. — Un cuirassier, nommé Sicol, 
rapp<îlle qu'il a éié solîîciié par Bruneau de l'aldet à rrm'inter sur le 
trÂpc^ il en rendit compte à ses chefs. — Bruneau a TanT de ^e pas hft 
recoiinotire. — Vignerot^ fabricant , avoue qu'il crut que Brunrtiu éloit 
le Dauphin , «*t qu'il lui donna de Targenl , par suite de l'inléiét qu'il 
porte à la famille de nos rois. -— La veuve Mokin reconnotl au.s»iqn>IU 
a fait quelques voyages à Paris pour l'accu.sé, qu'elle .se persuadoit être 
Loids aVm , quoitj'ue son langage et ses manières n'annonças.senl point 
un rang distingiM:. — La femme Jacqui^'re, demeurant au Grbs-Cnillou, 
raconle, dans un styU; tninliHlique, qu'elle avoit des pressenlimem 
tondais sur das Bêlions svcratas; T|u'cKa adressa de» prières pour g^u- 



C50. 

Dôhre la t»riiéj qu^elle arriva à Rouen ; qu'elle vit plttsieura nertoniies^ 
et parvint ]UR(|u'à Taccus^j qu'elle oe dit à personne oe qu^elle en |)e^- 



soit , et que Ma seciei mourra avec elle. 



AU REDACTEUR. 



Monsieur, Hf. Tabbe' Dillon, dan» la réponse qu'il a faite k Vécril 
qne j'ai publié rn derniejr lieu sous ce titre : Le Concordat justifié , 
ou Examen âes réclamations ^ «te., mêle à de» lionnétetés très- mar- 
quées, et 5iurioul a une comparaison be^ucqnp trop fia ttr use pour moi, 
et qui lui a été dictée par un^ modestie à laquf*lle |e suis loin de sous- 
crire, des accusations Irês-gravrs, et qui iï\*t placent entre le soupçon 
de mauvaise foi f;t 1r honte attachée à un manque absolu d'attention 
ou de jugement, li suppose qucj^ai tronqué des textes, que je iie les 
ait point vus dans les orieinaux, que j*en dénature évidemment la si- 
gnification. Âi.leurs, après avoir déclaré quM'e^f parfaitement de mon 
ai'is sur tout ce que j'ai dit dans là partie de mon 'écrit où je réfute 
, des écrits di£Fércns du sien, il m'avertit, cependant, que \e prête te 
flanc a mes adycsaireSf que j'avance des choses matériellement faus- 
ses, mais qu'il ne If s indique pa$, pour ne pat prêter des armes aux 
ennemis de la foi. Comme tout ce langa<;c est propre a faire illusion « 
je m'engage à démontrer dans la seconde édiiion du Concordat jus'^ 
tifié^ qui parotira tncessammcnt, r)ue j'ai cité les deux passages. de 
Bnssuet, dont M. Dillon fait tant de bruit, comme je devois Tes citer ^ 
reUtivement au but que je me proposois, et qu'il* n'a pu lui-même 
donner quelque apparence à son inculpation, qu'en traduisant avec 
Tinezactitude la plus choquante , l'un de ces passages. Quant à la réti- 
cence qui tend à me faire soupçonner d'avoir commis, dans une parti* 
de mon^rit, autant de fçrossi^res bévues qu'on voudra 1* imaginer, je 
crois devoir faire connottre qu'ayant été assez heureux pour rencontrer 
M. l'abbé Dillon chez un ami commun, et l'ayant prié de s'expliquer 
sur ces fautes si palpables qui m'étoient échappées, et dont il étoît si aise 
aux ennemis de la toi de faire leur profit, il n'a pu m''indiquer qu'un* 
seule phrase incidente où il prétend aue je n'ai pas asses exactement 
9oivi la vérifié historique, et sur laquelle j'ose dire que je me justifierai 
avec la plus grande facilité. JTai cru devoir vous prier, Monsieur, da 
publier ces détails, afin que des préventions élevées contre moi par un 
homme de beaucoup d^esprit, dont je suis loin d^accnser les intentions^ 
ne suspendit pas les bon»c£Fi'ts d'un écrit que vous aves îugé vous- 
n^me utile et concluant, et dont- un autre écrivain périodique, pca 
suspect de partialité^ a dit qu^on ne pouvait trop en recommander Im 
lecture aur. personnes de banne foi qui désirent de s'instruire (i). 
J'ai l'honneur d'être, etc. 

L'abbé Clavss^ ns MovTÀLf . 

^ . . ■ ■ "i I. I » ■ ' II. . I ■ M 1^ I !■■ I ■ ■ 

(i) Journal du DébaU^ dn Iwidi i6 février. 



( Samedi a ifm^rienéfii.) (N^ Sôg)-. 

Cè joonnil paroit Irt mercredi 6t tamadi de. cha<|ue temaine. Prix , 8 fr. i^Ouf* 
troit mois , i5 fr. pour i>ix mois, et 38 Sr. pour la mois; cliaque trimestre for* 
tfttBttm volume, ou ue ]«ut souscrire que des la février, in mai, la août eC 
ga novembre. (I<c« leures uou-aniaAchits ue «ont im reçuce ;. . 



£tfai ^ur V indifférence en matière de religion i avco 
ctftle épigraphe : linpiêàs, dm inprojundum venerit, 
£9i8i«iivii£ Tome ^^ (i)« 

S£CONO ARTICLE. 

Nous n'avons encore entrevu que les dehors d'un. 
granJ édifice; il est temps de pénélrer dans l'îiile- 
rteur, et de reiuanjUiT ta âolidté des constiucuoLis, 
él la richesse (l^s ornemens. Le laient de rârchitècle' 
S'est également développé dans hs uns et dans les 
attires. 

Les chapitres n et iti sont consacTes aux considé- 
fAdons sur le premier degré d'indiiTérence, ou sur la 
doctrine de ceux qui y ne voyant dans la reri.i:ioi) qu^nne' 
institution politique 9 ne la croient nécessaire que pour 
te peuple. Pour les confondre, rameur Imeiio^e d'a- 
Bord rhistoire. On trouve, dit-il, la religion prés du 
lierceau de tous les peuples , comme ou trouve la piii» 
losophie prés de leur tombeau. Dans tous les temps 
ou a senti qxnfi la reli;L,'iou étôit Tunique fondemeat* 
des devoirs. Les législateurs de Tautiqulté ne s'y mé- 
prirent point ^ et au lieu de raisonuer l*oIlement con* 



(1) I vol. în-8*. ; prix, 6 fr. 5o c. #t 8 fr. So c. franc d# 
port. A Paris, che£ Touroachon-lVioHn et Séguui; et cbM 
Adrien Le Clere, au bureau du JournaK 

Tome XF. UAm dû la Heligion et du Bot; C 




,.C34J . . . .. 

Ire la relif^îon, ils ws'en servircut pour consolider To- 
^lùrAi social, ef la placeront, partout ,^ dans la funiilie 
et (hms VEl'dU Si le pagamsjiK^ wmhiplia les dieux à 
rinfiiii, c'est à cause du bcsr^iti infini (|ue F homme a* 
de la Divinité. Quand le mejn is4*î^^ |)lulosophcs pour 
= ri/Iolatrié eul passe juscpi'ii la mî-ilûtud**, alors r<Mn- 
pire cliancola; la puissance absolue des (-esars ne^ 
&uppli\i que pour un inoment au pouvoir d<" la reli- 
gion 5 ei tous les monumens de <îKte épwpie fiHjtiiue 
peinture effrayante de la servitude et de la d<'pvava- 
tion générale. I/esj)rit humain ne savoit où se pren- 
dre, et dépouillé de ses croyances, il nageoii dausim 
Océan de doutes. On attestoit encore les dieux à la 
tribune, mais la société s'affoiblissoit à vue d'œii; car 
des phrases ne sont pas des croyances, ei des sen-^ 
tenccs pompeuses ne remplacent point les docinnes 
sociales. 

Ce fui dans cet état de défaillance morale que le 
cbristianisuje trouva le monde, et il lui rendit la 
force et la vie, par im miracle pins frappant peut-etie 
que la résurrection d'un mort, ei ^tit on s'étonwe 
d'autant plus qu'on sait mieux à quel de;L»ré <ie. cor-< 
rupiion le genre humain éloil ;ilurs descendu, f.e; 
chrisiianisme fit ployer la raison sous le poidî^ de.lati- 
torité, jusqu'au moment où la réforme, poussée par 
rorgueiî, voulut encore secouei- le joug. Elle invof|ua la 
liLerté, et n'enfanta (|ue la licence. On fit de la rejigion 
une institution politique entièiemeni soumi>e au chef 
de llEtat. On âvoit refusé de croire au christianisme* 
stir îautorilé de Dieu ; on en vint j>isf|u'à ne croire 
tA Dieu que'isur t'autoril6 du foi. Toute l'Eluope est 
ttpavaillée aujourd'hui par ce système. Partom. l'indif-I 
féreucc pour la vérité, sou^ le nom d'idées libérales j. 



j' 






(55)^ 

condinl à k lîberlé el à tN'galilQn'Iigîeusos. On avoue, 
il est vrai,' qu'une religion est nécessaire au peuple, 
mais une religion quelconque , peu importe laciuelle; 
et pour qu'il se décide :|lius librement, On Jes lui pré- 
sente avec un égal mépris. 

L'auteur examine les conséquouces de ce système 
d.'sastreux , et y oppose les salutaires eiTets de la re- 
lî;^oii quand elle est regardée (domine crovancé di- 
vine, et qu'elle, (conserve sa vigueur, et sou autorîié 
sur les âmes. Mais le syslêhie de rinditTérelî<>e n'est 
pas seulement funeste, il est absiirde. Si cessent de$ 
législateurs rjui ont inventé la l'eligion , tjn>:^iT uous 
dise à quelle épbirjûè. Avaiit qu*i^ y eut dès lé^isla-» 
leurs, if y *a^'t)it des sociévés,ei il ne peut y avoir 
de société* saûsrdii{ion. DoJîc là religion' n'est ^as 
une invention linmaine. 'Les fégisïafeiirs se pfévâ ruè- 
rent des croyances reçues pour sanctionner leurs lois; 
m.'trs comméni fe relif^ion eôt-<»lle pu confirmer et ap- 
puyer CQÂ loi^, si»eiie ne le^'eût précédées'?' L'his- 
toire, le raisonnement et J expérience s<îiil donc ici 
d'accord. Les législateurs n'ont pas plus inventé la 
religion j/qiyUn'opt inventé la m()ralè. 11 y'à plus;, 
le sy^iêf^e q^ie l'oi^ combat, ici suppose d^iiï^'cUoses, 
la fausseféde 1» religion ^^i sa t^écessité pou^lÀ maip- 
lien de F^i^die social. Oi^, la religion n'est ûtile'qu'aa'- 
tant qu'on Y trpït. Soiitenîr cili elle li*est •iféc^sâairé 
qu a<i ,f>m%ph,, Ç^isi^U GorAmç ^i l.pn dj^soii ,fj^i pjlç est 
né@ifssfliqe. àoiddi les Iioirinaes, liors à ceia^x quirijg^'y 
croient paîl '/puisque les philosophes apficIferM peuple 
tout c^ (juî c\piL 'Si persoimè vie dtafoix'^ là rëlijjit^n 
Qe/serQ'^L(jion(ç Q^cessairfi a ^TçrspnDC, ct,4but^fois elle 
seroi t "Décessa iire* à la sociÀé*.«Qttel ,ti$^u ^ AfaoQpsé- 
cjucnccs ! 'Enfin , la religion tiW laécessaire '«« »peu- 



f' 



-. . . . . . ( 56) , 

p!e que parce quVlle est la lyase des devoirs y et la. 
règle des mœurs. Le pTiitosophe se croirôil-il iodé- 
pendani sous ce rapport, ou auroit-il trouvé un autre 
fondement à la morale? On Ta cherché, il est vrai; 
mais, cette vaine recherjche n a encore abouti qu'à 
montrer le dcsir de se passer de la religion, sans pôa-. 
voir rien mettre à ia place. 

• Telle çslTaDaly se des cliapitres xi et m de X^Essai: 
np^is avoiis essayé de suivre les principaux raisannc- 
i](teiis de. Kwienr, et nous, n ^vons priesque fait usa^e . 
q.iie>de^es paroles; mais pous a'avons. pu les repro^ 
duirc dans tbu(eleiir;fib>rce^ et surtoiat.naus àv;ons sa^,^ 
ciitié i>eaçiWwp,d'içléqs;Dlei'fnédiaire^j,,e\,par*|à nous ; 
ayons fait. d(i^paroître trop souveiit X^SXfX qui résultes, 
de la liaison et de f ensetnhle , en mtéfne. temps qu^ 
npMfr avons effacé: le. cojpris qui relève, redit- de&„ 
preuve*^ Pour dédomrqag^r le lecteur de âçMe perte^ 
nous lui nii^^roiui soii^il^Sijeuxle.mprQçaii gu^ çou.^. 
ronue o^ttet partie dô^rJE^f^ai: . .. .. 

• • '•• :- :•. ' ;: ■ ■ ' ',; ; . j .' ^ ■;> 
(« Parmi- les philosophe^ qui »<ljiiéttent ta n^^essité politîqae 

<!èla religion, combien' eti est -il qui ne traV^niêTlt<psf^ de tout ' 
leur poùVçfr, cliacun selon séîi'cai'actèye et*^ê lAfisévté ^ le* utrti î 
par des éàrits , }c9 autres pair des xldscours., eti tc|ii9»p«r, leùr^l 
e«mpl^S'r'^T^<^>*^3iter la jneligjdn ,.et à ))rj9|^/»fi^ririm|:téd'u)it4S» 
jusque danajea dernières. c1as,$es d,u peuple ? Outils regardent 
ep pitié le« erreurs . dû vûïgfetiré*,' c'est la suite nat^r^tte de le.ut 
propre ei*^éitir ; mais ppur^ êti-e' ébhséqtîé^ , rils' îdëV^of ënt'^ » 
co^Aknè jès'^lfthiiosôplies païens^ dcmt parle Gibkon , 'pratK|9ér[f 
avec exactH^i? le« €éi^p43onj|e£( rëh'giçl]seS{4^.|fiur«.aQçétreft^.) 
e( fi]équèntjer dévolemeqt les temples. L^iir système les y 
oblige; est-ce îà cependant ce que nous v,ôyôtïs?'Ite rouéi- , 
rbvent-iisjïàs; au contraire', '3é partjiger, et» apparence , iW 
opinitjns âa "peuple , et même de dissimuler pleur mépris 'ponféi 
les olijetSiflmsÔD respect etr()f ffl foi? Muf oi»jij^^ii;aif^Lt trop , 
à souffrir is'ilsfpensoient qu^on pût les confondre avec la fôule^ 



( 37) _ 

^des croyans. Ils s'en séparent^ avec c1e<)aiti , ils leur prodiguent 
les amers sarcasmes , l'insultante dérision , et jaloux de mon- 
trer une supériorité d'esprit imaginaire, ils sacrifient de gaîié 
de cœur aux pitoyables iliusions d'un amour-propre aveygle , 

et l'intérêt sacré de l'Etat, et leurs principes mémeâ Le 

peuple s'aperçoit qu'on le regarde en pifié « et ne tarde pas ^ 
rougir d'uiie religion qui l'humil te. Persuadé qu'elle est le 
portage de riuibécillité et de l'ignoraiioe,. pensez-vous que ce 
partage extérieur le flatte extrêmement? Philosophes, parlez 
moins de la dignité de l'homme , Ou respectez-la davantngc. 

2uoi! c'est au, nom de la raisoil , c'est en exahant avec ein- 
lase ses droits imprescriptibles , que vous condamnez froide- 
ment pins des trois quarts du genre humain à éti'e la dupe de 
l'imposture! De grâce, montrez-vous plus généreux envers 
vos frères ; laissez pénétrer jusqu'à eux quelques rayons de la 
lumière dont voiisvous «applaudissez d'être en possession. AttS3i 
bien ne déj^end-il pas de vous de l'empêcher; car, prenez-y 
ffarde , s'il faut des vertus , et par conséquent de la foiTC pour 
être religieux, il ne faut que des passions; et par conséquent 
de la foiblesse pour être incrédule. I.e coeur se porte oe ce 
côté de tout le poids de la corruption ; et vous vous imaginez 
qu'en jetant la religion au peuple, et lui disant que c'est pour 
lui un frein nécessaire, il s'empressera deja saisir en vous 
abandonnant les rênes! 11 s'absfiendroit pour vous, et vous 
jouiriez pour lui. Mais dans ce calcul ingénieux, vous oubliez 
deux choses, l'orgueil et la cupidité. Quand une fois ce sera 
vue opinon admise ,! que là religion n'e^st qu'un leurre dont 
on amusç le peuple, qui voudra être peuple, et s'imposer 
des devoirs pénibles pour acquérir la flatteuse réputation d'un 
sot? Chacun prenant modèle sur la classe au-dessus de soi, 
pensera s'élever en ne croyant pas, et n'en répe^tera pas moins 
d'un ton dédaigneux, q^ue la religion est nécessaire au peuple. 
Les grands la renverront avec mépris aux magistrats , les ma« 
gistrats à la bourgeoisie, la bourgeoisie aux artisans, les ar^ 
tisahs aux simples manoeuvres, et ceux-ci aux derniers nien- 
dianfi , de qui elle essayera les rebuts. Semblable à ces nies- 
sagers divins, dont il est parlé dans nosi^aints livres, cette 
fille du ciel , étrangère au milieu de la société , et y cherchant 
<en vain un repos ^ sera réduite à s'asseoir sur les pierres des 
places publiques , entourée d'une foule moqueuse qui rougi- 
jKoil de lui offrir ua asiie hospitalier ». 



(.38) 
Dans les chapitres iv et v, l'aïuçur traite du^econd 
degré d'iiidifTéreuce, cVst-à-dîre, de la doctrine de 
c«ax qui lenan! pour douteux la vmté de toutes les 
relii,'îoiis positives,' croient que chacun doit suivre 
celle où il est né, et qui ne reconnoisspnt que la re- 
lii,'ion naturelle. Là, s'offroif pour principal adver- 
saire ce soplîiste éloquent, qui plaida avec un zèle 
et ur.e chaleur presque «gales, tantôt la cause de la 
vérité et de la vertu, tantôt celle de l'erreur et des 
passions. Rousseau reconnoîf la nécessité d'une reli- 
gion , et préiend qu'on ne sauroit disc'Tner la vraie ; 
il soutient doue que toutes les religions sont indiffé- 
rentes, et exhorte clmcun à honorer le fondateur de 
son culte. L'auteur de YFssai l)at en ruine ce système 
d'indifférence; il suit Rousseau pied à |)ied, il l'op- 
pose à lul-mêiue, il le harcelle avec ses propres armes : 

«. Un fils , disoit Rousseau, n'a jamais tort de suliraja re- 
lif^ion dé son père. Ainsi en matière de religion, îa iiaissance 
décide de tout. Ici c'est un devoir d'être polythéiste; là, c'est 
un devoir de n'adorer qu'un Dieu. La foi doit changer avec 
les climats, varier selon les degrés de latitude; autailt de 
pays , autant de devoirs opposés. Chrétien en Europe, mu- 
sulman dans la Perse, idolâtre au Congo, vous rendrez sur 
les bords du Ganf^e les honneurs divins à Vishnou. Votre 
père, un peu crédule, adoroit une pierre, un oignon; con- 
'«ervez ce culte domestique. Un fils n^ a jamais tort de suivre 
la religion de son père : mais celte religion est indigne de 
l^ieu et déshonorante pour l'homme; n'importe, vous y êtes 
né; en professer une autre, seroit une inexcusable présomp- 
tion. 

» D'ailleurs, je le demande aux admirateurs enthousiastes 
de Rousseau , à vous particnîièreraent qui êtes n^s en pays 
catholique et de parcns cafholiques, professez-vous sincère^ 
ment j comme Rous?;eau le veut, la religion de vos pères? 
Vous voit-on pratiquer les devoirs que la religion catholique 
impose à ceax qui font profession de la suivre? Assistez-vous 



,' .. . : (59) ., . ^ 

.régulièrement dans nos temples aux offices pul>Kc*ct aux.in^ 
trijctions des pasteurs? Obcissez-vous aux lois de TËglise? 
Gardez-vous scrupuleusement les lois de Tabstinence et du 
jeûne? Fuyez-vous les spectacles daiigcreux ? Fréquentez- 
vous les tribunaux de la pénilence ? \'ous souriez de ces ques- 
tions... Tels sont pourtant vos devoirs selon la doctrine de 
votre maître , et vous êtes forcés d'être inconséi^uens pour 
<»epas être hypocrites ». 

Dans le clttipitre v particulièrement , rautour cUe 
et réfute les pins c*?lèbre.s partiwSans de la relijîiou oa- 
turclie , tapt en Angleterre que chez nous , et la , il re- 
trouve encore Rousseau, dont il fait sentir avec uU 
rare latent de discussion , et les sophisnics et les cou- 
jUadiciions. Il prouve que leur religion naturelle se re-^ 
duit dans le fait à rien , puisqu'ils ne savent s'accorder 
ni sur les dognac3 ni sur son cul le. Ce que Rousseau, 
uenlr'auïres, dit sur ce dernier article, est tros-bieû 
apprécié par IWleur : 

ii Je m*exerce , dit le philosophe genevois, aux plus su^ 
. hlimts contemplations ; je mcdite sur V ordre de Vunwers ^ 
non pour Vexpliquer par de vains sj-stémes , mais pour Vad^ 
ipityir ^ans /çessfiy pour adorer le sa^c oMieur qui sy fait 
sentir. Je cons^erse avec Tauteur de V univers^ je^ pénètre toutes 
mes /acuités dr sa disnne esscner*; je m* attendris à ses bien» 
faits ^ je. le bénis de ses dons- mais je ne le pri^i pas, Que lui 
xiemanderois^je? On conçoit en eflet'que rhonime n'a rien à 
demander â Dieu j il est si riche de son propre fonds , son es- 
prit est si plein de lumières, son cœur si fertile en hons sen- 
tinicns! Au rçste , je ne pense pas que dans l'énumération qu'on 
vient de lire , Rousseau prétende faire un devoir à tous les , 
Jiojomes de chaque point de sa pratique personnelle. Qu'il 
s^ exerce tant qu'il voudra aux sublimes contemplation:'* qu'il 
médite sur f ordre de Wnivers^ qu'il s'attendrisse , rien d« 
njienx : mais on he s^attendrit pas à volonté, et le pauvre la*^ 
boarpur, qui cultive péniblement un petit coin de cet univers 
,4pnt r^rdre lui est ii?cçnnu, seroit étrangement à pfaiiidre 
s'il étoit neceiisaire qu'il méditât sur Cet ordre qu'il ignore, 



H $i Von exiçpph absolument de lut ie sublitpes epntmifpîé^ 
pens. On doit dnnc croire qu'au moins le sublime n^'est pas i$ 
^rëcepte rigoureux. Je m imagine également que la plupaïf 
ues hommes n'ont nulle obligation stncte de pénétrer ioiuêi 
leurs facultés de la divine essence de P auteur de Punivers. II 
fandroit d'abord leur expliquer ce que cela signifie , et c^ |tf 
seroit pas une tâcbe facile ». 

Le cbapUrfî vi est rempli p9r de$ oonsidéraiion^ 
sur le premier degré d*iodiffereuce, ou sur le système 
de ceux qui adrnetleni une religion révélée , mais qui 
croient permis de rejeter le"? vérités rpi'elle enseigne. 
h l'exception de quelques âriicles fondamentaux. Id 
railleur a sur tout pour adversaires les protestans, et il 
montre par leur histoire comment ils ont été conduits 
À ce système ^ et comment ce systênie les a conduite 
atî déisme. J'ose croire que ce cjiapitre et le suivant , 
oÉi Tauieur explique et renverse celle base delà théo« 
l&^\e [Toiestante (le nos jours , sont dii,'nes de servîf 
d'appendice a rjSftAfoi/'e des Fariationsde Bofisuet. Les 
fljiîts f»' le raisoun^nicni s'y préieiil un mutuel appui , 
,ei !a théologie et Icxpérience y sont entièrement d aif^^^ 
eord. 

Mais tandis que nous e-xaminons hautement VJEsxidl 
{ur f indifférence , et que nous sommée à peine parvêr-. 
ttua à ia moitié de noire analyse, ce bel ouvrage s'ea^ 
placé de Jiii-inéme à son rang dans Topinion publi- 
T|U<\ ? es jouriK.ux cjuotidiens n'en ont pns parlé rt le 
Jivre est (léj;'i connu partout. L<'s ennemis de la relir 
gîoii semblent s'étonner qu'une telle producti^m M)ît 
Sortie des ran^'s de ctux qti'd^ qual^Hoienf de petit* 
esprits. On ;id nin» h quelle' h.-mieur a su sVlrrver un 
écrivain par là foice dp son génîe^ sfîutf nu snup 
doute par cf l(» de sa ta^JM.* INons ne nous félicitons 
qa^d avoir prcvu que 1 iE'.Siai méritoii un tel ftccueil* 




l:>^ 



JBi^fé^tMm estpFCsque épuisée ^ ef^n ta m com- 
^eocer une seconde. Souhaitons avoc lauteur que 
^ffe» suffrages oe soient pas stériles, et que cette eatiine 
^nr 1 ouvrage oondutse le lecleiir à en peser les prin- 
^pes, et à enadbpter Jes conséqueocei. 



-.t::^Mei^^-#i«»)^::^ 



KOIJVELLSS ECCLESIASTIQUES. 

fioME. & S. continue à jouir de la meilleure santé, et 
Tist4e chaque matin quelqu'une des églises de cette cupi- 
tale. Elle alla, le «28 janvier, a l'oratoire du P«Caravita.. 
Le jour de la Purification 9 elle fit, dans sa chapelle da 
Quirinal, la bénédiction et la distribution des cierges, 
^rès la grand'messe, on chanta le 7V Deilm pour la 
délivrance de cette ville, lors du tremblement de terre 
de i8o3« Le mercredi des Cendres, le saint Père fit t'a 
bénédiction et la distribution des cendres dans la cha^ 
pelle de son palais. 

PAR^5. M, TabW leGns-Duval prêchera, lundi aS, à 
Saînt-Germaîn-rAuxerroiii, dan» une assemblée de ch.*- 
iii4 pour, un établisisement en faveur des orphelines de I^ 
paroisse. Lé sermon aura lieu après la messe, qui seiti 
du?;, à midii^jt iltemi, pour IVlabiîssémiînt et pour les, 
bienraiteurs. S. A. B. Madahe «e propose d^jf assister. 
Les enfans seront présens. 

•^ Parmi les établissemens formés par Ja religion, 
et qui rendent les plus grands services pour le but au- 
quel ils sont destinés, il faut compter la maison des re- 
ligieuses de la Congrégation de Notre-Dame, chanoi- 
neases de saint Augustin, rue des Bernardins, n*'. lu 
Consacrées à rinstrucliou des pauvres, elles sont main* 
tenant réunies aq nombre de trente-deux, et ont soin 
de deux cents pauvres enfans qui passent rhi^z elles toute 
la journée, et à qui elles îïpprenuenl la lt*cuir«*, IVcri- 
tùre, le calcul, et toute sorte d^ouvragvs de filles. Vlaia 
la cônnois&aiijce ^t Tamour de la religion forment \m 



base de celle éducation , et la ciiarîlé en est l'amè. Oiit/e 
les classes d'eiifuns, ces Dûmes instruisent encore des 
iîlles âgées, des domestiques, et (oui«s celles qui ont le 
désir de vivre en bonnes cb rélien nés. Elles n'ont aur- 
con revenu , et ne subsistent que dé lesir travaiL LW^ 
dre, i'eeonomie et la sobriété peuvent seuls expliquer 
comment elles peuvent faire fece à un loyer de 6000 fr. , 
et à la dépense d'environ cinquante personnes qui sont 
.à leur charge. Lorsqu'une fille est devenue habile 4«uïs 
le travail du linge ou de la broderie , on lui donne tant 
par jour, et lorsqu'elles quittent l'école, elle^ savent uu 
'métier qui peut les faire vivre. Ces Dames sont du ir\<*me 
ordre que Jes Damés de TAbbaye-aux-Bois , qui est la mai- 
son mère, et que celles de Versailles. Il n'est pas possible 
de trouver une maison où l'esprit d'union et de charité 
soit porté à un plus haut degré, et c'est un bien grand 
avantage pour un quartier pauvre et très-peuplé qu'uii 
pareil établissement , où l'on retire les enfans de l'oî;- 
siveté et du vice, où on leur procure une existerwie às^ 
surée^ et où on les forme à la religion et à la vertu. 
"Les Dames de ta Congrégation désireruient beaucoup 
étendre le nombre de leurs élèves; mais la petitesse du 
local s'y oppose, et elle» ont fait auprès du gouverne- 
ment des démarches pour obtenir uiiauiaiiion plus vaste, 
•qui les débarrasseroil d'un loyer pesant, et les metiroit 
à même de faire plus de bien. On- est bien sûr que les 
moindres sacrifices fints en fiiveur, de pareils élablisse* 
mens fructifient au centuple, et celle maison mérite 
d'autant plus de protection , qu'elle consacre ses soins 
â une classe plus pauvre et plus abandonnée. 

— M. de Bonnin de Champerrin, propriétaire dans 
le département de l'Isère , mort le 6 de ce hiois, a légué, 
par son testament, à l'archevêché de Vienne, deux do- 
maines évalués eubeaible à 1 20,000 fr., pour. être em- 
ployés à rétahlissemenl d'un séminaire. Plusieurs autres 
dons avoient déjà été faits pour le même objet. Cet em- 
pressemeut des fidèles à concourir au rélablissemeni des 



f 45 ) 

fondations reUgîcnses, est sans doute la îtieilleurc i^ponse 
aux alarmes et aux calculs exagëië^ de ceux qui liô $o 
lissent point d'écrire contre le Concordat. Tandis que 
ces gens si économes, quand il s'agit du clergé, crient si 
fort contre les charges futures de l'État, auxquelles ils 
conlrîbiieronl le moins, les villes comnïe les particuliers , 
font des offra!)de.s généreuses pour ressusciter des éta- 
hlissemens précieux à la religion. Cela prouve combien 
s'abusent ceux qui jugent de l'opinion de la France par 
celle de quelques coteries, et qui déclament <lans les salons 
contre la même mesure, après laquelle soupirent des pro- 
vinces entières. 

Bordeaux. Tandis que tant de diooàses, privés d'é- 
vêquw, souËFrent les inronvéniens d'un long veuvage, 
et s'affligent spécialement de voir les ressorts de la dis- 
cipline s'affoiblir, et le nombre des pasteurs décroître 
dans une progression rapide, notice diocèse ressent les 
avantages de la présence du prélat, qui s'applique avec 
tant de zèle, depuis seize ans, au bien spirituel de .son 
'troupeau. Le séminaire surtout fait l'objet de ses soins, çt 
ït a senti, dès l'origine, l'imporlance de ces élablisse- 
ttiens, auxquels est attachée la conservation du ministère 
sacerdotal, et par conbéquent de la religion. Il vient en- 
core d*en enfréienir ses diocéî«ains, dans son Mandement 
du 2 I Janvier, au snjel du carême. Il rappelle les plaintes 
qui s'élèvent de toutes parts contre l'abandon où est 
la jeunesse et contre le déiiûment de pasteurs jiour la 
former, et lui donner des leçons de morale et d€ vertu. 
Lvs parens s'en inquiètent; les mogislrats, clitirgés du 
maintien des lois, avouent que sans la religion leur mi- 
nistore perd^a principale ressource contre les désordres; 
les familles implorent de Tassistance pour les malades, 
et des consolations pour les n^urans. Le vénérable prélat 
expose aux fidèles que c'est à eux qu'il appartient de 
prévenir le diuiger qui nous menace. 11 tait un nouvel 
oppol à leur générosité. Pour lui,' il lï'a négligé aucune 
* occasion d'accrortre les ressources du diocèse. Il a saisi 



(44 ) 

tine circonstance favorable podr rëunk* un plna grand 
nombre' d'ëlèves. Dea diocèses étrangers lui ont fourni 
des sujets, qu'il a reçus avec Taulorisalion de rordinuii^e 
et inct>rporës k son clergë. De ces aspirans, les uns sont 
soutenus par des familles ou le zèle ëgale les moyens , 
et les autres par les secours du gouvernement; mais il 
en reste à peu près cent soixante pour lesquels le prélat 
invoque les libéralités de ses ouailles. Ces libéralités seront 
^réparties entre le grand et le petit séminaire de Boa*- 
deanx^ et les écoles naissantes de Cadillac et de Car- 
dan; et M. rarcbevéque entre dans les détails des rai« 
sons puisfiantes qui doivent engager à prendre .>oin de 
ces étâblisseinens, qui ne fourniront, pas encore au dio- 
cèse tout ce qu'il poufroit désirer^ mais qui du moins 
sont un commencement, et serviront à remplir un? paftie 
de^ vides que, la mort laisse annuellement dans le clergé^ 



NOI^VELLtS POLITIQUES. 

Pauis. Le conseil ordÎDaire des ministres s'est tenu^ le i8^ 
90US h présidence dé S. M. 

— L ambassadeur de Dantiemarck a eu une audience du. 
Roi, et lui a remis, de la part de son souverain j la décorais. ^ 
iion de Tordie de l'£iépkaiit>; • , . , 

— ^JUab^wk, docbesse, d'Anffoalème , à-jpnésKlé, aux Tun--; 
Jerîes, une réunion des dames de la Société de la Charité ma* 
teroeUe. 

— Le Roi , par une ordonnance spéciale , a autorisé la ville 
de Paris à reprendre pour armes le vaisseau eqnipé. Des fleurs 
de lis, une couronne murale de quatre tours, et deux tiges 
de lis pour supports orneront ces armoiries. 

— Le i8 février, an soir, un nommé Dufresne, exaHé 
apparemment par tout ce qu'on dit de Brnneau , a «essayié 
d entrer ches le Roi , et a prétendu qu'il étoit Charles de Na- 
varre. On Ta arrêté, et bn i'a reconnu pour foii. 11 ne porr» 
toit sur lui rien de suspect. Il a été envoyé à Charenton. 

— A partir du mardi 17 février, le prix du pain de quajtre 
livres est fixé, à Paris, à 17 sous. 

-*- n y a , dans ce mouieut , quatorze pamphlets saisis f et 



( 45 ) 

dont ks auteurs ou impridnears «ont tradaits en police correq- 
tioniiell^ 0^ iippellera samedi la cause du Furet, et celle de 
la Pétition aux Chambres. On a arrê^^ les sieurs Tendron, 
père et fils, et la dame Desgraviers ^ chez lesquels on a sûêi 
éênx écrits contré le gouvernement. 

— Leè arrivages en Ué continuent à être très-nombreux à 
Marseille , et l'approvisionnement du Midi parôit assuré. 

'<— Utt incendie considérable a eu lieu, le I2> à Ghètteisitt-» ' 
rckix , duns un atelier de filature. La perte est évaluée k ciu«' 
qnante mille écus. Olfi n'a pu préserver que lèsmuisons yc^- 
ûdes, 

— Le prince régfnt d'Angleterre , k la solicitaticm des gér 
néraux banovnens, à enVdyéun secours de 20,000 fr. à la- 
commune d'Anappe^s , occupée toar }e contingent banovrieuLf 
et qui a essuyé nii Violent incenaie. 

— M. lé comre dé Goltz , ministre de Prusse k Francfort, a- 
fait k la diëte une déclaration pour annoncer que son souve- 
rain s'occupe .toujours de donner une constitution- d'Etal- 
as!H>rtte au besoin dtf fôyaunie^ et qu'il a envoyé dans lés pro*» ' 
vincës dès hÔmraes*irrslrtiits jou^ s'infcrraer dés vœux et del^ 
bestoins de ses sujets. Le ministre dit qu'après tant de dioses' 
oiS lie ponvoît tegaraer comme un jprobléme possible à ré- 
«dîidre, dans lé' court? Ititervalte dé* délit années , la création 
dHme constitution qui ne peut être 4'èffet'd.e quelquet parolea' 
niaf^qnes , mais qui- doit être lefrûi* ^ l'ctpéweihce'et^ àé 
réc^ercbes aéèduef-'H contTnueriH& fetidrë compt^^s è^rtA' 
dé son gouverné mbà't ^our parvenit^ à '^^tablissame^t d'utié^ 
CÔ^ûstitutiori. •*••*• ^ ''^^ *" ' ' - 

"— ArnauItVqï*î'^*'lpo'*toit à P«rf*^j pjHidànt les cent jour^,- 
l^Mémoire de Carnot , a reçu brcIre'Vie VjHilter les P»ys*Ba6. ' 

>r-L'arnjéea'*gTdi^se'comp«^*e; éri' ce moment, âë iSS^SSijy 
hbiiimes , doiit* 2i,c](93'sont''emplayéi| en-France', f q^8^ danv^ 
l'Bide. La dép^rfse' 'totale , poiirf^Angle terre, esfàesit'mi^' 
listes et dètei keflihig'. . ' * * '" . . . .î 

— L'empereur dp Russie a décide? qti'âttctm'PranpoM ne se^^ 
rôft ^daii/cii'5LUs^ie,"*8^l "ne ïbttfnisaoit des renéeignènlens 
safisfelsàns iné ^k àiStétié et sur ses moiifs pour »'etpatri*ri> 
et qu'après une explication eritrje les jiiipistres des deux cours. 

— Le même jiniice a défeÀdii ' rjVi'tfh aperçât les narines 
anx condàiriné* mi'otf envoyoif én:iSftl^He, comme delà «e 
pratiquoil èii^ore. " ' - -t i.:;:c... 



( 46 ) 

CXIAMBHE DES OFPIJT3CS. 

Le 17 février, M. Dupont.de TEure a développé d'une . 
nianiëre ()lus étendue sa prpposition tendaji^ à a^&urçr Texer-. • 
cice constitutionnel de la liberté de la presse. Son projet est.; 
cpnforBils à celui qui avoit été adopté par la chambre en der- 
nier lieu , et cjue les pairs ont rejeté: il n'y a de . dilTércnce;., 
quela disposition relative au juri. M. le barqn de Brigode 
a. appuyé cette prx^position , que M. filaaq^iart-Bailljeul a -j 
combattue par des tuolifs ^e convenances. Les ministres n'on t. ^ 
point pris la parole , et la cliambre a décidé à la presque una- \ 
nimité que la proposition ne seroit pas pri^e. en considération. 
]\1. Breton développe une proposition tendant à statuer défi- ^ 
n.itiv.ement sur les frais de. vacation des commissaires -p ri- , 
seurs ; cette proposition est prise en considération par Ja^., 
cbambre. J4- DuImhiib} en développe une antre pour réviser 
notre législation sur le pouvoir paternel , et si^r la minorité etjj 
le mariage des enfaps; ce projet est. également pri;> en consi-. ^ 
dira tion et renvoya aux bureaux. On renvoie, au lendemaiu .^ 
la discussion sur le rapport de M. Mausnier^-BuiÂSpn en fa-r^y 
V6ur4?s émigrés. ; . ■,.^{ 

. Le 18 février on a d^cuté le projet dç MM. de Cbabril-,^ 
lant et« Bourdeau pour procoger jusqu'qn* 1 820, Jç, sursis ac- ;. 
cordeaux émigrés çontce. les pqursuitesde feu^$ oréi^nciefs^ij 
M.Pons^rd Ta couibaltiiefariJes prbcipQ$4u^dr,9it commui^ r 
oin veut que chacun paie ses dettes. IV^iW. Piet et ^Benoit on i^ 
fait vajiojr les circanstançes qui avoiep,t dejii déterminé Ie& , 
lois de i8i4et de 1816. MM. Voisin de Garlcmpç. et yerr> 
neilh de Puyrazeau oatpiiQ^pciséde^:amt<fni}eai^n&.' M^ ]V2ou§^ 
nier-pBuissqn , rapporteuj*^ : a. répondu 'aux. oi^cultés. Lcj^[ 
conclu^pns de la commis^ipu Qot été. a4Qpiéf par assis. ^t Ig- 
vé, avec un amendement qujf.reslrern>^;Jie.ppuyeau d.élai,^j{ 
une,(»Tit)f e. LVticle a .ét4.^P¥H\jsau sq^M^^nj fit^;j;â$sé à.ui;i,^'l 
maj^orité de 97 votans contre 64* La prQj^siliprij^jr^ trai^^;^.! 
mi^e.À là chai»J)re des^aicsi: , c .,}.< ;|- -..-.^^f ,. ' 

,^ MoiRoy est noinpié pas la commission au.)ittqgj?t^ fappc^7., 
teur pour la parlie.fle* dépenses j il J\>rg(j^d^7ajfijé eu. ipi;^^^ 

.' . M . • Suite ;4^f'f;ii/^i^\re de B^^^^^ ] /'' 

^]L% i4 février, le b^j)jf>'% Foiilaueft, li«uic^a^çol(N(Mc1 çp rçtraiu*. . 
est appelé comme témoin. Il réfute ue déposer pour du coaué Bruneau^ ^ 



( 47 ) 

^q^^il^ appelle Monsieur; mais il avoue quMl a ^t^Ie voir dans sa pri- , 
SQn^ r{u il lui a prélé serment de fidëliié, et qu'il s^est chargé iVune 
dépéciie pour Madame. Le sieur Guérard, employé ^ l'hospice, dé- 
clare avoir fail deux portraits de Bruncau dans sa prisoù. Le sieur 
JeuUn, régisseur de Bicétre, raconte quelques détails sur le séjour de 
Bruneau dans la prison ^ Tourly et Larcher écrivoienl sous sa dictée j , 
on seréunissoitcbez Libo.is; cVtoientdeiS allées et venues continuelles, 
Libois , ancien concierge de Bic<!tre , nomme les personnes qui venoiéntj 
Toir Bruneau y Vignerot, Montier, les dames Dumontet Jacquières. , 
CeJle-ci se jeU aux genoux de Paccusé, et demanda la permission de i 
lui baiser la main. Il se donnoit des repas chez Bruncau. Libgis pré- . 
tend que l'accusé sait lire j qu'il Ta vu lire. On présente un iournal à 
Bruneau , qui lit ces mots : Dans la nuit, et rend le journal , en di- . 
sant qu'on veut jouer la comédie à ses dépens, et qu'on, le regarde 
comme un imbécille. On lui demande s'il veut écrire; il repond qu'il , 
est un imbécille et un maniaque j il est rouge, et tout en sueur. La , 
femme de Libois confirme la déposition de son mari. Grézé, détenu à' 
Bicétre, a écrit, soua la dictée du prévenu, l'histoire de. sa vie. Plu- . 
sieurs autres témoins rapportent des circonstances assez indifférentes , 
du s<^jour de Bruneau dans la prison. Le sieur Potel , du Havre, ra^^j 
conte que Bruneau lui a fait \fi récit de son évasion du Temple d'une 
manière différente de celle qu'il a rapportée dans ses mémoires. J.u- ^ 
tienne, tci^iturier, a entendu dire à l'accusé, que si qn vouloit le l^is- . 
ser sortir du royaume, il donneioit sa parole d^honncui: do n'y jamais 
rentrer. Choffard ^ anciennement bo^ulanger, et actuellement caporal 
dans la garde royale , fait une déclaration trés-imporlanté. Il a déserté 
aux Etats-Unis, comme Bruneau j il a servi, comme lui , chez difTé- 
rens boulangers , à Philadelphie ^ on l'appcloit alofs Charles le fou ^ . 
ou Charles le braque. Il a été le camarade de: Bruneau , qui lai a dit 
être du coté de Saumnr. Il l'a retrouvé à Bouen, oii Bruncau lui a dit, . 
po«r Ja première fois,-^u'il étoit Louis ^VH, Ils ont bu ensemble j car, 
dit Cho/Fard, le camarade a toujours aimé à boire. On demande à Bru- 
ncau s'il reconnoitle tém<^in j il répond que le ChofFard qu'il a conna . 
avoit utîe cicatrice. Celui-ci en a en effet une. Bruneau ne répond pas, ' 
Maître, sergent d'artillerie de marine , reconnott parfaitement Bruncau \ 
pour avoir servi dans le même régiment que lui , et pour avoir déNerté , 
j^ux Etats-Unis. Bruneau dit ne pas le reconnoilfe. Tous les témoins à \- 
charge sont entendus. Branzon et X^urly renoncent à faire entendre ' 
leurs témoins à décharge. ^ 

Le i6 février on a pro^éd^ à l'interrogatoire de Brunran. Nous n'en , 
pouvons rapporter tout le détail qui rempliroii plus de la moitié de 
notre numéro, et n'offriroit pas un grand intérêt. Ses réponses n'ont^ 
pas apporté beaucoup de lumières. Il y a montée la même ôpiniâireté a 
soutenir ses impostures; mais ansn le mêipe désordre dans les idées, 
la même insolence, le même défaut de suite, de sVns rt de raison. Il-fe* 
fallu le menacerplus d'une foi. Le^ jureniens, Us absurdités, les prppoç^ 
ridicules, les coqs- à- l'âne, les facéties bnrlee^ques ont été prodigués 
par lui dans cet interrogatoire. M. le président a conservé son calmeft 
ta patience , et| a pressé le prévenu de questions posées avec bcau,c<^ap 
de sagacité, etaaxqaelUsBrun$a>|.oVchapppi^q\^^P9r,4^^déue'^tvotts 



(45) - 

OO-par^qQoiîKcU. FiAtituD, interrogêeiitultP, répond qtt*il« Mé^n$' 
Terreur { mais que les derniers débau lui ont ouvert les yeuTc, et qui 
.l*feccusé o'éteit ^oini clans- la prison tel <ju'il sV.n montré aux dcr- 
lifères audiences. M. le procureur du Roi annonce qu'il renversera c« ' 
sVstéme dé défense. M. de FouIquè8,ap))ele de nouveau, ne repond rien 
dé plus précis que la première fuis. 

Le 17 février y M. le président a interrogé plusieurs témoin«, Jeolîn, , 
Guértn , M«*. Morin , Tourly : il s'agiss*)!! de constater si Taccusd' 
tVtoit montré aussi extravagant dans la prison, qu'ail Ta paru aux àé*' 
Iwts, et on a vu quVu eln>t il n^avoil raoolré ni conduite ni sent 
commu*. A cette audience^ d^ailieurs,Bruncau a fait et dit encore plus 
de folies que de coutume , et a tenu les |>ropos les plus discordans. Il ne ' 
t*iap|)ft!l6 plus le dauphin, mais Ik duc de Provence, fiU de Louis XVI; * 
il' mêle les choses les plus disparates, il injuiie le président et le pro- 
cureur du Rot, il jure, il'menaee, il (empéte, il interrompt à cha- 
fTOe inttanilet magistrats. M. le m-ocureur du Roi a établi que Brunean 
réloU rendu coupable de vagalybndage , dV«croauerie et d'usurpatioR. 
d^ nom , et il a requis que le tribunal le condamnât à cinq ans dVmprî* 
sdnnenkent ; Touriv et Branzon également à cinq ans , et tous solidaire* 
nfenten Sooofr. drattiende. 

Le i8ievrier, M. le président a fiiit encore diverses questions à Bru- 
Btâio , qui a déclaré ne pas vouloir de défenseur. Si ou ne veut pas re- 
cènnottre ses dîroits, on peut Tenvo^rer hors de France, A^tc Jantbon^ 
Saint' André, (fui est d'une èonnef:miite. L'avocat de Tourl^ prend 
I4 parole. It a présenté son* client comme trompé, et a cherché à prou* ' 
viSr que Bruneau étoit tout différent dans la prison; qu'il en avoit im- 
posé à beaucoup dé personnes, et qu^oo nouvoit avoir été'sa dune aant* 
itre GOupaUe. A chaque phraie presque , oruneau interrompoit le ptai* ' 
dbyer pour dire' des balivernes. Il étoit gai à cette audience , et paroia<» 
aait content' de son eaprjt. L*avocat de Tourlv a fait valoir en sa fa« 
vtur les rnt^gnrmens a«'il avoit procurés à la pistice depufs qu'il est' 
désabusé M. Uupnis, défeiitear de Branion, a pris la parole, il a re- 
présenté son client comme entraîné par son séle pour la famille' 
royale, et s*est étonné qu'on le tint en prison, tandis que M. Foulques. 
Cl^ autres sont libres. Il a atlrihoé cette différence de traitement aus' 
calomnies répandues par un homme qu*il a désigné d'une manière in«" 
jdrieuse. Il parott qu'il voulôit parler de M. Méjcan. M. Méjean a plair#' 
e^ftttite nbnr la feinnie Dthnont, et il a trouvé tout simple qu'une 
femme aévouéc aux intérêts des Bourbons, ait été séduite par une 
«^ur qui lui pré^entoit un prince de cette famille dans un homme 
malheureux. Il a ré]iK)iK3u aux reproches de l'avocat précédent. Lcsplai*^ 
dbiries ont été terminée», et le jugement remis au lendemain. 



Skfos presse , pourftaroitre , chen Ad. Le Clere , te sS février., 

M^i vrais Primfiffè's dtà P'Egtise gàliirane, sur le Gouuernement^ 

' 9eele9iiisti^u&, Iw^étpànté^ Us libertés jfallieartes, la promotion* 

dlhf ét^élfaes , lest troés*€>mcordats , et lès appels cotnme dfahut ; 

svil^ts de R^dHHHssurunécritfle'M» Fiét^ée; par M. i*àbb^ 

i^WftWif^tyi»» f K i i liiil tw owlMrtUte^rBÔR* Volt !•■»». 



(Mercredi u5 février i8i8. ) (N\ S.jq.) 

€k joanml nioit tes mercradi et nmeâi de Glmqii«M«ai]ie.Pfiz, ffr-iioiiB 
tBO» moto, i5 fr. poorûs moit, «I «• fr» your la note; cbaMim ttidKttrè Iér4 
«Mot un volume, <m no p«ut spoacfire que det 19 férrier, la mi, a» MKkt é 
M Bovembra. (L« iMini uott-«lfi«aehJ«jie loitt iwi» n»uee). 



^jMT ijuekfues nou^eUes productions philoscphiques. 

Geux qui ont refaaë de croire i rejtisteace d^an coin* 
plot formé, dans le siècle dernier « pour aviKr et ren^ 
▼enier la religion^ n^ont, aujourd'hui, qu*à ouvrir le* 
yeux pour se convaincre que ce complot ii^toit pdint 
hbO chimère. Non -seulement il a existé, mai4 il existe 
encore; il se manifeste au dehoi*s de mille manières; il 
éclate dans la réimpression d^anciens ouvrages, el dané 
la publication de livres nouveaux. Jamais, en effet, In, 
presw ne fut plus active pour reproduire les vieux sys«« 
témes de la philosophie, et pour y ajouter les modernesf 
ëkicttbratfons de ses jeunes seclàleùi^s. On poursuit lè^ 
nouvelles éditions de Voltaire avec un zèle infatigable; 
Noos en avons vu annoncer de ftousseau et de Raynal. 
Actuellemetit il e'en prépare une d*llelvàîns, et on a eil 
Patteiition de nous en eAvoyer le Prvapéciuê, L'éditeur 
y fait réloge le plus pompeux de cet écrivain snbaU 
terne j el il assure que ce êeroit Inisser imparfait k mo^ 
numeni éleui à la gloire de la phitosf^hie*, que de rie 
point plalcer h nom d'Hehféiius près des nome de f^ol^ 
taire et de Jtèuéeeau. 11 ajoute, €\\k*aucun phllùeophe n'é 
M plue tu,4H n'a répété aux fiom mes ^ pour teuroonheur, 
de^ plus importantes vérUés. Eflkctivement, Belrétius 
nous a enseigné que riutëièt p^rsoiui^l esl^ la stûte baiso 
d'imè morale utile; que la probité nW qu'Anne habi« 
iude; que t» douleur et le ptnim* suut les seuU moteure 
de l'univers moral; que la pudeur est uiie iûv^ntfou de^ 
Tatnour; que Thomme est Tesclate de la Nécessité el do: 
Tome XF. UAmi de^ kt Religion ef du liet. D 



(5o) 

fatalisme, etc. Voîlà les importantes iférités qn'Helvé* 
tius révéla au mondé dan^ le livre de l'Esprit* L'édi- 
teur rappelle avec complaisance les cotupliinens que 
Voltaire adressoit par fois à Belyétius. Mais on pQur* 
roit aisément opposer à ces cajoieries intéressées d'au- 
tres endroits de sa Correspondance où le patriarche de 
Feniey disoil plus francliemenl ce qu'il ptm.soil du riche 
financier. Une lettre dv» 7.fé.vi:i«' 17^Q ,.à Thiriot, nwn- 
tre le cas qu'il fai.soit du livré de VEsprit. On peut re- 
proclier à Vauteur^ dit-il , quç Vov-vrage ne répond point 
au titre ; que des cluipitres a/i^r le defspotisme sont étran" 
gers au sujet; quonprouue at^eç eniphase quçlquejois 
des vérités rebattues ^ et que ce qui est neuf n'est pas 
toujours vrai; que c'est out/ager thumanité de mettre 
sur la même ligne, Vorgueilj r ambition, Cavarice et 
V amitié; quil y a beaucoup de citation^ fausses , trop 
de confe^ puérils, urt mélange de sty/e poétique et bour- 
^oiifflé avec te langage de la philosophie , urie affectation 
révoltante de louer de mauvais ouvrages, un*airxle dé-^ 
cision plus révoltant encore. La morale e.st trpp bU;e\ 
sée dans ce livre ^ écrivuit-il en<;oifî, à Damili^.vitlQ, le 
Jo.jauviei'.i^J)?. Quant an. liyre^ l'Homnm, iltrrQU- 
yoit que ce jiVtoil guèj^p que du J'alras, el qu'il ïiy 
a voit pas le sens corn mu^n. (LcMips du ii6 j^jua ,et du 
l«^ sq)lemJHe 177?), H. nie semble qujç, nou»4 poi^yon^ 
bien , çaus être ttv^p difficiles^ {lous en lenir au jp^ementî' 
de \^ôUair,c^ dont raulorilé vaut bien c^ile, c(«; jiil. Li»- 
févi^ la Boche , et à celui de la postérité.^ qui a nm Hel* 
Télius à sa véritable place. Nous i^ous tlalton,s.dpac que 
cette nouyelleédition d'un auteur qu'un, ne lit, plus, 
u'aurp pas tout le snccès que s'en pi omet lent Jf^s pro* 
pagateqrs.de cette eatrepvis.e philosophique. , , 

Je .ne sais si l'entreprise, de IM. Fabre.d*01i^'et a été 
plus lieqrttuse; mais j« n*ai appris quep;j»4* la province, 
je Ip confesse, l'existeupe de^ \son gi'os oL[vrxi^. .^'«*^l 
ijéai^mpini à,.Pïjris qu^. cet ^crLyàin a publié^ eji i8i6; 
ta téungiiti hébraïque iestiitf4^,^et (e vér^itabte sens des 



( 5i > 

i^dtâ hébreux rétabli et prouvé par leur analyse ra* 
àicale; ouvrage dirigé contre nos' Hvras sacrés, 11 est 
i^eçu aujourd'hui que', pour peu qu'on ait dVruditiun^ 
il. faut faire Un sysi^nie. Uupuys a.voit attaqué le chiis* 
tianisme avec un naélatige ^e connoissances astronomie 
qkies et de conjectures sur l'antiquité, M. Fabre d'Olivet 
st pris d'autres armes. Il s'avance chargé d'une éj^di-. 
tien oi*îi^ntaie / et fait à coups de. Dictionnaire la guerre. 
à la religion, il. prétend trouver dans le phénicien la. 
clef de ù connoissance delà langue hébraïque , c^està* 
dtre^ qiril He.serlde Tinconnu ponr expliquer ce qui 
lui pavoit incerlaifi, et qu'il' double In diiBçuUé au lieu 
de la simplifier* Lit pl^upalt de no» livret» saints ne sont 
à ses yeux que de froides chronfqaç^, des aïlcgoriea 
mal comprises, des chants de vengefinçe , d'orgueil et 
de veiupié décorée dee noms de Jç^ué ^ de Ruth, de, 
Samuel, de Datnd eLée^Sali^non. X l'exemple, de beau^ 
doap de phiittiu^ue» allemands^ il louru^ tout «n allé* 
gories, en mythes^ en aymbolts^ fit «xplu^ue ce qu'il 
n'eiilend. paa avec <iu galvanisme, de réiectricité, de 
t^x^ène et.de fa^^ote. .11 paroit moins maltraiter le^ 
Penlateaque^ qu'il n*appelle que le sépher^ nifiis il lui 
Ole également son caractèi*^ ainapii*i)lion, et le déna- 
ture par^O^s'interprélativus ioiVé«tf| /'qu'il vous e:^ pose 
avec une confiance îniperlurbable, Cliaque caruclère 
hébreu est, aelon lt«i , un biétoglypita qui représente une 
idée mèi^e. Ces hiéi'Oglyphes t>e prC'teMl à tout ce qu'on 
Teut^ et av^c de rimaginalion et de la singularité, on 
hâlirâ sur cette base dix systèmes tous contradictoires , 
mai» tout aussi vraisemblables |ps uns que les autres. 
Pour juger du mérite de la tfaducti^n et du Commen- 
taire, nous citerons la manière dont il rend les deux 
premiers vei*sets de la Genèse : Premièrement, en prin^ 
cîpe , il créa Elohim {il détermina en existence' poteri'^ 
iiëlle, lui, ^ Dieu des *diéux,P Etre des -êtres) , Vip^ 
^éité des deux et Vipséité de ht terre ,' et là terre ems* 
toit, puissance contingente d'être dans' une puissance 

D 2 



( 5a ) 

d*ttre ; el Cobscunté {force compreasipe et durcUaaniey 
éidit êur ta stirjace de l'abirHe {puUmnoe unipérselte H^ 
contingente d'être) ; et lesoiiffle de luileadieux (Jorce^»* 
pensiue et dilatante) étoit génératipemient mouponÈ «or 
ta aurjace cles.eaux (pasêivité unii^rêelle). Telles 80ist 
les explicationti lucides et élégantes de M« Fabre; c'eai 
avec ce galimàthias qu'il prétend nous dëbrouilfor ]«• 
chaos de Pantiquilé. Un pareil Btvle et on gros ▼olimni 
ih-4<^. ne sont pas heureusement fortsëduisansi, et Tau*- 
téur poutToit bien en être pour sa peine (i). 

Voilà deux auteurs qui ont pris à lA«be, Tiio de oor* 
rompre la métaphysique, Tâulre d^abaaer de l^rudii* 
tiou.'Il falloTt eiicore un lt?rè pour former la jeoaesië 
dans les mêmes principe», et pour lui iiispîrei* la liam«: 
des prêtres et ThoiTenr pour la superstition, ou poitr 
de qu'il plaît à* un certain parti d'«ppeler de ce nom. 
IM^*. DnfÎH$noy a Men voulu se charger de cette lâche. 
^Ile a publié, ces dei*nières années , une BiographiB deé> 
jeunes deifuHsettee , ou f^ieê des Pemmes célèbres ^ de^ 
puis tes Hébreux jusqîê*ânoè Jours; ouvriigiÊ desiitié à 
Tinstruction de ta jeunesse; 2 toI* in-iB. Les pareaa. 
chrétiens auront beanconp d^obligations à ÏSMkear pojuT' 
!« sOJn qu'elle prê^ d*ins(rtiîré leurs liliea* ^Oms hi Vie» 
dé la i-eitie BJcmche, mère dé safnt tx»9ii§;ltt^';1kafi'élloipr. 
dît : ùe peuple gémissoit sous roppressian du clergé, 
qiu, dans tous les temps ambitieux et dômmaieur, na 
ée'ssé de disputer le poupoir aux sauperains ^pàge Sty). 
]M^l*guerite , fenitne de sahit Louis , recourut'^uu^ voeu» 
dahh un grand péril, selon FespHt du temps ; comnu 
si ces frivoles engagem/ens des mortels'depoimht changer 
tés décrets éternels de Ut Proindence (page 33 1). On est 
bitn sûi% an moins diaprés cela , que les flUea éleTëeià* 



' (I) Vogret onc txedl«nie leni«. insMe da^tle JwnuU du Gers, 
àm aÇ^BQweib^ 1817. Elle est, ait-00, de M, 6., recteur d« P. M.. 
ptè$ Ati«€h , et ùÀt hôaiM or aux coanoisMOoeii et à U crilique ds cet 



( 55 ) 

jP^Iede M^^p Pu&ëtioy ne «e. feroiut p«9 .reKgieuseSjy 
M qti'eiieft a^ëpriaeronl ces engaggmens frivole»^ Dai|i 
It Vie de M4rgaerita,.ff)Oime da roi de Navarre, ai 
Urançoia /^* Ven ^ût erU, les plus horrible^ crumrté^ 
Mkmtr0ieiU pas souillé son règne , et. VEg^Ue f^aurcit 
fiasjaià eoiùer Usangpçtr iorn^ns f pagio 4;i^.); sur qnqi 
H^^y a qae deux petites difficultës à faire^ aayoir si le 
iMig a oûttië par longeas eoud Fratiçoia 1«^ , et si q'eat 
l'Egliâe qtû Ta fait couler. Il esl vrai que ç*e&t être hiei;i 
exigeaiil que d'(^reipdre qii auteur df roipajps.a suir 
;rr«t le yéeité lûiliiriquef, M"^. Dufi ënoy ramène encore 
aiileurs^les prêtres sur Ift scène « et signale les Jureurs 
de imrsànghnt délire* Eii^ assure que ^^^. de^Main^ 
tenon «voit :/iAi« cja dévoiion que de piéié, ^ qif'elijl 
ne pardonna jtmf^is à I^uis XI f^ de ne lui avoir 
pas aamdé le iiUre de reine; et qu'en soit^^elle» iao^ 
dis <|i»o riiialoire ne nous indique nulle part 9u*U 7 
mi eu des* nuages dens Tuiiion du^Boi .^ dn cette daipe? 
H?^. Dnfrénoy iak on éiuge outré 4«. M?^^ Rolland^ 
|e^me du miniaire, et si connue» au qoipaieqçeipeitf 
de. la rév-oluliony pat*, l'exagération de^. son jrépitblia^r 
Sitao»e..£4f«jt^ViA liissef mauvais jexemfiç & pr^^nUer 9^vm 
^esmsà pifaeonea qnV"^ révoîntioml^ire si ard^nte^ lei 
p'ert.eoirtaïul la preuve d'ui^ fort. mauvais esprit que de 
anetti^ ;sane les yeux de la jeunes^ une. lettre in^olenîe 
que cette dame RpUand s'avisa d'écrire au Pape, ^ù 
sufel de queiqnea/ François qui a?oîe»t ëtë. emprisonnés, 
jkr Borne, en 1792^ Mps Bolhnd.dit k Pje\I» que &s 
naUongét%ireus€ dédaigne Us (^mquetes^ comme on Ta 
bien ifu depmav naaia qWeUe saura faire. respecter ses 
4ml«*£Ue avertit ipolim^nt 1^ Pape, que ^a dominafidn 
êombe en péiusté, et qne les sièeies d'ignorance s0ni pas^ 
ses. Enfin, dans la Vie de Mandela FayeUe^Sln^. Ou", 
fi^noy a l'air de regarder comme une chose, inerveiU 
leuse que cette dame ait eu une piété tiégifgée de tout 
esprit d^intolérance. IlparoSt qué'Fauteur ne rencontre 
Ipas anovent ^cfes personnes pieuses^ elle eut pu faire l^a 



( 54 ) 

xn^me rcniarcïui**siir cKncimç d^elïes. La pîÀë' ésf là 
meilleure gar;mtie de la charit<^; el la chiii'hë cbr^ 
tienne ne se réduit pa*» à des phrases , et est ta meM^ 
loiire es'j>èce de tolérance-, car ce qii^on appelle" dv c* 
dernier nom ne sert le plus sônvenl qu'à cOavrfr''iiil^ 
ifidriFérence dc^cidëe pour toute religion. Ce ^àeWiH 
pcruvons conclure du tout ceci, c'est qu^on Afe*saiiix>it 
îtnivt Un plus mauvais prissent à de jéu'ties fiHeS; t^ue'dt 
leur mettre entre \e$ mains cède Èiograptiie^' On o(feâ 
puiseront des idées fausses sut: 'laf religion et sui" les 
■prêtres. Cest aii avis à donner aux parens sages', et aiiit 
'maîtresses thrétienrtes. ' - -■. . ^ j . . .; 

Desccndr<)n8-ndus jusqu'aux broebtii^? Çhaqwdmoift 
tn voit ëfclore de nouvelles qui renchérisitent sui'^ieft'pré^ 
ciklentes en hardiesse et en-dérakon. 'Plusieurs dcift^rits 
-puftliés conire h Gdncbrdat portewt ise do\ible caractèrei 
TMiiiti il en est un (|ur se distingua etllreles a»itrc8^: c'est 
l^Mi^an^'ile *et, le Budget^ ou hs Rédiêctpon^ fitcilêêj^pàt 
M. Talon-Briisf^e. Il est 'difficile de iféuver phisdé d^ 
^iamalions et d'ittjiJies, des objeeticyns ploir misérables^ 
-des plcUhanfèricS plils fàUes, un tort jSliitf'fgnol:^, desrrai^ 
^^ohneriiens plus aheurdes, detf'vudiB'plus fiéievles'^ car 
ÎSïuléur prolend affss! i*égentt?f et'^dtoi^ef'd^ cdn^^erls; 
il paroît qu^ll besl ca^hé sous l'anagramme 'ée^ktfù lioni; 
31 y a en effél de quoi se cUcher qutfnd on a*pfi oonci^ 
Voir et éci4re uii si triste p.mi'pWetJ' 
f A tant demoyetis'rfe propag<?r t'irr^bgîonv ri nVfoît 
p^us be>oin d'ajouter, pOur r<jndre rMltaque-cotnpIèto^ 
%t pouvoir se promciltre iln plus grand «ucr es; ri n'ëloit 
plus besoin- dVjottter, dis-je, qu'un journaFl qui répan* 
dit les mèmeà dobtt ifies. Ce journal s'est trouvé , et rem* 
plit sa mission avec ssèle. Dans deux occasions récentes 
il a montré sa bonne volonté. Dans «on numéro du 26 
j.^nvier, il s'est fâehl^ cofUre l'attteur d'un livKe récent 
i)ii l'on représeutoit les maibeurs de la révolution comme 
des punitions de tios'fautes. Ce iiinga-ge, si coYifbhn^i à 
TËcriturei et dont 0ous trpatoos tant d'exempîm doof 



Faoclen Testattienl, paroît au journaliste une absiirdîl^. 
Il trouve Iputadmirable dans la révolution 5 il approuve 
jusqu'à cetle fureur insensée de guerroyer et de cori- 
quëpr qui nous a coûlç tant de sarig et de larmes. Il 
taxe d*erteuts lie tradition, de préjugés d^ ignorance ^ 
et de' défauts de raison, ces seniimens religieux, qui 
nous apprennent à découvrir la Providence dans ces 
, catastrophes par lesquelles noUs avons été châtiés. 11 aime 
mieux *cloire sans -doute que tour arrivé par un instinct 
aveugle; et ap^ès avoir signalé' jes ennemis de la philo-' 
Sophie comme de» gens qui font honte et- pitié par leur 
ignorance ; leUr intpériii^ , leur fanatisme , ' leurs esprits 
jfaux et passionnés , il leur annonce hautement qu'zV^ 
seront vaincus y parce que te siècle est pour lui, et con^ 
fre eux;^i il finit par une petit.e dénunciatioA contre 
le livi-e où" s'est trouvé la doctrine ci-dessus. Celte tirade 
est curieuse par «a véhémetice, et surtout par le ion 
dTaasurance avec lequel lé rédacteur prédit ses succès. 
Il a parlé d'une manière plu/} claire encore dans sa 
feuille du;'2* février, et ri a prêché à U fois lajibertë 
et la pitilivsophle'dans un article tel qli'en fctisoii&nt,, il 
y a Vingt-hfiH aiis, CôlitlOvcêl ' ou G\>r?as, Brissol ou 
Carrsi. Non» ne aesserùns jqrnain , dit-iJ, d^encoura^' 
ger, de soutenir et d^éckii'rer' lé zètë des peu^lei d%n» 
la carrière où le siècle les a conduit et les entraîne, La 
grande pensée du monde aujourd'hui est la liberté; il 
Jaut en déduire tqutes les X'onséquences par de sages ap- 
plirations. Il faut que les rois , convaincus eux-mêmes 
de Vèxcellence dtf ta liberté , Vàccuedlent avec bonne foi^ 
et 'deviennent les sujets de la loi pour régner avec sé^ 
curité en soti nom. Il /dut 6 ter le despotisme aux hom'^ 

mes y et le donnera la loi Mœurs ^ a^tninistration , 

politique' y religions même y tout doit subir d'heureuses^ 
modfjicdtiohs'y et se me/ Ire en harmonie avec les idées 
éternelles que la philosophie a remises en honneur en 
France et 'en Murope.., Il en est de notre époque comme 
de la création } tout doit s'y faire avec prévoyance, avec 



( S6 ) 
orire,, amc mÊtuniéj tout doii venir, amknr marqué 
par tes prqgrèé df la raison Aumamr. Xe êuceès dm 
grand œupre qui s*op^rê êouê noé ymx esi infiUllible,- 
aucune puissance mmain0 ne sauroiê Vempécher..:»: 
Où tend toat ce patboe? Quoi ! notre sort n'est'il donc 
|>a8 fixé? Quai est c% grand csuvre qui s'opère, et dont 
aucune puissance humeune ne sauroii emp&iher le euc^ 
hès? du veut-on nous mener avec ces grands mots do 
création e| ù^idées éiernelles? Ce qnU'eat fait n'est rien 
eneore, ^wqKie iout doit se jlbii:e, tout doit venir, dit-on, 
jtjaut çonc que la religion subisse des modificationsi 
il faut, car ces messieui^ ont le ton £art d^idë; il/oui 
déduire tçutes les conséquences du système de la liberté* 
Il est évîdaqt que nous n*eo resterions pas où nous en 
sbipm.esj si pn laissoit faire ces rëformateurs» .et qu'Us 
tendent à un but Qu'ils ne prennent pas la peine de 
âissimuler. Ils modèrent la religion, ladnvnistraticn 
et ta politique. Tant d'ëpreuvas ne leur suffisent pas» 
tant de dësa^tres ne Corrigent pas leur incurable orgueili 
leur succès est infaUtàbïe,, si on. les croit^ et aucune pui^ 
fance humaine nesfuirqit l'empêcher. Que iaul^-il ad^^ 
jrnirer le plus ici, ou de iVi^ddce de tek projets ^ ou de 
Fiai pugnace qiiî^'en imuie,:fm^êe la lolieditaî Veflwce 
^e novts pousser encore dans de nouveaux êbimes? 






lifODyCLLSiS KOCLX61A6TlQVVe« 

Paris* Plusieurs évèques sont partis pour retourner 
daiïs. leurs diocèses, où les appeloit l'approclie des cé^ 
fëmonies de la semaine-sainte^ et du temps des ordi« 
nations* " ^ ^^» . 

— - M. l'abbé le 6ris-f)uvâl a prononce ^ le a5 , h SainN 
éermain-rAuxerrois» son sermon sur le zèle* S. A. IL 
Madame y assistoit, ainsi que pinceurs personnes de sa 
maison. Un auditoire nombreux et choisi {ait penser que 
la quête a dû être abondante* 






(«7) 
< •-''-^[Tfie* retraite ft ëië-OQTei*le, le^ltmâi tS; d^ilr Ttf* 
glise iSaiiit-Gertifftm' «les Pria. Xes eiètcice» coratnm* 
cBiit le mâtin i six heures et demie, et finisi^enrà sept 
Jieares. Il y a sertnefl le nHHtn et le soir* Le lundi ma- 
tin, le sermon, a ék4 donné par M. Tabbé le Tournent; 
le mardi, par M. l'abbé de Vifléle, Le mercredi el le jeudi, 
les larrëdicat^ura )sero)it If. Pabbé'Oaitton et^Nt, Tâbl^ 
'Borderie. M. i'éV^quede Samosale terminera la slalioti, 
le Teadredi. M* Boasin , mttsionilaire , prèclîeri9i tous les 
soirs, à l'exception du jeudi , o& 1VI. fabbë Barbier reni* 
plhra cette fonction. Toutes lés quêtes seront pour rëla* 
glissement d^nnepetHe communauté ^le clercs^ M. Tabbë 
je.Gris-Daval prêchera le jour de rinstallatioji., qui sera 
&xé plus tfftrd. OiT' espère qtie les fidMsa contrilmerooiv 
-fve tenrs dons, i >un ël»btiiéem^iit ai utile, et que Ica 
«îf^aiMisianees «efMllw rendent encbr^ plu^ dtgtie de ktit 
protectioo, 
— M. PéV^que de Màxuta sVst léis en routé, Uii2p 

Sur le Hàti%., 6û Sr va s^embâr^der jf>6ur les'tod«8» 
vénérable prélat a reçu^ avant son départ» des té- 
m9igQ«gas'd*iQtéiêiet de reapect, de la pitrt de beaucoup 
i)e pecaonneii dont piuéi^rs d'au rattg lria-*é|e?é. Oii 
^^é•t«npmiai de^reoenrif la béliédtotfea deee otere** 
geux apolre,«et miUe veeuv font le milrnsdmiali itoMe 
earrière. Cne cérémonie touchante, qui a en lieii )a 
y^ille de son départ , a dû Itiî prodter que Tesprit dô 
foi et le respect pour son ministère Vircdent.encdre daili 
des âmes pririlëgii^es. Au moment même oà il ^ulttoit la 
Séminaire des Missioos-Etrangèves i des erclésiastiqoeai' 
f^e pieox laïques « et of^ asses. grand nombre de îeunés 
Savoyards ^ conduits par leurs vertneax guides;, se aout 
prosternés «ir le baàsage du prélat, qnî teur a adressé 
qveiques mots dVfdiftèalkm. M« Thomassin, Jeune mia^ 
Moanaire^. est parti atee M. Tétèqûe. 
' -^ L^établissémetM formé, à Nantes, en faVeor des 
Frôrca des Ëcoléi clirétiennes , Vient d'éprouver les ef- 
fets de la libéralité de nos Pimcés. S. A^ R. Mof^aiEUR» 



a 



'<58y, , ., ._ 

âoriné 600 fr.; 'Ms'';, duc d'Ancbûtèmé , 56o fi'.V.et 



Madame, 1000 fr. 



, 'Nôûvï;rLE$ politiques. '", 

.* '• t • • . : . . " t 

.. FAiRi.i.' Le 21 Wvirier , ài toidi., il a c*é l^în» à rhétèl du ^i4c 
^e Welliiiiptoq une conférence, à Ia/(j>ieUe ^e-.sont trôuyés.h^s 
ministres des puissances élranp^rcs auprès du Roi. Ce seigQeiir 
avoit dîné, le 20 février, chez le Uoi avec la famille royale. 
-r-Le Roi a autorisé le don d'une somme de 5ooo fr. faite 
'aux l^6pilaux parurie personne qui n'a pas' voulu se nônïiine^, 
*CeUe' somme doit ^tre employée à donner des secours anjc 
^vvr^ du cinquième arrondissemen't. L'intention du dbhMetnr 
«est que chaque indiridli 'iie M»çpive ffrs'pkos de i o fr.- < ^ • • 
« . -^Le Hoj a accordé de» lettres de (grâce;, à pksieora co»- 
•/)^lpnés, parmi W^qu^ls. on npmprquof t: QtswiMlmTJ^ascauj!^ (^ 
Gorneau, qui ont figuré dans le procès des Patriotes, de. j-É^i CL 

, r—, La ^ambrç des dcputçs, iowtnét^ eja comité secret, à 
çëjèl<^*, le 23 février, la projwsifîon ^e 1\|'. Clasç^ignoles^, ^ui 
'a élé*.vîvement déferidue par MM. rauraarHn et Fbnsajd , et 
combaitoe^par MM'.'Mestadief el Cardonnel. ; ' '.' ' 

t -*- Le Comité des souscripteurs pour la slatde'de Hfehri'tV» 
Hbhoiica que la è(i«RiCri>|)ti($n » produit ^5,Obo ft: |)^-V9é|à' là. 
«•mme qiù reste ^, paver* Cet- excédent *sera am^toffé MiUe^ 
«Dfcntv On rendra.' jun compte exact/ deîainQcHtçs et «Ippeiuef; 
N.L^tnol, voulant 4ueNrevà..foa liia^iprii 'i0u4e) 1# peVfilctjpfl^ 
dfçsirdjbJei,' ne pcût.iifei: le jour auaue\.iJJ'flpiî^Jlei;f^iné# «* 
xiç promet pas que ce soit pçur 1^ oain.t-Lbijis.. • .. ^;,-. 

' , •: — Outre .la dernîèj;e1iaiss"é*dans le prix du pain, les bou- 
langers font du pain d'ùiiè qualité îïiféiieure ,* qui wè se \en4 
iqtre douze sous les qliâtre'Hvres.' ' '* 

' -^Xe^sfeAi«^i'2i , <Wt»c*ftiiparu devatft le tfibnnal de |JôlïCé 
bôrrectiomteMe J» veuve Desfc^avièré^ ^>lês'fei'éurs Tandroni 
fiècerbt fiis,' accusas d'avoir: distribué k Faret^ei Xaa Pé^tftimf 
au3^', Chambrçs ,.àonl le.^ aiiteurf et .iinpi'Uiuettrs aont ipcmj» 
nus. l^ veuve Desarayn^f iiS{ a déclaçé. quf^ ces écrits ayQ^i|| 
été. apportés chez ejTe p*ar qn coi^mi^siqunaire qu'elle ne ppn- 
noîl pas, et a rétracté ce ^qu'elle avoil pu dire pçécé^lemaiept 
à cet égard. Tandroii. père 'soutient qu'il n*â emporté les j^ 
exemplaires trouvés che/ lui que pour fes lire', H les je ter 'au* 



(-59) 

feu si Tpavragc «loît mrnnrais, TanA^n fils a mé avoir dî«- 
tribae récrit. Les sëulf^ témoins entetnlus ont été un poitiei' 
et siifetnme, qui ont déposé ^ue le paquet avoit été appdtté 
chestf. M"***. Des^raviëres y non par un commissionnaire , mais 
par un .homme bien mis, qui etoitvenu en voiture. Lacausie 
a été continuée à huitaine* 

«—La Ganse du sieur Esneaux, auteur des Réflexions sur 
le procès du sieur Sçheffer, a été ensuite appelée. Il a promis 
de se renfermer danç les borner d*une légitime défense, et s'e^ 
excusé sur ce qui avoit pu lui écha|)pe|: dans l'audience prér 
cédente. 11 a cherché à atténuer les. reproches £uts à son écril, 
et à expliqaer plusieurs de ses phrases en l'honneur de Tusuc* 
patenr. M. Tavocatd^ Roi lui a fait observer qu'il^en citoit 
peu franchement. Le jugement $era prononcé à huitaine. ' 

— - Le même tribun*! a prononcé son jugement sur Planr- 
cher, éditeur du Courier des Chambres,- H a déclaré que 
Plancher ne prouvoit pas ne point avoir eu connoissance 
de rouvrage, comme il l'ayoit annoncé, et l'a condamné à 
trois mois d'emprisonnement, looo fr. d'amende, 5oq fr. d^ 
cautionnement et aux frais. Le tribunal s'est réservé de statuer 
sur Gadois , auteur présumé , qui n'a pa^* été» trouvé, 

-p* Le vent violent qui a régné ces jours' deraitirs a càxMO' 
plusieurs malheurs sur la Seine. Plustenrs bhteaMx ont péri', 
et qaelque»>uiis de ceux qui l^s montoictrt n'ont pu être saui'éik 

—- Le mariage de la princesse £lisabét£ d'i^ngteterre et Ai 
prince dé Hesse-Rambourg, aura lieu après Pàque. ** 

— L'empereur de Russie est de retouf à Pétersbourg 4v 
voy^e qu'if a fait à. Moscou.. i «i 

^— I>es lettres de Stockholm annoncpMt llsi nkort du roî de 
Suède, €harle* XIII ^ à l'âge de soixante-neuf ans et qu.a|.c|!. 
mois. Il étoit monté sur le trône en 1809, ^ la place de son 
neveu. Il avoîl déjà gouvei^é le royauàie , comme régeifl^, 
depuis 1792 jusqu'en- 1798. 

— La peste continue à faire des ravagés «h* Barbarie, et 
surtdàt dans l'Etat d'Alger. Il est mort plus de 10,000 per- 
sonnes dans la capitale. ^ * 

— Les troupes des £tats«>Unis se sont emparé de' File d'Amé^- 
\ît, qui étoit. occupée par lés insurgés de ^Amérique iliëri- 
dionale. . 



((te) 



' - ' r / ' ' ■■ ■ ' » ... 

Jn^ement d/f Bnmnttu* . . . • 

.«toit rempli dVne foiilf de ovrieiiui. Le tônsÀàén^l pMU ^n^il mk^a^ 
, taBtjpie Je prérenii est Malburin Bronean , i^b à Veiins . kb toviai ^^fsii 
q[Q*îl a pris clé faux noins'ei de faut liireii, a abusé de U crédulité at 
pluiienr» pertonma^ «ft est pafTemi à Imr cscrm|ver det halvUmieift 
•t det sèmines d*«rf èm{ ^''it ^ mm no^Mia d^eslatenoe ^* m«» doigit- 
^ile, MHS proCiipioo ; ct«fa*il tW conduit , pendaBt le«.dîebala«.de,j|pi 
,ii9tniére la plos iojurieuse* Eo, eoiMéquepce , te tribuDal le cundaa^mt 
à 3boo ft. danaende, et cînq ans de prison; et de ntas/en deux au* 
Vesaniiées dr prison pour sa conduire pendant let débats. Vftmér^'» 
•fera de plttS kU diSposiliM dngoitvémélrteat, «pMa Tolrpiralfoik è^ m 
•^ncf il pajeim Im ttoîa ipMcts (lea dépens. BMMon «aidéelaré cofu- 
'plioe da Bruneau §onr ros^rpatipn de.%lMis Aîires, inaift non ponr.V* 
tscroquerfes: il est condamne en deux mois <}VmpTi(M)qnrmeni , el^ ^ 
qaart des dépens. Le jugement porte, en oitlre, qa*ii vî*y a |ias (h 
twarge'Mifllianie contre Tonrly et b fetnme DuoDont; ci qa*iL »*y en 
• aucune contre la sieur àbbé Mêtotniltet. En cô^séqhienco , lU soni â^ 
.quittés de touie action intentée contre eus. Bninr an a jncinâfC môîna im 
.▼iolence «|u^à Pordinaire. Ainsi s^est terminée celte affaire ^ ({«|icl^: 
éclater dans tout son jour Timpostore là'^ûs mal tissuç» et U'ciicaot^rii 
le mollis propre i ftireniuàion, 

Kovs aT?(Mft parlé dfi déj^rt de trôi3 miMobnèii^t qui s'ëtpMt 
mtlHir^aëi carTèxpedition partie pourCayenne, le iSaepc- 
'timibre dernier. OnTÎeotdereceviiir des Boinrellessatiftfiusaaies 
4e ie«r voya^.Jls olil feitietrajfitiir Tair^lttefa Fbim^ qui 
portoil le gott^ierneur,,M. Carra-Sâmt-Cjr,.iMi^l«»n|e'i U% 
aœurt de la Charité , et tme vinetaîfie jfe pas8aig[eri. ii^Bectoz, 
Vâisaeaa de 74 c^nohs, c!Wx fi^arres, une corvette et dêax 
'gôtietfes^ conipiétoient réxpâîtidii. 'te vepi i ëté générale* 
ineiit favorable. Le 5 octobre, on a passe le Trt>înqoe. Le ]6 
'du Uéihe iiiois , l'a division a essaj^ë un coup (le tciit trè»^ÛH 
lent, qui a dispersé tous les bittmens. Us ne se sont ralliât qâe 
Successivement, h IVxception de la goHette^b Serin, dont on 
•n*aroit naseticorede nouvelles. Les missiôtiWi'res oéènpoîenti 
dans la frégate, un poste séparé , oli ^s eouc^ient, prenoîoiiC 
leurs repas, et fiiisoieiii Ijsurs çxçrçîctl i^ piété. M. j^^uillier, 
vice-.pre&t a|iostolique, dîsoit la messe l^s.dîmançbes. et £|tsts 
dans Ta batterie : tout le monde y iissistoit,..et^po eii.dofiilfitit 
^vis aux autres. bàtimens de la 4m8ioii9 par .un signal cf^H* 
v,enu» Quand. le missionnaire ;vouIoit dire la mes^ c^ ttm»^ 
ne», et que le^temp le pérmettoit, alors c'etoit dans son pôsl». 



(^ ) 

Ua ÀH matelots sVst adr«86< à lai ie$ les prenûert jours, s*e«|^ 
caofetté et a conioiu^. Les. deux autres missioniiaîres , 
MM. Girardon et Vi'ottoCv n'ont pà dire la messe ^ue le jour 
de la TonssaÎBC* 

Le 2 novembre, de grand matin, on découvrit «la terre; 
dans la nuit, on doubla le cep Orange ; et le 3 , à sept heures* 
du seir^ on mouiUa à4rois ou qnati» lieues au large devant* 
Gi^nnei M. Guillîer écrivit àM. leGrand, préfet apo9toHc|iie 
èCajenné, pour lui annoncer son arrivée, k laonelle celuKi» 
ne s'attendoit mdlement. Le 6, les missionnaires a^barquëreiît,- 
ainsi que les avprs* Le 8, à dix heures.du matin, s'est faite» 
la remise de là colonie, qui a été suivie du 7V Deum, Tout 
sW passé avec tranquillité et çéiéritéi L'arrivée de la divisî6ii# 
a'sorpris tout le monde ; on ne l'attendoit qu'il la fin du mois,- 
et la récolte n'avait pu encore être emportée. Les hàlnlans> 
de la^xiloaîé , el même les nègres, ont téiuoi^né une grande» 
joie de se retrouver sous la domination françoise. M. le gou^i 
vemeur ^ par de*' motifii dt pr^deooe^et de ménagement pour 
tes>1Portttgai8, qui ne sont pas encore parliss euroit voulu plus^ 
de modération dans Tés signes de l'allégresse générale: mais, 
on o'a pu contenir Tenthousianne. L'tiTnmittation a été géné- 
rale* Le nom'du Rm étoit mêlé aux expressions de la joie ^ et» 
la iM*inenoe dâ nuasionnaires a paru être àgréid)le aux colons • 
et aux nlfgres; 

M. le Grand Surtout, le préfet apostoflaue ^ qui se trouvoiti 
srt(1 i^puis 1on|^4em^ remejhcie JDtea âk fui avoir envoyé de^ 
opbpénitenrs. m ne pfiijs assef vous ixprin^r , écnt*il k 
M. Bertottt, sopérieor du séminaire du Saint«£sprit , là satis^i. 
fiiction que j'éprouve deTarrivée de ces bons et saints prêtre^ 
que vo^ nous ayes procurés^ Je dois cette grâce aux prièreai 
clés bonn^àmès qui étoient looohées de notre triste situation.) 
Ma )ote est parfaite, et j'ai la satisfaction de voir que tous 
leskabîtansde cette colonie, de quelque couleur qi^'ils soient^ 
sont dans les mêmes sentimenS. iè suis guéri de toutes mes^ 
isifirmités, et l'arrivée des François a fait en moi noe heureuse' 
révolutioia. Me voilà rajeuni au moins de dix an*. Je remerciai 
la Prov iden ce de ce secours ; mais c'est mur vos soins que noué 
IWons obtenu. Àgréea, mon cher connvre,, les sentimens da" 
ma feoonnotssancr. Nous avons donc des prêtres ; mais nous; 
n'avons psÈt d'églises. La révolutiou les a détruites , et les; 
laaHiweuses cirraffistaftrts ob nous Mus, sommes tceuvés juse 



( 60 

qn'ici » ne hoiit ont pat 'permis de songer à les faire rétablfr »» 
On voit, en effet, par d'autres lettres, que l'anciemie ëgfise 
&iiDt-;Sauveitr a été démolie , et qu'il n'existe plnsTi Cayenne 
d'autre église , si elle en mérite le nom , que celle qoe M. Jac 

3uemin avort fuit construire autrefois à làSavanne pour servir 
e chapelle. Outre qu'elle est trop petite, elle toniBe en rui-* 
nés, et il est impossible d*y célébrer les mystères avec dignité. 
£lle est suiEsamnient pourvue de linge et de calices , mais les 
oniemens sont en lamoeaux. Il n'existe plus aucune trace des 
églises des campagnes, ni de ce qu'elles poss4||ient, et il'en 
faudroit de suite au moins deux , l'une au noIK et l'autre au 
midi. Mais comment les colons pourront'^ilS- faire face a ces 
dépenses , après avoir été pillés sons lesditférens régimes qui 
se sont succédés ? Ils comptent sur la bonté du Roi. Quant aa 
luminaire et aux autres dépenses de l'égliiie, c'est M. le Grand 
qui les a payées jusqu'ici. C'est aussi éhez lui que les mission- 
naires sont descendus, jusqu'à ce que leur sort ait été (îxé. 

Déjà ces pieux ouvriers songent à metire îa mai A a rœa*. 
vre. ils comptent commencer leur mission par l'habitation 
royale de la Oabrielle. Us y trouveront des malheureux qui 
n'ont pas entendu parler de Dieu , et ils espèrent trouver ée% 
consolations dans les campagnes au milieu des nègres, qui 
déjà les ont accueillis avec joie et leor ont offert des présens. 
M. le Grand, étant seul, ne pouvoit s'absenU?r de la ville. 
Les missionnaires avoient déjà connnéncés à se mettre' en 
relation avec ^tisieursliabitans ; ils «voient vu surtout M. Ter» 
rasson, colon plein de mérite et de piété, qui étott venu de 
son habitation passer quelques jours avec eux, et qui se HaUe 
de pouvoir civiliser des familles indiennes , avec lesquelles il 
entretient des relations, et que l'arrivée des François pourra 
décider à quitter \e» forets où elles se sont retirées. 
. Les sœurs n'ont point encore pris possession de leur hô- 
pital, et elles ijg;norent quand elles pourront y rentrer. Tout 
y est dans un état de dépérissement et de malpropretéMl y 
Àut de nouvelles constructions , des. cloisons, du ijnge., ée% 
meubles. Ces bonnes soeurs n'ont reçu aucune indemnité pour 
le mois qu'elles ont passé à Brest. à «U end re rembarquement. 
Elles auroieàt été dans l'embarras, si les îniisianhaires ne 
leur eussent fait des avances. Elles sont en ce iaioment en 
réclamation. Parmi ces filles est la sœur Alexandre, quia éié 
autrefois à Cayenne^ elle a reçu au moment de sondébar^ 



(65). 

«|toiêiit.r«ec«£i? le plàs flatteinr. On s'«st porte an port w * 
qeyant d'elle. Mds elle et séa oopspâgnes.sont en^ bien peiU'> 
il^bre» pour remplir le doiitlé objjet auquel elles se des^- 
tîneot, le soin des niaiades et l'éducation des enfans.Onde-. 
ipande aussi à grands cris des Frères, des. Ecoles cbrëliennes. 
L'éducation delà jeunesse est absoluuient nulle dans ce pays, 
et les pârens présentent sans cesse des réclamations à ceté^ard. - 
Qn dit que le çonyernijmebt a promis cL'cnvoyer des Frères. 
Quand il en viendra, il est nécessaire qju'ils apportent avec 
6ax des livres élémentaires , à rexcepiion de catécUismes , 
attendu qu'il jr en a un particuiier;pour la colonie, qu'on l'a. 
réimprimé depuis peu, et qu'il y afjroit de l'inconvénient 
à chang.er. 

,On ignore «comment les missionnaires seront traités par 
rapport à leurs besoins temporels. Autrefois tout mission-» 
naire.à Cayenne recevoit par an 2000 livres tournois; on 
bii foucnissoit de phts deux domestiques, ^u un supplément. 
4'faf9n(9f aires pquc ea louer, et avec cela, .un amenblement 
convenable, lits, tables, linges, etc. Les missionnaires qui^ 
viennent d'arriver ont fait une perte considérable pendant la 
traversée. Ils.avoient avec eux, à bord de la Flore ^^n bal- 
lot ou étoit de l'argenterie d'église et du linge 5. celle-là est, 
arrivée en bon état Mais un autre ballot qui contenoit les' 
ornemens et missels, ayant été placé sut \ Hector y dans un 
endroit très bas, l'bumidité s^y est mise , et il est arrivé -en 




1 pressant ( 

colonie. Il n'a pas été possible d'en rien sauver. Les mission- 
naires n'ont point trouvé non plus de livi^s à Cayenne; nous 
le remarquons affn'que ceux qui viendront par la suite se 
précautionnènt;et*em portent ce qui leur seroit nécessaire en ce 
genre. 

Tel est le début. des premiers missionnaires c|ue le sémi- 
naire du Saint-Esprit «a envoyés dans nos colonies depuis, la 
restauration. Ce aébutest d'un bon aug;ure pour l'avenir. Ce 
•éminaite attire de plui en plus l'attention du gouvernement , 
quï'sent le besoin des prêtres pour nos colonies, et qui pa- 
roît disposé à accorder au supérieur, M. Bertout, dés avan- 
tages qui lé mellroiit en état d'étendre son œuvre. On ]ui de- 
mande en ceinomént 'vingt-quatre prêtres, sur lesquels, avant 



(64) 

toot, t^.eti faiitdfte pour le Sënég^l, eiâmun f^mtlêélÊH 
di# Sliint-Pîerre el Miqaelop , qui vont être deititn^» d« Mit' 
secours. Le séimnaire du Saint-Esprit compte déjà quelqnae^ 
sujets et en attend d'autres, ff /^ exercices pour rinstruction ef 
k pt^t^ s^y feot suivant randcn usage; On y refoU des ëlevae- 
en phiJosc^ie et en thëelojpe, moyennant une modique pen^ 
sion. La maison n*est pas nohe; c^ast peut-être une raisonde 
plus d'espérer lesWnedictiondeDîeu. De^bennes âmes seront' 
pressées ou désir de contribuer à ntfe œuvre si utile. Des préy 
très pîemi, car on n'en veut que de cette sorte , et cens qui 
n^âàroient que des idées de fortune peuvent se dispenser de te 
présenter, des prêtres pieux seront sollicités nar la grâce 
d'aller porter d^s secours à des chrétiens abandonné» , et an 
dès infidèles qui ne demandent qu'à ouvrir les yeux. S^il 
en est qui se sentent cette vocation, ils peuvent /adresser, à * 
M. Bertout, Supérieur du séminaire du Saint^'Eqprit , rue- 
Motre<^Dame-des-Champs, n^. iSy qui r ec ev r a aussi les done 
deê persofhies ckaritables pour contribuer à Tédecalien de»' 
jeupes clercs. 

LIVRE NOUVEAU. 

^Vft Jltot sur rEnseigncmeni muf^tel, mréj^on^^m Mooilew. 

duiS janvier 1 8 18 {i)^ 
-Oh éovil contient «.coiaoBcriDdique M tkrr , une 4ii ete S i i aM ssr.uuc/ 
qlMIttoti.ftti occttiNs dcplift quelque icms le» «BUnts* Crtia diaeMfion 
«SI âio4i^ei- « et tir tpiériipti^s I««.qiMiIracfitioi|jidiites qtt'<m a dwv^««s 
4 r«ai<'Uf- et a Tecrlt , «Imo» tin des derniers ntiiyt^ros te jinaUê poU-r 
tiqu€$. Un M. Auetama^ cV*ftt-à-dirc« an amateur k reboors, qoî ne 
pareil pJiS un amateur du bon goût et de lu péliUMe, a fait Milr ce Jfos 
vuk srticK» oÀ <t ^t^ â riulrar m abmiditfl» pour avoir le plaisir de k{ 
triMtvsr ail cidiciile. Celle manière de réfÎBiar est o^mnoda, iBaîa^eU» 
i^*e3f ni.liqnn^^, ni décisive, L'auteur du Mat siirrEru^ifnfimffUài^ 
ce qu^tl pense , mais avec le %iy\t el la mesure qui conTienneni anjc 
honn^U*» gens. Il jug^ une méthode apr^ Tavoir «xaininëe; il raconu^ 
<<)? qù'fl é TU. Ce ^rocéèé au moins est celai â\tn faromme de lionne foi. 
Sa lùrocbore mérita donc d^)éli« laa aTec le même tapriicfui IV dic^. 
t^;^ el now^|So«MBeft bien persuadés quMIe ne. sera a|>préQiéB i^uff^per-. 
somne avec la même sëTcriuf.que pa^t.V am4itcWr IV>ur.no|re compte |,^ 
la dîtfëreiiGe seule de 4on entre Véi-rtt et Tariicle ne seroii pas un prér^ 
jiiee* en fa v«»ur du dernier. 

ri)a4 PAçes i»-8*.; prix,_6o cmi. franc ,da. pwl. .A.Paris, ciie|i. 
Ad. Lé Qeré ; au bat«*«A du JeuVnaL - 



(Samedi £i8 féi^rier ï8ii.) (JN«. 5yi). 

Oe lourniil p«iroît In mcccrcdi et samedi d« c)iti<|ue icoiame^Prix , S fr. )>oat 
3 mois , i5 fr. pour 6 mois, et aê fr. pour laiaoit, fnoc d« port, dans tout 1« 
royaunie; chaque trimestre formiiat un volume, on ue {letit «ou«ciire que dei 
la février, la mai, la août et &a noveinfaie. (Lot lettrei uou-Alfianchie» uc iont 
]Nis reçues ). 



Les vrais Principes de f Eglise gallicane sur le gou-^ 
i^ernement ecclésiastique, la papauté, les libertés gai- 
Ucanes y la promotion des ét^éques, les trois Concor*, 
dats, et les appels comrMe d'abus^ suiuis de Réflexions 
sur un écrit de 3f, Fiéyée; par M. 1 abbé Erajs- 
sinous (i). 

A kl suite d'un loog combat^ quand les deux partis 
se sont épuisés par des efforts réciproques^ ou a vu 
plus d^une fois un guerrier vaillant et répommé se 
lancer dans la mêlée, et décider ]a victoire par sa 
feule présence, ou par quelque brillant fait d^armes. 
De ràême ^ dans une controverse animée^ lorsque des 
écrits violens ont mis la vérité en péril, et que l'opi* 
nioo égarée flotte entre le nombre, et la raison > entre 
l'audace et la modération, entre les clameurs d'un 
]Miiti et les vœuic des gen^ de bien; qu'il parois^ ùii 
écrivain d'une réputation imposante, dune doctrin^^ 
saine, 'd'une sagesse é^rouvée^ il se fait écouter d^ 
tous, il calme une opposition efflénée, il rallie à lui 
ceux qui cberdient la vérité de bonne foi , il rap-^ 
pelle des notons oubliéeiS , et fait sortir la vérité du 



(i) In-8*. de S20 pages; prix, % fr, 5o c. et 3 fr. aS c. 
franc de port. A Paris, johes Adrien Le Clere, au bureau 
da.JjaamaL 

Tome Xr.L'Jmide la Religions du R0i. £ 



< 66 ) 

selo des nuages dont on la couvroit. Mk l'abbé Frays- 
sinotKs est certainement dign« , par ses connoissanceS ^ 
par la haute esrioiè dont il joùh, par se& talent» et se» 
services, dé piodùire^ùn si salutaire efVei;, él son écrit 
doit, à ce qu'il nous semble, réconcilier les gens du 
niondi; avec dos doctrines queies systèmes révoluliott- 
naircs ont trop £aît perdre de vue. Car ces systêmef 
ont malbeureusementde Tinfluence même sur de bons 
esprits; on. ne sauroit se défendre entièrement des 
idées auxqju'Ues tout cède^utonr de soi, et on se 
laisse emponer, sans y irop réfl^cliir, par le torrent 
des opinions dominantes. Mais quand la règle nous est 
montrée par un es[>iit juste, prudent et réservé, qui 
discute sans passion, qui juge fi^ns partialité , qui parle 
le langage de la raison comme de la foi , alor^ nout 
fierions impardonna})l<'s de ne pas nous rendre à i^ 
vérité qu'on fait briller à nofe yeux dans tom son. jour* 
L'écrit de M. Frayssinous peut se diviser en deux 
parties assezilistincies, quoique liées entre elles. Nous 
Ttienoùs dans la première les ^^fuesiions sur le gotu^ 
Verntni#*nt ecclésiastique, la papauté, no« libertés^ 
et la promotion des évAcjucs qui sont? des abjets plus 
génA'au:jt , et ilbus plaçons riansi la seconclc Ce qtii i^o» 
blé être» plus He circonstance, bomme les Concortfal* 
et l'éÈ appela comme d'abus Nous traiterons l'une et 
l'autre j>arlie s'éparétnrnt. f^e sujet est âsstîz impôts 
ttatit pour métîfer un ocauiorï altehtif. ' ' * 

' ftien n'est plus propre, qiuï le 'début de cet éoriti 
à faire connoîire Tesprit et le ton qui. y rèj;ne. « Le 
Concordat de 1817, dit M. Frayssiuous> a été. com- 
battu par des écrits 9 dans le^uelson clierclieroit en 
vain cette précision d'idées, cette netteté de Isngagô 
qu'en aimeroit à trouver darfs les eOtW €>v«rsi»s , et cette 



( 67 ) 
mod&ralÎQii^ cette sage retenue qui s'allie si bien avec 
Tamour sioeére de la vérité. Ce n'est point avec des 
prétentions bai)taines > des expressions chagrines^ des 
notions .vagoos et confuses^ des citations sans discer- 
neixii.'nt9 et des plaintes sans mesure, qu'on peut es- 
pérer d'éelaircir \e$ matières,. et de pacifier les es- 
prits. Ne seroitril pas [)o$sible de s'expliquer pour 
s'entendre , et.de sVnteudre.pour faire cesser îles divi- 
MODS fiinestfs.^ et en prévenir de nouvelles? Disiin^ 
guer le riogmè^ qui est invariable, de la discipline.^ 
qui ne l'ei^t pas; allier la. pureU; des prineîpes avec 
de sag^ tempéramens; rappr<.)cher les esprits, non 
par de Jachos coacessioa§ , mais par des explications 
Jégiàmes;. fixer ainsi les idée.<, et tracer des règles 
qui putsfteot diriger les vttiis caiholiqneâ,. tel est le 
but que nous nons proposons ». 

L'auteur traite donc d'abord du gouvernement ec- 
elésiasiiuu^» et il eu cbercbe les règles dans l 'anti- 
quité ; G est en effet à l'oi igiue de rE^îise qu^il faut 
ramomer^. poi^r connoitre ses. dvoits. Alors ^eile ne. 
pouvoit :déployer que les pouvoirs qu'elle ayoit reçus 
4« Jésusi^Chîist, et cependant dès4ors elle prononr- 
çoit aveo une autonté souveraine sur les matières de 
i» 4bi et. sur .les règles des mœurs; elle faisoit des 
lob de diséipUoe, elle étabiissoit des j)asieurs, elle 
reprenoit i ceu^uroit, dispensoit, .Certes , dit M. Frays- 
sioous, dans ces temps ou les maîtres de l'empire 
étoicot )^$ redoutables, persécuteurs de l'Ëglise, ce 
n'ost pas.de leur sanction que sçs lois et ses décrets 
iiroient leur autorité. On sait bien que les droits di- 
vins qtaelle ay4>it alors, eljte ne les a pas perdus; ce 
qu'elle iieei de JésiDS-Cbrist doit durer autant qu^elle- , 
Que los pripa^SrSbiçatQbr^lieuf bu qu'Us ne le soient 

E 2 



pas^ leur nulorilc», par râpporl à la religion, est exsto* 
tement la niéiiie; par la prolVssion qu'ils foni du christ 
• tiànisme, ils ne perdent rien de I intégrité de leur 
couronne, comme l'Eglise iie perd rien de lïntégrilé 
de sa puissance spirituelle. 

L'auïeur, après avoir posé ces principes, ré[K>nd 
à quelques difficultés. On dit, par exemple, que la 
discipliné est une chose extérieure, et que ce qui est 
extérieur est du ressort du magistrat. M. iabbé Frays- 
isinous fait voir qu'en admettant cette maxime, on 
soumeltroit to^t au prince « même renseignement el 
Vadministration des sacrenions, qui sont des cboses 
extérieures. Il s'objecte cet adage , dont on a si fort 
abusé, que V Eglise estjians VEtat, et non VEtat dans 
V Eglise; ou l>i«n, dit -il, ce n'est là qu'un j«u de 
mots, ou bien, si Ion veut y attacher an sens rai* 
gonnable, il est manifeste nue TEtat est dsins l'Eglise 
de la même nianière tjue l'Eglise est dans TEtat. L'E- 
glise est dans FEia.t, c'est-à-dire, qne tous ses mem- 
bres, lê« évêques^^ les prêtres, comme lifs simples 
fidèles, sont soumis au magistrat dans les olKises ci- 
viles et poKtiques; TEtat est dans l'Eglise , en ce seu« 
que les magistrats, cotumé Te peuple, sobt soumis à 
l'Eglise dans les choses de la l'eligîoo. Dau^ le* reste 
de cet article, l'auteur développe très-bien la dis- 
tinction des deux puissances^ et montre quelles sont 
leurs fonctions séparées. 

Dans l'article de la papauté , M. l'abbé Frayssinous 
expose les prérogatives du saint Siège , eu vertu ^e 
sa primauté divine d-honneur et de jfti idiction , et il 
la trouve, suivant sa méthode de parler le mo^s qu'il 
peut en son propre nom j et de maroli^r ^môuré d'au- 
torités imposantes; il la trouve, dis^e, dan&Ies au- 



leurs* fraoçois les plus accrédités ôt nos écoles, puk 
il ajoute : 

« Fatigués, ce semble, de cette immobilUé du 
£iége apostolique , irrités de soo inflexible rigueur 
envers les mauvaises doctrines, les novateurs n'ont 
rien oublié pour en faire un ôbjei de haine et de mé^ 
pris. Avec quelle ardeur ils ont fouillé dans les ar- 
chives, du temps, pour en tirer, et mettre au grand 
jour, tous les traits d'ambition et d'avaiîce, d'orgueil 
et de débauche, d'emportement et de faux zèle^ dont 
ont pu se souiller des pontifes romains , et cela pour 
en faire rejaillir la honte sur le souversiin pontificat 
lui-'méme) et sur l'Eglise, qui le révère comme son 
chef! Faire ressortir les vices, et dissinmier les ver* 
tus^ étaler avec complai&iQce les excès et les abus 
du pouvoir, et jeter un ^oile sur les services im- 
menses rendus à la civilisation, aux lettres, aux scien* 
ces, aux arts, à l'humanité toute entière, telle esr 
Ja marche des ennemis dn^ saint Siège. Ne tenant au- 
cun compte de la différence de la législation et des 
mœurs > du génie du siècle et des peuples, ils ju- 
gent l^s t^mps passés avec }es idées modernes, et 
non-seolemc^nt ils déplorent lès abus , ce' qui est bien 
permis, mais ils font un cnme aux papes de s'être 
ressentis de l'esprit universel de leur temps. Certes, 
même au milieu des abus, les pontifes romains se 
sont montrés bien souvent si supérieurs à leurs con- 
temporains, qu'ils dévoient bien plutôt exciter des 
sentimens d'admiration par leur supérîpiiié même , 
que Tàmertume des reproches par leurs écarts n. 

Après avoir cité, sur le même sujet, plusieurs 
de nos écrivains les plus connus , et des auteurs même 
protè&tans, M. Frayssjnpus examine la question du 



( 7<> ) ; . ^ 

âomaine temporel cîes paprs, cl ÎI s*âppuie de Faii- 
lor.îjé d<^ Bossuel, de Fleiiry, du piësideot Hénault, 
de Tabbé Bergier, qui tous ont recbnnii combien il 
avoit éié avantageux pour l'Ef^Iise que les papes eus- 
seul une souverainéle qui leji rendît indépéudans. 

Arrive à l'article des liberlés galiicanes, Pauteni" 
jii'exprîrne aînsî dans ce passage, où nous nous féli- 
citons de retrouver l(»s princi|>es que nous avons émîs 
j)lus d'une fois dans ce Journal , quoîqu'avçc' moins 
de laleni et d'aulorité ; ' 

« Les liberïés de FéglUe gallicane sont une de ceà 
choses dont on parle d'amant (dus qu'on Iv^s' entend 
moins.... Je dirai sans détour qu'on ne doit les cber-^ 
cher ni dans les /ac^am d'avocats, plus jurîsconBulies 
que théologiens, ni dans des maximes sans fonde- 
iïient solide, qu'on peut fiier avec la même facilité 
c]n'on les affirme, ni dans ime jurisprudence qui teiï- 
doit ciulrefoîs à tout envahir, et qui ne faisoit que 
donner des chaînes au njinistère ecclésiastique. C'est 
surtout l'épiscopal françois qtii devoit mieux connoi- 
Ire nos libertés, puisqu'il en étoit le gardien t4 ledS- 
posilaire, ef qu'il avoir un si grand intérêt Si les main- 
tenir ; jamais il ne s'est Liissé éblouir par l'éclat de$ 
fausses libertés; jaloux de conserver celles qui sont 
iT'gitimes, îl ne l'a pas moins été de lea contenir danis 
de justes J)Qrnes, d'empêcher qu'elles ne dégénérassent 
en licence, et qu'on ne les fît servir à opprimer, dans 
leurs fonctions spirituelles, le Pape par les évêques, 
et les évêqnes par les cours séculières ». 

M. Frayssînous examine donc quelle idée il faut 
se faire dé nos libertés. lue^iermesd* anciens canons, 
de droit comnuiny lui paroîssent trop vagues. En qiioî 
doue consistent proprement ces libertés? Il les ré*- 



{ 7t ) 
liait à peii près aiiv quatre aftides die 166x9 ek 
•eonsoqoenoes qui cù d^oulent. Il remarque que les 
treize articles que Fleiiiy cité dans s^u Discours sur 
les Libertés^ se irappopteul, la pltipart, à ud oi*dre 
de choses quiii^evisle plus, où qtil est beaucoup nio^ 
KHfié, depuis qu'iiin'y a pius de bffué&ées. Il présente 
ensuite une expiibatàoa des rpiatre. articles. Cette ex^ 
plîeation, singulièrement intéressante, s'éloigne des 
îdéttsex^igéréês de quelqiiesgallieans. Sur IWûcia 11^ 
par exemple, il me «emUe que. M. Firaydsinaiis ièit 
disparoître une grande partie des difficpltés eu raoïiv 
trant que Ton ne do!it point voir iimT^ TËi^lise ni }f^ 
Pape seul, ni les évoques seuls, maâs è'épiscopali'um 
k son chef* Sur rarticlc lU, les ultratnoiiiains alpnt 
jamais pri^tendu faire du Pape. TO despote , qui ne. fi^t 
AfsujiHii ^ ifu^une règle, et qui i^ç dùl-SMiyreque sqs 
ea{>ricesvet quanit a l'article IV, Jiff.,niaili6re dont 1^ 




(i) II ne paroit pas que Bossuet^^it mw con^tammer^tii 
la question de riqiaillibilîté du Pape, Ifi même inaport^ipce 
que beaucoup de théolo^^ieri^. Dans \e Çorollai'f^ de h JPcr 
J'ense de' la Déclaration , ^1 s'exprime eVi ces termes : Obsen- 
yeZj^ je vous prie, car je veux uous déifoiler ce quilj a 4e 
plus secret dans la Déclaration du clèr§é i otsetvez ejueno^^ 
évéques ne font aucun .statut (fu règlement sur la question d^ 
rinjaillikilité papalç ^^q^t^i s'agite as^'ec ^ant de chaleur d^ns 
les écoles. Ils écartent avec soin les expressions de. P^'^oîe, 
et évitent toutes ces querelle^ scolastiques. Pourquoi? c'est 
que s* étant proposé pour principal objet de prescrire des rè^ 
gles de pratique , ils dévoient établir ce orhun^pe çer^iain ^ que 
quoi quil en soit de cette question .^uililcj tous les calno^ 
tiques conviennent qù^uk décret du Pape n est pas censé i m» 



(70 
Mt donc ti*aiiée avec beaucoup d'art et de mesura. 
J'aurois désiré^ je l'avoue, .qu'il eût joiot à son com- 
mentaire des quatre articles quelques observations sur 
la manière don! Pithou^DupuisetDurand de Maiilanne 
ont expliqué nos libertés. Il s'est contenté de montrer 
en quelques nlots ie peu de confiance que méritcneiit 
•ces auteurs; et satisfait de poser des principes, il a 
laissé les autres déduire les conséquences. C'étoit néan<^ 
moins à un homme si éclairé et si judicieni qu'il coci- 
vTeiioit, sinon d'entrer dans tous les détails, au moins 
de renverser, sur les points principaux, un système 
^li ne s'étoit que trop accrédité dans la magistrature, 
^L qui compte encore de nombreux partisans. 

— Il ■■ : , ■■■■■^ ■ Il . . * ■■■ ■ i. ■ I I 1 1 ■!■ ■ ■ ■ 1.1 i " ■■■ Il ,, 

fùrmable, et revêtu d'une autorité soui^raCne et finale , à 
moins (fue le consentement de VEghsene soit intervenu. Ce 
.principe posé ^ toute la question de Vinfidllibilité doit être 
Mngée parmi les questions vaines et spéculatives. Si Von 
veut entendre la Déclaration gallicane dans ce sens , je ne 
crois pas que les prélats frànqois s'y opposent, ( Défense Je 
*4a Déclaration, en frdûçpis, tom. III, pa(ç. 249, éditioirdé 
le Roi, ea i745). L'illustre aat^ur ayoitxl^ , à la page prë^ 
cedente : Je dirai denffine, si Vjon vcuiyque^e Pape^^rf 
infaillible qiiand ilprononce, ex cathedra^ mais comme on peut 
Jouter s'il a prononcé ex cathedra -, avec toutes les catidi^ 
tions requises , convenons que la marque décisive et finale à 
Ifjquelle nous reconnot irons ces sortf.s de décisions^ est quand 
le conseniement de t Eglise sera intervenu. Si Rome s'accom^ 
mode de ce système, et s^ il peut contribuer à la paix, je ne 
m*jr opposerai point. Bossuet parle à peu près de niénie 
dans la Dissertation préliminaire ^ et dit que la Déclaration 
du clergé n'apas voulu établir autre chose, sinon qu'il falloit 
recourir au consentement de l'Eglise, pour que les décrets 
des papes deviennent enlièremenl règles de foi. (Défense de 
la Déclaration ^ t. î, p. 24, njêine édition.) Voyez eocore 
sa lettre au docteur Dirois y ^ IX, page^fSë, de l'édition de 
D. Déforis. • ' . ' • ' 



//•-> i' , 



(75) 
; Sur la question de la pi-omotioD des évéqacs^ ia 
dernière dont nous ferons mention îiujourd'iiui , 
• M. Frayssinous suit la même marche rapide et pn>- 
cise. Il traite d'abord le point de l'éJection , en prenant 
prîocipaiement pour guide le savant et pieux Tiiomas- 
8ÎD, Ce sage critique a bien remarqué que les dissen- 
tions des chapitres et les irrégularités des élections ont 
donné aux papes de justes sujets de remplir eux-mêmes 
. les sièges vacans; et il ajotitoit que- 1 histoire seule des 
anciennes élections est capable de nous consoler, et de 
nous faire tromper bon ce ijue le concile de Trente napas 
désapprouvé. M. Frayssinous fait observer aussi y après 
lui, que les désordres des élections, la cessation des 
conciles provîuciapx, les refus injustes des-mctropo- 
litaios, la tyrannie des seigneurs^ tes appels à Rome, 
le$ réservations qui en étoicnt la suite naturelle, tout 
sembloit préjvirer la .transaction eutre Léon X et 
François I*^. ; elle fut plutôt la suite naturelle du 
cours des choses, qu'un cl)angemeut dans la discir 
pline. Les lecu*urs applaudiront à la sagesse et aui 
c$>jHioissaoces que M. Frayssinous a déployées encore 
thms cette partie* Je ne sais ^efilfement s'il à fait sen- 
tir, autant qu'il Tauroît pti, que dans tous les temps, 
et même dès fes premî(*rs siècle^, les papes avoient 
exercé une autorité sur la confirmation de$ évêfpies, 
surtout sur ceux des grands sièges. L'antiepiité pré- 
sente mie foule d'ex^fmples de ce genre. Un écrivain 
distingué les a rccucHlis dans un ouvra<^e récent. 
N'étôît-il pas à propos de faire sentir fpie cette au- 
torité du Pape él(«l plîis n.Jturelle et pins légitime 
encore en Occident, dont touie^les églises ont été 
fondées par l'église romaine? Des enlnns, loin de 
contester les droits de celle à qui ils doivent la vie, 



(74) 

dnvroîeni no dîspntrr entre eux qu'à qnî lui montrera 
'plus de déférence el de respect. 

Kous ne nous étendrons point en éloges sur le 
mérite des Vrai$ Principes; il nous «suffira de dire 
qu'ils sont dignes de leur autour. Ta doctrine, la mé- 
thode, la liaison des prouves, le choix des aûtorilés, 
la netteté des idées, tout aîïuonce un homme (Jwi « 
long-temps étudié les matières quii traite; d'un au- 
tre côté, une extrêm«î uiodérauou, un ton inahe— 
rable de gravité et de mesure, une réserve délicate 
qui ne s'attache qu'au fond des cho$os^ sans blés*- 
ser ceux mêmes qui n'auFoient pas à se plaindre de 
i être , ajoutent un nouveau prix à cet écrit. Là cause 
"de la re!igi(mnc sauroit être désespérée, quand il ne 
'lui resteroit que de tels délensoiu's, et petu-être étoii-jl 
réservé ^ M. Frayssinous de donner une nouvelle îitt- 
puision à l'opinion même des gens du monde, et d ap- 
peler rinlérçt sur cette Eglise affligée par tant d*é^ 
preuves, et pour qui la persécution de fà terreur 
n'étoit peut-être pas la pire de totiies. 



NOUVELLES ECCLÉSIASTIQtJES. . 

Rome. Le 20 janvier, se tint chez le cardîn^l Mattei, 
doyen du sacré cull^ge, une cougrégalîoii préparaloire 
puur la discussion des miracles opéiës par t'ialevc^^esion 
du véoérabieservileur de Dieu, Jea^u-Baplia^e jlfe la Con- 
ception , religieux reformé de l'ordr.e de la X>«iiî*é de ia 
rédemplion des caplifs. II est célçhré par beaucoup do 
miracles, el on a examiné surtout deux gftérîsons subites 
de nialadieiiépidémiques^ guérisons opérées par son in- 
tercession. ' 

— Les prédications quadragésimales ont commencé 



dànê XovkïéB les ^li^ de Rom^ S* S- «pît aieidumeiit 
la stallon dans son. palais avttC les cardin.^m^ el pr^Iat§* 
— M, Luc Amîcl, ëvèque de'Per«ntino, qui ri'oocw- 
^oit ce siège que depuis 181 5, est mort, le 8 février, à 
1*âge de 5i ans. 

H- Le père Lchiis de Livoui*ne , religieux mistiionnaiiia 
à Bahia , a rendu eomple à la congrëg»lion de la Prop»- 
g.ttide de ses travaux. Il a trouvé dan» l'intérieur dess 
terres» unefribu de sauvages, qui s'est rendue attentive a 
ses instructions^ et qu'il est parvenu à fixer dans un en- 
droit commode. H en a déjà ba^ttsc plusiepra, ki il e«»- 
?ère, avec le secours d*un de ses confrères, le père 
ierre-Louip de Seravezza, ramener celte peuplade à la 
lumière de'ITEivarigile. 

PA.RIS. II pardîl en ce hioment une nouvelle édition 
du Concordat justifié y par M. fabbé Clausel de Mon- 
tais. L'a M leur y a ajouté une. réponse à M. l'abbé Oil- 
Ion, qui , dans une nouvelle Lettre, lui avoit adressé des 
reproches très-graves, et i'avoit accusé de tronquer les 
textes, el de professer des principes dangereux. Cette 
addition ne peut que donner un nouveau prix à un écrit 
dont nous avons déjà pti'rlé avec estime, et où les ad- 
versaires du Concordat sont réfutés d'une manière à la- 
quelle, au fond, il n'y. a rien à réalîquer. 

-T- M. Jean -Chrysostôme Frison, docleur deSof"^ 
)>pnne, curé de Saint-Ambrpise de P9.pJncourl, est moi:t 
le samedi 21* 11 avoit été, ayant la révolution, çur^çV* 
.B^llevillè el de Clichy-la Garenne, Se^ obsèques ont e^ 
lieu, le 34, dans son église d€» Saint -Âmbroisç^ 

^— Nous avions, dans notre numéro 36$, fait un ap- 
pel à la charité de nos lecteurs, et nous ieurâvtottsde- 
-mandé des prièi*es pour des personnes chères. Noub n^ 
saurions dire combien nous .avons été touchés des man- 
ques d'intérêt que nous avons reçues en cette oc^^asioii. 
Plusieurs de nos abonnés ont pris la peific de nous écrite 
pour nous témoigner la part qu'ils prenoient à. notre 



(7«) 
perte, et pour tiom assurer quMIs avoîent eu ëgard i 
noire recommandatron. Des prélaU, d^Mi ecclésiastiques 
oui eu la boQté d'offrir le saint sacri&ce pour nos parens* 
X)es lettres cousolaoteis nous ont été adressées. Nous re*- 
gi ettons de ne pouvoir répoudre à chacune , et nous de*- 
niandons aux personnes qui s*înféres.^eal k qous, ta per- 
mission de leur faire ici nos remereiisens. d^une manîiè^'# 
générale. Nous sommés Irés-sensibles 9 ce qu'elles ont 
bien voulu nous écrire de flatteur; mais nous le som* 
mes encore plus à leurs prières et à leurs vœux pour 
de tendrjes purens et pour nous«n)èi|ies. Si Ton nous 
sait gré de nos travaux pour le bien de la religion, 
nous avons lieu de nous féliciter aussi du prix qu'on y 
attache. Nous nous estimerons heureux si, en dédomma- 
gement de t|uelques efforts, nos lecteurs veuleni bien 
nous accorder quelque part dans leur estime et sur* 
tout dans leurs prières. 

— M. <;iaude Villai*d, curé d'Aveîse (Rhône), a 
fait don aux pauvres de sa paroisse, d'un lot de terre 
estimé 800 Fr., avec la jouissauce à perpétuité pour ses 
successeurs, a la charge par eux d'instruire ou faire ina* 
truire deux pauvres du lieu. Cette donaliou a été ad- 
prouvée. 

— Elie Fontaine, sergent-* major,' revenu de Runsîe, 
oiï il éloit prisonnier depuis six alh», aprèii iiwr fait toutes 
les campagnes d' AtletiKigue, d'iîsp »gne et d(* Russie, étant 
tombé malade, fut admis à THôtel^ Uieu d'Orléans, ou 
il reçut tous les secotirs de la charité la pins attentive cfe 
la part des vénérables sœurs qui dirigeiH cet le 'maison. 
Ces soins ont sans doute toufôhé son coeur, et il a cru qu^U 
n'étoit pas de foi. plus sûre que celle qui înspiroil tant 
de vertus. Il a fait abjuration, le 3o janvier, dans U chift*. 

telle de THôtel-Dieu, entre les mains de &§• l'abbé €or- 
iu^ ctrréde la -cathédrale, qui l'a bapliaé sous condition. 
.Le néophyte a fuit sa première communion avec un ex- 
térieur recueilli gui charmoil les ussistans« et a paru en^ 
: tendre avec intérêt le petit discoiu's que M. le curé lui a 



- ( 77.')- 
siditissë, et ()nt ë^ait ciffecliveipeatide nature i fakeuxi^ 
pitrssion sut* lui. 

, -^ Le 23 février, dix*-8ept jeunes condamnés, dëte*^ 
nus dans les prisons de Melun, ont fait leur preaaiéie 
«onimunion, après avoir été instruit;» et préparés par 
M. ràumôriier. M. le préfet a voulu assistera cerie cé- 
rémonie, après laquoiie on a in à ces jeunes prison- 
niers la nouvelle ordor>muice dn Boi, sur les grâces à 
accordée ftux condamnas qui Tuuront n]éi;Ité par leur 
bdnne conduiti». 

Toulon. Voilà plusieurs fois que cette ville est té- 
moin d'une céréuiojiie li^p rare. Il y a trois mois que 
onze soldats de la U^glon ée Tarn et Gai*«nne avoient 
fait leur première comrhuniofi avec une. piélé dont on 
âvoit été touché. Peux autre» qui n\)voieril pns ^jneiM*e 
reçu à ceUe époque leurs extraits (jle baptême, s'appro- 
chèrent peu iiprès de la sa iule table, et y furent encore 
accompagnés par les précédeus. Celui que Ton regarde 
comme l'apteur de cette heureuse impulsion donnée au 
corps, avùil fait ^a première communion seul et avant 
tous à rhopîtal^ et .ii a eu le bonheur de mourir dfMis ie9 
sentimens les plus chrélieus. Peul-^tre est-ce à lui qu« 
l*oh doitfes nouvelles grâces que ^yicnnent ^è recevoir 
8^ caraai^des. Le 1 9 février dert^jer , vingt sdldàts de là 
même légion Ont. fait leur première communion dans 
l'église Saint- Louis, après y avoir été préparés d'une 
manière plus prochaine par trois jours de retraité, dout 
ilsoiit suivi les exercices avec beaucoup d'exact i tuile et 
de reoueiilemeut. Un d'eux a été baptisé sous condition, 
et a eu pour parrain M. le major de ta légion, et pour 
marraine^ la femme du colonel. Ses camarades: l'envi- 
ronnoicnt, unciet*geà la main. (Isout renouve^é ensuite 
leur.^ vœux- de baptême, et ont récité les actes avant et 
après la communion. M, le comte de Saint-Cyr, leur 
colonel, avoit invité à celte cérémonie les autorités de 
la ville, et MM, les colonels et oil^ciers des autres légions. 
Il a procuiréà ces bons s6ldiiti» toutes le*^ facilités possi- 



. . . . f 7« ^ 

Mëè^édir leur itistracfioo^ M. raom&nt'er de rhopitàl 

militaire, M. l'aucnôaier de la légion et M. le curt^ de. 

Saint- Louis ont éoncouru à cette boiiHe œwvre. Léroir, 

\ts nouvciaux corptnunians ont assnstë à oM itiâtructioil- 

et au sàltit où on a chanté le Th Deum. ^ 



Nouvelles poli^tiques. 

Paris. Le 24 février, le corps diplomatique a été admis ^ 
faire: sa cour au Roi , et aux Pnnces et Princesses. 

—La cour a pris le deuil, le 26, pour quatre jours àîVcca- 
flion de la moçt de la margrave de Brandebourg, née duchesse 
ae Bruns)vich. , > 

— Le conseil ordinaire àe% ministii'es a eu lieu le mercredi 
âous la présidence de S. M. 

— Le Roi a autorisé le bureau de chanté de Charly (Aîstie) 
à remettre des terres aux héritiers de M. de Siguier , sur le- 
quel' elles avoient été coniîsquées comme émigré. 

— La cdûr royale a confirmé un jugement au tribunal éôr* 
reCtionnel de Versailles , qui condamne deux milîuire^ , Du«* 
rand H Vergés , le premier à deux ans, et 1« second à troil 
mois de prison, poiir cris séditieux. 

— Les Lettres Normandes f et la Bibliothhque Bi fi torique ^^ 
viennent d*tere saisies €t, déférées au tribunal de police cor- 
rectionnelle. 

— M. de Croquembourg , officier bçlge , a été arrêté ii 
^aris. îl étoil arrivé récemment des Pays-Bas. 

— Des voleurs se sont introduits, dans la nuit du 14 au 
ï5, dans l'église de Millery, ont forcé le tabernacle, €t se 
feont emparés des vases sacrés, d'brnemens et autres objets. 

— M. de Langeron , gouverneur d'Odessa , a nrclonné dés 
recherches et des fouilles aux environs de celte ville, oii l'oli 
découvre fréquemment des monumens d'antiquité. 

— Des lettres de Toulouse annoncent que plusieurs habî- 
tans de cette ville , attaqués dans le dernier numéro du Cè/ir- 
seur Européfn , ont rendu plainte en calomnie contre les 
sieurs Comte et Dunoyer. 

•— Le tribunal torrectionoel de GasteI-SArra2ia.aoondaiaiii 



(79) 

Kégniec, dil Passei^pnat, à une amende de 675 fran\:s pour • 
s'être prêté habifuelleaient à )'u5ure. 

—"On a pris à Weyipar its mesure^^ contre les aiijteurt 
des journaux qui avoieot* excité des plaintes. La Némesis et 
VAmi du peuple ont été jupfirioiés. Plusieurs rédacteurs ont 
disparu, d'autres ont été mis en pptson. I^e grand-duc, de 
concert ayec les Etats, a suspendu la liberté de la presse. 

— Le ri|i de Suède, Charles XIII, est mort le février à 
dix heures du soir. Le prince-rojal a été immédiatement re* 
connu roi sous le nom de Charles- Jean ï«'. Il a signé Tacte de 

Sarantie, et a reçu le serment de ^délité du conseil d'£tat,. 
es généraux , des officiers, du conseil de justice, des gou-* 
verseurs des provinces, des membres des Etals et autres 
fonctionilaires. La diète lui a présentée ses hommages. Le 6 
février, le nouveau roi a été proclamé. Dans la proclamation 
qu'il a publiée, il a rappelé son élection , du 21 août 18 to, 
et a promis dé gouverner d'après le recès de la diète du; 
i**. mn de cette année. 



CHAMBaE DES PAIRS. 

Le 24 février, la chambre a entendu le rapport de la com- 
mission qu^elle avoit no'mmée pour Texamen de la loi sur le 
recrutement. Ce rapport a été fait par M. le maréchal duc dé' 
Tarente: il y propose deux amendemens; l'un pour exemp- 
ter les vétét^ils mariés ou qui ont obtcrnu des congés absolus ,' 
l'autre^ potiri'estreindHe les droits de l'ancienneté aux grades 
de liéutenans et de capitaine/). Dix-huit paires se sont fait ins- 
crire pour parler en faveuif de la loi , neuf contre et dix sur.' 
M. lé dtic de Choiieul a f^it ensuite un rapport sur 26 péti-^ 
tions, dont nedf quÎNTègardoient la loi du recrutement ont été 
renvoyées à là comiilîsfsion chargée de cet objet , une à \h fii* 
tnre commission du budjèt, cinq h divers i}iinistrês, unere- 
jelée évecimprobation , et cinq écartées par Tordre dujoiir. La 
séance a été terminée par le renouvellement et l'organisation 
des bureaux. 

ClIAMBAt: DES DEPUTES. 

Le a4 février, li. de Sainte* Aldégoode fait un rapport suii 



(8o) 

diverses pétitions. La ville de Boulogne demande au'on achève 
la colonne couiinencée à Boulogne , et qui est déjà au tiers de 
sa hauteur. Ce monument a coûté près dp deux millions, et 
iSo,6oo fr. suffiroient^ dit-on, pour l'achever. Il seroit consacré 
k rappeler le retour du Roi. La demande est renvoyée au mi- 
nistère de Tintérieur. Des habitatis de la Meuse se plaignent 
des charges imposées sur leur département. M. Saulnier axH 
puye leur demande , el donne des détails sur les charges des 
provinces de i'£st. Renvoyé à la commission du^budjet. M. Mé* 
chain réclame une indemnité en faveur de nulitaires et autres 
donataires sous le dernier gouvernement; renvoyé également 
à la commision du budjet. On réclame Tordre du jour, qui est 
adopté à une immense majorité. Après avoir écarté d'autres 
pétitions, la discussion s'engage sur la proposition de M. de 
Vrilevêque relative à la restitution des rentes des émigrés. 
M. Brun de Viileret combat cette proposition, et demande 
qu'on affecte au secours des émigrés les trois millions aban^ 
donnés par le Roi sur la liste civile. M. de Cardon nel parle en 
faveur de la -proposition , et dit qu'il n*y a pas moins de raison 
de rendre les rentes que les biens. M. (Camille- Jordan combat 
la restitution dans un long discours 5 M. Goniel-d'Incourt 
plaide en faveur des émigrés. La discussion est fermée. Le 
rapporteur, M. Laine de Villevéque, s'eflforce de répondre 
aux objections. Sa proposition est -mise aux voix et rejetée. 
. Le 26, M. Paillot de Loynes a fait un rapport sur quelques 

S'titions. M. de Cassini demande le yiniement d'une somme 
453,000 fr. pour le paiement des cuivres de m^ ^nde carte 
de France , sonime stipulée lorsqu'on lui prit ces cuivres , et 
qui ne lui a jamais été payée. .M. P»et appuie la pétition. M. le 
ministre de l'intérieur souhaiteroit qu elle ne fut pas recom- 
mandée par la chambre. La chambre se borne à aire qu'elle 
a vu avec intérêt la réclamation d'une famille chère aux 
sciences. Une autre pétition demande la prorogation pendant 
dix années des délais accordés aux Juifs. MM. de Chauvelin , 
Pupontde TEure, Ponsard, de Bondi, Heruoux, réclament 
l'ordre du jour. La majorité de l'assemblée est d'avis de ren- 
voyer la pétition aux minisires de la justice et de l'intérieur. 
11 a été tenu ensuite un comité seci et , ou on a discuté la pro- 
position de M. Brun de \ineret pour l'établissement, a ua 
nouveau code rural. Cette proposition a été rejetée« ' 



{Mercredi 4 mars 1818.) * . (N^ 572.) 

Ce jotirnal pnroit Ift mercredi et Mmedi de chaque semaine. Prix , 8 fr. )>otir 
3 moit-» i5 fr. po#6 mois, et àJB fr. pour la moi«, franc de iKirt, dans tout le 
royaume; chaque trimestre formant un volume, on. ne ))eut souscrire que dea 
x-k février^ \i mai, la août et la noTembrc (Lea lettres uou-affianchies ne sont 
\M reçues }, 



Le Génie de la Révolution considéré dans T éducation, 
ou Mémoires pour servir à l'Histoire de l'instruction 
publique y depuis ly 8 g jusqu'à nos jours , où Ton voit 
les efforts réunis de la législation et de la philoso-^ 
phie pour anéantir le christianisme; par Tauteur de 
la Régence à Blois, de Y Itinéraire de Buonaparte 
de Fontainebleau à tile JtElbe , et de Y Itinéraire 
de Buonaparte de Vile d'Elbe à Vile Sainte^Hélène. 
IIP. volume (i). 

Nous avons donné précëderament l'analyse de la 
partie de ces Mémoires qui traite de rinstruclion 
publique sous la convention ^ sous le directoire^ et 
sous le consulat. L'auteur avoit annoncé une der- 
nière partie sur TUniversilé impériale, et c'est celle 
qu'il offre aujourd'hui au public, dans un III*. vo- 
lume, dont le plan et l'esprit vont nous occuper 
dans cet article. On s'étonnera peut-être au premier 
abord que Thistoire de l'Université inapériale, qui fut 
créée il n'y a pas encore dix ans , puisse fournir déjà 
la matière d'un volume entier. Mais ce corps avoit des 
attributions si étendues et si importantes pour la re-» 



(î) 3 vol. in-S*.; prix, x% fr. et 24 f"*- franc de port. 
A Paris, chez Rey et Gravier; et chez Adrien Le Clere, au* 
bureau du Journal. 

Tome XF. L'Ami de la Religion et du Rot. F 



(8a) 
HgloD, pour la moralç, pour la société , pour le bon- 
heur de tant de générations, que TeTLamen de son ré- 
gime ne sauroît être une chdse indîflfierAite. Ce n'est 
{>as là une de ces questions oiseuses et abstraites sur 
esquelies s'exerce une philosophie subtile ; c*est im 
fait qui intéresse toutes les familles^ et qui peut in- 
fluer beaucoup 9 et sur notre état présent, et sur no- 
tre sort à venir; L'auJeur, pénétré de cette idée, n'a 
donc point épargné les récherches. Il interroge tous 
les documens , il entre dans tons les établlssenieus y et 
si l'Université impériale lui reproche de ne Tavoir 
point flattée, au moins elle ne l'accusera pas de l'a- 
voir jugée légèrement et sans la connoître. 

Son travail est divisé en trois seclions, dont la pre^ 
mière renferme des notions générales sur l'Univer- 
sité, la seconde expose le régime de ses écoles, et la 
iroisième est consacrée à l'examen de ses apologistes* 
jia première section comprend douze ariicle.*», qui 
traitent séparément de la définition de TUniversiié, 
de ses constitutions, de son monopole, de sa biérar- 
i^bie^^^^ son célibat „ des engagemens.de-ses mem- 
bres, de sa religion , de ses finances, de ses pensions 
de retraite, de ses costumes > de son palais, et de sa 
jdemière constitution. Ces titres seuls indiquent assez 
que l'auteur a envisagé son sujet sous toutes ses fôces. 
11 ne snuroit entrer dans notre plan de le suivre dans 
le développement de ces diflerens articles. Nous nous 
bornerons aux faits principaux. 

Il y avpit quatre ans que le conseiller d'Etat Four- 
croy étoit à la tête de Tinstruction publique^ sôus le 
titre de directeur-général, lorsqu'il vînt, le lo mai 
i8o6, présenter au corps législatif un projet de loi 
pour la eréatioD d'une Université impériale. L'orga- 



(83) 
tiisation de ce eorps ne devoit avoir lieu qu'en iSio/ 
ejt devoit être présentée en forme de loi ait corps Je* 
^slatîf. Mais ces lenteurs né convehoient point à un 
homme pressé de jquir. Le 17 mars 1808, un décret 
impérial régla la formation de TUniversilé ; par-là on 
évitoî t. des discussions et des oppositions désagréables. 
A la vérité , on ne donnoiji pas au nouveau corps un 
titre Inen légal, mais le despote se sentoit a^sez fort 
j)Ottr se passer de ce secours. Son décret, fort dé- 
lailié , aceordoit à l'Université un [irivilége eiclusif , 
loi assignoit des revenus^ établissoit une hiérarchie, 
et renfermoit une foule de dispositions pour monter 
et faire aller cette gr4nde machine. La plus impor- 
tante et'la plus inattendue de ces dispositions fut celle 
qui a&&ujfiilit à un impôt tous les maîtres et tous les 
élèves, et qui régla q»*aacao établissement d'instruc^ 
Ûon ne pouvoit avoir lieu har& de l'Université. Buo« 
Iiaparte vouloit tout avoir dans sa dépendance, et pour 
la p4'emière fois un gouvernement se trouva chargé du 
ffu-deau de Téducation dans toute l'étendue d'un Etat 
fjuv s'agratidissQÎt tous les jours. 

,A cette innovation qui. a voit échappé à téuS'les 
législateurs précédensi B^onaparte ajouta le faste 
d'tme grande administration , qui parut chargée spé^ 
cûalement de percevoir et de dépenser lés revenus. Il 
y fit entrer des noms justement célèbres et des hom- 
mes environnés de Testime publique , et les apolo- 
gistes de l'Université n'ont pas manqué de les citer 
comtxie un honneur et un appui pour le corps. L'au- 
teur des Mémoires entreprend de leur ôter cette res- 
source. Les hommes. estimables qui s'attachèrent à 
l'Université, dit-il, ne prouvent pas plus en sa fii-* 
veur^ que^2eux qui s'attachèrent au gouvernement de 



( 84 ) 

Buonaparie ne prouvent h bonté âe ce goiiverne- 
raenU D'aîïleurs ils n'écrivent pas en faveur de FUnin 
Versilé, et leur silence, daus ce grand procès, est au 
contraire la preuve* qu'ils sentent la foiblesse de cette 
cause. Par*-là même qu'ils ont appartenu à 1 Univer- 
sité y ils en ont mieux senti les abus et les incon-r 
yéniens. ^ ^ 

Le décret du 17 mars astreignit au célibat les chefs 
des établissemens et les maîtres d'études. Aih&i, tan-; 
dis que, par un décret de 1802, il falloit au CO0-* 
traire être marié ou l'avoir éié pour remplir les places 
de proviseur et de censeur, en 1808, il falloit se 
condamner au célibat. L'auteur des Mémoires fait 
remarquer la bizarrerie de cette législation cbao- 
géante, cpii sembioit se jouer de l'état et des inclina^ 
lions des particuliers. Aussi cet aitîdcf ne fut fK>int 
eiiécmé j les femmes restèrent dans les lycées en dépit 
dti décret, et les prêtres mariés, qui, à cette époque,^ 
y occupoieni des places en assez grand nomJbre^ ne 
furent' pas des moins empressés à éluder une dispo-? 
sition si dure. 

LVrnclè de la felîgîon ije (eriôît pas l>eaucoi]p de 
place dans le décret de formation de l'Université; oii 
sait s'il en lint davantage dans l'exécution. En. re-n 
vanche, l'ariicle des finances éloil fort soigné, et je 
me ra|)pelle, à ce sujet^ ce que disoit, il y a quel- 
ques années, un chef d'établissement d'instmçlioo 
publique dans tine ville de province, w Depuis que . 
l'Université impériale existe , disoit-il , j'ai reçu d'elle 
plus de trente lettres; vous croyez peut-être qu'il y 
éioit question de religion i de morale, de discipline ^ 
d'enseignement, d'études; non, ces lettres n'avoienl 
pour objet que detiemander de l'arjgent^ et mes rap- 



/«5) , ^ 

ports aT^C'lXImversilé u'ool jamais coosî^ié cju a en 
envoyer ». . 

Il y avoit à peine trois ans quç .l'Université éjoit 
en activité, er il fallut romonler ses ressorts. (Je fut 
l'objet du décret du i5 novembre i8ïi. On étoU 
choqué de voir que les éGoles pariicqlières jouissoicnt 
de la confiance des familles, et que les lycées n'é- 
toient peuptps que <les élèves que Ion payoit pour y 
être admis. 11 fut donc statué que les maîtres de pen- 
sion ne pourroient ayoir d'élèves au-dessus de neuf 
ans qu^autaut que les lycées seroient compleîs. Les 
mesur^s prises contre les écoles ecclésiastiques fu- 
rent plus sévères encore. Buoiiapartc tenoit alors le 
Pape en prison, il avoit exilé les cardinaux et les pré-r 
lats^ et it ^ppesanllssoit,, de plus çn plus, sa niaip 
sur le clergé. Il régla donc, dans sa colère, que lei 
écoles ecclé<;iasiiques ne seroieiit ré{>ies que par l'Uni- , 
versilé, qu'il ne pôurroit y en avoir plus trune par dé» 
p«rte]1i<^Dt, quVn lie pcmrroit en placer dans les cam- 
pagnes, que ies maisons et nieuUieê des éci>leîi «up- 
primét.s seroieiU saisis par l'Université, que les élè- 
ves seroient envoyés aux lycées, et por.ieroicnt fha- 
hv ecclésiastique, etc. .TqUtrs ces disposiûons annon* . 
çoient assez cjuelles avoient ^té dictées par Hbimunir. 
Elles ont été annbllécS;^ en faraude partie, par l'or- 
donnance du'Koi 9 <lu 5 oçÇohre 181.4 > qt»i a rendu 
aiix évéques leurs droits'lsinjl enseignement de leurs 
élèves. » 

Datis la se(?ofade section, l'auienr dos Mémoires 
examina* le régime dcfi écoles de l'Uwiversiié. Il s'ar- 
rête d'a}>oi'dr sur Técole normale, qu'il envisage du 
roté de rcaseignement et du côté de la rclio^n.^ Nous 
laissons au. lecteur à . coiinoître dans louvra^e même 



le jugement qui y est porté sur cet établissement. 
L'auteur considère avec encore plus d'étendue le 
régime des lycées, el recherche quel étoit dans ce$ 
étriblissemens Fétat de la religion, des mœurs, de la 
discipline, de renseignement, etc. Les détails qu'il 
donne sont fort tristes, et les faits qu'il cite sont ef-^ 
frayans. Malheureusement on voudrciit en vain se dis» 
simuler la grandeur du mal. Les famille#0nt déjà vu 
trop de jeunes* gens sortis des lycées , pour ne pas 
connoître l'esprit qui régnoit dans la plupart, et ces 
jeunes gens eux-mêmes en ont assez raconté sur ce 
sujet j II a été fait, depuis la restauration, des change- 
mens parmi les maîtres. On a renvoyé des hommes 
scandaleux et des professeurs d'iiTéligion. C'est à ceux 
qui ont observé l'état des choses à dire si la religion 
iet la morale sont mieux connues et mieux praùqiiées. 
L'auteur des Mémoires aVst pas consolant sur ce 
point. 

" On ne lira pas avec moins d'Intérêt ses articles, sur 
les éSHégès cohAnuttaux , sur' les écol^ ecclésias^i* 
qiies dans l'état d'oppression oit Buonaparlé les avoit 
réduites, sur les pensionnats particuliers el sur les 
écoles primaires. Pour ne rien omettre de ce qui se 
rattachoit à son sujet , il discute la méihode d'ênsei-*- 
gnement mutuel, et trouve , dans la manière dont en 
parlent ses plus chauds admirateurs , des preuves d'une 
extrême con/îance, et des éloges si entrés qu'ils pro- 
duiroieot l'effet contraire. Il termine cette section en 
rapportant un passage de l'éèi it que M. le cardinal de 
la Luzerne a publié, en 1816, sur l'instruction pu^ 
hlique, et il se trouve entièrement d'accord avec 
S. Em. sjir les suites du système qui a prévalu, et 
qni lepd à isoler insi^usibloment la religion de l'ins^ 



( 87 ) 
trucùon, et à-uc lui plus laisser que les dehors et les 
apparences. 

La troisième section est employée k Tesamen des 
apologies de l'Universiié. L'auteur remarque d abord 
qu'immédiatement après la restauration, on avoua, 
en plusieurs occasions solennelles, les vices de J'Uni^ 
vérsité impériale. M. de Fontanes, dans son discoui*$ 
au Roi, M. l'abbé de Montesquiou, dans un rapport 
fait à la clÉmbre des députés, le 12 juillet i8i4> 
S. M. , dans les ordonnadces du 27 juin précédent 
él du 17 février 181 5, annoncent assez que ce corps 
avoit besoin de réforme. Le Roi disoit, dans le préam- 
bule de ce dernier acte , avo^r reconnu qu9 VÛnwer^ 
site reposait sur des institutions destinées à sentir les 
vues politiques du gouv^ernement dont elles furent Voit- 
prage , plutôt quà répandre sur ses sujets le bienfait 
d*ur» éducation morale. Cependant TUniversité a 
trouvé dans son seiade zélés défenseurs, dont notre 
auteur e^xaraine les écrits les uns après les autres. Cette 
partie de son ouvrage, bien qu'un peu longue, est 
nféatiriioins éurieuseët piquante,. Iji,y réfute Ifs app- 
logistes de l'Unîverské , quelquefchs les uns par lès 
autres (car ces écrivains ne laissent pas de se con- 
tredire, tantôt dans leurs moyens d'attaque, tantôt 
dans leurs moyens de défense), quelquefois par des 
rapprochemens frappans, par des mots heureux o\x 
par des réflexions fortes et pressantes.. Il finit son 
ouvrage par un résumé des apologies précédentes et 
par un notiveau plan d'instruction pubCque , où il se 
rencontre encore avec M. le cardinaF de la Luzerne 
pour appeler le rétablissement de ces congrégations 
savantes et modestes qui avoient formé tant de généra- 
tions, et que réclame l'intérêt des générations à venir. 



(88) 
Les pièces justificatives sont bien moins miilti^ 
pliées dans ce dernier volume, et la partie histori- 
que y est mieux rédigée. L'auteur y a mis plus du 
sien , et l'ouvrage y a gagné sous le rapport de la 
précision, de l'intérêt et du goût. Dans son j^vertis-^ 
sèment, il s'efforce de répondre au reproche que 
nous lui avions adressé dans nos premiers articles. 
Sa défense ne nous a peui-^tre pas convaincus en- 
tièrement, mais elle est pleine de mqdération et 
de poliiessé. D'honneies gens peuvent omérer sur 
des points qui tiennent au goût de chacun, maïs 
ils doivent se rendre mutuellement justice. Pour, 
nous,' nous aimons à publier que Fauteur a des 
droiîs à Festirae des amis de la religion., par son 
zélé pour elle, ainsi que pour la saine morale, et 
par son ardeur à combattre des systèmes et des mé- 
thodes qu'il croit nuisibles. Nons avons été un peu 
étonnés, d'après cela, de le vuir, page 5^i et suiv, ,, 
avoir Tair de passer condamnaiion sur le reproche 
di'ignorance fait au clergé [)ar un apologiste de rUni- 
veîî^té. Son bon esprit et son exp^rionce fiuroîent du 
lui fouiHiif éi^alènieut des raisons et des exemples pour 
combattre crjie assertion d'une bouche enuemio. Il 
se peut que le clergé n'eii sache pas autant que la prc- ' 
mière classe de riustiuil sur les sciences mathéma- 
tiques et physif|ues; mais ce ne sont pas là les con- 
noisvsances qui lui sont nécessaires. Elles le défourne- 
roient même de celles de son^état. Ce sont c( Il es- ci 
qu'il recherehi^^ et qu'il estime, et assez d'exemples 
nous prouvent \|u'el les ne lui sont pas étrangères. 
Nous pourrons revenir sin* ce sujet. 



(89) 



NOUVELLES ECCLESIASTIQUES. 

Paris. M. Tabbë de la Page continua avec le mkm9 
zèle sa station à la cour. Son âge ne lui a rien ôté dq 
la force de son débit , et. même de celle de sa voix* 
S. M., et le reste de la fannlle royale, suivent la sta- 
tion avec une assiduité qui ne s'e l point démentie, Le9 
autres années, la sai^ du Roi ne lui avoil pas permâ 
d'entendre, au moins pendant tout le Carême, les âjer-» 
mons des prédicateurs. 

— Aujourd'hui, 4 mars, il y aUra , dans l'église dii, 
Saint-Sacrement, rue Saint-Louis, au Marais, un ser- 
mon, par M. l'abbé de Villèle, pour une assemblée de 
çbarilé. Le sermon commencera à deux heures. La quêta 
sera faite par M°>«». de Mandat et de Viliers. 

— On vient du poser des grilles en fer au bas des 
dftgrés du portail de l'église Saint Sulpice. Ces grilles^ 
ne seront pas seulement un Qrnem(?nl de ct^ magnifw 
que portail, elles ont un but d'utilité plus direct; ellet . 
empêcheront que l'entrée de l'église ne soit profanée, 
par des jeux bruyans, ou que des malfaiteurs ne s'y ^ 
retirent ta nuH, ainsi Iju'on y en a trouvés plusieuis 
fols. 

La Rochelle. Le ^ janvier dernier, on a ouvert ici 
Que mission qui a eu des résultats honorables pour la 
religion, et heureux pour notre ville. Les missionnaire», 
venoient de Saintes, où ils avoient produit de grands 
fruits. En les voyant arriver à une époque de di^patîoa 
et de divertisi^ement, on avoit cru pouvoii*. douter de leur 
succès. L'indifiFérence des uns , l'incrédulité xles autres, le 
mélange des protesta ns, une jeunesse sans principes, dea 
préventions semées par les ennemis du bien, tout cela 
formoil des obstacles dont oii pouvoit être effrayé. Ce- 
pendant, dès le commencement delà mission, Je concours, 
aux exercices a été nombreux. La procession , qui se fit le 
jour de To^vertufe, se passa avec édification. Le pré-. 



(90) 
fet^ le général f le maire, lestronpeg de ligne y assis- 
tèrent. Le zèle et la charité des missionnaires, leurs ins- 
tructions solides , leurs exhortations pressantes, produi- 
tôient peu à peu de l'impression. L'amende honorable, 
qui eut lieu le jour du sertice de Louis XVI, rappela 
les déplorables suites de l'oubli de toute religion, l^nfia 
' le renouvellement des vœux du baptême a achevé d'é- 
branler un grand nombre de ceux qui résistoient en- 
core» Des changemens marqués, dte réconcilialious, des 
mariages bénis, la cessation des plaisirs bruyans, ont 
attesté la vertu de la parole divine. Les jourti gras mème^ 
ék temps de licence et de folie ont été des jours dé re- 
cueillement. La plantation de la croix s'est faite à la 
suite d'une procession solennelle. Le signe de notre ré- 
demption étoit porté par la garde nationale. Le silenca 
régnoit également, et. parmi les spectateurs , et parmi 
lies personnes qui faisoient partie de la procession. Le« 
autorités et la garnison y assistoient, .comme à la pre- * 
fhière. La cix>ix a été plantée dans l'enceinte de la ville, 
tis<i-vis la préfet^ture. La communion générale, qui a 
^uré deux jours, a montré plus de six mille fidèles 
réunis autour de la table sainte; on y coiQptoit en.viroil 
un tiers dliommes. et particulièrement trente soldats. 
Ainsi, s'il y a eu quelques contradictions, elles n'ont 
en d'autre effiet que de faire ressortir avec plus d'éclat 
^e bien qui s'est opéré. La clôture a été marquée. par 
rnie consécration particulière à la .sainte Vierge.'Notre 
i^e3peotable évêque, que son ôge n'empêche pas de veîîfer 
ao i^oin^itfè son troupeau , s'occupe des moyens d'affer- 
mTr les résultats d'une mission si avantageuse. 

Londres. M. le vicaire apostolique de ce district , 
ayaVit lieu de craindre qu'il n'existât encore parmi quel- 
qties-uns des prêtres françois restés à Londres, un le- 
vain d'opposition au saint Siège, à l'occasion du Coti- 
Cbrdêt de 1801, a voulu s'en assurer; et en conséquence, 
àTopoquedu renouvellement des pouvoirs, il a déclaré* 
qu'il uVu éonncroit de nouveaux qià'à ceux qui sigue- 



' . ( 9' ) 

foi^nt la formule iiut^anie : Moi, ^ùussignéj N», re^ 
connais et déclare quê je suie soumis au souverain Pon^ 
tife Pie VU y Homme chef de V Eglise ; et que je com^ 
murtique , comme avec des membres, de VEgUse y avee 
tous ceux qui sont unis de eammuràon avec le mêm^ 
Pontife. Cette fot'inuley qui eat la (ritdaction du latin^ 
paro'it avoir élé..r4di£ëe. avec coin car la. dffitiitipn q\\9 
sai»t Thomas doAii€ du schisme.. .Elle a ét^ souâcvitè 
^ar tous les ecclésiastiques français résidons dans le dis- 
trict de Londres, k l'exception d'un très-petit nombre^ 
on n'en citoit que lii)it ou dix qui/ii'eu.sseut pas encore 
signé v«t on aime même à penser que des hommes qi^i 
ont tant parlé des droits de l'épiscopat, et qui s'en dir 
sent les dëfenfl^ura , se soumetttrontà un règlement fait 
par tta évêque dont ifcs ne peti veut contester la miàsion*. 
Les'pi'étres q(iî oiH i%fusë de signer, n'ont par consé- 
quent plus de pouvoirs, et ne sautaient plus exercer 
leur ministère sans une tëmërité qui sufHt pour leur ôter 
tod^e confiance. Toutes les règles de l'Kglise sur la. ju- 
ridiction ëtahlissent qu'on ne peut faire ae fonctions ec- 
dësiastiques dans uu pays sans la permission de rordi* 
îiaîre du liea# . ' i . 



Nouvelles politiques. ^ ; \ 

Pakis, Le Roi a envoyé M. le dnc d'Aumoilt complimcn t«r 
la nouvelle reine de Stiëde , qui habité Paris pour rAt$on dk» 
safité, et qiii çontioùcra d'y garder \Hncognito styus-ie- liom 
de comtesse de Gothiand. 

-7- S. M. a accordé 6000 fr. pour les pauvres ouvriers en 
soie de la ville de Tours , vu la situation actuelle des fabriques. 

— M*', le duc d'Angoulême vient eorcore ^'accorder 5oo fr. 
pQ|ir')es:pauvres 4/6 la yijle du Blauc dans le iBerry. 
• — - S. M. a bien vciuhi. accepter la Dédicace d'une collée^ 
tîon d'auteurs clatBSiqUeâr latins, que va publier M. le Maire, 
Jjrtffêsseur de p«>éfiie latine à la Faooké u es lettres. Cette édi- 
tai) sera faite av^ «mn^etde textq^r* acepaipagné des èom- 



(95) 

mênfaîres iitB V€tHorum , et :d autres Hhtf s. S. M. a vonla 
que Lucrèce et Pétrone dissent exeliM de cette collection. 

•^ M. Girot de La»>g]ade, sous-prëfêt de Saînt-Gamlehs, 
est nommé aux mentes fonelîorks à Issoire , et est remplacé à 
âaînt-Gaudem , par M. des Echenolles , soas-préfet de BelUy* 

— M. le comte de Boisgeîin et M. Delabaye Qut été nom- 
més par S. M, membres du conseil-général da département de 
la Seine , en remplacement de MM« Me4é et de Mauforl. 

-^ La cour de cassation a rejeté le pourvoi des nommés 
Prost, Blonde),, Y uillaume, Huguenet, Guyot et femme 
'Brugniaux, cultivateurs et artisans i' condamnés ani travaux 
forcés et au carcan par la cour d'assises du Jura , comme coiï- 
^ables d'avoir formé une association de malfaiteurs, et d'avoir 
organisé contre lejrone une (Conspiration qui auroit tiX des 
Corrcj^pondans sur plusieurs points dn JiH^a , et des rapports 
avec Paris, Lyon, Bordeaux et Greuqbl^,. L^ accusés ftojeat 
au nombre de vingt-trois. 

— Le tribunal de police correctionnelle a condamné Joseph 
ilsneaux , auteur des Réflexions sur le procès de Scheffitr, k 
trois mois de prison, 5o fr. d'amende, et 2000. fr. de cau- 
tionnement. Son- écrit a été déclaré confisqué ,'comme tendan'l 
à afFoiblir, par dès injui-es et des calbmYiies, le respect d& 
au llm et à son autprité. , ,. . ; -r 

— La dame D«igravîi»res , et hn rieurs Tandron, pcre et 
fils, ont comparu à la même audience ^ comme ajanl parti- 
cipé à la distribution de la PélUiori aux chambres et du FI/re^ 
M. deMarchai9gy«.a;r[)Cat du Roi , a porté. 1^ perolej il.nrSm- 
pute ]j^s les deux pamphlets à ceu« qu» le néologisniie r^yç- 
lutipiviaire désigne ^ys le nom â'uitf^'^roj^stes, m^is trop 
souvent s'associent aux partis des êlrôs^^ abjects et mercenaifes, 
qui, sans opinions personnelles, font mélier de flatter c«Jl^* 
aes autres. L'a.vocrtt du Roi a sii^nalé \&' P,élUiàh conaïuë se^ 
mant des alarmes, blâmant avec amertume les opérations ad 
gouvernement, et contenant des imputations caloinnieuses. 
Quant au Furet, il l*4k présenté conlinè une plate diatrib(f{, 
^ni ne pouvoit séduire personne. U.ri oo/iclu <îonlr^ Tliiidron 
père à quatre mois d'etnprisonnement-et 4<>0 frv d'aiiteiriè:; 
et contré la dame DeSp'aviers , à trois -rarms de prison et 
•âa.fr. d'amenjie^ et. a requis la misp: e» kberlé de 3:tiiér<m 



(95) 

fils. MM. Moyiiat et RoullmDe ont plaide pour les prévenus., 
Le jugement sera prononcé samedi prochain. 

— M. le marquis de Gourgues est mort, à Chaillot, le 3i 

I'anvier dernier , à l'âge de 92 ans. Il avoit occupe des places' 
lonorables dans la magistrature , et vivoit depuis long^temps 
dans les pratiques de la piété et de la charité chrétienne. 

— M. le lieutonant-général Donzelot est arrivé, le 6 jan- 
vier, à la Martinique , sur la Zélée, et a pris possession du' 
gouvernement. 

— Le roi des Pays-Bas a accepté la démission des fonctions 
de ministre de la guerre qu'a faite le prince d'Orange. S. A. R. 
conserve ses autres emplois militaires. . 



CHAMBRE DES PAIRS. 

Le 27 février, la discussion s*est ouverte sgr la loi du re- 
crutement. Cinq orateurs seulement ont été entendus. M. le 
marquis Dessoles a par'é le premier , et s'est déclaré pour le. 
projet de loi sans aucun amen^lement. Il a motivé son vole, ' 
sur des 'considérations £<inërales , et sur l'examen des disposi-. 
tions principales de la loi. M. le comte dé SaiHtrRomans voit 
au contraire beaucoup d^inconvénièns dans la loi, et s'élève 
contre plusieurs articles, et surtout contre un système et une . 
marche qu'il regarde comme la suite des doctrines révolu- 
tionnaires. M. le diic de Jl^oudeau ville n'entend parler, ni 
pour, ni contre le projet. Le fond de son opinion est que le 
mode d'avancement devroit être détermine par les ordon- 
nances^ si cela ne se peut, il adopteroit l'amendement de la 
cbambre des dépurés pour le titre vi. Il souscrit aux deux 
araendemens proposés par la commission do -la chambre des", 
pairs, M. le duc oe la Vauguyon se prononce pour l'adoption 
pure, et simple de lu loi, et la loue comme un monument de 
prévoyance et de sagesse. M. le marquis dn Boisgelin parle 
contre, et blâme les appels forcés avant qu'on se soit assuré 
que les enrolenîens sont insuHtsans. 

I.e 28 février, M. le o»mte Mole, ministre de la marine, 
a prononcé un disoours an faveur du projet de recrutement., 
M. le marquis de Lauriston a parlé contre, et M. le duc de 
la Rochefoucauld pour. M. Siméon, comuussaire du Roi, a, 



(94) 

âéfénditt le projet. M. le maréchal duc dé Tarente d fait ttif 
rapport sur quelques pétitions. * 

Le 2 mars , M. Allent , sous-secrétaire d'Etat , a combatta 
les amendemens proposés dans les séances précédentes. Quatre 
nouveaux orateurs ont été entendes; M. le duc de Brissac a. 
parlé contre le projet, IM. le maréchal, duc de Bell une sur le 
projet, M. le comte de la Roche- Aymon potir, et lit. ie vi-^ 
jointe de Chateaubriand contre. ^ ». 



CHAMBRE DES DEPUTE6. 

Le 27 février, M. lef comte d'Augier et M. de^Saiâté-* 
Aldégonde ont fait un rapport sur un grand nombi*e de pNeti- 
tions, parmi lesqueîles on remarque celles des grands«vicairei 
et des chanoines de Tours, qui se plaignent de la réduction 
de leurs pensions ; celles de religieuses de Castelgaillard , de' 
Aodez et de Corbie , ^ui réclament des secours ; Celle d'ua 
particulier qui demande qu^on puisse cumuler les pensions 
ecclésiastiques avec d'autres pensions jusqu'à la somme de 
1000 fr. pour les personnes de 5o ans, et jusqu^à i5oo fr. pou# 
les personnes de^o. Ces demandes sont renvoyées à la cdm-* 
mission du bu^et. D^autres sont écartées par l'ordre du jour, 
if. le ministre de l'intérieur apporte un projet de loi qui ap- 
porte quelques chapgemens à la circonscription de pttisieura 
catitbti8:^Le plui important de ces chàngeHièns est celui qui 
distrait les cantons d Haguenftu et de Bischwielles de l'arron- 
dissement de Strasbourg, et qui les réunit à l'arrondissement 
de Weissembourg , dont le chef-lieu sera transféré à Hague- 
tiau. Le ministre lit un second projet de loi conformé à une 
résolutioti déjà prise par la chambre, et qui porte que nul ne 
pourra être élu député s'il n*a 40 ans accomplis, et que le dé- 
puté élu par plusieurs départetbens sera tenu de déclarer son 
option. Bl. président demande si l'on veut commencer de suite 
la discussion publique de oe projet , qui a déjà passé par l'exa" 
men des bureaux. La cham2>re décide que la discussion com- 
mencera le lundi 2 mars. 

' Le ^ mars, la séance a été ouverte à midi. M. le garde des 
sceaux, après un court exposé, donne lecture d'un projet ^de 
îoi sur la contrainte jïar corps qui avoit été présente dans la 
dernière session , mais qui ne fut pas discuté. Ce projet règle 



(ô5) 

ÏBi CM OÙ la contrainte par corps devra avoir lieu ; la discu«« 
lion en sera faîte , )c 9, dans les bureaux. M. de Brigode fait 
tm rapport suf des pétitions en assez grand nombre. l\ y en 
a une a un M. Mollard, qui demande qu'on fasse des recoer-* 
ches sur ceux qui prennent des titres de noblesse. On passe k 
Tordre du jour sur celle-lii et sur plusieurs autres. Des ad- 
ministrateurs d'hospices reclament le paiement des sommes 
dues par le gouvernement pour le service des enfans trouvés; 
M. le ministre de l'intérieur donne à cet égard une explica- 
tion; la pétition lui est renvoyée purement et simplement* 
Un sieur Billon se plaint d'avoir été arrêté à Gisors par ordre 
du maire. M. Dupont (de l'Eure) appuie sa plainte dans un 
long discours, oii il reproche à l'autorité d'autres violences, 
actes arbitraires, dénis de justfce. M. Laine explique le fait 
•n question , et s'étonne qu'à ce sujet on entre dans de longs 
^létails BUT des abus qu'où exagère. C'est ainsi , dit-il , qu'on 
entrave l'autorité. M. de Chauvelin appuie les réflexions de 
M. Dupont (de l'£ure) ; on passe à l'ordre du jour. M. Lemore 
fait un second rapport sur d'autres pétitions qui sont presque 
toutes écartées par l'ordre du jour. On commence la discus* 
tion sur te projet de loi pour régler l'âge oii un député sera 
iliffhle* M. Tronchon le combat comme .inutile et comm^ 
inconstitutionnel. M. Jollivet lui répond. M. d'Argenson m 
déckrç aussi contre le projet. La discussion est fermée , etia 
Joi adoptée par i35 voix sur i56. » » 

,Mt Bèuenot.es^ nommé jpour la seconde partie du rapport 
relatif au budget. - 

La commission du Concordat s'est réuni , le 2 mars , à one« 
heures. Deux ministres y étoient présens. On espère <][ue cette 
conférence aura des résultats avantageux, et que la discnssioil 
d'un objet si important ne sera plus retardée. 



Plnsieurs familles des de'panemens de rOoest ne sont réunies pour 
acqaërir un lerraia connu sous le nom du Champ-des-Martyrs, situe' 
prc's d*Angers, sur la route de Nantes, et y fonder un monument ex- 
piatoire à la mémoire des nombreuses TÎctimes qui y ont été immolées 
en 1793. C^lle acquisition a été approatrée par une ordonnance royale 
du 9 avril 1817. 

Persuadées que tous ceux qui ont eu & déplorer, dans ce commoo 
malheur, ta pert« d'une mare, d*ua père,, d'une scieur, d'un enfani, 



(96) 

on nealemcnt d^tin proche et d'nn ami , seront disposa i concourir ft 
cette œuTre &e. piété , ces familles ont cra dcToir les appeler k ^y as-. 
socier , en publiant ie mojea et le but de la sousoriplion iiuVUes leur 
proposent. 

Des départemrns de POncst qui ont été le théâtre de la guerre hé- 
roïque , connue sôus le nom spécial de la Vendée, ceux de Maine et 
lioire et de la Loire*Inférieurr , ont surtout été la proie des Tenjpeanccs 
et des exécutions militaires. Angers comme rfantt^s a eu ses massacres 
Téglés de prisonniers, de suspects et de fugitifs. Sur le seul point dit lu 
Champ -des -Martyrs, plus de 3yOOo perMinnrâ oiit été fusillées par 
centaines et inhumées p^lé-méle. Une foule d^biibitans, orphelins, 
Teufs, etc., 7 viennent encorechaque jour, après ringt-cinq ans, prier 
'Ver^r des larmes. Ces innocentes YÎrtimes de la révolution éioient des 
trieîllards, des femmes, des mères de famille, des familles c«iti«res, la 
plupart étrangères aux événemens , oondamnees |»our leur atuchement 
« la religion, pour leur respect envers le sang de nos Rois, pour leur 
simple dévouement au salut de quelque proscrit. Il s'en est trouvé de 
tous les rangs, de toutes les classes, de toutes les professions ^ et il n'y 
a pas une maison, [leut-élre, dans le département, qui n'ait dfl pren- 
dre directement part à ce deuil uuiversel. 

Des âmes pieuses ont désiré assurer le repos de ces saintes et chères 
reliques, par une fondation perpétuelle, .sur le lieu même du martyre. 
Déjà dersommes ont été vergées pour isoler le terrain, réunir des ma- 
tériaux et dresser des plans. M. David , jeune sculpteur, à qui ses pre- 
miers essais ont mérité le grand prix, et qui, pensionnaire du Roi à 
Tacadémie deKome, est revenu consacrer son tftieot à sa ville natale, 
. sVsi chargé de diriger les Uavanx. 

La chapelle sera simple , parce qu'elle n'est destinée qu'à sanctifier 
des .souvenirs de vertu «-t de simplicité; mais des mes.ses y seront fon« 
déesà perpétuité, et déjà, indépendamment des sommes versées, àeê 
reaies ont clé constitoées pour ce service; de sor|# qu'il sers libre aux 
souscripteurs de faire des donations ou de réaliser leur offrande ea ar* 
§ent comptant. 

Il n'est pas besoin d'annoncer que le denier de la veuve, du pauvre 
et de l'étranger, sera reçu au même titille que l'hommage des fortunes 
plus aisées. Les noms des souscripteurs et donateurs seront religieuse- 
ment recueillis sans distinction, e| même, commémoraisOQ en sera 
£aite, avec relui des martyrs qu'ils se sont proposé d'honorer. 

MC''. l'évéque d'Angers ^est chargé dt recevoir les offrandes et les 
souscriptions. Ainsi , c'est au palais épisco)>al de cette ville que devront 
être adressées les lettres, et que seront fournis tous les détails et reu- 
seignrmens qu'on pourroit dc^sire r. 

^ Le prélat se propo.He de publier les traits éillfians de courage, de fidé- 
lité, de résignation, de dévouement, d^hnmanité, etc., qu'il a déjà 
recueillis sur 1^, malheureuses victimes du Champ-des-Martyrs. Il 
espère que les «mis etpnrrns qui pourront contribuer à eprichir ce>e- 
coeil , voudront bien ajouter aux matériaux qu'il possède, et le mettre 
à même de perpétuer, pour l'édification des fidèle^, de si beaux exem- 
ples de paCiencc angéliquc et de vertus chrétiennes. 



{Samedi 7 niars i8i8.) (N®. 375). 

Ce joarnAl imroit les mercredi et samedi de cbaipie semaine. Prix , 8 fr. \to\a 
5 mois , lô fr. pour 6 mois, et sS ft. pfwr la mois, franc de port, daostout !• 
roynume; chaque trimestre formant uu votume, on' ne peut souscrire que defe 
12 février, la mai, la août et la novembre (Les lettres uou-«frianchies uc sout 
pas reçues ). 



Les vrais Principes de V Eglise gallicane sur le gou^ 
uernement ecclésiastique, la papauté, les libertés gaU 
licanesj la promotion des éyéques, les trois Concor^ 
dats, et les appels comme d'abus; 5iiim de Réflexions 
sur un écrit de M, Fié^ée; par M. l'abbé Frays-^ 
sinous (i). 

SECOND A RTICLE. 

Dans toute discussioD , l'iinportaDt est de biep poser 
les principes^ d'en montrer renchaînencient eutre eux, 
d'en saisir les rapports et les conséquences, et de ré* 
duire le toui à des ternies si clairs et si précis qu'ils 
fmppent d'abord , et qu'ils commandeni rassentiment. 
C'est ce qu'a fait avec un rare l4ilent M. l'abbé Frays- 
sinous dans la partie de sou écrit que nous avons ana- 
lysée. U a tracé les règles, les conséquences en dé- 
coulent d'elles-méiiies , et ses premiers chapitres sii€- 
firoieni pour résoudre les questions qu'il traite dans 
les derniers, tantiêm séries juncturaquepoUetï Les ob- 
jections se trouvent prévues et réfutéca d'avance par 
des raisonnemens bien- liés entre eux , et la clarté des 
idées fait évanouir une grande partie des difficultés^ 
a vaut même qu'on les expose. 



(i) In-8°. de 220 pages; prix^ 2 fr. 5o c. et 3 fr. 25 cent, 
franc de port. A Paris, ^e% Adrien Le Clére, au bureau du 
Jaumal. • 

l^ome XF. UAfni de la Religion et du Rot. G 



(98) 
Dans Tariicle du Coucordat de Léon Xy Fauteur, 
^prés nu court tableau de Tétat de i'Eglise à celte 
•ëpoqiie, r«*marqiie, avec TlioinaâisiQ , que long-temps 
avant ce Concordat les provisions des prélatures se fai^ 
'Soient presque en la même manière quelles se sont faites 
-depuis. AiosÂ, teUe était la pente naturelle et la force 
des choses que le Concordai fat une innovation plus 
-grande en apparence quen réalité. CejXfndapt s*ii fàl-* 
lôit en croire quelques esprîls chagriç», la France, 
«DUS celte nouvelle dtscîplme , aitroit .perdu touie fion 
ancienne gloire, et aiiroit o\é mi proie à icitis les abns 
et à tous les vires, f i'histoire est là {>our redrcsier ces 
jugemens lénjéraires.Totis les lenjps n'ont pas été, il 
'3CSI vrai, égaloTnentl*av<>*al>k*spor>rJ église de France; 
'lAais cerlaineuient, dit iM. Frayssiimiis, le cleri^é des 
trois derniers siècles pont souu^ir le parallèle avec 
>€clui des trois siècles précédeu*. Quels grands exem- 
ples de verUi ne vctyons-noiis pas9 nure autres dans 
le 17*. siècle! Omibion d lioinnies é»iiueii5 eti m\\\^ 
"leté daias lepiscopat^ dans le s#'€ond ordre ^ danssl et;rt 
-religieuTi} Y a-lHlIieiittcoiip «Képaifites dmis Wiiixmre 
Ue rEgli^e rpiî prëseiitem plus d« lumièn-s, plws <le 
<xèle 'pour les bonnes oeuvi^st, pins d'é<li6eaiiou tAm» 
les df(Béi-ens d)^grés<)e la hiérârebie.' «r Je trouve enfin, 
qu'en recevant- lem* mishioo de l?Eg!ise roniaîiTe, oetfé 
•tiière des église*, nos évéqnes n'en sont c|we pblSkv<^- 
•nérables aux ;^ent des pen|)]es/ Ce sijiçfie de ck>RifUÙ- 
mon, le plus éclatant , le plus idk'oisif de tous^ «ans 
cesse renouvelé, rend toujours présenie la préémi- 
nence du siège apostolique, préénûneuce rjui ne.se 
ftiii pre.'trp^e.pl'Us^ scnùr aujourd'hui par d autres, en- 
droits, et dont J'oubli et le iué|)ris préripitcroieul âiir 
sèment dans le scbisme vi l'hérésie d. 



M. Frayssînons cîte sur ce point Marca > d'Heri-* 
<îOurt , Je président H('nanlt, qui ont monti é l<*s avaa- 
ta^^esdu Concordat. Le clerj^é de France réclaïua, à 
la vérité , dans l'origine ; mais depuis long-temps le 
Concohlat esl^krenu la règ^ede la discipline. F^'église 
d«* France u'est-e!Ic donc depnis trois siècb^s que 
sous un régime précaire, et un provisoire qui dure 
depnis trois cents ans ne ressemble -t-il pas Ijoauconp 
à un définiiir? Ceiix qui essaient d'apposer an Con- 
cordat ce q>i'ils appellent le droit commun, s'enr<Mi- 
dent-ils bien eux-mêmes ?*Est-ce bien nn droit commun 
que celui qui n'a pas reçu tioe seule application de* 
puis trois siècles? et coiiittrent, au contraire, ne pas 
donner le nom de commun à ce qui se pratique toqs 
les jours, non-seulemont pour la France, oiais pour 
les autres parties du monde catholique ? 

Telles sont les principales raisons par lesquelles 
l'auteur justifie le Concordat de Léon X; on en v<*iTa 
encore minix la liaison et l'ensemble dcUis son écrit, 
où \\ réunit Ifeureiisement , et les données que four* 
tiit riiiytoiré, oi; les témoignages d^ no^ auteurs le^ 
moins suspe^cts de flatterie pour la cour de Rome. Il 
parle &vec beaucoup de réserve àfo la pragmatique 
sanction, «rrétée à Bourges, en 14^89 «* s'abstient 
de blâmer cet acte fameux qui laissa la France, dit 
Marca, dans ie même état de confusion^ et qui éta- 
blissoit une lutte continuelle avec le saint Si^ge* Pbtr 
sieurs évéqties du temps écrivirent contre cette mesure. 
Charles Vil , qui avoit mis tant d'empressement à pti- 
blier la Pragmatique , fut. un des premiers à la violer, et 
^demander successivemeot à Éuj»ène 1 V, à Cajixte Ilf, 
et à Pie If , des sièges pour des ecclésiastiques qu'il fa— 
vorisoit. L^s papes réclamèrent consiattimerrt contre 

G 2 



( lOO ) 

cette ^î 9 née dans uu icmps de iroiiblc; Louis XI 
la rcVoqua deux fois'; Charles VIII ei Louis Xll la 
maiolînreut; mais on y dérogeoil souvent. Il y avoit 
des ogli>es quî avoicnt deux éxêcjues, Tuo pourvu par 
le Pape , Tauli^e nouinjé par k* cbapitre. Les parle- 
meus soutenoient ce derni(T par des arrêts j les con* 
teslatioos renaissoient chaque jtjiir, les diocèses étoîent 
livrés à la confusion j et tout lendoit à un schisme. II 
me semble que la prinuire de cc!t éfai d<* choses eût 
ùài seuiir eo4!c>re davantage la néccssilé d'nn accord. 
L'article i\\\ (.\)ncordai de 1801 est uu de ceux où 
r*iuteur des ferais Principes à nna le plus de celte sa^- 
cité , df* celle précLsion cl de «nie clarté qui dissi- 
pent les nuages de la prévention. Il considère ce Gîfn- 
cordai dans ses motifs , dans sou exécution et dans 
ses suites , et il trouve dan,s ces trois rapports des rai- 
sons de légitimer cet acte important. Puis il ramène 
la qnc'siiou à nnc idct' plus simple encore ^ et justifie 
l'adhésion au Concordat pour loul|>réirc, et à \Aus 
forte raison pour toiA fidèle^ par ces considération^ 
péreniptoires :. .. , . . . 4- w*:^ * »^'- . -^ w « 

« Quoique revêla d*uii cnractère sacré, et quoique appnr-*» 
tenant à la hiérarchie établie par Jésas-Ciinst, c^ iv'esMH-ii 
moi ni à mes colIc^ue< dans le sac^Mclooe qu'a été confié .le « 
gouverne ment, de TEglise; c'est à FépiscQpul, dont le P^pe 
est le chef. Proviseur. universel, et représentant nature! ac 
l'Eglise quand elle n'est pas assemblée , le souverain Pontife, 
écoutant moins ses affecUons que son zèle , a cru devoir scHrtir 
des règles ordinaires pour sauiver l'église de France ,- y élabKr 
nu nouvel, ordre de choses , et lui donr(*r de nouveaux pas- 
teurs. Parmi les évoques exilés, la Jiuoilié donne sa Jéuiii>Mon 
pour se préteur à ces mesures extraordinaires; l'autre moitié 
f^^y refuse. Ici je ne puis rester incertain et flottant : il but 
que je me àécxiej mais \e veux une rèqle de 'conduite^ sin^- 
p4e, luiutJiause, à la portée de tou«; oii la troii^ver? Faudra- 



Wîï sVi|fonc«r dans <!« savantes discussions?' FI "csè si peu 
^'hommes c|ui en soient capables ! La règle des catholiques, 
cVst rautoritë; je sais que le Pape est supérieuf à une église 
partîcnlîère , à plus forte raison à une portion de rolte église, 
et qu'il né peut avoir au-dessus de lui que toute Véglifc ca* 
tlicilque ensemble y conrime parle Bossnet. C'est donc de son 
côté que je trouve l!autorvlé la plus grande; en me soumetlant 
à'Sa conduite, il est impossible ([iie Dieu me condamne pour 
celle sotrmission y^ centre de l'unité, il ne se peut que les èxè,-» 
{ifiei institués par elle soient des intrus; et ne fallut-il y voir 
que des vicaires apasloîkfiws , extraoïdinairemrnt autorisés 
patelle, ce que je ne prétends pas, l'autorité qu'ils exercent 
et qu'ils communiquent n'a pas moins son eiïct : et ici les 
évêques exilés qui se croient toujours titulaires ne pensent pas 
aiitreiu^nt. Dira-t-Ou que le Pape est tombé dans le schisme ? 
Mais qui dit schisme, dit séparation : or, de qui la Pape , 
centre de la communion , s'est-il séparé? ce nesL pas d'avec 
lui-même saps doute. Est-ce d'avec l'Eglise? mais il commu- 
nique toujours avec elle, et elle conuuuniqne toujours avec 
lui. D>roit»on que le Pape est hérétique? maie quel est le 
point de Joi caiholiqu<: .qu'il ail violé? N'aDans pas prendre 
des opinions pour des articles de foi; et qui ne voit pas que 
celte accusation seroit insensée? Quoi! le Pape ^eroil héréti- 
que ; et rEgli.se entière , cette colonne d^^ ta vérité , comme 
rappelle saint Paul, conununiqueroit tnujuprs avec lui, ie • 
regarderoit, le respecleroit coiiime son ch^f? Elle seroit doi»€ 
elle-inéme infectée de la lèpre de l'hérésie", et fts portes de 
r enfer iiuroirnt prés^ahi? Alors que deviennent les promesses'/ 
Cette Ëslise avec laquelle Jésus-Christ devoit être tous les 
}atirfi,9 donc péri-7 Yoilà pourtant oit aboutissent les exagéra- 
tions de l'ignoi-ance' et de l'orgutil"; quiconque ne recule pas 
devant cette con^qnencea cebsé d'être catholique. Me sou- 
mettre çtoit donc le conseil , ou plutèl je devoir do la sagesse-. 
chrétienoe ». 

TcHtl ce que M. Frayssiniortis a (lit sur les articles 
précécJtîiis , laîsiyoil peu ^e diiriciiltés sur le Concordat 
dc..j8i7. Cependant lautcur vsatisfail encore aux prin- 
cipal objections sur les libertés, sur les annales, 
sur rjuelques formules des bulles, sur les richesses 



i 



( Ï03 ) 
du clergé, etc. Il ciie plusieurs pri-cçagcs de la Lettre 
à M, Aanjuinals (i) , atdibuée à nu acadéuiiçleiij et 
que nous avons annoncée dans notre dernier volume, 
page 385, avec moins déloge encore qu'elle n'en mé- 
life. 11 nous a fait Tbonneur de nous ciUT nous- 
mêmes , et il a exlrail de noire u*'. SSy un assez long 
passage , où nous répondions aux objections conire 
le nombre des évechés, et contre la nouvelle circous- 
f riplion. Etjfin il présente des réflciions extrêmement 
judicieuses sur les motifs secfets de tant de clameurs 
et de difiicullés ; : 

' « Disons la vérité : les oppositions k l'exécution du Con- 
cordat viemient d'un fond de pi^éjwgés et d'aigreur, qu'on 
cherche à se dissimuler à soi-rnétoe. Les uns ne voient dar»s 
}c non veau Concordat que le Pape ; \h dessus leur imagina- 
lion échauffée parcourt les siècles passés, rappelle les vice» 
ùi les désordres qui ont pu souiller la thiare ^ les abus de pou- 
voir auxquels elle a pu se porter , et voudroient nous faire 
Craindre tous les "excès d'autrefois : les antres ne voient, dans 
ce Concordat, que l'influence future du clergé. En vain ils 
.<ont liés à l'ordre ecclésiastique par le sang et la parenté j,^ 
hii doivent peut-Atre i«nr édiicattén^ Vmiumce ou mejiif Vi}^ 
It^tration de leur famille: en vain l'histoire leur met sous les 
y«ux les services immenses <jue le clergé a rendu à leur pa- 
trie 5 tôttt cela est oublié : ils ne redoutent rien tant que ce 
qu'ils appellent Vempîre des preires^ et en paroissenl plus ef- 
frayés que d'une armée de Tartares qui viendroient ravager 
nos. proTÎnces. ' 

» Si ces craintes étoient réelles, il seroit bien facile de les 
éalmer. Eh quoi donc I Quelque orage s'est-il formé au-delà 
àes monts, et les foudres du Vatican doivent-ils tonner bien- 
tôt sur la France? Sommes-nous revenus au temps de Jule^ H 
et de Boniface YIlI? Pie Vil a-t-il conçu quelque vaste plan 
d« conspiration contre notre repos et notre indépendance? 



' (i) Brochnte in-S^ ; prix, 1 fr. a5 c. ei i fr. 5o c. franc de port. 
A Paris, chea Ad. Le Clerc, au bureau du Journal. - > v 



I^e £iBinadsfiie:^a-t*il allumé ses torcbef , AÎgW|S^' ses p^'^arcls? 
Certes, lor-sque la froide indifF^rence glace les âmes, il sied 
bien àe eri^r an fanatisme : cVsl, on Ta dît avant nous, comme 
si ou crioit au feu au milieu d'un dëluge : loutës ces alarmes 
soûl risibles, et personne n'y crdit iKioins q^ie <:eu^ qui les 
répan<ilei|.t ^ je leur suppose a$$eji d'espnt pour elre les pre- 
miers à s'^ft moquer. Quelle étrange manie que celle 4e re- 
muer la Boue dps siècles , pour en extraire ce qu'il y a de plu» 
infect, et de fiiîre retomber sur le Pape aclliel tout le 'poids 
des reproches qu'on a pp faire à plusieurs de $eê pr^écesr- 
leursl Ceci res^mble lix>p.à ces temps oii , pour Ip bonheur 
commun , on composoit ïes Crîmev iifs Rois et les Crimes 
des Reines, Que des hommes sans rejiijjion ctonnent un libre 
cours à leurs passions haineuses Contrit le saint Siège, je le 
conçois jf mais une àes hommes qui se dii^nt catholiques imi- 
tent ées pitoyables excès, voilà qjiî est in<;onc^vaàe. Pour 
4noi-, quand je me rappelle que d'après la parole et la pro- 
mesije dç Jesus-Christ , la chaire de Pierre doit être 1 éternel 
foiidemontde l'édifiée spirituel qu'il ^sX venu élever sut la terre* 
qiie toujours immobir© , elle a résisté flepufs d'ix-hùit siècles 
à fautes IH teittpêtesdesschiim^s et des hérésies, à la faain^ 
violente tV tous les novateurs, comme aux scandais qui Font 
soiiillée pïis d'une foi.< • que tout ce qu'il y a de conciles plus 
vénérablej, de JjIus saints ef de plus doc les. personnages, Ta 
cdétrée-imme à Vtny'\\ qu'elle a si puissamment corttribw^ 
k la pro|)faation di^ïa foi comme idés iuîàîère* de tous ]è9 
gearfcs d^s notre Europe; que Téglise galticane lui doit, m 
grande partie du moins, la conrioissance de l'Evangile, tf n'a 
cessé de fui donner des témoignages de respect et d['-«mour: 
alors, a« lieu de l'insulter', j'eritre bien plus volontiers dan« 
ies sentJ&ieos d^uwdes plus grands princes qui aient régné sur 
la Fraipe, de Charlemagne, qui a consacré cale lûaxime i 
qu il \nuir<)it mieux souffrir quelque chose de i'é^lise ro- 
mame pie de s'écarter de ce qui Uâ est du : alors, au lieu de 
faire rèiarqner avec une infâme joie', les tachas qui en dépa- 
xent Irieauté, j'aime à- m'écrior atvec l'évéqne de Meaux, 
dans sti beau discours sur Tunité : Sainte Eglise romaine, 
nous l^ndrons^ loitfours à ion unité par le fond de nos en-^ 
traiilei Si Je t'ouùlie, pidssé^je m*oublier moi-même , atc, ». 

L'il(3|dijK& qilé nous àvoas doauce aux citations et 






(.o4) 

aux obwnratioDS pr^cëdenlçs, nons empêche de rien 
dire sur fariicle des appels comme d^abiis ^ qoi mé* 
nie d'ailleurs, comme les autres , d*étre exanûoé et 
pesé par quiconque vent s'instruire sur ce point. Kous 
ne dirons même qn'un nmt des Kèflexwni aer t écrit 
de M. Fiéi^ée, qui couronnent les Frais Primcipes* 
M. Frayssxnous y relève une singulière erreur de 
M. Fiévèe, qui avoit avancé que Léon X et Fran- 
Ço» I^'. , en stipulant le Concordat y avoient voulu 
mettre une barrière à llnvasîon des doctrines du pro- 
testantisme , sans faire réfleiion qu'en i5i6, Luther 
n'avoit pas encore commencé à dogmatiser, et qu as* 
sûrement on ne pouvoit prévoir aloi s que, queS^pies 
années plus tard, ses prédications auroient mis FAI^ 
lemagne en feu. M. Fiévée n*est pas plus foudé à 
croire que le nouveau Concordai peut alarmer les pro* 
testans. Pourquoi celui-ci les alarmeroit-il plus que 
le Concordat de ifioi? Vingt-cinq millions de catJio- 
liques n'ont-ils pas aussi le droit d'être comptés pour 
quelque chose? Ne penvent-ils pas réclamer la liberté 
et la perpétuité de leurs pasteurs sans que tes autres 
coaimnoions en prennent de l'ombrage? Ce que 
M. Fiévée dit sur le pouvoir spirituel est encnre plus 
étrange, >^t le système qu'il énonce, ces supérîoiùés 
morales ([n'A crée , ce pout^air spirituel qu'il accorde 
à Voltaire, cette jalousie qu'il prête aux gens de let- 
tres contre rarlicle qui porte que le clergé sera tra- 
duit devant les cours royales, tout cela est bâii sur le 
sable, et ne présente rien de satisfaisant et de solide, 
sans parler de tout ce qui est tout-à-fait erroné et 
contraire aux notions de la foi. Aprè.% avoir luces asr 
sei tions légères , décousues, tranchantes, on w peut 
s'empêcher de conclure que Tesprit seul e^t hit^i [>cu 



"N 






/ io5 ) 
de chose «ans des principes sûrs, sdns des connois-» 
Sâûces positives 9 sans des croyances arrêtées. 

Nous avons fait connoîlre Touvraf^e de M. Tabbé 
Frayssinous.Son objet et la iiianîère dont il est traité 
le rendent également important. Il ne pouvoit paroi- 
ire dans mie circonstance où il fut p!ns nécessaire de 
dissiper des en eurs, et d exposer les droits de TE^jUse. 
Cependant cet écrit n'est pas seulement destiné pour 
le moment présent; il restera comme mie espèce de^ 
traité élémentaire de la doctrine gallicane^ comme 
nue barrière contre des intoriH étatiotjs outrées de cette 
doctrine. Il fixera les idées des gens du monde, et 
i^ietpe celles des ecclésiastiques (jui n'aurolent'pas au- 
tant étudié ces ii\alières, et nous n'en disons [tïs trop 
en i^nponçant que l'auteur sera cité lui-même un jour, 
jjei ferî^ autorité comme les écrivains sur liesquek il 
«appelle. / ' . -^ 



-«^^^gçj^>— <^i^s^^^:5S'— 



NÔUYELÎ.ES ECCLÉSIASTIQUES. 

, Rome. S. Ena le cardinal Cktij^ulvi ëloil attendu dans 
èelte ville, le i4 février. Il ëtdit paMt, huit jourj *att- 
'parafant, pour Terracine, sur la toute de Napl«e. Ce 
voyage atoit donné lieu à dîiférens bruits, dont leplus 
vraisemblable est qtre S. Ëtn. déçoit terminer, par un 
ân^ngement à ramiaUe, fés ' discussions qui s'éluieiit 
élevées entre le'saint Siëge et là coilr de Naples. Le» 
évêchés vaeans d^ins le royaume de Naples sont en assez 
grand nombre, tafidis que ttax de Sicile sont remplis 
sans difficultë. Il est singulier que presque tout le règne 
de Ferdinand IV ait été mdrqué par des difRîrends avec 
le chef de PEgfise; Quelques-uns ont oru en voir la pi*e- 
mîere source dans les prëtenHons du marquis Tonncci, 
qui eut 4>eaacoup d'influenae 4ans le commencement 
de ce règne ^ et qui -n'aimoit pas la cour de Romf^>. La 



(.o6) 
ppjiliqtie seinbb ci^nseiller aujourdlmi aux sou veinai nsf, 
ëprou%'<?s par tant de traverses, de resserrer les lierw 
qui les unissent au saint Siège. On a lieu de croire que 
Jes négociations avec Naples sont assez avancées. Le se- 
crëlaire d'Ëtat est accompagné dans son j^oyage de plu- 
sieurs ecclésiastiques et théologiens , entre autres du père 
Lambruschiiii, Barnabite, déjà emplové dans des af- 
faires importantes. La cour de Naples a etivoyé à Ter- 
racine M. le chevalier de Medici , un des ministres^ et 
M. Gjrardi, employé aux affaires étrangères. •• ! 

Pajlis. On dit que dans la dei^^nière conférence dtoïnii- 
jBÎstres avec la commission du Cuncorflal , M. le npipisr 
tx*e jdc l'intérieur a annoncé des changemens à cette 
transaction, par un accord entre les deux puissances. 
Ces changemens porteroienl principalement sur le nom- 
bre des évêchéS) qui seroit réduit au nombre des dé- 
partèmçns. Comment s'opéreroît cette réduction, c'est ce 
que nous ignorons. Y auroh-il toujou'rs et absolument un 
évêché par chaque département? Nous ne le peiisorit 
pas; car on étcindroit par-là des sièges anciens pour en 
créer de nouveaux dans des villes qui n'offriroient pas les 
mêiiieîs ressources. Il paruft plus vraisemblable qu'il n'y 
Hai^a seulement pas ylikn d Vvêrhés que de dépari euiins; de' 
manière que si , q rause des localités, oi>"étabiissoi,t deu;;^ 
^?êphés dans un département, il* se trouv/eroit , d'u^ 
autre coté, quelqi|eb diocèses qui comprendroient deujc: 
dtipartemens. Quelques inégalités dans le territoire nf» 
font pas ici la con^dér^tijon la plus {m,porl^nte. Ce qu'il 
faOt voir, ce sont les difficulté:» des cbentuis, Téloigiie- 
ment des lieux, les habitudes, les ressources, et mille 
loutres oirconstant^es qui auront servi à m/uliver les axv 
vangemens pris par l'autorité. 

— éVt. l'abbé Quiuette, curé de la paroisse des Quinzai- 
Vingts, e&t nommé àla cure de Saiiil-Aoïbroise de ?Ot 
pincourl. On dit que le pr^^jet est de supprimer la par 
roisse des Quinxe-Vjngtsj et de la réunir i âaiute-r 
Marguerite. .... 



{ 10.7 ) 

— Le service anniversaire pour M. le duc de Pen«- 
thièvre a eu lieu, le ^ oiars, à Saïuï-Leii. M™«. la du- 
ch(^e d'Orléaus, dontiirière, y a$sisfoil. On sait q^ue ce 
service ;i élé établi pendant la lévululion, et acquiUé 
religieusement, chaque anncey{}ar le sieur Sevret, filr 
leul du prince, et aduclié à sou service. 

— Le jieiiidi, 5 mor^, sept militaires de divers corps 
oui fait leur preioôire communion dans la chapelle iii- 
térieui-e deThôpilal militaire du Val-derlGrûce, Us avoient 
élé pi-^parés par M. l'abbé Deloutle,. aumônier royal de 
pefie maÎM>u, doiil nous avons fait coonoiiredéjà le zèle 
et les succè». Cest la cinquième Toîs depuis un an que^ 
par ses t^oiiis, pareille cérémonie a lieu dans cet hôpilatw 
Plusieurs autres mililairea ont fait ieuhTipûques le jour 
ci-dts^j»ns indiqué. . \u:t 

— Nous croirions jouer un tour sangîtn^t h l'anonyme 
f(ai nous a écrit une lettre pleine d'inVeclives contre 
les pr^trt-s, si nous publiions celte épître, dont le toA 
ignoble fépond au vice du fond. On y vetvoil le beaU 
slyle et les brillante.^ facéties des ennemis de la religionl 
Assurément s*ils écrâfoient et raisonnoien! tons comme 
l'anonyme, il y auî'Oit de quoi rendre leur cause ridi*- 
ctile, même aui yeux^'du monde. Ngjjis'ne vouions point 
tim* de lui une vengeance' trop aisée, et noiis non» con-! 
tenterons de prier Dieu qu'il l'éclairé et lef touche. Tci 
Beroît le vœu unanime des hommes retipectahles que cet 
aveuglé ne calomnie que parce qu'il ne les^corinoît pas. 

— Le 27 frvx'îer, jour où on célébroit, à Toulouse) 
la fête de la Couronne d'Epines, onze soldats de la lé- 
gion des Deux-Sèvres ont fait' leur premiëie commu- 
nion dans l'églî.se Saint-Serhin. M. le chevalier Muria, 
leur colonel, à la tête du corps des.ôîïuîer-s, et d\m 
détachehient de la légion, a voulu dive témoin de cet 
acte de piété, que lé recueillement piotbnd des onze 
soli^alâ rendoit. plus- touchant encore. , . 

(ï^EXOBLE La Qsiis§ioa de cette villa a été terminée^ 



le 35 février, par «ne procession cl la pfi^ntation d\ine 
croix. Il V avoil près de deux mois qu'elle ëtoît com- 
niencëe. Le bruit a coiitu à Paris, dit-on, que les niis* 



siounaires avoienf étë insultes. Il n'en est rien, cl la mis- 
sion* a «'le fort suivie , surtout depuis la retraite des hom- 
mes, qui eut lieu à la fin de février. La cathédrale su F- 
fisoil à peine pour conleniV ceux qui s'y portoieni aux 
exercices, et ion h été oblige de C('iitinuer à les admet- 
tre, h l'exclusion des feuimes, pour lesquelles les ins- 
Iruclions se fuisoient dans deux autres églises. Le di- 
tnanclie, 22 février, a été marqué p^-^r 1^ communion 
.générale des hommes. Ils fureni tous convoqués dans la 
cathédrale, comme à Tordînaire; mais le nombre en 
étoit si consid^r^crble , qu'environ doa»o cents furcnl obli- 
gés d'aller à Saint -André. On estime que. dan$ tes deux 
églises i Ta pu .5.. avoir quatre mille bonimes qui ont 
communié, sans compter ceux qui, pour ()es raisons 

Earticulières, font fait dans les autres églises de la yiHef 
*étoit un spectacle édifiant que r^t^tude respectueuse 
et recueillie de ces pieux fidèles. On remnrquoit parmi 
eux les trois priisiden^ de la cour, beaucoup ^^'aulres 
magistrats, des oificiers de la garde nationale, et doujç 
'cents tant ofBciers.que soldats dej» liga^.Le ieodçmaîp , 
hU Tévèque a donné la confirmation I environ sept ceplf 
hommes. La plantation de la croix s'est faite, avec im 
grand appareil. Les autorités y assistoient en corps^ plu^v 
sieurs anciens officiers et magistrats, en tout huit à neuf 
cents hommes de toutes les classes sVloient fait inscrire 
pour porter le signe sacré de notre salut. La grâce Icuc 
avoil appris à fouler aux pie«ls tout respect humain., et 
à s'honorer d'un tel fardeau. Ces f é&uitats sont peut-être 
d^aulant plus étonnans, que celte yille présenloit bcan-^ 
poup d'obstacles. Les missionnaires eu ont triomplié, pu 
|)lutôt Dieu a triomphé par eux. Ainsi se vérifie par- 
tout, ni^me dans un temps d'incrédulité et de Kceiice^ 
cette fécondité promise par le divin auteur du chris- 
tianisme à la parole annoncée en 3on nom. Celle té- 



/( «09 ) 
leste semence n'a point perdu sa vertu, et «ait encore 
opérer des prodiges de force et d'eHicacilë. 

Saikt-Remy (Boqches du Rhône)» Parmi les exem- 
ples du bien que^peut (aire un bon préire, on peut citer 
la paroisse voisine de Gravesson^ qui efface aujouixl^hui 
les souvenirs fâcheux de la révolution par des exem- 
ples de vertu et de piété. Glle le doit aux iyoins et au 
zèle d'^un respectable curé. Deux pioleMans y sont ren- 
trés dans le sein de la religion cati;ôlique. rlus récern- 
meot encoLH; un Juif de Marseille, nymmé Elie Cré- 
niieu , âgé de ^3 ans, y a embrassé .le christianisme. 
Résistant à la voix de la chair et du. sang, insensibk 
aux menaces comme aux caresses,, il n*a pas craint da 
se voir' abandonné et déshérité de ses proches, La céré- 
monie de son baptême a eu lieu, le 3 février, aveo* 
beaucoup de pompe. Plusieurs curés des environs y mit 
assisté avec les autoiités et un grand nombre de fidèle^; 
Le lendemain, le nouveau chrétien a reçu la communion' 
avec les marques d'une pi^té vive.' il étoit accompagiié 
de soixante enfans qui faisoient aussi ce jour*là leur 
première communion. Ce double spectacle étoit bien jfait 
pour consoler et animer le reste des habitans , qui s^ 
léltisHent de po:?sédev»*o,ulre^ gn cui^é^^plein de ^èleet 
de «Irrite, 'un màîiNs aiîssî vérit^ulemept . bon cbreii^eu 
que sage adminislmteur. C'est uà avantage qui vaut la 
peine d'être rémarqué. \ • 

CiiAMBÊRi. Le 2èle et la gértérositë de plusieurs per- 
sonnes distinguées par leur piété et par leur amour poiii^ 
le bien public , et particulièrement les «oips de M. de la 
Palme, chahoiiiede la métropole, ont procuré à cette 
ville l'établissement des Frères des Ëcoles chrétiennes, qui 
ont d^à produit beaucoup de bien. Le roi de Sardiûgne 
les a approuvé par des lettres- pa] entes dU i8 novem*- 
bre 1817. En vertu de cet acte, les Frètes sont assimfiés 
aux autres corps reconnus dans les Fvtciis de S. M. , et 
la maisDh de Chambérî est autorisée i recevoir de^? no- 
vices. Les Çrèi'es devront s'occuper de* objets de leur 



( no ) 
inslitation, suivant la bulle de BenoîlXIII, du 26 jan- 
vier 1714, L'^liiblissemeut pourra acquérir des ûnmçu- 
Wes par tontes les voies légales, 61 le* actes n^ seront 
assujettis qu'au droit fixe énoncé dans Tédit du.i6 juillet 
l8i4. La surveillance pour lout ce qui concerne la reli- 

Îion appartiendra à M. Tarchev^ue de Cliambérî. 
I. Tabbé Bigex, noire ancien grand- vicaire, a fiiîl son 
entrée, le ai décembre^ à Pignerol, dont il e^t évèque. 



NOÎJVtLT.KS POLITIQUIÇS. 

Paris. Le conseil des ministres do mercredi n'a point en Heu, 
plusieurs d'entre eux ayant à se trouver à la discus^on sur le 
recrutement à la chambre de» pairs. 

-*- Ms'. le duc d'Angouléme a envoyé 5oo fr. pour les pan* 
vresde Londun. 

— A compter du i*'. avril prochain , 1p service de. la garde 
nationale de Paris sera borné , dit-on , au poste des Tuileries, 
et à ceux des mairies. 

— Le sieur Brissot, neveu du conventionnel de ce nom, au- 
teur d'un écrit intitulé : le Retour des Bannis ^ vient d'être 
arrêté , et conduit à la Force. 

— Le libraire Plancher s'est rendii appelant du jugement 
qni le condâmnoit à trois mois de prison , comme éditeur du 
Courrier des Chambrei, ^ j 

*^ Dans la nuit de dimanche dernier ,* un soldat, tiommé 
Canté , en faclioa sous les murs de 1« terrasse de Thotel de 
lord Wellington, tira son coup d^ fuul à minuit et demi. 
Le brigadier en patrouille accourut au bruit, et le soldat 
prétendit avoir été assailli par plusieurs personnes. Le fac- 
tionnaire voisin n'a voit ri«*n entendu. Conduit chez le général 
Despinois, Ganté a été forcé d'avouer qu'il avoit tiré par peur, 

— Le prince Eugerfe a vendu au roi de Prusse, pouf 
25b,ooo fr. , l'hôtel qu'il possédoit rue de Bonrbon , à Pari/. 

— Un avocat de la cour de cassation avoît dénoncé la cou* 
prevÂtale de l'Hérault, pour jugemeos rendus sur les tron-t 
blés de i&rS. M. le comte de Floirac et M. le marquis d^ 
Montçalm ont publié une Lettre pour justifier les procédures 
de ia cour prevotale , et montrer que les fédérés , en faveur 
desquels on vouloit intéresser l'opiniou publique, avoicnl mé- 
rilé leur condamnation. 



( IM ) 

— IW. îe marquis de Marciltac , chevalier de Saint-Louis et 
de Perdre de Malle, nous prie d'annoncer qu'il va publier le 
Prosjxicliis d'un ouvrage intitulé : Fastes dç la Noblesse fran» 
çoise, dans lequel il recueillera tous ICi» faits militaires, les 
ëtablîeseinens pieux par lesquels la noblesse s'est illustrée aux 
diverses époques de notre histoire. Son intention est d'opposerf* 
cet écrit à celui dont on vient de répandre lé Prospectus , sous 
le titre ^^ Histoire de la noblesse révofulîonnaire sous h*s 68 
Rois. M. de Marcillac s'étonne dé celte afléctalion à rabaisser 
les services d'un ordre si utile à la cause des rois comme k 
celle des peuples , et qui a jeté un si grand éclat sur les an-^ 
nales de notre monarchie. 

— Le nouveau rçi de $nède envoie notifier à toutes les 
cours son avènement au trône. Le baron d'Essen remplira 
cette mission pour Paris. 

— On a éprouvé à Marseille, îe à3 ef le 24 février, queU 
ques s<?cou6s'es de tremblement de terre. Le ig, on en avoit 
aussi ressenti sur divers points de l'Alsace. 

— On a mis en vente derniërenr>ent, chez un fripier de 
Londres, l'habit brodé d'un de ces rois que faisoît et défaisoit 
chaque jour Jupiter-Scapin. Cet habit est brodé magnifique- 
ment ; mais on a découvert que l'or étoit de mauvais aloi. 
L'ouvrier avoit prévu qu'il ne devoit pas servir long-temps.* 

— L'abbé Janelli vient de découvrir dans la Bibliothèque 
de Naplos cinq poèmes inconnus de Dr,acontius, poète chré- 
tien du 5*. siècle ; il ft^projpose de les pubuer. / 

CHAMBiRE DES PAIBS. 

Dans la fiéaiaçe du a mars, M. le duc de Brissac a prononcé 
un di«HM»r« , dans lequel il a comparé le projet de recrute-i 
ment jtvec la loi désastreuse du >9 fructidor an VL Ce pair a 
aussi' attaqué là réservé et l'avancement; l'uViê comme con- 
traire aux promesses faites, l'autre comme blessant Tautonîé 
royale. Enfin l'esprit et la lettre de la loi lui ont paru é]gaîe- 
mept blâmables et dangereux. Ce discours, qui est imprimé, 
reproduit les principales objections faites contre la loi , qui .4 
été déftçridue , dans la même séance , par M. le comte de la 
Boche-Àymon. 

Le S mars, la séance a -été remplie. par les discours de M. le 
marquis d« Clermont-Touncrre, M, le marquis de |L.a)H«-Xo- 



( ":» ) 

lendal, M. le duc de Fifz-James et M. le comte d'Orvîlliers. 
Le preiiiier et le dernier ont parlé sur le projet de loi , le se- 
cond pour et le troisième contre. 

l.e 4< un membre a proposé de réduire à deux colonnes la 
' liste des orateurs, et de regarder comme inscrits pour parler 
contre , ceux qui ont demandé à parler sur. Cette proposition 
a été combattue et écartée. Dans cette séance, "six nouveaux 
orateurs ont été entendus. M. le baron de Mouville et M. le 
comte Cornet ont parlé pour la loi; M. le comte de Sabr^n 
et M. le marquis d'Herbouville contre; M. le comte de Cas- 
tellane et M. le vicomte de Montmorency sur. 

Le 5 mars, M. le garde des sceaux a repoussé les princi- 
pales objections faites contre le projet. M. le comte Ricard a 
réfutéles divers projets de réserve territoriale qu'on a proposé 
de substituer à celle da gouvernement. M. le duc de Ricbelieu 
a justifié également les dispositions fondamentales de la loi. 
La chambre , après avoir entendu ces discours, a prononcé la 
clôture de la discussion. 



CHAMBRE DES DEPUTES. 

Les commissions du budget et du Concordat continuent à 
se réunir. On s'est assemble dans les bureaux pour la discu»* 
sion des divers projets de loi.. 



LtVKEfi^ WOtJVlEAirx. 

f^ie complète de saint P^incent tfe Pauf , par Collet. Nouvelle édi- 
tion , au|;iiieiité<* dei^ dificoors et des écrits textuels du saint, et ornée 
de son portrait. Tome I**". 

Kouft rendrons coniipic de cet ouvrage, que nous avons déjà eu oc- 
casion d'annoncer. On ne délivre séparément le premier volume, a»x 
Sersnnnes qui n'ont point souscrit, qu'en les inscrivant pour ia totalité 
e l'ouvrage, et en recevant le prir des quatre volumes, qui est de 
24 ^^' papit^r ordinaire, et ^o fr. papier fin. 

Sous Presse, 

Or/titon fnnèhre de S. A, S. Louis-* À ntoine^ Henri de Bourlon- 
Camdé , duc d*Enghieny imprimée pour le ai mars i8i8, anniver- 
saire de sa condamnation , avec uîj précis bisioriquc sur l'émigra- 
tion, les campiijp^nes des princes de la maison de Condé, et notam- 
ment sur o^llcrsdu due d'Enghten, sa retraite, sob arrestation et sa 
moctj i4o paç^n>8^« 



{Mercredi li mars i8i8.) (N*. 574.J 

Ce jouroal puroît^ les iMrcradI et samedi de cliac|ue semaine. Prix . S.fr. )ioùr 
.3 piQJs, i5 fr. pour 6^ mois, et a8 il. po«r i» mois, fmiic de poit , omAlOttC !• 
tt>yatune; chaque trimestre formant uu volume, on iie ])eut 6oiucrire que te 
19-l^rier , x9 mai » ta «oèt «i'ta «ovambrai .( Lea ieures uott-^traBchiaft ne iôtkt 



l«s remues ). 



Le Concordat justifié, ou Examen des réclamations 
contenues dans queiques écrits gui ont paru contre Ifi 
IConeordat; par M. labbé Clausel de Moiitak. Se- 
conde édition y à laquelle on a joint la Défense dfi 
tet écrit contre la It^onse de M. Vàbbé Dillon (h). 

lettre à M. le cornée Lanjuinais , pair de France , sur 
son ouurage, intitulé : Appréciation du projet de l0i 
relatif aux trois Concordats; par un ami de là 
concorde. Seconde édition (a). 

Nous ne reviendrops |>oint aujourd'liui sur le Cùn*' 
-eordat justifié , qne nous croyons avoir fait assez col»- 
Doitre; mais il convient de parler de ce que Tauteut 
vient jd'ajomor à ce premier" écrit, ou de sa Défense 
contre une Lettre de. M. ïabhé Dillon. M. l'abbé Clailp- 
sei y fortifie^ par do nouvelles raisons^ celles qu'il avait 
déjà déduites; noo-'seulement il y répond victorieu- 
sement aux reproches de spn adversaire ^ il préseuijé 
encore, sur le fondue la question, dês^considéralioiis 
*i 1,1 • -, ' rf 

(1) Brochure in-S".; pr^x., a fr, ;i5 c et 7. fr. 75 c. frad.c 
de port. A Paris 9 chez SgroB ; et ^het Adrien I^ Ciere , au 
bureau du Journal. 

(7.) Brochure in-8*. de 64 paf;es'; prix, i fr. ^^5 c. et ilV, 
5o c. franc de port. À Paris, qbez Â.drien Le Clere, au ^a« 
reau du Journal. 

Tomje XF. LAmi de la Religion et du Roi. H 



( t>4) 

puissantes, et qui méritent d être pesées, même après 
tout ce qui a été dit à ce suj.et. , , ^ . 

D'abord, M. }'abbé Clausel fait, sur la Lettre .de 

;M. DilloD, une observatioD jusie et ass€« piquante. 
Celui-ci avoit dit dau^ èette Lettre : M. Vabbé Clausel 
se trompe fort sUl croit que foi eu t intention ^empé^ 
cher que le Concordat ressortît son pleih et entier effet* 
Je pense sans doute que le mieux seroit dten faire un 
autre..,. Mais je pense en même temps que si la chosa 
est impossible, ce qu'il y a de plus pressé, c'est de 

"^ mettre canoniquement ce Concordât à exécution^ et 
qu'il devroit depuis long-^temps être en activité. Car le 
besoin le plus pressant est de veiÊb^ au secours de Vé- 
glise de France , dans laquelle la religion tombe de 
jour en* jour dav^antage. 

« Quoi ! reprend ici M. l'abbé Clause], l'inteniion de M . l'abbé 
DiUon n'est p^ d'empêcher l'exécufion du Concordat! Sî 
certaines conditions qu'il indique, et dont il sent l»en \m-^ 
-même rimpossibilitë et la chimère , ne peuvent être remplies , . 
-il pense que ce qu'iljr a de phts preste, c'est de mettre eam>' 
. ijàquement à exécution ce Concordat, et quHl détroit depuis 
hngmtemns être #« 4»ciiê4té; w^ en mimit temps cet #eclési»sr- 
tique s'ëlëve avec véhémence contre Cett^'clîiventidn ; y <itë- 
couvre de toutes parts dos taches, des irrégularités , et preè- 
';aue des crimes^ la dénonce comme le fruit déplorable de 
1 usurpation et le tombeau de nos .libertés, soulève , contre 
elle les passions et même la conscience, et ne néglige rien 
"pour fortifier cette ligne; oU des motifs si étrangers ou plu- 
tôt si opposés k tout sentiment de religion , conspirent pont 
éjtouffer ce traité. dès sa naissance, et pour le fajre dis- 
paroître au milieu d'une indignation aveugle et d'un mé- 
pris insensé! Comment expliquer une contradiction si étran- 
ge ? Comment concevoir que M. l'abbé DïUon , tout persuadé 
qu'il est que la religion tombe tous les jours da^^antage dans 
cette infortunée église de 'France , et que le désordre jr est à 
'son comble, et sans doute convaincu d'ailleurs, comme K>us 
if I catholiques éclairés , que le i^oindre délai apporté à la res- 



<[ ïï5 ) 

fâuration «t aux reboiMes , reodra les plaies ^e cette Eglise in- 
curables; comment concevoir que cet; écrivain remplisse les 
esprits de répugnances et de terreurs à l'égard d'une mesure 
ai indispens4|i>le y et qu'il semble mettre tant de prix à la dë- 
créditer et à la cendre odieuse ? Ce qui ajoute à rétonnement ; 
c'est que suivant lui on peut , sans gran4 danger , comfnéiicer 
par agir, et que le Concordat une fois reçu. et exécuté, opL 
pourra tempérer par des^ moj'ens faciles à trouver les mcdn- 
véniens qu^'l remarque dans cette transaction. 

M II faut avouer qu'oie se i)érd dans la considération de ce' 
procédé. D'un cdté désirer d'atteindre à un but , et de l'autre 
•emer de difficultés et d'embarras les voies qui j mènent ! 
ReeonaoHre la nécessité d'une opération , et en même temps 
grossir l'opposition et le tumuhe de ceux qui la redoutent et 
la traversent I Faire des vœux dictés par un sèle pur pour la 
religion, et tout a la fois les combattre et chercher à les faira 
échouer par la chaleur de ses contradictions et de ses censures ! 
Ja ne sais qui pourroit assortir les pensées et les vues d'oii est 
résultée onepareiDe conduite vf ose en conclure, sans élever le 
moMicIre doute sur les intentions ni les sentimens de M., l'abbé 
DiUon , que son attaque n'a pas été le fruit d'une attention 
assec mûre ; ni d'un zèle assez réfléchi 5 qu'il y a quelque dé* 
Huit de justesse et d'harmonie dans les idées qui ont senri de 




que les preuves expo- 
par M. l'abbé Dilton, ne participent point au j>eu de ma- 
turité et de réflexion que décèle la seule conception de sou 
Srojet 5 et je ne crains pas de dire que cette seule confusion 
6 vues avertit les lecteurs de l'écrit auquel je réponds, qu'ils 
pourront bien y trouver de la facilité, des recherches et de 
l'esprit , mais qu'ils y chercheroieiit en vain la lumière qui 
frappe , et la solidité qui porte dans l'ame la vérité et la con- 
viction ». 

Il n'y a pas de réponse à faire à cet argument ad 
héminem, et Tadversaire du Concoidai çst ici pris 
dans ses propres filets. M. Clausel n'a pas plus dei 
peine à se justifier sur deux textes de TBossuet qu'on 
raccusoit d avoir tronqués* et sur lesquels on 1 avoit 

H a 



( w6 ^ 
]»r<^nlé coiniT\e un homme léger^ igooram, et ffA 
dojanoity par ses méprises , uu grand avdûtage aux 
eboeiuis de la religiou. Il uioulre que U>ul ce brurt^ 
pelle iniputâlion, et le ton de moqnerle et ^e supé- 
riorité dont elle est accompagnée^ poûrroîent aismieat 
être tournés contre .sc^i aata>;uai!>te. Mais M. Tàbbé 
Clausel va plus loin, et, api^s avoir saûsiPait à ce <]ui 
lui éioit personnel , il disdute l6$ reproches que M. Dil- 
loQ et d'antres écrivains font au Concordat de îSoi , 
et il les rf?fuic par des principes et par des motif^ 
dont il ne sera pas hois de propos dp présenter ici 
Vemraît : , 

« Déjà dans le Oonoordat justifèé , on javoû fait valoir t^X 
argument , que toute société bien ordonnée doitian lout 4«iipè 
renfermer en elle-même un moyen de se conserver, oa-okémt 
de .sauver cbacune des grandes .parties oui ia comf^oseiit^ wt^ 
giiment auquel M. DiHoii n'a pas répondu un^not. fltost-pro* 
bablè qu'il ae répondra pas daVautaige à ce«x«et^: 4^*. Le Pape 
peut, dans les grandes crises on se trouve ta tàixfgKiny font 
ce que pourroit Tégltse assemblée en Concile général. Si 
cela n'étoit point, oh seroit )e remède dans les anaux .d« 
r£glise2 Qnell^ sagesse v auroitMÎI dans i*ouvra^ de j^rsus-f' 
Christ ? Quel principe dé vîé "et de p^dité aOilHrt^llM 
dans son £glise7 11 est rare que les évoque^ piiiiisent se réuair 
des divers points du abonde. Celte réunion ei^ige di^ cîroohs*- 
tances favorables, et un concertentre tous les «ou veraiu» calao» 
liquesy que ToppoMlion des intérêts |K>lttNtueè pennet dsffici- 
leidenf ; aussi à peine yoît-6n, dans pluMeurs sièoles, œlornser 
iine de ces augustes assend^Iées. il y a deux <éent CMi^ante ^m% 
qiie le deaiier concile écuménique a été ^têridiné, H ia^stlua» 
tion présente des affaires ne laisse voir, ce semble, .que ^fan» 
fin lointain bien éloigné , la convocation d'un synode .univer- 
sel. Le Fondateur de FEglise Tauroit donc éfablté snr une iase 
bien peu solide^ il lui auroit donné une oonstitiition kmaèé» 
fectueose ni bien fragile , si le premier de^ ponti£és fui veille 
S^ns. cesse ^ur toutes les parties de la çathollcifé, qui à une 
puissance pleine et universelle; rie poYi voit suppléer. ^r cette 
-plénitude d'une autorité -loojoars jpitésefrte au vide qu^ laitoent 



( t'7 ) ; 

dans IT^Uaa rë}oign«iB6iit el la rareté d«§ conoîlA» généraux , 
écarter les dangers , prendre des mesures et pourvoir anx mau^ 
les plus pre«la«Sk he chef visible de l'Eglise peui et doit ihonc , 
en certams cas^ exercer .toa3 les pouvoirs dont el\e a éié in- 
vestie elle-méaie* Or, qui peut douter qu'un concile écuîrié« 
nique ti'eât ea le droit de faire ce qu'a fait le Pape ? Coni-» 
ineat TËglise, qui confère tous les titres, d'oii émane toute 
mission; n'atfrOft-elle paa été en AroH d'ôter, pour de pres^ 
simte« considérations « ce dont elle seule disposr? 

«^af. Le Pape est «urdeS5U$ des canons, si on l'entend dans 
içà sens i«K>déré« C'est la doctrine de Thomassin. €e /t'eff; dit- 
il, qu*uw €QtUrariété apparente de dire que le Pape est enh» 
dessus dé^ eùnons ou au*iljr'est assujetti, qwii e«i lenuâvte 
des càAêiiA on €Afil nelttt pas. Ceux qui le mettent mi^ssus: 
des Cfmçns et tenfom maître, prétendent seultmcmt qirU ew 
peut dispenser ^ et ceux qui nient quil soit au^-ésasus des. ca- 
npns ouqu'ii en soit le meâtre, veulent seUlèmem dire qu'il 
ne^^ut en dispenser que pour Futilité ou dans leà névessités 
delUK^Use^ Le concile de Bâie lui-même, qui n'a pDS> sànar 
dowkty exagéré les droits du Pape, dit qi\e ses propres décisions* 
neidmnenl ^lueum atteinte qu poussoir qu'on ne peut contester 
amPmp^t toutes les fois que la nécessite' ou tuiHité Pjr en*- 
açgel/U, 4c. fmtdifier les lois ou den dispenser, suivant iesf temm, 

le^Meux t'.Usostùses et les personnes* Les pères dé Bâir neois- 
tÎBguefll pfiiH, confine AI. Dlllon y entre les lois d^un ordre 

^tMféjthlifr'èl^ltûvé^tipattks moins importons ; distinéiMi 4pt 
serait d'^iUeurs^rt difficile dans l'application. Tout est ici 
lemis^à la* sstfesàe du Pape; dés que la nécessité preàsé. Cer 
aM»torilé# H\cm ra^on^ justifient donc également Pie VH. €Jé^ 
toit à lui de juger de )a force des èircon s tances qui détermi'» 
noiafitritsagneitraôrdioaire qu'il a fait dé son pouvoir; Qu'il 
tn ait f^it Mme juste estimation, c'est ce que la iaison seule 
perai|adé> Cat partager l'opinion de ceux qui s'ohstin<»nf à son- 
tenir que s'il n^ ^ voit point eu de Concordajt en i^i i , TKg^fse 
^llicofle seroi| aujourd'hui dans une position plusfnvorâble, 
qe^eroit ^toidir «outre l'évidence^ puisqu'il est nianiiesfe que 
so^s U.main d'un perséçute*ir si violent l'Église- auFoi» perdu; 
sfs teoipJes^ que tout exercice du culte eût été^ntenéit% que 
ses peuples «'ei«ss(»)t reçu aucune instruction, que l'irabitadr 
de rirréligioii ne fik for|i£éiD « que tes prêtres ordonnés depuis 
ftfi«ejiaa nn IV^roieiit p^aa été > que les mourana autoîenf été 



("8) 

privés de secours, et que tant d^établissemetisqaî se sont formel,, 
comme par miracle, n'existeroient pas. 

M 3*^. Tous les théologiens conviennent qu'il est des cas ou na 
évêque peut être oblige , devant T>ieu ,à quitter soit axége pour 
prévenir de grands maux- Cette obligation est fondée sur ce 
principe incontestable que le chef d'une église n'est pas évéque 

Sour lui , mais pour le bien de ses peuples C'ét<>it le sentiment 
es évoqués d'Afrique et de saint Augustin. Mais si Tobliga* 
tion qui résulte de cette maxime n'est pas aperçue par celui 
qu'elle concerne, nul doute qu'elle ne passe à son supérieur. 

»4'*. Mais quoi, dit'-on, éteindre d'un seul coup tant de chaireir 
épiscopales^ frapper à la fois tant de pontifes d'une sorte d'a- 
nathême , faire de la spoliation le prix de la fidélité l Voilà ce 
que l'on dit : mais quel cœur di;pit est étranger à ces réflexions, 
et qui peut douter que tous les vrais chrétiens n'aient ressenti^ 
l'amertume qui les inspire ? Oui n'a on profond îheBpect pour 
ces prélats à qui leur foi et leur honneur ont été plus chefs 
que leur élévation, et qui n'ont recueilli de leurs glorieuse^ 
souffrances que de nouveaux» sujets de peine 'et de tristesse?' 
Qui n'a lu, pour ainsi dire, dans le cœur du chef de TEglise 
l'anxiété et la, douleur qui l'accabloient lui-même a cette 
époque mémorable ? Tout cela est reconnu^ mais tl faut écar-' 
ter ces vues accessoires, et aller franchement au but. Doit-oa^ 
s'étonner si l'antiquité n'a point vu l'application d'un remède - 
à des maux qu'elle n'avoit point çonnua? De q^i peùt-o«i se 
piiainére «i l'Église a va fondre sitf* elle otke lempéte etd'hor* 
ribles tribulations réservées à nos jours 7 Qui est^il permis d'ac- 
cuser? Et l'éfonnement ne doit-il pas plutôt porter sur la* 
grandeur et la nouveauté de l'épreuve, que sur les mojena 
prisjpour en adoucir les suites? 

; » un reste , ne peut-on pas trouver dans lès écrits et la doc- 
trine des saints docteurs, des traits et des maximes' qui ren- 
ferment d'avance l'apologie de ce qu'a fait Pie V II ? Le schisme 
des donatistes désoloit l'Afrique , et on ne sa voit comment 
remédier aux divisions de cette grande, église. Une réunion fut 
proposée, et le Pape saint Melchiade décida que lorsque les 
évêques ordonnés par Majorin, donaliste, auroient abjuré 
leurs erreurs, ils auroient Us mêmes droits que les évéques 
catholiques , et que dans chaque ville le plus ancien des deux 
céderoit à l'autre son siège et son titre, à contdKtion pourtant 
qu'il seroit nemmé évéque d'uA autre l^i»» Quoi I^ peut-on * 



s'écrier ici, forcer un évé^ue orthoJoK9 et Jëgîtime k aban* 
donner àim titre et son tri^iipeaa ! briser,' malgré lui^ des ItéjDS 
què'àa fiMlité: seule avMt eA reharè |Jlus <&érè'!*rékervcr ce 
prix avi' sèie e% peul-Hètre aux koufi'rances endurée» Jioor k foî ! . 
Les plajn^es d^^ i prélats^cAt^oliqijiefi! moiiif ancienfiT^qu^ leu^j « 
conc^rcena) n'auroieiit'^elleji pai^ eu le mém.^ fondement que • 
ce&eé'dès pasteuVs quet^ie Vlia remplacés^ Le prîétendu abus 
de |i^o& ù'^-îl pasië Màk? Et dépendant saint Aùgiistin * 
neloéeft^ilipasy; avec dfusrân, (a<pr^o[f««t€f du'Pape et son 
amour pot^r ta pf^ix ? SfîoK Berd^ra, le menue qui a doi^fiéiK , 
un Pape dés conseils si salutaires , ne dit^l pas ^qve F^. pontife , 
romiSn''pèîtt éiever les uns et abaisser les autms , et faire pas- * 
s^', ^dfid^Uie jifge héte flairé*, tm éi^yue à' la àîgnité d*af^ 
chevàpte, et >T^«/?rt>^tfewiei«?'Oerttin lui-même reconnut que 
/Vtot if^Mgifé est sfum{^à4ai^on^é raispnnahlé du Pfpe, 
soit pour les personnes ),,^j^i^,pœirf* exercice. Aussi D0U5 ayon^ 
vu que M. Tabaraua fafl:,* âû suiet du Concordat de 1801, une 
conce«ioélmpônattte , et M! Dill6it , dads sa nouvelle Lettre « 
ne sônble pluv aussi sûr et seft''^ qtte dans son pfetnier * 
écrit. M ^£H P^ moins certaini^itr^^^ qi^e4uns les 4^irconi9^ , 
tances dijfflcile^ f non-sei^lèmeni It. fijope a le droit » mais en- 
core c^esl soft devoir de venir aii secours de r Eglise et dé 
poufvàir^ â'^iàH '§^ui^ernefiièht' quand elle ne le peut èlld-^ * 
même (ce qui est prétîsépie«it^leeés*du'CoÂ0o^dat'*dé'f8o4);^ 
mais-qi(pî^'d0ns ceJ^<:ircptU4a^s difflùUes le. Pape n'kit 
pas^f cp^jS,lejpquUQif dfi s '^0^^ ^f^ principe^ e^sentê^^,. 
M. Dîllon njest plus aussi fffirmatif^jj qe fait que cm/r<?, et^ 
aiffeuVi Wttsfriue' que le C^neordat'de 1801 ne' lui paraît Jmjs' 
un attentat y oi aȐme( Hds'fiEitttf >^'< ' 

' . I ' ' 1 • * *^ , ? * ' î I î ' ! î ' • • * ^ • j à ■ ' ' ' 

Nqus a«rpns fort abrej^é cç, mprc^au de , M. 1 abbé 
Qausél; rii^is apas,avpo3 t4ch^ cepeoclaiit de lui çon*-. 
server une f|arlïe <îe,3a,f5?«',cçj,ç^ le plus sqi? vent x^pu?^, 
en avons rapporté Jes propres expre§sions».D(ifïS.Içi. 
reste de sa Défense , il justifie, par les mémee pri»-^.; 
âpeSy le Concordat de 1817, et dissipe les foible» 
objections de son adversaire. II est clair que , dans . 
toute cette dispuie, on a.chprcîîé des difficviUés p9Uf}^ 
le plaisir de contredire. M. Dillon prend un air 



de triomphe > il donne de l'importance a dea mind*. 
tiés^ elf avec des Formes en apparence assea^ poUea^ 
il fait à Tapologiste do G>ncor49t des reproewft,<|iH 
^comprometiroîent sa bonne foi , et rezposeroieat mt 
ridicule. It y a dans toiit cela Bien de lliuiiienr oa de 
là hégéreié^ et nous irouvetîoas même que M-Tajibe 
C^lausel a pris irop de peine pour repousser ces UraMs^^ 
s'il n elQÎt tout simple qu'un ecclésiastique fbt jdou 
die sa réputation en matière de doctrine, et si celii 
ne lui avôit donné occasion de traiter encore plu? a 
fpnd des questions impdruntes. Nous rcgardwa do|M: 
cette Défsnae comme on excellent complément de 
soto premier écrit. L'auteur y démontre, par Id trtf- - 
ditîon et par là raison, îi légitimité de ce qui a élé^ 
fait; et.il a sa aUier l!eaaQ<Unde <^!^la doctrine, à 
une juste mesure, en fcditMit des màtièrèa asaea délW 
caies^, et une dtscnssito Vive et pressante à b politesse 
qirun homme de Bonne cOrtipagnie sait conserver avec 
Cfi^x méiues qui dow^t le plus, de prise^sMr.eux par 
If tir* contrflidictions ^>)euifs:Biéprise8f 
'La Lettré à M. laftjuinafyi pat un âMi de.,fa c6n^ 
corde ^ est IsL même que' nous avons aiiQOncc'é. (I^n^, 
notfe;numéro du 4 février. EIlô est gédéralensepx^at«. 
tribuée à un académicien^ quiifcsft aussi memliMi.d'tme' 
admiqisti;alion importante,, et qui est connu par plu- 
sieurs ouvrages; et sa qualité de laïque, d'homme ea, 
place et de littéraienr, [irouve'rd'du moins que , M\r c*c*$ 
<piesti6n9,il n'est pas be^in d'êfrc membre du clergé 
pOuf' sentir ce que demandent le bien de la relîf^iotl 
eV celui de. TEiai. L'auteur a sur son adversaire tout 
Tavantage que donnent une bonne cause , une* rt«î<ic^ù 
Calme i des connoissances bien dif^én^es, et rabsencé 
de foui esprit de parti. Il discute l'un après .Fagtre 




ÎS^v 



tans les grîcPs allégaés par M., L.^ et montre qn^ijt 
n(y6k été dictes que par rtiumeur,. la préveatioii,j 
Êij^qorance des taîtsy et IVnvâe de contredire e4 de> 
Mâfiier. Cet écrit fiwa p)àisir^ même aprèa les réfti-' 
tiaftioBS die MM. Fraf^^srinoiis et Clause! ; et rauteur. 
marche au même But eà employant d^$ considéra^-, 
tîoDS différentes 9 et en les pré^titant. d*uoe manîère> 
vive et assaisonnée d'une petite pointe de malice qui 
ne Btiit point k Tcffet. Un peu de sel ne gâte rien, 

ij*«(endae dé cet; article ne non^. permet de met- 
If e sont les yeux Au lecteur qu!un .court. passage^ da 
<iet éùfiiy qui iera juger du moins dei Tesprît qui Fal 
die^éi 2 * \ . , . ,. . 

« De ^elque manière qu'on s^y fÀt piçîs pour faire un non» 
Vèaii Concordat , ôtt y a'nroit toujours trou^ à redire. Lai 
vér«NS'est*qi]e la'pliraande ceux qui attsiqtwnt €tehiî qaè.Iéi 
Roi vient âft o^srcioqiieii, iv*en vourloieot d'aûcane espël»:' 
S*i|# n^mtre^nt. qi;fj<^;i<i pn^ilectiou pour cçlui de 1801 ^ijif 
ont pour cela des'motîQi, que je n^ cberclierâi pas trop à ajK 
prUbindir.: It en 'est un bien ^Vident ; cVstTintention de coh-^ 
trariér' celui dii Hqi ^ ét'd^ faire n^tif^ àé$' dif&euhés qui M* 
enypeciiieiit reH^culîoW ir <3ir , dans le Ifatidj v ils. ne se s^ticient r 
{Ki^ jjjlns Jç l'un qne.^e \*autre. A, q^lfcon .sansxela ti^^té^ 
réiilstaLQce', puisque ^les d^ux Concordats «ont absolument lesf. 
mêmes, et que toute la différence qu'il y a eritré eux, c'est 
que l'un est l'ouvrage d'un prince légitime et l'autre celw 
d*iin u su rpateur ? Mais fv dî tes-vous , le"- Concordat de i 8q i 
étoît devenu une loi de l'Etat; il ne peut être anéanti que par 
une loi con traire ;• €^ (« '«st ts» qn'uiVé^miSél-IflOir équivoque. 
Lorsque Je Roj , 
aVet*^^^ "'""^ 
taé; 

qo^à 4M'^ur*fl «oit nlVoâuë^'Oa rei^pfe^ T>à^lûn »ut»e.Ttfrfte^ 
coiiAre»tioo(fte'dpU'Utt'4^.'t|i même nmAièrëf'qu^di^ û èt&4ftfJ^ 
blie^ Quand <m ri*wûnntï^iupce qai tsb piiaÉ|ai' JorS'dn ConcMtdat ' 
. de 180 1, on s'aperçoit facilenfttti^ ttufpr3rf^lf||t''pai l!ifitef94^Viti»^ 
de le souipettre.l.Ja discussion des cerps^élibéran» de ce 




feihjM, mais seulement lies lois organiques qui Taçcompa-^ 

§ noient. Il n*y â, pour s*en' convaincre, qu*à lire le discours* 
u conseiller d'Etat ^«i ftit charge de les prëiséntc^....;.'. Oc* 
nTejt donc qu'A la luiine.pour U religibn et 4 l'espoir de 1« 
voir s'éteindre au milieu du désordre et dç l'anarchiç^ qu/e^ 
l'on doit attribuer cette ojppositio^, que certains cens mon-, 
trént contré le nouveau Concordai. Mais quoi qu il. arrive ^ 
cet espoir sera troihpé. La religion ,' comme l'a dit uti'de nos 
graud^ écrivaiois , est une encTunw qiii aï usé d^autr^s ^mar*-;' 
lea'ux que ceux dont on. prétend la frapper ;aujoi|rd'hi:^i((»f ; ,, » 

Il est remarquable <|ue M. )'abbé Clâusel, odmÂae 
l auteur de la Lettre à M.,L., t^rmiDent 4ous le^deox* 
leur ^crit par la peinture de- 1 état oà tomberoit la^ 
religion en France, si le G^ncordat n'étoit pas? eic-*-^ 
cuté. C'est qu'en effet tous les bons esprits sont frap- 
pés de cette îdée.^ Les diocèses sans pasteurs ^ tes cam- 
pagnes sans «ecours, TEglise sanj»- appui, «t âottaàter 
entre deux Concordats, dont run èstaboK, et dont; 
l'autre rie seroit pas en activité, Fîncertitùde, le dé- 
couragement et la désolation^ tel^é serpit la perspec-. 
t}v^;laisisée aux préti^s et aut fidèks, a'îin'otolt-per*^ 
mis da^comptér que 4es^iarbiti^s'd«^iios?de^titH$è» ne^ 
s'endormiront bas sur œt avenir, et tfù'iîs.eri'pré'^îtei^î 
qjroiu les tristes résultats-- ..,,,; , ;, j ^ , 

.pô^E. Le.mavdi iq février, fêie..9è\ç^nte.Scolaslîr.. 
que, qui se célèbre ayéc solennité .^ao^ 4 W4t*d<^^ 3 AÎn^^; 
Benoifr, S, S.^.qui.étio^ilf.dii m4m^ .ordrev a l€él|Kbfiéi',Uin 
messe dans le qiotMsl«i*6 des religieèséBrBëfaçdiotiswsdii) 
ChampKle-Marsv'Aprè^ ki npesse i^ i^ttcemiifunAcité '^, étié • 
admise au baîséra^t •deà' j^i^s. ' ;^ '. ? }» f ^^ ' ': 

— S. Em.' ît^^ârdiaai secrétaire a'Etat est arriVé^ . 



( ,25 ) 

le 16, de Terracine. Ob^ n'a eûcote rîén pablië sur 1# 
résultat de ce voyage. 

— Un décret de ia oongrégaiidir de Tlndex, énané 
le 22 décembre 1817, a prohibé te Zoonomie, ou lèê 
Lcis de la vie organique ^^ de Darwin^ traduite en ita<^ 
Hen; YHisioite des révolutions dé la répmbtique chré^ 
tienne, avec des réflexions analogues; V Histoire déé rrf* 
publiques italiennes du mxyyên dge, par M. Simonde^ 
Sistnondi; la Justification de Fra-Paolo Sarpi, ou I^^- 
très d'un prêtre italien à un magistrat jrançpiê'éur' le 
caractère et les èentimens de cetàomrtiêtélèbf^^V^fisi 
181 1; les Prescriptions sur le droit de mariage, pAr Ca** 
rozzi, avec le« commeiltaires- de Zeilter; V Eglise Su^ 
haipù^, de Motmrdi; Y Essai sur l'esprit ei l*influènJùé 
de la réformation de Luther, par Charles Viller$; I** 
Philosophie de Kant,. où Principes fondamentaux de 
la philosophie transcendentale] par le uîêine; du Réf 
tahlissement des Jésuites, de Voppression desftancs^ 
maçons, et du seul moyen de conserver la tranquilUté- 
en Allem>aghe ; Francfort, 181 5, etc. 

Faris. Nous avons remarqué ailleurs les efforts fM 
pUlpeopbes du dernier siècle pour avoil^ un Catéiihi9niel| 
de »off#l6 indWpendmte de la re^gion. D^AleintiÊTi en* 
eonçat le projet; Saint - Lambert essaya de Tejcécuter;'. 
M.Volney a publié aussi sur ce sujet une brochure ^li^on 
«'est empressé d'oublier. Ces essais roalheureui ia*on!r 
servi qu'à prouver combien la morale étoit vaine et slé'- 
rile sans^ Tappui de la religion. Le Catéchisme expliqué^ 
par chaque ][)asteur, ou par un vertueux Frère des Ecoles' 
<AriEîtiennes, voilà pour Tenfance le meilleur lirœ de'< 
morde. Quoi de plus judicieux, de plus simple, dé^pltr/ 
if la portée dés énfatis que le CaiédUisme historique i 6\i* 
les Mtxturs dès Chrétiens, dé FJeury, ou que le^ ouVrages' 
du aagè et pieux Lhomond? Où trouverez- vous une ïns-' 
truction plus pilre, des idées plus vrhiés, des maicîmès*, 
%hrssniiies, un ton plus persuasif? Toutefois ntie sociélcJ* 
établie pour Tencouragement d'une nouvelle méthode ^^ 



( M ) 

«toit ptapwm uti prix {mur la rédaction i'Elémens' dé 
morale. Un jeune homme a concQium; c'est Mv Charles 
AeD^iAvdy fils. Miai^ il n'a point obtenu le prix , paixe 
^U'il sVcartoit d^è çomUtioiiA du programme. II f^foii 
qn^il avoit pria un tqI tr<^ ëiefé, et qu'il a*àfoit p«a 
aengë f u'tl !«ovaiUoit pojnr c^ea enfaiia« Y parloîl-il ti'oii 
oa trop peo de la religion, o*es( ce f|no noua ne aeH>iia 
pas. Tant y a que, pour rëcompenaer son zèle, on lui 
a'^onné une médaille d'or. Cependant les noutetl^ëc0lea 
attendent toujours de^ Elémena du iHoralcé Qui rcrm-^ 
pliira cette lacune? quelque }eune rtiéloriri^ pe<jt'-4j[«'e| 
quelque ëlèfe.de la philosophie, quelque discipJè ^e U 
séfçirme. On> donnera aux etlfan» de» pliraf^e» briilantea, 
au lien de pifneipe»sûi*a, et on ae jelera dana une ià^-% 
iia>phyaiqu£ abstraite^ au lieu de leur présenter dea idéé^ 
aimplea et elaii ea. On mérite de riRficontr.0r de iela furé^ 
ceptcora, quaod dq leâ pré&re à des.auteui^s plaini 
deaen«^el de aolidilé^ mais qui <mt j^'uk yeux deiièlra 
Mvti'e le lort d^ parler trop de religion. 

Lille. La lëgion de la Sarlhe, en gainUon danîi celt^ 
f ikle^f pi^ eif ç^imoment. i»n exenaj^Je iWUÎMnt. W. TaUbë 
QOf^HgB,, qni eni^^fr l'Awmôitier, y a ^t4bli U i^\kr^>pt^ 
biiqf^rdèale*cotiH|}e«M)i»iiettl du ikr^iM*. 1^i|H^«|Rl»^ 
jour, il n'y. avxïjl qne vingt hoFvimes'aKijouvd'htii*^!* 
spnt %qatre^vîngt'Q^9e, ce qui est àpeii prèsitouttse x^i 
peut y venir à rhe4|re delà réuition. M, raumonier rëcilêh 
r» prière telle qu'elle est dans la Journée du chr^ùien^ 
Ê Uti'plpître et l'Evangile du jour, et y joint une court^st 
i|i3tru^tion sur les Cominanden^na de Di^ et.di$J'£^ 
glise, et sur les obligations des chrétiens^ Les militariffis^ 
vi<^ne?it exacteraeui et assistent conYenablemân.i^ e^d 
«ixei'cice. La pré^sencede plusieurs oSoier^» et sui^tofif, 
celle dé M*' ne Monsabrë, commandant de batait^Q^^ 
au^ai distingué par son attachemenl'à la.religjoa-q«»i$ 
par. sa fidëlilë pour le Prince, contribue à entretenir 1er 
sèle d^s soldats pour ces réunions, dont on attend d'henis^ 
reu^ succès. ' ' , 



( "5 ) 

Nouvelles politiqum. 

pAnit. he 7 iniFS il j a «a messe des morts à la diapene fla 
cfaAteao, poiîr le repos de Tame de la feue reine de Sardaign^ , 
Medaaie Clottlde de Franiee , morte il j a seize ans. Cette 
^ocesse étonsœur de S* M. /et eist c^è>bre,paff ses malhenn 
et encore plus par l'héroïsme de sa vertu. 

-^S. M. eat sortie Mmedi ^et lundi , malgré le.mauVata 
l«nHi»9 et <st allée , le premier jour , à Vincennes , et le se* 
COBO, à Argenteuil. 

•44^ Il %*est :tonu ces jours derniers i^tirtieurs conférences di- 
plomatiques chez lord Wellington , où M. le duc de Richéliéiî 
a assiale avec les ambassadeurs de diverses puissances. 

^^^ S. M. a acbordé 6doo fr. pour 06nstroiif« l'église df 
Chollei, ^i^uite iiendantla gueiTe de la Vendée. M^., duc 
d^AngiMilêae , a TOnné Sooo fr. jpoar le mèiite objet. 

-^ Le tribunal de police correciionnelle a ci^ndamtfé à i5o 
francs d'amende ^i «oo francs âe dommages et intérêts, 
M. Kenatid , ^éditeur de la BiblioAhcfue hiêtùrnfue , pour avoir 
inséré âaiis son recueil la traduction .Françoise du Concordai 
de Léon X, faite par M. Audin, et dont M. Béaucé s'étoit 
cendu éditeur. 

*-^Le même trfbunal a prononcé son^'ugeriient dansTaSTairè 
iaë\iPst «t de la PèiUion aux chafHhrev, Ces deux é^Htsont 
M âédl|r«i> ehfmAeslitii , oalottteiein-, itMurieoxaaEot^ét au 
gomvernamfittt. Leur saisie a ^é déclarée bonne et i^alable» 
et ils demeureront au^primés. Le tribunal a j^ugé <]ue Taa-^ 
dr»n père étoît eonvamcu des délits à Itii imputés , et Ta con* 
danané k cîncr mois d'emprisonnemetit , 4<^ frimes à*9t^ 
mende, 3oo francs de cautionnement, cinq ans d'interdic*^ 
tion de «es droits civils , et autant de surveillance. La veuv« 
Desgraviëres et ie fils Tendron ont ^cé renvo^ delà plainte, 
les laits n'étant pas suffîsanHneot prouvés. 

*^ On vient , eonf armement à la loi du 8 novembre 18149 
défaire l'in*iiîentairedu merbilter de toutes les maisons royales. 
Il se monte à 4^ mtliions^non coiMpris les porcelaines» vet« 
Ireries , et autres objet* de cette nature. 

*i- M. le directeur -générai des postes vient d'adresser anx 

. directeurs et conlrôleurs une circulaire relative aux abus qtif 

se commettant d#i6 renvoi des joarnaujt et brodiut^es. "On 



( 1.6 ) 

espère que ces abus , qui ont excité souvent les plaintes ^i 
abonnés et les réclamations des journalistes y cesseront par lea 
mesures qui viennent d^étre prises. 

'— - On construit à l'Observatoire un grand et trës-^sblide niu- 
ra/pour recevoir le bel ii^strumentdont M«^ duc d!Angouléine 
a fait présent au bureau des longitudes. Cet instrument, ap- 
pelé Çerclè^muraly a six pieds de diamètre, et est adoptera 
Angleterre pour les observations astronomiques, . 

— Ce n'est pas la Bouche de Fer, mais la brochure intitulée : 
Le Cri des Peuples, par Alexandre Crevel , qui a été déférée 
à la police correctionnelle. 

— La cour royale a jugé un procès entre les propriétaires 
au Journal de Paris. L'arrêt eçt fpndé sur ce principe , qu'un 
journal est une propriété comme une autre , et que l'autori-* 
$ation donnée par le gouvernement est subordonnée à ce droit 
de propriété. £n conséquence les éditeurs actuels qui avoient 
voulu évincer les anciens propriétaires sont tenus de leur 
rendre, compte. 

— M. Treneuil , bibliothécaire de Monsieur , à l'Ars^id , 
Tient de succomber à une longue et douloureuse maladie. Il est 
connu par des poésies qui annpnçoient du talent , et nous 
avons rendu conipte de plusieurs de ses Elégies ; car e'étott 
le genre qu'il avoit adopté. Ses Tombeaux de Saint-Denis , 
k Martyre de Louis X^Iy fa CapUs^ité de Pie VI , VOr^ 
pheUne d^Temphi V Héroïsme de la pUté fraternelle^ t^ 
aont ll^sij^jets qu'il a traitas. Ui.avoitiréonît récemment \es 
poèmes, et les avoient fait précéder dVn Discours sur VE^ 
ié^ie héroïque, oii il y avoit des recherches, et oii il soute- 
noit des principes sains en littérature et en religion. Il a 
mieux fait encore , il a appelé la religion à son secours dans 
ses sou£frances. Il avoit donné sa confiance à un vertueux 
ecclésiastique , et mettôit dans la manifestation de ses senti- 
mens chrétiens, la franchise qui faisoitle^fond de son carac- 
tère. Il aimoit à parler de Dieu ,.et à se nourrir de l'espérance 
de riinmortalité. C'est dans ces dispositions qu'il a reçu les 
sacre m eus de l'Eglise , et qu'il a vu approcher la mort sans 
aiuertuix^e. M. Treneuil étoit né à Cahors, en 1766, 

— Les journaux sont pleins de détails sur les accidens occsk 
sioTinés parles vents qui régnent à Paris depuis quelques jours. 
Samedi surtout la violence de la tempête fut extrême. 

— M. le comte deYaugiraud avant de quilter la Martinique 



( Ï27 ) 
a aJri^ssé aux habitaus une proclamation dans ^laquelle il fait 
Të!oge ié son successeur^ et rajppelle ce que lui-iuéme a Êiit 
pour fe i)ien de la cplpniei * • < 

— Li^ gi-and ducConstantiti ^ frère de l'empereur Xlexan^ 
dre,'a ete nommé députe a la diète de Pologne par les habi- 
tans de Prâça| faubourg de Yarsovîfe. 

chambrb des pairs. 

Le 6 'mars , l'ordre du jour appeloit la délibération da 
projet de loi sur le recrutement. Le ministre de la guerre 
a repoussé, dans un discours, la principale objection. La cham- 
bre a successivement adopté les treiee premiers articles, et 
rejeté divers aniendemens^ Tnn sur l'artkle premier , qui 
tendoit à autoriser, avec quelques modifications, la gardfe 
royale à se recruter dans le corps de la ligne ; l'autre , qui 
a voit pour objet d'encourager les enrôlemens volontaires par 
une prime en aident, et le troisième qui avoit substitué à 
l'enrôlement force un recrutement collectif fourni de gré 
à gré par les cantons. La cbambre a écarté ces amendement 
par la question préalable; le scrutin ay^nt été réclamé sur 
le premier amendement, a dtinné 8^ voix contre et 8i pour; 
II a été proposé sur l'article i4 un amendement pour exempter 
du tirage les fils aines, et un sous-^amendément en faveur des 
(ils uniques. Ce sous-^am^ndement a été aussi écarté à la ma* 
jorité de 89 voix cAi^tre 81. 

Le 7. mars, la déllbëratton'a itë reprise à Tarticle if4, «I 
à l'amendement proposé sur cet* article pour les fil^ "titnés. 
Cet amendement a été écarté par la question préalable ; le 
scrutin a offert 97 voix eontt^ 74. Les àrticltes 14, i5 et 16 
ont été provisoirement adoptés.' On a écarté un amendement 
propose siir l'article 17, et qui avoit pour but de ne déclarer 
libérés les jeunes légionnaires non compris sur la liste du 
contingent de chaque canton, que dans le cas. d'une loi qui 
ordonneroit une levée extraordinaire. 11 en a été de même 
de sept amendemens proposés sur les articles 20 , 22 , 23 et 
24, et qui concernoient divers modes de formation de la ré- 
serve. Le dernief , proposé par la commission spéciale , t en- 
doit à exempter du service de la réserve les anciens soldats 
mariés ou libérés par congé absolu; la question préalable H 
été adoptée k la majorité de 88 voix contre 85. 



( 138 ) 
. l^e 9 f 'On ^ repris k délibération. Lea viogt-'trois fxtmi^ 
articles étoient adoptés, t/article 24 l'a été également. La dé* 
libération s'étans ouverte «ur le titre VI, M. le iparquis d)9 
'talaru, M. le comtis de VillemaDsi , M« le marqqisdejkaîge- 
court ^t M. le marquis Dessoles, ont parlé, le premier et 1^ 
troisième, contre le projet; le deuxième et le quatrième, pour. 
Le rapporteur a combattu , dans son résumé , les objections 
faites contre l'amendement proposé par la commission, et qui 
Mfidoit À r^treiildre au çrade dé capitaine Teffet^de^ravlan-* 
^jeinentpar aociemieté. Plusieurs men^res avaient prQpoaë 
ibv^rs «ameiidemens qui ont tous été écartés par la questioA 
préalable. Celui de la cooimission a été rejeté par 87 vuâx 
contre â3« Au scrutin , sur l'ensemble de la loi » il 7 a eu;«i> 
•Volftiis pour , et 74 contre ; en conséquence» l»iaies4 adoptée. 



CHAMBRE DES DEJPUTE6. 

LfC 9 mars, M. te ministre de Fintérieur a i(pportéj^npro|et 
de loi pour accepter l'offre Faite par des négocians de Bordeaux, 
lie prêter deux miUions,pour achever le pont que Ton construit 
«uc Ja QaroQi^. l^es travaux à faire^ont évalués ii 4 millious- 
et depai. U y aura, dix-^neuf arches , et il reste sept piles à cons^ 
truire. Les préteurs percevront, pentdantgi) ans, un droit de 
WafÉ« év^tniàjn^Oji^oOi francs jg^r an. I^'nrpiet sera discuté 
daps ttffk jpMçs. M. de Saiate-Alde^on^ fait un rapport sur 
des pétitions. JParmi plusieurs pétitions, on remarque celle 
d'un sieur yioson , d'Angoul^me , qui demande une peiuioii 
pour pri& de «esUoi^s services , ou une place de .professeur. 
On passe à l'ordre du jour. Plusieurs pétitions sont renvoyées 
9iix .ministres ou ^ la commission du oudjget. M . Avojne de 
Çbaatereine fait un second rapport, au nom de la même 
COi^iUiisMpn. Un curé deoiande qu'on rende aux ecclésiasti- 
ques les registres.de l'état civil. La commission propose l'or- 
dre du ;our, nui e^t vivement appuyé par les membres de la 
gauclve. M. fi%spvnay de Saint-Luc demande une interpré- 
tation de la Iqî du 5 décembre 'i6i4 y sur les suc cessions d'é- 
mincés. Lst commission propose le renvoi au^arde des sceaux, 
3U1 est appuyé yar MM. Cnauvelin et Pon^rd. Le 06 té droit 
emande l'ordre du jour , qui est adopté. 



{Samadii4marst8î8.) (N*. 575). 

Ce jonriMl paroU les mercredi et saomii de chaque lemeine, Prix, 8 fr. pfMir 
S mois , 1$ fr. pour 6 moia , et 38 fr. pour 19 mois , fraac de i>ort , dani loqt ii 
œyauBie; chaque trimestre formais vii-yolame, on oe peut «ousitrire que dei 
XI férrier , is mai, la aoàt et ta novembre. ( Les iettcas uoa-&ffiai»chJM ue souc 
IMif saçuet). 



jtf»'» impartmnt sur hs nùui^$aux écrits des modernes 
uhremontains, etc. ;|>ar M. S^*, ancieo magistrat. 

DificsÊbé cofritale proposée à M. Tebbé Frayssinous^ 
sur tes ipiasre articles j par M. Silvy, ancien nit* 
gÎ8trat« 2 brochures in*8^. 

Jusqu'ici M. Silvjr ^nÀl gurdé un incognito $é\àre , 
et avoit oaché «a gloire sous le voile 4e Tanonyme ; 
mitia il ne peut plus résister k l'envie de jouir df 
ses triomphes. 11 se montre tout entier^ il nous p^«» 
. met de rap|>eler par sou nom , il se laace toui-è'«> 
fait dans la carrière. Nous le oonnoisso^s enfin ^ ç$ 
redoutable adversaire <)ui nous a déclaré une guerse 
M vive 9 et qui parott avQÎr juré de ne pas iKïwJaias^ 
un instâiit de repos; car ce champion ardent de vieoi 
de plus 6n plus rude et revéclie^ il nous harcelle à toiJ|t 
prop^9 il cherche à soulever 1 opinion e| l'autorité, 
il ufius prodigue tantôt desépiihètes trè^peu poJi^Si, 
tantôt deéi dénominations injurieuses. Voilà ienpeu de 
temps» à notre connoissance^ trois ouvrages ^çcesftfi^ 
dans lesquels il revient sur notre compte avec uj^ 
.acbai*nement que nous ne voulons pas quali^er, encore 
nioins imiter. &!• Silvy est en colère , il gronde, il 
«^emporte. Il a tort , la colère nVst bonne à rien , et 
les injures , qui gateroieùt la meilleure cause > achc^ 
Tome Xf^.L'jimi de la Religion et du Rot., l 



^ent de nuire à celle qui n'est pas déjà tiès-bonne. 
JSous aurons suf lui raVantâge de. conSc^rver tout nô- 
tre sang froid, n(»us laisserons tout ce Vjtii nous est per- 
sonnel. On sait bien qu'il faut passer quelque chb*e ij 
raméuité jaDséniste, el tout ce que nous entendons 
dire de la douèëur înaltéraUé de M. Siîvy, «fe f^â n»o- 
déralioo, <ié>soii caracièr« tranqtttlle*6i piodeste , noil4 
fait espérer que lorsque jœi aqces seia OHi^sé, Je a»"- 
lade (il faut croire que c'est ude maladie) deviendra 
«uësi poK et ainsi iraitablè qu'il a paru chagrin et %ârV 
gbeui; * . / . 

Dans r^m important , M. S'Avj dénooce auxabam* 
bres (éar ces deux écrits leur ont été distribués ) , if 
dénouée'^ dîs-jè j- une eofii^p5fatîd<i non j)lus sc*ïr<fc et 
ckdiée 3f ttmîi *6ùveKe; eU'âètlM^. A ce wioir de côus- 
Y^îrâliotf, on croit petil-^lre ^il s'af»ît* de' jioliîique; 
TiW)ti , c'est une conspiration coûfre les^uatr« ariirl<^« 
"de 168*2. Dieu soit loué , no^su'en moHrrf^^pai. Une 
inspiration a fiïhoué quand elle est dé<Ouvrrre; et dès 
^itè M. SSlv^TîTeVënié la^tAltië , \ï6ùs p«Èh'l*Èfs <*f>rnnr" 
^tranquilles. Nort-seulemcut il ëignale ïû tonspiraiiou 
-fen gétléral , il nofl^iûtê les coupables , il donne jiresque 
leur adresse. Pàssons-les un môtti'ent ipn revue. Pui»*- 
'que M. Silvy a la çhârhé de les désigner si bit^, il 
n*y a plus d'indiscrétion à nbuè den parler. ' ^ 

' Le preihier est l'antewr dé fà Tradition kk 11 Eglise 
%ur fimtitution des évégMés / tjfiike M. Siîvy îcroit être 
tiii grand-vicaire bas-breton. H se frômpe en cela , et 
s^s espions n*or»t pas pris cette fois dés i*c?nse5guenieMS 
assez précis.' Q^ioi qu il ^ri soîlî il cite quelques "prop- 
ositions dti |iv#c, sabs^ sedôtiBer la'pèifae d'y répon-»- 
*dre, el supposant ap|)aremhiënt que le temii nous et 
santera A^cilemknt aux yéui. il û^uroil peiit^étre pas 



fbaj fait ct^endant d y joindre qudqne réfntaiion pour 
emifècher qae \c$ foible* n*eo fassent scandalihés^ 
M; SHvyj à qtii h Yocatioa de th^Iogi^a est ▼enue sur 
aes vieux jours ,'lrouycra sam doute dps argURM^us à 
opposer à rBûtênr do^b Tradition Je Hri i^ui obser^ 
Ter encore /qfte cet Ottvrageo'est|>^ jicOtaiùe il sem« 
bte le croire, divî^é' ^x-pfofesso ocmtîié' le»'Hberl?^îJ , 
galiifdnes. L'auteur, à dire ïe «vraî , ne \env ^est pai 
irès-feVoréble ; ibaî^ celte p^rife est iudé|)én(ifttitedd 
là décitine gt-nérale ih son livre, et dtf settîîrisflent qu^^ 
sontieift aur rîostlcutîon dés ^éqnes. Ce «eAiiiiMmi 
por^rMbit àé CDéciiiêr avec titIsJibereést elliendiieis â^iiê 
tm «Wi TDodt^ré. Je sni^ d'^ittéurs pfeiÀ^oiiol M. Silvy 
en vetit iw Ibrt'à FauVedr dte ié r/'o^ildiir c'est qu[6 
Mt. T., son'atai, y ^« mbi m0f>é. Awi<|<iér. M* T-^ 
eW àiissi Rendre uae Kberté^liréItie/M• D. L. M; 
a eu tort. * ^ 

A un IcMvâiii supérieur^ M. Silvy accole un au* 
teur kâos' fipai; c est mse taeiiqùe «dHlîte po«ir«d^ 
cretthçrTrtft pqr Fautreilï édppoac q<>îl v* a concert , 
énire AêuiL lK)hiiâeiP qttl lië' se odniioisse^ij pa», et 
eotrfe {éiqriéfe^ il u'jt a pas plus de rapportât qjj^eatre 
te Teu et'Keaui h^b PrécUrseurs éh tantêekristxïe sont 
pas 'tlb^kd6<mvrage'; nous eti ^n^sn^e; sentiment 
ddDs le temp»^ et quoique noua eiK$êfons parlé avec 
modé}'ati<>n des lilépmes' d^tm v'iékUaré dont leç cc;trta 
fttéfitedt <)e^Tn]fdnlg€in4[be,.tA>àl avouâmes que aes 
ïxpKcàtidfes oflfroieot bien dès c6ntrad(ctioos et de 
r»rKtraii4îy et que son système étoît aussi force 
qitè î)î«lfrei 'Plusieurs .endroits de son livre prê- 
tent 'i^ T^Miè'Èle,; d'autres sont tôur-à^fak rcpréhen** 
«ibles. ' Miâiia^ cet ouvrage au fond. :foW eneuyeœc 
dn^tbk^V^b kruit <]iK>n en a fait? On l'ajn^rf^ 

I a 



( ^52). 
^Dte ooùimèiQOQdâpi tout Je mid|i ^ et>ur là Toi dW 
froodspice qui porte sixième édition , on &€st itu^- 
glné qu'il s eu étoil distribué uoe viogtaîoe de mille 
exemplaires* Les, geus sm fait conoQisseot toutes ces 
petites ruses ^ libraire poi;^* l>ei^ii^Kier qu'uû ]iirr« 
4da débit j el jç gagerois que t?8 Précurseurs de tatf 
taçhriit n'ont .pi|s enrichi celui qui a (ait tes fra^s^ de 
l'édition. De V^nne foi^ peut-on rendre lé clergé 
responsable de visions qui passept par.Pims^giilIktiqA 
écbaufiee d'tin ;^olitaire y et ne £aùMi pas e« qpael^i^ 
aorte lui savoir gré d'avoir, repd.u son livre w^ peu 
attrayant pour la formip y qu il est destitué à^ prélèves, 
pottrie fond? Oi;]^ Ipiado^*"^ de l'impc^Ttancr^ W 
réfutant ^ et 9t. Silvy^ddna sq^ zèle contre rçJtranaiDn- 
(aniêtne, a vqt^ua coimplot lA où il n'y a que des ré* 
vecies qu'on a mên/ie jp^line ^^ démélei^^ jUint J^.livf'e 
est obscur, embarrassé et con&is. j . : ^ . 

.. 11 dénobceenccûe uti:]\f. ]&«^aiueiardja J^^xîbnj 
sur le respect éA m^Pap^^J^g^ ne .coç«|jMsÎpnS|jûJ'au« 
leur, ni i ouvrage, dopt ltt'.:;Syyj! ÇUfe :^n;ou^Kfux 
<e;ites.. Au firàd qu>|MrGe;(^ qeja prouve? Qu'il y 
a en France quelques bopimes, qui ne jifm% pas .par- 
tisans de noS: libertés^. M^i« il y .en a^f U;4aA5!<ou3 le^ 
temps ; il y en avoit da temp?* de Bc»ssue,t » Âl ](^Q i«i^<> 
peitit-étre enpoi^e^ Dan$ les qb^i^ qqi î^^at pasr. dé;* 
cidées par TJ^gli^,. d^ purjMQuIiit^rs peuyeut se lâifisçc 
entraîner à un sentiment loui a «plus ou moins de tvrai^ . 
smublance et d autorité/ Ë^t-tl )>ien ^^np^Pt <p^il }E 
àiides gens qui ne défêrent ^^ eçaieren^ent ija4j$çla-f 
4raiion.de ^683 , tandis qii^'il J en a j|ai r^f^fif^ ife- 
puis 170. iU2S aux décUipps Q4^ p^pçs, et ftn^ m^}j£>é^ 
«Mions^du ele^gé de, Frjipc^ ? M. j^î\y^ stjionne^fàç^ 
de se.pkiadre qu'on ^inib^ré pas au; piaffe Jtel^i^? 



(t33) 
li»4)tii ie moque des conftlitutioQft les plus solennelles 
revêtues de rspftrobiadoD de tout le corps ëpiscbpaM 
domine charitable , soyez mobs ofiusque de cette 
jiaUltt qui s'e^i^lisséedans Fonl de votre procbaio^ et 
eiale ves cette poutre qui vous aveuglo^ 
.Car noq-seuienv^m M. Stlvy se fStcne contre ceuit 
qui ae^ permettent de fronder nos libertés^ il trouvé 
même à redire qu^onJes défende mollement. M. i'abbé 
Clauael seioit plaint avec raison de cette exagération^ 
qui taieroit d'erreur contré la foi l'opinion de la su- 
péiiorité du Pajpe sur les conciles généraux , d'où il 
suivroit que les trois quarts de l'Egli^i où cette opi- 
BÎoa est reçue sont hérétiques; et M. Silvy croit lui 
répondre en fui demandant s'il n'y eût famais dé vé^ 
^çités obscurcies dans l'Eglise^ et si du. temps de l'aria^ 
ilianie et du pape Libère la foi n'étoât pa^ coovene 
de nuages. Mais sans discuter ce fait déTarianisme^ 
l'trrear n'auroit au plus alors prévalu qu^un instant, 
au lieu qu'ici rerreur inonderoit toute lEglise et de* 
puis des sKcFés. - ♦. , r 

• M. Silvy fait également la leçon i: rameur de YExa^ 
mén du poupoirl^isliÊiifdê VEgUse svHà marioge, qui 
avoit psiié des quatre articles comme diopihions' &>- 
çflles, indifféreiUes et qui fiappartiémiÊrti jmà à la fin. 
^ Cette interprétation modérée ne saurô^'obnvenir à un 
lH>nHne qui n'a ni la science,' ni la mesure nécessaire 
pour rester dans les justes ^bomes^ et il essaie à ce 
sujet un argument qui ne montre pas une théôk^e 
, bien formidable ^elqui ausuqilus se trouve précis 
/ séinent réfuté dans réciit de M. l'alibé Frayssinous. 
IVotis lé renvoyons aux pages 64 et 65 des Frais 
principes. 
.;. Enfin }i. Silvy â'en prend à M. J^raysstnons hoAm 



( i34 ) 
même; c'est Tobjei de son «cond écrk^ qui n'olGré 
pas plus de dificaké copiiob qtx/d le premier ne pré^ 
semé drains importatU. M.:Si}vy veut faîce le lhéol«« 
gîeaÂvec M. Frayssiaoïis:, tt 'ûdédini.grstyemetOi les 
conséquences «jj^reuses qui réiiikef oient si on n «dbp* 
toit les quatre^ articles qute eoniciie> des opioîooft» Ca 
preaûére de ^oes ponséqiîeacesy.efisl q«e<r$^uira 
n est plus rè^le de fol, puisqite.y dh-»il, ooknrfiqiie 
i\cs deux xôoés rficMure^ PisisMto d^oostralnn I 
•M. Silvy ne sait pas ^ipp^reme^t ;que dans toutds*l«s 
ètmtrovepses/ihécàogiiiaes on sappa}'e sur nos lûvres 
sdintr: dans toutes lesquestîeos qm s^gîieol'UbresieQt 
iluiis les éeo4eSy ii est d-usaged'alieguer desr passages de 
i£criiure poutf,éi»yer sou seotoment^ et il • n'est veoa 
«n pensée à p^/SQi»ue d*eo oontlure que ce sentiment 
4&t 'règle de foiî M. Silvy :nou& pnoiive qu'il ignore ka 
' {irenuers elénieasde J'art de la «di^iission.. . 
, M. Sît'vy pêobe niétne doubletsent ici,.et parée 
€)ii'il n'enteiici posia matière ^ et parce^qo'il ne oontiott 
pas '^ les cônveMuees. H eôt liona de llqheMio«(|-îi 
uianqbe des prèmièves notions tlié<>lo;«iqiies r eti J ireiit 
avec cela redresser des théôlcigicfns de profeiisioo! U 
lu} sied bien vérîlablemeQi de Aiiae la leçôii aux ;ëcri- 
^tns les plus distiiigu^y et de prétendre régenter le 
eler^ qu'il «cdàse dé foiblétse pour ne pas êirenàR Id^ 
ehhtél Et il pàrloit b M. r>abbé Frayssinoiis , c'est-à- 
dire ^ à un écrivain' que sa réputation et ses travaux 
ont placé au premier rang dans le clei^é! \\ parloîii de 
M. J abbé'Ciatisel ^ à qui nons de^ccms d eloqitentes 
réclamations en faveur de la religion! et de TEglise. 
U parlok de Mi D.^ L; M; y qui< vient de: moetrer, 
dans X Essai sur V indifférence en matière de reiiffion, 
k irigueund mi iblentdéat set fta iMaidré le^plus iMiàu 



ff è<âb ^ nmrc Kltér^ture , ot don iS s'tplonn« ^ notre stÀ<» 
cfe, foutrffKoie tfuHItist. Cette if>rë«:)m|>tion iosfûr^ 
ràotuÈ de ot^épe^-qûe'^ pitié', li fam piiâudre htmé^ 
riScKfrité îgooitimW t]àiv an Itax d't^uter le» maitn^s 
*il Israël, ks tepitfnd Avee ai^euf^^.les corrige, Ie$ 
^Aickieé , ltf$ éûckiatnm*. 11 jr-a qùel()ixe ohose de btea 
Tidievite diiûs oefs^fkirtft^'dnti petit «fapm comr^ des 
il«Hndiu»B siipérievirs. *' : ; ^ ' 
' Ce c|l]î e&t ttioùif . risibie à moDgré, et ce qùî 
¥«fii(t ^ p4is ttcheiix te ràle ^ qtie^ jou» M * ^ilTy, c esc 
kftïe e^t Iii]ltiiin^; si etact,* si 'v^irv^si scrnpûlfus^ 
cité à faux, 'et cftiM îhèrroiiMBéniQdéBature entiere- 
tn^t des passages. L'accuè^iion est séwre; eo voici^ hk 
pre«^s«.?M. Sîlvys'etsprime btiisi^ page 5 9 de sa Z^*- 
^àké'4»piude': u ifeiidifse^rxïtfAitydisdll Grégaire VIK 
^' n^enmhgkuM pas son épêe^ e'est^à'^dtre, comme n 
rentendoît^ <{tu n'eiéciite pas l'ordre de Dieu pour 
j^ûmr.f^sftfttiemis »; Yons eroineK:é*ii{irés ce c es<-â^ 
ïà>9;r]tie<(^i«^>eïplkationestdo Pape Itti^wéme/Poinl^ 
^clle est die M. fêlv^' tout 9«>iÇ Gn^oii!^ Vil en doirae 
mn Ciiotraire ane fort, différente. Qioiis le passage 
^teiqii il st^trouvetlans Je&iottres de ce poâiife : i9ff»* 
iedicUts hamo qui prohiiût gti^Hum mum ,à iatiguiam'; 
lioe est, sicu^îpsi benè inteiligMis,iqm veghàm prdsdi^ 
MtimiUà camàiium komimunretinetin^ppikiviiii* (Cré^ 
gmie VII y lib. II. ep4> v; Làbbè, louie X, coL^^S). 
iQnî o^aihnirera ici Tartifioe de M. SiWy ? 0'abond, il 
vent faire croire qiie cette ^mvefàe^^makdictui botho 
ifai prohibât ghdimn stmm à sanguine, est de Gré|[6ire ; 
«lie est de Jérémie, cluip. xxivin, f. lo. Prêf 
Ittière iofidélité; la seconde est daqs rititerprétatiim 
que M. Sîlvy donne à ee passage ; ceH-àtdire, cinune 
il Venît^néwt, <fd n^t xécm^'- peu .f^rdre da Dieu pwr 



(i5«) 
pwir ses ewmtms. Or S n y â rien et eek iMl Gr^ 
goire VII; ce pÔDiife ne parle que 4^ ceux ^ rè^ 
tiènnmt la parole de la iin^édiea$iim i à<f^ ^^ ^^*? 
vfoient scanner ffinr reprendre les hommes ekarmli^ 
interprétation divine d'im pasteur pfÀ comkftioit le$; 
meeuri ebrrompnea de* son. tenps», Ainsi M« Silvjl 
Kii pféie rbtention d'attumer la guert^ et de.^erstr 
le sang y et Cr<égoire VU ne parle qae du zèle qui 
doit animer* les prÀlicatenra. JJ înaiste méme^ sicvit 
ipsi beeè ùiieUigUU^ et il avoit tant A^^^'^'* qu'en ne*. 
se mëprtt pas sur son eiplication, qu'il la repète en 
trois autres endroits^lik.llyep. txTi^c^. iijiXî^.îM^ 
ep. lY^ col. 1 3 1^ et lib. VII, ep. xxixi y col. a44* Q^ 
penser aotuellepient d'un auteur qui se permet de^ 
déûatutier des Uiites en matière si importante > qoi . 

frète à un pape une enKcatioa-direclemeDt ooDtraii*e 
la véritable , qui s'efiorce ainsi de corrompre la trar 
4ition, de tropiper ses lecteurs et de fomenter la baine 
Contre Rome et contre ses pontifes? Comm^^nt quatir 
éeidiisi-nous cenie ipsigne vi»ApaicQW lah tfe ai km ?'JK»:> 
▼ôîtà ce doocereUv enfant de l'Église romaine! INfen» 
aeulement il en relèvi^ les taches avec «naii^^tf joie^ 
suivant lexpreasion de M. Frayssinous, mais il ap-^ 
peile à son aide .i imposture et la calomnie; il a pevrv*- 

re Gr^oire Vif ne soit pas assez sévèrement jtigé ; 
lui met dans la bouche des maximes violentes , et 
3 les appuie d^inîérprétatiotis inventées à plaisir ! Nous 
abandonnons M« Silvy aux réflexions des lecteurs. 

Après cela nous n avons aucimé in^cftion de nous 
plakidne'de ses procédés envers nous; Nous n'avotw' ' 
pas le droit dé demander Quelque mébagenièivf à . 
celui qui n en garde avec personne ; qui falbifîe les 
lettres d*un pape| qui fai|ce lé clergé de l^cbei^l qui. . 









attaqué tous les^bi^pùrs que nou» ftTQos nommi^. It 
fimt bien se consoler de ne pas plaire à iin homme à 
qui tout te mon^ç deplatt. Au moins il nous met eu 
boime edmpagbie. Seulement i! est]bon de lui clire 
qèecet «ehai^eméist à revenir sur norf^ à tout propos j^, 
aôbuse trop la passion , et que dés plaisanteries de^ 
ntimvai's goût, dés ditârions inMèJes, aès répétitions ? 
fréquentes finissent pair fatiguer. Que' signifie cette 
•^iUiète de trampHte de Fidrrùmontanisme? car c'e^t' 
aaaii (foe Yen iioils à no: 



(tfae Fèn iicHls à nommée dit M. Silvy. Cet on/ 
c'est lui-même ; personne que lui ne noiis applique 
eeiie dbfnôminatiôn. Nous iHi professons point l'ul-^ , 
tramontanisme ; nous n'^attaquons point nos ^ibertës ; ' 
senlenteùl nous ne les entenc^lôns pasi t(k>mme lui. II 
nùàâ pei^ii&ettrft dé né pas hésiter éotre loi et M. Fraysh' 
sioQus, et de notis ranger avecdes théologiens doctes', 
graves et èages, plutôt qu'avec un écrivain sans auto^ 
rite comme Sfins mesure, qui ne sait que divaguer, 
qui a l'air d'êtr^ toujours en colère i qui s^'en va par- ; 
tontbceritôM lis nnj^ dénoiiçMi Wau^s, în|umpt"' 
le clergé ^ calomniant les papes j fbhifîâttt les testes-,' ' 
et qui veot, après cela, qu'on croie qu'il ne se donne 
ces petits passe-tenips que par sele, et en esprit dft 
ëoueeur et de eharîté. Le diarmant caractère , et la 
belle ailforitél ^^^ ' " ■ 



KOUVaiXpS ECCLESIASTIQUES. ^ 

Paihs. La MaiMm des locurabtes du ftfubourg S«ilnt- 
fiartin doit au sèie de plnsteiirs' personnes ^ et prtnci* 
paiement des charitables Filles de Saint -Vtneent de 
rani, Tavanfage d'avoireu, |>eQdant le Carême, une 
retraite qui a en d'^eiii^euf résiiJtat»» Peux ecclf^iai>li'^ 
qoes, M. Tabbé So>èr, nomme à T^vèché de Liiçon, 



(.58) 
Wt M. nihé <îèT\)htenail!w. sont àll*^; daifis cîed^M'»» 
hàhhw rho«pio« pendant huit jour». M, l!abbétlePon- 
*«aiire8 prêchoit soir et matin; M- Pablié' S^yer > et 
M. f aumônier des Rëligiiîu«e« do TèiBote entendoient 
le» confessions. ^Leuis soin» n^oniîpa» été infroQlucux. 
Tou$ ceux à <|ui feu rs infirmités font pérnîis se reik- 
doient assidnnient aax însiruclîons. Prè»de deux cetits 
ae sont cônfesséîi. Les roalatles miî rie pouVoientpas ve- 
Wîr à là chapelle ont été f isité». Ce secours, quoique pa^ 
sagér, a' été Utile à dtis hommes qui h*oût rriattiéùrôU*- 
«femcnl pas toiHes le» i^èssbuvctîs l^ii'oti peut Ui^siiei-^'«tt 
fait d'inJitriJcliotisr; car la disette de prêtres se foit- «oit- 
tir jusque dans là capitale, ethe permet pua *e.p«)- 
rpÀrtioùner it$ ^ëcoura de la religion aux beRoiiia, 

— - Les exércfces de ia $émaine-sainte auront lieu, 
suivant l\i$agè; à SàinURodi. Le lundi, le mardi et le 
mercr^i, il sera dit , dans la chapelle du Calvaire, une 
'ipesse basse, oii Ton chantera le psaume Domine ne 
infurore tuo\ et lè Parce; le sermon après là messe, 
'Le feudredi^ à mîdî,' se fera Texercice des trois Heures 
Me Tàgonie à^ notre Seigneur-, c>st M. l'abbé de Beau- 
ir^gard, noÀiiié t Vév^tSié àe ÎMontaulJari,* qui ferai* 
méditations. 




une institutiq^ dont l'e^périenee consijate. de j^ujr.éli 
jour les bons effets depuis plusieurs années. 

— Le manque d'évêque dans les ptotinces force par- 
ioat les ordînjands à des voyages dispendieux «l incom- 
jnqdes. Les séminarislea de Toulouse ont été obligés. 4'at- 
ler à CarcassoDpe, oii ils ont été oi-donnés par M. 12^ 
.v^que, la veille du dimanche de lai Paaçioo. U y a des 
4iocèses où en. n'a pa avoir d'prdinands ce Carême, è 
cause des distances et des difficultés. du voyage., 
. Abras. Le 21 Kvrîef , te cégiioeiit'dti génie XhtiM^ 



éli {(ArnJson HuTii ccUe ville, a dortnié un ipCcHtcle^ ^<Jî- 
.fiaiiL M. l'abbé le Flumainl^ aumôiner du régiaretil, 
'iristroisuil et pi^paroitdc^puis trois mois (lir^s militiitro^ 
et eof^risde trouptts pour la prenaièr^cbifiuitttiîini. Elle 
fW. faille» te samedi, dum.ia chapelle de la cil^deHe. 
iiy avoit dixrlmit comm^iniâiis , parmUerfquels* t^toiatit 
d«i hofffj^me^denS et 3o ans, et deux ciiporaux. lue vi-^ 
fîmetit anMt pris jes^ ai*tviei» Le commanchint de la t:\^ 
Welie, le culonel, Tiftat-^oiajok: et le^-ofificbi^s du gë- 
Qid dtoteiit pr^serifi* M. rtmiQonîef prononça une exbor- 
^tîon aTaïUet ajp^lès la cotnmunioir, ef pluéieui^ 5oI« 
dafs r<Jcitèt^eiit , à Itauto voix, lea aetes, et rëitërèrent 
lidfn prom^^tii d(t baplètne. Le soir, il y eut salut, >utVi 
de ia.prièii). Le leiidapHaHi , diraanchey les nouveàut 
cdmmuAians furent oonduits, avec les j^nfans de M. It 
lieulennnl de Roi, au palais, de IVI. IVvJ^ue, qui leut 
donna *le sacrement de Coniirnnarion. ' ' 

Lx fAxtiS. L*af&ii*e d'un prêtre, M. Mëriel-Bucy, a 
fait dans ce pays un ^clat que n'ont pas peu contribué 
à augmenter les écrits dont , à cette occasion , il a inof^dé 
le public^ Il a d'abord chercha à attirer P^ltenli^oo pat 
J9, singularité '^dfe son tîlreV et a pij^kUé^ des Etrennfis 
exipaordinairéè , curieuses yi^ridiqùe^, nécessaires *à 
îxAis ceux qui croient en Jésus-Christ et à son Eglise ^ 
t>u Mémoire fustificatif de ce qu'on appelle, eh France, 
la petite église. Rien né ressemble moins é des et rennes, 
-que îà' b'rochorô de M. Mériel-^Bucy, et rlérl M'est moins 
vuriei^»', .moins uéridtqae, nioins nécéèêaire. Je* me 
trompe; îly- a^qhelque choi^e de curieux dans lés 
EtrennèB "é^ M. Mériel-Bucy ; c'est que sa petite église 
«st fa grande, et ^ue c'est nous qui foritions la petite 
égtise^:^ ee qur est* tout juste , comme s'il eôt voulu proo- 
'^v que la villes du Mans, sa patrie, est la capitale de 
tPrancè> et que Pal'is^ n'est Qu'une vHIe de province, 
Crémier argumeïir; voici le bcrc^nd : Ce n*est pas nouê 
qui nows séparons iefe' Pape, c'est ^ le Rxipe qui s* est sé^ 
paré tfe ;fK)Us. Ce qui est précîsémerfl !e raisonnenieiit 



( .4o ) 

4e totis I«$ schiamatiques; il y a long^telnps qtt*<Ni Vn 
trouvé dans les apologies, dd la petite* église d'tiJti-echt* 
On n'est point êàhismaiique maigri soi-, dîsoieiit ces 
bons janaëniâtes; M-Mëiiei-Bocy dit at>soliiQïent la même 
chiosey page o. On nom reproche de r^à^r point d'^ 
p4queêj dit«-il; c'eat encore une calomnie y et il nomme 
^uatreprëlafsl ce qui seroit déjà bien peu pour uué 

fraude église. Eusuite il supposa , contre la notonétë de 
ut^ que ces quatre évoques approûvefnt indistinètement 
aa conduite. M. Mëriel-Biicy, qui est pt*ofondëment io»- 
truit^reprocjhe au clergé de ne pas'énseigner une doctrine 
conforme à Varticle XI f^ d^ b déclaration de 1682; je 
ne connois pas cet ariiàteXiy, ni ceux qui précèdent^ 
et j'attendrai que M. MérieUBucy nous en donne le texl« 
avec ses commentairos* Xe passe sous silence plusieurl 
pages où M. M'érieUBucy accumule les reprocheriez plus 
sanglans contr«^ toute Téglise de France; dit qttV//« n*e9i 
pas catholique ,_ et que grand nomBhs de ceux qui la 
êuivent en contiennent; qu'elle a deux eacremens dl$ 
moinêj que ce clergé est tombé; que ca«2 un fiùt pti^ 
plie et connu de tout Je monde; (\uo ces misérables 
fiorji¥ienn^nt]Jà[ ^ yéciti dé§ prj>f^ipeh^à^^y\^év\e\;^ 

Î[crë ce cler^ est a/x>«/aèy etc. Tout , cela sent si lort 
. a déclamation, qu il vaut mieux ne pas y faire de ré- 
ponse. Un autre point mérite plu6 d'attention; on de* 
mandoità M. Mériel-Bucy de qui il tenojtses pouvoirs, 
il répond que/pVst des évêquesfrançùisi nonaseermenr 
tés, résidens en Angleterre ^ ^X il çite.i^ derniers év^» 
ques d^Uzës, du Mans et de Bodèz. Qr, tous ces pré'^ 
lats sont morts y et quelques-uns depuis long-temps. Leur 
juridiction s'est-elle donc étendue au-deUi du tombeati, 
et donnent-ils encon» aujourd'hui des pouvoirs I Ce prin- 
cipe seroit commode. M. Mériel-^fincy^ ajoute 4)tte M. de 
<jonssans, évéque du Mans avadt la révolution , donna, 
en partant pour l'exil, des pouvons à tous les pr^tr^ 

Son-assermcntéa die son. diocèse , pouvoirs qui devaient 
urer deux ani au-delà du télaliUHênient dé la reU^ 



(pon cathoKque Ih France; uAÏA M. MÀ*iel-Bacy siy 
prend ici dans ses propres filets; caî* ces deu^ années 
sont expirées. Enfin il a recours à uiif^ dernière raison, 
<{xk\ tourne, également contre lui-mëmj^; c'est que dans 
les circonstances cictucilles il y a exception à. ta règle; 
^u*il faut des mesures extraordinaires dans des temps 
extraordinaires, et que Jésu^-Cbrist a 4^ pourvoir son 
Eglise pour les joiirs d'orages e< de pei^sécutions. Ainsi 
ces messieurs s'élèvent nu -dessus des carKms^ et en r^*' 
fusent le droit au Pape. Ils se i^endent juges de ce qui 
leur est permis; j,]^ suppléent satH façon ^ eux simples 
prètresl» aux pouvoirs ordinaire^». Mais te chef de TEgUse 
n'a pas lé mèoie privilège. Rien ne Taulorise a s'écar- 
ter' des règles communes; c^^t un avantage réservé, i 
W. Bléne|l-Bucy. II. y a :qMelque chose detsi absurde dans 
une tell^ prétenlion^ qu'on est étonné q^uebs plus aveuU^ 
gles.n'en soient* pas frappés. Toutefois Hé Mériel-Biicr 
a sôulteu son dire^ et dans un nouvel éctit» intitulé : Z)e- 
fenàe dt M, Mériel-Bitcy, il répèle les mèfnes assertions, 
11 dit, par exemple, que /e« trois quarts de laFrar?tm> 
opoueiUqiJiflavfrUée^stde son côté, f) faut q«e M. Méj-iel* 
Biicy ait de lionà yey'x.^ poùi*' avoir vy du fond d^i^ssi 
I*etrfiite9 à Epméu, ce qui se passe daqs lès trois quàiia 
d^ la France^ C^Wtrçis quarts de. la (>!ra9ice pe9iserA>i0n% 
coipme loi, que sa capse n'en seroit pas oieilleure. HeuW 
reusem^nt il n'a pas plus pour kii'lc .nttmbre que l'aïA-î 
(orilé. Ileiit, Dieu meréi , phis d'une oontré# ^ik l'olif 
ne 00nnott son parti que de nom; < ' * — 



NotrvktLfs PÔLi^riQùiBâ. 

♦ » j . » . •• . .. • ^ , •■ ■ 

Paris. Le tosittrs^ S: H. a rs0i le cérps diplomatique ; 
^{S- ^ conduit i^l'âttâiiipce ive<t lés fonoies accoutumées,^ 
èt^tti tété eosiit(fi;adnirâî bire sa cour aiit ^Princes et Prin-x 

' t 'f^ ,IJa ^and *(MlMr«: de BoidsMs , é^mnt k leur tite. 
yiÔA, Laine/ Lyocb, Deseae et Rave^, ont été présentés /le 



( >40 

X% x»ar», k M«*. , duc S'AiigouIémf , H fut ont offert IfiM-*^ 
hommages et leurs felicUatiotif pour VAmiTersâit^ de sff} i^^ 
tree dans leur, y il Je ^ en i8i4v ., , I • ^ jr u. •• :<t. * 

— Le» cbnKrcnciM diploroalîqiies , cnes Ipra Wèrîinglon^ 
conttnnent tous feè joùfs, tantôt avpc lé ^uc de iiic|]le;îeu , 
tantôt avec !ei am%â^sadebrs tW drfiïrr.nté's piiîssance».' ,' . 

— Orrassutîe qiw Rf . lé duc'de WeHington pififtira , le' 5^6 i 
de Part*, et qu^i^nès un côun voyagé a Lon^i^e^, aa-Grice^ 
sr rendra «a congrès deb puissances ij^mi il est4|tiestlf)n p9Ur# 
que jamais, et qui, prononcera snr tes quesliofM rèatém in^/ 
qécises au congy^^.d<; Vienne. \ ..'i ,_ , ; :.;.,/] 

— M. raU>c Grosicf est nom me ^jbliothécaire de ]j^Ofji^^Bgii|î 
àTArsenal, à ïa place dé M. iTreneml, ]Sf. l'abbé ëro^ff)^. 
cupoît. déjà la place de sôus-biWîollîéGaîpe. Il est cpqnu p^r 
une Hhtôire <fe ta Chinai et pat la part ^u'iî prit aulrep>u a^ 

' — ' M, te conïtè'de Bôîj^etih, coldnel de la ip*. l^jltwr, 4*. 
▼ersé la soimme^tè» 20,9^4 fr. «nti^le^ Mrin9 dt^ frjfebffei*. 
dja hârean de dharit^ Je cet .arr|»|idis.seii^ilt. Ceat re(fimt|| 
d'tti^ .quêté fiu^ pou# les pauvres: paftp la gaixl'e iiaition*lé eUe« 
méme.^ , . , . .... \. •.-.», . 

.' — Lt 1 1*. c^ibicf de UCorr^,\p0ii4fin4;f.^c^rrt^nU^^^ 
BI. Fi^vee. vient d'êti^ saisi. ^, ^ U - - i- »*« vv-^^y^w** 

*-^ La Sfiîne w^^^^^ 
tbnl|M%e^,'ët oâ pfti[if*s qu'eiies ont oecasipnnées. Lës^çaipi^ 

Îagtiel W-desstis de Par'i^ sont inondées; plusieurs rné& cl^ 
lubouirg SâiT^-'Ahlotne commenceiit'à l*étre , et les h^Utaui' 
dtt quai de ta (Wc^e oiwéîé obliger d^^^^rrager teurs'bbv-^ 
tiques. A Malsaillè, an i ointraire , cn| se plaint de {a? siiîka-i 
^«a«e ,» qui diint».4ÎH>H9 jdcppi» jdflusians. .'■ i .' . . ^ 
— M. Pascal* lientena9l,d«$ ^J^^trSnW*, vient df|*li5>ilTt 
rir , à Page de 83 ans 11 avoît fait tonnes les campagnes de la 
guerre de sept ans, et se rri t Ln jwi s X V et Louis X\I aveu 

une fidélité ^^^Ptf ^p^i^f Jll VÎ/fi^^ 4"^?.^^ j^S'^^^^P^ ^^"^^ ^"^ 
profonde retrâfte ,' et couronnoit Fa pratique oës vertus guer- 
rières par l'e^efaoe^dcis fm^iqneil d« ln^relîgvDP^ ^ !\*M 
l^rLe leiideifl^ de^lji b^it. «ii{it/jiâiii6e'imc9«p.âe'|A^ 
tolet sur Iia<,¥oi^i9*t d« lAr4iW.fUingioiiiiMl apprit qu'un oôn^oH 
Ouin a voit quitté Paris , après avoir fait couper ses moiMta ■> 
chef. 11 4 «té «f i4l« dkfti ^les fcn^ironifafe JL/on, «t it^^eMa à . 



(.45) 

-<«* CtmformémenX^k^ la loi du 25 m^rs 1817, le gouvrrxie-^ 
mfnt %âé$igp4 cinquan^p-lrois cântoDs, de iforets.pour former 
le cevenu net de 4; it^iHions aitectç a Ja dot^^ion <],«s éuibli»- 
^raeTi« eccléfî^stiqiJies. X«eur superfîciiç i^st ^, de u^ cent, mille 
arpens, et lé prix moyen des coupes est de,5 millions , «lut» 
quoi il faudra deduii-e les contribuHoBS^t autres frais. 

— Dallencourt, côikÎ4»i:ge de la pi'iian.de.Pouai , de la* 
fteHe le l^ieur Meabr^ujl «'est évad«, a.ë^ë'iceiidamni^ par 
la oaur'rQyale de la même ville, à deuii ^aos do prison.. . 

. *-U â éle ppUié, en Espagne, Htie circulaire de lajuwlé 
Mipl*éhiff d:e représailles, qui port^ que3< H»C. v^tU Ifac-i 
conq))M8emenl.de6.c<:>ndittons stipulées daps ses. ytait£^ avec; la 
France relativeaic«r;v^x resîitu|ion^)desp.rppnéiés» CesheKina 
appartenant k des sujets François leur seront rendus imuli^dian 
teflKni« On enc^pîB Cependant de çn\i^ laK^sulist iea i^î^ns tpn^ 
OmMHX acqi!ii» pendant Tuéurpalion, pan^.qi^ toQs,le<ï,«ote% 
de cette épocjue ont été annuilés comité coHlrairaf au^ ](^i^ 
do nMjiannae, .au di^oit sacré de hi propcÂ^l^^^flt^aïu^dppili.lé* 
giliknes dti souverain. i . ' ■;> 

— Unecéditle dn roi d'Espagne^ A^ i*'. joii.iys ,.pè^rnfiei| k i^ 
plupart ées eitléa de rentrer dans le ro^'aume. il n'y a <Vpj,m 
captés qtie ceux am «oui compris djina. hi$, .cii^ ^qla.s^e^ deJ^i^ 
dredo 3o ma». i8)4f etqtii opt jprivuiiepatt plus>diri^^«itu, 
gottvernemetti de TiîMriis. Sa^ Ma}f9Aé proÀfjt,aji^x aulire^ aé«tT 
rit^ esiière et bohii du passé , et ^ ^eor rfndrt leurs hi^a»^- : 
lès oot-aîx liioia p<Hir profiter de cet|e/fa^qr«'* Le#.l)ieii»^»«ci»ti 
Éùêïàe rendiM fi «evx dofit rexil eskQ)ai«|é.l»U« et 9erOBtvtiAi«» 
eatre les' n^ains de Irurâ pareAs ou. }i«ritiei^ , 4 Jai cbiar|p» 4e 
▼eKser an iiiésorja moit^:dn r«va9u^ • 

#-r k/estsadre^rnaca, composée di|,$i«q K^s^aox df )i.g,ne4^ 
74,eideiriâ<cfré|;'ateade:44t 9fl^ arrivée:,^. la ^i féA^rierf.dajDi^ 
la rade de Cadix ; Elle doit prendrip des équipa gp '^^P^^fk^i^a 
et tirafiafbrter des tronpei«Q Amérij^ue. Ùp article officia) .de) 
la gmeiit 'de Madnd annoncé qne qette as^a^re ^sti a«iie|^t 
de la-Rnasie , ti n% éi<a.pajêe !|uei la'jtt4e v^e^r d*»s, ^Mjn 
nieiif. S» Mk a,pa e£|ectuer ice paieo^fit -^na êtra^oijtlig^e. dai 
recavrir à son peuple^ ,\. 

Le ja «iar$<,.la«yuaibre f*pai oof»pét.'ièuM>st» Imnfeaiav 
de rexamen d'ane résolution de la chàaéggMàm dq|p«létiaii 



( «44 ) 

la prorogation 4a iursû accordé ant émigrés. M. le doc de 
Ooadeauville a fait on rapport sur vingt-cinq pétitions. La 
chambre a renvoyé là résolution précédente k l'examen d'une 
commission composée de MM. les comtes Emery, Abrial et 
Desècé. 

CHAMBRE DES OÉPUTis. 

La diambre a renouvelé ses boreamr. Les présîdens sont , 
pour chacun des neuf boréaux : MM. de Magneval, Ancres , 
tiaot, de Floirac , de Bonald, de Cardonnel » de Salis, de la 
Rocfa^Thullon eld'Aldéguîer. Les secrétaires sont : MM d'Ain* 
bruîeac , de Villèle » Me^tadier , Pau^ de ChAteandouble , Rai« 
naM de Brimont , PUnetli de Lavaiette , Breton, de BelleMâse 
ctd'Angier. 

On a renouvelé la commission des pétitioni , et nommé une 
ooimmsiton ponr rèxameùdu projet de loi sur fache vu— n t 
dtt pii»nl de Boedeanx. 

u$ lâ mars , M* Bonin et M. Monsnîer'Sttissen oat fait cha« 
cim nn rapport au nom de la commisstotii des pétitions. Cea 
pécitioiis n'eot point oifiërt d'ioiérét général 3 cVtoîent pour la 
phipart an des demandes d'argent ou des plaintes sur de pré< 
tetiaus abtts. La chambre a passé à Tordre du joar sur près» 

Îtte tous ces poiots. M. Mole, ministre de la marine, monte 
la tribune pitir' développer les mottft éVn projet de loi sur 
la irdie det iii|re$. Ce ptofei porte ^e toMe ^^ 
^i seroit prise pftr ded sujets et des navires françois , en'çiiiei^ 
tpat Ken , soiii '^ofel^iue condition et préteete que ce soit, et 
par lias individu» étt%ngersf dans les pays soumis àla de>mi« 
nation Françoise , au trafic connu sous le nom de la iraiie da$ 
nôin, sera pnnîe par la confiscation du- navire et de la etfr- 
piMm et psu'l'ittterdiciian da capitaine sil est françoik. Ces 
affnrës seront jugées par les tribunaux qui connoissent des 
contraventions eh metièl^e de douanes. M. Kfm^an du BeHoy 
fiitt un rapport au nom* de la commission des douanes. Il 
montre iés avantages dn tarif de t8i6^ pecrr les .droits sur les 
HMrclulndtfei, et prépose néanmoins quelques dJUngeaeos 
sollicités ÎMir les intérêts du commerce. Il a dfsculé snrtosrt 
une exceptien sollicitée' en faveur de l'Alsace, et a voté le 
rejet de l'article 3s^ du .^rc^eC, d'après ]e$ réclamations des 
^iStm^jAné de ooMBaveeia mm ports. L'onvértare de Ja dis* 
ci^f ait AUb i ai w a di . 



{Mercredi i8 mars i8i8.) 



De la réunion des luthériens et de^ €al%*inisî 

SECOND AHTICLE. 

Noua avoua remarque/ dans un premier ar 
(tome XIV, page !ï4i) ia tendance des ëgliaa^ pr 
tantes vers le sociniaoisme aur la fin du 17*. siècle, et 
le» progrès de ces opinions larges et commodes qui , soue 
le nom de tolérance, iendoieut à ëlablii* rindi^erenoe 
absolue. L'Angleterre et la Hollande surtout ëtoient tra- 
vaillées de ce mal intestin, et opua avons vu Jurieu lue* 
même, quoique latitndinariste ass^ prononcé, gëml^ 
de la défection de ses collègues, et de la plaie qui men^- 
çoit de dévorer chaque jour cette réforme, où Tautorilé 
n'étoit plus rien, et ou une orgueilleuse raison , abandon* 
néei elle-même, flottbit entre les systèmes, et a^iroiii 
faire de nouvelles découvei*tes en religion, comme dans 
desserres inconnues, et dans des sciences susceptibles de 
perfectionnement. Cetie disposition des esprits ne fit qi^ 
s'accroître d;ins le i8*. siècle, et les progrès ides idées 
pbiioebphiqttes se joignirent aux opinions socinieno^ 
poiu* atténuer de plus en plos l'attachement aux dogm^ 
respectés par les premiers réformateurs^ 

L9 contagion s'étendit particulièrement en Allemagne, 
où l'esprit de discussion et de recherche prévs^lut aussi 
sur les croyances. On voulut tout examiner, tout ex- 
pliquer, et on nia hardiment ce qu'on ne pouvoit con- 
cevoir. Celui-ci effaçoit un dogme incommoda, celui-là 
nioit un mystère trop haut pour sa foible rai«un. Les 
vérités les mieux établies trouvoient des contradicteurs, 
les règles les plus certaines étoient méconnues. Des 
hommes hardis soumirent tout le corps de la foi à leurs 
lumières. Semler, Ëberhard, Doederlein firent les pre- 

Tome Xy. LAmi de la Religion et du liot. K 




î 



(■46) 

miers pas dans cette carriàre, et doniière;iEit ane impul- 
8Î9B qa'on nesuivit que trop. De leur vivant même, ilà 
■ie virent dépassés par leurs disciples, et quelques-uns 
d'eux vôiilureai en vain replacer le» bornes qu'jis avoient 
arrachées. Chacun se faisoit son système; tout dans la 
théologie devenoit«rbitraireoa problématique. Cest sur- 
tout vei*s 1760 que s'accrédita, en Allemagne, cequ*on 
appelle la /t02i»^//e lurhière, ou la noupelle exégèse. 
l'orttlodoxie devirit une chose ridicule pour les beaux 
^esprits et les investigateurs modernes. On minoit sour- 
'dement la révélation par des interprétations artificieQses. 
L'un ne voyait dans le christianisme qu'une grande al- 
légorie /où il fatloit séparer la vérité de remblême. 
Vautre tapUquoit la'Bibfe comme une mythologie plus 
ou nloins mgénieuse^^d'oà les mystères et les miracles 
disparoissôient Fun après l'autre. Ce n'étoient là, di* 
soit^oh, que des formes qtai convenoient à un peuple 
enfant, mais qui ne pouvoient soutenir là iumiére de 
la seiiincé chez des nations perfectionnées. Dans ce sys- 
tème toutVapplauit, tout est natui^el. On explique les 
miracles avec de la physique, de l'électricité et du gal- 
TanisRie; On vous dit que quand Jésus^Çhrist marchojt 
'fur les flot39 cela si^ni6e,^u'il ^açchoit sur le rivage. 
8a ndbsanoe, ^on. histoire, sa n^rt, tout est d&iaturé 
'par des commentaires forcés, et mémo travesti d'oqe 
manière licencieuse et ridicule. La littérature biblique 
Ole s'exerça presque plus que sar des conjeeture»-qui 
'tendoient toutes & eflfacer le caractère de divinité de nos 
Uvres saints. 

La Bibliothèque de Nicola 1, commencée en 1 7 66, a con- 
tribué plus qu'aucun autre livre à propager Tirréligion. 
Ce journal a voit beaucoup de vogue j^ et le socinianîsrae 
y ëtoit insinué d'une manière d'autant nlus efficace 
qu'elle étoit plus adroite. Kant et ses disciples fortifiè- 
rent, par des abstractions, cette ten^lf^nce à l'incrédu- 
lité. Le long règne d'un prince qui ne, faisoit aucun acte 
de religion, et qui ne dissimuloit pas sbntnéprjs^pour 



( i47 ) 

•lié, fit i ses Ëteta, sous ce rapport^ une plate pro* 
fonde. Aujourd'hui, dit un écrivain , on poit dans l'Al^ 
lemctgue protestante le pasteur ^ le ph>Jèsseur, qui mon^ 
ient en chaire pour prêcher VEva(igile au peuple , ei 
pour former des ministres Jutt/^s , jeter dans leurs ins-» 
tructions le doute sur les doctrines reçues en théologie ; 
ou ébranler les principes et la péritë des faits sur les* 
quels repose la loi chrétienne, sans isfue le public y ttou\m 
à redire ; tant est grande la résolution que les écrits 
d'Eberhardet des théologiens de son parti ont produite 
en quelques années dans lès opinions des classes supé-* 
rieuses de la société (Biographie universelle, totn. XII ^ 
article Eberhard, par M. StapTer). Une fouie d'écri-i> 
tains doonoient à Topitiion publique une direction dans 
ce sens. Basedow^ Bubrdt, Schuis, Âckérman/relier, 
Baaer, Hencke^ Hafner, sont parihi iesmoderne^ c^uk 
foi onè le plus contribue à égarer leurs coinpatriotei) 
et à populariser Tirréligioa dans les Universités el dans 
la littérature. 

Dans un tel état de those^, un projet de réunion n'est 
qu'une affaire de forme.-Quand on ne croit pas, on n'a 
plus .de ré|jugttanoe à $'unir^ çn apparence, à qui ne 
l^roit pas daraniage. tl ne a'agit plus du fond , mais de 
Pa pparencé. Loin de cberchelr i éclaîrdr les tontroirei^stf^. 
on les regarde 'toutes comcne inutiles et oiseoses. Lee 
croyances ne sont plus que des nuances d'opinions fort 
indutérentes en soi» Les confessions de foi ne sont qu« 
des formules qui n'ont pas de sëna, ou qui en changent 
au gré de chacun. Engager des gens qui en sont veni;^ 
à ce point à se réunir dans l'exercice d'un même culte» 
c'est comme si on leur disott: La chose n'est pas iss^K^v 
importante pour que Touii restiei diwisés; s'il <ét^it qM^I^"^ 
tion d^intérèls temporels i vous ne voudriei^ pa» comprOr^ 
mettre vos droits, c'est tout simple. Aussi nes'agtt-il i^ 
que de choses spéculatives , de dogmes que personne.nii 
prend au pied de la lettre, de croyances iudifférentiib^ 
de religion enfin. C'est ainsi qu'on raisonne el vAmiê 

K a 



--'V' 



( «48 ) 

qu'op procède y «t ce qui sW patné rëcemment .en. d^l? 
làtnagno n'est que Papplicalioii de cette théorie. . 

C'est dann le duch^ de l^assau que a'est duiirié.le pre- 
inier signal de ce simulacre de réunion. Deux miniiUrei 
en suggérèrent Tidée au prince » qui h goûta. On cçmi*' 
roqua un synode généi*a] de tous les ministres^ du du^ 
elle y au nombre d'environ quarante^ qui délibérèrent 
en ptésence des commissaii^es de la coar» On partit de 
la supposilîoa qu'on étoit d'accord sur les points essen- 
ttels, ce qui n'est pas:; car assurément il existe entre 1^ 
luthériens kï les calvinistes des différences assez impor* 
tantes. Mais on n'a voulu y voir que des jsubtilitâ d« 
Técole, et on n'a même pas agité cette matière. L'ea^ 
aentiel etoit l'extérieur du culte et la manutention des 
biens, et il a^ été' question que de cela. Au bout dé 
quatre jours, tout s*est trouvé. décidé ^^ grâce i la tolé* 
rance et à la prestesse réciproque des négociateurs; et, 
le 9 sfoût 1817, rassemblée a porté sa décision, qui fo- 
roit un beau chapitre à ajouter i YHistoire des P'aria* 
tions dés églUeê prUe^ntes. On est convenu que les 
deux communigns réunies prendront le titre aégUae 
épangélique-cfirélienne^, avec permission ^ chacun d'euif 
tendre lËvj|iigil|[ çomm^ il voudr^^: iiea tuensu^fArotit 
réunis en un seuli.£6nds; les pasteurs, des deux cultes 
resteront- en^mble dans les lieux où il y en a c^eux , 
4it donneront ta communion au même autel, suivant le. 
«rit de la liturgie palatine, que l'on adopte pnwùwre^ 
^erit^ Ce provisoire va très -bien avec tout le i^este. Les 
Wieillards, qui tiendront à l'ancienne manière, recevroi t 
la communion à part. Telle est la substance de ce pacte; 
Jbt afin que la conclusion réponde i tout ce qui précède^ 
-tl litoit marqué que Tacte seroit envoyé au duc de Nas* 
aau, pour avoir sa sanction; car il étoit clair que o'étoit 
if lai de confirmée , piirson autorité, cette délibération. 
Xie jeune prince, en efl^t^n'a pas été plus difficile que 
<W ministres, et la réunion a ëlé décrétée. On a fait la 
( entCBihle , .sans se soucier i>i Jéius»-Cbrist y cst.pvé* 

\ 



( »49 ) 

ê^M en'rëalflé, comme le veulent I«8 îuthën'eni^, on en 
figure 9 comme lé soutientient len calvinistes. Cela n'a 
pas paru assez important pour fixer on moment Tat^ 
fenlion de ces pasteurs ^Tang^llqaes,, el ils vétilent sf 
pef^iader qu'ils sont d'accord par cela seo{ <)u'iis ob^ 
aerirenr les mêmes pratiques, san»" s'embarrasser du sens 
que phacuii y attache , et des dogmes qu'il professe. 

Ce brillant r^nllat a fait la plus viire sensatioii en 
Alleidagne; Calvinistes et Intbëriena, tout le mondes est 
ébranlé. On a couru au-devant lea'uns des autres; oii 
s'est embrassée On a fraternisé d»ns les mêmes temples^ 
on a crié : Paix! paix! tandis que nous pourrions dire 
avec PEcriture : Et il n'y aidait point de paix , dit le «Slei- 
^neur. Ce fantôme d'union n'existe que sur tes lèvresr; 
Tè cœur n'est pas changé. L'indifférence seule a opéré 
ce rapprochement. On a consenti i adopter les mêmeii 
rita, parce qu'on ne les regarde plue que comme des 
cérémonies sans conséquence. Ce n'étoît pas ainsi que 
raîaonnoient les premiers réformateurs* Avec quelle force 
Lotber tohnott contre les sacràmentaîres, et combien 
îeeu^-ci étoient éloignés de sousertre è tous les articles 
de la confession d'Augsbourg ! Après trois siècles de sé« 
ffaraffon et dé AiÊ^ùte, Wtst bien tefbps ie venir dii^ 
que tes différences sont nulles! ei s'il en estUio^i , pour* 
quoi donc taiit de divisions, de guerres et de sang? Les 
proléslana de tîos )Oul^ ne peuvent doné se i*éonir sans 
cooitamtier leurs pères , et ceux-ci, de leur côté, ne 
verroient sans 4oQte dans leurs fils que der fay pocrkes. 
Ce n'est plu» une communion, diroienl-ils^ q.ne cet as* 
temblage de gens qui n'ont pas la même croyance, et 
qui ne se réunissent même que parce qu'ils n'en oiit 
aucune; qui participent à la cène sans y attacher au- 
cune idée; qui suivent des rits un jour, et d'»utres rits 
le lendemain; qui passent sans fa^on d'une confession de 
foi à l'autre, et auxquels, le temple, le ministre, le 
culte, les instructions, tout est égal. La religion n'est 
pfus rien ai elle n'est pas la croyaoee^ù ocpur^ et^ 



(i5o) 

•lie se borné ) de stériles Apparences et à dertlifiis 64^' 
inûni^tration$; et' le Dent i ment le pins digne de rhotnili« 
et le plus fébond en vertus , quand il est le frùtt d'une 
persuasion intime » et qu'il inspire des honimagee purs 
td vrais envers i*«'niteur de tout bien, n'est plus qu une 

Îiaradè et âne grinsare quand il n*esk pas animé paria 
oi, et qu'il se borne à des formules stériles , et i des 
pratiques insignifiantes. - 

TouteFois tdtit Teproteiitantisttie s'est ébranlé, depuis 
les bords du Rhin* jusqu'à ceux de la Spi^ée. Tontes les 
grandes villes ont donné le spectacle de ces réunions' 
fictives'. On' y. a mis quelque fébte afin d'en -couvrir le 
vide.. Les pasteurs des deux communions ont pronon^té 
de beaux discours,^ Ils ont dit que l'union étoit faite, et 
les peuples l'ont ci^. Les souverains ont donné l^s mains 
è ces rapprochemens, où on leur faisoit voir Is'ihiérêt 
de leur Eut, Ce seroit sans doute un avantage pour la 
société que l'unité de religion; maïs elle n'existe pas 
ici, puisqu'il n*a. pas été question de religion, et qùé 
personne n'a songé & s'enquérir dé la droyanèe; Qiiot 
qu'il en soit, il a paru dans divers Etats dès ôrdonviaticeS\' 
éi des proclamations pour autoriser et confirmer' les dé« 
Ifiiérations éks nfiiiàfstr^ et'lé nfdruv^tÀeni géni^ltt^'def 
esprits^ La plus remarquable dr ces pièces est un#1eKr« 
adressée, le 27 septembre 1817, par nn des plus pttis^ 
sans princes d'Allemagne, aux conmstoires et aijx sy^ 
nodes de son ix)yaiime. il y annonce qu'il ûéléèrehà là 
fêle séculaire de la réjormation par la réunidindèê dëuà 
communions, réformée et luthérienne y de la cour et de lA 
garnison de Postdam, en une seuls égliêe ét^angéU^uè 
chrétienne y apeo laquelle il participera à la cènei et il 
invite ses sujets à imiter son exemple. On ne peut doU»* 
tCîr ,^ ptfr fe tbn qui règne dans cette lettre, que les in^ 
t^nlioiiâ du menaix|ue n'aient été plus franches q«e celles 
dles.pasVeurs âff l'une et de l'autre communion, lidît lui-- 
In^rao que la réunion ne peut être louable qif autant 
pi^ellsisem i%jffié^nm 4' une indijg/^rence religieuse l 



maùiPuFie oùhplction libre; qu Wife nk éérapas èéùlenient 
exiérietite^ mais qu'elle ttufa sa racine, et puisera sa 
jorce dans Vuriiùn des cpeurs. Or c'est pt^^eisëmei^t ce'<|uf. 
à manque-^ ces réunions, puiAqn*bn n'a nén fait pour 
opërèr celte conviclibri, et qu'il Wa nulle pavi été ques*' 
tion des dogmes. C'eût été aux pasteurs & réaliser ceT 
que le roi demandoit; ils ne s'en sont pas mié en 'peine; 
' Aussi tout ce grand mouvemeril /ou Ton petit 6roik*6^ 
qu'il entrort un peu de politique et de calcul , sW bien» 
tôt calmé. En plusieurs lieux même la réunion a été re« 
poussée pat* les pasteurs ou par le troupeau. On cite 
dana le nombre le pasteur là Sausayc^ ministre dé ré-' 
gitse calviniste Françoise de Pétersboûrg. D'autres i^éftisf 
n'ont pu tl*oufer\accès dansiea journaux étrangers, où 
l'on n admettoit que les actes de réunîon. Ceâ dernier^ 
ont été proclamés comme formant urte notivelle ère dam 
rhistoirede l'esprit humain. A Paris /les protéstati#onl 
aussi célébré en commun la fête séculoire de la réFcV*^ 
mation. Lès ministres luthérien et calviniste ont iVàter^ 
nîsé dans le temple de la rue des' fiillettes. M: Boia^art 
pronpnçoit ledii^conra, et M. Marron s'acquittoit d'une 
partie dû service. Dans d'autres villes de France on â 
asaeyi 46 suivre c^ e^emplei: mais eitgén^l ces céré^ 
moiiîca o^out pas été vues d'au«H bou oeHenlFrànce^ soit 
que DOS luthériens soient moins affèi^mis dans Pindillë-^ 
rânce systématique que leurs frères 'd'Allemagne , soit 
qa*ila eussent eu besoin aussi de quelques stimulâns qui 
leur ont. manqué. On s'enthousiasme, à ce' qu'il' pa* 
roit, fort aisément chez nos veisins. L'éclat de quelques 
délibérations prises par les ministres des doijix comiiia« 
nions, ou plus simplement, un ordre du jour a suffi 
pour autoriser les réunions; On n indiqué cea cérémo- . 
nies dans la même forme à peu près qu'un exercice 
militaire, et les deux partis'sont allés ensemble au tem- 
ple comme ils seroient allés h la pavàde. Quel est Téiâf 
de la religion datis un pays où la' masse du' peuple est 
si docile, et où chacun attend la^gaeetle du malin p^uy 



( »5a ) 

savoir qod sera tçn culte du joitr^ prètiriçnhir Lotboç 
et Calvin , ou à les a9ialgauiâr9 sans lea ealoiidi'e, aaî- 
i^ant I ordre du prince ou ia proclaraation d*un géoërai ? 

Il est vraisemblable que Ion a cru aussi que. la ftte 
séculaire de la réfoi*niation ëtoituoe occasion favorable 
pour ces riéunionsy et on les a célébrées cmsemble*. Nous 
avons reçu sur c^Ue double solennité un écrit assez pi- 
quant^ Il est intîituié x^LeUre à M. te marquis d\.... , 
âur la fête séculaire du prolesianiisme ^ ei sur la réu^ 
mon des deux églises prolestantes. ,U auteur reg«^de ce 
^ui vient de se passer comme ranoonce de la chate du 
prolestantbme« Il y a lon^-temps, dit-il , que le pro^ 
testantisme n'est^rien^puisquil na plus deprojession 
es^mrmine, même dans cluiquè secte^prise à parL Le 
protestarUispie est deuenu une simple négation; son nom 
^0pçprim>ephis ce au il croit , mais ce quHl ne croit pas. 
Jl^^.hie^^uU n est pas catholique i mais il refuse,de 
dii^e^ ce qu^U est^ c'est-à-dire, au il ne présente plus 
aucune idée positive. Plus joip , 1 auteur explique le mo- 
tif secret do bi*ujt qu'on a fait dans Téglise protestante, 
(le Téclat de ces fêtes l' de Tappareil de ces réunions. Ijes 
protestons, àii Al, sont /r4ippés, et comment ne te se-^ 
roi^nfrUs p^yt idd^trjéiaidismmwtt yraiment mimculeui 
élu trône de ^aint Pierre. L^action du cathoUcîfine se 
Jàii set^rWfs hommes les plus inattenlifs; conimeun 
ressort long" temps comprift^é; il se détend avec unejuroe 
nouvelle, et Repousse la main proJane qui Vassujéifiefioit, 
Le protestantisme peut dire de son ennemi os que ï'/io** 
rnas a dit du temps : So^ .vol iiiipélu^x me presse et 
1))^ po^ir&uit. L'hérésie, ainsi pressée et poursuiine, se 
i>(^it mourir; elle ^^ivçii^de haine, mais elle s'est tuée 
elle-même en. créant V indifférence religieuse , qui ex:* 
dut une sorte de fimatisme. Mile sent bien qiien per* 
dani vette'^fikrce fiévreux qui Vaninipit , elle perd la 
ifie; elle veut^doac faire bonne mine, ^t dxins un accès 
de joie désespérée, elle célèbre sa fêle s4culaf»re^ 

C<?lle Lettre, &igiïéi^PJiifonïat/ie (if:- Çiparrqn , et datée 



( i55 ) 

4q i4 jftovieMSiS, office plusieurs antres réflexions àsses 
{riqqantes qui confiraient le point de vue sous lequel 
nous a? ons considère des démai^hes où l'on ne voit que 
les calculs de la politique et de TindiiFérence, loin d'y 
trouTer Tamour de la religion , et l'esprit d'une con- 
corde vërilaWe, 



NOUVELLES CtCLÉSiASTIQUES. 

&oiKK« S^. S; a confiera 4 M. Jean Marchettî, archevêqqe 
d'Ancyre, le titre d'év-éque assistant au trône pontifical. Ce 
prélat eslcoiina pat des écrits en faveur des droits de l'Eglise 
et dtt, saint Siege« 

^ Le.retiour deS. £m. le cardinal Cansalvi fait croire que 
les négociations avec la cour, de Naples sont terminées, et on 
espère en voir publier bientôt le résultat Quelques-uns même 
répandent déjà, sur les conditions de cet arrangement 9 des 
bruits qui n'ont aucun caractère d'authenticité , et que 9 pour 
celte raison , il est an moins inutile de rapporter. 

— On parle aussi d'un arrangenoieot ai^ec l'Autriche, rela- 
tivement aux églises de se$ Etats. Toutes les puissances sen-» 
lent La nécessite de consolider fours rapports avec le saint 
Siège, ^t de régler, par «n^ccord définitif, la situation pré* 

• çaire ^ clerai, q^iiV^'esljpas^acore remis ûe$ aecoasses qu'il 
à e|roAvées dans txlufe V£urope. »^» 

-^ On écrit de t)i4>liD „ qu'une maladie épidfmique , qui a 
fait beaucoup de ravages eu Irlande, daos les six. derniers 
mois de l'année précédente, a moissonné surtout beaucoup de 
membres du clergé. Le mal a ce$sé; mais les habitans ne pen* 
vent assez admirer le zèle des ecclésiastiques dans ces fâcheuses 
circonstances, lei^r .charité et leur dévouement. On les vojoîl 
Y>wç et nuit auprè# des WNades, s'empresser de leur porter tel 
recours de la religion, et y joifidre,. pour les pauvres, def 
soulagemens .temporels , d'autant plus-iuériloire^ , qu'on sait 
assez que ce (clergé n'est ;pas riche. 

. Pjk RIS. S. JVl . doit aller, le jrnerçrodi-saint ,.à Sain t-Germaiii-s 
l'Aiîxerrois', et y faire sm Pâques. MoNs^r^u»^, M*'. I« duo 
d'Ajigouléme et Mabam?. y soi^t allés la vetUe. Nous rendnona 
compte de ces cérémonies dans notre prochain numéro. 

— La cpmmîssiopi d^ Concordat s'est réy^nie vendredi der- 



nier ; M. U minière ^e rÎBt^rieur etoît préâeôt. M. Rivière a 
été nommé rapporteur. On dit que des conférences ponr le 
même objet ont été tenues chez un cardinal, que. quelques mi* 
sistres s'y sont trouvés, et que des prélats j ont été appelés* 
On augure favorablement de ces réunions, qui ^nnooeevt 
qu'au moins l'on s'occupe d'une si importante iiffaire. Le bmit 
a^ confirme qu'il j aura une réduction dans le nombre des 
lièges. ' 

— L'assemblée de charité pour l'œuvre en faveur des-paa# 
vres en fans délaissés ^ .qui avoit été fondée, il y a quinze ans, 
jar M««, de'Carcado, s'est ternie, le Intidî-saint, à Sdnt- 
Snlpice. S. A. R. Madame est arrivée à de^nn heures précfset, 
L'assembiée éioit anssi brillante qi^ nombreuse. M. I^^ibbé 
Frayssinous, prédicateur ordinaire du Roi, a prononcé 16 <K»^ 
eolirs. Son texte étoit ces mots dn Psalmisté i bex Dômini 
immaculata , conuertens animas. Il a fatt sentir la beauté dé 
la religion, et son utilité par rapport à la société, et il a re-» 
pondu à quelc|ues-une> des objections de ses détracteurs. La 
•«été a produit pliis de 7000 fr. , et on espère recevoir' encore 
ae nouveaux dons. • 

• -y Lo canton de Berne et de Lnceme envoyent une dépur- 
tation à Rome, pour obtenir VaBsenûment de S. S. au non- 
veau projet sur 1 évéché de Bâle. Cette députation estcompo* 
«ée dé MM. Ruttiman, Fricher et de Watteviile. Les petite 
Cantons n*ont kHlàcdèè; ce projet ^qu'ayedmielqvies ^ondU^onS^^ 
Des missionnaires d« •olléee Jésuite' du Valais dorf«Mir«> ^ 
rendre prochainemèirt'ciàiis Té 0a»-UnderwBld et dans lé can« 
ton de Soleure , oh ils soif t appelés pouf les besoins des peuples. 
' •. Lk Mans. Le- 8 février commença ici une mission^ k le 
grande satisfaction des bons habitails de cette ville. Ce sont lea 
missionnaires de Laval- qui se sont chargés de cette tâche. Ils 
ne sont que sept ; mais ils^uppléént ak Nombre par un lâHe 
infatigable. lissé pàfta^nt en&e déiix é^K^s, Saint- Julien et 
ht Couture^ et y donnent dès «instructions soir et matin.. La 
feule s'^ porte , et on ne se lasse pofait di'entenUre ces hommes 
apostoliques qui rendent la ^religion aîthàble par l'onction, dé 
leurs paroles, en* même temps qu'ils tdnnent contre- les pàsr? 
sions et les vices du siècle. Ils allient la modération à Ta force f 
et Ja charité à la vigueur. Leurs conférences sont appropriées 
aux besoins du peuple, qui n'est pas généralement assez ins-*' 
truit. Us expliquent les oevoirs du cbrétîeii, dissipent l'igno- 



(-.55) 

jftnet et les 'ft^itsés, f^v«iilent les hommes erKiormis datif 
Knâi&érencé. Le dimanche 2% février, <m a célèbre à la ca« 
lliédrale , la cérétannie de l'expiatioii pour les çi^mes de Ul 
irétxrftitfOQ. L'amende henorable fé^ lue par ui^missiotahairi 
etrëpélée par les fid^es. La mîssMii continne^ en ce mement, 
avec un succès; <)iii s'accroît tous lés jours'; les confesseurs sont 
trè^Mccnpés^ et il s'opère des changemens inattendus dans des 
personnes livrées jnsque^tà à la dis^pation et aCifx plaisirs. Maii 
pendant que noustious applaudissons des fruits qu'opère la f^râce 
dans ce temps de salut, l'homme eniiemi travaille à empéclie^ 
le bien Oh critique les discours des missionnaires , on les. blâmi 
et de ce qu'ils'disent et de ce'qu'ils ne dment pas. Un M. Gh.\ 
qui rend compte de la mission daÀs le Journal de là Sarths, 
la tourne en ndiculeâimcune affectation visible. Timtètil de^ 
immde pourquoi les missionnaires sont vemts an Mans^ attafidtf, 
dit'-il/que nom pfcféssonk ie$ i}emitdtrêH^miè9.\\ est bieA 
lieureux de p<>uvoir se rendre ce té;moi^Bgè modeste f' tevft 
le monde n'est pas aussi parfkk -et aussi humble. Dans son 
second article; il épluche tes dîscejm^s é'iln* mlssidntoaînè péttf 
y trouver matière à plaisanterie /puis il a la bontés lui ap^ 
prenclre comment il faut s'y prendre. Il- rén|^agé k fktlët àê 
Venstignenlent mutuel, auquel il s^intéreése- pitfs sans d[ouie 
qn'au Catéclîisme. Le rédacteifr s'élève ailleurs^ contre te ftf- 
tfadame^t l'ergueil ; il devroit savMir qu^l y a plùé d^ûriè es-^ 
pèce*4è^an«tisme, -ft e^nonmit<4m4àir éitet 4eiB exemple»r 
bsrnswi quaCnemeartiGle, if préteifd^e les>mi$siontiairel 
sonincimmé» por k Papt , tandir que twit • le' monde sait que 
cè'sôntdes prêtres françois, ordonnés en France, et qui pren- 
nent les pouvoirs des ordinaires des lieux. Dans les numéro^ 
saivavs , |il les apostrophe parce qu'fis n'ovit pas eiicôré 'parlé 
de 'la Charte , de no» libertés, de nos instituâons » de la ix>yauté 
eonstittitionnellë et dtî gouvernement représentatif. Ce %e\ë àé 
M. Gh. pour la Charte nous édifie d'autant pkis,< qu^on ass<!r- 
roit qn'ii n'en avmt ]^s tant contré à une époque, en 181 5. Il 
nous permettra de hii faire observer, en âdmiriint,comme nous 
le devons , la pureté de ses vues , que les devoirs des prêtres ne 
se mesurent pas sur les idées dès polrtiquès. La tâche- d'un mis^ 
sionnaii^ e$t de rappeler ^s auditeurs et» choses dû ciel ; asset 
d'antres leur narlentde la terre. II faut les pénétrer de toutes 
les vérités^ de la religion, et, on peut être sûr tiûe quand on eh 
aura fait dp chrétiens fervens , il ne sera pas difficile d'ett faire 



(i56) 

Aes sujets sotttntt el Mêles» Ne seroit<-ee pas «rlers qâe les miv 
sionnaires seroient vraiment ridicules s^ila se lÎTroienl à des 
discussions politiques, el s'ils dissertoient sur la rojaulé coo^ 
tîtutionnelle? M. Ch. esl.stossi un royaliste trop eng^ant; 
qu'il traite ces matières dans un )oiima] , e'est-4à leur nlece* 
Mais l'Ëglise et la chaire ne doivent point retentir de oea 
débats. Il y a plus de malice encore dans le rejpiroche que 
M. Ch. faitSLtti mtissiannaires de ne pas parler du Roi; cel 
Jionime chantable aroit oublié ce qu'il nous avoii dit pré- 
cédemment lui-même ^ que les missionnaires ont fait souvent 
Cer pour le Roi, et chinter le Domine *àlvvmfae Regfim. 
S'bons chrétiens prient tous les tours potir le Roi, ce q«e 
pe font |ias apparemment les gens qui ne prient jamais. Je nt^ 
ir^leverai poînt ce que M. Ch. a dit sur la raison , wr la toié^ 
ra!M;e« sur -les lumières^ etc. Tout cela est pure chicane^ Il j 
en a oui vont au sermon pour en profiter ; il y en a d'autres 
m, n y vont aue pour épier le |>redicateur ; on ne sauroit se 
oéfdire deçhabitudes de son ancien métier. Les bons' babitana 
au Mans ne seront psts dupes de ces artifices , par lesqneb en 
veyt les {M-évenir contre des hommes qui ont droit à toute leur 
estime et à tonte leur confiance. 

.$foK9'Auaii«. Le dimanche i^'. inars, il s'est passé dont 
notre ville un de ce» Esitsconselans dont nous n'avions auen» 
exemple avant la restauration. Quinte chasseui's ^ Ffifërf 
ont.faH.lauAfivm4iM»<omiiivmon dans4^'égli^ Te 

aont presque tous d'anciens militaires;, adiquels s'étoiéiH foiolÇ^ 
trois entana 4e troames. Ils ont été instruits P«^ M' fàbbé 
Douillet, auçiônier du régiment^ qui leur fit faire une retraite, 
et qui leur adressa encore, au moment de* la communion , une 
exhortation plus pr0s«an^. Au sortir de l'église ^ ils s^ reii* 
dirent tous cheat M, le comte d^ Fontenilles, leur colwifU ^^i 
avoit pris un vif intérêt a lefir démarche, et qui leur donna 
à dîner ce jour-là. Le soir, M. raumooier leur fit un autre 
discours,, pour les exhorter à la persévérance danrf la vie nou- 
velle qu'ils avoient embrassée^ et il les conduisit aux fdwits 
liaptismauit, où* ils renouvelèrent les v<»ux du baptême. Ces 
expmple^, qui se sont multipliés depuis qiielc|ue temps, proa« 
vent assez ce C[u'on peut attendre des raililaires, ^uandli l'a* 
Vântag;e d'av»oir des chefs bien intenlioiinés , ils joignent çellii 
d'être instruits par des ecclésiastiques capables, xélés et b^iilea 
à manier les espritSw ... i. ,.,. 



( i57 ) 

NOUVELLES POLITIQUES. 

Paris, S. M. a reçn, «a aiidîeaoê publique, M. d'Ohson, 
envoyé de Suède, chargé de lui notifier m mort de Chartes XIII, 
et ravénemeot de son successeur. 

«^ La cour a pris le deuil, le mardi 17^^^ Toccasiou de la 
mort du roi de Suède. Ce deuil sera de trois semaines , dont 
once jours en noir, et onze en* blanc. 

— M. le doc de Richelieu a encore eu plusieurs conféren- 
ces afvéc lord Wellington ; àes ministres étrangers 7 ont assisté,' 
' — M. le lîeutenant-'général Donnadîeu est remplacé, dans 
ie commandement de la 7*. division mtlitairà (6rend>le), par 
M. le lieutenant-général Ledrà-Desessarts. 
. ^^ Les tribunaux vaquent de|»uis lejnercredt-«âat jusqu'aà^ 
aiardi de Pâques. 

— Le s^xhedi (4 ^^^ 9 ^^ * appelé ^ au tribunal de policr 
çorrectionnefTe^ TafEaire du sieur Crevel, auteur du Qi deê 
Peuple*. Après l'interrogatoire, M. Marchangy, avocat du 
Eoi, a fait connoitre ce pamphlet, ou le sieur Crerel pr^ 
tend plaider la cause du genre humain. La manière dont il s'y 
prend n'est pas nouvelle ; elk-fut mise en usage au commen-» 
cément de la révolution par des hommes fameux. Le siedr 
Crevei ioiite leur langage. Il s'appttoie sur le sort des peu- 
plas, tiQ^parle que d'arbitraire,. a'oppresMén et ^e tyrannie, 
aooMrc^e les rois, excite Jes peuples, atUique tiur à tour la^ 
dnarte et/les mîssipiinaires, et ose dire qçe les peuples peu«* 
vent déposer lés rois. M. l'avocat du Roi cite quelques pas*> 
sages qui portent un caractère séditieux, et il conclut a ce 
qu'Alexandre Crevel soit condamné k trois mois de prison et 
Qooo fr. d'amende. La cause est renvoyée k quin£aine , à causé 
de la semaine-sainte. 

. —M. Fîévée a fait opposition à la saisie du onzième nu* 
méro de sa Correspondance. L'affaire sera instruite devant les 
tribunaux, 

— > M. le comte Gain de Montagnac, lieutenant-général, et 
gouverneur du château de Pau, est mort d'une fièvre maligne 
qui l'a emporte en trois jours. 

•^ Une Kwime de 144^000 fr. vient d'élre- répi^rtié , p)tr 
M. le préfet du Pa»-de*Calais , entre let ^lles et paroisses di^ 
ce départ^ent qui logent des troupes élran^>è)raa. 



( i58) _ 

«- BranzQP , le complice de Bruneaa , s*est désisté de Itaiv 

Sel qu'il avoit interjeté de sod juj^ment ; il est condamne à 
eux ans de prison' Bkmeàu n'a point appelé , et dit qa'il est 
content, et <{u'il n'en veut pas davantage. 

*^ Les coups de vent que Ton avoit re$sentiiB à Paris ,^ ont 
occasionné de grands ravages au loin. Saint-Malo et les envi-* 
rons ont jMurticuliëreoieiit souffert. Sur le$ côtes de la Man- 
che i il y a eu plusieurs naufrages. Des bâtimens 6nt péri , et 
quelques*uns corps et biens. 

-^ Les religieux arméniens de Saint-Lasare de V<^*sè , qui 
' ont retrouvé dans leur couvent une traduiction arménienne 
complète des Oironiques ^PEuièbc, sVccnpen.t d'eii publier 
une version, latine y qui ne peut manquer a intéresser vive- 
ttent le9 savans. Oa a ouvert à cet eSet une souscription qui 
aéra fermée à la fin de juillet prochain. Le prix est de 3o oiamt. 
par feuifle in-4*. Un souscrit, à Venise, cdcdb les religieux df 
l^aint-Laxare , et à Paris , chee Le Normant 



CHAMBAS DES PAiRSt , 

— Le i3 mars, la chambre a discuté nne proposition de 
M. de Cçtton relative aux chemins vicinaux. M. jde Pommerpl ,' 
au nom d'nse commission,, a exposé la nécessit^dWe loi sut 
cet objet I çtj^^en a indicpié ks bases. MM. d^ Salis, Richard é% 
de Viflele oal condMttu le projet. Celutci a dit aué les pres^ 
làtions eh nature étoient en opposition avec le système <u gon^* 
vernement tel qu'il a été établi par la Charte j. que le projet 
ôuvriroit la porte à l'arbitraire, ft donneroît aux préfets le 
inoyen d'étaolir dés inipôts extraordinaires. M. Paillot de 
Loyhes a soutenu l'avis de la commission , et M. de BIcnsclai- 
reau a rendu justice aux! vues qui Tont dirigé. M. Becquey 
demande que Ton motive l'ajournement on la qu^tion préa- 
lable; M. le prince de Broglie parle dans le même sens; M. Cor- 
bière croit qu'on peut passer à Tordre du jour ou adopter la 
auestion préalable, par les considéi:àtions qui ont été présen- 
tées. L'opinion de M. de Villèle est adoptée à la presque una- 
nimité, et ïe projet écarté. 

Le i4.mars, .M. Bourdeaua fiiit un rapport au nom de la 
commission chargée ée* l!examen du ;pn>jet de loi relatif au 
port d^ Bordmtt. La cpmoiissioii est toute en &veur du pro* 



jet; on remet la discussion au mardi suivant. M. de £ainte^ 
Aldégonde présente un rap][>ort sur des pétitions. L'une d'elles 
est de M. de l'Ecussan, n\aire de Moirax , qui demande que le 
mariage ne soit valable ^ue lorsqu'il aura été précédé de la 
cérémonie religieuse, suivant là communion des époux. La 
commission propose l'ordre jour. M. le comte de Marcellus 
monte à: la tribune. Il dit que les païens mime ont fait du 
mariage un contrat religieux, et qu'il seroit étonnant qu'un 
royaume long-temps célèbre par son attachement à la foi fûtt 
moins sevëre^à cet égard que les peuples idolâtres. Il rappelle 
ce que M. lé^ardinalde la Luzerne aisoit l'année dernière au 
Roi : // disparoîtra du milieu de nçus ce honteux scandale, 
que dans le rcgraume très -chrétien il se forme des unions 
que la religion n*a pas consacrées. Le cdte gauche demande 
la question préalable , que le côté droit/ repousse. Beux 
épreuves sont douteuses. M. Duvergier de Hauranne dit que 
la Charte a déclaré la liberté des cultes , et que ce seroit la 
violer que de confier aux curés les registres de l'état civil. 
M. de Marcellus répond que la pétition né parle point des re- 
gistres de l'état civil , mais de fa sanctification des mariages. 
La Charte veut la liberté des cultes, mais eUe ne veut pas 
qu'on n'en professe aucun.. Montesquieu a très«bien prouvé 
conlr^ Bayle qu'il vaut mieux qu'un hooB&e ait une fausse 
reii^on que de ne pas en avoir du tout. La religion doit done 
présider 4u mariage de tous les François. M. de Marcellus de« 
mande /fue la pétitîo4 sbiitrenvojrée au bureau d^ renseigne^ 
meiùi,. Quelques voix detnatident la lecture de la pétition, qui 
est lue en efièt, et dont quelques expressions provoquait le 
rire du côté gauche. La question préalable est mise ensuite 
aux voix et adoptée. D'autres pétitions sont écartées par l'or* 
dre du jour, ou renvoyées à différens ministres. La chambre 
discute, en comité secret ,• la proposition de M. Mousnier^ 
Buisson, sur le sursis à accorder aux colons deSaint*Domin^ 
gue. MM. Bbisclaineau, Dufougerays et Ganilh, parlent pour; 
et MM. Ponsard , Dupont de l'Eure et Chauvelin contre. 
On passe au scrutin, et là proposition est adoptée. Mais comme 
il n'y avoit que i25 votans, et qu'il en auroit fallu lizS pour 
que la délibération fût valable, le scrutin est nul. 

Le i6 mars , la commission du budget s'est réunie, et a en- 
tendu le rapport de M. Beugnot. On a fxi^niné , dan^ les bu* 
reaux, le projet sur la traite des noirs. .. « .\ . 




( tCo ) 

AU RÉDACTEUR. 

Paris, la mars iSi8.. 
MoQsienr , le tëmoignage cfiie tous aTCs rendu, ile mes primâiies et 
de mes ingéniions , en annon^olla f^U politique ^ littéraire et mordU 
de Folttiire^ eu la plus doiioe réfiom pense ooe je puisse reoeroir àm 
«l'on traTail. Xai en vain cherché la f^ie de KoUaire, par le marquis 
lie VillrUe, donl tous auries désire que f eusse fait usage. Comme ell* 
n'^est poinl connue des conservateurs des bibliothèques publiques , i# 
suis fondé à croiire que vous Taures confondue arec celle de DuTernet» 

I cites, 
que 

******* 

convaincu qu^elles sont en cffel de Lagrange Chaocel. Je me sum Caii un 
devoir de rvClifier ceue errrur par un carton , que les personnes qui oni 
Vouvrage peuvent se procurer, sans frais, ches M. Cordier , imprimeur- 
libraire, tue des Malburins Saint-Jaoqnes , où se trouve mon ou- 
'vrage (i). Permettevmoi de vous faire observer que je x^j ai parlé de 
la Bûmiade et du Théâtre de Yoluire , que pour développer son carao- 
lére , diacune des pièces dont }'ai fait mention ajrant eu son motif ou 
son trait i^articulier. Je n'ai pu citer tous ses ouvrages ; mais pai donné 
la nomenclature des principaux , avec Tindication des autrurs qui les 
ont réfutés. Peut-être aurois-je pu m*étendre davantage (ainsi ^que vous 
«navet fait la reiËarque) «or les circonstances de ta conjuration coatr* 
le christianisme. Mais, d'une part, jWois à craindre le reproeiie d'a- 
voir donné plnt^ Thisioire de laMigion an i8*. «ièele, qne celle de 
Voltaire^ de Vautre, je me serois écarté de mon but, qui etoit de join^ 
dre Tagréable i l'utile, et de rendre mon ouvrage amuasnl, ne <|^ 
i*ai rrn indiftàinsaUe nour qu^il f^t lu da In i«unesie« v^ne )W eu pein- 
dpalemrnt en vue en le composant. 

J^ai rbonof nr d'être avec La plus parité considération , Moniefir , 
votre lràa4âui«bl« et obéissaM serviunr, 

, Lb Pà». 

LIVRE NOUVEAU. 

JUckerches phihsaphiçucs sur les premiers objets de^ con^ 
noiss4Ênces morala; par M. de îBomdd (a). 

Nous rendrons compte prochainement de Cf^t ouvrage, où riltfistfc 
^aut^ur a réfuté, avpc sa supériorité accoutumée , quelques systèmes des 
philosophes et physiologistes modernes sur l'homme, sur la pensée, 
sur la parole et sur des qu<>stions qui se' rattachent à la religion , à la 
morale , et par conséquent aux principes conservateurs de la société. 

(i) Prix , 5 fr. et 6 fr. franc de port. 
* (a) ft vol, in- 8*.) prix, tt fr. et i5 fr. franc de pért. Ches Adrien 
La Clere, nu bnre^n dn- Jonru^ 



{^Samedi ai mari iSiê.y (N**. 577W;ff 

Notice sur M. de Barrai, archei'é^jiue de Tours, mOi 
à Paris,, Ut /juin i8i6> 

LQuia-M^Atthias de Barrai, né à Greiaoble, I« i2.o avrC 
1.74.6, d'une {amille de ma^iatraU di^iinguësdàns lepav* 
lement de cette ville, fut destiné à IVtat ecclésiastique. e||t 
vint acheirer m» éludes à Paria, au séminaire de Saiat« 
Sxiipice, Il fit sa licence avec honneur de 176^ k 1770, ejt 
étoit de la maison de Navarre. De l'esprit, de la finesse,, 
de la facililé pour le travail, de l'aptitude aux affaires^ 
étoietât les qualités qu'on remarquoit enlu4. Elles lui con- 
cilièrent l!afi&ctionde M. le cardinal de Luynes, arche- 
vêque de Hicniiy qui remmena à JRome, et le fît son coi^« 
claviste dans le cuiiclave qui suivit la mort de Clé- 
ment XlU. Loi^que >un rouis fut terminé et qu'il e^t 
reçu les ordres, il devint grand*vicaire de Sens et grand- 
Jirchidiacre de cette église* Il obtint, en 178a, Tabbayi^ 
du iVias d'Azil^ au diocèse de fiieux» £n 1785, il tut 
HQOimé àgf^ui*général du clergé par la province de Sen», 
dont cVtiMt alors le lour, et il fît^ en cette q^ualité, plu- 
sieurs rapports à l'assemblée de 1786 et 1786 : il oc.cupoU 
cette place avec IVl. l'abbé de Montesquiou, et n'en reno^- 
plit pas les fonctions pendant la durée ordinaire de cinq 
ans Sojn oacle, Clau de- 'Via ttbieu- Joseph de Barrai, évéqu,e 
de Troyes depuis 1761 , étoit infirme, et le demat^da doimt 
ooadjuteur* Le Rot le lui accorda , et l'abbé de Barrai fut 
sacré év^q^ie d'isaure, en Lycaonie, le 5 octobre »78£L 
L'évèque.de Troyes ayant donné s^ démission eu 1790, Qt 
cette démis^ivn ayant été acceptée par le Pape, Té^èque 
d'Lanre devint évéque de Troyes en titre, et on ne l^^i 
contesta point le droit de sviccessloi^ , quoique déjà ras- 
semblée cvmtituanfe eQl m^anifestj^ l'intention d'opérer d,e 
.grands cl\augemens dai^. (e clergé* Seulement 1^ ifoujM|l 




( i6i ) 

ëvêque crut devoir s'absenter qnelqae temps; il qatlta 
inftiiie le royaume, dans la crainte, dit M. Taboé de Barrât, 
^on frère, qu'on ne le Forçât i administrer de 5oite, et 
a?aht'que la démission n'eût été acceptée afioitië. II avott 
& peine pris en main le goavei*nement do diocëse, qu'on 
lui demanda le serment prescrit par la constitution civile 
du clergé. Sur son refus, les électeurs du département 
de FAube s'assemblèrent pour lui donner un succes^nir, 
et il leur adressa, au mois de mars 1791, nne lettre pour 
leur montrer leur incompétence, et celle de fasseroblib 
sur les matières ecclésiastiques* On pense bien que ses 
conseils n'arrêtèrent pasPéléction, Les électeurs de l'Aube 
choisirent , pour ëvêque constitutionnel , Augustin Sibitle, 
curé de Salnt-Pantaléon, de Troyes, alors âgé de soixante« 
sept ans. L^évèqoe légitime lui écnvit, Ife 23 avril, pour 
'essayer dé le ramener h de meilleurs sentimens;'ce fat 
encore eîi vain. Il adoptay^eirs le même temps^ pour son 
diocèse, rinstruction pastodile' que M. de ta Luseroe, 
'évêque de Latigres, venoil de publier sur le schisme d6 
'France. Peu après*, il fut obligé de quittei* le royaume. 
Constance mt "son premier asile; il s'y troiivoit aétèo 
'M. de Juign^, archevêque de Paris, M. d'Qstnond^ ab- 
cieii ëvêqùé déCelbîn^es, M.tNrh^^i^tèrhe^^'MM^^V- 
tois de Balore et Cortois de Pressigny , évêqnës dé Nîmes 
•t de Saini-Malo.'M. Tabbé de Bar rai nous apprend, d«to 
'•a Notice, que ces prélats. y discutèrent la queslion^ée 
savoir si on pauvoit prêter le serment de liberté et d'ég**- 
lîté, et qu'ils se décidèrent pour l'a£Brmatlve« LVvêqne 
de Troyes persévéra dans ce sentiment , même en Angle- 
terre, où il alla chercher un asile, en 1795, et o& l'opi- 
nion contraire aVoît prévàTu parmi le clergé françois; Il 
parott que plusieurs de ses collé^ufes et d'autres ecrlésiasti- 

S[ues, le pressèrent fortement dé revenir au jngement'de 
a majorité; mais il persista dans son avis, et letiéfendît 
par quelques Lettres,' dont on iidus a conservé dés frag* 
fueiis. Il montra des dispositions semblables ]oi*s de ia 
qimtioil qui s'életa plus tard sur la aoilmicdouriinc Mm 



( ï65 ) 
4e ta r^pabli^ue, et \^ Annales çatlioliques rapportent, 
tom. IV, pag<; € , l'extrait d'une leltre de ce prëlat , datée 
de Londres, le 33 mai 1797^ oà il approuve la soumission, 
aana biamer^céox qui prenneut un parti contraire. En 
1800, lise déclara également pour la promesse de fidëlitë 
à la constitution, et son témoigi^age est cite plusieurs 
lois dhaos les Annales plùloâopJiiques , suite des prëcë^ 
dente»» La qiiesiioQ s'ëtant débattue à Londres avec beau* 
oetipde cbaieur, Tévéque de Troyes soutint son senti- 
lÉient dans nneiJiire à M. C. Butler, qui fut rëi^i^rimëe 
ea France, et dans \a Réponse ctu ffériiable état de la 
question. Le prélat n'avoir pas nsis son nom à ce dernier 
ecrft ; mais fauteur du f^éritable état s'ëtant fait con- 
nokre, M. de Barrai donna une seconde édition de sa 
Réponse, sens le titre de Sentiment de Vévéque de Troyes 
-sur la promesse de fidélité , en réponse au Féritabte 
éiat de la question. On trou v^e. encore , dans les Annales 
phib)sophiq{4es , tom. Itl, pag. 476, rexirarit d'une lettre 
du prélat éerite daps le même smi^, et datée de Londres 
le 3i mai i8oi» Veyev enfin sa lettre au rédacteur du 
Courrier de Londres,, dû 16 septembre 1800, à la suite 
ife la Réponse au pérOable état. 
.THXéirad|Ja.dwiVnd||^4^ démissioii|t faites aux évéques 
dLs France w 1801, M. de Barrart se îrouv^oit à LondreA 
..asipc.dUi^r^ept de ses collègues. Us tinrent plusieurs as* 
semblées pour délibérer à ce sujet. Les avis ne furent p^s 
«ttiaiiimes,,et sur lesdix^huit prélats, il n'y en eut que 
cinq qui consentirent à donner leur démission. Ce forent 
les archevêques d'Aix et de Bordeaux, et les évèquésde 
Lescar, de Cominges et de Troyes. !Ce dernier adressa 
sa démission au Pape par une lettre du 5 octobre 1801 , 
elen publia uue autre qu'il écrivit à ses grands-vicaires, 
-et dans laquelle il exposoit les moli& qui avoient dirigé 
•sa démarche. Il donna aussi, mais sans y mettre son nom, 
uneréponse aux Eclaircissemens demandés à M.Vùr» 
chet^éque d'Àix par un prêtre catliolique frànçùis , et 
earaetérisa,'Conime il çonvenoil;^ ce, dernier écrit trâ«* 

Là. 



( «64 ) 

peu respectueux pour répiâcopat^etoù M. ëeBoifgelis^ 
étgit aaaes cnaltvait^ Aprèa eélto^démarciie^ M. de Barrât 
p*avoU pJus de ratsooa pour re$ier en Aagleterre \ les pré* 
JimiDaires de la pojx .entre les deux Etato veooiotit d'èijpe^ 
signés» Il rentra donc en France ^ et lors de la mise à exë<> 
eulion du Goscordat ^ il tiii nonimé à Tévèchëde Meaux. 
11 porta dans l'adminisiralion de ce <UocèB6 le aiéD2(9 
esprit de conciltalion qui ravott toujouifs anime-, travailla 
a former un séminaire , publia les réglemenaq^e néeea^ 
sitoient les oirconstaiices, et donna des Mandemeus, para»| 
lesquels nous citerons celui sur le Julnlé et celui sur Wi 
Fabriques, qui eurent, diUoa, l^approbation générale* 

En i8o4 , il fut chargé d'aller à PuiUei*s, dpnt T^^êque, 
M. Bailli , Tenoit de mourir» Ce diocèse n'é^oi.t pas ti*anr^ 
^ille^ et plusieurs pritres refusoieutdeâesfwniettr^av 
Concordat,«t de reconnoiire leà évèques institaés en 1 8oa» 
On crut M. de Barrai propre a les ran^ener ^ et il parcou'r 
rat une partie du diopèseu Nous «'ayons pas ouïVdiire qli# 
nette mjssioM ait été aua<(i heureuse qu'on Tavoit. espéi^. 
Quoi, qu'il easoiit, M. le cardinal die Boisgelia, artcbev£qu# 
4e Tours, étant mort le 22 août 1 Sqi, Févêqua de Aleau^ 
fut appelé i lui succéder. Il fut pi^co^isé pour te siégji 
à» ToûtY dans le fim»siaU»ir« jqtt» le P«p0 tint à Paris 
le t^« février i8o5^, et recul le palllum le^mèm^JÔuf. 
'Sort administration dans ce dernier dioc^-pe npus offi i* 
tiait point d'étrénemens impoiiaiia. Nous* savons seuler 
ment que dane les premières années, rarohftvÇque t^ésida 
oomtarnment à Tours, Voecupa^t des fonctions^ de sou 
minislèi^et teâllaat sur son tcoupt^au. Il publia des Man- 
^iemens^ dont quelques-uns donuèiHint prise sur lui par 
les louanges qu'ilhe eiiit pas apparemmei^ pouvoir isa 
.dispenser de donner i celui qui fajsoît peser alors »Qg 
sceptre sur la France. 
. Nous applaudirons plus vtttontiers i une lettre qu'il 
fit insérer dans leMonÀtéur, et qui lui fait honneur. Mf> 
knde, plus fameux encore par sa déplorable manie d'af^ 
ficher l'athéisme qua fim se«iCoi).noi«saaQiBs w aMf9X4<^ 



• ( «65 ) 

jiite,.i?«nètt.de publie^ «on Becond SvppUntBntMa'^ P^ià^ 
iionnaire dea jitlhèen^ et il «voit niîa dans le cat»logoo 
des philosophes le cardinal de fioisgeltia, comme. unn 
autorité imposante eo faveur de l'atfaëisoie. L'article étoit 
eooçu en ces itciaieêt,Le:canlinaldê B^iêgeJiti, 9ui%fant 
M. de PommereuLquiTa beaucoup connue il n^en était 
pas moins un exoewntévéque. M. de Barrai crut devoir 
Uver «on pi^éceraear d^une impuUlion si flëtrissiinre» 
Sa lettre, du 3o novembi^iSoS, est adressée au ministre 
doB cultes, M. Po«ialis, et écrite avec beaucoup de me** 
sare; maison même temps eUe earactëriiie. le ridicule 
d^uae telle aecosaiioo , et k degré de confiance que «lé* 
rile yn «i atsërableoovttmge. La lettre fut insérée dans 
le journal officiel, avec ntie réponse do .naînistre^ qai 
étok une nouvelle satisfaction donnée à la mémoire du 
cardinal v^ P^o après, Lalondefot pubtiquem^ent répri-» 
mandé 4^ son affectation à répondi^e un système désolant 
et ab^de. Car les souverûifia athées même sentent qti^il 
aat de lenr ioiérèt que les sujets aie le soient pas. 
iiJUe fto mai i8o6, JVL de Bancal fut fait 8éna4eBr : vert 
fe même temps, il fut nommé premier aumonîer d* 
It?^*: MlufAl# U<|pQis/> m faveur parât toafours allei* en 
GfoissaBty et on, se servit de lui lorsqxieJa division eût 
éçlftté entre le Pape et le gouvernement fratiçois. Le 
1^8 décembre* 1808, M. de Barrai écririt au Pape, qni 
étoit encore,«loFS a Borne, et le pressa fortement de pro^ 
cogei* les ponvoii^ extpaot*d inaires qt)e lie souverain Poof- 
fil^avoit cpulume, depnisieG>ncordat, d'accorder chd^ 
que année aux évèqucs:, ot qu'il refosoit depuis quelque 
^mps do leur continuer. Le 4 août 1809, il lui adressa 
deai.insiiance9:non moins vives au sujet des bulles, mais 
on sait que le Papcétoit alors errant. Enlevé de Aoma 
le mois précédent , on le trairioit captif dans le midi delà 
France, et 00 ne lui laissoit aucune communication avec 
les cardinaux et. les prélats. Ce n'étoit ptas trop le moment 
de solliciter de lui des huUe&qn'ii ne pouvoit alors revétti? 
des formes ordinaire. Aussi M. de Barrai n'eut point de 



> ('66) 

réponse. Le 16 norerabre 1809» ^^ fut nomme ^ arec six 
autres prëlaU et deux ecclésiastiques^ pour faire partie 
d'une commisçion ctiargée de donner son. avis sfir des 
qneàtions relatives aux affaires de l'Eglise. Trois séries de 
questions Furent présentées à la commission;; la première^ 
sur le gouveimement de l'Eglise en général ; la deuxième.^ 
•ur le Concordat; la troisième^ sur les églises d'Allemagne 
et d'Italie, et sur la bulle d'excommunication , du 1^ 
juin 1800. Nous avons ouï*dire que l'archevéqûe de Tours 
avoit été chargé de la rédaction des réponses à k troi- 
sième série. On yexamînoit les moyens d'avoir des évè- 
ques cnnoniquement institués, et on y disoit qu'une loi, 
de l'Eglise seroit nécessaire pour faire revivre la pragma- 
tique sanction. La commission n'ayant pas l'aut^^rîté hé« 
cessafre propdsoit là convocation d'un concHehational, 
dont on prendrott les aVis. Dans cette mèhae série, il étoit 
dit que la bulle d'excommunication étoit nulle et de nul 
effet. Nous laissons le lecteur décider si les circonstances 
tacheuses où l'on se tre.uvoft , et le caractère inripérieax 
et violent du despote^ justifient la foiblesse ei la timidité 
de ces réponses. 

, Les réponses dà la Commission, daté^ dci-^^f jantiar 
1810,, ne furent pbmt alors rèWduS pub^quèé^ëttielbil^ 
suivies d^aucun effet. On essaya, peu après, d'un aiftti^ 
moyen. On réunit plusieurs évèques qui se trouvoîent i 
JParis , et parmi lesquels étoit M. de Barrai; eft le 25 itiacâ 
1810, ils adressèrent au Pape une lettre commune pour 
solliciter une ampliation dé pouvoirs pour les^ dispenses 
de mariages, et pour l'engager à donner des bulles aux 
personnes nommées aux évêcbés* Cette nouvelle tentative 
n'eut pas plus de succès: le Pape, prisonnier à Savonne, 
auroit pu répondre aux évèques qu'il ne tenoitqu'â son 
persécntear de faire ceéter cet état de choses, et qu'on n'a* 
voit qu'à lui rendre la liberté et ses Etats. Au contraire, 
on aggravoit de plus en plus sa situation , et cependant le 
despote a voit l'air de chercher les moyens de terminer cet 
différends, tandis qu'il n'eut tenu qu'a lui de ramener 



le calme en renonçant à ses prétentions exagérées. An 
eommencemenl de 1811, il assembla nne seconde com-r 
mission de huit évAqnes, dont ëtoit encore rarchev^»: 
^ue de Tours, et on leur adressa deux quesliotas aux<t 
quelles iU répondirent en pi*opo6ani la tenue d'un con* 
elle et une dëputalion au Pape. Il furent prévenus df 
ne pas retourner dans leurs tjliocèses nisqti'a nùuyel or* 
dre, et le i5 d'avril, rarchévèque ae Toun, et deux^ 
autres évêqûes furent mandés à Saint^Cloud, et âppri- 
rent qu'ils alloient être envoyés en mission à Savone. On 
▼oulut que les trois députés eussent l'air d'être (mvoyés 
par les^vêques, quoiqu'ils entrent été choisis par Buoi» 
baparte seul. 

Les trois députés partirent munis de lettres dés prélaté 
qui se trouvaient è Paris ^ mais surtout des pouvoirs et des 
instructions de Buonaparte. Ils ai-rivèrçnt a Savone, le 9 
taaî ) et eurent dàs le lendemain une audience du Pape^ 
qui les.reçut avec bonté. On trouve lés détails de leur 
négociation dans les Fragmena relatifs à V Histoire ec^* 
ciésiasligue du ige, siècle, que IMl. de Barrai fit paroî- 
ire en iiii4. Ils. vireul fréquemment le Pape pendant 
Jeiir» g^)09^^,e^ nVççiirfint rien pour Tengâger â accé** 
der. ariJX proposàîons di^ Buonaparte, fî'est-a-diif'é, a s'en*» 
^ager par écrit à ne rien faire contre les quatre arti^ 
4;ka de 1683, et a donner des bulles* Enfin ^ le 19 mai, 
ils rédigèi^nty.sous les yeux du Pape, une note par 
laquelle il promettoit, dit -on, dL^accorder rinstitutioâ 
canonique aux évêqaes, et s'il ne le faisoit pas dans lea 
eix mois, d'autoriser les métropolitains à le taire. i)'ail<* 
leurs le Pape ne signa point cette note, quoiqu'il pa«> 
roisse qu'un arrangement si important dût être revêtu 
4es marques antlientiques de son approbation. 

Les députés ayant regardé lenr mission comme ter«> 
mmée par eetle note, revinrent à Paris où on 1^ attea- 
doitpoiir l'ouverture du concilei indiqué d'abord pour 
ie g juin, et remis ensuite au 17. Ce n'est pas ici ie lieu 



( i68 ) 

tmez au iongtlaiâ Am Mémoires rëcens. OQ'fte)peol éiê>* 
simuler qne Tarcbevèque de Tours y montra, ainsi qae 
Pévêqiie de Nantes, un« grande condescendance. Nom- 
miê membres de la commission chargée de répondre an 
message contre le f'ape, ils y opinèrent constammeni 
dafis le sens de Buonaparte* On a piétenda qu'ils alloi«Nit 
tons les soirs à Saint- Cloud, rendm compte de ce qui 
sVtoit passé dans le concile. Peut-on croire que des évè» 

3 nés se fu$>ent abaissés à ce point? Cette assemblée fol 
issoute le 10 juillet; au bout de quelques jours, oncon* 
toqua les évèques chez le ministre des cultes, et la, «b 
leur fit souscrire quelques articles* Le conpile parut «s ^ 
reformer de nouveau, et le 6 août, on tint une es* 
pèce de congrégation générale, dans laquelle rarcbe-* . 
▼êque de Tours fit un rappoi*! fort court et fort sec sur 
ra députalion envoyée à Savone. Quelques jours après â 
fut encore nommé le premier des neuf évèques que Toti 
arrêta d^envoyer à Savone pour solliciter de nouveail 
Te Pape. Ce fut Bnonaparte qui fit ces choix. Quatre* 
Tingt-rinq éveques donnèrent aux députés tinc^ let(r« 
pour Pie VU, datée du 19 août, et lexardinal.FiiSrh vu 
j[oiffnit une nuire fp son nom. JN^s n^ jConm^isjH^spail 
aussi bien les détails de celle seconde mission , ^l. de 
Barrai n^ayant pas publié, comme il l'avoii annoncé^ 
la suite des Frctgmens ^ oiî cette mission auroît sana 
doute trouvé place. Nous savons seulement que les dé* 

t'mtés arrivèrent à Savone a la fin dWûl; qu'ils sol«i 
icilèrent pendant quelques jours une audience; qu'elle 
leur Tut accordée le 5 septembre; que depuis ils vîi^eh^ 
assez fréquemment le saint Père^ et qu'j|s en obtinrent 
iin bref, du 30 s^emlire , qui confirmojt ^-^ peu de chose 

Çrès, la note du 19 mai précédent* L'archevêque dé 
'ours «t lesaQtres'députéa crurent avoir obtenu un pleîii 
succès par te bref; mais quelques e«x.pre6i>ions q«ii sy 
trouvèrent ioséi'ées, et qni o^avoienl aucun i^alppo^rtav-eo 
les discuasîons pi^ésentes, blessèrent le despote^ et V^%\ 



( i69 ) 
tteriiip^j ten^ fuf rompu. Lei dëpiités TetîWréht é«i6« 
cesfii^etnenl de Savorte. Voilà là quoi abooiiretit, et ift 
eoncile et leê d<jpa talions. 

Depuis, M. de Barrai parut moins dans les aflpaires, 
i|fioîqii'il semble avoir tt>u;oai*8 joui de la faveur. 11 fut 
euTôyë à Fontainebleau^ pour aller saluer le Pape^ 
!kir8qdV>n y «mena ce Pohtife, en juin i8i3. Il lui tai* 
eoil) de temps en temps , des visites, toujours par ordre. 
Il easayoit, ae concert avec quelques autres cardinaux 
et évèques, d'amener le saint Père à quelque nouVel ar^ 
fangement^et il se trouva da'ns cette ville lors de la signa- 
ture des articles du a 5 janvier i8 1 S. Ce fut 4ipparemment 
«tt témoignage de satisfaction de sa conduite qu'il fut fait 
KrftndfCrotx de l'ordre de la Réunion, le i3 avril iSiS, 
Il a¥oit iié nomme aussi premier aumoniH" de Joséphine^ 
jet il profio^a, le s juin i8i4, auX obsèques de ce(l« 
éame^ un discours qui a été imprime. Loi"» dé la re»* 
lauration, Tarcbevéque de Tours fut oonsei^é pat* te 
Bciî^ dabs la chambre des Pairs, le i Juin .i8l4; mais 
il ne larda pas à s'apercevoir que la Faveur dont il avoit 
îobi sotié fiuonaparte, et -la conduite qu'il a voit tenue 
dans les affaires de rÉgiise, avoièiit ëloigné de lui ses 
MUègoev^^tfaM 4'ëpise«ipat. On ne sâir s'il crut dihSi^ 
pter Us préventions, en publiant de^ Pragmefis rda-^ 
iif^-â VHiêioire eceléaia^tique des premières années da 
dix-^nsuvième siècle y in-u<^. i8i4; mais cet ouvrage, 
•oquel il ne mit pas son nom, ne parut pas le justi-^ 
fier» OiHre les pièces qu*il i^enferme, l'arclievêque y 
inséra la critique d'un écrit, publié à Rome en 1802 , 
sous lé titre d^JExamen des articles organigaes: il n'y 
parle point du tout de e'es articles, et employé les qua<^ 
rante pages de sa critique « défendre les libertins de 
l'église gallicane, que l'auteur italien a voit attaqu^es^ 
M<de Barralrapporloit^danssesTVn^mien^ , les réponses 
des coram^issions.d'évèques en 1810 et en t8i 1 : on lui 
a f eproché quelques altérât ions dans la copie qu'il donne 
des rëpoittei.. Voyez à ce sujet Vjimi de la Religion 



( 170 ) 
ei du Roi, tome III, page 569, et la Po^iique chré-!' 
tienne , tome I". , pag. 65 et 161 • 

. On a cru que des dësagrëmens qu*a?oit ëprooY^ M. de 
Barrai, et Te^pèce d'abandon où il se trouvoit depuis le 
retour du Roi, le disposèrent a voir avec moins de peine 
le retour de Buonaparte, en i8i5. Etant Tenu à Paris, 
quand il eut appris l'arrivée de son ancien protecteur, il 
fut, en récompense de son zèle, nommé membi^e de la 
nouvelle chambre des pairs, et choisi pour dire la messe au 
Champ de Mai, On et»saye de l'en disculper dans la Notice 
publiée en son honneur par M. l'abbé de Barrai, son frères 
nous nous abstiendrons de prononcer sur la solidité des 
excuses que l'on allègue. L'auteur de la Notice assure que 
l'archevêque refusa de signer l'article additionnel , et qu'il 
écrivit dans ee sens à deux ministres de Buonaqparte : nous 
n'avons pas vu les lettres; mais elles sbnt déposées ciiesi 
on notaire. Quoiqu'il en soit , au second retour du Boi, 
il i*etomba dans une nouvelle disgrâce. L'ordonnance 
du 34 juillet i8j 5 le raya de la chambre de^ Pairs. Sen- 
sible à cet affront , il envoya au Boi un Mémoire jus» 
tificatif , on il cite en sa fi^veur les Pères de l'Eglise et des 
Saints qui se sont soumis à des usurpateurs , co^me s'il ii0 
fatloit pas distrngMr entre qne ^mimisiiqn ioi^i^^Àti^ 
sèle à seconder les vues d*un det»pote ennemi de 1 E^ 
glise, et dont cette fois l'usurpation étoit palpable. Au 
Mémoire, le prélat joignit une lettre du i^aoât 181 5 , 
dans laquelle il disoit qu'avant perdu la considération 
dont il avoit besoin pour faire le bien, il donnoit sa dé» 
mission de son siège. Cette démission fut acceptée par 
le Pape et parlefi^i, et M. de Barrai y «urvécut petu 
Le 6 juin 1816, une attaque d'apoplexie le frappa subi* 
tement , et ne lui laissa pas le temps de recevoir les sa* 
cremens de l'Eglise. 

En 1817, M. l'abbé de Barrai, son frère, a fait pa- 
roilreun ouvrage posthume du prélat, sous le titre de 
Défense dos libertés de l'église gallicane et de rassem- 
blée du clergé de France, tenue en s682, ou Réfutation 



(,7, ) 
de plusîeursimvragea publiée récemment en Angletem 
sur l'infaillibilité du Pape; vol. iii-4o. de 44o ()ageâ. 
On ne voit phs trop pourquoi l'archevêque avoit mis 
tanit de zèle à réfuter des écrits inconnus en France. 
U ne dit d'ailleurs r!ei\de très^neuf sur cette matière; 
il a même recours à des argumeiis tout- à - fait faux: 
comme quand il essaye de prou ver , page 365 , que la 
bidle Auctorem fidei n^est pas obligatoire pour Végliae 
gallicane, même dans tes principes des ulttxzmontains'; 
pr^èntion bien singulière, quand il s'agit d'une bulle 
doctrinale. Il est certain, d'ailleurs, que la bulle fut 
adressée à plusieurs évèques françois, notamment à ceux 
qui se trouvoieut en Italie. Enfin cet ouvrage étoit d'an- 
tant moins utile qu'il nest pas fini. En tète du volume 
se (rouve une Notice de Ss pages sur la uie politique 
el les écriés du prélat; elle est de M. l'abbé de Barrai , 
son frèt*e9 et ne contient que tréii*peu de faits et pas 
une date. On n'y parle pas du tout du rôle que l'ar- 
chevéque jèua dans les affaires de l'Eglise, ce qui ce^ 
pendant faisoit partie de sa vie publique; mais on y 

{présente des extraits de Lettres et des Réflexions un peu 
ongues, d qui ne vont pas toujours au «ujet. L'âr>- 
^Srèqxfë'^roh^'^tmtiOiféé ^ dhtis ies l^gmens, qvim f 
donnerojC une suite pour ce qui regatdoit lé concile de 
t8ii, etona lieu de croire que cett« suiter existe. Mai^ 
les héritieradu prélat ne l'ont pas mise au jour. 

Tels sont les' faits que nous avons pu recueillir sur la 
TÎe d'un prélat qui ne manqua , ni d'esprit , ni de ta- 
fena, i|i même de conuôissauces propres à son état, 11 
y a long-temps que nous avions annoncé cette Notice', 
dont l'abondance des matières a retardé l'insertion. Nous 
Tie voulons pas la refuser plus long-temps aux instances 
de quelques-uns de nos lecteurs, qui nous ont rappelé 
notre promesse. 



NOUVELLES ECCLESIASTIQUES. 

Paris/ L'usage antique de nos Rois étoit qu'ils allassent 



( '7^ ) 

dftni leur ^reîs^ au temps pascal , e| qo'îl« yrptrtîcipassejit 
ptibliquement à ce que la religion a de jpius saiot. C'est moîiia 
fKMir se conformer k cette pratique anaenne, que par le sei»- 
liment ^'une piété vraie, que tics Princes ont paru ces joura 
derniers à ia paroisse dn dhâteau. Autant ils aiment « dana 
le courant de Tannée, à se dérober aui regards lorsqu'ils 

Sarticipent au jplus auguste des sacremens , autant ils croient 
e leai-idevoir de donner au peuple Teiemple de Icuf res- 
ipeci peut les règles de TËgltse, qui appelle ses enfans h. lu 
table sainte sous les yeui. de leur pasteur. Le mardi-saint, à 
liuit heures du matin, LL. A A. RA. MoursitUR, M*', le 
duc d'Angouléme et Madame se sont rendues à.Saint-Ger- 
main-FAuxerrois, accompagnées des officiers et des damef 
an leur maison» Elles ont été reçues, à la porte de l'église ^ 
car le clergé, et conduites dans le cbœi)r aux places qpi leur 
etoient destinées. M. de Latil , premier aumônier de Môif- 
ïïiTJCK , et nommé cvêque de Chartres, a dit la me&se, à la- 
quelle les Princes et Madame ont communié. LL. AA. ont 
«n tendu ensuite nne messe d'actions de grâces, et sont re- 
tournées au château. La foule s'étoit portée à T^lise pour 
être témoin de cet acte de piété. Le lendemain , "îonr du mer* 
oredî-saint, le Roi, suivi de ses grands- officiers, et escorté 
de plusieurs détachemens de sa maison, sVst rendu, à seigl 
heures, à Saint-Germaîn-l'Auxerrois pour remplir le même 
devoir. S. M. a éH« reçue, k f entrée de réglisen^par S|; }§r^ 
curé et ton clergé; qui portoient des omemens nouveasK* 
donnés à la paroisse dans cette circonstance. La messe a été 
^ite par M. l'abbé du Bréau , aumônier de service. La napfiie 
de communion étoit tenue par deux autres aumôniers et par 
deux -grands-officiers. Le soir, S. M. a assiaté atn ténèbres 
dans k chapelle du château. 

— ^ La cérémonie de la Cëne s'est £ute daaa la galerie de 
Diane ^ comme les années précédentes. On y a voit érigé, un 
autel , une chaire et des estrades , sur l'une desquelles étoient 
les treize pauvres représentant les apôtres. M.>de Quéleo^ 
évéque de $amo$ate,remplaçoit S. £m. M. le grand-aumôuier. 
M. Cegris-Duval a prononcé le sermon de la Cène ^ qui , suivant 
l'usage de la cour, est distinct de la station du Carême. Après 
lés prières d'usage, qui ont été chantées en plain-ehant, S. M. 
a procédé elle-même au lavement des pieds. C'est ia première 
fois, depuis son retour, qu'on t'a vue remplir ses foncûons, 



( »7î ) 
cRie S0i santé F^vrà (orsé )ufq«e4âi de laiiser k aoû.»ugii«Mi 
frère. Ce Prihôe , accompagne des deux Princea se» fils « a) loin 
cbevcher la» pUts destines pour les. enfans , et les apparloitau 
Boi y qui les rc mettoit k cnacun d'eux. Cfaacua a r^u trei«t 
plats .et une bourse contenant treise pièces décent sous. La 
cérémonie terminée y le Roi et la famille royale se so^t reuf-i 
dus à i« chapelle po^r as^ter k Tofice ^ j/Hir.^S. M. a en* 
tendu les ténèbres à quatre heures, el est .encore retournée k 
la chapelle à huit heures du soir pour y faire 9es prières de- 
vant le tombeau. On a chanté le Sjtabat^ 
'—M. de Latil> évéque d'Amyclée, et premier aumânier 
de Monsieur, a fait à Notre-Dame la cérémonie de» sainte» 
hiiile»^ C'est sans fondement, qu'on a annoncé , dan» quelquea 
journaux^ que S. £m. le cardinal de Périgord offiqieroit à 1% 
jyiétropole le jour de Pâques. 

•^ Le Roi rendra le pain bénit à aa paroisse le k>mtde P&-« 

Jue, MoNSKva. le dimanche de la Qi^asimodo, m^ti-i^ du0 
'Angouiéme et Mapime les jours suivant t ^ 



Nouvelles politiquss» 

Paris, i^e mercredi^ S. M. a présjidéle conseil ordinaire def 

ministres , e\ n'est point sortie. > 

*-^ S. M', a no^mé M. le baiion de Belleyarde, maice^de 

']%Kil<jiiise,.M'renqpUcem;eiii de 1^. de \ili^> qw a dpuné s« 

dnfeii^ion. 

— > M. Coorbon de Sai» t«G e n e 3 H, préfet de la Corse, passe 

& ta préfecture de la Haute-Marne, en remplacement de 

M. de la Salle, appelé à d'autres fonctions. M. de Yignoles, 

conseiller d'£Uaten servie extraordJiMiaire, est nominepr4fet 

' de la Corse. 

-^ S, Al. a accordé une Ratification aux gendarme» qui ont 
aifreté de» brigands à Levignac, dans>le i^t et Garonne. 

«-" M. le procureur du Roi a interjeté appel , à minimd, 
du îugement du tribunal de. police correctionnelle contre 
]^. Sckieffer. Celuiw:i de son coté e^ aii^ssi appelé. 

*^ On assuré que, sur la présentation du conseil^géoéral de» 
iMjKspices , le si^r Chaptal a été nommé membre de ce conseil'^ 
à W place de M. Mourguea qui vient de mourir i 

-^. Jti> BajTiUe 4e France paiera le ifm».9ir^ im ieat<^ éï?bn 



( »74 ) 

•n 2^. mars. Elle effectuera ce paiement en vmgt jours, aa 
liea de trente-six qui lui ont été accordes. 

— La Bourse est transférée provisoirement d'une des gâl^ 
ries du Palais-Royal dans un bâtiment situé sur l'ancien ter- 
rain des Filles Saint-Thomas, à coté du bâtiment que l'on 
construit. 

— La Seine est lui peu diminuée. On a commencé à passer 
àur le Port an Bl^^oOn eqpère une diminution progressive. 

— Le 21 , on lancera à l'Orient un yaisseaibde Bgne de 80 
canons , qui portera le nom de Neptune. 

— La Loire est àéhordée à Nantes et la Saône à Lyon^ la 
Côrrëze couvre une grande portion de la routé de Tulles. Lés 
tempêtes du commencement du mois ont occasionné des dé- 
f astres en plusieurs ports. 

— ' Les amateurs de découvertes s'întéressetit vivement k 
l'expédition qui se nrépare eh Atigleterre pour le pôle boréah 
tJne énorme fonte déplaces a dégagé , dit-on , en i8t6, Tes 
côtes du.Yieux-Grden1»]d, et la mer est libre darts éés parages 
dont on ne pouvoît approcher. Peut-être Jpar>^iendra-t^-aii.à 
s'assurer si le Groenland tient au continent. 

— Le besoin de réprimer les ouvrages licentieux ou împres 
se fait sentir à Stoclholm comme ailleurs. Le clergé AVçh 
provoqué des réglemens à cet égard , et la diète a recoimn 
qu'une mesure législative étoit nécessaire. 

— La pesté continuels rayam à Alger. Le dejr en fi- été 
atteint , et y a sûe(;\>mbé , apris onr f ègne de sH &oîs. / , ^ "^ 



CHAAiBRi: DES PAIBS* 

Le 17 mars , la chambre s*est réunie , aprës avoir examiné ^ 
dans les bureaux, la proposition faite par un pair^ M. le conite 
de Saint-Roman , pour faire concourir toutes les sections d'un 
collège électoral à la nomination du bureau de ce collège. Là 
chambre a renvoyé cette proposition à l'eiamcn d'une com- 
mission de MM. les marquis Pastôret, Garnier et de Malie- 
ville. M. le ministre de l'mtérieur, accompagné de M. Cu- 
«vier , à communiqué à la chambre le projet de loi adopté par 
Ja chambre des députés, sur t'âge oii l'on pourra être élu mem- 
bre de cette chambre. Ce projet étant l'expression d'un voefii 
émis par tes pairs, la délibération a été c«%t«f«^ On s'e4 



cftir* dans les boreanx» puis on s'est r^hnaé tn séance , et 
on a passe aii« scrutin. sur le projet, qui a été adopté par 7^ 
iuffiragas sur 88« 



CHAMBRE DES DEPUTES. 

Le i^ mars, M. Hay a fait un rapport au nom du comité 
des pétitions, parmi lesquelles on remarque celle de M. Ro- 
cheville de Beau fort , qui réclame contre la modicité du trai- 
tement des vicaires, et qui présente les moyens d'améliorer 
leur sort. Cette pétition, dit le rapporteur, a inspiré le plus 
vif intérêt. La vacance d'un srana nombre de cures, 1 âge 
avancé dé la plupart des ecclésiastiques , la. rareté de ceux qui 
le présentent pour leur succéder, appellent toute l'attention 
de rautonté. Il est nécessaire de commencer pai* assurer au^ 
vicaires, un traiienvent suffisant pour les mettre aO-dessus du 
besoin. La coitnmission a donc été d'avis de rehvover la péti- 
|ion au ininisl^e de l'intérieur ; ce qi^i a été adopte. Des mar* 
chands de bestiaux se plaignent des entraves apportées à çc 
{Commerce dans lès marchés de Poissy et de Sceaux; IVf. le 
garde des sceaux défend les réglemeqs existans. D'autres pé- 
titions demandent la libre culture du tabac, la liberté pour les 
communes d'administret leurs revenus ; elles sont renvoyées au 

impeloit'la discussion 
L., l^rsonne ne se pré-» 
appel nominal , et 
sur i45~votans, 140 se prononcent pour le projet, qui est 
adopté. La discussion s'ouvre sur le projet de loi relatif aux 
douanes. M. Dnvergier de Hauranne appuie l'avis de la corn- 
mission, qui propospitle rejet de l'art. 34, par lequel le transit 
des denrées coloniales seroit étendu à l'Alsace, af. Froc de la 
Bottlaye, qui étoif membre de la commission , n'en partage 
point cependant l'avis, et fait valoir les intérêts de I Alsace. 
M. l'Admyrault et M. Réibell, parlent l'un contre, l'antre 
pour le transit. L'impression de ces discours est ordonnée. La 
discussion est continuée au lendemain. 

Le 18 mars, après la lecture d'un rapport sur plusieurs 

r' itions , dont la ])li$part ont été écartées par l'ordre du jour^ 
Mortarieu a fait ua rapport çiir le projet de loi relatif k 
des cb^Dgaïqtns de circonscriptiQa /lapf plusit^urs ar r^ndisi 




(«76) 

ment. Ce projet sera dJîteoté aprë« celui des A>Manes, dont oa 
Mpfenxi U discassîon. M.. llfagiiier»Gnindpft appuie ie transil. 
M. de Saint-Cricq , dîrecfeur-géoéra] des douanes , lui répond^ 
et s'ëtoone de voir le prëopinant soutenir une doctrine si dif- 
férente de celle qu'il a voit professée Tannée précédente. 
M. Falatieu vote pour Tart. 34. M. Laine de Villevéque parle 
de la nécessité d'étendre un système, de prohibition qui peut 
seul favoriser notre industrie. 

Le 19 mars, la séance a commencé par un rapport sur des 
pétitions fait par M. Benoit. La ville de Weissen^bour^ ré-^ 
clame contré le projet de transférer là sous-préfecture à Ha- 
|[uenau; reovove à la commission formée sur ce projet Le 
sieur Gohiei' dénonce des actes arbitraires; on passe k l'ordre 
du jour. Des habitons de la Meurthe se plaignent d'une déa'i- 
sion du conseil d'Etat; lé rapporteur entre à cet égard dans 
quelques détails, et la discussion s'établit sur cette pétition, 
qui est renvoyée au bureau des renseignemens. M. Metz, dans 
la discussion sur les douanes , vote en faveur du transit pour 
TAUace sans entrepôt; il se plaint que M. de 'Villevéque a 
calomnié l'Alsace. M. Delaunay de la Mayenne et M. Cngnon 
d'Anzoiner provoquent l'intérêt de l'asseiQblée, l'un sur la fa- 
brication des toiles, l'autre sur les filatures de coton. La dis* 
cussionr est fermée. 

n n'y a pas eu de séance le vendredi*saint. Samedi les rap- 
i»orts de la commission du budget. 



LIVHE NOUVEAU. 



Oraison iUnhbre de LouîS'Antoine-Htnri de Bourbofi'Cbndê ^ 
duc drÇn§hien, déliée à ses brades et fidèles compagnors 
d'armes, et suivie d'une Notice historique^ par M. l'abbé 
de Vijlelbrt (ij. 

Tiotts Da pouTioM choisH! a» jpur oà il fut plus cQ&T«o«ble d'^aa- 

mort d^un Prince eniltfTe , h^ la ^eur de l'âp, |>Ar la plus horrible per- 
fidie. Ori trouvera dans la notice des détaib intëressans sur sa vie , ef 
lar son e^lèire«a«àc «i sa OMidaa»natîoa. 

» ■ ■■ I " ' ■ ■ ■ >■ ' • ■ ■■ " 

(i) Brochure inr$».j pnX, a fr. fk cent, et 3 ff. franc de pari. 
èi iM«is> dbaa é^t La p a ia | ,>aa Ihkmhi da JDutaal4 . . 



{mrc9^4i a5 tnars i8i8.) (W. 378.} 





IfoweatiX Eclaircissemens sur quelques am^mons qu^n 
oppose au Concordat, suivi» de JR^nk^ions sur nn 
écrit de M. Fiéyie (i). 

t^es ennemis du Conçordsit n'oot pas encore épuisa 
tout leur zélé oontre ce traité solennel , et s'ils n'oqt 
pii!^ asse^ de fécondité pour dire ^ à cet égard y quc*)qûe 
<:faose de npiiveau^ ils ont du moins assez d ardeur 
pour répéter les mêmes objections qu on a résolues, 
et les mêmes plaintes dont on leur a montré la fri* 
tolité. Il dV a que quelques jours que \ Appréciation 
de M. Lanjuinais a reparu encore ; le frontispice an* 
aoace que c*est la cinquième édition , soit que ce spit 
im artifice du Jibraire pour donner de la vogue a cette 
brochure, soit que le zèle d'un certain |jarti lui ait 
réellerpent procuré ce débit. Eu totit cai^, daqs cett^e 
édition , qui paroft après l'ouvrage de M, Tabbé Frays- 
sinous, M. Lanjuinais n'a rien oorrigé de ses asse;*^ 
lions précédentes, de ses erreurs, de ses raisonne- 
ment. Il ne tient compte d'ancune des observiitîoqs 
qu'on lui a faites. Les Frais Principes , le Concordai 
justifié , la Lettre à 3t. Lanjuinais , tout cela est re- 
gardé par lui comme non avenu. Vous trouverez ei]|- 
core dans cette cinquième édition , que nos théqlo^ 
giens et nos canonistes ne cessent d^ecrire contre le Cort^ 
cordât, quoiqu'un théologien de la force de M. Frays- 

(1) Broçbure in«8*. ; prix, i fr. 5o c et 1 fr. ^5 c. fr^nc 4e 
port. A Paris, chez Aor. Le Çlere , ^u bureau au Joarnal. 
Tome Xr. V Ami de la Religion et du Roi. M 



iiiions, qi\i a écrit ea faveur de. cet acte, valut au 
moins la peine d'êire cilé. Vous y trouverez ces mêmes 
déclamations contre la cour.de nome > ces,mérpe3 exa- 
gérations contre les quatre articles, c^ mêt^ie défaut 
de Io«(icjne , ce même ton chaj;rin que Ton avoit 
blâmés avec raison. M. Lanjuinaîs fait profession 
de ni^ scj rétracter wr rien; il croit. peut-être ,, con9me 
son illustre ami M. G. , qu'il n'est pas digne d'un 
homme qui a du caractère, de revejiir sur ses pas, 
et de confesser ses torts.. Ils appellent une noble coùs- 
tance ce que d'autres nommeroient de ropiniâtreté , 
et ils mettent leur honneur à défendre une mauvai^ 
. cause, comme d'autres en mettroient à en soutenir 

.une bonne, 

Ai. Lanjuinaîs a pourtant eu un moment de, frai\- 

.çbise> A la suite de sou appréciation, il a inséré une 
Rei^ue des ouvrages qu'il.a consul i es, et il. Ja <îoi»f- 

; menée par cet aveu : Jô nai qu effleuré les questiçiy^ 
C'est la seule chose, sur laquelle nous serons d'accora 

.«yecjui., «^ c'est le jugemétat que poiteront sur sa br<}- 

.«jhure tous l^s lecteurs instruits. Cette Jtei^ue coïxi^iatfi 
encorp. upe cbosç; c'est, qu'çn considérant le genre 

.jdes hvrc^ qu'il a cpnsidiés, il ne poiJiyoit que s'égare^- 

^à la jsuite de tels guides. Ainsi, dans sa première édi- 

Ï'iqu,. il ne citoit pas un écrit ^n faveur du Concprdat. 
1 présente Y Essai historique sur la^ puissance tempo^r 
reUç des papes. Comme uu ombrage historique du pre-- 
m^er prdre, tandis qu'il sait bien que cet Essai, ré- 
digé par les ordres de Buonaparte, et dans des temps 
"de^broûilleries , porte lé cachet de celui qui le paya. 
•On en corinoftroit- encore mieux reS|>fit, si nous ea 
ïK>mmions l'auteur, tour à tour oratorîeii , vicaire épi^ 
Qôpal j membre de la convention et des assemblées^ 



(179) 
subséquentes 9 cornmissaire du directoire à Rome , en 
1798, et diargé d'organiser la répubtiqùè romaine, 
et dans c6s diverses missions ayant toujours déployé 
le zéie le plus paunotique. M. Lanjuinais, h ta tin 
de sa notice, daigne faire une mention fort succincte 
des <?crits publiés récemment en faveur du Concor- 
dat ; mais H dp s'abaisse pas à répondre à un seul ar- 
gument. Auroit-il cru ati-d(*ssuiis de lui de se me- 
surer avec un écrivain tel que M. Frajssinous? Il se 
borne à dît^e que ce célèbre cpnrroversistè lui sem^ 
hle heureux sur les généralités , adroit , mais foible , 
et même iriexact sur les faits , les applications , les dé^ 
faits, les points difficiles de ^n sujet. M. Lanjutiiài^ 
jugeant que M. Frayssttjous est inexact, mhï%^ Sa 
reste s^^bstenaut de rien spécifier, u'af rtculant aucune 
inexactitude', et se teumit, à cet égard, datjis des gé* 
néralités commode^ , cela ne 'nous à paru ni heureux 
ni adroit, et cela est ccrtatoetoeol itèS'foibh\ Ce n'est 
pas ainsi qu on procède, quatid oa veut convaipcre^ 
et il faut bien compter, ou sur s^ réputa^on, ou sur 
ta crédulité de ses lecteurs , pour se oontenler de cette 
ombre de défense contre on adversaire redpQtable; 
' Mais cest assez parler de M. Lanjuioais et de s|t 
brbcliure. Puiîsque, de son aven, il n'a qrx effleuré les 
questions , il ne trouvera pas mauvais que noias lui pré- 
férions les écrivains qui les ont approfondies.' Aujour- 
d'hui, .voic^ un nouvel apolo^sle du Concprdat qui 
se présente, et sans doute on qe sera pas étonné qu'une 
cause si importante ait iirotivé qiiejques défenseurs. 
Tandis quêtant depamplitefsont cherché à égarer To^ 
piuion,tl est très-naturel que le clergé,, qui a peut-être 
aussi lé droit d'avoir son avis sur c^s matières, élève 
ia voix pour relever taùt d'assertions erronées^ dont 

Ma 



(«8o) 
(l^guoninçç çi la préycuiîoii.bat etubai^ra^ cq<te clfs- 
cu$«Qii. S!il n^ lui est pa& douné de (liâsi(i.er tous le^ 
nuMi^es^ et de rameoier tous les esprits , dgi moius i^ 
9iiira fait sou devoirjCt ueseia pasiespops^kle des.suiiesi 
Lo^ Noui^aux Eclaircifsemûns conaptçropt pamii 
ces boDorabïes rëclamaiioos en faveur d'une cause 
(qui est , au fond, celle de la reli^on même et dé J'£^ 
gljse; etlauteury en paroissant ue youlpir que résou- 
dre quelqijM^s objections populaires^ se trouve pourtant 
avoir 4isç^t4 h questipa 6009 ^^ principales faces^ < t 
j. ratiacbe les cousidératiQns les plus graves. La pre«^ 
miére objc^ction qu'il examine est celle du p^ril qu^ 
«^ur^ntl^s libertés dé 1 eg^^sç gallicane ^ et il n'a pas 
àf^ peiué î^friire voir que ce dest là qu un prétexte^ 
f^i qiiiç ceux, qui le font spnner le plu^ haut , q y at-r 
tachent ^uctine; idée ji|&te. Ij» seconde objection est 
fur la dépense^ et içiJ'^Ht^tir entre dans des détaiU 
qui font çi^nouir dec^ reproches mauiieux et frivole^ 

« On se. plaint , dit-il ; df ce ^nombHe eijeeèsif dVj>^ 
fices et de tfti^es. eèclësfâstiqties' qui clHrrgent Ik badger^ 
el la fnassedis ses impôts a un poids inatilè. Mais qtfé 
Ton cdmi^are la! magiètratare avec U bîfi*ar^îe de s^ 
|irés{<lfi»Sy;dé.sès propitreuirs et de se^ j.^gas, U mulli- 
flicilé de se^ ti'ib««iaMJ^ de preoni^ère et de sec^udn m^f 
taitce; le (x^p.iiv^c T^tatriii/ÇiJQr^ dip ses rQc^iifUi*^, direc- 
teurs ei iiispeçtéura, T^rm^^e de itéa çooiniis aux cloua^ 
nés, à réuregislremeni^ aux barrières, et tous fea^cii^ 
des. de. sa b(;ireaucratie Btlatieière : qii^ôii se rappelle 
-POnîrersîtié ïrtipëtialo avec son gt^atid-matti'c, son ciîîrti** 
eéliér, ses conseillers ordvnairiBS', ses éonieiHers à vie, 
ses îuspeeteurs g^ëraux ef particulters, ses rect«urs.t 
.doyens, pix>vise^rs, censeurs, la f^ule dé ses.prçfes^ 
.^eors, et tout le |>euple des maîtres agi-t^g^fs à ses Cioltëgf^* 
• et l'oo^sei^f. {(»rcç de convenir que de toutes les partiel 



<fe raârtiîtiisffrâlieh , celle de l^eltoê est la pfas sit^ptè 
davss i^a mtii'che^, (a plus tk;ofionfiiqve dans ses dépensa, 
la mmtfs cotnptiqn^ dans ste» ressorts*^ et par prOpof* 
lion il en^ t9oâ<« biea plus è i*£tat pour enseigner les 
Mitres qije poiir etiseigner la moi*aie, iiCHir juger leë 
procès eft tetet Ite impars qu« pour surveiller lesnvœura 
et çon^iger les vices. Depuis vingNcinq ans qu'on Vë- 
gf^nère tes fita^s «t qu*Ott orgaiiise les constitulibus, on 
■ idoiiMë le nombre des agèns salariés de TÉtal , et |)1u& 
l^tie ^doublé le montant de leurs salaires; ou a i*édait 
de prlttB tles Ivbià quarts les f lires el les officer eùctësias^ 
tiqu«Sj rafcaisisé raittiqâe opuleifyce de leui*s Uliifetnen$ 
ao-des^oos des honoraires des moindres agems du fisc et 
d^ la )usii<îe* On alloue le superflu i TBlilt; on refuse 
le nécesKuire k l'figlise. Là, on ne lotichè pas tes cliàira 
mortesr du bout du doigt; ici, on enfonce le ter et Toii 
t^illedam le vîFh. 

La iroisîèfne objection roule sur le tenie dès bietis 
natîooauK, €t ia quàtnémc , sbr oe qii^oo ftllc^ae'da 
IVpiniôo jYuWiaue. (])es «Jifficahés sont, si peu do 
ctioïe, que raoteuV lès ^î^^îp!^ d'une maûî,ère très- 
Vièye. 11 insiste davantagt^ sur une ciuquièiue O^bjcc^ 
tiuu y qu'il r^'garde , avec taison , cotiime ta càu'^e jà 

Elus acdve.dc 1 opp<Btsitioa au G>ncordat ; c'est la ja^ 
>û5ic rentre le cier|;é » la crainte vraie ou feiere d# 
lui voir i^r^îiidre sa puiâseece , et oet oubli de la re-^ 
lîgioQ qmfaitque Toa est e« gaixle cootreé^le | ooiiàme 
contre un eottomi redoutaWevi^'Auteur' oppose à <se 
sentiràent injustie, que ï^ révolTttîon a malbeureitse- 
nfient fortifié, les biienfiiits doot nous. sommes rede- 
vables à la religion, et Ton nous saura gré de rap- 
|XM'ler quolques<ruues.dcs réflexions qu'il fait sur ce 
sujet -: 

•ii Si le (fhrîstiiinttfraê, hàttni de fEàropé, eiiiport# 



( l82 ) 
«vec lui fous les biens qu'on lui doit, dans quelle af« 
tieu&e solitude le monde civilisé ne va-t*il pas rentrer? 
Avec lui disparoitronl les n^oiiumens des arts, les asiles 
de Phumanité souffrante, les ëcôles savantes, et la ci* 
vilisation toute entière fera place à la barbarie. Il fui 
donné un moment à la fausse sagesse de. consommer 
son œuvre, de pjro.^crire le culte chrétien, dé démolir 
ses temples avec ta hache et le marteau; et Ton vit tom- 
ber, au même instant, les progrès des arts, iVtude des 
langues savantes, Tenfauce sans instituteurs ne bégayer 
que des blasphèmes^ la jeunesse déserter les écoles pour 
courir aux armes, et toute la France devenue un camp 
armé, où les antiques collèges convertis en magasins^ 
les temples en arsenaux, n'offroient partout que l'af- 
freuse image de la discorde et de la guerre. Si ces joints 
p'âroîent été abrégés par la bonté divine, Tadmirable 
lumière du christianisme alloit s'éteindre, et le monde 
moral rentrer dans la nuit épaisse qui couvre le monde 
matériel quand le soleil lui retire sa himière. Alors on 
a vu que la religion chrétienne étot4 ce grand arbre 
dont parlent les prophètes, à Tombre duquel crôissefti 
9t se reposéht toutes les insHftutioiiiii tifMettâuic bôhinàes*. "^ 
Un peuple assez ingrat pour oublier de pareils br^** 
faità, assez aveugle pour repousser un auxiliaire si né^ 
cessaire, mérite de périr dans les convulsions de l'ànar- 
chié 'et Tes horreurs de la mort. Quel malheur que les 
yninîMres de cette religion bienfaitrice, des hommes qiy0 
la société charge de suppléer à l'insuffisance des lois par 
rinfluence de la morale, et de répondre aux rois de 
la soumission des peuples; fussent révérés comme les 
ministres du Très-Haut et ses représenta ns sur la terre! 
Ne craignez pas que ce raisonnable et utile sentiment 
soit aujourd'hui poussé à l'excès et dégénère en fana- 
tisme. Ce peuple immense, qui habite le haut des mai- 
sons de cette capitale, qiii fréntit de rage à la vue d'un 
prêtre revêtu du vêtement sacré que lui a donné l'E-' 
glise, et qui le force de.se présenter à lui sous tm habit 



( 185 ) / 
étranger poor ëvîter ses outragea ;^Ie peupla de ces pro- 
vinces sa uii foi qui &e prçcj|>ita sur les pas de l'usurpa- 
teur, en maudissant les Bourbons et les prèU;es; le peu-* 
pie de ces campagnes, Forme par les pamphlets de- la 
philosophie, qui se croit aiFranchi, par la révolution, 
de la confession et des pratiques du christianisme, comme 
de la dime et des servitudes féodales, ce peuple, qui a 
pour le maître d'école et le scribe de la commune ua 
respect et des égards qu'il n'a plus pour le recteur de. 
la paroisse, et qui. se réjouit de voir les fabriciens du 
yillage faire la loi au pasteur, et maintenir dans Tégiibe 
la souveraineté du peuple; le peuple de nos villes et, de 
noD campagnes ne pèche plus par excès de respect pour 
la religion et ses ministres. Non, la saine politique n'a 
révélé nulle part qu'il ne falloit donner aucune consi*; ' 
dératioD: à un corps qui n'a d*in(Ihence sur le peuple' 
que par l'opinion, et qui la perd toute entière 'au«sit6t 
qu'il entreprend de substituer la foi*ce è la persuasion. 
Souvent on est effrayé de voir la société pencher sur' 
le burd d'un abîme. Affreux phénomène moi^I, que 
l'univers n'avoit pas vu au temps de Plutarque, .^t.queç 
n^ool jamais rejt)||ontré les ^ voyageurs modenies, cheK* 
les peuplades sauvajges! dea communes enlicr<i$ pleines 
à^txn peuple sans foi^ sans loi', sans culte, sans saçri* 
fice, abandonnant ses antiques et religieuses assemblées 
dans le temple pour se livrer à des jt^ux et de» danse» 
lîbertiuea luir la place publique; les enfans repris do. 
justice, multipliés dans les maisons d'arrêts presqu'à Té* 
gai de^ enfans .abandonnés dans les hospice», et les tri* 
bunaux épouvantés par des forfaits inouis jusqu'à nos 
jours dans les annales du crime. Alors on recule d'ef- 
froi; on veut gouverner, et l'on sent qu'il faut dresser 
l'échafaud dans tons les villages pour contenir un peu« 
pie d'athées; on veut jouir des plaisirs de la vie, et l'on 
s^aperçoik que les satellites armés garderont mal les caam 
pagnes, si Dieu ne fait autour des propriétés une garde 
invisible »• .. 



an ) 

Danèliti PôststHpté^m^ VuMièvif répond à M. tiéviè, 
^txiy ausùi'plus, dans ùti tiuniérb subsé^iiem, pa-* 
rôti passer condambatibu sur )es élraDgôs priocipes 
flu'iJ avoir professés (précédemment,, et. a entreprend 
point de ré|>oudre à M. 1 abbé f'rayssinou». L'auieur 
des JVoui^eaux Eclaircissetnem n'en diacute paa «uoiat 
qnelrptes-inics de« asaertionls de M. Fiévée; tiiais il 
le fait avec autant de modéràtfMs c|tte'de solidité, fin 
géhéia] 9 tôiit son éei4t sd fecomokdndè pj4r ilin ^afac^ 
tero dé sagacité, ]^ar lé talent de la dîscuàsiôln, )par 
l'art de (>rë$ser un raisônoèiiient, par Ae^ rélfieiions 
piquante^, et par la connoîâsance exacte du aujet. Ce 
sont d:é$ qualités que J on airoit df jà remarquées dans 
VJ^xamou du pommr législatif i^ VÊgUsè sut In "90^ 
riùges, et .elles ne se font pas moins sentir «ians ceiim 
nouvelle production dn même écrivain. U ftot même 
le dit^ ! dâHs le toufs dé ôetie dî^èussibn relative ats 
Gôàcordiit y ses ivâver8ail*e% n'ont pnk plus du leur ;c6lé 
^À jùiùiéf eset la raisoi^ $ tffié la n^odé|àt^oq çj^lt^j^^ 
fôi; et laé apologistdi de «etie grande mesure nçnit 
pas tait moins d'bonneur ^ leur cause par la Sagesse 
^e leur défense > qtie par fa force de leurs arguinens* 
Ainsi le tsiergé » non-Seulement pour Itii le zèie^ il 
. a encore le latent véritabie;>t tand» que sestletrM* 
tenrs le iivfent au plus injure m^riè, it montre; ptar 
d'exceileûs écrits t\ui\ tônlpte encore dtiù^ ^il tf\a 
des, hommes snpérietit*s^ et non moîtts fëfebitiniân- 
dablès |w la. pureté dé leurs vues pour le bien, de 
leur pay^, que par Tesprit de leur eiat et le courage 
à. défendre les intérêts de la religion y dont ils soiD| les 
ministres. 



•--~^-' -^*s»®*>HE^^ 

NO!UySl.L«S ECOLÉSIAtTlQt7È5. 

• BOUE. La GoagrëgMîon des Rit» s'est réunie , I« 98 
ftvritir -éemm^ pour la cause de la vénérable servante 
deOî«u , Marî»4Ctt»tîUie, reine de Sardatgne. On va dis*» 
euté la queslion sûr la rëfHitation de sainteté die/Ceité 
vertôeoseprificeise, et elle a été résoltre affirmativeoienf* 
Cest le cardinal JUaltei qui est ponent de cette cause; 
le posttilateur est M» Louis Bottiglia, dé Serdaigne (i}» 

«^ Le Consistoire où 8. S. doit pourvoir diffiSt^iti^ 
églises de la catbolicilé apprôeliani, on a expédié des 
avis à': ceox que oette«profaiotion peut iailéreteor^ 

•*^Le ^4^ Mr. Fràttinr, archevêque de^Pliilippes, et 
tîee-g^jrent de Ronse^ a tooKré le baptême^ eiuq jeaiicil 
Joî&, dans l'église de Satnte-Marie du'-àkmU: 
, PdULie* Ltjour de Pâque^ les églises les plus vsistes 
se .ppuvpîent coAleùir lu foule qui s*y portoii. Ëni]ueU 
ques paroisses, on a célébré jusqu'à trois grùnd'messea^ 
èûur aattsfaii^ remprèsMeméôt ^es tidèles. Le soirj Tef. 
jiémiee étôit si .grande 4 Saim^Sulpice, qu'on a M 
obligé ^'ouvrir loutes les i|k*and^ poHesdeA^giîse/afih 
qii« eeux-qtii étoient en dehom/el qui u*« voient pu %ràu^ 
ver |>lace dans ri^nrtérieur^ prissent autaioinspart, de loin, 
aux. prières et au chant ^ et reçussent la bénédiction. La 
jittiieancedela reliçon^se tait sentir daiM Ces glandes soient 
nil«s aux >pkw indin^réna. Les sou veoira impdssns qu'elle 
noua retrace ^ Ta^ppat^eil de son deuil , puis de sa |oie , bette 
grande idée d'un Dieu mort pour nous, cette f%qne, 
à^nï le nom seul nous i^ppelle les deux uliiances, cea 
kmagies consolantes de satisFattion , d'expiation et d*e ré- 
y ■ • • ' ■ ■ > 

Yi) Le DimHo n^en clit fias daranUige, et c'est par erreur qu^uô jonr- 

. aat aattonoe ifuè M*>*. Clbtîlde seïa êanonisëfe daas le i[>tocliAf o eoii$i«i« 

taira, Oq procède Sfee uopra piqs de levtatir à ftoane dans ct% smrtas 

dfalfaires, et la çanOBisation ne peut ^e qee le résultai d\nqv4ceS|^ 

dé Wmaîibâgts et de ïbruiàiiiés qui ae 2biit etioore que euieiiieaoer. 



C »86 ) • 

surraclion ioiniorteliey réveillent la foi au fond des cœurs 
qui affectent te plusd^insensibilité; et il semble qu'il y ait 
plus de honte à ne pas êire chrétien en un jour où tout 
l'univers tombe aux pieds de Jésus-Christ. Prions pour 
ceux qui, dans cette occasion du moins , ont .doqné 
quelque signe de christianisme, quelque foiUe qu'U soit ; 
peut-êli^ sera-ce pour eux le germe d'un entier retour 
à la religion. Quant à ceux qui se sont lenns éloignés dé^ 
daigneusement de nos églises , et qui ont consaclré ce jour* 
li comme les autres aux calculs de la cupidité ou aux 
plaisirs du monde , plaighons-Ies encore davantage. Il y 
• quelques jours que toute l'Eglise- prioit publiquement 
pour tous ceux, qui sont hors de son sein, pour les hé- 
rétiques, les infidèles, et mème4K>ur les juifs. Prions 
aussi, comme elle, pour tant d'infidèles volontaires qui 
ferment les yeux & la lumière, et qui semblent vouloir r&* 
mener parmi nous le paganisme. Ce sont.bien eux qui stxi^ 
rent une marche rétrograde, et qui nous feroient reculer, 
s'ils pouvaient prévaloir , vers les ténèbres que le cbrts*< 
tianismè.avoit dissipées. 

- Grenoble. Aux détails déjà publiés sur la mission , il 
faut ajoutei: ceux-ci. La .c^yiMiati îo i ^^ iiérrie p'»r y» 
^t^âeulemditt^efflaFquabie par le nombrje de ceux qui y? 
ont pris pari , mais encore par leur rang. On y a va 
trois présidens de la cour royale, neuf conseillers, le 
procureur-général, les avocats-généraux , le maire ^ les 
deux adjoints, trois conseillers de préfecture, le plus 
giiand nombre des officiers de la garde mationale, pies^ 
que tous les chevaliers de saint Louis, ou les membres 
de la Légion d'honneur, presque tous les membres du 
tribunal, cinq commissaires des guerres, etc. M"*®. Dil« 
Ion , femme du commandant de la place, angloiae dWi* 
gine, a fait^abjuration de la ixligion anglicane. Mais ce 
q'ii mérite surtout d'être racopté, c'e^t le spectac;}e : 
qu'ont donné les militaires. M. l'abbé Mestre, aumo^ 
nier de la légion d«s Bouches^ du-'Bbôtie, en garnison^ 
à Grenoble, a voit d^à tûit faire une preniière conimunien' 



( i87 ) 

dans ce corps. Arrivé à Grermble , il s^est ocèupë d*#n pré- 
partir une seconde. 11 tk eiig.tgé tous ceux qoi ne t'a voient 
p«sfaileà se rendre aux inslvu cl ion». Il 8*en trouva cent 
^uinse^ presque tous vieux soi d^its, quelques-uns même 
ayant quarante.ins pa&$^ , et n'ayant jamais fait d'actes de 
religion, (b montrèrent les meilleures dispositions, appri- 
rent leur catéchisme et leurs prières, et continuèrent, pen- 
dant deux mois, de venir aux instructions. Leur com- 
munion Fut fixée au 'i2 février, jour de la comwQoioa 
générale. Il s'y trouva cent cinquante militaires, dont 
cent qoinze nouteanx conmiunians, de cette légion, 
trente cinq, de la même légion, qui se représentoient 
a la sainte Table, et dix des autres corps. Lear main- 
tien, pendant \sl cérémonie, a édifié les assistans. lié 
furent confirmés par M. révoque après la communion. 
Le lendetnain ils allèrent tous remercier leur aumônier, 
en lui avouant qu^ils navoient jamais été si heureux et 
si conlens d'eux-mêmes. Le 2\ février, deux soldats da 
la même k'gion furent baptisés par un de MM. lesgrands*» 
vicaires. L'un étoil un juif. Ils ont eu pour parrains et 
Hiarrames le maire de la ville et le colonel dïe la légion, 
a4«e mesdafnes^Qbmiadteu^t Dillon; et le sa, iU otit 
fak leur première commufiton avec leui^ cl'marades; 
Jkinsi tous , habitans et militaires , ont montré dans cette 
occasion le même esprit et la même bonne volonté. 



NOUVKLLBS POLITIQUES. 

Pari$. Le jour de Pâque, S. M. a rendu le pain bénit a 
Notre-Dame de Versailles, <^ui est la paroisse du château. 

— Le Roi a fait remettre aii maire de Thomery, près Fon« 
taineblean , une somme de 1200 fr. , pour être distribuée aux 
parens'de trois malheureux qui ont jpéri demiërement sur la 
Seine avec un bAteau chargé de fruits. 

— M. le duc de Richelieu , M. rainbassadeur d'Espagne, 
et l'envoyé de )a confédération suisse, ont eu, le samedi- 
^aiiïtj une. conférence avec lard Ayellioglon. 



, riê») ' 

-i-ftir une ôrclofitiâilte en ^S fiîvriec 'iemîer , S. M. a aw«. 
torÎM radmiimtratran ^ê hospices de la Fëre ^ à remelttse à^x 
4ames de Sainte- Aldçff onde , ciëes d'Auni6Bt*VîlIeqiiierY<iet 
biens évalués è 1900 fr. de rente , M dont était jpropriétatrc 
le duc d^Aamont. Ces biens, confisqués pour lait d émigra*? 
tion , a voient été concédés à ces Hospices. . ; 

. -^-Le Roi a fart grâce pleine et entière au capitaine DiJ*r 
cbesne, dé Dijon, de là condam'nàliôn portée contre lui par 
la Cotir prèvoialè àé Dijon , te 19 février 1817, et pet officier 
k été rétabli dans son grade et sfes droits, cointne liiétnbre éè 
la Légion d'bonfBeiir. 

. ;^ On aVoil répattdu q*'un coèbe âe la haute Séti^ àroit 
fait naufrage. Cette nouvelle est destituée ^e fondement. 
. -^ Le veBdredi<«saintt à trois heures 1 le feu fe'est «Mnifesti 
4ans une salle de, spectacle» VOdéon^jel a jeté Tàlarnie daâa 
tout le quartier. Il paroît qu'i( avait déjà fait de grands ra^- 
vages «vaut qîi^on s en fîit ^{>erçu. Les secours les ^lus acii& 
6nt été portés de suite, mais n'ont pu arrêter Tincèndie dé . 
t]^ th^âtire. Un peu àVààt cinq heures lés bômblés ^e là 
blIè se si^nt^ffilflsés , et âei tonrbillâvis dfe fiàtfnmès otit sii<î4 
t^é h «Ae fuûiée «oiré^ei épaisse. L«s ïâàisèns voisines n^Ofit 

es souffert, grâces auk précoutions qn'èto is prises.^Le stiÂt* , 
feu iét<rit éteM. Mvsîetirs fiontptërs ont été Messes , aucuti 
pV nerdu l%irj?*. Des l^mftw^du {^p^ des n^ilairiis v^ns - 
'gardes nalifonaux ont montré- béauc^uB de aële et ^e courage^ 
et ont saurvé^plusieiir^ personoes en danger de périr. MF. le 
duc de Bérry, M. le chancelier, M« le mtni{stre de la policé ii 
M. le 'préfet de police , étiTàulres fonctionnaires s'étoient por- 
tés sur les lieiii pour dpnner des ordres. Cette salle avbit déjà 
brûlé en 1799, *^ j^"^ ^" lundi-saint , t8 mars. Ms**. le duc 
de Berry a fait relnétt^e âôoô fr. pbnr lès ik^piers et soldats 
blessés, dans cette circonstance. Un ordre au Jour dé la gard« 
t'oyalè nomtné avec élôgës plusieurs iiouk-<»méiers et soldaU 
qui j»^ sont distingués par leur acft vite. 

— L'iiicèndië de l*Odéon a renouvelé Tes àlar^iés àei amif 
Aès sÇiénCès et des lettres pour la bibliothèque du |lei , si voi- 
iîné âe llOpérà, et Abnt un incendie pareil à celui de ven* 
dredi dernier pourroit entraîner la destruction.' Olâ annoncé 
aujourd'hui que S. M. a décida que ce dépôt si précîeitx se- 
riMttrahsïéré a^touVrè. ] ■ 

«- M. Fiévée à comparu, devant lé jùge d^instrticlicfn ; là 



( »a9) 

chambre. du conseil a maiiilenu la «aiiic de «on oniiëme nu- 
me'ro; 

— ^ Le premier coiiseîl de guerre, s^ant k Marseille, a ac- 
quitté à 1 iiTianimité , le ta de ce mois, M. le marquis d^Asse- 
retto , iliaréchal-de-camp , <}ui avoit été jugé par contumace,, 
et condamné à mort, en octobre 1800, par «n conseil de 

fuerre tenu a Gènes, pour «voir déserté là cause de la repu** 
iiqae., et servi le Roi légitime. • 

<— Le 9 mars , le toni^erre est tombé sur le çfo<;b^r de, 
l'élise de Carentan pendant la graiid'messe. La foudre a enn 
levé auelqties pierres , et ^'est ensuite' introduite dans l'église ^ 
911 eUe s'est dissipée sur la tétt» des assistans, sans fetrede 
mal k qui que ce soit ; seule«aent quelques persoupes ont fe^ 
^99 contusions par les efforts de l;a foule qui se précipitoit poui; 
sortir. , , 

— Le diaianc})e.des Rameaia« pendant que M. L'abbé Ma^r 
thraS) prêtre françQis, faisoit la bénédtctioitdes rameanx dane| 
la chapelle d'Espagne , k Londres, un hopfime furieux eet en*« 
tré f et lui a, porté plusieurs coups de ^bre sur la tête et lel 
bra^s. On l'a arrêté et mis en prison. ^1 s'appejle Léon de Cat 
zeaux , ei p^roit en <)éinence, J^^'abbé Matmas est g nevepaent 
bie^é aux ipt^ains et aui bras* i 

•^ On a exilé de Prague , et de tous les Etats autrichiens ,' 
«|i Inédeotn. accusé ^^avoir; assiitéà des réunion! tnaçoom*^ 
qi^e#wt qui sonAprobibécifd^ins ^l'empire. -X 

~ La dudiesse de Calabre , bêtté-fille de S. M -le ^<^ ^ 
Naples, est accouchée , à Palerme, ,d'une princessf^» \ 

—'On dit qu'on fait, à Pusseldorf } des pré pnratifa pour la 
réneption des souverainsalliés , qui doivent |'j rendre vers 
le niois de juin. 

CnAMBRS V%S PAIRS. 

Le at mi^rs, M, Abrial a fbft un rapport sar \à rësoKitjoii d« i« 
«bafl&br^ des dëpot^ relative an sursis açcor^^ aux émlfxéè,- La discqs- 
alcu ef^t remise aprè<Pftniie. M. de Mallevitte a fattunaàire rapport 
s«r la proposition dr m. de Saint^Bomans, tendani à faire conrourij^ 
les dÎTOrentes sections d'ui| coljtf^e électoral k ta nomination du bu- 
reau d« ce collège; ce rapport srra aussi imprimé. M. le duc de Dou- 
deauTtlIe a fait un rapport sqr quclquas potions, La srfance • uni par 
k renouvellement des bureaux. 



( ïQO ) 



€HAMBR£ DES UEPUTE&; 

Le di mars^ I» sëanoeTsVftt ouverte à une heare. Les ministres de§ 
finances, delà jusitice et de U guerre, et lex conseillers d^Etat, Al*** 
lent, de Barante, Faure et Rayez, -siëgcnt au l>auc des ministres. 
M. Bourdean fait un rapport au sujet de la contrainif par corps ^ il 
propose quelques modifications au projet. Cettfe discussion est a)our- 
met. M. Brun de Villeret demande qu^il h\ ait fias dé discussion gènë^ 
tat\c sur le budget, et qd^on se borne à ta discussion partielle des arti- 
cles. Cette proposition n^a pas de suite. M. Roy a la parole, au nom 
de la commission du budget , pour faire le rapport sur les dépenses. Q 
conlmence par la fiscation de Vitviéré, qui se monte, suivant les ëiats, 
à 359,4io>POO fr. La prompte liquidation , dit le rapporteur , en est 
sollicitée par Pinterét public^ m^is le gouyeroenaent Va soumise à des 
formalités ejt à des prëcattiions propres à en assurer la régularité? L* 
dernière loi <des fiaances a voit ordonné la distribution des tablealiix de 
liquidation ;- cette mesure n^a pu avoir lieu cette année , rtt^ du moins 
&*empéchera qu'elle ne soit mise à eiécution par b suite. Le budget 

Kur rexercifie de 1818 se divise en trois parties, \k dette publique et 
raortissesient , les dépenses ordinaires et les dépenses cstraordt- 
tiaires j le tout s^élève à un milliard. La dotation de P >morti^««*m(fnt est 
àe 40 millions, qui s^accroîtront celle année du produit de la vente d«» 
bois, et des arrérages acquis. Les renies inscrites sVIcvent à 130 mit- 
lieiist plus les 3o millions du dernier emprunt. Les dépenses es traor- 
liiiiaires éWient 6sées dans le projet àSil millions, le rapporteur pifo^ 




ft été SuspCldir pour cause dfe cû^ulation avec d*autres fiftisions o« 
V^itemens, ne s'élèvent qu'à 108,000 fr. Les pensions militaires sont 
diminuées de i,66a,ooofr. , les pensions ecclésiasiiques de a,5oo,ooo fr., 
«t les pensions civiles de 6o'o,ôoo fr. La liste civile ne donne lieu à an- 
niine observation $ mais le rapporteur proposé de retrancber les a mil- 
lions de la chambre des pairs^ qui étoient portés comme faisant parue 
du domaine de' la conronue, et de rédiger cet article comme les aU' 
nées précédentes. Le budget du ministère de la justice se monte à 
77,600,000 fr. Le rapporteur propose de le réduire de 3oo,ooofr. Il dit 
que la suppression des cours prevôtales, et la cessation des poursuites 
pour délits politiques doivent diminuer les frais.' llprésente aussi quel- 
ques observations 'Sur le conseil d^Etat, qui demande un crédit de 
o8Ç,ooo Ir. Le conseil d^Etat a été créé par des ordonnanct s royales , 
et tout ce qui tient à son insiilntion appartient au Eoi, coname chef 
suprême de radipinistration; mais sj ce conseï étend sa juridictio» 
Sur les affaires paiticulières, et participe du pouvoir des tribunaux, 
ses droits ne peuvent venir que d^une loi. Le rapporteur se plaint aussi 
de la multipliq^lion du titre de ministre d^Etat qui ne donne aucune 
fonction, et qui n'est qu\ine pension dé£uisée« Sur le budget des af- 
faires élraogcres , qui est de 6,5oo,ooo fr. le rapporteur ne iait^aucnnt. 



. (19») 

•l>Mrvatioii ; mais ce ministère demande de plni 3,700,000 fr. pour Mf^* 
l'ice extraordinaire, pour snpplënient aux traitemcns des agens eitë- 
rieurs, et pour secours à des r raoçoîs restés en pays e'tranger. Le Roi a 
bien touIu se, charger de cette dernière dépense, et dort'uavant les trai- 
tcmens a l'eitérieur ne souffriront plus la retenue. Le ministre des 
finances demande ia,4">^^o ^''* P^^'' ^^ budget de son ministère^ lé 
rapporteur propçise une réduction de 436,ooolr. It a remarqué qu^'uoe 
somme de 18 millions pour le« frais de négociation du trésor étoit 
énorme 3 y a trouvé aussi que les comliiions du traité avec la banque 
de France étoient trop onéreuses (on lui alloue un et demi pour cent 
povr le secvice des rentes). Le rapporteur passe en revue les dépenses 
des diverses administrations financières, et propose ses vues à cet égard. 
Le budget du ministère de la police est de 5, 000,000 fr. , dont l'emploi 
est fixe rKir des états particuliers. Le budget die Tintérlcur est de gfS inil-^ 
lions, dans lesquels le clergé est compris pour àa millicos, sans compu- 
ter 5 millions de pensions. Mais ces dépenses, dit le rapporteur, sont 
1 xées dans la supposition d'un établissement plus considérable que 
celui qui existe, et la commission D*a dû considérer que ce qui étoit 
^bli par les lois^ elle a donc jugé que les aa millions pou voient 'étrç 
réduits à 20 -y mais en même temps elle propose d^alFccter les a mil- 
lions à Paugmeniatkon du traitement des desservans et a des secours 
rar les prêtres^ religieux et religieuses. qui sont dans k> besoin. Ainst 
n*y auroit pais de réduction e£k*ciive diins le budget. Le rapporteur 
estime que le budget de la guerre peut-être réduit de 4 milbûns'. 'Eil 
tout, le budget général seroit diminué de aa,a9i,ooo fr. h» rapporteur 
a fini par des considérations générales. Il.a émis le vceu quu,^renWânt 
les comptes fussent présentt^ à Vouverture de chaque s(;ssion, a6il 
que les chanibres puissent les examiner de suite. Il a qoncru ainsi: 
« lipus sommes josten^ent efirayés de raccroissement considérable deé 
dépenses. Tout est changé autour dé nous^ et nous altoill^ comme si 
Tien n^étoît chai|gé. La résignation de la nation dans ces temps |di 
malheur a été grande et admirable^ elle avoit sa source dans son autour 
pour son Roi: mais alors qne'son amour ne changera jamais, toptea 
ses ressources sont épuisées, et nous tous disons cette terrible vérité, 
que si' les charges extraordinaires qdî pèsent sur elle t^a voient pas leiir 
terme dans le cours de cette année, il vo\is sera impossible d^ëtablir Iç 
budget de 1819 ». IVf. Beueuot devoit succéder i m. Roy j soti rapport 
est remis au lundi. Vingt- deux orateurs se sont fait inscrire pour pac^ 
1er en faveur du budget, et quatorze contre. ' 

Le a3 mars, la séance a commencé par un rapport de IVL de Cau^ 
mont au Àom du comité des pétitions. Un j)étitionnaire s« plâitit que lé 
curé ne veut pas permettre que le maire publie dans réglise. les actes 
de son autorité. La commission propose Tordre du jour, attendu, que le 
*^rgé a seul la police dans rinlérie.ur des ^lises. Quelque^ membres 
font (lés observations sur le considérant j^ mais tout le monde est d'ac- 
cord aue le curé est en droijt d'empêcher le maire de publier s^s actes 
dans 1 église, et on pas.«è à Tordre du jour sur la pétition. M. Beugnot 
monte à la ùibupe. Après avoir tracé les' malheurs et les charges d^ la 
France^ il a parcouru les pioyens de f^re face au poids des dépenses. 
C^ moyens sont la contiributioa' foncière, *3iï nûlUons) conUrlbttlioB 



( 19? ) 

Vdbili^, 143 mill.ions; po«tf , 19 ; loterie, 8; oooncft de bois. t5; ptce 
duit net de» donaoeft, 80; boîssons et tabacs, ra; divers [MTodoîts Icb\- 
poraires et permsoeos, 3o, etc. j en loal, j53,498)Qoo fr. Il faut par cons^ 

Suent recourir auxemprunis pour se procurer le comp1éinenl<I« 9^ i miU 
ons. Le r«pporteur a propose de supprim* r la moitië des $0 centiines 
' additionnels de la contribotion personnelle e( mobilière^ ce cfui s<.>«|ar 
f^a les contribuabifs de i3 miutons et demi. Les oentimes addition- 
fiels si|r la contribution foncière seront divisa en pcrmanciM et en tem- 
poraires} ces derniers oesseroient avec les charf^es extraordinaires. Le 
rapporteur émet le rœn qiie dorénavant la contribution foncière soit 
répartie entre les départemens par nnel^i. La commission pense ^;ai- 
lemeot que les contributions établies par les communes doirenH ^jrt 
régnlariwf^s. Les patentes sont maintenues av<'c un amenden»ent qi|i 
fera eesser les plaintes de quelques fabricans. LVnregistrement, If timr 
bre, Tes ^nuanes^ l'impôt sur les boissons, subiront quçlqges î^^rp» 
aodiBcatîons dans la perception. Qn a l'assurance qvo le i^piiTemer 
;0ent déclarera cette aqnée s'il entend maintenir on abrqgef If moi|c^ 
pôle desiabacs; la commission pense que les reclamstionsdesplan^eiii^ 
Bjéebent pAr beauconp d'rsa|;ér»tion. Deux nouveaux articles de recttm 
pgnrent pour la première fois dans le budget « les poudre» et les sal|>étr^ 
poux 600,900 fr., et les recettes de la police générale fiour 5,900,000 ftv 
ve dernier %rticle résulte des droits sur les journaux et sur les mai> 
fons de jeu. L^s droits sar les joumaot seront ré^iarisés par vae 
|oi. QlMint au produit de la tolérance des jfux, la commission ne p«.*nsf 
^as qu*il doive continuer de figurer sur Ic^ revenus de Tf^tat; il apparr 
Uevdroît Éiienx aux recettes municipales. Le rapporteur cptre dav 
de longes déreloppemens sur le dernier emprunt ^ il remarqu** que les 
oéoéficfs ont été énormes pour les prieurs, maïs le m.inî«trre étoit 
fMif^ à9 traiter. Qo avoit besoin d^argent,^ et il ne se piéscniott pas 
^itlnçs çipCiMrrens. La ooininisti^n. fotncée de a*ncc|iper d'un noorcl 
emprunt, a rechercl^é au moins quel seroit le t<*rme de nos rluirge^ 
Elle $'eat adresA<feaux ministres ,t qui n*ont pu la satisfaire entièrement. 
L'alTranehissement du territoire ne peut être qur le rêSM|ut d'un»» dé- 
Ubifeatioii q«< t('» souverains alliés 9e sont réservé^ de prendra après 
|es nfcmière^ anfiéfs qe rqpGupation. M. le rapporteur croit que ce 
hteiltatpa.pj|uiêtre4oQleux. Il proposç d'a4opt<*r iVmprnnt de 16 mi|- 
|iops je^nidflS. (I a e|iflnile ^mis lé %œu que l'aofiée fina^cièrv comr 
ipencA^ ftu l^^ j^iUei; mais ce projet est afo^rné jusqu'après IVvarua- 
tion du territoire fi a fini pf r de qpuve||es réf{exioni^ sur la pia^se des 
çb«iV«^| cl, svr l^/€Spér«Oice.ft que «pus devons concevoir 4e la magoa- 
Himilé daa fo»vwîns. 

LIVRi; NOUVEAU* 

Cantiqiifa ou 0pni$i|les lyricrues sur diflPérens sujets dé piét^, arec Icji 
airs notéi et lioo notés , à l'qsase de« Catéchismes de la paroisse 
Çaint-Snlpiceit et atytres. Nouvelle édition , consid^^rablemeui anf;- 
nentée. -^ 1 fql. in-tS de 408 p.'i(*elj prix , t fr. aS r. et f fr. ^5 c. 
franc 4e port : avec ta qiasique , 1 fr. 80 c. et a fr. 5o c. franc de 
j^rt. A rariSf «bca^Adfifii fit OUre,, au |»areau du Journal; 



[^Samedi a8 mars i8i9.) 




Histoire de saint Louis, Roi de France; par deBfiuy (i J. 

De tous les Princes qui ont v(^gùi siir la Vr^^ui^ ^ 
aucun sans doute n'a plus de droits que saint I^uii iT" 
Fadmiraiion et la reconnoissance de la nation. Mo^ 
narque éclairé, ami du peuple, efact à remplir tooi 
les devoirs de la royauté, simpki dans ses mœurs, «t 
grand dans ses vues , observateur de la justice , prcH 
tectf*ur de la religion , estimé et respecté au dedans 0% 
au deliors, il illustra son règne par des lois d une sâ*- 
gesse consommée , par des établissemens beureusie'- 
ment conçus, par un gouvernement où la fermeté s'al" 
lioit à la douceur. Supérieur à son siècle , aitisi que 
Font reconnu des philosophes même, il ofiroit uu 
rare mélange des vertus que le monde estime le plus 
incompatibles. Pieux et fervent au pied des attteis^^ 

Elein de courage et d'intrépidité au milieu des com« 
ats , on le vit tour à tour édifier ses peuples par les 
pra^îtipies de la religion , et en imjposer k sm ennMoîs 
parles qualités guerrières. La réputation de son équité 
étoit si solidement établie, que les rois, ses voisins ^ 
le prenoient pour arbitre de leurs différends. On sa- 
voit que nul motif humain ne pouvoit faire pencher 
la balance entre des mains si pures , et un prince de ^a 
maison même éprouva quelle étoit la rigueur du mô-* 



(i) I voL in-ia ; prix, 3 fr. et 4 fr. franc de port. A Paris, 
cbè« Au<lot, rue des Mathurins^ et chez Adr« Le Gère, au 
bureau du Journal. 

J *onw A r. VAmi de la Religion et du Ho ri N 



parque lorsqu'il s'agissoH de juger entre le puissant 
çl le foible. 

,r Oji\ \^^aiiniire. ppipt asseï les progrès qu'il fit faire 

a la civiiisaùon^ et dont on scroit plus frappé si oa 

^\Miuk>its^. ra^el^r Y^éi^ où ]a France se ti^OMVoit alors. 

J^èa ajiçteDi>e$ îjavaiions des barbares eà Occident y 

^kvinent apporté des coutumes féroces^ qui s'é^iiom- 

dmînifowa. ixial^é les réclamations dé la religion et 

;d& rinunanûé. Ij^ |usUoé se rfiodoit encore par ces 

épreuves , bizarres où le coupable éioit jugé inpo<- 

jeooc quand il éloit le plus fort ou lé plus adroit* l^ 

«France se vbyott déchirée par de petits princes qui 

«ae ftÂsoieat ^}es guerres funestes. Les provinces 

ët^ièni rayag^ei pàiir venger leurs injures, et la 

î|Niiîs6ance rayalo éioit i^aos force pour les» répriincif . 

,Ces querelle^ des grands oflVoient nne source sans 

ccease . renaissante de veiatîpns et de désordres, ^t 

.Ic^ vassaux .placés entre ces fiera coni|>éliteurs , ^t 

4oor à: tour <>pfprifin^ par run« et pillés par rantra, 

rrldamoî^ un protecteur vél^itaÙe qui l^is déli* 

mAl^d'A^ prQte^^K>n |n«sc^^ aussi fâcheuse qu'une 

!jgu«rro déclarée^. Saint ôVuis '^érui; il' réprima 1'«^ 

^ dace )dea gronda , fi t^ respecter son autoiité , plu6 i*)ei- 

-'Core par! aa sageasa qne par les armes , et publia dés 

' réglesiens salutaires. Il ci'éa une nouvelle jiirispru' 

ideûce; .il prosi^ivit le duel jet Tus^rêi il établît d^s 

•^ugea; îI>CM>nQa.tin Code dont la mémoire fut long- 

temps cbcre à la nation. Non-seulement il protégea 

les lettres, mais il les aima, et les cuTiîva lui-même. 

'ïl fui le restaurateur de VUûiversîté'^e P'Âris'. Il se 

plaisoit à s'entretenir avec les hommes les pliis écjai- 

réalde son temps , saint Tlioaias d' Aquin , saint Bo- 

naventure, Robert Sorbon, etc> Il élevoit dans sa 



r" 



( «95 ) . 

capitale ded moaumem qui attestent ^ et sa piàé) af 
la compassion pCNtr. les inalfaoureux. 

Tel est rascéodaat du mérite et des qualités da 
saint Louis, que les pliilo-sophes modernes, pour qui 
sa double qualité de chréiieu et de roi à etoit pats 
un motif dindulgeuce , ont célébré la^Sa^esise de ses 
lois. M;iis en louant son administration , ils ont con*- 
sure une partie notable de sa vie , ei n'en ont parlé que 
comme d'une tache pmir sa gloire. Cependant , pour 
emprunter ici les réflexions d^uil orateur qui n'a pas 
été accusé d'exagération, si on exannuoit.avec ri** 
gncnr les motifs de imites les guerres , on en tix)uv^ 
roît petf dans rhiatoire de plus justes q«e les G*air 
sades. La malîgnifié da siècle ne iemble'lcs oondant 
ner aujourd'hui, que parce qu^uii saint les a coôtit^ 
nuées, puisque -tous les autres souverains eroia^ 
i^chappenf à la cc*nsure , et sont absous ou laisséa 
•dans l'oubli. Depiiis deux cents ans des flots di» 
croisés s'étoient précipités vers TAste^ lorsmiè saîot 
Louis prit l|i croix; et lés lËnràpéeos n'albient |)W 
dans la Palestine en* cooqtiéraiiB^ tuais en «défeoseiira» 
. pour raclmter. d^s.cootpàtiwi^^ 4ts irtViis, des frér^ 
Dans un siècle où tout ee.^qne la rétigioa'avoit pu 
ol>teotr par ses conciles en faveur de l^bumanfaté ^ éioît 
la tr^¥€f da Seigneur, e'e$t-j|*:dJrd'i .dîna jùurs *d*i||r 
terrttptîon dans ehaqoe 'senuiaie-poàr lés gnevrts it^ 
testines; saint Loùîs^ forcé é'éptor miMe une^^^ftamfc 
étrangère et ces querelles dcRueitiqofas i dût' préfénar 
une expAédition lointaine k deadéyastatiÔBs journalièr«i 
et à des rivalités Airieusea* Aii I ai saint Louis avtoit iMt - 
à coup du tombeau, (c'est too)ours lé méaa» a^nMNUt 
qui parle) , il pourvoit dire à sci détracteat;» : a Qpoif 
vous vqas élevés contra moi, v«ua,:Kninçoâa»4ihkt 

^ a 



( Kje) 

Ipii j'aiiroîfi dû Irduver de» tlclenseurs ! Traftspbrfea- 
vous dittis le siècle où je vivois; vos j)è<vS' avwieul 
blâmé Philippe l**".- ci d'autres xoi:}:Di.us ancèu'c'S de 
iiVvoir pa» pris la oroiiL) e> iUv JBe.rcprx>cliaiei)t d^jà 
la même ûidoloncc. Vi)us -êics chrckiens : eh bleu , la 
cité sainte éimila proie dt>s infidèles > le tombeau de 
Jésus-Ghrist éioit profantS tous les jours par le i^aog 
de ses disciple^' qu'on y rtîpandoil à grands "flo^s. 
Vous êtes Fropo^si ^hxcu , il n'y avait pas de l'a- 
mille qui n'eut queËn[i)e.parent<.y quelque ami captif 
«liez les S»rra<*ius. Ces cbreiicns g^Mitissaos dans U^s 
ters étoient mes sujets , ils m'inv(4qufnent. comme le 
seul iibf^afeur qu'ils pussent aiieodie. Pouyois-je re- 
icfser mon hvns^ k loasr infottuné.s , auxquels^ ou noÇ^ 
froit que TallUfruative^de lafTOStasie ou du .martyre? 
Qu'eiûk-oo peosé de moi, ai j avoîs pu les abandon- 
lier, et mou nom n'eût-il pas été flétii par cet oe# 
hli «fihumain » ?. Ajoutons que saint Louis^ p£<r cette 
^tpédilion lointai'n^ , fournit un aliment à rhtjhf 
mtetirvgwetroynAè dm»il^Mà» vassaux.^ qu'il pro^ 
imr^ un iotierv/iUeido re|MM mi royaume^. qu'il chassa 

^clpj^uis d«rtic sièoks , qu'il oréii«ane marii^e piussante , 
^tmit 4Jes routës' îati«jeonlmercé i facilita - les progrès 
lie ta dviHsatkm^, pi fDopa^aJe goût des sciences et 
*4c«^ lettres, lie^défl^t^/dftsxomkois6a«ces se conseryoit 
mtteore enOtâiiitj^ la» ^rècs et les * Arabes se li^ 
ivroient à-Féiude^ Gticultivoitent les^ acienceé ou ks 
^irts. Jlspc)S8«di»eiit'ies diwnri^es précieux de l'apiir 
• qnité, encore iâûMHiMs.éà Occident, et qni sont do- 
l^tnis» tiepiôs 1^ ^modèles dugoût et la régie, de notre 
tkfl^raiure. G'^ à L» vue des bibliothèques noi«y- 
iJiilttittM (]U-ain^iiaient.iea princes ^mbes, que. saint 



( ^D7 ) 
XiOius résolut de' fornier eu Fraiiee un éfajbii;^emetlt 
semblable ( Crevîec ^ Histoire de VUnwersUé), Aitisf^ 
les croisés purent pi-ofiler des lumières c|ue Ih Gréc6 
avoieoi recueillies^ iH ce fureot eux qui rapporterait 
les ytnnales de Taeiie i les Fasses d'Ovide y les poènie» 
d'ilotmre et de Virgile. Alors k*s «crils d'Aristote 
furent reclierchës et étudiés ^ et l'on sait rfiielle ia«- 
fkience ils eurent- sur les âges «iiivaM,^ La géo^Tapbie^ 
dont on o'avoit auparaTanit^tle.d(r» notions obscures'^ 
devint une science qu'on approfondit d'autant, mieux 
qu*eUe.avoit une utilité pratM|ue. On cci'ivit Thistoire 
peur ^qite la gloire de la nation fût relevée par te récit 
de tant de hauts faits. Cki apprirdes Grecs à étudier 
les mathématiques^, rastrononiie et la physique. Là 
langue Jaune devint le lien des peuples^ croisés ^ et 
servit à perfrclionuei* nos idioiues modernes; et c'e^t 
en effet de cette époque que datent la plupart de noa 
ouvrages françois les plus aàclens- > 

Je ne fais ici qu'îndicpjer le»*priticipaut foîu. Le 
lectetir trouvera de pins longs developpeittens dan» 
un4i£ivÀiit tacrit>ÂDAim|é tr£mi'H^É4e$ce deM^rcisaéêê^ 
SiiT Ivtai des diper,f pfiHp de f Europe., par M* d« 
Choiseni, aujourd'hui préfet .du Loiret; éerit qui a 
partagé, en i^oS^ le prix profK>sé par Tlnsiiiut sur 
cetle-iiuestion; L'historien de toioi Louis qui puiser 
rcit à cette source , y trouveroît des matériaux pi é- 
cimix qui<tourpeiY>ièQt à la.gloire de< son héit>$yei> 
même temps qu-ils feroient bien coonoître une épo-? 
qnie întiéressanil) de nos annales^. De Bury n'a pas en^ 
visage son sujet sous ce point de vue. Il parcourt av^c 
une grande simplicité die s%yle la vie de- saint Louis ^' 
suivant Tordre des faits , sans se permettre aucun dé- 
tail ni suc les mœurs du temps , ni stir letat de la 



( '9« ) 
f i^âtlce. A pltui fone raison s^fnterdiiki) ms cposkléf 
raiîons géoérales qui, à dire vrai, paroÎAsent au-des- 
Hus d^ ses forces. Le lecteur iosiruîi ou qui v^ut le 
liieveûir, ainieroit à tironver- de» ootions aur ce que 
fit iesaiût Roi emnme Jëgiskieur, comme administra* 
leur, comme bteDÛiiieiir de sou siècle. De Bury 
Miît pas à pas sou héros , et semUe craindre de porter 
ses regards autour de lui. II a mêttte néf<Kgë qqeiques 
^ifs qui fout parfail,«m|nt couuottre Famé de saint 
^ouift. Tout doit intéresser daus les grands hommes, 
et ces anocdote» convenoient surtout au ton de sim- 
'piioité qu'aYOÎt adopté l'historien. Je ne puis mieux 
terminer cet article que par un de ces traits qui pei- 
gnent et le siècle el fe roi. Daasune de ses croisades^ 
œi excellent prince marclwir depuis quek|iies jours 
avec soti armée dans un désert brûlant; ou uavoit 
•point d'eàu^. et quokpies soldats en ayant trou^ré, 
vinrent lui en apporter dans un casque. Saint Louis, 
brillé par ta soif, ne songe |K)iot à lui, et fait disiri- 
'biler l'eau à peut des soldats fpii éioient autour de 
liiîjp et qtt'U vdjkpKîs al^^bKs pa^i^^ bpsoin. 'Mfs%igah 
âve^ dans un^ pareille circonstance , avoit }èté l'eau 
par terre en disant ijuil deVoîi supporter les méiaes 
'fatigues cpie ses soiaats* Je vois ^is son aetio» ie 
w^urage d'un conqw^anr, mais aussi la jàctatîce d'ita 
hornmequi vouloit être admiré, tandis qtie Kadiou 
touchante de saint Louis liie montre* le faéros perfeo* 
tfonné parle christianisme. 

To^Uefois, cora^^ vie de saint Louis, cette hisi- 

' toire fait connoître 1^ vertus de ce piinee, et eUe 

rest' faite suitmir pow être mise entre Icji maius de >a 

jeunesse. Si Tauietir ne s élève p«s ^ il »esi du moitis 

eicaot et sur. U raconte sans enthousiasme, tn<Hs aua&i 



(/99 ) 
sans parûalite. Il ne s'écarte pa^ de ion si;4^^> ^ S^ 
du moins ptr^erv^ le iedcur 4çs digre^sipns çi, dm 
ha%'aixiag^ qe tant d'^cnvains i|ui $0 per^nl dans de«. 
inutilités'; 4e soiHjé qu'à tonx pr^n|jrç| ce livre ydmt 
beaucoup Hueu.î que tant d'histoires Tn^çxjlernea s^u-» 
poudrées de pbilosopbîsTx^e eit d'inipiétj^s P» moins * 
il n^ détonera pas d'idée fimss^« . ^ 



Prws historique du IlféthQdà^M^^ . ^tà^i d^nu I^coié^FS 
prtmùmé à l^éUjocMiom d^tm méthodisÈe irlimd^i 
par M. L^bouderie (i),* 

Diseours péu^ fabjmPation étim tùli^iniÀe du caàiM dé 
Faud; p$r Le même (^). ' , \ * 

Le méthodisme 9 qùî est i peine èontiu en Fraticé, 
a fait de* grands profçrès en Ari^etcrre > bii il me- 
nace de jour en jonr T^glise dominante. Cette; secte, 
qui ne date cfae dn siècle dernier , et cfiA V*st d^à 
;))stftagé€| ien diçifai, Wançhçs prîn^^b^ imsa 

iét^nduç aux Etats-lThisI Ses proséljles sorft três-^tJohi^ 
lireuxj.si on en croit quelques modernes. M.' !*abbé 
JLaboudcrie, ayant à dëtrômpéfr un Irlafndoîs engage 
cJans.l)^ errenrs de sa secte, a dû eri faite mie étude 
particulière, et il a consigné le résuliàt dé ses ipé- 

«cherches dans le Preèis qner nous aÉmonçons, et qui 

> i; î 

(i) Brochure in-8°.j JBT"' ' fr. sflTc. et i fr.Scî.c. franc 
de port. A Paris, chex Théodloré Lecrerc , irrie' Iloii^-Daint ; 

«ft au bureau au Jounial. 

. (7) Brodiuri ia-S*''^ pris, 40 <H al So «:.' Arane Ae jpért^ 
APariiydiez les mêmes. ' , ,\ 



( 2^^ ) 
fait connottre Thlstoire et les dogmes du métbo^ 
A$tne. Ce Précis est suîvi d*uii discours prononcé 
dans sa chapelle du collège des Ëcossois pour l'abju- 
ration de ja. John Macguige^ méthodiste irlandois. 
Le zélé coDtrôversiste y établit deux points înipor- 
fans ; l'un que la tradition est nécessaire potir ex()li- 
quer FËcrîture ; l'autre qu'il existe dans réfjKse ca- 
tholique un jugt #upreiDe pour icrminer les différends* 
L'orateur entremélaj^eft>pre»ves d'exhortations adres- 
àét$ au jeune n^^ôphylè'^ dont il loue, le zèle et la 
bonne fdi. La cérémonie de celte abjuration eot lieu 
le 19 octobre de Tannée dernière. ^ ; 

L*autre discours fut prononcé, le aj novembre 
i^^i^aui,,d|itis h ntépsi^ chapelle, pour Tabjuration 
d*un calviniste suisse., ïJ,,F, B. Çç cfiscours plus couit 
renferme les raisons principales qui doivent nous te* 
nir attachas à Tf^glise^ ^us$itôt après l'abjuration et 
în messe qui .la suivit,. IVJi.^Paterson, évêque deCy^ 
bistmn., et coadjuteur, de Tévêque apostolique pour le 
midi d^ TEcosse, donna le saçremçnt de cpuTirina-: 
tion au nouveaut^)Çmnver|if;^^t, %,tçftis, autres. jeunes 
gèui réunit à Fi^||iv8e d^às «fiieîf Ufs -mois. 
; Nous félicitons 'M. Labpndcrîe de, cette direction 
qu'il donne à se» éludes, et de ces succès qu'obiieuC 
sop zèle. U fait valoir avec raison , dans ses discours, 
la voie de rautorité^ comme le moyen le plus pro- 
pre à terminer les disputes. Ç'ost-là en effet ce qui 
sert à confondre tous les partis comme toutes les 
erreurs, le janséniste et le constitutionnel., comme 
le méthodiste et le protestant. Ou trouvera diins le 
second discours un morceau ou Torateur parle du 
^ge de saint- f^ierire avei^ le respect et la soumission 
d'un ministre éclaii-é et fidèle. • ' * 



( ^01 ) 
NOUVEI.LE8 BCCLÉSI ASTIQUÉS. 

PA.RfS. M. Tobb^dn Bréaii, aumônier de S. M. , e»t 
mort,. L9 !i4.d<i ce mois. H aToit ëlë indisposé depuii 
quelque temps, ruais raisoit i*ncore son &iBtj*Tice è la cour^ 
e( avo^i^t dit la tnet^e le jour de Pâque. Il avoil été péniten- 
cier et chanoine de Boulogne, et il sortit de Finance avec 
M. As!*eline, son éiêque, qu'il sûivit'jdati^ ses di£fêrens 
exils. Depuis, il àccotnpa^tl Jcé <^c^iit «n Angleterre 
lorsque la confiance du Rot Ty^pela. A la mort àj$, 
M. Asseline, il de?mt confesseur de MApAltlE, et il en a 
rempli les Cractions jusqu^â sa mort. M. J'abbé du Bréaq 
étoii âjjé d# plus de yS ans, et jouissoit de l'estime dne à 
un ecclésiastique t^mph". de réspiît de sort éha. On saît 
qa'il refusa , Tannée dernière, VétlÊHé de Boulogne, âu^ 
quel il a voit été nommé par le Roi. 

— M. labbé de Rets. vient d^ètié nommé' à la «lacé 
d'aumônier du Roi, vacétitf^ par U mort dt M. l-abW 
du Bréau. M. l'abbé de Re(2 est petH-fils' dé M. le comt» 
le Filleul de la Chapetlo, mintiir^'dcS. M. , et b^uorë 
de sa confiance pendaut l'ëmigralion. • 
"^'^ M. l'abbé de là Page a teiwio^^ le jour de P&w 
que, sa stàtiohi&'Il''(boi^r« U a-ikdresllj^aa Rat, en fin{s«» 
l^nt son discoui*s, uocomplimcnl/aOssi noble qu# tou- 
"chant, qu'il a accompagné de^.vœux les plus ardens 
pour la i^tigion, pour le Roi et la famille royale. La 
voix de l'orateur a pris une nouvelle fot*ce en expri* 
mant ces souhaits pieux, auxquels son âge et de longs 
travaux serabloient donner plus d'intétèt. M. l'abbé de 
la Fnge est peut>ètre le premief à qui il ail été donne 
de remplir ùn^ telle carrière à 86 ans, et de la rem- 
plir avec succès. • ?» ;. 

-^ Le sermon de la Gène a été pt*éch^ le jeudi^saînt 
dans la galerie où s'étoit faite la cérémonie du lavement 
des pieds. M. l'abbé Legris-Duval avoil pris pour sujet 



f ao3 ) 
la force du chrëiien, 11 a demandé i S. M. la perniia* 
sîon de ne pas lui adresser de compliment dans un mo- 
ulent où l'Eglise n'étoit occupée que d'images de deuil 
et des souffrances de son divin époux ^ ^' îl.^ fini aussi 
jpar des vœux pour !a religion, qui a droi^ de tout at- 
tendre d'un Prince dont la restauration a été lé réstfhat 
de tant de miracles de tu Pi^vidence. 

— M. Vn/bbé Frayssinous a prêché le mardi de Pâ- 
que, à Chartres, dans une assemblée de charité- Vq 
auditoire nombreux a^pit été attiré, et par l'intérêt de 
la réunion, et par iIq désir d'entendre un orateur célè- 
bre. Le produit de la quêle a élé considérable. 

-^ M. André, ancien évéque de Qi^incLper, a fait, le 
tamadi-saÎQt l'ordination à Bourges, où il u'y a p«i d'arr 
<hevéque depuis plostaurs annéea. L'ordination a été nie 
cioqnanta prêtres M: diacrea, soa«- diacres et mioocéi. 

— On sait que Voltaire, dans 9on T^aiié de ki toU" 
rtm^e'y absout les Romains du reproche d'inlotéraBce , 
et ne veut point oonvenrr (fu'iis aient persécuté les clH'é- 
tiens. C'est le 2èk inconsidéré de oeux^c» qui leur atlii'a 
liée cèfttimens. S*tU^ éçlatèrehéviolemmeni contre k 
culte reçu, dit-il, on est forcé d'atfouer queux*mameê 
.étaient i^tjoléran^j #sseition fort piguàjvte^et d'^Di'èl 
JUqnelLe ce ne son%jplq^i les bourreau^ , mais Us victimes 
Jlixi sont coupables d'intolérance. ^ Journal du Com^ 
^merce raiâounoit. dc^ |^|aie, il y a quelques jjoMrs; et i 
^pi^opos d'un article sar le J^pon , il mont^'^it pour les per* 
^uteurajapoaois la ovèmeindulgience que VoUaire pour 
,les Dicfi et. les Pioclélien* Ce furent le» chrétiçi^ qui 
.flureQt tops lea torts. dans celle affaire. Leur hauteur, 
l^urs imprudences, feur esprii d'i^^tqlérancf et de dor 
.mina^^il^iniipirèrent des craintes pour l'Etat, en mêm^ 

temps que leurs richesses et leur orgueil ble>sèrent jes 
particuliers* La reli|;ron fut proscrite, et des flots de 
i^aug furent répand m^v^^P^'^^^'î^^^ 9 après avoir glissé 
%uv Tatrocilé dei caWe per^cuiion > ajoute : Çqrnt^j^ 



T'ai dit ailleurs, cette tolérance fue la phiheopàiê r»- 
€om mande f et que le fanatisme repoueee, éat pratiqtAS» 
depuis long' temps par les Japonais; ils admelient sans 
aucun inconvénient toue les cultes, exèepté celui qui a 
été perdu en Asie par V imprudence de ses ministreà. 
Ainsi les Japonais pratiquent depuis lùng-iempe la tel^ 
rance, le fuit est âur. Admirable cbaiité de nés pbilo^ 
tophès pour un gotiv>erDem«ii( péNëculeur ! Elle est 
digive de ceux qui, quand Us onf i\i tes mititreft, ont 
montré aussi chez nou^ la mèmt lolérançe potMr la ro- 
ligicH); Les admirafenra d'une -t*<votolioti où Ton a'cf- 
força d'aiM^antir le christianîfise , doiveni applaudir aas 
.manies efforts faits dans le Japon , il y a trois siècka. 
Votli respèoa de toléfance que la, philosophie leur rth 
commande; elle excuse les peusëcrutears , mai» etie ma 
pardonne pas auK martyrs. Tel est Tesprit dans lequel 
sont rëdîgés les deux articles du Journal de Commerce, 
et même, à ce qu'il piuroît» le livre qui a donné lieu 
à ces articles. Ce livre est intitulé : le Japon j bu Mœurs, 
usages et costumes des habitans, par M.' feéton, 4 irol. 
în-i8. Nous n^lvons point vu ce livré; maris on a Tair 
d'en citer ce qui suit, et ce qui suflBroît pour faii*« juger 

^de l'ouvrage : Après ayoir tni des chrétiens égorger dès 
chrétiens ptmr acquérir learipilége dâ irafimsergM queU 
gàes drogues, peut-on blâmer les Japoiwùd* ayoir em^ 

"■ du de leur pays la religion que déshonoraient oes mons^ 
ires? Si c'est M. Breton qui a dit cela^ c'est aussi uoa 

Ïkveuve de- son impartialité. C*èst comme s'il avoit dit: 
1 y a de mauvais chrétiens, donc il faut les pix>9crire 
tous. Avec un pareil argument on proscriroit «ne t)%* 
tioh entière, parce qu'elle renferme des scélérats. On 
ne voit pas bien comment de teîîe& apologies peuvent 
jusiifiet* les cruautés et les tortures des empereurs )^po- 
.nuis^ mais ce qui nou» paroît clair, c'est que cas ap<H 
, logies accusent r4èveaglemeat , id partialité al la haine 
dan.'^ les aophistesr qui s'eii cbargeifit , et qui afifecient af 09 
' cela tant d'afitachementpott'ir le»' idées iibéraks* 



(204) 

TBiidAlt.Liss. An mirien d&<( assants.que niicrëduUt^ 
lîvrç à la religion, cVst du moins une çousolalîon de 
ynm- le peupfe encoi-e ovide d^entendre la parole de Diea. 
Pendant le Carême ,. on a.fait, deâs jours la semame^ 
dans IVglise cathédrale et paromtale de SainI- Louis ^ 
des conférences qui ont é(i' fort suivies. La foule est allc^ 
toujours en croissant, et on y remarquait hfauçeup de 
militaires. M* IVvèques*^' est montré Irès-assidu/domme 
il Test d'ailleurà à tous les ofiRces de IVglîse. En même 
temps 1« station éû M. t^iibë Méric , prytre du diocèse de 
Caliors, attirait uh'ij0fnl>rèux concours, et on a goûté 
sa manière d'annoncei* la parçlè de Dieu. Ainsi toutes 
las classes ont trouvé à satisflure leur empress^ement 
pem* s'instruire. Que de campagnes nous envieroient cet 
«vaulage! »/ ' 



«WOUVELLBS l>arjfTl<3UBS» 

Paiii&. Le mercredi aS, îl y a eu conseil des ministres pré- 
sidé par le. Roi. MM. de Marl\ois et de Garuicr, ministres - 
d*Elat^ Begouen et Pérfftji^ conseillers d'Etat, y ont été aussi 
appelés. 

— Il y a encotre çu , ces .jouLrs derniers,* des confisreiiCiaA 
cto lord y^ilmgyiff ,,^ntre%^çmmi^im^ fraiiçois«t 1«» 
mmistres de diverses puissances. 

— , S. A. R. Madame fait distribuer des boaillons aux paù* 
vrcs de Saîat-Germain-l^à*B}ierrois. * 

•L- Ms'. le duc d'àngoùîéme à envoyé ï'5oo fr. pour être 
répartis entré les paraisses les plus pauvres de Tarrondissé- 
nént de Viflefranche dans la Haute-Garonne. 

— Le Courrier, journal anglois , et qui est le journal du 
raiiiistëre, contient rarlicle suivant : m Les conférences qui ont 
eu Heu, à Paris, relativement aux réclamations de divei-s 
Etats sur la France , avancent vers leur terme. Les puissances 
médiatrices ont montré une volonté ferme de repousser les 

' prétentions exagérées. Quant à l'évacuation du territoire fran-p 
^ois j il est trës-probabie qu'aucune mesure définitive ne sera 



, ( î|o5 ) 

prise k cet égaré avant l'entrêrue dei souverains alliés. Onuen 
fiie répoque au mois dé éeptembre ». 

«^ M. Hna, avocat JuKoi^ a porté I^ parole, le 26, à 
Faudiente de la cour royale, dans l'affaire au sieur Scheff^r, 
du jngenienl duquel le procureur-général s'est rendu appe- 
lant. Il a prou^ , la brochure en main , la tendance révolu- 
tionoaire de plusieurs passages^ et a conclii k un an' d'em-* 
prisonnemenl et 3oqo ft*.. d'amende. L'avocat dé Sc^heiTer ré- 
pliquecarlundi. . ^ . - ;. . 

— - Plusieurs incendies ont éclaté dans trois cafernet occu'^ 
pées en AHace par les troupes jjut^îçhiennes. On a liea de 

Sensèr que la malveillance n^est potjj^t étrangère k ces acçi-' 
ens^ et les autorités françoisos, ainsi que les généraux auY7 
trichiens, sont à la reclierche des coupables, ..: 

— Un tremblement de terre a fait beaucoup de ravages en 
Sicile, le 26 février. La ville de Catahe a surtout beaucoup 
souffert. Une\ partie de la cathédrale et du séminaire s'est 
écroulée, et plusieurs ecclésiastiques ont péri sàù» les décoiu* 
bres. Des églises, des monastères, des maisons onl^é dé^ 
truites. C'est surtdut au jued de l'Etna que les désastres ont 
été plus grands. 

— > Le chancelier de l'échiquier proposa , dans une des dei> 
niëres séances de là chambré dès communes en Angleterre^ 
d'aflfecter un million sterling (25 uiiHions) à la contnièttui^ 
d'églises et de chapelle» pour les paroisses qui en manquent. 
Aiartin objet, dit-il ^^ n'est plut d^ne de l'âtiealion du gouven* 
senieiit et de la MUérattlé^du péirlemeiit. ih pKi^MMitîon a étï 
agréée. '^--* ';; 

— Deux frfcres arméniens, nommés La*areff, ont fondé a 
Moscou uA collège pour ceux de la Mtipn. On y reçoit douze 
enfans de familles pauvres , ^ on^ a &it venir pour nui4tres 
cinq jeunes gens élevés dans les convens de^ l'Arménie. Les 
frères Lazareff 6nt fait construire deux églises arméniennes à 
Saint-Pélersboarg et trois à Moscou. On sait çue les Ahnç- 
nieos sont zélés pour les pratiques de leur religion, et qu'ils 
ont établi en ;beaiicoup ae villes des imprimeries pour leurs 
livres d'église et autres. 

— Des lettres de Mexico annoncent que MinW a été fusill^^ 
le 1 1 novembre, en face du fort Saint-Georges , dout les ro^a* 
listes font le fiége. •*« 



(»o6) 



CHAMBRt DES PAIRS. 

Lm «4 litf*» femioiMM de U «mtHm, micù mf f f gm é d* M le tm-i 
mliet d'Cut Siai^n^ a prësemë à 1« chambre le|irojct de loi adopif 
par le* «lépoiés, et <\iàt prdrotge .)iM<iu*à la fin de la section, de iBi^ le 
Mirais accordé aux ooloos de ^aint-Oomioguc et à leurs cautious. Va 
icoood projet relatif au port de Bordeaux, et égatetnent adopu^ par 
Tauire enanilire , est apporte parle mintstrederitKtérievr, accotopagnii 
da dîrcclear-ge'Déral des ponts et chaussées. Ces projets «ironr iaapri'i*' 
■ses et eaaaméadftss bes ooreaiix. La discasaion s^vre m la résolu- 
tion de Tantre chambre, relative à une nouvelle proro^atifon du siirsii 
accorde aux émigrés en 16144^ Dtt' membre propose par ameDdement 

3ue la prorogation soit étendue jusqu'au i*''. janvier 1890. Cet amen» 
emetit est adopté après quelque discussion, et la résolatioii passe à la 
flsajorité de 100 voix contre i4« 



C»A.|Sfill£ DES DirÙTBS. 

Le.|lj jttars, M. Hay (ait un rapport sur (|oeiqnes pétitioiia. Un ^ot 
Chedel dénonce un arrêté du préfet de police qni Ta reteon en prison 
pendant quatre mois, et Teut poursuivre ce magistrat en calomnie: 
on passe à iWdre du jour. On reprend la délibération sur les douanes; 




91, LaM ds VittfT^Jluî • inaisMi hud ce dernkc^ftîi* oft il acçttse TadF' 



aailiistration def douanest d^avoir pria part a la contrebande. . Le di- 
recteur«)générai iiv^tifie ses employés, ^l. le ministre des finanoes parte 
en faveur dn droit sur ltE(S colon» en laine, et du transit par l^Alsacç. 
M. Mor^n de ftellojr peraiMe dans l*airîs qn^U a âioneé an nom de la 
«commisMOQ. On emnmenca la détibération sur le i*r. articlede ta loi. 
'MM. Diiverf^er de Ha«ra«iie et de VillaVéque aTotent proposé des 
•meademena sur les cotons bruts. Us som re jetés par la question préa- 
lable après quelque discussion. M. Dupont s^oppose à raugmentaiion 
dtt droit sur les fils de laiton^ cet amendement est écarte, ainsi que 
quelques autres peu importans. On adopte Tamendemcnt ae la com* 
fliiasion •^r l'alun. La délibéradoa en resia au droit sur les Uégea et 
bouchons. 

Le «5 niars, M. Dnfof^perais a fait un nipport sur le projet de loi 

* relatif à Tinterdiction de la traite des noirs, il a proposé radontioo dji 

'Brpjn, et l'a mutrrée d'après les TXMvsidérations morales, et rexemple 

«es aiitfvt nations. On passa à la délibération sufilc^dottanet. La snp- 



( ao? ) 

fil>r«^oii îlii êtbh sotr ]«i In^es en ptanchf»» )>ropos^ par U commf»- 
sioB, pst écartëe. On renVoie à la commission un nouveau projet de 
tarif sur les toiles proposé par M. Prospcr DeUunay. On a<K>pte,ftur 
la proposition de M. de Magneval, la probihiiion des poils de l;*pin à 
la sortie. La chambre adopte de m^me 1e9 autres parties de rarM<^Ie a. 
Ob pna.<e zux articles sniyaQ«iaM|ii'au 9*. contenant le tarif dos doii^ne|i 
pour U Corse^ ils sont adoptés. La di^^cussion s*cij^blii $ur l'introduction 
des producMons de la Corse en Frapcc- M. Cast«lli , député de la Corse,, 
soutient. les iptéréiM du commerce de cette île; M* dr> SainL-Cricq rér 
elame en favf>«r des druiu proposés. On a4*>)>te raraçndcmrm de 
}/l. Gastelli sac les productions du territoire Corse, m»t5 non pour Js 
jiéclie. Un Kra.od nombre d^articles passent successivemeiH après une 
j^èrediscussio*. Le-s Mmenderoens sur k%s tissus sonl éc;«rté». Vtnuni/ 
pii d'Abbe ville est supiM-imé. Oo adopcj^itsut Is titre IV sor les en.- 
trepôu. , , .0 ',-- 

Le 96 murs, la s^aèoe a cemmesoé par mi rapport sur 4|Q«'lq«es pé- 
titions ftMt p«r M. Maeartbj. Il a parlé «otr'atitres àe la pétition trita 
tieur Braj, <|iii dt^once le cvré de Ruay, pour avoir r<'fuse', en i^S, 
la sépolcnre & sa ftfmme. Le pétittomaire ne produit d'ailleurs aucime 
piéoe i rappwi de «a plainie un pe« tardive, et on a paiwé m Perdre »hi 
four, le rare «jni fmtwn^roît soe ministère ponrW inhumations Rt> poi»- 
▼ani d^aillenrs être povrsnivi. M. Favard de Lan^çladc a fait un rapport 
•nr le projet de loi lelatff aiiic échanj^tsien et r«H;agistrs; il a eoivmi à 
Tad^tea. On a ^eprf)v la délibération svtr les douanes. Le tarif pro- 
posé ^nr les toilrs paTM. Delannar a été rej«té. La chambre e adnptti 
le i*r. articb! du titre V relatif an 'ti^nslt. La discussion sVtablit m«r le 
transit par P Alsace. M. Froc de la BonUye «epro^uit et motiva «oli 
«mendeflient. M. Richard parle contre le transit, en lavenr de Tini^ 
rét de nos peit^ et du commerce marîfime: M. Kern soniient ^ele 
transit ne peut donner lien à la fraude m^nnire an commerce roari»- 
ttmoi il a tépondn an rapporteur, • M. Laisné de ViMevA4)iiè et jmc 
«noires achrerud^ân transit. M. Begi^nton volé c<^sHÉfe là oommissioiû 
M. le.^uô de nichetàki propose de Mmvdibs'odtiiîdérntWii en favenr 
chi trftnsfft. On prononee là diêtore dn la'^dftsMbfiîen) Le rapporfenf 
demande à ptfriev Mir ramkndemeht de M. de la Bouhiye. Quelquëfe 
fnemhres s^y opposent. Le rapporteur enmbat le tmnsiu Le iransit d'Al- 
sace est rejeté à la majorité de 5 voix sni* #97. On patte À In 4*' 
du titre Vf ootocernnnt la contrebflnde. ' 



LIVRE NOUVEAU. 



IfoutfeUe question importante : Est- il possible d' établir dans tnus 

les chefs-lieux de département un coUifie rayai, dans lequel Tédu" 

cation sernit gratuite, chrétienne et religieuse, en procura /ft f m 

"même temps au gouvememertt une écont^mte annuelle de plus éCftn 

million^ et en diannuant et environ 600 /r. la dépense ée» pa/rfis 



( 208 ) 

^<mr chacun de Uun enfans aui étudient cQtnme extemee dans Us 
eollége^ruyaux ; par M. Taboé Dubois (i). 

M. Tabbë Dubois propose U ua problème important èù. effet, psais 
dont la solution ne parolt pas ais^. Annoncer en même temps une éco- 
nomie pour le gourernement et pour les parens, c'est promettre beau- 
coup. Procurer le double bienfait d'une éducation gratuite et chrétien ne, 
c'est remplir deux conditions pre s((ue également rares et difficiles. M. Du- 
bois se flotte néanmoins d'avoir conçu un pian qui ne laisse rien à dé- 
sirer sofs ce rapport. II ne demande pour rexécution quedenx choses, 
lo. qu'on supprime toutes les bourses communales, et qn'oa applique 
le produit au paiement des professeurs des collèges ro^aui j a^. qu^ua 
joigne à ces sommes les 4'^o,ooo fr. de rente qui font la dotation de rUni- 
Tersité. Nous ne devons pas dîssimiUcr que Tantear fait beasconp de sup- 
pressions dans Tordre 4es cbéses actuel, fl congédie impitoyablement ï*i» 
professeurs des facultés, les inspecteurs, les recteurs, les secrétaires d'aca- 
démie et leurs btttratic, sons prétexta que ces places ne sont pas trés-utito; 
ce qui est un peu dur, «t ce qui nVst mime pas rigoureusement «sacd, 
car ces places sont ccrtaincoient utile» à ceux qui le» occupent. IVous 
ne taurions suivre ici tous les calculs de Tauteur sfar les dépenftps dés 
collèges, et sut Tordre «ft l'économie qu^on.peut y apporter. Tous ces 
-détails ne peuvent être bien saisit que dans l'écrit même de M« Dubois. J\ 
y joint aussi <les considération» d'un autre ordre sur le moral de l'éduca- 
tion, et sur le moyen dé former les jeunes gens à la religion en mtîme 
temps qti'aux sciences^ En convenant qu'il a été rais réeemmeoi à 1| 
tête des collèges des proviseurs estimables, il prétend que l'eaprttde 
ces maisons ne s'est gnére améliora, et il cite en preuve te collège d'Or- 
léans, où il y «ot, le 19 décembre damier, une espèce d'insurrccliun, 
|»oar laquelle il a fallu recourir à la force armée. Il veut donc que lef 
OoHdges soient confiés à de» c<9bléaiastiqoes, et il repond aux objections 
«tn'on fait contre ce moyen àe rendre l'éducation aussi religieuse <{o'ettc 
.doit l'être. Enfin il propose le nhodc d'instruction qu'il croit oonven»- 
h^ 4e suivra , et qni tm !• même à peu prèa q«ie ron luiToit autrefois 
da»s rUoifersité d#4^ffrrs, et dmM les écoles bien réglées. 

Cet écrit annonce dans l'auteur non- seulement do zèle penr le bien 
de la jeunesse, maif^ encore de l'expérience et de longues réflexions^ 
ci l'on sait en effet que M. l'abbé Dubois s'est beaucoup occupe d'é- 
dncntion, et qœ, soit avAnt la rèvolotinn, soit depuis, il a cousaciré 
des soins, dans une grande rille, à l'enseignement des mathénvatiqiies 
et è la direction d'un établissement qu^il avoit formé. Nous croyons 
dote que ce qu'il propose mérite d^c^tre exsminé. ^^ons n'aTons pas vé- 
rifié tous ses calculs, et ce n'rst pas à nous qu'il convient de discO' 
ter son plan dans lotîtes ses parties; mais nous sommes sûrs que la 
bien de la religion et'nmérét de la fotiéte ont dirigé sa plume, et es 
qu'il propose est le fruit d'une conTiction profonde et éclairée. 

^mmm^^amtmm^ 1 11 111 ■ iiiiii n ii 1 ■ ■■ ii ■■ 11 1 i n' 1^ 

(t) Brochure in-8<>.; prix, i fr. ^5 c. et i fr. 5o c. franc de port 
A Orléans, chez Mouceeu j et à Paris , chez Adrien Le Clcre , an bn- 
re«ft du Journal. ... 



{Mercredi i"" avril 1818.) (W. 58a.) 



Sur des 'Mémoires relatifs à t Histoire de t église dû 
'France , publiés^ réàèmmént en 'Angleterre. 

n y a ^vip d'un an^tie rious avons r^çu d*Ânglelerr« 
tin ouvrage iiilirulé : The Hiêtoricai'Mtrïtoiris bf tjm 

'tkurch of Frante.... by Ctiurles Butler /esq. (ou Mi^ 
'ntoircM hisioriqueit de Céglike de France peiydajit teê 
tègries'de Louin Xtf^, Louis Xf^ et Louis 'X.f^I, etf 

"pehâdkt laréi>otuiioh)i London, 1817, ih-8®. de 556 pages. 

X^aureur, en nou^ adre.s:ftiut cette nouvelle productîoii 
de :»» plume, avoit la mude^stie de nôiis demander notre 
iivis afôr son travail. Nous n*avon8 pu répondre plutôt 
& Ée& dë^Tirs, des objets plus iiuporiatis nous ayàul pava 

'devoir r<^clan1er la préri^rence daub ce Journal. Mais il 
ë»l teihps enliti de rendre compte d'un ouvrage dopt 
le éa^K^X doit mt^re«<ser touji nos lecteurs, Quoiqu'il tC\iX 
îpfâsëti^ composé pri^ci^^ment pour eux, et qu'il soil dei- 
ttnë s^ciaiemt-nt à donner en Angleterre une notion 

• «ncciUicte^ de notre histoire èccJésia>tique dépuis d'eux 
siècles». 11 ne rr6us est pas ibdiIFérent que Ce qui nous 
touf^he soit connu de nos voisin**, et qu%in ait en An** 
gteterre une idée juste des bieiis et des màiix de la ns> 
ligion parmi nons. 

Je ne pnis d'abord ni'emji^her de réconnoltre r^len* 
due des recheréhes qu'a Faites M Butfer. It seroit i sou* 
haifer ^ùe nous t*ônnuilsiôiis aussi bien t'histaire de Te* 
glfsé de ^on pay> qu'il connoil ia nôtre, et l'on né peut 
qu'être surpris que ses nombreuses occupai ions , la loa- 
giie iuterrupfioti des cotfnniunications entre les deux 
ËtaYs, H ia difficulté de réunir tous les livres nécessaU 
rés^ Ini aient permis dé recueillir assez de rensei'gnemeni 
sUr une ^tbde étendue, et remplie de Faits niulliptiés. 
Ses MèmôUes supjKfsènt b«>àticoup dé recherches et idte 
Tome XF. VAtniâe îà Religion et du iioi. 



( !lIO ) 
lectures, et ce qui est plus rare et pins difficile encore 
surtout à ^ n certain éloigneraent, Târt de choisir ses 
*' autorités, de comparer les témoignages, et de saisir la 
\¥ërilé au milieu de rapporta dîscordaus* IM. Butler, se 
tnontre aaimë d'un bon esprit; il juge avec ioipartia- 
lité nos auteurs et no« Querelles; il a cette modération 
et cette réserve qui conviennent sur de telles matières 
^ à un laïque. Nous nous p|aisons d'autant plus à lui t;en- 
dre cette justice, que npi^s nous sommes permis djé }• 
critiquer 'ailleurs sm* d'autres points; et puisqu'il a la 
^bonne foi de demander des coqseils, et de j»entir que 
son travail ne sauroit être parfait , nous allons jl^i adVee- 
'ser DOS observations, qu^il prendra sans doute daqs Je 
'même esprit qui nous les a dictées. 
T Nous ne lui ferons point un reproche de la brièveté 
* de ses récits. Il est clair que se9 Jdémoires j^ étant des- 
j tinés à des étrangers, ne dpvottnt point s'appesantÛT $4^ 
certains détails, et qu'il ^uffispit de prendre la «ubf- 
, tancé des faits. Cependant il lui est arrivé ^e commet- 
"ive quelques omissions^ qu'il regrettera certainemeul. 
'Ainsi, dans son tableau des grands évêques du siècle de 
.Louis XtV, il ne nomme que cinq prélats,. IQ^ssûet, 
^Pénélon, Fléchîer, Huet et Godet .Desmarajs* Il jÉ»ât pu 
^étendre cette Iqt^t ^^*^ ^*t<^^?f>l> eiifier ses M^MUfi^p, 
^et il adroit trouvé à citer d^^Qoms ^onqralil^s. clans 
répîscopât de ce temps-là. Le cardinal le Cai;qpS| évô- 
, que de Grenoble; Gault,,év,êque de Marseille; de iSol- 
'xnihiâc^ ëvéque de Cahorsj Godeau, éyêque de Vençe; 
B^rillon^' évèqûe de Luçon; Vialarl, .év^qu^ de Cha- 
ulons; de Ëéthune, évêqne du Puy; de SssHUy.érêque 
^d'Alais; de Cliàllicet, évêque de Toulon; de Berthier, 
.évêque de Rieux; de Grammont, archevêq^e^de Bes^- 
'çon; de Laval, évèque dé Québec., etc. etc. ^ furent ce- 
..lèbres à cette époque par leur» vertus, leur charité o* 
'leurs écrits, bans le second prdre^ il y eut, i la même 
époque, une. sorte de renoijjré}lement de l'esprit sacec- 
obtal* M. Butler n'a pasf|n^i|^e qf^fumé ce saint prêtre, 



(an ) 

le plus bd ornement de son siècle, ce Vincent de Paut, 
dont la mémoire doit être chève à tous les amis de U 
religion et de rtiumanité. Peut-ôu oublier, après )^i, 
les Olîer, les Bourdoi^e, les Bernard, les Conclren, 'les 
Faure, et les autres che& de congrégations, et dans 1 elat 
rèfigieux, leà Bancé, les BeauFort, lés Frcioçois Re^s? 
'Dans la classe des curés et des prêtres employés dans le 
minlst^ère, il y avoît de grands exemples de vertus et 
de cliarité. Au dedans et au dehors, des missionnaires, 
parmi lesquels îl y en avoit des premiers rangs de ïa 
noblesse , se dévo^uoient à la plus pénible des tonctipnâ. 
Les abbés de.Lavai, de Cicé, de Lionne, de Qoeyias, 
"d'CJrfé, de Pénélon, de Saulx, de Cbaroc^it, de Saint- 
'Vâriiér,' niloient annoncer là foi chez les infidèle», ou 
"trava'iller à la conversion des protestans dans nos pro- 
yînces. 'Nous avons parlé ailleurs (Mélanges, t. Vil et 
y III) 'de t'a multitude des établîssemens xeïïgièux fondés 
|î'celle époque, et deTésprît général qui sembloit alors 

rbrter toutes lès classes de la société à faire éclôre ou 
favoriser les ibstilutions de piélé et de charité^ et 
'nous regrettons que M. Butler n'ait pas.faitiuàa^ de 
'quelques pfii;lies de ce tableau, d'allleur^ âsse^ court. 
P^ur rarlicle des missiojps, il ^uroit^pu profi'ter de ce 
que nous en avons dit dans nos Mémoire/. ^, 

M. BiUler raconte avec plus d'étendue ce quî a rap- 
port aux quatre articles, et aux brduillefies de Louis XlV 
avec Bome. Il a puisé son récit dans lès soiirces les pliis 
sûres , dans Bossuet , d*Aguesseau , Fleury, d'A vrigny", et 
^4s^ns les pièces même publiées alors où depuis sur cett« 
grande affaire. Après avoir parlé de Tédit de Louis XlV, 
en i682,il âjoute:«La convenance de ces injonctions, soit 
de la. part aune assemblée du clergé, soit' de là /part de 
FEtat," est une chose fort douteuse. A la yérilé,.le pre- 
mier article, qui contient une déclaration de l'indé- 
I)endaricè du pouvoir civil en matières lemporellés k 
'égard de la puissance spirituelle, est un article de doc- 
trine, sui' lequel repose le principe de la fidélité 'au 

O a 



'(;21.2). 

Eouvepn^^ienU -Sions ce i apport, on peut en dkçp^pdor 
1 sfgnâtuieV \^^is liM trois autres articles a^<3xprijiieât 
•me des upinions de IVcoIe sur des points de théotogiiç. 
L^Etatii'a pas ledvoitdfiVen.ui^l^r, et r£gli»ej[es^bai^ 
, donne au Ijugement des pavticuliers..... QiK>i(]u'on paJA^e 
pçn.stT de ces doctrines en .elles-mêmes, noqs 4ef cas 
recoqnoilve ({u'en fatr« une espèce de forixiulaire ^, 
.croyance, c^'eloît, 4e là part d lin certain nombre ^i^ 
thëologiens, une iufraetiou d^ celte liberté .reli^ieusjB 
cfiie i*Egli$e de /Jésus -Chi^'st laisse aux 6d^ies»» Nous 
abandonnons ces rëftexions à la sa^aciié dû lectèor. 

L'ariicle de ia révocuttOEi'de T^ditd^ Nai^tes est trai^ 
avec beaucoup .de inodëriitioti et d'ipipartis^IUé , et Tbis- 
torien cite les auteurs k» iplqs accrédites qfti ont lëçi^t 
^ur ces maLièteri, 11 n*à jpfi^s /i;ie peine ^àfaif^ 
ce qii*OLi a dit de la peiVécption 4e Louis JSl^V çoQÎi;ja 
les proiesUns a ^lé |ort -esfagérë, et il vema rqc^e ^eii* 
tr^aulres combien il est fau]^ que Tédit de 7;évpcâtfC||i 
IbaBi^ît les protesta 1)8 du roy|auaie, ça^me oh l.e crpk 
.comiHÙi^uient.L'ëtliï porte au çontf'aire q.vie, j^si^u^ 
a» quai plai|»e à pieu de ïes^aM'er, Ws prQléstanspour^ 
çont rester dans le roy^aumW, y cojitinj^ér leur eoiii^^ 
ipercç , et y jouir ç(ç I^urs piopr^ëlés sans ftt.ipe n^gSfMh 
lëi:^ raison ^JMi»r peti^<>n^Mi(ktt;B^ilerfi'â jms^té^ 
4'f^it aussi bien informe poui» ce qui^ >'^^fH9 ^'^ J****** 
jiéi|isfpe dans le 17 •. sf^cîè. H 4^>^P,û^'! ,^^;?P^^^^ 
tj^us les jansënistes réfugient de sj^gii^r je tyrpiiilaii'* 
lors de la Huile cl' AWiaiiare Vtl, ci que ie .poj^nbrie .^p 
elbït grand; li*è»*peu ï|.è japs^njsles,. au Ç9pû;airjé,^ r^» 
fusèrent alors ^e se so<à mettre. Lks cbefs du parti >^â!qè- 
^giies (éyêques, lé nionasière de P'oil-Roj^^ PW* 

>que les seuls qui nesouscrîyirenl pas. Cependant la p<H*« 
sécutioii 9e b{)ri)à à Texil (i*un pptit nonitr^. ^. ^utjcr 
a çpi^fùnda iei» époques, ei il attribue aii xyS siecl^ 
des iiiesuresde rigueur qui pleurent Ireu'^ue sf^xant^ 
ansplus tard. Les lettre^ ideèaHiet et les noipbi'w^ ^criU 
^iJo^t il parle Cjpâges 97 çl.jjS) agparli^i^n^qt ^li i^ri# 



«iè Louis !SV. L^Buteur nV pafs bien saiài nott pluji rhit^' 
torique de la paix de Clément IXî quoiqu'il cite l*i^fiflp 
ioire- dès cinq PrùpàifiHêons ^ AéSkxm^i', oô cètie nflSlfl 
est' rticontée' avec bea»<îO«p'de détails et d'exhcljtudW 

"M»-Bilrtér m'a parru plus exucl pottr lapàrti^ de Thiis^ 
lofare* dû jansénisme qor lient au i8^« »iécté. Ce qui 
T^ardc la bullé t7n^«i7w#y rappel, les convulsions, 
ie9 mh^acleD , lés 'entf epi^is^s deé parlemens, est traité ra^' 
pîttement, màis'a?écbeaiùcotip de clarté^ de Siigèî/se et ' 
défidétSl^i L^aïUéur terminé aiharxétte^pârtie At&^Mè* 
mbiyêst'ii Uto e^xamen séi'têoat'tstcertaînetoent împârfial 
de fbistiDire diôsjahséniktesj mé Tait penstr qu'ils furent ' 
constamment fau:!^ fdùx en'saiitenau! quelescinq ^ro- 
po9itioQs ne iiont pàs'cohtehues dimsYjéùgiMlmùs^ hiûx' * 
en^prëlêndaât que fEgUsé né les a voit pa^s condamnées 
dfffis le «etis qu'elles piVsenleni; faux en nijHit le droit ' 
4^T'Ëgltï»e dé prononcei* sur le véritable setistles écrite * 
d\ifi auteur^ fau'x'dans'toUteéléurs dikinlHioris et éva-- 
ttèi^a^, et fauxdstbsretéèsatvesétérîVé déleur'mbt^Iè »^ ]' 
Lé chapitre x de lalsnppteàsîbn di»"Jésiilik' ne'm'« ' 
pcrU'pCMiVoir donhér lieu i aucune obsei^àiîod critiqua. '^^ 

«'Oaiis le'tbapitre xi*; ranléur racohite les pi^oj^ls ié 
réimlcto^ eàirè iea ^Qath^llfliesy^t im p^^tlans \ le]fte^* [ 
nâtr;' doi^ BoesUet fut TaiÉié; le second,' qui fiitcondâiît' 
ptfT Ddpitt* M. BuHerpôuvdit parler av^c plûà de çon- * 
noifes^abc^ 'de ce dernier piH>jéf i' qui élolf.coiifcérré avetf^' 
VVdke, rareheVêqueongHcàrideCanlorhéi^y, « Def toute»' ^^ 
leeiëglisés protestantes , dit-iL, Tégiise aaglibane est celle '' 
qill r^seîtible le jpl^s ^k l'égtèie déBumé. Elle à beaucoup " 
ret^nude sei^dofgfAes et'de'sa diîîCÎpUhej éltè (i conservé 
toute Àa' hiér^rcbiëdeptris le Isoiis»- diaconat.' Efle a ,, ' 
ccîmmfe elle,' des doy^s, des chapitres', des pr^^beïideisi» 
des avchidiacresy des're<?:téurs iét vicaVesi une liturgîiB. 
piffie M gr^âdê partie de la liturgief catholique, et com* 
po^e aussi de p8aôifies; de caiifiqùes, de trots symboiésy 
dtfUitfities, d'épilrek, d'ëvangiléB, de pièrei et de ré-^ [ 
pctos;' Les dettx églisés*Osrieft.sactemeni^ de Bapitômc et*' 



( a'4 ) 

â^Eacharlslie, Tabsolulion des malades^ te service pour 
leiniotts, ie signe de ta croix dans ie Baptême» la rë* 
«efVe de la Coanrmatiqa et de l'Ordre pour les évêquea ^ 
la différeQce des habits pour les^véques et les piètres, 
lesfStes, elc. Sans adopter tous Içs conciles généraux de 
réglise de Rome, IVg lise d'Angleterre reconnoil les trois < 
premiers; et sans reconnoître l'aulorité des. autres con- 
ciles on des Pères , les théologiens de TEgiise établie 
avouent que ces ancien?} conciles et ces anciens Pères ont 
droit à un haut degré de respect »• M. Butler rapporte 
ensuite, d'après la traduction angloise de YaUftoireecdé- 
élastique de IVlosheim , les détails de ta négociation eotre 
Dupin et W ake,. Son extrait e$l rédigé avec la préci'- 
sioii d'uq homme qui entend bien la matière. 

Je souscris bien volontiers au îngement de 1VI« Butler 
sur t^ouis XIV el sur M™<, de Mainlenon dans son. cha- 
pitre xii. Arrivé au règne de Louis XV, iPlui échappe 
quelques erreurs. Il dit que le duc d'Orléans, régent, 
éloit Bis de ce duo d'Orléans, djuit parlent les M<^iiioires 
dij cardinal de Betz, et qui joua un rôle dans 1«^ irou^ 
blés de la Froncje. Ce dernier, qu'on appeloit Gaston* • 
Jean- Baptiste/ étoit frère de Louis X^III, et.moiurnt 
^n 1660, ne laissant que desfil4i^« Cette fbrwebe^^AfP»- 
lé^ns s'éteignii par conséquent en lui. IVl a is Philippe <le 
•Frapce, duc d^Aujou , frère de Louis XIV, forma un* 
seconde branchf. 11 prit le titre de duc d'Orléans cn*i66i, 
et ce fut lui qui fut père du régent. M. Butler ciie les 
membres de la. fa^nille royale qui, sous Louis XV, se 
distinguèrent par leur attachement à la religion.' tL 
nomme le duc d'Orléans, Els du régent, mort à Sainte- 
Geneviève;, la reine, femme de Louis XV;. sa^ fille. 
Madame Louise. Comment un homme si instruit a«-t-il 
oublié le vertueux Dauphin, mort en 1760, ce prince, 
dont la raison et la piélé promel.toient à I9 Franche cm 
gouvernement fondé sur la religion et la justices? Com- 
ment n'n-t-ii pas consacré queîqi^es lignes an père de 
Laui^^^XYj à- cet autre Oaupbiqi::^i célèbre sous le .nom 



.Ç-»5) 

de. duc de Bourgogne, et forme par les /loins de Fénen . 
Ion poqr faire le bonheur d'une gënëration a laquelle 
ii fut -enlevé dans la forci? de /'âge. Ces deux princes uai^). 
ritoient une mention^ oièmé dans un abn^gë, et j'in?itp -^ 
M. Butiër à réparer cette omission* La Vie de ces deaK 
princes a été écrite par Proyarl. 

Parmi les prélats qui ont fait honneur au règne de 
Loui9 XV, liolre auteur ne cite que Mas&illon^ évèque . 
de Clermont; de Belzunce, évêque de Marseille, et d'Or* . 
léans de la Motbe„évêque d'Amiens. Ii me permettra .j 
de le re^tbyer à des Mémgiree qu'il cite souvent, et . 
ou il trouvera le nom de plusieurs é'vêques non moins re- , 
commandables. II pourroit aussi y puiner des matériaux ' 
pour grossir sa liste des'ecclésiastiques du second ordre, et 
il retradcheroit Bollin , qui n'étoitpas prêtre, et Vertot^ 
dont les écrits n'ont pas généralement rapport à la religion^ \ 

Ott ne peut qu'approuver entièrebient ce que Tau- • 
teor dit sur les innovations d'Allemagne, sur Febi*o* . 
nius, sur le congrès d'Ems et sur lé synode de Pistoie. , 

La partie qui traite de la révolution françoise est fort 
courte, mais en général exacte, et dictée par te même 
esspril que tout ce qui précède. M. Butler blâme neir 
taiMlil^ i^ o|iérations de J.'assemblée conslituante rela-. 
tivement aux afi&ires ecclésiastiques. Le dMnnité de Ta»* . 
semblée, dit-il, étolt principalement composé d'avo^ , 
catSy dont la plupart étoieiit connus pour avoir des opi- 
nions défavorables à la discipline actuelle de l'Ëglise: 
le plan de réforme qu^Is produisirent blessa tout le 
cleÉTgé. L'auteur cite les principales de ces réformes. La 
bonne foi jjù'il montre en cette occasion lui fait d'au- . 
tant plds d'honneur que quelques-uns peut-être auroient 
pu, d'après la' profession de M.' Bui 1er, ou d'après quel- . 
ques antécédens, lui soupçonner d'autres seijtimens. Il 
ne pou voit mieux montrer qu'il ne les partage pas, et 
qu^il est allâché aux règles de l'Eglise sur le gouverne- 
ment spirituel. 11 trace ensuite le tableau rapide d^ la 
persécution de ^impiété. 



( a.6 ) 
L'auteiir D*a paf omis de rappeler l'^Ue^ g^^f^H^Cj 
accordé par rApgl^^aiT» aax prêtres ei éttiigrés fran.T, 
ç^', ef ce! Te partie de <K>D'1ÎTre sera peut -être peifa, 
^t'^lntërcsiferoil le plui^.jioK lecteur.'*- Nou* en «iffiiîioQt 
èé^c rèxtrâil. Les ihas«acres et \ch |d(^erels>, dit M. Buitei\ 
et; ei^ dernier lieii, 1 ioTafion des^Pays-Bas, anienereni. 
en Angleterre plus de ,8000 prètrei», plu« de aopo là^ 
quH.H ér fenimes émigré, sans compter les religieniieii tant ; 
ai^gloisescju'élrangèrést j^spectaclede4*eqirilsi»ouffroieDt . 
pour la caufse de leur religion , excita la aetisibilUë g^né^^ 
râlé. On fit un appel à la généroaitë publ qne. Feu JVL.if^n^ 
Wflmôt ^riienibre du parten9<*ui^ se mit a la t^ç dé ce^te/ 
œuvre^ dont le plan fut concerte entre lui^ Àf^ Ëdtnon^J 
Biîrke et sir PHirippe Metealfe* M* Bu rke rédigea une , 
adi'ësse qui fut insérée dans le» journaux, et qui prO* , 
duisit 33,^75 livres sterling. Quand celte 8on(inie^fut i 
ëpU)9ée, diî fiit, rannéed'aprÀ», une au4i*e souder 1 pi lyii^ 
k ta fête de laquelle 6t^rges 111 voii)ut mettre t»on.np'mj^ 
et <|6i monta à ^i^So^ li?*'»terl. M^is ces secours teii)T ., 
poraires ne Furent que le prélpde (jCune mesure pliy . 
générale, pltis'^lchdlue^ et plus durable* A compter d^ . 
déberobre 179$»^ le^p^idemeni' vota annaelt^inent oni^. 
eoftimepouf* les prêtres et les émigrés* Ce s^^irs^âV^^ 
pré* pcf état * rfxgii^k Faute^E^ fcw^wiêmc* j)»^ * fÀ.^yy'F^. 
mdt'V se monta ^ ji/4qu*au 7 juin 1806, 2 Ja^somme df ^ 
3»89#y826 lîv. sierl. Un comité, donî M/Wilniffl étoit^. 
président , étpît chargé cle Teroploi de ces ^onrds^ et.avôU. . 
coiifié & iVÎ. révêqqe de Suint-Pol^de-Léon , la distnbqtii^a ^^ 
de la partie consacré^ au cleigé. Ltt secours étoit gr^;. . 
duëéuivant.lerangdeçiiaeun, et on n'en dunuoil point 
à ceux qui avoîent d'autre moyen de subsistance. D'atl(T 
leuri) les libérdTité.s du , parleipei^ ne suspendirent point, 
le cours des charités particulières^ et les prêtres tiles 
émigrés éprouvèrent les procédés les pFus faoporâbl^ 
pour le caractère national* A- Winchester , à GuiifordV 
et dans d'autres endroits ^ li^ prêdres fuirent i^et^ué daps , 
detr bitimens publics. L'université d'Oxford fit impir!- 




ti|men(, dé^rédiUoo d« Barbon^ etic fea marquj«>^rr 
BJ^kjogbaiB, ^p^ fit tîffer vm «gui nombre à se» fi\aîi« 
On a lieo da .croire que lea dont aoçrefa, al qui ne fa«> 
rani pai» .compria dah» leii lt»le». prudentes, pasaèreni 
hi aecQuda M>us€urîptH>iu I}nel6mtfle.gétiëreu8e^ mîalriai;*- 
D^rotbéeSilburn^ m^ dif>tingtie daoa ce noble icoocours^ 
ni* rë^èqufi de Saînt-PoInde^Léon logeoit chez elle, et Ba» 
nuiiM)q devint le canlre d'une dttitribuUôa de secooni*^ 
stjyppléinw^airea'eii airgent^ en pt^ovisiona^ en rétemeiuiî 
eqi^-^Qèdeft^ aa o^ela-de.tauie <e»pèM;e/Tout Françoia - 
d^i^t ^e malbeuiv ei^t part à aes^ bienfàiiey et le ReiJuic 
acfpQfdfi nae pension qui tonrail encore au ptxifit deeenx ^ 
qoi/ëtoi^nt daoB le* be^n.- Lea prêtres aa nionlrèrvot « 
di^iiiesi,d'un,^el accueil». Leur conduite aage et unirorme, - 
lei^r aUa<^eiiit)ni«à |a<i*etiglon^^eQr eèle p^uv se. rendre ^t 
ntitf^, laiAT caloiey leur patience bemov^èrent teurcaute*'^' 
L^,^;eiigiauses.y sqrtout ^ étonnèrent les' Anglois par leor • 
att^clieip3i/9^ k lei^r règie»< par leuur,aiiipi*«ssenieiit à sf • 
rën^ij^^ p%v un^ vieduire .et mortifiée^ et elles. ae mon* > 
tr^rctfit.digneadelaim^nificisneedn gouvernement qi|i . 
lei|r.àccprd4-4e&:a9ile9^,Ces détails, donnés par.un U-^ , 
ini9%^U^^*e^naf^»^eiiUfidiMiis' doute p^^ confiant^ «^ 

qae lés 4ëpUnnatioria d'unièon&tituticiiln^ qnt , dam ptii«- ' 
sieijii^ écrita^,^ çbercbé à «verser le ridicule et lemépria * 
sur, lea prêtres dép<^riëa« . • ^ 

te reate de J'puvr^ de M. Bu4ier :.p6rte sûr dea Giita. 
rëçeiia et conflua» aiir.lesvp<^*8écuii#ii& du Directoire -el* 
de&^».Qapa|'te9 i^n'ie Concprcbl âe tfSot^ sur le Ccm-* . 
ctleae iSii^ etsur lea évënemens des dernières annëea^- - 
M* Butler y suit principalement nosJHérnoircs, auxquels 
il renvoyé pour de plus grande détails, il finit par une 
courte apologie . das: Jésuites «n»répi>na0 a une Histoire 
des.Jésuifea^ publiée ^à ^ndres en 2 voK.in-8v, ^.àt^r 
trtbnée a S. J. C. H^ Le.s^loine e&t. terminé par. quelir 
qnp 'pièces justitic^ttveaj où Ton!. remarque une No*. 
ticé. iU^-^atçcesiia^: Cmy>»f et sur his»^ 



tcKMiës qti'oni m son zèle et sa charité en Angleferrér* 
StA^'^la longueur de ceC àftiele, nous aurions eu du 
plaisir i donner un extrait de ceWe Notice /qùî est un 
hommage bien flateur de la part d'un étranger. 

^Nous ayons fait nos observations 'sur ces Mêmoirea }^ 
niais nous rëpëtons que nous n'avons eu d'autre but que 
de seconder les vues de l'auteur , et de le mettre en et a t ' 
de rëparèr , dans une arutre édition , quelques omissions 
ou quelques mëprises, que son éiôignemént excuse d'ail- 
leni*s suffisamment. Nous ne saurions asseoie fëlîcUer de 
l'attachement qu^il montre dans ciet ouvrage pour la reh- ' 
gi'oh, de son impartialité dahs le récit des faits, de la 
sages|se de ses jugemens, de la mesure qu'il observé à *^ 
l'égard des personnes, de son respect pour l'autorité, 
dQ Texactitude de sa doctrine; enfin, delà réunion dte 
qualités les plus propres à inspirer la confiance pour 
un écrivain. Si c'est aiiïsi que M. Butler sait écrire THisr 
toire, nous souhaiterions qu'il fît pour l'église cal ho»- 
lique d'Angleterre ce qu'il vient de faire pour la nôtre, ' 
et qu'il nous donnât un tableau de ce qui est arrivé de - 
plu» i^ntéressaut dans son paya, relativement à fa ireli- 
gioh depuis la révolution de 1686; mais im|^bleau ^^^ 
d.\h6 le même €^t| que celui àèjk nous vepons dercmlib 
compte, et dégagé de toute prévention. M. Bptler n'aûr 
roit pas de peine i recueillir tous les matériaux néces- 
saires; et ce travail seroit un service rendu aux Catho- 
liques^ anglois et étranget*s^ s'il brilioit par la même 6r- 
tb^^OKie, la même exactitude, et la' même modération 
quo {^Mémoires dont nous venons di i'endre un cotnrpte 
«uçcitict. 



NOUVELLES ECCLESIA5TIQUESi. 

Paris. 'Nous avons annoncé que M. le supérieur du sémi- 
naire du S^irit-Esprit , rue Notre-Dame des Champs, n^. i5 ^ 
«toit chargé par le gouvernement de procurer k nos colonies 
defi<cdctésiast!que8. Déjà plusieurs sOnI disposés à partir i d'iu-^ 



t 219 ) 

très sont Attendus. Dé» évoques concourent à 4« bonne œv^ : 
en eKhorUnt ceux de leurs prêtres qui auroiont cette voc«tite t 
à Ja suivre.» Tel est l'objekid'ime ctr/dulaireque M. Tévéque m -; 
Bfijettx-a adressée k sonxlergë, le 16. février' dernier. Ce pré- r 




prouvent 

M. révéque de Bayeu'x pour le bien de la reli]^on , au dedans 
et au denors de son diocèse.. Les rnkms sont nos frères , et 
nous ne saurions étre.indifTérens k leurs besoins/ Il faudrott • 
abaodomier toutes les missions, et renoncer aux institutions 1 
les plus ^IcMiMises ou ks iplus^iutiles à Ja religion , s'il ne se . 
pr^ntoit pas de prêtres poiir les entretenir^ ou s'il»é|iP€U- ' 
voient Ses €4>stacles pour: se livrer à cette oeuvre vraiment . 
apostolique. , 

.—Un accident âfireux est arrivé à VilHers^le»Bel. Uneclo»* ^* 
cbe qu'on vouloit descendre pour 1^ refondre , est tombée sur > 
la voûte. du clodier et Ta ehn^cée. Des ouvriers et des habw v 
ta^qqe la curiosité avoitatlirés, ç^nt été tués ou blessés. Trois r 
hooMines so^ morte , dix-^huit sOtît blessés plus ou moins griè* • 
vemèut« L'église n'a ps sdutfert. On y « célébré un service » 
ponr las victimes de cet aecident# On estime à 50,000 fr. les ) 
réparations à £u[r/B au clocber*^ > 

nr V^e commission composée des députés de Wurtemberg j '•- 
de l^.et de Nassau doit Rassembler à f^ncfort ,' au mois v 
d'avrn^^ l>6ur conférer survies bases d'un C<âcordsit avec le /• 
saint àiége pour ces trois Etats. '• " ^ 

Limoges. On sait qu'il fut publié , en 1 8 1 6 , un ouvrage soim ^ 
ce titr»* : Principes sur la disUnction du Contrat et du Çacre^ ' 
mfini'de Mariage, sur le vomfoird^ apposer des empéchemens 
dirimans, et sur le droit df accorder des disp<fnses matrimonial - 
les, iu-8°.; Paris » chezEcron. Il en parntdans le temps une cri- - 
tique dans Vjimi de la Religion, ou l'on employa trois articles à 
signaler les erreurs lesplusrépréhensibles du- livre. Récemment 
un théologien en a donné une réfutation expresse et victorieuse, ^ 
et on a remarqué que parmi les Mandemens publiés cette An» 
née à l'ouverture du Carême, il y en avoitoii^l'on" prému- 
ni$9oit les fidèles contre les mauvaises doctrine» dans une ma- ^ 
tiëre si grave.. M. Vévèqae de Limoges a cru qb'il devoit faite 
quelque chose, de plus. Le livj^e des^ Principes étoit particu- ' 
lièrement répandu. dans son diocèse, et le bruit publip Tattii* 



ta|*^^ 



C'ia© )^ 



tMt'clu c\etig6^6émÊtuàoient ^Yemetti no^aete^âe râVito*^' 
rilt^^iseopàlc. En conseau^ce; ré>f»réIiiti*donnë, le^iS-fiJ^' 
Trier i8l8v un décret pèiiî* céndaiim«r*te HyretCeiécretûn^ 
eitlàlit», et forme 'hottibagvs'vD^d^; n II'se'rtfpaikTdaiiK^^r»'* 
dkusèee/ et aîlteiire /dit' le prélat ^ un duvraoé cotnpôisé pai^'^ 
q«el(]ii'iifi de eesilaas dcpdtearç^ qu^ffnBooçoStTapAtre. Cet )ait4" 
tMTVqiu aefaitpaaeodrtbitre'soà^om>i s'eforcsè de 'dépouille^'- 
rCgîîâedà droit miiqiir^antrelle atoajours thtév et ^*pa lid^ 
péiirlaÎTeAjier Mii^eiiooai^ri'aiiathtme porté varie condte" 
deï'rente. li-a'attaclie'à rmndre dm»sr)a sotiélé cmélieiiDe ana^ 
pnrtiqae pemnaeùse , d'eu suiyroient mie »ffreum cêfrnptiipÊO) 
dermorars et là ruine dii lien e<yojiigad^ Comme ces houitxiey: 
pitfvera at» audacieux qui méprîésutMta f ^udife» ÛiiVEgMie 'et » 
résistent à ses décrets, il reproche aux përes du concile de[* 
Tfeiite d^iv6ir «iksonUfa VÉffUse une m$orité jqtH n'est d'ùc* ' 
eontni épecîa mssion légitime des pattmfs ;ni miec les prof" 
tmmàeé Mgon dii»infondatem\ II <;rttique>^< i1t:«Bdamé., il reil^* 
▼eiîseles dircts eaooos ffoi règlent {9 doctrine xar le mariagei^t 
Il-aétnaque «rrogatmBient'dé «toutce qu'enséîgnetat'dâMs lei^Â 
éenlestMrtJioliquesiy eurcesinft tiëres^les kottiBiesrto plus èc^tiê'^ 
et»kis plosqsvnix | et> sutvnnt de ppës- 1er traces' des- {iroteitattrl 
et celles d'une secte récente qu'il pavott favoriser^ il n'a pat* 
h<!|atr>d'asairei''qà'»/ amW ]Hus ou moins dans VEgiùe, df* . 
Mjpr (Fûbs^apsMient ètide |^Àre^ <otr Ifft v/iiti ^^ ifi mto \ 
SodBBUat^^tijffJ^tm!^. LedbréretiatefrM9propositîoas>^i%6^^ 
cipalesy qui sont, diaprés Tauteur mâmevlasuoitance èéâoti^ 
Il wey et oii- il <lounfi» kh' puissance civile toule ^etile le drsk 
d'opposer det^eàspéchemenf dirimans^ et approuve ledi^tf» dé^ 
la ^bénédiction «opliale.^ Mv Dubonre onposeà ces àisser^idair^ 
les^Canonrdtt-concitevde Tjirente,'et des buUérde Benoit XIV''^ 
et^de» l^te »VI. «Ce deibier pontife - condaniÂe ^ dads sa IhiIIo ^^ 
jé9to/^rtmJldeit,VetTea» de Lêunoi v adoptée parie conoilede^ 
Pistoie , et sbutenuèi eiicore' par Vmiteurdea^Prineipe9. « Adbo»'^ 
rant^i ces*)uge«iensv,ditM. révéqQe\j et en vertu de i'antb-^ 
rite- qui; nous' A été donnée par Jésùs^Christ, nous condamnons " 
la jdoetrine contemié dans^ Fourrage intitulé s Principes sur la *"■ 
dùuimciion én^ Conumtet du Sacrement de Mariage, . * . Aitifti ' 
a^Màt^mAreinttiitexen^tnéla cbose^teT^aft-Dieu:) et imploré^ 
humUement et avec Instance le $ec<iurs divià/ noas' pro-* ' 
Bû9çoo$ qne l'anlenr des^ propoaitions énoncées- est-^u^t ans i' 



^«A^nes ppr^tfp^r |«i<:c<icile di^ IiMtê9jO«nMiây^^9 
^t.ia de la vû^tquaUîème MjMÛm| .«Q^.dff«Qij# «ouiilfi 
4^ef 4e droit « de lire o]i;d& reteç^r rQUvmgè. £tt!C»iid«ri»»> 
mnt les susdites prp^^Mêof >\,nQusia'e0ieiidons,pmD(4ppN^»» 
yier kî resRe du livre , ayant reni.arqiie , .dans \e cowrs d^ g^tre 
c^men , plusieurs a u très proposition s înibaes df s inémes ern^oia 
ou d^iutrf s |:.nou$ ordonnons: à tous le» fulèjes qiii yftulj^t jcaïf*^ 
tràcler manage d*ôbeir aux lois de'KEgHse, et.suiU^ut àto^^l» 
oui prescrit de se présenter devant le, propre prêtée, les aver- 
tMaiit qu^il n'y a'potnt'de vrAi ilàAfiagiet s'il n'fst contracté 
idêvânt ce prbiffe ^rêti^è ; nous aveulissons les oirés et.autl^fs 
«Mut elMr^gè^'arbes,; d'instruire, sNrec grand soin ,'les fidèles 
w4oat cé'qui est nëbessàire pour contracter Hdtement et vâli- 
^tenent ; nous ^horidhs - paternelle rnenf l^auteur de ce tivre % 
rt^etàr k *ik tne?lf«tÉrs '^otîmens, à réconnoître sincèréiixiei|t 
loti erreur , et à tWouer dans ramertumijde.son .ame , ain|i 
qu^ filîfe pénitence fùHr les pech^ de ceux qui ont stiivj sd$ 
conseils; aats sfil>ér9#yèré.opimâ(reinént d^iis son faUx tvSip 
téffiè^çt taëprise. làuralùhne de rE|;Ksë^ nous avertiisotis 1^ 
-flMe^, «t sjlfeîaiétnent fesprîtres quilé Conftoii^sent , dVvît^ 
fei^'^etltrétiens sûr 4es qliestians dû ma mage; jn:sqn'i ce ^iî^ 
imne'éffs pgiktfi ptftMtes^afliièiidèknenl' véritable n. ïel^est^ 
dispositif de cettlf'èe6su7¥i» oit Vén remarquera la modi^j^titih 
àd^fftéHt^ qifî s-^iribstient tlè^orftmer Uàutêbr, (^ôique son nofr- 
né ieit' nn secret pour personne , et que lui*méme ait reconij 
i^^Ptmi^^^t ^iwi ^âvrM^e: 'Pu iboifi'llà tfitè'4êiM 

\tg09Mragt^ êé iMPhp^ àfttéut, 'Ï6trtèfWs'fi; Pévéaùe a Vôullfi' 
par*Ufl tti^agedicfn<'inMvre par sa icharit'é, ^ktre le nom d'da 
^Cfiiifi«Q 71111 pr«fiaise oti Mn-«tûrs daogéreuBës. Puiasè ^tte 
«op^ace^Uneé fiArejqfd^p'tiiifH»^ Itoc ^àn komia» offi 
dèwoil c<kin«hjr^ Je^^règiee de t^Hsr ! Xihiàfàt eas , VAumiâ 
a fiii[t«oii devoir, .e.t tpj^es^s per?wnffC5.infUTuit^;aj>9laudi- 
XPfiX içans dp^jfp ■^u^]cia9i^,ç(ffij<iq.itj lft.Jîfy^qqe;4Ms,|9^|l^ 
■CTricgnfta*ict. . < . . 



VkfAM' M^ lif'djttcde^cheUçu^Miîle^onsrfller ^'fîtfjk'S^ 
i|ier, et des ^ioiii(K^ étrangoiis ppt^'c^û sàçiaeiMiviiil^^tv^ 
iç{Mi(^r^ce» ^fi!^. W4^^y^"S^^?/. .. :.. ->i -^ . -.-:.* W^ 



( 3^2 ) 

ç *^ Hf*. , Àqc d^Angôulême, à <:h)ir^ le Boulanger de sa 
naiioii de faire passei^tui'bêrtain nombre de pains de 'c(ù:atre 
-Iméft «nx cures de la capitale. Ces bains ont été distribues ré- 
«gulièrement pendant les Vrois demiei-» mois. 

i— Une ordot^nance du Roi porte qi^^à dater in i^. juin 
prochain, la vente des poudres de criasse et de guerre sefa 
"exclusivement exploitée par la direction générale des çôntri-^ 
l^utiôns indirectes/' 

[ — - Le 29% on a appelé en police contectionnelle , i'a6aii;^4« 
sieur Crevel , auteur du Cn défi Peuple* Le président l'aile 
[terpellé de décjarer s*il ëtoit raut^iif, du Cri tie la Nation^ 
[avec un Sifppiém^nl pour sa défense^ Le prévenu a répqnda 
affirmativeniieut*. M.. Marchangyi, avocat du Roi, a ait que 
SitSupplérnjéfU^ rajLtaqujantpersotjnjell^Qient^ il s'en rappprr 
•toit à la prudence du tjrjibunal, qui « 44çidé que les dei^af* 
'faires serpient }u^4^s ensemble. M. Moquard , jeune aYoCat, 
jR plaidé pour lé sieur .Creyei. Il est convenu, dans la première 
jpartie de son p)^if]oyer; que Tacq^sj^. c^yq}^ employé des eXr 
jpreisions peu 1^és^rélçs ; mais dans la seconde partie , il a re* 
proche an ministère public' d'à vpir. tronqué -et altéré des .piis? 
•a^es. 11 a été.rappelfé.aux bo^qi 4?UPe légitime défense. 
M. Tayocat da Rou dans sa 'réplique,, a /reproché à rayocttl 
^e^Ç^evel ^e4.S!9rt],es déplacé^. Le jugement a été; remis 'a 
nuitainj?. ' ... , .-f.. . -y. .. \- ^. . ■. 

— La cour roj^^le a prononçai J« 3c| « .daps Taflaire 4|| sieur 
l^chefier. S^on avocat,: M. MériIbo.u,.'a\parlé pendant, d^v^ 
liéuf;ès. La cour a>co|:idfjpai,né Scheffer à,^un« ^nnée d'endpri*^ 
]fOÎvifment^ Sp^ fr« d'amende et 2000 fr. de cautionneiiienk 
V. «rr-La chambredii: conseil a renvorjrédevan^ le tcibvMialde 
Ipdioe.conrectîonfielle/ comme prj^pird^écrits séditieux^ ie 
'jioarfirissot^^Thtirari, de^Rpuén , atttëur<du Rappelas èannA. 

- .:;;i.:.On val l'estâurer le monument' de*Jâ j/orte ;Saînt-M^lîff\ 
«t 43ta"a fait di^paroîtrè leséchoppés Jçiai y éîbient adossées. Oti 
replacera les inscriptions qui ornoient cet arc de trioiti^hë 
élevé en 1674 , à la gloirc-de Lt)uis-3!EIV, à l'occasion des coa- 
quêtes de ce pciiicf » .c^tpjii^ticillièrement d^ ceUe de la Franche- 
Con^té. , .. ,,. . . , . • '. .1 . 

^s^Af. Pitou a publia lé Procès-verbal de texhumation du 
^r^s d'ETtghhnr, qtd ù^'éit lieu le ss'o mûr^ 'î9i 6. Cet écrit, 
de près de deux feuilles d'impression, est destiné à étre'joini 



( "5 ) 

*BnX PHires au tombeau dçs Bourbons, au même auteur^ ^e 
^ nous avons annoocëes précëdemment. ^^ 

— Quelques individus se rëunissoîeut depuis quelque temps 
à Toulouse, chez Un tailleur nomq^ Lacombe. Ils y copioirfit 
. des écrits séditieux et clandestius , et composoient , au be^oi^ , 
. des nouvelles alarmantes qu'ils semoieut dans l^ campagnes. 
Les autorités de Toulouse' ont fai^t arrêter, le 9 mars, un cha- 
pelier, nommé Borde, sur lequel on a trouvé cinq de ces écriîi^. 
corde a fait connoitre la plupart de se6 compagnons. H ;y:a 

Sarmi eux deux hommes dé loi peu considérés. Le iteatreat 
es gens tarés. ^ ' • 
-—Le tribunal correctionnel dn Puy a condamné à 2000 fl*. 
•d^imende et trois mois de prison un maï-chand de dentelles, 
convaincu d'usures avec habitude dVscroqueries. . ' .\ 

-r- II s'est opéré des mouvemenj» inqûietans <lans plusieuf'S 

«parties de ^rrain dans le Cantal. Treize Ynaisoti^ se sont aifoÂs» 

aées à Vie. La route d^Aurillac k 6alnt-F!ïotil* à essuyé aîi^sî 

*dea enfoncemens. On attribue ces accidens aù^inouvement d^a 

eaiHE.' :'•■...". 

> . -n- Un artiste italien , M . Beleoni ;' fôît des fouilles déhrÀ U 
Haute^EgypCe pour enrichir le musée britahnique. Il a trouvé 
des sfkhinx , desxolosses , des tombeauxr, et va u^fe partir ptii- 
sieurs objets d'antiquité fprt bien conservés; 1 . >. < 



, Le '38 mars, l'ordre du jour «ppeloit la disjcussioii d«^ deux projci|s 
de toi', Tun sur le sursis accorde aux côlops de Çi^at-Domingu^, r^jsr 
tre nut racliévemeivt du pont de G|or()eaux. Le prrptiiër projet a ^proujr^ 
ped'de'diflfîeaUës, et il a ëtë adopté par 89 voix stir 10) membres prë- 

jSfps. L^avMAdu seooDdpfojflCa^térto^m^'àM^'ccMavritsi c*m- 
poAeé/de. MM. le^.comi^SiMQiibadDB, Lyinsh. et •Darfése. 'On a diêfemitf 
ensuite la proposition faite par «d membre de faire>ooiHlotiHr te» êiSl^ 

. reqtes "Sections d'.uQ ^Uég^^àia nominatioii dd «blireaa de oe^iioildffik 
L^auteur de la propositiÛ9Qi a combattu leaohject^otis'ëlévëes eoDtni'vliii», 

,et pl4isiet|rs pairs Tool attoquée et défendue. £Ue a* ^'leietée an scr^ 
tin par 5o Toix contrer 35« . , :'.;•:•■'' t > 



Cf^ABtBIllB DES Dij|È>'XJ*r^$. ' ' .; 

Le 97 mars, M. PréTeraud da la^BoaiveMii^ia tftf «tfpptt'^er é^ 




'(»«4 

«pélitioM V r.ii»4%»««4fe mm tbi qui em^éehe hsjèrtr^trifàk^ Ut»- 

^trnié de leurs biens j l'autre la scMsoessioD d'un 61s mort mix tl<a^ im 
tMÎiièoie, acqu^ur d^up bien national, se plaint qa*un Teùt encore 1« 

^lurei payer. On |Misie a l*ofdre du jour sor la première et la dernièrt 

■|iélîi{dQs; ta' seconde 'ést'ttnTO]^ëe à la' oomtnissidn du budget. On rh» 
|Mettdladi$libërdtiotf mr le* dontfnes à l'artiste du ttéiiqne shr lès i{k- 

,«01.. M. da-BoitfcUiréau densande ttuVo irfèrviccetanide; M. deVH- 
levéque le niHintient^ M. de VHlele propose tfoelque modificaiiott. 
ï/article estadoW sar les ôbserratiou de M. ae Saint-Crioq. QaeU 

'"^tsineDb^s sm^vêot contre les atnendVs trop fortes; oMis U-chai)t- 

'bYeiéde^e Its^àrtnilés i 

jmHàttM témêémtMtmitie*-^ 
mande quron ajoute «n Article,' portant que le goaTern^inent fera-'ptt- 
Wer, avant la fin 4# la «tsfiioa |*ocl|a&Be , le recodl nnalytiqne des 

* lois et rëcleroècs sur les douanes. N. de Saint- Çrrcq no s'oppose pdAit 

< à eetie addition; mais M. le ministre de rintérieur croit que oeOe pro- 
position ne peut faire partie de la loi/ La question jirëàlable sur cette 

^pffopoiitlott '^eat mise ât^ TOi«-et adonl¥e f^r'otie forte àiajoritiif. On 

-ffiMcfcs4u sarniin'Sinr IVnseodble de taioî des^^ottan^^s. l\r'nVo\t'9'jS 
ToUdf ; il jjT A-ett ii6|i'boi|le^en faTt^nr 4b U loi.. On a bais a la dfiÀis- 
sibn le projet poiivr <a répression de la traite des noirs. PeriOD^e i^>a 

*îkin^iiaé )a parole, et la' foi a été accepti^e par i ty vois contre 19. 

oLe^, "M. Benoit fait on rapfioit silf dra fM^itioas. La 'plupart «ont 
écartées par Tordre duijxmr. L^une^ celle 'd!on fti^ur Anbry, oiÀieefii 
CQ i^errv, a mèiié quelque discussion. |l demanda' à poursaivre sôp 
"iHtfet, M.'le nair^iiis de Villeneuve, qui Va envoW en exil, puis mis 
an snrreillattce. Le rappoiteur a proposé Tdrdie du jour, oprè^s avoir 
^▼eloppé airee élendne les motifs de son aTÎs. M. Dupont de TEure 
demande , an contraire , ^qon la picilfmi 'iSSit renvoya au bureau des 
liftselipicaMioat et sa plaint àm beanoa»» dictes arbitraires. If* |u M^da 

t sceaux •'îmwmf'ik^tfèP phitutet , q|lî tendent i rëteiUerlea nartia. 
cbaœbre pa^se à Tordre du jonr i une roaian'ié considérable^ La 
Itiiéliâsidfa a'onTÉie Hor te 'pc'diét relàtîf^ux contra fntf s par corps. M. la 
-OfaVefènd t)r<ipoécf tth lithetfdétfiént; M. iRaVéz soutient la loi. Ij'a dîa- 
tpUttfon estlertàèë , et la libération sur les articles remisa an lundi. 

•Legu maw^ ^irCailPciiPtlait un vàppo^inirdtfa fMi9lîr«)s, [ttitti 
•lufOittllasiiést.aalM^e méâvchà daParia, t^ui iMAni^llt l^>]r< iiipii«vn ^ 
4»0« d«ipatenla:aocaniieiiuC aSrDCaU.» Hemr o^é A Ifty^jttfttî^i^À d- hûÈ- 
§^\Qu MpttedAudélibëratiàiifaur la* otiNntraiiite jhir <iclrps,'LV>K û\Sèrtû% 
jkniiies.dala loi oM<fM«aif«aveè dm «inen^mens. La cotftffrti^ntë pAr 
4orp9 aura, lieu 4anB (tyàtes.laailSaîres'^Mia^ide la'<x)tnttétenVv d<;s 
tribaftauxdc commerce. Les ma)eurs non côldlti«r4$affs . It^ iNfûveé, 
les femmes mariées non marckandes en sont exempta. M. de Sainte- 
Aldégondc a demandé qn^Sin aùj^inentXt la Rétribution accordée par la 
loi aux prisonniers (,0|tMaelipdpn|f.*ut a été «e}e|é. «Av scrutin , il y a en 
171 Tonc pour b Toi 9 et M contre. La liai est adoptée. La diacusaion 
ém W t »a r I mkmfmîÊÊ'JmUmâtoÊaÊâm. 



{Samedi 4 aiTil i8i8.) " (ISfo. 58i). " 

Concordat entre S. S. Pie f^Jl, ^ouuerain Pontifia 
, ,: §l.S> 4/. Ferdinand r^:, w des Deiux^Sieilei. 

.. AV, NOM OB It^ TRi^-SAlNTl TIlI^îlTi. 

'S^.Sj. lé spiiverain pontife Pie Vil, e\ S. M. Ferdr- 
diiMJwi I^. ( roidtsDeux^SicilQB, aRÎm^;» d'un égal désir 
4« rcMOlédjV «ux ni«iux.qili se btDiit iritiM^dtii'li dan^'le 
Mjrau«tt^ sur le« luaùÀres.eooléijiastîqAieii^ ont tSdsoln^ d*aa 
«auittiuii accord^ da dre^sner ent i-e ofle«.urue' froiH'^llè con>- 
KttPlMiii. £n bo4i»équt^(;è:,' ^«^ S; le iuuferain» pwtttift 
Pif? VU A iH^mnMf pv«if.^i]. piéaipo4eiikiair'c|Sv>Ehi.'H«rv 
culcs Consalvi, cardinal de la sajato RgJibe luinaine, éi^ 
cire d^ Sàinle-Màrie àt» Mariera ^ soo aeorëlaire d'.Blat; 
& iVlu Fe^dina«d i»':. , .a:ùi des Devu-Sfdiles^S.iËaDc; «Um 
Loui» de Medici^ cbMrraiier de rordre trdyat de Saîn^»- 
JanTMirj^ g^and^oroÎK dea ovdred royaux de vSaiiii4i-Fer^ 
dîuand et du Ménle^etda l'ordi^CooatairtintèDdeSàifil- 
,Georgfiéf el der«r4r6ii»f>érîardeSaîtiUEffeieknjede Bon* 
|rri^, non VotsMiiler. et aee^taiie d'>EAat|* tsîfin'atre das 
AMnoes; iea^iieb,. aprèi avQÎr mliiiie^ieajlent. éctiangë 
l^u^a f^l^îus-poiivoir^treapâelifai »iint€envenui»'des arti^ 
Alea.sMivana: ï«^ . 

Arttf ir<^4 Lâr raii^on .oti(boti((ue , oipoil4»tM|ué et rcM- 
maînetedl Iftaenle i^lt^^li duroyaurne des Deux^Siciks^ 
At yi aeria loy|ours ooiiseniiféa avee tous Fes droûa H pré» 
J'Pgalkea (|ai lui appa^iienikent^ suivant kw lois difioce 
M lea ré|(i«s canotliquea.' . ' i> • 

2. CiHifo«*nK^«»eiit i Fa-^ticie précédent ^ ren.teigne'- 
ment; dans hs univertiléa loyaleSy dànalùa colley et 
é06»l«a,>4aHl |niUîqité;^.qut: particulières, s^^ra cotUormè 
en tout à la doctrine de la même religion cathoti^neb 

5ê GocDMie onevoit rcAioiinu dans la eo»T«Miiiori de i^ii 
'. TomeXf^* L Ami de la Heiigion et du liot, F 



( 226 ), 1^ ...:>; 

H nécessité de réunir p1usieur3 évèchés très-petita, où les 
^vêques rpe pon voieti l sabsisfet^'afecla décence c ô n v e iîa W? ;. 
el comme celle réunign , qui ,ne Fpt point exécutée aiocî^^ 
««it devenue encoi*e plus néceyaiie>ujpurd'Hii] biii*^lî 
décadence dés mènses ^piscopfa}«) , il ser^ Fait ,-^a%s le» 
pays en deçà du Détroit, une nouvelle circonscription 
des diocèses , suivant le mod^ ëon^nafble'^ et-aprés avoir 
préalablement demandé le consentement des parties qui 
-y seront inlérapséès. Dans >c0tte'pir^onscriptrdn,'>o» se 
-aéterhiinera d'apuès l'avantU'cge dâ fidèles^ ei siA'tK^ik 
jd'aprÀs leur utilité 'spiriluelle. ^Parmi les stége$*-^4ii tie 
ipoui l'ont èti^- conservés 9 ëoitvà^àOM de Texh-èiDe^ngA»^ 
■diciié (les revenus^ soit p^^r ' 1« peu d^'mpo^tanc6 d438 
dieux ,; oii pour d'antres inotiEi raisoinnables^vlbsplus'ttii^ 
•ciftis. étales plus i'iioUr^iS eisisterontyiju moins ^«iil titi^ 
•comme cont^calhédia us.' .î ■ j ' .-* 

^ Ebas fes domaines au dètà du Détroit (en ^itê^^én 
iCOtDsecver;r'tpti8!lBssiégeft.ai3chiépisoèpa«ix ^t ép'i^opau^ 
•qui y eitisteattacioeliein^iit 'yveit n^me on en ^augtiteu^ 
tera ks.JsontHrev afia.de mieux -pourvoir 4 ts| jCtMtfm^ 
'dité'^et ao bien spirituel de» {idèles«c ^ ' - ' ' 

•î' •LB»:territQim:dbq»elqoos-f4ibityé8.«M//f7/jf dm<^ini^, 
iq^&i sont : renf^/«^ês daiis dieff.bc^vnfè ivop étrtrites , ou 
^ïii ont pterdu 'leurà biensy ou qoijn'ont q^i^e desrréV^^fwns 
4ràs-modiquesr, sei^tiQt t^riis d^:<^on«ert'au3f diocèses sur 
le territoire desquels elles se trouveront d'a^èsles no»* 
•velles circpiiscriptions. i^es'dbhayesiqbnsiâloi^iatbs qiiî au« 
^ônt conservé un revenu <iu delài^e 5oo dncats tvrmùels, 
4ae seront point réunies* Les fonds de cell08"é[ui aiuii^ttt 
>on revenu moindre, quand elles ftô seront tpa^ de pa- 
tronage de droit y seront réunies atfX' autres s^bayeiv'jnS'^ 
^u'à la concurrence de 5oo ducats, 6u seront appliquées 
à augmenter. la. dotation des chaptivesi et des paroîssesi 
Cette dispositionne regarde point -les. coraméud'ertes^ des 
ordj^es militaires, * • i . :: ♦ 

, 4, Ciiaque m«fise épiscopale du- royaume jouira d-un 
Revenu auaticl qui ne ppurra être moindre que Sooo du- 



C22J ) 

6at5^ en bîeiis- fonds, déduction faite dea charges pubti« 
qties. Sa Saintetë, de concert avec S. M., assignera, le 
plutôt possible, ces dblalions aux ëvéchés auxi|uels cette 
disposition sera Applicable* 

5. Chaque église archiépiscopale ou épiscopale aura 
son chapitré et son séminaire^ qui conserveront leur do- 
tation en bièns-futid's , si elle est suffisante, ou qui rece- 
vront une augmentation , ou Aième une dotation entière, 
si celîi éloît nécessaire. Chaque digtiité du chapitre mé- 
tropoliCafn 'de N*iples n'aura pas moins de 5oo ducats 
de revenu annuel , et les autres cànonicals pas moins de 
4oo duipats. Les dfghités des chapitres des autres églises 
archiépiscopales' et épiscopales qui seront établies par ta 
Bouvellecirconsmplion dans la partie du royaume eiî* 
deçà du Détroit, n'auront pas moins de 180 ducats de 
revenu annuel, et les canonicat^ pas moins de loo du- 
cftts. Getté dispo^iliotrne conoerne point les canéhicats 
et patr<yh(ige royal ,'ecciésiaslique et laïque , lesquels be- 
ront fohsei^és dans Tétat où ils sont, à moins que leurs! 
patrons respéclt& n4^ Veuillent augmenter leurs revenun' 
«suivant les formes reçues. Les séminaires seront i^glés^ 
et leurs revenus ardmihistrés suivant le concile de Trente. 

6. t^es revenus (Au égKses ii réunir seront appliquai 
iitr2t"^is<58 oôïiservées , a moins que les besoins des pref-' 
mîères n'exigent uh^ autre destination ecclésiastique, qui' 
se fei'ott aveé le concours de l'autorité du saitit Siège. Les 
chapitres des églises qui ne seront poiilt conservées dans 
la nouvelle cirebnscription , après avoir demandé d'a- 
bord le( consentement des intéressé, seront convertis en 
ehapitrei de collégiales, et leur revenu restto*a tel qu'il 
se trouve en ce moment. '^ 

' 7. Les paroisses dont la portion congrue ne seroit pas 
suffisante; auront un supplément dans une proportion 
telle que les cures au-dessous de i2ûoo ames^n'aient p^s 
moins de 100 ducats; celles aii-desi»ou8 de 5boo amès^ 
pas moins de i5o ducats, et celles au-dessus de -Sooo âmes, 
pas moixis dtt 200 tincâtà armuelr. L'entretien de régUsî^ 

P a 



( aaSO 
paroissiale et le ^^aileoyeut du Fio^ivo^seroni à )a charge 
des villes i.espectif es, quaud ii ti'y aara {>oi(tt d« revetiuf. 
affectéa k, cet P^î^p ^t iK>ar plua do sârîptë ^m j^ffAigo^rlk 
lies fonds ou une taxe privilégiée piur.Je p^iemev)!. C^}; 
%rtiqle qe çoropjçQud p^ifit 1^ église puroisaiaka de pa^-^ 
tronage rçyaU eççlési^âtique ^t Ijlïq^e c^noniqMemQlit 
acquis, lesquellea ^eroqt a la. charge ^jles paU*aiis^ reip^c»»' 
ti$. Ne aoiit pa^ comprime? çw plua Ie« églîa^ ré^er iréaa y 
ea nornbre fiw pu uidéler miqi§ (i) , les ç{^ipiU*«s «. !«• 
çolI^gi>lça à charge d'aine^, puisqu'elle» oaHeMrfQrlimi 
congrue en biens commuof* 

8. 1^9 cQllatiou des abbaye» consis4oi*îale»{ qm W sMt- 
point de pati'ori«g/ç rQyal » apparlieudrutoqj^Mjrn au wai. 
Siège , q^i 1^ c?onf^rera ji d^<» ecçlëaiaâlique^ 9U)et$ 4f^ 
S. M. lee^b^4ii^ftcQsaimf^la».de çolialion lUi)*^ aTc»ç fw* 
dation ^t éreçtipu «o tilrq eççl^sîststique , <»eriHit ^Ofi-r 
^é^ p^y Je aiiinl Si^e <it par les éi^^ues y suivant le» 
mpi^ où )a vacauçearriv^ra ; aevoif : de janvier ^ juin é> 
pgir le %iipt ^i^gp i et 4^ jviiUpt a^i décpnibi e, par bra *yé*^ 
qpes. l.p$ ppurvu^ m9fA tftUJP^r4 dfPiwM* an S. M% 

9, M li?Je, laqt ^e^i^bbayes die patr^Mii^f ray«l qn» 
d|^ céUfs qui,,ii*eii a^^lt pof, if^U^ q[u'ftt9.4e Uouv«dilt<« 
ré^t dH.AC4iiii?«l»dp^a^ fera ftrrfifi^ i|u plutôt tii aaiol 
Sif^ge, C(^t«t lidte poi^r« p^ U aai^^U^e rt^c^ifiéedii 
çoucerl. .;...-.. •.. --, jr. . _ •• . -^ 

,10. Le^^^nooif ats.de wHfUÎoii Hfcre,. tfnl dipaçâih^ 
cjrak.i qvG des ççl^gialw., aero^ji Ç4M»^|^•4f i'eiipf<Miv«m^«<. 
p^r le saint Si«5g^ ejip9a:Xn é%^'%umi fAwk \ p*^' WmU*^ 
fcfîtîge daq* le» ai^c preqgti^^^ moi^ de^ IVanée, et p^t.ltm 
éivêques c|a#fJ^ftixieir"Wf »i^oia. La pi;em^e dignité 
«era toujoq^a la collation libre da«Ml^t$i%e. 

^i-oit de couféier le^ çv*rep qui vif^r<^iH i vaque* mit 
tout temps, Après qu^ le cpnçoui^a auva eu iitu d^uia im 



. (i) n y a cbtfs l« teits : écchiice rvevpHtieé, n'pt rmmerat^, sivê 
mnumtiralçf* ,,..-' .„ — .. 



( "9 ) 
pcirms€»'4ê rdlUfîoii libre , les évèqoe» i«f eorrfik'etx)!!! 
AUX sujets qu'ils en jugeront les plifs digties pArnii léft 
prêtres »pproufës. Dens les paroisses de pîiti'onage ec- 
el^siasliqùe, après le eancoi^rs^ils dotin6i*«»f]t l'iimUtu-^ 
lioa k ceux qae le patron ecol^MUstique prAsenlern comme 
4tgpt«îis digne» parmi ceDx approurés par les esamina^ 
leors. EflBn , ikins les paroisses dé patixiliage royal et 
l^oe, résèque instiliM!r& le prësent<f , pourvu que d«m8 
rexamcn il ait iié U^imvi capaMe. Serodt exc^tëes les 
eares qai raqneront enocMir de floiné, oii plar ta pro* 
motîoii è qoelqae dignité écelësfaeliqaeéu eanomcat ecn» 
ièrifêr le saint Siège ^ cav addrseUea seront i la eollatioi^ 
du'Papev ' 

3 2. Tons les Uéus eefctésiatriqoes non -aliénés pir le 
gotiv^^MMBeot miitaire, dqcr»^ sw ref<^tYr de S. M. , 
se-sonl IrcniT^ sous radminieiralion &ù domaine, sont, 
railîlu^è I^BgHse. AmmiIôi après la ratificulknt duprë*^ 
seui Cpoeeixlat, l'adlmimsli^aiion «Vas susdits liens sera^ 
estièreaNnl conàëe a quatre pertotmws cbotsi^ y d)ent 
deux f^ommées parfis fiainletë el deux par Sa Maj<»sté, 
el qui adoiiBÎsIveroiil' fidèledfiefi^ , jufiq«i*Â cejj^neoe^ biens 
soie** de«tfn«i ei àpffiqiiA stiiia*t le iniNië^'ediivenabie* 

•^S. Une» partie asses eoosîd^vable ée& biens upparde^ 
»aiit i FBgUaa ayast ëié aliéfiée s^us le gonverhement 
itiUîlaîre daass les doitiaâves en > deçà du Ml^roif^ et Sa 
ISa^lé/po«r sToppeser de toutes ses forces à Tinvaeid:) 
«nsefwe5 ayant ëté contrainte etle^mième, tant à Napies 
a vaolISnf^asion de cette partie de séâ Et a ts, qn*» n- delà d u 
Bëtroil^pimr empêeker I iitvasron dtl reste^> d'arlrëner nue 
petite partie de biens eeelésiastiques, après aîvovr asërîgnë 
»ttK potaasseMr»aii-*delà du f^étreit desf eveittts civiU pvur 
r»isdeam[>të qui leur ftoit due,. SaSaifUetë, sur fe& ins- 
tasM-^ de Sa Ma^eAë, et ayant tjgard à ia tranquiHilë pn- 
bli^oe 4|ta'ii importe sou^eraiiiemeut à b re(igû;ri de 
eonserycr, dëdare qtte les /possesseurs 4es biens susdits 
ne serimt inqiiiëtës.iitpiir elbf n) par sessucee^^eur^^ el 
«a» eonsë<)ueck:e9. la propiëté djssdil!^ btems»^ ks i^eveui» 



( a3o ) 

et di'oiU y annexes seront incommutabled dans eux en 
dans leui*s ayanUcause. .' 

1 4. L^tat des biens du patrimoine rëgulier non^-alién^, 
el trouvé par Sa Majesté à son retour sous Tadministra- 
•lion des domaines, ne suffisant pas pour rétablir toutes 
les maisons religieuses des deux .^exes, elles seront ré* 
tablies en nombre lel que le permelira ce qui. reste 
des détalions, et spécialement les maisons des instituts 
qui sont voués à rin.<>tructioh de la jeunesse dans Ifl 
rtaligion et dans les lettres, au soin des malades et à la 
prédication de la parok de Dieu, Les biena des reli-» 
gieux rentes, qui ne sont pas aliënési, seront riépartis 
dans la proportion convenable entre les couveus h tOMy 
•vrir,.sans avoir égard aux titres des anciennes, pro^ 
p.riétés qui restent tous éteints par le pj*és6nt articlif. Lea 
locaux religieux non -aliénés, excepté ceux qui sont 
43ntièi*6meut affectés aux usagôs publics, si on ne ))eot tes 
:rétablir £au(e de moyens^ teront partie du palrimoîue 
régulier, el. pourront è^re vendus quand >le. bien jéè ee 
j^kitrimoime le demandera, à. condition que le pt'ix en 
;aerà consficeé à l'avantage de ce pairinKiine» 
« On aitgHGlentera te iiûhibre ûfÊ" coovens etislàne ées 
Observantif)9, dep Bt.^formés, des religieux d'Ald^iirtiff^â 
et des Capucins, au4ant qùid/lés'CîMfonstaaoes et tesh^ 
^oins des ( peuples lo requerront; Quand on aura établi 
.et doté les maisons religieuses, il sera Jibne* aux ordres 
régulier/) rentes et aux religieuses de recer^ir des novioes 
en proportion des moyens de subsistance, <ïomme aussi il 
«era libre aux religieux mendians de recevoir dertiovices. 
Les dots des.fille8 qui se feront religieuses seront etnpiuyeea 
-en faveur du monastère solon les disposi lions canoniques. 
Tous les religieux , tant mendians ^ue rentes , qui seront 
•rétabliis, ainsi que ceux qniexistcint, dépendront de iears 
«upérieurs^généraux l'espectiE».. Les r«ligiéux de» ordres 
;i'entés qui âerOQt r)ét8kli&4t)Bs les pays en^deçà .du Or<* 
troit, lorsqu'au auroientobteni^ l'kidtilf deséonlarrifation y 
et qu'ih» M î^eroieril pa« {^ubrvu^ d*^» bénéiiice ècclésiafi#> 



( ^5' ) 
4îqa«., recevront du goto\''^rnémetit, ans Trais dii ir<5sor, 
et à titre cH palntnoine, Ift pensioh armoelle dont ils 
)iijUMent*, jutqiva ce- q'u'ik; aient uû bëm^fioe ou- mie 
ehapeMérh? U'imt i^erena oorrespondaut . Quant aux re^ 
Ifgîettx ,de8( inUik lits qui ne pourront être rétablis, lé' 
gouvernem^it leur coufiiiiiera indi^lin@tement le pai^*- 
néot^de leurs pensions acituelles. 

..tS.: Lf^glisff aura le 'dix>i^ d^acquc^'ir de nonvelfes 
p(i«iMttons;tel tout ^equùt fait de nouveau lui appar- 
tiendra eh propre,' et elle en jouira comme des an- 
eieniMs ibndalions ecdësiastiques. Celle faculté aura 
lieeitiloi^énavant y'^ao^ qu^'eile préjudicie aux effets des. 
M% dîamoi^tllf«eraent- qiii*«ont encoi^ en vigueur, ou à 
L'exëcolion de ces iois 'à l'avenir potir les cas non en-^ 
oor« €oucius, et pour {es conditions nonencûi'e véri- 
fiées. Il ne pourra être ffiit aucune suppression ou union 
tèes.feodatffons ecclësiaitiques "Sans l'intervention de Tau- 
toitié 'du saint Siège, sauf les pouvoirs attribués aux| 
év^qites par le saint concHe de Trente. 

i6. Les(%cbeuseâetrconstancesTié permettant pas que 
lé» eccléstastjquçs jouissent d# l'exemptioTt^ des <5hargea 
pAïUi^uee»' UhU de ôeHa$</de V^M qvie de' édlled dear^ 
44Uf8<^.' S. pli» pi'omet de faii)è ceucei* .Kath^s -introduit danv^ 
k» tebaps passés, eiJpar-^oel'Ieseoclési^stiquesfel leura- 
biens ëtoient plus imposés que les laïques mèôies; comme'' 
^hmV^us ^ momerispltts heureux pour l'État^ le roi 
asMeco» l&?cler^ âe{aé8 lai^geeses. * . . - .. i )i : . \'> 
. ^y*.Uéi9hlH^ffn(^i dui^ont'deê^^'Grainé'y érigé I- 
Sàpiieâ*i'iou* Tadminiétrétioui' royale ides dépouilles et 
de|^irov«iiilBT>des meode^ii^piscopales/ abbayes et au^| 
XpfS^USMoés vacaoe^ itesèn:^. «opprimé. Aussiilât* après 
lifnéixitfoii^'da la . aoafYîKle «ètFoonscripti dn ; dès - diocè- 
ses, on établira dans Chacun, des administrations dio« 
«ésaifier cqhi|90sées de dèuxi-cbanoiries^' que le cha- 
pitre 4néli*opolitain i ou ^caibédi^l élira^. et rénouveltera' 
de itmis''abs .en trois ans 4 la^ l^l*alité des^VcnKi^ el«d'urf 
pitocurcAnr: do irai q^ti dera* ndinmé p^r;S, M.i;A*{;Haque^ 



C aï» ) 
adiirin!8ti«9tion pi^^Mdera IVv^ac wt 'ton mtûke^gtni^ 
rai, ou le vicaire capi(ulaîi*e p«iidaat la vaoaoïaa du» 
hUgté LWdtnair^ei S. M», par ïù moyen de sôji agenly 
appliquei'UQt, déconcerta le» fririla perçus daBaka-sui^ 
4ites facaiiçes au bien dea église/^ dîea hôphâuiCy deaa^ 
tninair^, en aecoui^f de oharité et en aolrea ^CMnrMit 
pies;' on réservera pourtant la auHtië des revenus dtK 
messes épisclopaies vacantes en faveur de iVvf<}ua futur. 
L'obHaatJQn, encore eii vigaeor, de déposer au ^Jt^mé^^ 
dûê-Graintâ le tiers des revenus des évéohëa et bënëfloesy^ 
spua le nc^m de tiers d0s pénsionè , est abrogée d'après le^ 
présent article , sads que les pensionoil|'esafeinelafl»îi«it 
prives des pensions dont, ils jouissent. QuarÉd on pouiw 
v.oira anic évèchës et bénéfices de njomiuation royale, 
on conlîAuern à admettre la réiserve des pensions sui^ 
vaut les formes canoniques; les personnes nommas par 
iS» M. à ces pensions obtiendront dn^saint Siège les biàlet 
ri^quises poiir les rendre habiles à les possédev durant 
leur vie; et à leur mort, rértchë oulebénétice okai*gi 
4e ces pensioivi en demeurera libre* 

iQ. S. S. èo résci^*Fe à p^pétuilé, sur quelques ëvêchéi 
€^ abbayes dil'voyaunoie qui seront iÂMgDéa»t!i,ooo4ûeai|a 
l^ln^eU de pen«»ion^, dont le souverain fNontifisdisp»^ 
sjsra, dans le temps, suivant sos plaisfi^, en-faveuv de set 
844«t4 de TElat de relise* . - 

1^ Les bénéfices et abbayes ;sît nés dansb royaninei 
et dont les fruits se trouvent aj^piiqoiB en 4oul oa M 
partie à des ecdéaiaatiques et d- dm églisef^, collèges ^ 
i|u>naslère^^t maisons pieuse» de Rome où de^l'Ëlaa de 
rSlgHs^, eoiutihueront à étrci-appliiqiiéB au mAoM^^aage. 
Q^U^ diapasitioji lie ^ompreitdi point les béttéfieés^el 
abMajes ck}p«ti'oqoge roj/»ai, ni ei^eadotiltes'biekia'soot 
aliénés. : . ".. ,1 .•.'>'•.•• • - . 

20* Les arc];iev4que» et év^uds ê^rùnl libre» dafia 
rexercioe de. leur miàisière pastoral , suiiMiQt tes saints, 
oanions. JLtcofituii iront, dans leortribnffal, des caMsei 

HiM^tsIîqi^s et . principaleme»^ deseewses matriii»^. 




( >55 > 

iiMkt.qni^ futvant le canon i3 de la scnufen 94 df| saint 
iBOiioile de Trente , regaidenl le&)oges ecclésiastiques ^ 
et rendront leur sentence sur ces causes» Ne sont point 
eomprnes dtns ceKe disposition les caases civiles des 
deros; par exemple , celles des contrats , des dettes , des 
snocessionsj ^oi sont instruites, et jugées par les )ogei 
haines» ils puniront des peine» ^ahlies par le saint 
eoncilô de Trente , ou des autres qu'ils jugeront cou- 
Teaables, les ecciësiastiques dignes de blâme, ou qni ois 
porteroient poin( I-babit de leur dignité ei de leor ordre $ 
sauf le r!econrs canonique, et ils les renfermeront dana , 
Isa sminaires ou dans les maisons des rëgulieHs. Ils pro* 
cédbront'anssi, parles censure^, contre qui que ce soit 
pos^mi les fidèlea qui tranegreaaeroit les lois del'Eglise- 
et les saints canon». Ils ne Jteront point empêchés dé 
f^Mre les Tisites dt> >eitradiobèses ^ é^ê^lWv ad timiaa apos-^ 
toht^um , et de convpque» les synode» diocésains. Ils se^ 
ront libres de cominnniqi^ef arec le clergé et lo peuple 
de leor diocèse pour lea devoirs de leur miw^lèi^ paslo* 
i^ai, de publier Ieuf9 inslruotion» sur les choses ecclé*' 
siaBliquee^ et d'^rdonnerdes prières publiques et autres 
l^roilques pieuses y /i|iKind le bien do TËglise ou de TBtat.^ 
OH^du peuple lemqueiYa. à..es causes inajeures seront 
perléea,au aonfecfi». Pontife. 

^K Les avcbe?êquce et év^ues élèveront aux sainta 
erdres ; «prée l'examen prescrit y et qii^and ils sei^ont poui^ 
tus du patrimoine l'vqnisr^oa d'un autre titre .canofiique, 
les clercs qu'ils jugeront nécessaii*ea -ft utHesponr teurtr 
diocèses, en observiut^poiii^tant les t4^e^ et*précaufiéns 
eonHenoeb dai|s le- décret de 6f<^oii*e \KV du' i^^tuillfet 
liaSv t^Am» le Ëotico^rdal de Benoit «XIV, oH. tv^ qut^ 
a p«>ur titre i ee qiÀt 08$ requis dts promue , auxqUeltes' 
r^î^es et précautions Î4 nW point déf^ogé* par le pré^ 
sent Concordat» Mais pour que les ecckfsia&liqnes Yit^ 
Monqiietkf pas :dn nécessaire dans un temps où tout est 
devenu plus cher, les archevêques et évéqoes artgmen» 
ter^nt doi*<fo«v«ttl le lapx dûpatviaioiiie^en t>reRs^ fonds 



( »34 ) . 

fi^tiis (lesordiniinAV lequel ne pourra èlre àa^dessoiis 
d« 5o ducats ni au-dessus de 80^ et i'expërieuce ayant 
Dtkoalré qu'il aitive souvent dans le royaume. que-, dans 
la détermination de ce patrimoine , on^assigne des fonds 
simules ou grèves d'hypothèques ou d'auties chapgea^ 
ce qui fait que les prêtres se trouvent par la suite dé» 
pourvus de subsistaiK)e, pour éviter cet abus à l'aveoir^ 
on devra, pour la vérité du fait, comttater, saivaht les 
fo<*mes légales/ la propriété et l'exemption dé loiite fay«- 
pothèque, pour le fond. ^ ou les fonds qui constilueiii le 
patrimoine rcclésraMique de.l'ordinand : à cet effet les 
administrâiidns eccU>siastiques enverront les .doc^ummiia 
liulhentiques ser la propriété et l'exécution du ioiid^ 
au tribunal civil de la province , qui ne pourra les are^ 
fuser. Les ordiuands, à titre âe bénéfice ou ide cha» 
pellerie» devi^ont, poui' être' ordonnés, fournir un sop-* 
plément qui atteigne létaux marqué 9 quand le* revenu 
dii! bénéfice sera au-dessous de ce taux. Cette dt9postr 
tiun ne comprend point les diocèses , où il a j^eut-être 
d<i)à été établi canoniquement une taxe patrimom'ala 
plus considérable^ et pour laquelle il n'y aura aucun 
çhatigement. . ^ * 

» ,'JVi* Il isera libre d'appeler au saint Siège. 

23. La communication des évéques^ du clergé et da 
peuple avec le suint Siège, ^ur toutes. les. matières -api- 
rituelles et objets ecclésiastiques^ aera.pleinemeot libre^ 
^t) en conséquence les cire ulaic^>bfi#.et< décrets, de liceai 

mmbere sont révoquée* t i ; ; 

^ 3^. Toutes leè.fdis' que Iiaa arehev^quea et, i^v^uès 
trouveiH>ut'daii$ les. livres inlroduita ou qui .s'«i^alr«di»i« 
s^enf > îioprini^H ou. qui s'impiiiment dans'.le 'rovs^innei 
quelque chose de couh'aire à la. doat^'in^e de l'&.gli)i6r.;e|: 
aax -bonnes mœursi> le gouvierttenftfeutin'eu perqnebtra pj&s^ 
la publicatiji>n* , » I : - ' 

95. S. M. suyp'inie 1(1 charge de délégué r^yaLdce la 
juridiction ecclésiastique. , , , . > 

, .36k Le tribunal d» graiid chapdaini^t.aa j^ridiolion 



( ^55), 
«eront restreints daiis le» Itmites de U entîstîtulîbti €àh^ 
ifenit, de Benott XIV, et finm \^ Motu proprio sub- 
«ëq»ent de ce pontife sur le inéme objet. 
'2". Ld propriélë de ITEjglîs^e sera sacrée et inviolable 
dans ses possessions et acquisitions. 

28^. En considération de l'utilité qui résulte du pr^ 
sent Concordat popr la religion et pour l'Eglise» et pojupr 
donner une preuve d'afiection p<irticulière envers S. M» 
le roi Ferdinand, S. S. lui accorde à perpétuité « à;Uii 
et à ses héritiers et successeurs catholiques au trôna^ I^ 
'faculté de nommer des ecclésiastiqi^es dignes, capabloi 
et pourvus des qualités requises par les saints canoiis, ^ 
tous les archevêchés et évèchés du royaume pour lesqp^If 
S. M. ne jouissoit pas jusqu'ici du droit c)e noniina(ioiir; 
et à cet effet , aussitôt qu'auront eu lieu les ratifications di| 
présent Concordat , S. S. fera expédier les lettre^ apo$tph> 
ques d'induit. S. M. fera connoitre à S. S. le^ no.mm^f 
dans les temps requis , afin que ^ suivant la teneiir jdeç-ca* 
nons, se fassent les informations nécessaires, et qu'ils oh» 
tiennent l'institution canonique dans la forme pnatiqué^ 
jusqu^ici. Avant de l'avoir obtenue, ils ne pou^Tonl se 
mêler en aucune i^anière du gquverneipmt.ou de l'adi» 
ministration des églises auxquelles ils auront élénoipméjj» 

29. Lés archevêques et évêquies feront, devanf ^S. M^^ 
le. sei^ment de fidélité en ces. termes.: «Je jure el pi^o-» 
fpets, sur leà. saints Evangiles.^. obéissauoé .d fidélilé>i 
S.. M^ royale; je; promets pareilleoienf de n'avoir au^ 
£43De çommmiicaiion, de^'aasisLev k fiucqneias^ehiUëe^ 
4e a'eutrelenir»' <^i^. d/tjboi's et, aU* dedans du nojfadmv') 
aucune union suspecte qui; puisse nuire, à Ta tratiq'Ail- 
lité pi|bh'que; et si jijtiiist dans paoii< diocèse qu'ailleurs, 
il se. trame. quoique :cbose cotirtfe l'Etat, je le ferai sa* 
voir à S. M.». 

30. Quant , aux antres objets fçcléâîf^tiques dont il 
n'est pas fait mention. dans les pa*é$et]s Article&, ies-«)lH^etr 
4»eroul réglée» suivvint la disc^ipUue tde l'Eglise y et s'il 



sortient qi]0lqa# â(ffitull^> fe «ainl Ffirt* «t S« M. m rA* 

3t. Le présent C^ocoidal Q»i fiiWUu^t. à toul^ kt 
]oi« 4 ordonnances et déçvt>ts 4mm^ ^squ^'ici daf^ le 
royaume des Deux-Siçiles sQr )ea. matières de religîoti* 

52. Comme il. a été représenté à S, S.^ de la part de 
S. M., qu'anèndn les besoins actuels des églises eif-deça 
éfa Défi oit et les résultats de Tiavasion ennemie, fa ton- 
veniîon de i^ii ne suffit plus V obvier aux tnaux qtli 
demandent un prompt remède , et qu'il faut pourtott 
|>areittement à la partie du royaorne aii-delà du DétroU^ 
que la susdite convention nenibrassoit pofiit, et que 
é^ailknrs tes pays en -tieçà et au-delà dti.Oétroit tie for* 
fnant pins aujourd'hui qu\in seul royaume, il convient 
de 6ker une réglé ujûiPorme à observer également dam 
les églises de chacou des susdits domaineii'^ ?e présent 
Cotk^CHrdat est , du consentement de^ d'eux parties ^ soW- 
Hhté ftn précédent. 

' ' 55. Chacune des hatites parties contractantes protnét) 
en son irotnet eh celui de ses âf:iccesbeurs, d observer 
•XActetnent font ce qtii est convènti dans ces artidea. . . 

S4, Les rUtifieattOds du pié^^ieHi.^Côucordat sefcmt 
échatifgéei & Btime dans le délai de quinze jours de. là 
d^ifë diJ" présent. ^ 

, I S«. Après hs. #arttfioatî««9â d« préEient Concordat y Te^é- 
eulion dsr na%ie sera confiée k deux personnes cbo}-^ 
iief ^.doot S. &. n4a»fiim#r»l^ne, et SI M. l^'aiUre, et qui 
aeroni muaiiet des Mii^oirfr des parties con tract antes^ - 
, /EAim de quoi-^ lea stis«tfls plénipoiefi^iitfîres «nt soilà^ 
frit.ifi:pi^eiîl CcwseoidM, et y one 2ipp<^ lenrsiecfeeufaii 
f.F^i il' Tlepi*acute^ le ife fér/iet< i^S; s ' 
, ; ^. OxMmhRêcktAlna)^ CbiWA.tVf. 

•. fr 1 . , * . ': 'Lé> chevalier Lpvui 0£ MBm^it: 



> HéiK B» Le 16 mars / S/ S., a tenu ,' datis té pafais QuirînaT « 
tt&.çdiisiitàireWcrtt : elle « aotioiieé^ dans ane «Qoouûett a« 



, ( =»37 > , 

gSLcri colMge, la convention hetireiisémcnt conclue k'Ter-;', 
racine, le 16 février deroveri e^trci elle et 5. M. le rei de« 
Deax-Siciles. 

Paris* Le olee^ de France vient de perdre .un de ses mem- 
bres les plas distingués: M. Tablîé de Pradelles, noiïimé pâ^' 
le Biùh à révéché de fiayeiix, est ôièrt à Paris , le 3 avril 914 
n^Un ^ après une courte maladie, Né dens le diocèse de Ga- 
bon d'«ne iainilfe peu riche, il dut à: M. DuguescHn , éve«v 
(|ae de eette ville, le bienfait 6e son édiMaCion ecclésiastique i! 
et vint ackever ses études à Paris', où il fit sa liçei^ce de 1a^ 
m^iiièrp la plus Jbn'llante. Retourné à Cahors, il eut la con^' 
fiance' de M. de,C!biey1iïs,;5uççesseur ^e WL, Duçûesclin, et fut 
emmené par ce pûreU^t à G^euK en i/^T&.L'alibéde Pradellet 
y fut fait successivement grand- vicaire , archidiacre et cftc-^ 
a#tlMf>de k «alliédrale'. A son retour de la déportation, il ne-, 
vint se fixer k Bâ^eiit , mais b'acce]pta sfûciine pïace. U |>àr- 
tageoit son temps entre* ia prière* et t^tude. On croit qu'il 
laisse en manuscrie nn «riivrage sttf le^'p^-ii^c^ de la souve- 
raineté, auquel il ettachoit beaucoup d importance. S04 r-^ 



rite fit jeter les yeuK aur lui, malfrc, la* retraite à leq«;elle'if> 
frètent condattmev 11 futnomfné à lévéeké -de Bayeux, et ins» 
tvtnë paf le Pape,, avec trente-un de ses collègues', dan( le^ 
conaistoifé du 1^'. oiûti>bre 1817. Cçux qiiî l'ont confui ^ent 
quelle étoit la vivacité de sa piété, la solidité 4e ^on juge^ 
meiit «h simplicité de se» me^iirs. Il n'avmt poinlede foitiime>^ 
et M$e laisse ptd de quoi fotffmr aak frais de ses fhnèraillei." 
Dn snm, instrtih de sa maladie^ l'aVoit fxiit traniâjj^brter dani^ 
la maison des Missions-Etrangères , dÉtôus les secours Tuioiit 
été prodigués. M. Jean de Pradeîtes étoîl âçé de 72 ans , mais 
eÂt pu rendreèncere des services 1 ï'Ègliie, et n'eût ]^s ^té 
im Siê moindres otnememi de l'épiscopat. 



Pa Kù' l^ t*'- avril , I» eoa«ril <H ministres* «^si tena «vt TbîtctieS 
tMis U pvéïidciice de 8-. M. , qvi n'est-potiM Sortie. 

•^ Lcscompa^ies de Koaillcs et de Lu&t^bndrsoot com menée lenr 
jirmoe avpris 3n Kei. M. le 'in»réciikr ^è dé Taredte a rempt^dl 
M. le «inrédiiil. due de Beliaoe povk )e«ceiiiAai!idefDrnt «le Ik 'gdrd^ 
voytAt peodottt «e q^aanier. 

«~Le ftei a^MOWiéM. ta PN<iFOl>irfhi^ à Pua^ ides pif ce* dia^^aatlh 



( 258 ) 

liOBUBc ordKsaîfe dt «i waùaom, TacaMB par b demîssioD de M. I« 
éo9ire de LrVQle. 

' ^ Oa Mmmge ^«e l« isimr ira à Sahrt-Ckmd as mois de mai , et f 
pawcr> MiM partie de Pelé. 

«r^UiM offdoMMvcè d« Ho! aaiarise fâabttnuaait d'âne aodt^' 
anoDjrme sons le ooio de B^mqme de Namte», 

' -^ La garde natiooale a été relevée dana plasîevs postés par la 
impe de ligne. 
1 ; «É^On a saisi «lies le libraire Chaanrerot , an Maîs>Rojal, ftn'on-' 
▼rage en ver», nui est à la ibis conire la religion et les neenrs i^tÀ nn 
poénc en m cbanu, intil«ilê Vltmiiadm , et dnnti antear est fln M. O. 
^ — Tandron père , cpii avoit a|ipelé à U conr rovale dn iagndieQt. 
porté contre lui , a obîenn nne diminution de onalre ans snr les ;eiBq, 
de surreiltance, et U stippressîon des cinq années d^interdictton { m^is 
la conr a matnienn tek ctnr] mois de prison, et les 4oo fr. d^àmende. ' 

•*- Mjes débuts dans ^affaire' FlialdÀ ont commence , à Alby, le Ittèr- ' 
cv^aSmafs 

-- LVraperenr de Russie ett arrivé it Varsoinë, le i) man an mflia- 
Le' drapeau rojral de Pologne a élé ail>oré sur le chate^o; 



■Le 5t ttAfs, le ministre de la marine, aecompégné des cons^ers' . 
dTEut Stméon et Moirnier , a présenté nn piofM' de loi aclof^é f9t la' 
chambre des dépoiéi, sur U traite des noim. M. le oomte Drsoe iiiiirt, 

Sn rapport, au nom d*one commission, sur Tachévement du pontrda, 
oiseaux. Personne oe s^étant présenté pour combattre. te prc^et, on a 
passé an scrutin, et laioi a été adoptée par 88 rotans sur 89 membres. 
M. ta vieomie de Montmorency a fait un rafiport sur quelqacs pilti-' 
tiona. iwa cbalÉbre a ôiundn le détèfoppet^nt de la propositfon faite' 
paroii anèmbre relatÎTe an mode de refeier oa.d'accneil6r les homovagcn 
de livres faiu à rassemblée^ Cette proposition a' élé prise «a.Coiiaidév«L-« 
tioo, et reoTOjée a rexamep des bureaux.. • ' , . 



CflAMBRS DES DK^UTE^S. 
Le 3i mars, la séance sVst^ ouverte à une Jbenre en ^r^^ocje d|{,sii;« 
ministres du Roi et de t«ois conseillera d^Etàt. LWdre du jour app<« 
loit la discussion sur les finances. M. de La Bouilierie, un des com- 
missaires du Roi, a pris la parole pour présenter des bbserTatîons sur 
un article du rapport de U (Commission sur Icr b|i4g«^> relatif à une 
opération dont il avoit été chargé. Ses observa ttnii!i seront imprimées. 
M. de La Bourdon najre, premier orateur inse^l, pur le rovriSe le bud- 
get, li s^etoonc qu'on demande des snpplémelas de crédit pour les ar->. 
tiéiés.des années précédentes, U se pUiut de voir d*énorme$ appoinie- 
meoA, des /rais de bureau immenses, des armées de commis qot sur<- 
chargent le trésor. Ce n'est .point dantf les détails, que réside le bien 
9'oac telle administration , cVst dans PenHemble dessy^st^mes. L*ora*. 
Uur regarde le conseil d'Eut coiome ét»flt boi> là cnnstttutioa j ilPatu- 



( fl59 ) 

^piérénisiid* de nouvelleii r«otes. l\ finit par f«ar1<r<deii «crîlt pnMi^ 
Sttr Taffaire de Lyon, ëcriu6&l'on«dënoDce toatesles aaloriie.<i de orti» 
▼îlUy.où J'on prend le pariLde coupables eondamiiéa par les-loia. Il de* 
mande fouiquoi on n^a pas.impDsé silence à oes écrivaùiAf ou. pourquui 
on De ibfft'fkas en ingembol le» magistrats mcidpea , eitii pense que |Mir 
celle conduite on amiiblitle^oorcinemeolyeton dëli.nit toute. confiance 
dans ses actes t;t t«mt respect pour ses agens. M. de La Bourdon ndye 
Tote )e rf^t de la loi sur le hu^got* On demande l'tmpresûon de «on 
discoora^iM. Lizot croit que la cnambre ne priii.Toler è^mpresstfiiud.ui» 
liiscours qiîi est moins sur. le budget qu'à roocàaioQjdti' budget, eiqui 
fsi|»Wch^ae'É^eprocbes et de déclamations. L'impression est ordonnai à 
anc forix nrajoritë. M. I^filte<v après avoir parle, des avaUtages de» gou* 
Terneiiiens représentatifs,- dit que lomomentoù Ton rient de créer no^ . 
institution imporunie nVst pas celui où l'on pri^ se flatter d^en recueillir 
hs fruit , H qn^il est maUivurvusemenl dans la naturk de» choses qiie Je 
Mconra du temps soit nécessaire pour produire lalwen; iL!oralsur entn» 
dans de. longs deVeloppcmcm ci de grands calcub sur lus défirit^, tpi^il 
fait monter à ano millions, en y comprenant J«^ . passif- df s cais.ses; le» 
pertes sur les blés, les c^aniionneipeus et les nonrTflleuvà Sur les!c«ereines 
fnécëdcw». Les rentes que l'on>daél créer ne-suffironl p^s pour couvrir 
«e déficit. Le budget de ids^s^élevcra doDoÀ un Aa4bard84 milliou^ 
En lèao, la dette pérpélueUe serofii élevée ihpUui de itooaiitliona, et in 
dette flottante formeroitJiTccclie' nue-masse «UorâBey alors les dépenses 
•cdtaairès absorberoienrt la totalité des impôts., et tout etnprpnt deviim^ 
dcoit^ impossible^ M. Lafitte, effna^édë cet avenir y anroèt donc -wsmkm 
limiter proTÎsoirement le crédit dvjitmé ii remplir leâ^charges extraor* 
dinnife», et attendre (|u'»n c^ acquis la certittidejqwèœfc pombrcus sa- 
crifice» seront les derniers. SV M;-,- • l?ouY0r»i]|re'jdefe'S^9SJqn-,{aiCaiit) 
entrevoir des espéra noes sur la oessa.tton de»i«faaf|9e|>^et4«»iraitési^»4i 
tout,, en éSet, .qne la FraWce sera libre à la fin do £çtlià,n|Kpée, aiécu 
•ouvèrains'aUiés Jugeai que iénutai intérieur .le permet. L'orftenrtmp^ 
pelie iuas-i«s motifs de teoufité^iu'il trouve ;daiis»nptre situation f^etiaM" 
dea'vmux pour Faffermisseiieni'do régime cqéstitutionneU II estaçulv** 
ment flehé-que des mesures ^Aelles^ftteJ'orclQnnftnoei du 6 septembre /et. 
les kois-snrles éleotiona, «t4e recrutement se irou^cntnomme isoléei» d«n»I 
troi» nonces, et que lesriiUenrulka soient remplis'pardési nombreuse»! 
lots d^êBCeption ^ et>par Jtsni de .mpsurea oontrtires à UiCltart» et sub-x 
veraivfes de la liberté.' M \ Laine de .Villevéqui' «<bUm» la li^idaitpu* 
aorupnleuB^ ^•^ dettes arriérées de iVncieni gçuTl^BiieiKiieiA, et iia<de-^« 
floantlé la révision. Il a>atUqnéie'«yMéa»e fie» e«n|rtoli4iD.<{lnii*reoiei> 
et leu appoiiMcbafns.eicn»si&ides/pritteipaukeki«plojé»y el<» tmoé uuta4> 
ibïeaa effrajj^ant du régime isurJes buiasotis «t .desi^fisnrflce qui eu a»snre 
la perception. Pln.sieiiit» endroits de iee dMcjouM Otit ctéirniéndus Avec« 
déu'vcm-. oo même aèrueilliajpaT ie/rice. <M.-lA.gi»»âe-4e»^cea«9 s?op^: 
no»«.à rimpressipn du diseours(< comme >c*itiqiinnt'Meq amesinmbde» 
liBifdtsqtrksd lévimtmi^Viètiitd^iineloii^ •• • , vm« .h -m t t >i J* 

Le 'i*'. avril 4 au conim»fHiimK*nLdttila;sÀncej» ^nA paM4>à ll^otib» 
da |AUff siir .une nonavcèleupétiftioa'dtt «imir DidaUnde y, officier mifre^ 
iratie, .%uk déaonoebeanrniyadmmtgië^r^f l^iiQdUî min^ Jkià^t-'JlhdM. 



•misie sar aras patnto, r«itiér« ri i«9 0oBiPifHiUomdir«oi<*i 
^rok qu'oa aeoôrdâft uQt prorogMioB aui créanciers de Pu 

2ii^«n aUégelt rin^i foncier d« lo milKoos. Plusi^wr* itmk d< 
\ «l^tttrc à* la discuMioo. M. Piet s'tl^c copire le «ysêéi 



( »4« ) 

v^m, Mèn» a la Vovee, ^fi rdbUme «oatre iofi mncikaétm , -d |ikr«^ 
Mcora autwt oircMislaiioes. On nprtnd la draouanoo sur le fauogai^ 
M. MorMMl demawW qoeles 5o otknioKs sar kt coaiributimia ^r^a*^ 
Balte «i mobiifaire^ doot la flo»aaiieiaa adeBaand^ la .ftupfNawion ^ 
•aîani maiiilenttf^ et <|ue àce i3 milliaafl ei deaii <|ut ca i^iovîeaaeai 
aoieac caaplové§ en dégrcvement rar U^aeQtribotion foaeîàre; q«e l'àr^ 
Mcle (|ttî «laititient les lois et rcgkantae- sur la aadasire aait aupprimëy 
fâque les 5 oniliioas affvolês à onic dépense soient rédoHs de m6iité| 
i|iie l'en fasse eafifi une nouTeUa r^rtition d« la coolrilnition foa« 
fiicre^ M. Manaset relève des crrcnça oomtaiMes par M. de ViUcrè^iit 
sur les ^Midgeisdcs ministres «4 administrations. M. de BoU^ÎHurti) 
inscrit contre le psojel , sa Inmtqc a proposer le cadastre |»aroeUaire ap* 
praûmatif » eomm* proeorant une éoanomie de 80 mikiona. M. Bem 
insiste sar denx painis, Faitiëré et les ooniritHi lions diraoïes : il Yoa« 

Parrienf, A 

L drmandeot 

syméme dVm« 

firupt , ^M appelée iféKmmrdfavmùr. Il «*^nd sur la caisse d'amor-* 
t i sse m e n t, dont les opérations ûe loi paroisseat pas aasêi sairsfaisantcs 
mi*OB le crmi^ et sur la ndcessilé dm dooaomies. H ratnlnoiM-roii lef 
4»asiUiM|i de daiAion de la caisiw-d'a^toftimtomedt» les 3 m^iom 
du* cadastra^ Ics^ miNsans delà polioe ^ lies 3 millions descJiaolbrfs; 
il inviiaroit les grands fonotioanaiacs à «acrîfier momelitaocmciÉi Icer 
traitamcmi il butnaroit Ja dépense au liiTi<»M de la reorUe» et suppri* 
merait du budjjct les articles d^ doinaine «atrdoitiinairt! et de Vtm-* 
ptont: Toits ««s discours srroot impi«inids. 

La 9 atvily 4a'disptteiidi« sar le^odget a contiooé. Mj MagnicT'* 
<ftfftndpi^ sa praé«*ca.pOnr la Ubre.calittre dn tabab ,- Wlose l»eaa«i>ttp 
da nbnars dana radmtnisiratfan-fiaawtiése qu'il ne trop^ point avMi 
OMlaiiUilMiRlIe^ efcitotiid'ailIfQf^ coONpvrJaocaBHiission. Mi d» Caa» 
HhNM 9e%#«i pan attaqua IftNiftaftible de la loi ^ H ne fait ^nequrlc^oet 
nmandcmana an prolrt delà a omm itsipiij.il damando (|«i(r rarriarédai 
oTÉt joorv ne aoil psa pay#^ que la use mr- lasjcnM nfl iîgaae potnt dans 
la b u d get ^ H t^a la maison m>ilitaii!e dii ftot lasMi'psTUe^lH 'liad^tls 
kflM^. M. Ceaimir Paraiier'e»amina prioeipakrmimt k.biadg«t wMk 
la rappaat dea édbaai|iies,>at fait i«aia#qunr «a» îrrdgnlarifeéB dont les 
rensttas et iMd^pfnBea^Jl ironie la -gOTdt^ rojrate Irop fort<>| ctl'fiDire* 
lieD d«*s ^isies oadme 4iqilCrati« atn lomt^rdi du siècle. Il fait Téki^ 
dn Ofiâi jttre deikr gmfti a ^^t rote poaf le biidg^ avec quelques anvri* 
demtsns. M- d«tiibslOttf se prapeaer moins de combattre le' budget- qm 
' de p i SM ^ W am vm(f.aaiv la bodget è vcdir, sur l'irr^gnlaaitë des céd* 
b^bnUons. aar l^ampréni-, tur-laaaisi^e d*amortissrm«ntq il partof^rl 
art égard ropiutén da M * Piaiv M. Delasuart offn» d^ coosidanrtioas 
aur noliia aaaiéabe êoaiiofer et aar set réstdtàtst II insiste sar la mfri»* 
aiiëdn aaé^t pardà on jél^<ferôit le tan* d<e Ib rv^ai^v '< <>* p<^orrn<t, 
dans un« mauvaise année » supprimer rim|i4tf^(ittcifr. Il faut augminn 
tea la dotattmii dcta caiflMa»'d?énsaiaiasam»n«v anoonrager Isk fanrtiôns 
ffatnÎKVf »t ètac naarfiibi A dana «atm ddiq u r ni e at powr le Hoi^ dam 
itfp«ai poif» àii43bar»» 4a«i Omba^funaaM- ponain paiaip. , 



{Mercredis avril i8i8.) (N\ 58j.) 



Recherches philosophiques sur les premiers objets des 
. connoissances morales y par M. de Bonald (i). 

Sî lepoqae où nous sommes offre un spectacle af« 
fligeant dans la pubUcation de tant d'écrils ou la re- 
JîgioD est ÎDsuhée , où ses dogmes sont combattus^ où 
les règles de la morale sont aiidaciensement foqlées , 
où Ton déraisonne même sur les principes..de nos de^* 
Yoirs^ et sur les notions essentielles d'oidre, de jush 
Uce M de vertu y cette même époque présente dusai 
un aspect consolant dans le concours d^écrivains. pofi 
moins distingués par la pureté de leurs vues que par 
« )a supérioritéde leurs laleos. Les HèchercJies philoso^ 
phiques , V Essai sur V indifférence «n mati^e iïe reli^ 
gion (2) , les F'rais Principes, ppt paru dftps 1^ court 
espace de quelques mois. Peut-être seroit-iJ dîQjcile de 
trouver, à aucune époque de notre bistoire^un con- 
cours de productions aussi remarquables par Féléva** 
tipii ou la justesse des pensées , par l'encbatnemcot 
des preuves , et par Tétendue ôfi la solidité des C4>0sé' 
jquences; et il ne faut pas sans doute désespérffr dune 

(1)2 Yoî. în-8*. ; prix , 1 2 fr. et 1 5 f r. franc de port. A Pari^ , 
chec Adr. Le Clere ^ ai) bureau du' Journal. v 

(a) I vol. in-S**. j prix, 6 fr. 5o c et 8 fr. 5p c. franc de 
port. A Paris, che7« Adrien Le (Jere, au bureau du Jouma). 
ia première édition est entièrem&nt' tpviste; la seconde, rc" 
vue et corrigée , paroitra à la fin du mois. Les personnes qui 
nous ont den^an^é cet ouvrage et ({ui Tout paye , le recevront 
k cette époque. 

Tome XF. VAmi de la Religion et du Roi. ■ , Q 



( 24a ) . 

cause qui est soutenue par de tels défenseur»^ et par 
de tels moyens. 

Ce dernier ouvrage'^ de M. de Bonald justifie par- 

fàiteinent cette r^eiiod. C'est une espèce de cour» 

de philosophie appliqué à l'e^ît du siècle actuel; 

c'est un excellent préservatif contre les erreurs et 

l-orguèil d'une école de métaphysiciens et de physio- 

lo^isteis qui se ci^oiént tnveuieurs, parcç qu'ih ont 

^substiuié leurs idées et lèuri rêveries âut vérités ei 

aux principes consacré» par T^ssentiuient des siècles 

M. de Bonald commence par faire reinarquer^ dan^ 

Tbistoire de la philosophie , la diversité , rineertitudè 

*èt là contrfïdicfion des doctrines. On cotnotl1a*vii^ 

^riété et les dwpntes des aucîeûne^ sectes phtio^ophit- 

ques avant \é christiaÈrisme. Leis temps modernes n'<«H 

^as ét^ moins féconds en controverses sur ce siijet'^ 

^acon, en Angleterre; Descartes, eh France; Leib* 

•iiit£ , en Allemagne, conçurent tous trois un systéltie; 

mais , se dwisantentre eujt au pùiht du départ, ih i-eit^ 

gHg^âhi dms dèfrètàieidA'0^3èè,'ét Pêé^serejoigni^^^ 

•pîus. Loiske, le plus (Célébré des sectateurs de Bticidn', 

'inclina peut-être vers le matérialisme, èl dafis eettè 

tïiême école, jftobbes et Hume, Condillëc et HelvétitiS', 

'-rènefaérireut sur les idées' de leur maître, et profi^ssè^ 

rent avecplu^ ou moina de hardiease l«a tliéories- ks 

{ilus fausses y et qui donnoient lieu aux conséquences 
es plus dangereuses. La pliilosophie de Descàrtes, la 
plus noble et la plus grave de toutes, est amoiird'hùi 
il peu près abandonnée , même en Prapce , ou elle eut 
^ tarit d'admirateurs, et Ion a tourné en ridîcule'celle de 
Mallebraliche, qui a poussé le plus loin la doctrine 
des idées empreintes dans nos âmes par Dieu. LeiJ> 
niiz, quffut àus^i un «philosophe religieux ^ ne fait p«» 



aujourd'hui pW d^autorlté eo Allemage^ et son sysr- 
téme , modmé ^t réformé par Wolf et par d*autres 
penseurs, a cédé, daus • ces' derniers temps, à la 
vogue de celui de Kant. Kant a rejeté tout ce 
gnon avoit admis avant lui^ et a prétendu établir 
le règne de la raison pute. Maïs sa philosophie , ac- 
cueillie d*ahord, malgré son, obscurité, avec un en- 
thoitsia^me à peine concevable > a donné naissance 
k^àca explications 5 à*des ccamnentaires et à des sys- 
tèmes qui ont encore eœbrouitié la matière. Chaque 
disciple a proposé son interpretatioD, chacun a eu 
aon école ^ et on finit par s^ perdre dans ceae con- 
fusion de théories foutes plus abstraites et plus am- 
bitieuses les unes que les autres. 

La question fondamentale de tous les systèmes phi- 
losophiques 9 dit M. de Bonald 5 est celle de lorigine 
des idées, et it est remarqiJtable que les génies les plu4 
brillans^ Platon, saint Âugu&iin^ Descartes, MSiie- 
hranche, Bossuet, Fénélon, Leibnitz, ont tons été 
partisans des idées idnées pu fepues à 1 esprit ailleurs 
que des sens , tandis ^ue l'opinion opposée a él^ 
avidement saisie par les hommes peu religieux, ou 
inéme ennemis de la religion. Mais chacune de ces 
opinions se sous-divise encore^ et nulle part on ne 
trouve une philosophie dominante. Tous cherchent 
un signe pour distinguer l'erreur de la vérité, et ce 
duHI^ appellent lé critérium; on le place tour à tour 
dans Févidence, dans Texpérience, dans la raison^ 
dans rinstinct^ dans le sens moral, etc. etc. On né 
t'accorde sur rien. L'un demande quon prouue texpé^ 
rJêhcej Tâutre quôn prouvé rSuidence. Ce dernier veut 
fhëftte ifii'on lui démontre ta possibilité d^une connais-- 
sance quelconque. Chaque fois quun philosophe croit 

Q a 



( »44 > 

poser une hase plus profonda que ses prédécesseurs,, il 
survole ni à V instant même un penseur qui creuse encore 
plus aifani , et place un nouveau doute sur celte base. 
Ainsi fJIis foire comparée des sj sternes de philosophie ( i ) 
nVsl fjfrune liislolre cl^s vaiialioiis des écoles. 

El uou-seuicmcnt ii n'y a jamais eu de syslême gé*, 
néraf de pliliosopliit» ; il ne peut même .y. en avcùr 
suivant la méthode actuelle. Jouets de nos propre^ 
illusions^ nous nous intcrrogpous nous-mêmes^ et nou$ 
prenons l'éclio de noire voix jiour la réponse 3e la 
vérité ; nous nous obstinons a creuser nos idées pour 
y chercher nos idées; nous nous ronstmions dans une 
sténlecontemjjlation de nous-mêmes. Non-iseulemenJC 
la philosophie manque d'évidence pour convaincre les 
esprits, les philosoplîes raanf|uent bien phis encpre 
d'autorité pour les soumettre. Aussi il p y a jv^s iii^ 
disciple éclairé dfîs hommes mêmes les pins xélè-r 
J)res , qui adopte en tout les opinions de sou niaji're^ 
Mais c'est assez parFer, continue M. dû Baiiala, 
ne nous ne faisons qu'ahréi^^er; c'est assez parler 
e rincertitude et det coiïiradiclîons des diver^s sys-* 
ternes. Ne seroit-il pas possible néanmoins de' trouver 
un rondement plus soUde anxdoctrmes philosopbi-^ 
ques? L'auteur croît l'avoir rencontré dans le. don 
primitif et nécessaiie du langage accord^ par le Créa- 
teur au genre humain, fait à la fois moral et physi- 
que, primitif, général, perpétuel. .Ce fait supposé, 
les plus hautes questions dé la. philosophie se trbuvei^t 
résolues, et les lois mêmes dé Ja société reposent sur 
une base plus solide. L'auteur termine ce pf'ehiîc^r 

■ —T '■ ^TT r^rr^, 

(i) Cest le titre d'un ouvrage^ en 3 vol. i»-8'., puyiipar 
M. Défférando. ! , ' ' ' 



I 



chapitre de la Philosophie par des con^dërôtions sur 
l^incoiiséqueDce de ceux qui s'élèvent contre les 
croyances morales reçues dans la socié(e. 

Le secotid chapitre, de VOrigine du langage y traite 
ce sujet d'une aiaorère neuve, brillante et ruisonnée. 
L'autetir y prouve disertement que la parole est un 
don de iJieu fait n Thomnie, et qu'elle n'a pu êlrè 
inventée, comme l'ont prétendu quelques modernes. 
Il envisage cette question sous toutes ses faces , et 
réfute toutes les suppositions fort gratuites de ses ad- 
versaires , et toutes ces explications oiseuses par les- 
quelles on n'eiplique rien. On se feroit difficilement 
une idée de tout ce <|ue M. de Bonald à tiré d'un tel 
sujet, et il nous semble qu'on. ne s^aurbit porter plus 
loin la démonstration dans les choses morales. Son 
argument le plus convaincant paroit être surtout l'im- 
possibilité d expliquer d'une manière plausible Tin- 
vention de la parole par les moyens que Condillac et 
les autres ont. imaginés. Aussi cette hypothèse est dé- 
sormais entièrement renversée, et je ne pense pas 
qu'elle tente de reparoitiVdansïes livres de philoso- 
phie, après tes coups que lui a portés M. de Bonald, 
avec'rarme de la logique la plus pressante. 

Dans le chapitre m ^ de VOrigine de VecHture, Vaii^ 
leur se propose trois questions : i». si Thomme a pu 
intenter l'art d'écrire; a<». si Fart d'écrire lui étoit né- 
cessaire, ou s'il est tel qu'il ne put exister sans l'écri- 
ture; 5**. ce que les philosophes ont pensé de son in- 
vention, et ce. que Thistoire ou la fable ont dit de l'iris 
venteiir. M. de Bonald invoque ici le raisonnement , 
rbistoire et le langage même ,» pour prouver que l'écri- 
ture n*a pas été plus inventée que la parole. Celle-ci", 
diu-il, est i\ée avec le genre humain, au Ueu que Té- 



ovitUPe est nâe plus tard, ctseuleoïentïbrsqnel'esft- 
piilles ont passé al état de nalioil. L'écriture a été 
donnée à la. société pour mainlenir ta règle des de* 
voii*s contre les passions de l'honime ; ellle a éié com- 
plète et finie dès son ori^ne. 

. Le chupitre iv, dfe la Physiologie, nous ramène en- 
core aux systèmes de quelques savons modernes , qui 
semblent prendre à tâche de matérialiser rb<>mme. 
Selon eux f la jiensée e^t le produit du cerveau > qui 
reçoit les sensations et les digère , comn»e restoniac 
digère les alimeps. C'est ropinion, ce sont même 
}es paroles d'un médecin fameux , mort récemment , 
Cabanis , qui^ soutenu ce système , daps ses Rapports 
4u physique et du, moral de Vhomme. A cette théoria 
grossière, M. de Bonald en oppose une plus noble, 
qui admet bien la coopération du cerveau pour la 
production de la pensée ; mais qui soutient que Tame 
sç sert de Torgane cérébral pour penser, ^omme d'iin 
instrument, comme elle se s^vi des autres organes 

Kqr voir et pour çntcndrç. Tçl fut le sentiment de 
îscartes, de Mallenrincl&e , de Halîer, de Charles 
Ponnet, <le Stalh. Cab^lQis,' fit c^ux de son école , re-* 
gardent la p^nséç comme une faculté' dérivée de la 
seule organisation matérielle; et ce qu'on a toujours 
appelé dans rincAnme le n^oral, n'est, àlours yeux, 
que le physique observé sous ua rapport particulier. 
Leur opinion, qui ruine ]a morale saiis utilité pour 
la physirpie, ne peut profiler qu'à Tathéisme. 
. Ces deux systèmes opposés de physiologie philo-r 
sopbique peuvent, dit M. de Bonald, être réduits à 
leur plus simple expression, et seront représeniéa 
par deux déBnitîons différentes de l'hbmme. Sui- 
vant Tune , qui est de l'auteur même, l'homme est unm 



( i47 > 
inteUigencë êervU par des orjganèsi miyant Tmlre^ qui 
est de &aiut^LaipFibert ) dan» son Catéchisme pkUosù" 
phiquê 3 Vhomme est "imé masse organisée et sensible 
qui reçoit Vesprit de tout ce qiii Venuironne et de ses 
besoins, M. de Bonald doiifie dans le chapitre y les 
Faisons de sa définition. Celle qui appelle rhomn^ 
wi animal raisonnable, dit-il , ne dislingue pas assez 
eêiie noMe créature, dans un temps ou l'on fai4 de 
tous les animaux des êtres doués d'intelligence et de 
raison; elle renverse l'ordre de nos facultés, en nom- 
mant la^pariie qui reçoit le mouvement avant' celle 
qui fe communique; elle renverse même Tordre éter- 
nel dès êtres, en crlacant la matière avant Tesprit* 
t^'auteur croit donc sa déânition plus exacte , en 
même temps qu'elle est plus digne de l'homme. U 
«inalyse eùsuite, dans le chapitre vi , la définition de 
Saint -Lambert, qui paroU adoptée par Cabanis, et 
<qui résulte au moins de son système, et il trouve que 
cette iléfuution est digne d'un auteur et d uû d^ècle qui 
Toôloient dégrader niomiçé, et qui avoient intérêt à 
propager des idées fàuséîà pôûf accàéditer un maté-» 
rialisme abject. '^^ '*"' 

Ce sujet conduit Fauteur à r#tamet) de cette maintie 
favorite de l'idéologie moderne, que penser est sentir; 
maxime que Cabanis a énoticée d'une manière plus 
forte encore dans ses Rapports du physique et du mo^ 
rai de thommè^^ lorsqull a dit : Nous ne sommes pas 
sans doute réduitS à prower que ht sensibilité physique 
est la source de toutes les idées et dé toutes les habi^ 
tudes qui constituent Vexistence morale de Vhomme>. 
Ainsi, concevoir l'idée Igi plus Intellectuelle ne serok 
.autre chose que sentir physiquement* Ce matéria-' 
lisme est sj étrange, dit M. de Bonald, que ceux qui 



trouvent utile de le répandre, devroieot se conf^iter 
d'en présenier franchemeQt les conséquences aux pas- 
sions qui s'en accoramodent et s'occu|>eat fort peu 
de la théorie; même quand le cœur goûte cette doc- 
trine, Tesprit n'y croit pas, et les raisonneme^ se-? 
rieux employés à la justifier, superflus pour les uns, 
sont ridicules aux yeux des autres. Pour combattre 
ce système, Fauteur est obligé d'entrer dans des (Je* 
veloppemens métaphysiques sur les opérations di-« 
vei'ses de notre faculté intellectuelle , et il fait voir 
que l'entendement, l'imagination et la sensibilité dif- 
férent par leurs causes, leurs impressions, leurs ef-* 
fels, et que les organes du tact, du goût, de l'odo- 
rat , sont spécialement lés organes de la sensij^ilité 
physique. 

Enfin, si penser c'est sentir, sentir c'est penser^ 
dit encore M. de Bonald. Mais quand je pen^e au 
carré de Thypothénuse, peut-on dire que je le sens? 
fie là l'auteur passe au chapitre yni, de ï Expression 
des idées. Ce chapitre est peut-être encore plus mé- 
taphysique que les avtres; c'est plus '$ans ddite la 
faute du sujet que celle de raùtéur, qui a pris à tachQ 
de mêler à cette di^cmssion dés comparaisons fort 
simples, et des raisooiiemens à la portée de tout le 
monde, afin de soulager l'attention. 11 propose, à la 
fin de ce chapitre, une espèce d'acconmiodement entre 
les partisans des idées innées, et ceux qui ne veulent 
que des idées acquises par (es sens, ou des sensations 
transformées : . 

« L'idée est innée , maïs son expression est acquise. L'idée 
n'est pas une sensation transformée; car que seroit une sen- 
sation d'ordre ou de justice? Les idéologues modernes, qui 
ont soutenu comme une. maxime fondamentale que toutes W 









îdëes Tternnlmt des sens , ont confondu fidee M son exjSressioh , 
. l'opération de Taine et celle des organes. 11 y a , au resté , peu 
de inérite à se ranger dans cette an^stion du parti de Des« 
cartes, de Fénélon, de, Mallebrancne et de Leibnitz, contre 
Liocke et Condillac , et à braver, ainsi accompagné , le ridicule 
qu'on a Vouto jeter sur la question des idées innées cohdam* 
nées sans avoÎF été e»tendueii ». ' 

Et après avoir expliqué et justifié la manière dont 
Descartes expliqttoit et eoteiKloit la question de$ 
idées innées , l'auteur ajoute: ' 

M Ainsi , quoique nos idées ne soient pas innées, dans le sens 
que réeole ancienne Ta peiit-êlre entendu, il n'est pas moins 
vrai que ]» gloire de Dieu, et généralement toutes les frites 
morales , sont, comme dit saint Paul , écrites dans le cœur dje 
rhomme , opus legis scriptum in cordlbus nostris , . oii çlles 
attendent qite la parole transmise a chaque homme, par la so- 
ciété , suivant les lois générales du Créateur, vienne les rendre 
visibles pour L'esprit. Fides ex audiui; « la foi vient de l'ouïe », 
dit le m^me a^pôtre. Il n'y a même qu'à se rappeler la suite 
de ce passage, jîour se convaincre que l'apôtre ne l'a pas en- 
tendu autrement. Testimonium redclente illis conscientiâ ip^ 
sorum et inler se cogitalionibus accusaniihiia aut etiam de~ 
fendenUbus. Car il est évident qtte ce lon^ enti^etien auecsoi^ 
méme^ ce combat intérieur d^ pensas qujks* accusent rédiprà^ 
4fuement ou se justifient, ne peut «voir Keu sans un discours 
mental et sans la présence intérieure de la parole qui réalise 
les pensées , et permet à l'esprit d'en faire le sujet de ses mé- 
ditations». . 

C'est ainsi que , dans cette question comme dins 
beaucoup d'autres, M. de Bbnald .s'appuie sur l'Ecri- 
ture et sur la religion, et lie sa philosophie avec la 
révélation; méthode qui rend ses théories à la fois, et 
plus hautes > et plus nobles, et plus sûres. Assez 
d'autres nous ont donné une métaphysique petite ou 
abjecte, froide ou basse, mesquine ou révoltanle, 
suivant qu'ils avoient à contenter des passion» étroites 
ou grossières. M. de Bonald a voulu relever celte 



/ a5o ) 
science dégradée depuis plus d'oft «tèqle«II h eon^ 
çoit de la mamAi*e la plus digne de Dieu 5 U pi as 

{jrofitable pour h sbciélé , la plus honorabte pour 
,liomihe. II la reud religieuse et morale; toutes se» 
recherclies, ses induciious, ses cQuséqueoG^siy-teDv 
dent à élever riioninie , et à lui montrer qttSl fîcot 
tout de Dieu, et qu'il doit tout lui raipporter; qne U 
fins belle parue de luituéme est son lutellig^noe , 
dout le corps et les organes ne soat que Iqs sujets; 
que h religion est le but et l'appui de toute boone 
philosophie. Ainsi il agrandit et ennoblir la soieoèt 
qo'avoit rabaissée un orgueil mal entendu. Son style 
a même pris la couleur d'une intention si pure; il a 
cette dj;ij;uité dune belle ame, celte préci^iCMQi d'ua 
esprit juste, cette fécondité d'une imaginntion heu- 
reuse, qui sont le plus bel ornement d un Kvre, et le 
plus puissant moyen de persuasion auprès des lec- 
teurs. 

Nous terminons cette analyse rapide à In tnmtié ds 
Touvrage ; laulre moitié sera la matière d'un second 
article. ' , r^'. . 



NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES. 

. RoMB. Sa Sainteté, dans le consistoire du 16 mars, a 
propesé des évéques pour les églises suivantes, savoir: 
pour Tarchévéche de MilaB, Charles -Gaétan Gajsruck, 
ëvéque de Derbé (n partibus infidelium , ei suflragant .de 
Pas^aw; pour l'archevêché delà Plata, en Amérique, Diégo- 
Antaioé^^avarre-Martin de Villodres, év4que dfi: la Con- 
ception, au C!h)tî; pour Farchevéché de MiUlènè inpqrtîkuf 
ififidelium , Gabriel-Marie Gravina , évéque de Catane ; pour 
l'arclievéché de Nicée in partihvs infideUum , François Serra, 
de!»tiné nooce près la cour de Bavière; pour Pévéché dclla Citta 
délia Piève, Picrre-Camîlle de Garoli } pour l'évfehé de TÎToli^ 



Joseph M9!BÊù\Ai^^ivi9i 4lliiv«we) p<ttir r^éehéd*Aslî, Aat 
loiae Faa; p^r L'év^ché d^Aost» André de.Maiatre^ du dk»* 
£ès^ de ClMmbérij pour Pévécké d'Albe, Jean - Antoine 
JXiopb, de Tarin; pour Tévéchë d'Alemandrie, Alexandre 

A*k-m^m,\^^m ^m.ém^^^ A^ T..«^ . «iv^.o 1>^..il^U^ Ja r'«*AMA Cane. 




, pour 

Pierre Gnttkrett de Ces ; pour l'évécfaé âe Plocko , Adam 
Prasmowskij pour Tév^che de Tine, dans FArchipel, Jean 
Coilaro , du même diocèse , ëlëve de la Propagande et mis* 
sionaaire apostolique en ee lieu ; et aux ëyéches d'Hippone, de 
Myase et de Casa te in partibus infiddium , Jo$epIi>Marie. Lais, 
prêtre romain, Frédéric Guarini, l5énédietih du Mont<*Câ8sin^ 
et Dominique de Silos Moreno ^ Espagnol. 

Paris. M. Tabbé Legris-Dnval a prêché, le 3 avril, dans 
une assemblée de charité^ à Satnt-Ymcentde Paul , faubourg 
PoÎMonoiëre. Le sujet de »on discours a été l'utilité des bonnes 
cauyres. Madame j a assisté. La quête éfoit destinée à faire 
les frais de l'établissement d'une Ecole de Frères , que Ton 
vent fonner sur la paroisse. 

•~ Les obsèques de M l'abbé Pradelles ont été célébrées , 
le 4 avril , dans l'église des Missions^-Etrangères. M. de Bovet» 
anoien évéque de histéron , et nommé à l'archevêché de Tou- 
louse, pfficioit. On a porté ]^ ocessionnellement le corps du lien 
011 il étoit déposé, dans l'église. Les évêques-élus de Poitiers, de 
Troyes , ^e Luçon et d'Orange tenoient les cordons du poêle, 
et près de trente évéques, sacrés et non sacrés, assistoient è 
la cérémonie. Parmi eux étoient )M[. de Coucy, nommé arche* 
vêaue de Reims , et d'autres anciens prélats., suivant le ran^ 
de leur sacre. S. £m. M. le cardinal de Périgord a fait témoir 

Sner combien il regrettoit que sa santé ne lui eût pas permis 
e venir joindre se% prières a celles de tout le corps épiscopaU 
— Le clergé de France vient encore de perdre M. Tabbé 
de Vilieneuve^'Bargemont , curé de Lorgues, au diocèse d'Aix, 
et nommé par le Roi , Tannée dernière , à l'évéché de Gap. 
Cet ecclésiastique pieux et éclairé, est mort dans sa cure , 
qu'il n'avoit pas quittée dans ces derniers temps. 

-*- Une mission donnée à Rèvel, dans le diocèse de Tou<v 
louse . a produit de grands fruits. Les habitans de cette pe- 
tite ville et des lieux voishis s'y réunissoient pour entendre les 
Bïissiennairesy qui n'ont cessé leurs travaux pendant six se^ 



naînês. Tout a changé de face , grâce à'Ieurs exhortations; 
tous les cœurs se sont réunis^ l'ardeur pour les bonnes ceii- 
vres tient du prodige. On va bâtir un hâpital. Plusieurs per- 
sonnes se sont consacrées au service des panvrét. Tout le 
iponde a contribué k les soulager par des don», aumquels 
Me. y duc d'AngouMme, a ajouté 45o fr. 

«^ Cinq religieuses de la congrégation dn Sacré Cœur, 
viennent de s*embarquer , à Bordeaux, pour la Louisiane, oit 
elles vont former un étabiîssemen.t pour rinstrueûon des jeunes 
personnes. Leur arrivée sera un bienfait pour ce pays, oh Ton 
manque de ressources en ce genre. Elles se sont dévouées k 
cette œuvre avec un courage que n'ont pu affbiblir , ni k vio- 
lence extraordinaire des vents qui oilt régné sur nos côtes, ni 
la nouvelle toute récente du naufrage de plusieurs navires, 
M. l'abbé Martial s'est embaraué sur le même bâtiment que 
les Sœurs. Il va rejoindre M. l'évéque de la Louisiane , avec 
deux ecclésiastiques qui se destinent , comme lui , aux fonc* 
tions de missionnaires. 

Lille. Yi'ngt soldai U de la légion de la Meuse , sept en fans 
du même corps, et vingt chasseurs de la Marné, dont Fins-» 
triiction occupoit depuis long-temps .M. l'abbé Moutier, au- 
mônier de la légion de la Meuse , ont fait leur première com- 
munion, le samedi-saint, en présence de M. le marquis de Ju« 
xnilhac, lieutenant-féiiéral commandant la division; de M. le 
cdmte de. Remusa t, |Nréfet| et des officiers et de» corps de 
Ja garnison. La cérémonie a en lieu dans l'église de saTnt<^ 
Maurice, dont le clergé voulut bien contribuer à l'éclat de la 
cérémonie. M. l'abbé Moutier prononça un discours , et les 
nouveaux communians frappèrent tout le monde par leur 
Mrnaintien grave. M. le comte de Brancion ,» colonel de la lé- 
gion de la Meuse, a voit accordé toutes les facilités nécessaires 
pour f instruction de ses soldats. On ne peut qu'applaudir, dit 
Je Journal du département du Nord , au zèle de MM. les an-' 
môniers pour graver les principes de la religion dans le cœur 
àes militaires. C'est un service qu'ils rendent à la fois, fet à ces 
braves, et à la société. La religion leur inspirera l'amour du 
devoir ; elle épurera le sentiment de l'honneur ; elle rendra leur 
fidélité plus inébranlable ; elle leur fera voir dans le Roi l'image 
de Dieu , et dans leurs compatriotes autant de frères qu'ils 
doivent protégé. - ' 



( 255 ) 



Nouvelles politiques^ 

. PxRis. S. A. R'. Mo^"SlEUR, accompagnée d'un noisabreux 
état-major, a passé en revue les 5*. , G*'. , 7*. cl 8*. légions de la 

?arde nationale , rangées sur les boulevards et la place Royale. 
,à. gardé à cheval étoit devant rHôleî-dè-Ville. S, Â. R, a. 
tùot ex:àminé avec détail , él est rentrée aux Tuileries à cinq 
heures. De vives acclamations ont éclaté snr son passage. 

— ^ Le consnl d'arlrninistratîon des postes est définitivement 
composé de MM.. Gpuip, Boullenger,^t Rilollière de la Bou- 
la je. " ♦' 

' — Lé Rôi a commué en vingt années d*eroppisonnement. 
la pefnf» de itiort qui «voit été prononcée contre Wilfria 
RegnauJt. , 

- ii — Le ct)rjVs de vétérans prendra le nom de comprtgnîes se** 
dsri$aires. Le nomrde vétéran sera ré.4ervé pour les soldat» 
^oi auront fimi leui* temps' de service. 

. -^ M, le jiiarq^nis de Villferieave , préfet du Cher, a fait în- 
fléreig dans les lotif^atiiutte^ lettre sur la pétition d'un .«ieur 
Aubry, qui a retenti à la. chambre drs députés. H en résulte' 
que les plaintes de'ret w«dfividu portôiènt SA r un faux exposé. 
-— 7ja cour royale a main tenu )e^ trditf ftïois de prison, les' 
1 00 o*fr- -d'amende 'et' tes .^ôflfK de c£rution||ément^ prononces 
patJe^lribunnl correctictnn») eo«ti«^le lr|ft>afrePleticher, éài- 

♦ i— lie* jôjgémqng^àes^ si^àrs Schefter ef Èsneaut ont été ré- 
formés, d'après l'appel à mi'^im^, itftur jeté pav le ministère 
public. Le premier est condamné à un a|i de prison, et 
ôooo fr. d'amende^ il s*esl pourvu en cassation. Le second 
subira six mois «dé prison- et une amende de 3oôo fr. 
' <-^ Le:tFibunal.4e ftr9knièi«*in»tei1oe a condamné ië'simir 
Grevée», éutewr «du Cri det Peuples \ à ^im* rm de prison , 
4000 ffl d'amende ,.et six ans de sjirV-eiîlance. îlHJle président 
Maugis a exhorté l*ayocatMoc[^art à être plus réservé dan^ 
ses pJaî^pverie;s., . '>,:.'• .; 

,. .— *U4^r€hef-rd'œttVFe de scuipture'françoise , Ta tête du Sau^ 
vouT;, par Puf^t, vienl'd'étre retrouvée à Marseille. Elle a éfé 
reconnue par tm sculpteur itabVn , dans Fatélier d'un sculpteur 
qui iîe se douloit pas qu'il eût chez lui ce rtiôrcèau pi-écieux, 



(254 )■ 

auquel Puget aVoit consacré dix an^ de travail , et qui est c^ 
lèbre parmi les amateurs. 

— L'Observateur autrichien, joitrnal semi - officiel de 
Vienne , dément le bruit qui a voit couru qu^aprë» l'évactia- 
tion de la France^ les troupes alliées re$teXQÎent qi)jelque tempi 
sur la rive droite. au Rhin, Il annonce que les souveratius doi« 
Vent se réunir, au mois de septembre^ sur le Bkin ; mais que 
rien n'est encore décidé sur le lieu, et encore moiua «ur l'ittue 
de leurs délibérations* 



CHAMBRl^ DES PAIRS. 

Le 4 avrils M. Te earde des sceaux « présenté à b clidmbre 
le projet de loi sur la contrainte par corps, et celui p^r la' 
prorogation. du sursis accordé aux émigrés. Le projel relatif 
aux douanes a été présenta par le niinisf re des affaire» iétrao-* 
ffëres. Le projet de loi sur la traite des soirs a été adopèé|M^ 
Kl chambre au scrutin , ainsi que le firojet sdr le sorsia ào« 
cordé aux wigrés. M^le duc ae L4évis.a fait la proposition 
de supprimer le droit d'aubaine. ; cette proposition aéra pnàet 
en considération. • 

Le 6 avril , IMI. le œînislre des finances est venu comiiiinii«« 
quer à la chambi^ un projfet de loi sur Forganisation de la 
Banque de Fran€^.^^Ce proiet, et. celui sur les douaiies, seront 
discutés jeudi.. Le p9)f>)et 4f loi sur la contrainte par cor|M * 
été renvoyé à une commission y compàsée de MM* les niarquil 
de Pastoret, de MaMevlNé et d'A^uesdtan, et de MM^4es 
eomtes Abria} et Leinef det. 



CRAIHBRB PES OEPliFTSS^; 

n Lé 3 ATTÎl) M; C«rnec tHiiOfinirta pAité le mcnirier «or lé l^nd^^t. 
S(ui .di«€oii*ft »<ëlé'diviëé c»d«iix itarlM*»., teA^oepètijiai -et ks i^ecrltcsl 
Sur le pk-emier article» Torateiir a t#aitë pluS.spécial«meotdli nainiftlvrt 
de rintérieur. Il a cmis le vœu .que les tlépcn5>cs dcpariementAlfs fu^!«enl 
tégtéès piai^cs' conseils gcnera^t et i3on plus par dn commis du mmtS' 
tére. L*état des recettes lui paroU donner liçu à beaucoup de difficuUéÉi.' 
It appfoove' H iHlduettoti'de 5o cémîUM^ prnpoèëe par la édthtfiission 
Sur la- éontribiUMm perswBiijelle. II>!^#^fnC€ piasiHirs obscrvaticms 
sur les contrihutions indirectes, sur le nienopolis du tabac, sur la c^vi- 
Eulinn universitaire^ gpr les imp«>ts nui ne soût pas portés au bud^t. 
Dïins ce nonibrè il cojnpte'lia taxe sur les jovrnaui. t/a journaliste ^é^ 



( 2Ô5 ) 

tdi plaint de «èite iiMp«!iihîoii ; nd përitioU af M retft^y^ i lu i*.oitiTtii»* 
non dubndget, qui a l^alisé Pmpôt, endfs«ntqti'il conlinueroit cfiStr^^ 

r»rçu. M. tjompt d^Incmtrt TOte potir le projfl d« loi, en %e rèfsénrafit 
propOKF des lOfeiKirmen^ lor!« d^ lu dÎACiiiMrfoii des articles. M. Do- 
"vergier de HanrnoiMS dëfc^l le? prmcipffl^s disposiilim>s dit projet : il 
présente cependuitt quelqueft MmëliofatiODsà faire, fRit l'éloge dn K"»-" 
vernemem, et terteine par nli aperçn fapide des «ffets dés^stretiH de 1* 
r^volotton du 90 mars. Il s^adresse aoi hommes retitnaos qai , dant 
Ff^spoir d^an mreiix chimëriqlie, temeroi^t dé nouTeiles réTolutronsf, 
et les exhorte è renoncer i leors fnnesles desseins , en sonseant que le 
9o mars a coûi^ deux milliards à la France, et nous a talft niumiliaiiod 
d^noe oecQpation ëirangére. M de Viilèle embrasse, dans son discours , 
«in grand nombre de considëratfOns , relatites, les nnes an budget , les 
antres à l'administration.- Il parle de la nëceftsitë de iVconoraie, des dif- 
férentes parties de la dette pilblfr|ue, dn cadastre, de Padministratirm 
des provinces. H bUme lesystéoie de centrati^tation. Il demande la ré- 
dnction des cours royales , et la suppression des dépense» seerétes du 
mioislcre delà police. Enfin, il se plaint de quelques faits partieulfers, 
de la destimtioii d'an prëf<^t pour arbir composé nn juri^ue personneé 
d^nne oertaiti; èlasse , et de l^at de ^affaire de Lyon. M: le ministre 
de ritit4$rfeiir monte à la^tribni^e pour répondre à quelques-uns des re- 
proches dn pfi^prnant; il jdstifie la ceniraiisation restreinte dans deH 
oorne^ légitimes, cl montre les inconTéoiens des assemblifes provin- 
erales. Il dcfeod aussi le ministère sur quelones faits particuliers atartcëi 
par M. de Vrl)^. M. le ministre de lapolice fait Tapolngie dn goirVer*! 
Bernent an sujet de Tafifaire de Lyon , sur laquelle il a paru plnsietfHf 
ëcr»is. Le gouTememéot » cru qu il ne poufoit empécfaer-ces écries de 
parofire , et il n'étoH pas de sa dignité d*mterveair dans cc^ discusdon^.' 
Quant attzfond$ secrets do ministère de (a police, S. Eic. éf»b}rt qnr 
ertte clépen.te est nécessaire , et qu'cltc a liiu dans tons les grands EfaU. 
iyaitteuffi elfeestifortresu^inte, et lé^dm-du 4?Tmstfe est qu'd^de- 
^femie tom-à^im ihiitil^. 

Le 4 avril, M. Ostïllh a prisia parolesarUrbodger ; ila blâméégalêmcnt 
la partie des recettes et deile de4 dépense*, et A annoncé c^ne sll totoir 
en fifireur du budget, malgré les -ricès qti*il y trouve , cVtoil pmiroHéfr 
à la n«e«isitéj mais que cVkoit la dernière fois qu^il leroît-oe saeriiîce. 
M. B^flon a pM perlé du budget ^ et bejttuéoup de tons les abns qti'il a 
remarqués daiisradfflimstration : it faut bien, dk-'H, qnele^ ministres^ 
entendent une fois la TÔrité. Ici l'orateur a commencé une longue ex- 
cursion sur révacuAtion du territoire, qu^il ne croîtras que les souve- 
rains alliés puissent'noba refuser, ll.li insisté ^roe sujet, et voudroit 
que tou$ les députés exprimassent leur voesp eomme loî, et quç,, quelle 
que iPût ta matière qu^'ls Iraiussent, ils unissent par demander le de- 

S art des troupes élraBp;cres . L'orateur s'est plaint de la loi de jan v ier 1 8 1 6, 
es liste» Irop fameuses, oà, selon lui, on a entassé dès noms au h'a- 
'sard, deséVéneméns qni ont enltângliinté de grandes villes. Il a provo-* 
-que le rappel de tons les François. Alors des murmures, qni depuis 
4ongHetnps Vavoient cessé de se faire entendis;, ont pris une nouvelle 
force. On a erié i i'or4re. Plusienrf memhrçs ont demandé la parole. 



( a56 > 

^. Dw>oiit, def EaVf , tvot^^ôn laisse contitiaer }ll. Bipion. M. Blan^ 
aaart de Budlrul demande si depuis ope heure que celui-ci parle, îl a 
iné auestioD du budget dans son discours. M. le prësideot veut mainte- 
nir la parole à M. Bigooo. M. Coorvoisier -motiye le rappel à Tordre. 
M. le prëftident le met aux Toix. La ma)onté se prononce pour le rap- 
pel à rordre, et \^ président le prononce. M. Bi^non dit encore quel- 
Sues phrases au milieu des interruptions et des murmures, et descend de 
I tribune. M. Bonald le remplace. Il fait sentir combien rEnrop«> est 
intéressée à la conservation de la Fiance j il retrace le dérangement de 
nos finances y et en cherche le remède, il s^élève à de hautes coosidé- 
rations sur le meilleur système dSmpdts, et sur l'influence des mœurs 
relativement à la fortune de TEtatet des particuliers. L'orateur combat* 
tant Topinion qu'on s'est permis dVnoacer pour la suppression des 
Suisses, termine ainsi : « Les Suisses ont été de tout teii^f»s nos 6Jèlec 
alliés^ ils ont versé leur sang pour notre pays: plût à Dieu que toun tant 
que noas sommes, nous fussions aussi bons François que ces braves 
etraQ{;ers » ! Ces drniiers mots ont excité les murmures du c6té ganche. 
M. Herooux et M. Dupont, de TEuro, invoqnent le rappel à Pondre. 
t)'auircs dt-mandont l'impression. M. Ir garde des sceaux dit qn*oQ 
pourroit inviter M. de Baoald à retrancher sa phrase^ qu'il n^a pas 
voulu sûrement «ic primer un reproche contre des François. M. de yiU 
lèle annonce qne M. de Bonald retire sa phrase. M* Hernoux et M. d'Ar* 
gcnson s'opposent à l'impression. Elle est ordonnée avec le retranche- 
ment de la phnise sur 1rs Suisses. On demnnde la clôluce de la dîscns- 
$ion. La chambre se décide pour J'affirmative. L« rapporteurs terooc 
entendus dans la scHnce suivante. 

.|^e6avril, M. le garde des sceaux communique à la chambre on 
projet df loi qui proroge jusqu'au i*r. <^anvier iSao le sursis accordé 
aux émigrés. Un fait un rapport sur quelques. pétitions peu importantes. 
M. le ministre de la police explique les faits relativement an sienr Gon^ 
det, qui.se plaint d'avi^r ét^ gdeaaoe'. M. Lormand ^t nu rapport aar 
des pétitions reovnyéfs à la commission du budgel:. On renvoie mxn 
viinistres plusieurs de MS.Méiiti/pxis^ op passe ^ l'ordre da jour ^or les 
autres. Celles des colons des ties de France et de Bourbon, qui réda» 
ment diverses créances, a excité quelque discassion^ elle a éteappnyce 
, par MM. de Villèle et Corb(èref,et rejetée néanmoins sur les expUcationa 
de M. le ministre delà marine.et de M. le garde des sceanx. Lea rapporta 
du budget n'étant pas prêts, le résumé est remi« au lendemain. 



Litres nouveaux- 

JReîat'Wn de în Mîssioh 4e"Grenohle^ en i8i8. 3a pages in-S**.; prix, 
5o cent, et 60 cent, franc de port. A Grenoble, clies Baratter frères }^ 
^ et à Paris, chez Adrien Le Clere, au bureau du Journal. 

Explication de VApocttlrpse , d'après l'Ecriture Sainte et l'Histoire 
Ecclésiastique^ par M. L- B. Vol. i»-8*.; prix, 1 ff. 5o c. et 3 fr. 
. 95 c franc de port. ,A Paris| chef Brajeux, libraire , rue du Foin, 
^ et au bureau du Journal. ^ ^ ^^ ; ^ ^ 



(^Samedi ti avril 1818.) 




Vie complète de saint Vincent de Paul, instù 
congrégations des prêtres de la Mission et des 
ta Charités par M. CoUe;. Nouvelle éditloa (i). 

Quel est donc c€t homme qui obiint une si grande 
influence sur son siècle , et qui a conservé urte si haute 
réputation dans le nôtre? quel est oe saint dont on ne • 

5eut> eu quelque sorte, prononcer le nom sans aiten- 
rissemrat?ce saint que les grands révélèrent^. que le 
peuple bénit,, que les pauvres canonisèrent, que les 
incrédules même ont admiré, et quia laissé parmi 
nous tant de munumens de son zèle et de ses bienfaits? 
Ce fut lin homme né dans un village obscur, un simp- 
le prêtre, dépourvu de rilltisrration de ta naissance^ 
e la fortune et des honneurs. Sans ressources par 
lui-même, sans rien qui éblouisse le vulgaire, il opéra 
les plus grandes choses; iHit écbre, comme par en^ 
chantement, des établissemer. s magnifiques ^ il versa 
ides sommes immenses dans le sein des pauvres ; il créft 
des institutions utiles et ânrajiles ; il donna une \m*» 
pulsion puissante à son siècle; il procura une heu^ 
reuse réIbrmedMs le clergé; il rappela à Dieu une 
foule d'ames égarées. Qui lui donna les moyens d'aç^ 
quérir tant d'ascendant, et d'obtenir de si étônnans 
résultats? L'esprit de re}>igion et de charitéi A une 

' m * '■ Il »— .1^^—11 II >w m il I i m i iiiMi .M ii j i ,, 11*1 ■■■i | i , gi..i ■ 1 Éii li 

(1) 4 vol. ^l-8^ j prix, a4 fr.^et 3o fr. franc de port. (U 
ne parolt encore que le tome P'. ; mais on eftt tenu de payer 
r ouvrage entier en retirant ce volume). A Paris , chez. OeniPi^* 
ville, nie Christine; et çhe» Adrien Le Clere. 

Tome XF. VAmi de la Religion et du lîoi» H 



( ^58 ) 
pîëié tendre, et à la pratique de toutes les vertus chre- 
tieùDes et saccrdoïdlés , Vincent de Paul joîgnoit rin 
zélé ardent pour le prochain , que ame généreuse et 
compatissante, et une activité ingénieuse à trouver 
les movens de soulager le pauvre et. le malheureux^ 
Disciple de celui qui passa en faisant du bi<'n, il étoit 
#liB»>eea6e occupé de bopues œuvrer* Ki«>u. iieioit 
impéssible à son zèle > e( le» obstacle» s'appI<im$soi^nt 
devant la persévéranoe de ses efforts. II. étoît le mCn 
.bile et le soutien de toutes les entreprises de charité 
4Si de piét«, et ses soins embrassoiéj^t -opp^-^alemecil 
Ja^ France^ mais les p^yi» le» pliMi éloignés. Cest à lui 
iqiie Ton doit , eh ces. coinpsigiiiefi de charité dont Iç 
'pauvre II taDlde.foîs bénî le$tr»v9uy as^ckis, et ce^ 
omissions iiattob»Ies i(|^î ont raoinàé la foi da»^ les oam* 
.^ognes , et: ces sériiinoires qjii'avQit ordoqnés le eondile 
-dei Trente, noaid <{ui. n^étoien^ pas encore formas,' et 
iCês reirake^ du les ordinâdd&> les prêtres, et D>éme 
4es krïqueâ^ venoienl se if,|inin)erdHit»s IVsprit de piéi^, 
ini /œSk eotiféreocea sur lea devoirs et )^s vertus des 
;^cd[^iatiquoa«,La Lorraine |t, dévastée par la guerre, 
oétoit réduinv^a l'état r^ 'plilt >diéf4orabte; VipceoTy 
^Qvéya des secours» Uu. frère dé Sainl-Lneare^éM^ 
tiïhiirgé de. les y po#ter> et! y fit 'jusqu'à ' cîiiquwte- 
<[uàtre Ypya^es, au traverèdé mille daa^r^» il ne 
portoit jamais moins de oo^OiDO liv, ^ et l'on a cdteulé 
vqii'etl somme il avait été charj^é de distribuer, dans 
ce pays.^ près de deux millions^ Aussi les.Lorcaius 
;re:gardoient-ils Vincent dePaulcpp;ime leur père nour- 
ricier, et les villes et }e$ campiigne» procIaiiioieQt 
"lifiuteinem leur reGoriifioîssââce envers ce prêtre gé- 
néreux , dont la sollicitude aVoit su intéresser en leur 
faveur tant d% persoaaes opulentes, et âVoit sauvé toute 



(^59) 
tine province âe la misère et de la famine. D'anfrea 
colitrées se r^ssotïtirent également de Pin/'pnîsable 
èhariie dé fcët hortime de Dieu. Il envoya dessocouhs 
èD argent, et des missionnaires aux catholiques angfpis 
J)érsécutés par Cromwell ; il fît passer dos sommes 
ConsidéraMes' en Picardie, lorsqu'elle s^ trouva lé 
théâtre de la guerre; il distribuoit en (-Champagne jus- 
quâ 5o,0O0 lîv. par mois; il répandit ëifalçmenç beau- 
Coup d argent à Paris et dans les environs, fôrs de la ^ 
jgiierr'e civile de la Fronde. Il semblolt qa'iî fût chargé 
dd^oin de tous les malheureux, et miil eût pris sur 
hiî lés besoins de tontes les églises. Il contribua h là 
ÎTondaiion de l'hôpital de Sainte-Reine, au diocèse 
d'Autun. ïl envoya des ïnissionnaires en Irlande, sur 
lès côie^dê Barbarie^ et jnsqtl*à Madagascar. Il ri omit 
Hen pour adoucir le sort des e$claves déienu's à Alger 
et à Tunis. Un contemporain préicndoît que Vincent 
de Pâuï avoit distribué pour environ trente tnilKons 
d'aumônes. Que peut-on comparer à ces prodigieuses 
effusions de la cliarité chrétienne ? Ne scroit-on pas 
tenté dé croire qu'il avoit à sa disposition les trésors 
d*ttn souverain, ce petit prêtre, cortime il s*appeloit 
iqueîquéfoîs, qui iiabîtoît-f^ne cellule pao^re, et k^mm 
Irefusoit toutes les cotrimukliFtéj» de la vie? On sait avec 
qùeîtë wdeut- il s'intéressa aux Enfans-Trouvés de la 
bapit£fle, comment il les accueillit, et par quelle ha- 
fOingue simple et sublime il émtit en leur faveur les 
ccènrs des dames de ^il assemblée. Jamais la diarité 
h'obtinC un plus beau triomphe. 

Vincent de Paul étoit n<5, le 24 avril 1576, dans un 
llameau de la paroisse de Poy , au diocèse d'Acqs. J\ 

?;arda les troupeaux dans son enfance, jusqu'à ce qu'on 
e fit étudier chez les Cordelfcrs d'Acqs. Ordonné 

R 2 



( 260 ) 

prêtre on iGoo^ il aima niiciix renoncer a une cure^ 
à laquelle il avoit éié nommé ^ que de soutenir un 
procès. En revenant |)ar eau de Marseille y il fut pris 
por un corsaii'e b.irbaretyqne ^ qui l'emmena à Tunis , 
y fui veuilu plusieurs fois, et s'en échappa avec un 
renégat piémontcÂs qui l'avoit acheté. A Paris , son 
occupation favorite éioit de visiter les malades dans les 
hôpitaux. Devenu curé de Clichy , sa sagesse, son aéîé 
et sa charité purent faire juger dès-lors de quoi il étoit 
capable. On le tira de cette,plaee pour le 'faire entrer, 
comme précepteur, dans la maison de M. de Gondi,' 
général des galères. Cest-là qu'il commença à se faire 
connoîire.ll en sortit momentanément, en 1 6 1 7, pour, 
prendre^la cure de Châtillon-les^Dombcs, en Bresse, 
où il opéra encore plus de bien qu'à Clichy. En 1625, 
il coniuJcjDça rétablissement des prêtres de la mission, 
dits depuis de Saint^ Lazare , du nom de la maison 
qu'ils :occupoicnt ; et en i655,' il donna naissance a la 
compagnie des Sœurs de la Charité. En 1654^ il établit 
rassemblée des Dames en faveur des malades de 
l'HôleUDieu; et en i653, il créa l'hôpital du ÎSom* 
de Jésus, qui servit peu après de modèle à Tétablî^ 
sçmcnl de l'Jtfôpî*al*Généi^D<ïyii^fi^î^!rdefeffl^ 
ânes, et même d'hommes, voués aux bonnes œuvres^ 
s'élevèrent, à sa voix, à Paris et dims beaucoup d'autre^ ' 
lieux. Il avoit donné Timpubion à son siècle:, et 1^ 
vénération qu'on avoit- pour lui étoit aussi générarç 
que fondée. Anned'Autriche, dévenue régeme dii 
royaume, l'appela au conseil de conscience, et prit plu* 
rieurs 'fois ses »vis. Des personnes du plus haiit rang 
s'honoroienl de l'aVoir pour lem* directeur et leur 
,f4uide, et ne pou voient résister à ses tendres sollicita- 
lions en faveur des malheureux. Telle flii la vie de cet 



( 26» ) . 

homme admirai)Ie'^ Tuo de ceut qui ont Tafit ]e pHis 
d'Jionueur à la religion et à la-Fiaoce. On a quelque 
plaisir à penser qu'on apparlient à la même loi el à la 
même patrie- que ce ^aiut et géueieux ministre du 
Seigneur. L'Eglise, rhumanité, le royaume ^ Ife per* 
direntj le 2-7 septembre 1660, à Tâge de quaire-vingt* 
cinq ans. $es baltes vertus, et les miracles Opérés par 
son ÎBterceSsion, ne permirent pas de douler qu'il n'oùt 
recueilli la couronne que Dieu réserve à st*s fidèles 
serviteurs. Aussi, après de nombreuses informations, 
Benoît XIII. le déclara au nombre des bienheureux > 
Jé''i3 août 1729 ; et Clément XII le canoms;»^ àliivant 
les forfftes accoutumées,, le 16 juin lySy. 

Pepuis ce temps, sa fête se célèbre dans TËglise ; 
fît ce no sont pas seulement les congrégations qu'il a 
instituées, qiu lui rendent un cube solennel. Ladé- 
TQtion des fidèles se manifeste d'une manière sensible 
envers un homme qui a laissé tant de grands exemples 
dans les lieux même que nous habitons. Le clergé sur-^ 
tout le reg(ir4^. cajB(ime.ui)^e sçs plt^ ^iai^ds bieiifai» 
teurs et patrons. Aussi les vertus de saint -YmceiH 
cfe^paul ont élé^.c^Jébi^es dans uo grilind nombre 
de panégyriques . et des orateurs motlèrnes se sont 
illustrés par le talent avec lequel ils ont iraiié ce beaô 
snjet. Les philosophes même ont joint ici leUrs voix 
è celles de l'Eglise et des peuples; et jusqu^dU nàilieu 
du délire de notre révolution ^ on a décerné des hom«* 
mages publics à ce bienfaiteur de rhumanilé, tant 
l'éraincnçe de ses vertuset l'éclat de ses sei*vices avoient 
fiappé les esprits Jes plus prévenus. ■ 

Toutefois au milieu de ce concert unanime de 
louanges, des voix discordantes se sont fait eniendre, 
et le héros dd^Ia ehariié ii*d pu trouver grâce auprès 



(263) 

de geps <|aî fiarlent beaucoup de charrié. Fei-meài^iil 
attacl^ ^ux premières décisions de l'Eglise Gooire uûe 
erreur aais3ai^(e> $aint Vioceot de Paul 8effî>rça'd& 
ramcuer à la soumission ceux qu'il vojroit s eu écarter- 
C'est un tort qti Qu ne lui a poiut pardomré. Les Now^ 
celles EcclésiastUjues ont osé. parier des lumQir^s très-- 
homées du nouvaau saint. L'esprit de parti obtint uti 
•rrét du parlement pour supprimer la bulie de catK^ 
ipisaiion , parce qu'il y éiqit parlé du zèle de sàfait Viâ^ 
çeut contre les novateurs* Dans leurs écrits ^ il n^est 
jaQiais appelé que M. Fincent, conf>me on peut le vaêf 
^ans le piciîonnaire de Morérî et dans Y Histoire Etçlê^ 
siastique de Tabbé Racine , quoique publiés bien après 
^a canonisation. Aujourd'hui même que TEglise cé^ 
]èbre, depuis do ans, îa fé(é du saint, il est reçir^ 
dans: 1$ même parti , de ne le désigner que sous ie npin 
4e M. Fincmt, et un écrivain fort connu no ie cpx^^ 
lîEe.psis autrement dans \^ Fie du cardinal de Bé^édlë, 
et dans quelques articles de ja Biagrapkieunwerselltff 
jfQÎsérable e;^^ridicu][e ajQfei^j^on dé j{ei^^^ q^^ ta^^^è* 
gnent pas de se mettre a la ù^ en opposition avec fe 
|ugemept de l'Eglise et ^ve^ ie suffraj^e du peupW^ 
<lt qui sont moins touchés du spectacre de coni de.vefciis 
^t de bienfaits , que de l'ituérét de leur cot^ri^et 4â 
^'bonptifur de jeur secte ! 

I La vie.de saiqt Vincent de Paul àvoit 4té ébriHi 
d'abord par Abelly, évéque de Rodez, qui avôU eu 
avec lui des relations étroites et suivies. En 174^^ 
Pierre OAlet, prétre^de la mission, donna une Fiepius 
étendue , qui fut imprimée à Nanci, en 2 voL in-4^. H 
#Voit fait b^aiippj^p de rAi^chercbes sur ce qui coacernoit 
Je fondateur desa congrégation, et iavoit rassemblé beiiu* 
iDoup de ti^ij^s intér^^ssansreau^^iUifi^ou diibs le^ Lettres 



( »« ) , 

de «aiot ViDoeoi, oûd^as^es ouvrftge$ imprimcl, on 
dUxis le^ procédure^ de la . ca^opisAiioo ^ ou dans les 
tbàasotgfipge^ de ceun q«n avoi^t vu 1<« coaiempcH 
mios. GïUe f^te, éiîriie fivec be«4icaup de siftiplkùe^ 
ei fi^^èvae f^uelquefois ave^ï un peu de ja^gUgcDoe ^ m^ 
laçb^ oé^omc^s par rintéifêt éjt la variété dés deiaîls. 
ËlJie étoîi deveiKie asse? rare , e( Jes personnes avidefi 
de bonnes leeUires s'a0IigeQieiit dé èe pouvoirHrouver 
aîsémcq^ use histoire si propre k animer et à coo^ler 
laurf^iéié. C'est ce qui a fjlit pnttr^ à M, DeiDOnvîtle 
l'idée de {^ire réim^iruer cM (è Fie, à laquelle il ii'at 
faiidau4re diauge^i^eot q\iie de sttbsiiluer d»ns le texte 
les paroles ou Jes écrits du saîot^ doui Collet njavoii 
dopoé que Ja Siibstauce* Ou a cru que ^e lecteiir auroit 
plaisir à trouver les proprets expressions d'uu homme 
admiré dans son temps par les grâces aaîVes et Téuer* 
giqne simplicité de ses discours. On y reocontrera 
Jbien c|iielques mots vieillis, ou même hors d'usage^ 
Mais de même que les amateurs aiment à lire dans leu# 




Mi 

nette sous les yeux les ^oversatiotis ou lettres d uâ 
s^ûnt qui avoit plus d'une ressemblance avec saint 
Franco js de Sales. L'éditeur a donc pris dans AbelJy 
le texte de ce^ cotations , et les a. transportées dans le 
récit de Collet, qui est d'ailleurs plus exact ei plus 
Aomplet que celui du premier $ et il espèi>e que de ceC 
eesemble résultera une histoire qui satislena tous tes 
goûfs, et qui n'en sera que plus propre à instruire et k 
édifier. 

Ceue nouvelle édition doit être en qôalre voJtimes 
în-8". On a pensé que ce formât, .si généralemeat 
^dopié ai4^urd'bMi,conveiioitdavaut(i|ge a Ja.niajorilf 



des lecteurs. Il nVd parott <}ue lé premier v6}uti|«4 
Mais rédiieur se propose de publier les autres pro- 
chajiiemeoi. Oo x^ doute poiqt que cette entreprise ng 
soît adcueil]if\ La f^ie de saint Vincent de Paâtesi un 
ouvrage précieux^ non-seulement pour les membres 
des deuK fondations qu'il a fondées ^ mais pour tous les 
. ecclésiastiques. |>lle convient aut séminaires et aux 
maisons d éducation; elle convient aui perapnn^ 
pieuses^ et à tous cent qui s'intéressent àia religionf 
elle convient enfin à quiconque aime Thistoire^ <t 
veu! se former une idée d'une époque intéressante et 
honorable dans ûos atinales ; savoir , de ce i y^. sièckl 
qui vît tant d'exemples de gmodeur et de vertu , et 
qui fil éclore tant de beaut établissemcns que la ré* 
volution même n'a pas détruits en entieri et dont 
nous recueillons encore les fiiiits^ 



BrOUVELLES £CCLÉSiASl'IQt7£S« 

fioMB* Le saint Père , dans son allocution du 16 mars 
au consistoire secret , fit part au saci^ collëge ()e lft|gy^ 
et de la consolaliou que lui nrcH^uroft la Q^ôcludlocTcni 
«Concordat a¥ec S« M. le roi de Naptes^ Il rappela eii^peu 
de mots les longues sollicitudes que Tëtal des affaires ee-* 
clesiasiiques dans ce royaume avoit causées à pîe VI, et 
les efforts de ce Pontife pour ramener la paix et un meil^ 
leur ordre de choses. Il n'eut pas le bonheur de voirie 
succès de ses démarches ^ et le Pontife actuel, auesitftt 
après son exaltation, dirigea ses soins vers le même 
objet* Les guerres et les révolutions apportèrent beau* 
coup d'obstacles; rbais lorsque la tranquillité eàt été ren- 
due à l'Italie, S. S. cbargejB le cardinal Caracciolo, qui 
'se trouvoit à Naples, et Philippe Guidi^ prélre romaiiii 
qui vient de mourir, de négocier avec les ministres du 
toi, Je marquis Thomas de Somma ^ le ch|9Valier.dp 



'Medtcl, et le RiarquîsDonatTommaBi, qui avoient été 
désignés pour traiter cesaiTaires. L'arrangement n*ayant 
pu se terminer à Napies^ le roi pemsa que les choses 

iroient plus vite si le cardinal Consaivi pouvoit s*abou- 
cher avec un de ses ministres. Il en fit la proposition 
^u saint Père, en lui laissant le choix de la ville des 
Etats de l*£glise où se feroit l'entrevue. Le souverain^ 
Pontife envoya le cardinal Consaivi à Terracine, ôii sè^ 
rendit, de la part du roi , le chevalier de Medici , con- 

«iëîHèr et secrétaire d'Etat. Les deux ministres y passèrenjb 

'lnlusieurs jours en pourparlers, et souscrivirent le Con- 
tordat le i 6 février. Le roi de Naple a envoyé sa ra- 

-tification par le nrarquis Spinelli , son ministre pléni- 
potentiaire à Rome, et S* S., après avoir pris les ayîs 
d'une congrégation de quelques cardinaux , a également 
approuvé Iç Concordat. Telle est la substance de cette 
allocution. Le 7 mai^s, S. S. a donné nne bulle ou lettres 
apostoliques pour confirmer la convention. Cette bulle,' 
qui commence ^av ces mois i In supremo , rapporte à 

{>eu près les mêmes faits que i'alloéutron, et est d'ail- 
eursasse^courte. Elle est datée des nones de mars 1817, 
'suivant la matiière de compter- en usage à la daterie, 
-i^ bb ne commence l'atinée qu'à comple^rdu 26 mars' ^ 
'quÇest fà*iR8?e1de Hncai'hatîon. Le mèmç^our, 7 marfl^^ 
)é saiiitPère a donné Tindùlt, qui accorde'au roi le droit 
de ifiiomination à tous les sièges de ses Etats auxquels il 
ne nomdoit pas jusqu'ici.. Cet induit, qui commence pat 
ces mots: Sinceritas fidei , s'étend aux successeurs ca- 
tholiques du roi actuel. 

Pabj8. La Maison de Refuge , établie pour l'instruction 
'^des jeunes prisonniers, a offert dernièfement aux auteurs 
de cette bonne Oeuvre un véritable sujet de consolation. 
Le dimanche de la Quasimodo , six euFans ont fait leu^ 
première communion; leurs camarades qui avoient déjà 
eu ce bonheur , ont apjprocbé le même jour de la sainte 
Table, et ont fait leurs Pâques. M. Je curé de saint Thomas 
td[*Aqaiu leur a adressé une exhortation, et «le soir M. rabtl4 



( 266 ) 

4(1 Beaurfgard , npqsmë f l'ëv^ché de Moatauban à hvt 

^. fait une nouvelle in^truciion. Le loudemàin , M. de 
Ciernsoul-TonneiTe, ancien évèque de Ch&lons , leur a 
dgniié U sacrement de Çoûûvmai'uxtx, Deû^ i)^ frèr^ 
gui sont à ia tête dj^ la maison Qnt aussi éié confirmé^ 
jpar le prélat. Celte, double cdiëmonie a donn< lieu dp 
reaiarqu.er de plus en plus les bonnes dispositions' dw 
jaiifuns. lls.^ont d(>cjLes aux instructions; ils n'ont plus 
ç;et pir difisioiulé que leur donnoil le pi^nobant au vice 
pi rhabiliid^ de la c-onlrajnte; ils sont gais, oiiTeiij; 
coi.ifiaqsj,iJsson.tappliquésau travail, elplubieu^-sd'ejïtr^ 
eux. ont paru assez . affermis dans le bi^n pour qu'on 
les rendit sans danger à la société. Us vont être placés 
.dans des n;iaispi7s sûres pour y achevé^* d'apprend^^e leur 
métier, etJeurs places dans la Maison de Befijge seront 
^'ieœp] Les .par d'autres enfans tirés de la prjsoju de Mainte* 
Pt^làgie«^, Ceux-ci^ y reçoivent aussi le bienfait de l'Miftr 
l^uctioji chrétienne , et regardent comme une grande 

?av«ur d'aller ap refuge. Ils iâctient de la nii^riter par 
^eur application au travail , et par la sagesse de leur oon- 
dniie, ei sont, comoïc nous Tavons dit ailleurs ^lota*- 
lenjtitt s^pc^rés de*? autres prisonniers, et çoirfiés auj: 
«oips, 4'up ^ui'.vejiipnt chargé d'eux seuls. Qp^^^^^^ 
'<pmpaAe le«Mj;..élat actuel ayfé ce qu'ils étoîéait il^y^ 

3ueique9 années, v>u ne peut qu'admirer le pouToir 
c la reJigigu^ et .les effets de la charité, qpi » çs^nç^ 
.fîelie bonne <euvne et qui la soutient. Les pi^ôneurs de3 
jdées/jbéral^ et ^e la perfec^ifailiti indéfinie devroLeiU 
bien, pour l'honneur de leur syslêipe ^ tâcher de pro- 
/duire, au moins ^n^e fi^is, de tels résultats. 
^ —1- Les parent et les ai;nis de M. ('abbé du Bréan^ ojS9' 
fcit célébrei:, Je 6 avril, un sei;vi€e pour jcet ecclésiastique^ 
Honi la mémoire est chère à tous ceux qui Tont cotinu. 
Sou zèle à remplir ses fonctions de grand-péaileticiei* |i 
Boulogne, sa piété ^ sa douceu4^ la ferfnelé de ses prjn- 
AÎpes à Tépoque de la révolution ^ sa constance à en 
^upporttr I(;u> Irav^rses^ sou attachement ^ la famifl^ 



.( a«7 ) 

«oyate dans ëét inhibeurB, sotit «uimt 4e. fiii'M /(|i)V> 
«voit k Vei^ikoB ésê gens île bien. IW«e sont e«fMéi»6i 
Au 8Q reo4re au sanriee qui a ëté bit dan» T^isedos 
Cfti*i»e9. M. da Laiîl^ivAque d'Amicl^e, «r premier auni6* 
nim- d£ MoNSiBUR, txfficioit. M. de Preasigny • awien 
4v£qAie dfi JBainl-MalD; M. de Viuliinilie, aticbft) évêr 
4we de CarcaMOoiMy et M. Monnay» ëvéqiie de Ti^vea, 
y aaaislokai, aiDfti qii« pluaieurs «vtques noqfiipéfi^ «A 
diaaaoïis du défunt; M. l'abM de PriâaïQL*, sun exéco^ 
40iir taslamentaite; ML Tabbë Favraud; obapelpiu de 
S* M«, eic.Ofi a rémai-qoé «Qcoi'e ai^eo pUiair, diiiia 
4:6Ue occaMOQ^ comme -oo a voit pu la Faire deux joiuv 
(auparavant, à renterreroeot de AÎ Tafabé Piadeile^ 
xonabiea les aocienis ëv/èques, et le& eccliésiasiliqaee q4èt 
leur eoQt le plus attaches, sont éieigaës de €«tte a&o- 
laition^cfaismatique de quelques esprits opîf)iÂh*as. M. 4« 
ViAlinille ne pouvoit montrer, d'houe manière plus 
'përenifloiire, combien i\ désapprouve un système ai 
tant,. et une pratique qu'on ne peut plus couvrk* que 
fpar les plus &ivoies excubta et les raisonfiemeafi îles plus 

^||Mioya)iLis. 

•^ M.'Tabbé Frayssinous, prëdioateur ordinaire éa 
JkM,iix>i;gii|3il|tict^rq, deioaJQ i3, troisième dimanche apa^ 
f â^ue, ses conférences sur la religion* Bt^ auront Hè|i 
ûsitiè Téglise Saint*Sulpice, à TKeure acc(M»lumée« * 
■ \ Toulouse, tes ëtablissemeas de cbarité et de piëtë 
m multiplient dans cette ville d'une minièi'e qui fait 
l»ou«aeur au bon esprit de ses habtians. Des dames eéit 
^urmë , sous le nom de la Cçmpoêôion de h aainic 

. Vierge y une association pour le soulagement dies besoios 
^pîrUueJs et corporels du procliain. ËIM embrassent trois 
ppjeU, rinstruclion, le pansement de9 plaies» et le soîi- 
lacement des pauvres. Déjà sur le premiei* point on^ fi 
i>uv^rt uu peufiiionnat^ qui e^t dirige par une religjeifMd 
pleine de m^rit^. On doit ëtabijr ^us^i des ëcixles gudr 
Jtttilp^ pour le^ .enf^ps des pauvres^ les Coeurs de \^ .Çlia^ 
.ritëj. et les religieuses d^ NoUe-Dame^ seront à %.\^\^ 



et VasiïVrt. Les date^s de rassociâtlon distriliueiit'Ghi^ 
que semaine trois cents soupes. Il est inuiilip de dîreqnt 
cette association a la religion pour principe. Ce - sont * 
des ecclésiastiques qui IWt fon'dëe et soutenue, et elle 
est encore dirîgëe aujourd'hui par xin prêtre d'trn mé^ 
rite distingué. Le mardi-saint , M. l'abbé de Cambotl y vi«> 
xaire-génëral^ a béni la chapelle du couvent des Béoë* 
d^ictine», sous Tinvocation de sainte Scolastique. Ce qqu* . 
Tel asile, offert à la piété, sera aussi une nouvelle ressource 
pour rinstruction des jeuues pei*sonnes. Toulouse po8« 
âédoit déjà les Filles de la Visitation , les religieuses de 
Notre-Dame, et les Dames deSainl-Maur, connues sous 
le nom de Dames Noires. Celles^i , établies à la raaisoâ 
des Feuillâns, faubourg Saint-Cjprien, continuent les 
fonctions qu'elles remplissoient autrefois avec tiu}t de 
succès à la maison de Lévignac. Les dignes-Filles de 
Saint-Vincent de Paul ont ici dix étnbiissemens aoîmës 
de res{>rit de leur fondateur. Nous avoua eacorelacoiB* 
inunauté des Orphelines, qui occupent leur ancienne 
maison de la rue d'Angoulême* Les prières et les services 
de ces communautés sont un bonheur pour une vîtie "à 
dés yeux éclairés par la foi. La station du Caièéfie h 
Saint-Jérônoie a .ofiert un exe&ple frap|«nt.idl$ li {Nhi 
Ipiiléde la vW M. .Làiff)bért*dVt>it à peiné parudansit 
chaire qu*il a été frappé d'uue maladie. grave* M. Vsthhi 
Chefdebten, chanoine de Carcussonne, arrivé pour le 
reimplacer, n'a prêché que deux fois, et ses obsèques 
#nt été célébi;ées dans cette. même église qu'il faisoii rth 
tentir , peu de jours auparavant , de Téclal de la paroft 
dvangélique. ' % ' 

Ancenis. Le lundi de Pâquo, seize chasseurs du ré* ' 
j(iment des Vosges firent leur première communion danè 
l'église paroissiale de cette ville. Lecôloi'iel étant absent'^ 
SI. le comte Demoutier, lieutenant^colonel, tous les ot^ 
■ficiers en grande tenue; M. le marquis de Foucault', 
BOus-préfet, les membres du tribunal, et un grand con*» 
cours d'habitans, assistèrent à cette pieuse céi^émoni^. 



( a69) 
Les actes avant el après la- comonûoion ,' ainsi qu<i le 
cMooyelleaieat des voeux du baptême^ ont é^é récités^ 
d^niie HURiiAre touchante par des entuos dégroupe, Après 
l'action de grUee», les communiâils se sdnt rendus chez- 
M. Tabbé Locatelii^ leur aumônier, qui les avoit ins- 
truits, et qui leur a donné à déjeuner. Le soir, ils oat 
aasiaté wx vêpres, et le reste de {ajournée s'est passé 
dans le tecueilteoient» Quelques chtis^eur» qui se Iroa- 
▼dtent à rhftpttal , ont approche aussi des sacremens pen« 
dant la semaioe-sainte. 



NOUVELLES POLITIQUES. 

Paais. h n*y a point eu cotisefl de tous les idinistres chez le 
ft<M ipaercredi, à capse de la discussion dtt budget; trois mi-« 
Dislres sealemen t oa t> t ra vai 1 1 é a V ec vS. M . > 

— On dit que la* cour ira s'établir à Sâint-Cloud le mois 
prochain, pour laisser la faculté de faire quelques réparations, 
au château des Tuileries. 

-* Lès conférences continuent clîes lord Wellington entre 
les^e«Mll^lBÎssaires fraiif oïs et les ministres étrangers. 

-*-M. le prince de Coudé a envoyé 600 fr. aux malheureux " 
va ont été victimes de la chute de la cloche de Villiers^le^* 

eu : ■ • : : 




BmMs', ayant' éié appelée en police correctionnelle, M. 4e 
IVIarchaogy a trouva J'éçrït blâmable , lUiais. «'y a rien aperçu 
qui.eiû le caractère séditieux; M. Mériihou a plaidé pour le' 
prév>èiiu. Le tribunal «a jugé ddns le sens ûes conclusions du 
mitfistfere publie , a^e FouVrage prcséhtoit des passages repré- ^ 
hensiblesj; mais il a reàvoyé le prévenu de la plainte , et or-* ' 
donné sa mise en liberté. . 

— Le sieur Thiessé, auteur des Lettres Normandes , et - 
plusieurs distribul^rs'de cet ouvrage, ont été assignés à coiri* ^ 
par^tre. devant îlejtoge d'instruction, 

' — A partir du-o , )é piSx du paiw blanc est fixé, à Pi|rÎ4, 4 
(6 SQASy^ et celui, du gain ))is-bUuc2 à ii sous. 



( »7« ) 

• -^ D*»prë^ la 'fixAttoii àm prix de^'plaeés oecn^éess par !<*» 
^tarcli^nas dan» le nouveau marcké k la vMncle, nie itS Pvmh 
Xaire», on estiva« le re tenu anquel datrldoatîons il lao^oo^-fir* 
Cette somme sera versée dans la cause 4e$ bopitaui;» . . 



4 

CHA*MBRX DUS I^Altt8% 



' Le ^ fltriT, lu ^hambr^ aident rtfiinM , et a iromme detix fi^vimîMmnf 
wmr rtanHonr leii projets de loi i^fir Im douaueK rt sot la- Bututrne é^ 
France. La première eM composée des di%c»'de la Rochefoucauld et' ^ 
Léyiii, du prince de Talleyrand , du tnarquift Carnier, ei ctu coiàie 
Viltemansi. La seconde est composée de* M. hi mal^i^ d*I&f€6tf^y. 
4es comte* Cliolet , Cornet^ DaToas, «t an. bacon de MoiTrilie. 



-f ' 



CaAaCBKS DSS DEPUTES.' ^f 

• Lr 7 sTt-il , M. 1« cemte Rolieft de MitfetfrtT a «omviéactf H séatiee 

• par un rapport sur quelques pétitioas. Mv de.Ki.Boait!erie, êOms-tétté^ 
Uti rc.d''.6ui. pourries, fia ap CCS y a ensuii^ pria la f»arol«^ »iif. l^ihii^et. 
ïl a (*xaminc rapidement quelques obieetipn^y et répionda 9, drf-.aa-p 
ieti'ttitl^ qu^'l a iiigé'plus du moins erronëc^s. Il a signala quelques 
doctrines nouvelles doni l''ei(éoutioa pe' serbit peut - Itfe p^s saaC 
éasùf^f et a tâobé d'adciucli' ta 'teiaiH ivttibranie <)ii'oa atoit tracée 
de notre siljMilioa fifiiiopwfto^ II. a fa^^ remfiriiDt , ei « ra|H«B«.la 
^ir de Ttiir se teiuui^^ f}fdraptfment ^l^ disdiiafttoa. M« [Roy^fure- 
isier rapporteur» a ï^ai( ^i) fr^aipe'y et a persiste dans. ses pi^iniàcea 
coûbliKions. Il liensù que racCioo Je l^dâ'ortissenient doit être sonrfe^ 
et qu^il seroit déi^astreux de suspendre la yente^des bois ^, que .rxfxe<5- 
OnlAi fait^ à U litote bèrHe^aétoiéllé d'une aomtne de prés de 900^000 £r. 
a.éuti iiyié|(nliéffei Il'n^ft|pa9'prëtend^die^daa<Aoa.pft)itiie« rujppfgt Mad 

m»-pn*ré|Hatt 



rëut'dc Hi Ftancf fui jUas#péré^ «MM'.U<:n'a|rprÂere!f^ffi»'f . 

qoe la France;* "pr^* tant de,aacrifioej^i,eft laépalsaDrer.jM. Beo^iiot» 
«econd rapporteur, discute ce qui a été dît .Sur les économies^ ^mt 
Pimp<At fonder, sur les contributions indtrecieè, sur les centimes ^x- 
lt9<ifiAiftj^îref« , et }\nef Toit pamt àe rais«)n de revenir sur les opinrons 
' qu'il a émises dans aoh prtnnier v^mntl. M.: h présidem Mëaiû la 
discussion à irois ebef» prinèipan*, Varr^éed^ W» dépense^ efe M rc» 
cette.v,Oo pa8se.à.la de^iisëratioa sur lea,eviiG|ë». l^ariicla i^**. a été 
adopté'^ il fixe.ï'«ri|ieré, jusqu'à i8io\ à 61 Tnllfon^, et crée poax. le 
îoldet^a' millidfVA d^ fente;». M. fe marqufs de la.Goy demandoit qn^oé 
comprît dans TarncVé les^ créances dues aux hospices pnfnr té ^erri<^ 
tks enlanK tvoovés } celtev prAp<i9il^W^ 'ap(tl»3ré6 fmr MM. d« VrHcle, 
Benoît, Corbière, a* ëi^ comlMittoe par M. le.anaiatffe de^ Fintéritiir, 
M. le gardo des sceaux et M..Roj. On J^H au s^ond.anicliB,4uii porte 
le montant dn reste dir Tarriëré, depuis. iBjg^i à 99;; 'millions. M.^Boiil 
kvàil propo^ d'accorder aux créanciers un nouVeau délai dedt-ux mois 
pour produire leut^ titrê#. flasieuts mpasbtes«olDt parlé sur otrtit'quér- 



( ^7» ) 

Son , qoî a dte renvoye'c à la commission. La séance a ëié leyi^e à cinq 
heures. 

Lé 8 aTriiy on a renouvelé les bureaux» eC on a fait un rapport ^iir 
Quelques Délitions qui ont été renvo^'ées au ministre ou à ta commis-* 
fion du oudgeL La délibération sur lés finances a^sint élé reprise, 
M. Conrvoisier a proposé un amendement à Tariicle a , en f^iveur des 
propriétaires dont on a pris le terrain pour cheminft, canaux et autres 
objets d^utilité publique^ ma^ M. Lormand a fait obserycr qu^ils sc'- 
TOient payés sur Parriéré; et après quélqiu; discussion ramcndcment 
a été écarté par la question préalable. M. de Chauvrliu fait luietquea 

i ebsetTations sur de« artièles de dépense^ M. le ministre des finaoces 
et M. Roj lui repon<lent. La chambra ailopte sans discussion un ar-r 
tiele snf les sommes allouées aux ditfieVens ministères pour rexercice 
de iSiù, tes amendcmens de la commission sur cet article ayant été 
consentis par les commissaires du Roi. M. de Chanvelin se plaint 
qa^ou va trop vilej on lui répond qu*il peut parler ; il présente quel- 
ques obserrations de détait qui ont paru peu importantes. On pass« 
an titre des pensions. M. Casimir Perrier prétend qu^on A^a pas ob- 
«etré tonte les-formalîtés prescrftrs parla lor dn i5 mars 16*7 j M. la 
iiriitlstfè des Bnanécé dir. que sHI y a ru éêi éttevrtSf elles seront ré-^ 
parées. M. de Chauvelin vondroit qu^on réimprime la lùle AH pen* 
stons; On Ini faifere^arqu«^r que ce ietoil nue dépense de cent mttte 
écus3 il a découvert qu^on avoit accordé, Une pension, à une relij^ieusc 

'liée en 1808; on lui repôod que c'^est sans doute une faute d^lroiires-^ 
lion. Sut* Fobscf ration de M. lé ffat-de des sceaux; \à commission ee-' 
tifeT un article tfuVIle pfoposoit o^insérerponi* l*«x4>cHtien de \n lor 
chi oS'marg. M. Caisimir Perrier et M; de Cbauvelid retinmt aassi hfàtà 
propositions. .t>n reàvoie à la disoussion sar lea budgets dfSi^ilRoè^nJV 
ministères un ariicte pour interdire des pensions sous le nom de^^trat''^ 
tenfens conservés. On adopte un article de la commission qui poçlô* 

Îne U^ traitemens des gens de lettrés pon voient Se cumuler ii^èç ^< 
tÀékïtn, ptftnrru qn^îlrii'excédé»l pas6ooo ff, M. Lorniand rti-aipose^ 
«m ameiMieiimf ^ iif^mr de* wu t és hwpqtif ; M. fojMniatrodei'ite'-' 
térfrur Vappu^e'^ M; ftoy lecOmb«l.«Tèo irivjKÛié» ;miHft.la'icti«pilg^ 
adopte Tartiçle en t»s termes : Lrs pensons des Ticaices*^néra:M^ 
chan<HneS' et curés de canton septua^^éoaires pourront- se euakuliT 
atec nti 'traiCément d'acUvité/pOurVu c/ue le toijt né A^é^^v^^pAâ* €*&- 
«éltthle i pins de iSôtt fr. Oo va paSseC a fart.' 4. -^ - "^ '^ - 

• Lé -9 aviil, U « M Itit «ft nipfiorr sur qsplqoeft péCi{i<Si0S:. jimw Jtf 
éb^naaioQ aVat mrretia s«r le projet do loi tela^ff i un«] jiouveUeprorc^ 
lotion du sursis aco<irdé aux émigrés. M. Tronchon a parlé4;anlj'e llfr 
projet. M.^CIiauvelin proposenneexoeption.cn faveur dei^re'anoiers 
alixonels ilestd^ ^es rentes viagères. Aorès.deux épreuves, la question 
'préalable à ét<f adoptée. Qnelqnes tq«mi>nes dti côté g^nrhe prelnn^t 
i^niï Y a du dduté. Le présMedt annonce qn« te bnrean a fu^géla déci** 
.ef<m:clela chambéenmfdoateusé. On'pa^sc an scrutin anr..UeQsrfnb'« 
d|e |b tpi , éi jnàr 90f v^taus , la toi »«bieBm3a saffîrages^.èl^ «st|adttp«f 
t«e. On reprend la délibération sur l^s. finances. La chamW. ^ur U 
propoaitiMi de M. d^ttaulefcnillc , et îûal^r^résobsèrvatiôuiaéMrKoy, 



( 372 ) 

^tend aux cheTtliers de Malle PexceptioD poar cumalation de pensions 
et de traitemcos accordée la' veille pour les curés. On accorde aussi une 
exception nominatiTe à MM. Garant, Larrey et Jaubert pour leurs 
services antérieurs. On adopte Tarticle qui porte cju^on pourra cumuler 
les |Msnsions et trailemcns qui, réunis, oVxcéderoient pas 600 fr. Une 
discussion tré»-loDgue s^eogage sur les tonds de retenue de chaque ad- 
ministration qui serrent k donner des pensions à des anciens employés, 
La commission proposoit de les réduire j M* Becquey déclare au con* 
traire qu'ils soDt insuffisans^M. le gardedes sceaux fait la même obser- 
ration pour son ministère. Jl en prend occasion de parler de la rëaclion 
des cours et tribunaux. Il avoit formé le projet de proposer la suppres- 
•ion de sept ou huit cours, et de réduire les tribunaux à un par dépar- 
tement; mais il a été arrêté, en considérant qu^il alloit faire tort à huit 
ou dix grandes filles, à deux cents petites villes, et à beaucoup d'avo- 
cats, d'avoués et jd'huissiers qui seroient sans ressource. M. Roy plaide 
pour la réduction, qu'il a voit proposée au nom de la commisioa. Cet 
«bjet est renvoyé de nouveau a Texamen de la commission. 

. Jean-Félîcîssime Adry, ancien confrère de l'Oratoire, est 
mort, à Paris, le 20 mars dernier. 11 etoit ne à Vincelotte, 
près Auxerre , en 1749* Etant entré dans la congrégation de 
rOratoire, il professa , pendant plusieurs années, la rhélori* 
que au coliése de Troyes, puis devint bibliothécaire de la 
maison de Samt-Honoré , à Paris. Cette place convenoit par* 
faitement à ses goûts> qui le porlpient principaienoient vers 
les recherches bibliographiques ; mais il en jouit peu , la ré- 
volution ayant supprimé toutes les congrégations. Depuis, 
1^. Adry a continué de se livrer à des travaux littéraires , et 
s'est rendu éditeur de plusieur^s ouvrages anciens et modernes, 

Seprichis de préfaces, de notes et de supplémeos. Oa 
'il avoii en maonscril uo# Bisioim Utiêtaire de Poft^ 
,,et une P^ie dt MùMehràfvcke. , rédigée d'aprèf des mé» 
aaoires originaux. Il devoit aussi publier le Traité des Etudes , 
du P. Houbigant, dont la. Préfacé auroit renfermé la Notice 
sur le Collège de Juûfy', qui avoit déjà vu le jour, et dont 
BOtts avons parlé. M. Adry. avoit encore préparé un grand tra« 
vaii sur les £Izevirs, avec un catalogue êfe leurs éditions; et 
il' a donné la substance de ses recherches dans une Nç$£ce sur 
lafàrnitte des Eh^irs , insérée dans le Magasin Enaycîo-* 
pédique , et imprimée à part, en 1806. Ml Adry éloît depuis 
trois ans d^ns un élat de. souffrances qui avoit altéré son ca*- 
vactère naturellement doux. 11 laisse une bibliothèque trës« 
bifn f^)unf!ie en livres ra-res et curieux. Il A été assisté à la 
j^ort par un de ses anciens confrère^. 



{Mercredi i5 avril iSiS.) * (N\.5â4J 




Discours sur les heureux effets de îa puisl 
cale ftu moyen dge^ prononce k rniiveiM 
crbisiuire njoderne^ à h Factihé de$ 
Paris, le 5 décembre 1817; par M. Raoul- 
Rochetie^ de rAcadémle des lna»criptioQS. 

Il sefoit absolument possible que le tilie de ce Dts' 
cours, qui, dans d'autres temps , eût paru une cho^ 
toute simple , étonnât aujourd'hui bien des lecteurs» 
Ceux qui n'ont étudié l'histoire des papes que daos 
ï Essai sur les Mœurs et t Esprit des nations > ou dans 
des ouvrages plus infidèles encore; ceux qui ne la 
oonnoissent que d après les déclamations de quelques 
professeurs modernes, ou d'après des pamphlets pleins 
de iîel , poorroient être surpris de trouver des faits 
racontés et jugés d'une manière différente. Mais ils 
reviendront de ce premier mouvement pour peu qu'ils . 
veuillent réfléchir sur le ton de malice et d'aigreur qui 
éclate dans les ouvrages de Voltaire et des historiens 
de son école, et s'ils le comparent avec l'esprit qui 
paroît animer M. Raoul-Roçhctte. Cet académicien 
fait, en effet, dans son Discours, preuve de beaucoup 
de connoissances , et en même temps de modéi*ation. 
On voit qu'il a fait une oiude particulière de l'histoire 
du moyen âgé, et qu'il possède fort bien l'ensemble 
des événcmens qui ont marqué celte époque. INous 
croyons donc utile de présenter quelques eulrailsde 
son Discours y qui donneront des idées plus nettes sur 

Tome Xy. LAmx de la Uèligion et du Ror. S 



( 274 ) 
la partie Ja moins connue des annales de l'Eglise , el 
sur lc\s faits où la critique a cru trouver le plus de 
prise. Nous laisserons parler le savant professeur:. 

« Vous n'attendez sans cloute pas de moi. Messieurs, que 
j'explique les motifs qui m'ont fait choisir, po^ir sujet de nos 
leçons , Thistoire des pontifes romains. Ceux d'entre vous anx- 
. Quels est fangiilière la connoissancedes évënemensetdes intérêts 
au moyen âge, savent aussi bien que i^oi, que dans ces siècles 
appelés barbares, la religion étoH le seul pouvoir comtme le 
premier besoin des hommes, et que l'histoire de se$ ministres 
ëtoit, h cette époque, celle de l'humanité toute entitre. Alors 
que la chaire de saint Pierre dominoit tous les trônes , et que 
' lEurojpe, constituée en république chrétienne , neVeconnois- 
' soit de chef snpréme que le cheiméme de l'Eglise ; alors que^ 
parmi tant de petits souverains, détruits et elfacés l'un par 
l'autre , les papes seuls avoient de l'éclat et leur gouvemeraeni 
de la force» il ne faut chercher que dans les opérations de la 
cour de Rome cet accord qui. manquoit partout ailleurs, et 
cet intérêt qui s'attache toujours à la grandeur » 

« Défions*nous donc de ce prétendu savoir, qui , nous mefi- 
trant Tinâuence pontificale sous des couleurs toujours égale- 
meni odieuses, ne lui a imputé que des crimes, et n'en a re- 
tracé que les malheurs. Sachons nous défendre de cette fausse 
philosophie, qni, pour unique fruit de ses analyses du ceeur 
li«|trtain, n^jmi jamais <}u« des vu^ intéressée» ou des intea^ 
tions coupables , et qui; surtout dans l'histoire des papcS,s*â^^ 
tachant aux seuls faits qui flétrissoient leur caractère, aux seuls 
témoignages qui cafomnioient leur conduite > s'est refusée à 
dire tout ce que leur influence eut de généreux, de ^rand et 
de salutaire. L'ignorance el la mauvaise foi, qui s'unissent au 
même degré dans ces écrits prétendus philosophiques,^ nous 
autoriseroient peut-être à considérer les mêmes objets dans 
un sens tout opposé; mais les défauts que nous condamnons 
ne sauroient être pour nous un motif d'excuse, encore moins 
d'émulation. Sans former de système contraire, ce que les 
• partisans de l'inctépendance absolue des opinions ne manque- 
roient pas d'appeler d*abord un paradoxe, nous tâcherons 
d'être vrai uniquement : il ne nous reste guère que ce moyen 
pour être original. 



( 7^ ) 

« Ultabe , au '8^ siècle , gémissbit soùs le joug dés Loni'* 
bards , et ne souiFroit pas moins de Tindifférenee et de rëloigne" 
ment des empereurs. Abandonnés de leur souvei'ain et pressés 
par leur ennemi, lès Romains ne sont plus défendus que par 
leur évéque. Après avoir vainement rempli l'Orient de ses 
plaintes elo(|uentes y un pape , Etienne II , pour sauver son 
pays des mains d'un barbare , ne craint plus de s'adresser à un 
béro5. Il passe les Alpes , et les repasse bientôt , suivi d'une 
armée de François qui va tout renverser devant elle. Les Lom- 
bards sont forcés de se renfermer dans de justes limites: Rome 
affranchie respire, et, dans, ce triomphe légitime, la piété 
peut s'applaudir d'avoir ouvert un champ honorabhe à la va« 
leur. De nouveaux dangers la mettent à une nouvelle épreuve. 
BCàis les Romains , tou^fiars trahis par la fortune , et encore 
^118 par eux-mêmes y ne savent que tendre les mains aux 
fi»rs qui les attendent , ou bien au ponbfe qui négocie et combat 
p«ur eux : c'est encore nn pape , Adrien I*'^: , qui, à défaut du 
<tourage éteint dans leurs âmes, leur suscite un vengeur; qui, . 
joignant l'autorité de la religion au zèle du patriotisme, ne 
permet de vaincre pour eux qu'au seul prince.digne délies dé- 
fendre, et leur assure un protecteur, sans leur imposer un 
maître 1* 

a Le 9*. siècle s'ouvre par une scène plus imposante encore* 
L'empire que les Césars avoient laissé perdre entre les mains 
des Goths, des Lombards et des Arabes, est rétabli sur de nou- 
veaux fondemens ; et c'est l'amitié d'un grand Jiomme et d'un 
«ape qui signtle.^tte ère^. nouvelle* Pac. cette k#nreuse union 
âac deux puissances , la France , élevée au premier rang dès 
dations , s'associe aux destins immortels de Rome ; et Rome, 
à son tour, s'applaudit de retrouver, dans son alliance av^c 
un peuple florissant de jeunesse et de vifi^ueur, l'éclat de. la 
république et l'étendue de l'Empire. Jamais peut-être l'acrfon 
réciproque de la religion^tde la politique n'éclata par de plus 
salutaires et de plus nobles effets ; et jamais la civilisation de 
KEurope ne reçut une impulsion plus forte, que celle qu'elle 
dut à la double influence de Léon III et de Cbarlemagne. Mais 
un édifice porté rapidement si haut, ne pouvoit se soutenir 
'sans l'appui de la main vigoureuse qui Tavoit fondé. L'empire 
de Charlemagne, affaissé sous son propre poids, s'écroule au 
bruit des guerres intestines ; et , du sein de ces débris , que Se 
disputent les foibles et coupables enfans de Louis-le-Piettx.| 

S 2 



( 276 } 

s'él^é.et s'affef'mtt le trône lies papes. Ce lut sans ^utf un 
bonheur pour Ij^èUirope, «u rotlieu d'une confasion sî géii«^ 
râle', que ràuterité reltgieâse , éeven«i<e pins revpeciMe k me- 
strre ifite la puissance civile travaillott el4e<-méBt^ à Vavî^r, 
fût s'interpnsf r dans les c|ttei'elles «lesprtnees, eft oârir, à i'<fBi- 
mre du Mrnt Siège, un refuse. Mtx opprimés qu'ils ne troo^ 
voient plus^dànsles lois. Ainsi les-désordres de la société cona- 
piroient, en dépit d'eux , à lui rendre nécessaire l'assistiinGe 
des ponlifes. Des nations entières, en proie à le^rs- propres 
vices et k l'impuissance de leurs chefs , veaoientd'elles-niémcs 
se ranger sous leur autorité, la seule qui pôl «lors les pt*olé^ 
gèr; et lorsque Nicolas i*''. se vit, peut^tre sans le vdiitoir^ 
et certainement sans l'avoir p^évu, T-arbitre de l'Europe et !• 
)«ffe de rOrienl ; quand des princes portoient eax*«ménies leités 
différends à son tribunal ^ que la morale, publique lecotisIftlwHl 
son vengeur; que les Bulgares venotent recevoir de sa maîa^le 
fiambeau de la foi} que dans la fairieuse querelle d'Ignace e| 
de Photius , il étendoit les droits de son siège , en ne deÉendatA 
que oeini de la justice et du inalhenr, devoit-'il refuser un 
•mpire ausi volontairement offert 1, et quel eat de nos ^ours \ê 
l^rince , dégagé d'ambition 4 qui , pouvant à la fois hosorer sott 
ministère et augmenter sa puissance, négligcroil k •ce-prk. 
d'e?(ercer une autorité utile aux «primés et l'eâoûdaUdawt 
aaédtans »?.... 

« La profonde miit qui avôit couvert l'Eurom au io«. «iè«- 
cle y semfbla voàbir se dissiper k l'aurore d'un siècle nouveftu , 
et «e fut du pçthits de Latran que parfirent les pheaaiers rayimè 
de cette luinicre inespérée. Un François, A>lteé^ réeoie en 
Ar.'ibos d 'Espagne, le célèbre Gerbert, devenu pape sourie 
nom de Sj-li^stre IJ, donna au monde le saluiaii^ eitemrple du 
Bîéritc littéraire et des vertus religieuses , oooronnés dans nu 
pontife. U fit^lus; il ranitua par)SOn pouvoir lès éludes qu'il- 
avôit honorées par son exemple , et la France,' l'Ai lemagnie. 
et i 'Italie se ressentirent des heoreni. effets de son sèle. L^^o^ 
nôrnble surnom de ma^icirriy qu'il dut k ses figures géonaé- 
^urs , regardées comme tks prwluctions du diable par son. 
siècle ignorant , lui garantit le respect et la reconnoissance 
du ndtre; et ses efforts poUr répandre pa'rtoui les louotières 
qu'il avoit cultivées en lui-même, «ont oignes d'occuper une 
place dans rUîstoirc de l 'esprit humain , et d'être mis au pre- 
piier rang de& bienfaits da riuilae«ce poutiiicaiè. Les sucaes-r. 



( »77 :) 

f «urj de C«i4i0ii; h6inerèr«i»4 ku f êiége par «te» \tt\ m , quioir» 
virent au&si ^ le^v gr.intleur, et Ton peut du iiM>kis leur par^ 
donner une aaibttian qu'ils sarenl rendre utile amc hommes* 
Kous touctwQ^ au mouneufi ok la p«iû)saoce de) papes va deve*- 
nir supérieure «tente» les puûsanoes, et leur orteil se met-r 
Xfe ai%<m«eaa de leur forlime. Notrs la trouverons fondée, 
arani Teicaltation de Orëc<>ire YII:, par trots événemens aux* 

ris «'ettt point de part (e génie de ce pon.tiib, ni !a vdontg 
see prëdéctSMiirs ; Tailertni^ssenient de la dvnasiie capo# 
^mne ea France; }a cenc^uéle de Neples et de la Sicik par 
Jee Kariinands^f et (.'établisseiBerU d'auires NorutanAÎs en knr 
clelef re; néyolatioas si iuipot^tantes dansje système politique 
de VEnrotpe^ eue leS'pA|>ea ne pu^cfit pre<^îre, qu'ils secon-r 
tenlèreot de airiger , e^ dans lesqwelles Tcpëe fies Guiseard 
et îles Gopiliacrme , tirée en que^ue sorte pont le service des 

Kfm CiééA XX. et Alexandre U^ affermit , par la victoire, 
ù^pire q lie la religion avoit cotiioaencé »..,.. 
«< Ce 6èt un leau moment poHr les papes j que celui oii ^ 
recfiknvufi cbefs de (a répuhliqne-. chrétienne^ un seul mot de 
leur booclié y fai^it lever iha années ; oii,^ transportant en 
Aaie le thé^Ua des guerres qui, désoloieni r£urope , ils préci* 
pitoient <M(k r^tenoieat à leur Qpé les nations ; ok ^ 9au& antre 
pouvoir que celvi du génie ^ sans autres armes que laoroix^ 
}ikis keui^enx et pJu^ hajbiles que les Césars qu'ils^ avouent rem» 
plaftésf ii^ sauvoiént la civiiisatioii de TEerope de sa propre 
mbaT)^, e%i4fA*imrwim dea Bacl»*r^« Tels se uiontrëqent 
leekj^pes«dans:4wt le.eottrs dur i2«. (siècle,. et l«ar fortune 
n'éprouva ^uibre dfautresvicissii^kdes que celles de leurs taiens 
pei^sonitels. Mais^ l*espriib de Grégoire VII, qui aniiDoit ses 
plus Coib les. Successeurs, ne laissa pas refroidir un seuli ins^* 
"tant Tentbpujiîasme des peuples^ ^t si la salutaire iniiuence' 
des croisades n'est plus aujourd'liui contestée des vrals-pkilo-»^ 
soplies^ ils doivent encore ovoins, en refuser le mériLe aux 
poptifes, qui 4 seuls,, conçurent et, dirigèrent ces grands mou?^ 
vemeos. Formation d'un, nouveau système politique sur les 
rmesdu régime féodîai^ affrancliisseinent des citoyens f ciuàn^ 
cipatioB' des villes et des communes, progrès des lumières, 
de i'iiKlustrie ef du commerce, voilà les résultats positils du 
douzième siècle, voilà des eftèts certains de Tinlluence ponti- 
ficale 4. el,.auoi qv^oi} ait pu dire, les vertus de ce siècle hé« 
roïque, la toi, 1 honneur, la piété, des cher a iiers; les chants 



( 378 ) 

religif nx et guerriers des troubadours , et-toules ces fioblé^s et 
douces illusions oui agitoient alors' si puissanament le cœur de 
rhomme, ont bien aussi leur valeur moraSe, i/idëpendam- 
ment de leur mérite poétique « et j'ose croire cjwe l'héroisime 
de cet âge ne le cède euëre à la f^ilosophie du liotre. 

» La querelle des investitures, émue' par Grégoire Vil, 
dans la vue généreuse de réformer l'Eglise, remplit tout le 
cours du douzième siècle, et présente, sans contredît, l'an 
des plus grands spectacles qu'ait jamais offert les choses hn-* 
maines. Plusieurs papes y déployèrent des talens faits pour 
Lonorer la cause même la moins légitime, avec un succès ca- 
pable de justifier leur zèle. Calixte II , pacificâtéln» de l'Eu,- 
rope , par la çeule force de son caractère et l'irrésistible em- 
pire de ses vertus; Innocent II, digne ami de saint Bernard, 
et resûurateur de l'Eglise; mais surtout Alex^e^ndre ÏII, noble 
rival de l'empereur Frédéric I*"'. , auteur et chef démette Jigue . 
généreuse que les republiques italiennes formèrent 'cdnlte un 
^nonarque étfauger pour le i^aintien de leur indépendance, 
et qu'un écrivain parement suspect de prévention en faveur 
des papeS| Voilaire, a proclamé Xo bienjaitipih dû gtnre hur 
niaitu Au milieu de ces intérêts généraux de^la- société, si 
bien défendus- par les pontifeSr de'cét âge, li'ouliliôns pas 
qu'en plus, d'une occasion particulière, leur pouvoir fut utile 
4.1a .ver ta ^proscrite V et Urjéme à la valeur enchaînée. Ainsi, 
lor$qu'Alexamlre III imprimoit un salutaire l^épentir dans 
l'ame du roi d'Angleterre^ Henri II, et le forçoil! d'et'pîëratf'' 
pie^.desraalet», par une pénitence rigoureuse, le meurtre 
à'un de %e$ sujets, qu'il aveit sinon, permiis, du moins auto- 
risé ). et q»and Célestin illl , seul an^4 qu^éproû Va fidèle Ri-r 
cbard Cœur-de-Lion , oublié dans Sa prison ^e FEtifbpfe en-r 
tière efcde sei propres sujets, contraignoit , pfirr l'éclat des ana- 
tbâjoes*^ le. duc d'Autriche et l'empereur d'Allemagne de re-« 
lâcher lèuir ausustecaptif^- les hommes de^ce siècle ^e durent- 
iJspa» applaudir à un pareil usage du minisftère apostolique? 
eti nfétoiti-ce pas un bonheur pour les peuples» et- pour les 
princes eux-mêmes, dont k violence et la cupidité étoient 
alors sans ^rein compcie sans mesure, q<ie la puissan^ce reli- 
gieuse, suppléant à la foiblesse et à Tinsuffisance dès lois hu** 
mnines, prît également les petits et les grands sous sa tutelle , 
e\ les sauvât) à chaque instant, de leÉirs mûtaetles^l teintes et 
de 1 eiirs propres f ureu rs » 7* . • . .' i 



( 279.. >' 

• I!ncoxxi}mrati(..touf«rpiscfîs deux périodes, 51 diverses par 
les moyens et les résullals qui les distinguent, une observa- 
tion doit frapper tous lés esprits : c'est bue les querelles reli- 
gieases furent encore plus vives et plus fréquentes en Europe, 
quai^d le pouvoir des palpes y devint pilus foihle et plus cir- 
conscrit. Sans doute la croisade des Albigeois n'affligea pas 
autant l^unaanitë que les guerres »héologiqùj&s des Pays-Bas 
et de la France , que les troubles suscites par Luther et les 
excès produit par la Ligtîe, que les massacres de Câbrrëres et 
de Merindo] ; et si jamais la* religion mit aui^ mains des hom- 
mes des armes dont la saine politique n'ait point réprouvé 
l'usage, on ne sauroit nier que \es croisades, si souvent re- 
nonvelëes en Espagne contre les Maures, et les conquêtes de 
Tordre Teutonique dansée nord de l'Europe, n'aient eu tout à ' 
la fois un but plus légitime et des résultats plus utiles que ces 
déplorables querelles nées de robstinalion aun, moine vindi- 
catif, qui couvrirent l'Europe entière de tant de plaies non en- 
core cicatrisées. Supposons Luther conteraporaiii de Gré- 
goire VII. Certes',' le' rfeposde la société chrétienne n'eût pas 
été long- temps trojiiblé^.par. des «visions get^àianiqués, et îe 
doute <|ure l'audacieui^ s^ctair^ i. ii^strùit d avance au fruit ae 
•es sernnons, se fût exposé à en recevoir le prix de la main 
d'un Hildebran,d ». 

■ • ' ! • . ' .,r; f.. 

£ufiii;^ M; Rabul-Rochette termine son- Biseours, 
cpTnnie il X^yo\% comm^ucé, par cette r/éflexioa : 

«"SI ^éfa^'^ti^ esprit vain , et nourri dans les ftusses doctri- 
nes de ce siècle, osoit nier les heureux effets qu'obtint jadis 
la puissance pqtttificale ; si ,/fçrmant l'oreille a\ix témoignages 
des siècles passés, et iiasuitant à l'abaissement «actuel det 
papes,' il méconiioissoit Fe' salntaîre empire que la reliçion 
exerça par leurs mains; et' prétendoit détruiVe celui quelle 
leur laisse encore sur les^iestinies de l'honuiie, vous^n'auriez 
pas de peine à repousser 4 ^u mpy^n /jle$< jarmeilque, vous fou i:- 
nira l'histoire, ces foibles et imprudentes al|a.<jues ; vous di- 
riez à ce sophîsle , que la mauvaise foi se trahit plus aisément 
qu'elle rfé trahît la vérité'; que le vrai courage ne consiste pas 
à insulter la foiblesse, et que s'il -en- fallut -pour résister aux 
papes sous Grégoire "VU, u n'y en a plus aujourd'hui qu'à les 
défendre». 



Nous n*avODs pas besoin de faire remarquer fout 
ce f|ue présentent de droiture et de sagesse )a inaDière 
dont lauteur envisage les fâeits j les réflexions dont il 
les accompagne , et le ton dont il ]cs eiprime. Ce.a*est 
pVLS un foible mérite auJQurrfhiii de porter dans, la cri- 
tique et dans rérndîtion cet esprit d*é<j«ijté qui pcse 
les avantages et les tnconvéniens de tel ordre de clK>seS| 
et de se défendre dé cette partialité et de ces exagé- 
rations passionnées que Ton rencontre dans un si grand 
nombre d'écrits, lorsqu'il est question des pape»^ ou 
de ce qui concerne Thidtoire ilê la religion, (li'est, en 
quelqlie sorte, une corde f|u'on ne peut toucher sans 
donner la fièvre et le délire à dc*s cei*veanx malades- 

Nous ne dissimulerons pas cependant r|ue non» 
u approuvons pas toiu indisîtiiliciemeot dans lelXscmirs 
dé M. RainiUBtocbeiie* 11^ y a quelques endroits où il 
nous a parn avoir ftiit de trop fortes concessions à Tes* 
prit de son &iè<Je. ]Nons aimerions à discuter ces points 
avec un homme si sage, si les bornes d'un article nous 
l«perméttoiént, etnoiis croyons qu'il se fut aisénieat 
décidé à adoixcit* qtielquies istpressions , et à tempérer 
quelques jugon lens^ par lesquels ijl a esp(>ié sdliis^aÀreides 
gieus qui lié kit «n sauront paît plus de- gré. Us vi^rront 
bien par tout le fond de son ÙiseoUrs qu'il ne partage 
point leur baîoe pour iespa|>es et les prêlr e^, et il peut 
être sur qu à ct.^ litre ils ue le compteront point paruii 
Içs leurs* Aiusi il auroit pu se dévouer à subir toute 
retendue de letirs n^procbes , tel compter eu dédom- 
magement sur l'estime et l'approb^ition du public re- 
l^eux, éckiré et imparti;d, qui ne peut .manquer 
d*applaudiu h Tiisage qu'il sait faire de (k>tt érudhioa. 






NOUVELLES. «rCLïSlASTIQUtSj 

Boire. Le saint Per^ a,petidiaiithi qaiii2ain« àè Pâque, assist^^ 
$/Bhn' i\mge, aux offices e^amt cérémonies dt? ft'ÉgH^. L« èi*^ 
imiidie des Rameaux ^ rl>a fait la bénëilici»6« «l h di$tnb«irknr 
des pakoesdans la cliapeHede son palais. Le jetadi-saint , S. 5« 
porta le saint sàcremi'nl â&ns la chapelle, et le rapporta lé 
fe&deinain. Le même jour, elle lava , à gèfîomr ; l^s pied^ k 
treize prêtre» de diverses liatio» , leur ver^a Venu poii^^'î^e 
tnvar le6 mains , bënti lear taHle , «t leor servit les mets pour 
tear diner, J^e même «jour et le jour de Fâque., elle donna la 
hméâH^iion du haut de la galerie du Vatit'ait , après arotr as-*' 
m$ié k laimesse soknnelbqûi fut iihantée à Safnt-Pieii^ par le 
««rdinai fthtn^i'y ' ^oy^ti dd sacré collège -et archi-prêlV^ de* 
«elte «basilique- Le roi Otaries IV , la duchesse de CHabtûis et 
le priilee*royiil de B^vifem'assistoiem k ces cérémonies; aitisf 
^e les ambassadeurs et beaucoup d'étratlgei*» de djstin'rtion:- 
' -^ Le cardinal di Pietro, grand^-péhftencier^ a j suiivant? 
yu$age, erilendu Ks confessions, ledinuinchè, à Sainl-jean- 
de-Catran , le mercredi-saint à Saintc^-Marie-Màjeure, etle^ 
i'efrdi à Saint- Pierre. . 

-i- Le lundi dé Pâque, S. Em. le cardinal Pacca sacra ,' 



Le prince-royal étoit présent avec sa suite. iCeliuardi , le car'-^* 
dinr^l délia Somaglfa dônuâ ,,dans l*e'gfeé'^ë Saînl.-ïgnaCe ,Tfà' 
Consécration épf^copale ii MM. Fai, tiou^'él' evfque d'Astî/ 
éf*Guarini , éveque de Nvsse. " *• "^ '' '" 




Çuie. 

lé$. p. accueillis, avec 1>Q9 té. ,.. i ' .' *^ -^m 

. »r-rT Le «6, inonyutf aprèfr une courif maladie v le «oinDiaiin) 
deiir rÎQtode S^uia ,«0¥Ojré extraordinaire «tjéainîsde plétÀ^ 
polenilaire de ii.M .. trè^f-^idele près Je à%ïM &Hrfve. SeS'obsèfOfiieao 
o;it été célébrées' dans régiis» uatiosale dLe Saiht*A«toiae'«kaa'^ 
Pxy[^gais. ■ • , , .1 *. - i»- -^ • • <.- ^.» > * 



( a8a y 

— Le 21 mars 9 S. M. le roi de Naple» « rendu une loi 

ainsi conçue : 

M Rétablis,, par la faveur divine, dans cette -partie de nos 
États , nous tpurnâmes nos premiers regards sur l'état de 
lAKTe sainte religion, et nous sentîmes la nécessité d'apporter 
tous nos soins au rétabli^ement des a&ir«s ecclésiaslilques,* 
fue notre absence «t le malheur des temps avoient fait négli» 
ger. Sa Sainteté a répoddu avec son xële apostolique .àt.notr^ 
spllicitude. C'^ist donc. avec la plus vive joie .^ue nous annon- 
9oKs«le Concordat beurensement conclu entre le saint Père ett 
nous. (Suit le texùsdu ConcprdaU) Comtne c'est notre vo- 
lonté souveraine que le susdit Concordat^ ratifié par rions le 
1^5 février, et par Sa Sainteté le i".. mars, et publié, par elle 
dans le consistoire du i6,.ait son entier effet , sur la pro{M>-{ 
sition de notre conseiller et secrétaire d'Etat , •ministre des • 
affaires étrangèrest^ ouï notre conseil d'Etat, avons^xtasola^- 
de sanctionner et sanctionnons la loi suivante : i. Tons kf 
articles du susdit Concordât seront ponctuellement- et. reli» 
g^u^ement observés dans tout notre royaume , à dater de-Ia^ 
publication de k présente. a^Nous déclarons, par la plénitude 
de îiotre puissance souveraine , que le présent Concordat est • 
substitué à toutes les. lois . ordonnances et décrets émanés >us^ 
qu'ici dans le royaume sur les matières de religion. 'Voulons 
^1^, Çoi[9np(andons que notre loi soii pul^liée» etc. ». Signé par 
lè roi , et plujg b^slpàr Je marquis ïomma^. . 

pA]\lV^, vn.'jûiiraal.a donné dcrniërjÇm^nt «}ie;analj$e da 
coçaj^Çe r^ndfi de«L^ravauptdé laîsociét^;ppur renseignenaeniélé», 
ménfaire, dans une s^^l^çê du aRféyrier dernier. Dans çeçompte; 
refidii, oh vâhte<.cpm.m« de raison, les progrès de cet enseifi'nc*^ 
niipnt, la lljf rfeçî/op 4g^ ipélhodes, lè i^ e.des sôçîélai^f s;, le, talent, 
des maîtres; les succès prodigieux dés onfaù?;. Nous n'avons -au-, 
€ui^ intérêt à ;iier tout cela ^ et nous sommes jprêts à croire tout 
€e ^\\t^e ràp|iortfeur'nbui'ralconte , et tdut ice que M*. Ch. du R. 
▼ 'ajouté sui* lé'ptfiiibreét lès avantagés de cesécoïes; L'un et 
l'iâtitre^dtentphwië'tfr^'écclésiasiiqués qui ont goûté la nouvelle, 
méthode ;'cera est possible encore. Mais nous ne pouvons re-* 



gandl< 



m >que cjornoie une «nauvaise plaisan térie^cei qu'ils mppor« 
îeâtil-'fjn curé idetla capitale, qu'ils nonmieiit' 11^ assureiVt ^fùe * 
ce- pasteur , ^lff/?icM doutée des leçons dç'V école de Papin^' 
cmtri^ nd.mitaPeaàeig'narmnt du catéchisme dans lespelotonsy 
et dit à V instituteur qu*il ne vouloit plus suiifre d^auir^'M^'*^ 



( a85 ) 

thode dans son église pour enseigner Its élémens du chrktia^ 
nisme. Nous sommes persuadés que M. l'e'curé de S. F. n e» 
fera rien; çt^ndus doutons beaucoup qnll ait annoncé cette 
intention. L'enseignement juar peloton iîeul être bon dans une 
caserne , raais'^eroit fott déplacé dans une église. Il feroit beau 
Toir substitu«r' l'exercice militaiVe et le tapage bruyant du 
monHeur aux instructions du pasteur. Les demandes etîes re^* 
penses du catéchisme e« sont presque la moindre partie; ce 
qu'il y a de plus important, ce qui les grave mieux, ce sont 
les explications, les^côîianienlaiiteiJ etles exKortalions du caté- 
chiste. Est-ce le moniteur qui se chargera de cette tâche ? 
Des enfistns ^ui n*apprendf oient le catéchisme que par ceUs 
voie, le répéteroîént c6mme des perroquets , mais lie l'en-r 
tendroient pas. L'anecdote en question est probablenaént ijn 
mauvais tour qu'où a voulu, jouer au euré d&igné, et il ledtti» 
laeBtira quand il en sera instruit.^ • ' ' 

— Nous pariions dernièrement *de Pafïlticfice que ron'byôît 
remarquée dans lés égHses les derniers j^ours de la sèniaine- 
•ainte et le jotir dePâque. Ge n'^st pas seulement à Paris qu'on 
a ^u faire cette observation. Elle èiVàpph'eable à des lienx'ok 
la religion est 'màlhéurèusen^ent peu connue*, et encore itlomi 
pratiquée. On^pous écrit que, aans-une petite ville q»:|il?,*Ç^t 
gué trop daqs peç^s, le$ dernières solefinités ont été jprçs^u» 
ausisi fréquentées qùe^ns des temps de feryeur. Tows le» of# 
fices dui jour de Paqnc ont été »uivts'as«idurâent!'Le ven'dredi» 
samt , tin t^s-pfetit^o ombre s*e%\: dfspfensé dé véflir a<îôrériM 
croix. Les ai^nAnk ont comiuençépji.r-ï^ leur journée , et.c[eû,iç 
"ni ont secoue , tant 4Vufres pratiques de. religion 9 SQOt.jf^téi 
dèies à celle-là». Le samedi-saint, poin* d© nàèré c[ui»<h'àit 
amené son en faut iàfi -église. On est? tenté d^ se plftindTe»d# 
c#jtieijneonàéqiiaiitede la part de ceux qui omettent deaidieses 
«sarafttelies. G^fidant ce reste' de fof, quelque fofbfe-^u'tl 
feâti'ésV efl<r(frt'unte semence prééîeuse , qui rapportéroït é 
elle étoit féeèndée pâ? cl'heureuses circpri$tancesrC*e^,cett» 
foi'jîtffigviiss^Wte'.qnr s'élit réyeilléeen tant d'endfoifs li la voix 
des missiôi^^aj^Fc^ , iè|ï qui àVapjpelé au pied des autels et, j J{i 
pir^Uqvie d,e,4a religioa ,t^n4 d's^raep engourdies d fins u,i^lé-î 
tharg»que:ind(iffeiien€a:. €es restes d£ foi^edemandeivt wi-quei» 
que sorte qu'à revivre. Que la religion soit encoufâlg^ 'Çttr 
deg. honne^ }6\s et par de gramls éromple» , que la Jièence 
de^cf îvains qtti l'attaquent soit réprimée , que le clèi'gé sé^t 



i 



( 384 ) 

tnki0ré dé la conddérâUoa qui lui «ft( ^oé; <|ue. U» Jioèèsès 
jouissent d« leur6^évé<|oe6, qu^ les «tabJi^eiii^ns ecclé«iasfi^ 
<iwi^ soient Cavorisës, et ^u'il ne fMe pKs «a ^év««er à VMitéi 
les i^rivatioits pour entireir ci«iiA le s#c^4«iD«; ^t Ue4l6« k 
religion reprend son ea9]^<e» el eHe ^^vîeiM ,. CMMPf «Qlrov' 
£>is . la Ibrce Je FËtat , le lien de# feit»Ue« et la coMolalîaa 
de. rboifime. 



*> . ■ . . . , , 

Pari.». Ledimao/chp^i^^yril^ji wicl)l«rc,S. A. R. ^|«ks«]£««, eoldaeU 
eo'n^vâf ilrs gardes nalionnles , sVst rendu dan^ U çr^îode galerie' da 
iVIuséc, où. se irctiivoiVnt reunift les ofliciors dt-i» treiKA 1é|*if»iis de U 
'j»»tdc natiooalr de' Paris, qui lui- ont (U-ësrnté leur* feliHnili«»DS et Iron 
iuHoiiiaf(«s « roe^aAiofl.de rMmtvensaèp*^ ile n&» entrée 4 IHiriji. Lé 
Prince efd reste deux heures, et.s>si eoiretfaii aveb plnsieiMrft oÊUÊèmê 
«Xtïc la^lir^* eiUboiiV^'44frU.G4ica4;i^i«eiilb - * 

. - •<- M^r. ,. duc d*Aii(;ottléoic , A<MxniipBgQé de, M. k eonerte^ de Poil» 
ÇMceldc M. le mi^rquB.de Inur-Saluce*), a vi'silf^, 1*: 1 1, Us ÇâUcen^ai, 
^ rrP't^ note, oUjoii^k, }Méf4e .dati«( W iKi(v^iif«tcr, dnoDr df« «if>U« 
Çfttîons sur les Dtf^ociations qui ont liou eu ce nomcul vRtre. t» ¥v^nçp 
el lefi puissances altîers T)eui soirios de charge» onl éié impo-Hee* jwy Iç 
traii^ iht ,ao hôtip/viHTe'iBiS; d*ab.orfi ToMigàiron dt^'nnver 700 mil- 
Ki)f«; ftMVotfiPit'âip rarmëir d^lccap8^mn; enîiurië d^i^rjuiilfir ïès 
dfilrs^raatriclérs >par les goi|verilemena MiCériqaps '««nvnrk. <Kss ëfran^ 
^8. Les premivres- «hiiiiges^«ut «lé acqmdffA^ k il nVn 01 poi«i 
giies(io% Les ^condes saoi sosocptihUs det|i£i<:uUiS&>ilf*asû dis^dé^ 
cidvr sur Ia ralidiié de ceMaines reciammiofi.s d d«-WtMii« liircs. qq^ 
Se f:nnt pss tous ëj;hlenïrnt Tnipos^ins. L'*€»hJ€t Je la négôcintioti est doo« 
de fi ter à ces dettes unre lirniii» précisa, el prfl|K)rlioTîneV à l'dlal el aux 
lies'tlinndf hi Pranoe. ^ y a Heu de croire, âiv\e AfmiMtir e» fiiri»* 
Sjhii, que nouh io«éU6ni aq iKmne> d)B U ii<^o<iaiid«r« * 
^ >.>«4rf{i«e 'dndonnanee du Rm agrée imm, !iÉ%itttiSKioii'!fsi«s ft»» qUà4V^ 
1rih^irtc|HS aftio»>nàirtapoulr la; coBstructiop |i>j|.p^t»fn |MebVflNa«cla 
TaiQ.,^à»IVliihaud. Ce pont devra être couatruit ea.lr^i^»&, I^a de^ 
u^ pongc est accorde pour cinquantcH3in(| ans. , fm >v, ' ■,>**' 
^,T~. Une oïdoijmanc*? du Ro\, «"n dix-ueii£ »grl^çles^.cJtahlit, aoas.,1^ 
riç>nx de iompngnif^ de JistipNne, drs- ooiiij>ngh?es; dt'taohé«'s dnj9^ 
fesdiirfffs seront incorpores fes ««oldais qui, san&.i|vôîr coo^nii's de ilê- 
htw qtfi»'les rendent iusiiciables des èimieils tfe ' gnf'ri'e j nei^^èrent 
•iéa^amtnfc^r. des iauftcs «L daa oantrt ventioMÀ cttsuhler rcrdre daiiA 

' vo^Oi» ^e vappc^k que le iV» «roît «^miiuiëf en» iii€i, k. peine àk* 
^cnà;«aiQit <;lv coadaniné.Jo ^aôral Boycr dePc>'jr#UM..3^MHvieaide 



( «85 ) 

M faire la remise plcSue «i vntiére de In détention qui^âl atoit eticorc a 
subir. ... ■ ' - . 

— •Lcsametli 1 1, M Fievcc a paru di-rant ie tribunal de potier C9r«> 
f «ctioni^elte , pour le it«. nuineVo de sa Cortesponffancfe aaministm-^^ 
ûye. Il sV.n reconna Tautcttr de ToiiYrage. M. de Marcbang^; a\ocat 
du ttoi, a pris la pamiè. San» confondre M. Ficvée ivec le» ëcriTaîn» 
dont le trîfoonai est ondinairemcnt châf^ de réprimer les écarlM, il a 
«omiiiié partfiîtiHtTcmcni le «commentaire qae fait M. Fie*Vëé du dis- 
cours de lord Stanhope. Il lui a reproehé d^ayoir fait connoîire ce dis- 
cours rempli d'invectives contre la France. T! rsi vrai quc'M. Fit'vcc 
prétend le réfuter; mats ce pr^irme n'est point admis dans les tribu- 
naux, et M. fiévée a liurchargé encore l»»s noires couleurs emploveV» 
par le lord angloin. En vingt endroiu de l'ouvrage il fait prcssentir'une 
nouvelle révolution \ dans son chanitre du Priaonnier de Sainte-ffé^ 
Mne/fl discute plotsicurs bjj'poihéses tontes alarmantes. H présente, 
comme ridicules aes ftrotestations d'amonr entre les rois et les pt-ùpl «,' 
et semble a|V|)iii^uer ces réflexions, i cetéfi;ard, au Prince même dont la 
France a vn le rctonr avec tant dt* joie. M. l'avocat du Rot cmiclnt *|ne' 
M.Fiévée est coupnble , niais qu'il n'a pas commis le délit au proiU. 
d*-a idées révolutionnaires et ifédttieuses. Celte eftnsidérarioti poufr^' 
faire réduire la peine aux moindres lei mes. Le mitiislére public rej«fctf9 
même qn^on ne poisse se borner à une amende, on à la snp|)ression de 
l'ouvrage. Mais il croit que le tribunal csl 4]ans l'alternative, Ou de cour 
damner Taut^nr s trois mois de prison et 5o fr. d'amende, ou d'abspu- 
dre Poiiyra^e coïiirc le te^le de la loi. M. Pavocai du Roi a fini son 
plaidoyer p.ir quelques réflexions sur le talont et la répuution «le 
M.'Fiévée. CIcl\ii-éi a f^otesté de la pureté de ses intentions, ei de* 
ton respect po\ir W. Roi et les Princes", et s'est | plaint de l'adresse et de* 
la malice des détattiurs aui empoisonnent tontes les.phra$€9. Sot^ avo- 
cat^ M. Henaequrn , a obtenu la remise à huitaine. 

- ««- tr'admismon cUf M. î^lannel «ttr kctuMr^in dt-n'am^cats-de Pnrf«^> 
aarvûTcnt 'été sinip»ml(ie d^abavil, ar été éoariie dëfi«lli4eilieftt far vn% 
Mibémtioa du omMeti de diiciplinede Tordre. 

— Le sieur $eWff<'r s'est soustrait à TeKéeuiipii du. jugement rftndvt 
contre lui , et est ai rivé à fie ut elles ^ le 8 avril. 

— M. nnnojrfrt, un des auteurs du Censeur européen , est arrête', 
et a été condutt k la Force. M. Comte, sou collègue^ n^a pas ei^ 
Irouvé cbea lui. . 

"--On attend à Vienne le prince deKannrtt, ambassadeur d'Autr'* 
cke à Rome , et 4mi stippose k|ue son Tojaf^e a qmdqne rapport avec dri 
iiëgoci«4ionsimpnrtsnte6 avec le aaivt 8iëge. Le m>uveao nrniee AMpr<'*s 
de l'emperectr, M. Leardi, a en une- audience s«>lénnelle de ceprinn ,' 
L* infant d'Espafpie, Don Frsnoois de Paule., frère dn roi Ferdiw 
ftand Vil, a quitté PAntriclie pour retourner en Fspafçne. On sait 
qu'il étott parti de Rome, ]*année dernière, 41n4is crtto im««tion, et 
ipt^il ceçttt r«rdre de vojragcr quelque tcHspsen^Eiflrape. 



( 286 ) 

CHAMBRE DES DEPUTAS. 

. Le to aTrî!, on a continue la <yiil>ëration sur le budget. M. de C(>âci-> 
Yelin a proposé un amendenîfiU, pour la répariiiion de 3o millions ac» 
cordés , en 1817 , aux dëpartemens qui ont souffert des ravages de la 
{ueire. Il voudroit qrfe celle somme fdt réserve'e aux déparleuiens eii- 
Yahis. M. d« Salis appuie sa proposition, qui est combattue par M. Roy 
et par M. le ministre de rintérieur, comnie contraire à une loi rendue» 
et comnfe forçant à recommencer toutes les liquidations. M. de Chau- 
felia consent à ajourner sa proposition. On passe au titre VI sur les 
fonds départementaux. La commission avoit proposé de prélever pour 
ces dépenses 16 centimes deux liers sur les centimes additionnels aux 
contributions. Le ministre de Piniérieur expose Pinsuffisance de celte 
fixation; d*un autre côté, MM. de Vilièle, Gorbières et de Villevéque 
tollicitént une réduction des abonnemens de préfecture. M. Roy pro- 
pose, comme moyen de conciliation , de porter le nombre des centimes 
m 17 J ce oui est adopté. M. de la Bourdonnaye réclame contre l'ordon- 
nance qui autorise les préfets à assister aux séances des conseils géné- 
raux j il croit que cette mesure peut gêner les délibérations et eiUraver 
la liberté des sufifragos, et il voudroit que la chambre exprimât son vœu 
à cet égard. M. le ministre de rintérieuir défend iVrdonnanCe comme 
utile aux i^épartemens et propre à maintenir la concorde) elle a été ap- 
prouvée dans la plupfirt des départemens. M. de ChauYelin trouve la 
mesure inutile, im politique et illégale, et se prononcé néanmoins contre 
^amendement de M. de la Bourdonnaye. M. Bcugnot^. après avoir dit 
que Pavis unanime de la commission a été pouf la révocation de la me^ 
sure, ajoute qu'il suffira sans doute que les ministres connoiss^cnt le 
TOBU de la chambre. M. de la Bourdonnaye retjre son amendement. . 

Le 1 1 avril , M. le prince de Broglie refaaplace au fauteuil M. ^e 
Serre, qui est retenu chez lui par une indisposition. La discussion re- 
prend suir les dépenses départementales* M. Cornet d'Incourt expose là 
triste situation (fes»^oi»picei deï enfans iréilVés depul^ te décret de iH\i 
qui les a dépouil^. Les sttalheureux, dont )e plaide la cause, dit-il , 
ont moins de crédit. que les fournisseurs^ ils ne fatiguentpas la chambre 
de leurs pétitions : quand ils éprouvent des refus, ils ne se plaignent 
pas; ils meurent. L'orateur, après avoir rappelé l'état de la législation 
sur ce point, demande que les conseils f>énéraux soient autorisés k voter 
des fonds pour lès enfans trouvés, sans être obligés d'avoir l'approbation 
du gouvernement. Un grand nombre de membres appuient cette propo- 
sition , qui est adoptée j et le discours de M. Cornet d'Incourt sera im- 
primé. La chambre adopte un article sur le versement des fonds dépar- 
tementaux dans les caisses des receveurs. Le président annonce qu'on 
va passer aux dépenses; mais sur les observations de MM. Piel et de 
Villéle, la discussion s'ouvre sur le titre V, relatif aux contributions 
directes. Le premier' article porte, que tes contributions directes seront 
perçues en principal comme en 1817, et le second fixe les centimes ad- 
ditionnels. Deux amendemens , pjcésentés par MM. Boin et Morisset, 
sont écartés pat la question préalable. La comausiion a proposé de fixer 



(û87) 

les cenlioocs addidonneh sur la contribn^on'fon^iire k ^, dont lo 
ordinaires et 3o temporaires, et de re'duire les loç centimes sur les 
contribotions per8onnelle$.et mobiliaires à 5o, dont 30 ordinaires et 39 
temporaires. Une discussion s'engage sur cet amendement. M« Brun d« 
YiNerct le combat; MM. Duvergier de Hauranne et Bengnot le dëfen^ 
dent; il est adopte. On passe aux fonds de nôn-Taleor. M. PaHlotdc 
.Loynes de,mande qu^ils restent fixés à 3 centimes, suivant le .projet, et 
quMls ne soient pas réduits à a, comme le veut la commission. Le projet 
de la commission est adopté. Les articles sur le cadastre donnent liea 
à une courte discussion. M. Laine de Viilevéque se plaint du niode des 
opérations. M. de Maccarthy (de la Drôme) recommande une pétition 
de son département contre des abus. La suite de la discussion est ren- 
voyée au lundi. 

Le 1 3' avril, on a renvoyé au ministre delà justice la pétition d^une 
mère qui se plaint que la cour royale d'Ajaccio ait acquitté le meur- 
'trier de Son nls. On a repris la délibération sur le budget. M. Beugnol 
fait des observations sur les amendemens proposés dans la séance pré> 
cédente. La cbambre adopte un article proposé par M. de Brnyéres* 
Ghalabre, et qui porte qn^il sera imposé, comme par le passé, 5 ceii- 
times en sus des contributions directes, pour subvenir ;^ux dépense* 
des communes. M. Falatieu demande qu'on réduise a 3 centimes la r^ 
mise des percepteurs : cette proposition n^est pas. acceptée; mais on 
consignera dans le procès-verbal le vœu quMl soit présenté, dans la ses* 
«on procbiiine, une loi pour régulariser le moue de perception. Oa 
écarte par la question préalable des amendpmens siir le cadastre* 



M. Brun de Villeret provoque un^ nouvelle répartition de Timpôt fon- 
cier; M. de Villéle Tappuie; M« Mestadier trouve que la chambre n'a 
pas Je droit de prendre riniiiative à cet égard ; M. Aupetit-Durand lui 
répond. On adopte les trois articles de la commission , qui porte que 
les lois sur le cadastre continueront d'être exécutées^ et qu'il sera pré- 
senté, à la prochaine session, un nouveau projet dis répartition de la 
contribution foncière. La commission propose d'adjoindre aux mem- 
bres de chaque cpniieil montcipAl quelques-quos des pjuii forts i«pMé« 
lorsqu'il 5f>ra question de faire face aux dépenses aune,' commi|ne. 
M. Camille- Jordan et M. Royer-Collard comoatteot cette proposition 
comme inconstitutionnelle ; M. de Villéle la défend. La suite de la dé- 
libéran'on est ajournée. 

On sait quel parti Racine et Jean-Bapfiste Rousseau ont 
tiré des beautés de l'Ecriture , et avec quel succès ils ont tra- 
duit, paraphrasé, ou imité quelcrues-uns des plus sublimes 
endroits des Psaumes et des Prophètes. Ces livres saints, à ne 
les considérer que sous le rapport de la poé&ie , nous offrent 
les idées les plus magnifiques et les images les plus élevées. 
Ils ont frappe, sous ce seul point de vue, ceux qui ne recher* 
choient que la force des pensées et la pompe du style. Corn* 
bien ne caarment-ils pas davantage ceux ^ui y ^djuirent en 



( 288 ) 

outre 1a «pureté «lu dogme ei la sagesse de la morale! Com^ 
1>îen ne paflc^t^ils pas au cœur du chrélîen y qui y apprend à 
}ionorer Dieu et à se conduire lui*-mêiuel C'est sous tous ces 
rapports que M, de Sapinaud de Boishuguet paroit avoir mé- 
dité l'Ecriture. Il Ta étudiée eu chrétien , et il Ta traduit en 
noète. Héritier d'un nom qui rappelle des idées de fidélité , de 
iravoure et d'honneur, il aspire encore à un autre genre de 

floire, et fait imprimer en ce moment une traduction des 
sa urnes, en vers François. JNous engageons ceuxLqui donle- 
voient du succès., à. suspendre leur jugement, et à atten^ire 
la publication. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que ne 
que nou^ en avons vu est de nature k contenter les gens du 
^oût le plus dilficile. Nous avons admiré dans plusieurs Psau-* 
mes des juorceaûx brîllans de poésie. Il y règne, en général, 
une facilité, une grâce et une élégance qui annoncent ub 
talent rare. Nous pourrions en citer plusieurs exemples ^ nous 
'nous bornerons à donner cette fois la traduction du Psaa- 
ïne xxxxi ; Deius steiit in sj-nagogd Deorum. 

Dans le conseil des grands et des dieux de la (erre , 
Dioo paroU, rt leor dît : Qiianil cessera la soerra 
Dont votre sceptre împîe accable INnnoccnt r 
Appartient-il aux dieux d^opprimer Tindigence, 
D^abandonoer le £t>ib^e, et Iivi'er rinnocence 
Aux mains acides da paissant ? 

Soyez aux malheureux un appui salutaire, 
Soi«laf(e£ l'orphelin du poids de sa misère , 
l>e la veuve implorée aSecmisscz le» droits. 
' AH I ton^e sur tous seuls tout le«r ef»|»oir se fowfa, 
Vousv«vroni-ils contre eux , rn%\% arbitres du monde. 
Des pécheurs accueillir la voix ? 

Mais ils Ift'ont rien compris ces juges b*op célcbnes; 
Ils ont, loin du Seigneur , marche dans les tënébrea: 
Led fondirmens du itoonde eti.seront ébranla. 
I/cnrs main» ont couronne Tovguefl et ravariœ; 
Où réjçnoit Pëquitjë vient régner rinjuslice) 
Les justes d^ffroi sont troublés. 

Et moi ie tou» le dis au nom du T>ieu sopréne : 
Oui, vous êtes drs dieux et les fils de Dicti. méme^ 
Mais smr voos du tréfias deaeendra la sommeil : 
Terrass<js comme nous, etpassavt ckimroe un révé^, 
Yoos francbires Itps bords où sur les cnfan& d^Eve., 
I*îe s^'lève pins leaoleU. 



{Samedi tS avili i8i8.) * ^N^ 385;.^' 

Sur une nouvelle édition des OEuvres complètes de ' ■ f c / 
Diderot. , ^#--4^ K li 

Poiâque c'est un parti pris de réimprimer tous les oo^ 
rraget des philwopheedti deroier siècle , f 'miroit élé^iMi)! 
iijostiee et une iugi-ftlitude à leurs di^oiples de ne pea 
accorder les honneurs d'ime nouveiie cation auplusd^ 
fermin^dcces <^rîvaios, à ciflui qui TmI «ussi clief d'an% 
tfoote particulière 9 ^q^S ^*>>^ P^'* VJBncyolôpédie fu# 
Mr ses autres ouvrages, contribua si puisî^atiidient à pro* 
pifer Tesprit d'irrëligioB- Diderot est un des hotnmes qm 
Se rapprochent le plias 4ea doctrines et da%i jki rëvoli;P> 
iMNuiaires , et il a mérité de servir de mudèie-è ^pelquea^ 
mis de nos oraieuva 4e clubs. Son sèle andenl^ aon tott 
4éclafluil4>ire> sa fiMigM anti-chrëtiennej doiJreDl le rendre 
#hec è une oertaioe classe de rooderii«s<; et il ei$t locit 
' stisiph^ que des gens ^ui n-ont pas plîi»de gùùi hi pluisdia^ 
aÉgaihff «pi^ lui , prisnoenl son emphUGie pofir de Félo^ 
w eÉéé>, ses aopbismes potfv de la raiaon ^ et ses nuyiLittiéb 
eTiocrëdiiUté el de malérialitàne pour dés sérviets rendus 
è hi CÎMUiè dont tia seail les champions* BécapitekHis ici 
Wiitaee^ fiider«H à iUaaîrliifon de iioaf#siècle« 

Hé j| Laqgies, eâ i ^^iS., et vcimi de bo^ne heure k Parti 
folm ychercher fortitae^ .Dideivi ae ivonv^-d'abofid 1 
a'sqppli^cr tfo'k des énIrenvitfBs de libratite, qui ne lui 
fMrfMuirArcBl paa|diis-de.gaMve»quç d'argent» Soà JBiMi 
0t4r h.MMÉÊ et im fTerUê, i mile plulA^ que tradloft' ék 
fikaftesbùry y ëf<eil bien loiti d'annoncer ua a(ii^. W'aa^ 
•Unhp y cépèl^ plusieurs- fcm qu'âf n 'est poùU de %»N^ii êànt 
#«^iJfiCfS/it y combat r«iWismis comuM lai»emU io'p^iOih 
hièi satu fippfd, etfouêmnl indireciensenià ta dtpp^âHkif^ 
iKMiw. 0li yemarque bieai dans Touvrage quelques iraîti 
omilrie l(e cbristitiuisme^ mais ils ne ^nt ni sri£i sii:dii«ects* 
TmÊmJilf^. L'Jlmi dé'btMeiigioHeiéulioj. T 



(^9P X . 

L^aoteurcftlcala, sant doule^ qu'il falloit être phis hardi 
|Hmr prôdukedereff^i, tiiA-éàmi^^mP^oaé aÊphiJfimfé i' 

Îjuêê, qui montrent bien davantage l'intention de fronder 
a ireligiou, elqoiaont seniéead'oibîecliomHdt-detyaiiMie 
critique plus ou moins. acérés» «Toutefois on diroit qna 
Diderot n'ayoit pas encore pris son parti ; car il déclare 
i|£i'il est né caêkoiique, «Vqu'iliveoi ^tm&urirdcut^iarili'- 

r' wi de 9e»pèrps* 11 n'approuve ^pkMiitiqtt'oii s'^lèsk cqplr» . 
r^tUgion dominanie. 11 dialingn* trois mrte^ cHitUhéiB, 
U^^raU, hê êtepiiqtw^^ et^ceuK qui V9UfU^nî ^iLiif 
fiéii pomêdâ Dieu, qui font sembkuit dScuétre pBrauaiié^^ 
qmpivent ;CQmfne:S*Ua l*'étoient^ ae.êont las fin^fàrome 
duparti, 11 les déteste, parce qu' île , sont Jaux^. ll.pla^ 
hè. vraie aihéee, itoiUe conaàtatiiHi lui eembte mortes pntf, ^ 
eux) et il prlkiDieupour leA&eeptiqtÊ^Sy ils manquent cfe 
Uàm^èree^. Ainsi paiiûtit enooré Diderot à tronto-qttalrê 
lin>;. mais: tbiënlôl .enhardi fjiait lo^lueci» detseadPasPMéM^ 
^ntr^itmi par iTaDdem* de soiDimagcAtif ion y par lëndéiir/db 
M Taira Un: noau»; par les encoiita^mena^ dawqii^^pnt' 
almisi- il tfit de^granaa pro^rès-rdasa ^ «an'ièle'^Pà«t»é» 
iluUlé«'On>Mpt>pensery sans «Mroeorg que l»ifiicâëléj|li 
iUHMsaau, 4elt9ynal,.d<Atèmbei^»>de Gi;i«i|^, ,tefi^ 
dijlaCf >n^éi0si.paslpit>pre)àlé.r«tenir à deléginLU • m ;'>i 
: .Apnèa^qjài^tes.écdts:;nea iuliiportatis:, éts^4im|>^aptei 
d'Alemtwsii lW IB r pn Mierd ^dft ig y l f i pftj i tfa ^^^ * 

)^ monde ]«n contient aitf«u#d'bai^:éu>il eoptopd fEntftt^^^ 
dions. riatettlicuBiidei: aal«bN, ^wm\ ngaine ^atyartv cpfue^ 
monunntpt .de nos cocinoissaopiOB; Le» paenyiera' «fakiqiéi 
Hfi^i^nlt déjà : tun» coule^> a0il.:équi«Oiqpia^f <]•& aa luwmt . 
io^ta encore .davantage:4ans Iesvaiji%aiis/Le8\atifcleè do^ , 
nnoîent chaque jour plus &rts aè. plus» I^ardisi^âit lii 
rédaclfurs aambloient rivaliser èntr'eux ciqiiipe(^slRi«' 
gtiaroil pacxLea ailaqne» {daa.dtrectes et daa éràîts fèoa pi« 
^^m. Séduit par Jea éloges dteauna etaigrîjfiariaftoMi» 
Iradictioifs dea antres, DiderotinMônnat plus dei A:ëiji44i 
l(mqu!il eut. obtenu , par unalaiblessé qu'on tie:)k60ti«n* 
raiOS^rtser> d^. H^lire plaa aotunîa i'MQnne-.daoiM^ il 



( 291 ) 

donna Yem/U à Ipute la faague de ses opiaiDos noofelleiA 
lldetintlecfanmji^ivn deçet athéisme qa^il avok autrefoi» 
combattu , et se fit ip eheF d'une école particulière^ tjul. 
franchit les bornes respectées jusque -là parles pins &« 
meux phllpspixhes* Il amt pour frt*incipaujc disciples 
Grimm^J^aigeoSy Oaniilaville^ et étoit fort lié a?eG le 
baron dfHçttl>açh, dont la maison leur sel'voit de rendes- 
irous. Dîdsirot étoit comme Tora^ede cette société i et 
s^.y faisoit admira par sa facilita i parler sur u& grand 
nombre 4^;sujets, et^surtout parsts véhéoientes sorties 
sur las màtîèr^dereligion* . . 

Noua pourrons noua faire une idée du ton de so^ con- 
vet^^tions ppr celui de sœ ouvrages. Dans sea^ Pensée^ 
surVifUerpréiçi^ionde la Nature, qui parurent en 1754^ 
80 trouvent le^ assertions tes pins étrangas et les conjec-^ 
tures les |>lus bi^rres^ Ne jfOurroU-on pa$ eoupçonner^ 
dit-îly quf VammçdUé avoU, de toute ééer/iiiéf^ ses élémens 
particuUera léfictrs et confondue dans la mas/fe de la ma-, 
tière^et, qn^'U est arrivé à ces élémens de se réunir, parce 
qu^U éibifLp9^H>h 9<^ ^^^ ^ fl^^ Voilà , il faut en con- 
fénir^. 90^ pky^4Me Vi%\\ Miti«faisante« Ce qui suit n'est 
paa moitié iridfcole i La véritable manière de philoeO'» 
pher, c'eût été et ce seroit d^appUtHter V entendement à 
tentend^0ieat g tentendsment ëf lespérienee çuix sens^ 
teè eenè à la nature y ktiàutif^p VinwsÊiffition des ine^ '• 
tÊUméêtit^ Us iiu^fnfi^ns à fa recherché et- à la per/eo^ 
iion des arte^ ^uojnjêteroit a^ peuple pour lui apprendre 
à re9pe(der la phihsaphie* On rencontre assc^. souvent. 
4ans Di4erot des exemples de ce. galimathias empouM; 
^urea)^ encore s'il n'eût débité que des niaiseries ausd 
innocentes 1 mais dans d'aiitres..écrits, l'oiiltiur attaqué 
lu religion de front* 

Ulntroductioh aux grands Prmeipee, 09 Réceptis^ 
d'unphilosopïiej est une suite de quatre entretien» ^ di^ol 
le deuxième ^^ l« quatrième ^ont de Diderot^ il j bit 
tenir à son prosélyte le langage d'un ennemi déclaré dn 
€bristi^isin9« Oi(qs uûe ^ethe à s0n frère^ dai^ da M 



d^embr« 1760, H l*eagtige fckt'mcUeaimi è dMfijmr un 
éyêtémfi atroce; .car o'esit ainsi que cet konmie ^iii|ii>rlé^ 
qualifipit le chrûtianiscne. VJSfdfeiien d'un phUowpht 
avec ta marichaie f^*^*. , qui ^i huii8 le tioitf ae-CnférN/' 
piiète ilalieii; est encore tu» plaidoyer v'ietèiH'HMili^ fe' 

*religiôci. L'auteur n'y donne pas une haule kkfe ée sa 
logique et de sa bonne foi^ car peur av<Hr niofiM de jHfine 
i gagnefs^ cause, il tnet le» {rfus «kiaiivaiM*» i-moss dàoa 
la boucbe dé la mar^cbâie. Maïs <^ n^H^H pas asse« pour- 
Diderot de se faire prédicateur d^Vi^^lîgton. Il *a semMé* 
prendre à t jche de prouver qu^le /allie nafuf^Kéiaeiil t^ 
nnimôralitéi daps le Supplément au Ftyfrage de Soêigùin^ 
i^Ule, ou Dialogue enUe A. H B. mr tineom^mentnStùÊ^ 
Pavtieh dès idéeê moratee aux actions qui n*çn tQmfKifitiht . 
pas* Il y pose en ihè0e que les moeuf» d^Otabttf liMt êêOs'^ 
kl nature^ traite la pudeur de obîmère, la ftd^élil^ é^upA^ 
d*enfêtemenl «it d^ supplicia^ er, oomme PhlonVâfde-^ 
clare pour la communauté des feoitiies. La t?ceific#tle# 
tsepressioni répon4 i Tindécence de k doctrine;. VMkM 
y affecté Un cyotame choquant ^ et a^amuae è nieltre ta' 
scène tiii prêtre^ qui ne pavOtt que pourdii^dea foepfi^ 
êl jouer un rôle scandaleux. Ce n*est paç l#. aenl r0^aii^ 
4e Tautétlr daiif ce genre* Il Mk est wpx atiN*es qui «é^ 
9on^ pas inoitts^ûpntrajf^ a^|^^C^^s.d^ 

' tuis.de fa'iînprfde». et<|uiVtaf^ni(iW^^<i«^ftaoi*eeM)à^ue^ 
grosétrèreté dégoAtante. Ma» je nte hjHè^» t^ f t|ii|te ëefe 
bou«, quête» nutiieauii édilear9To^'fV*mué|*pôiiraatii^ 
encore les imaginaliona drttùê )enneâse't'niprin|etiTè.' - '^ 
. Un autre écrit fort i<etn|iVq»able de Ptdèi*OI , cal' oéiui^ 
qui a pour rître : Eni^etien itun père apee ae# ^njànti 
ou Jtu Oangerde^ m^f^uuhêesgtièàeè lùiè. (Téal itili# 
coMversatjlon que rauleursunposearoîreifedans^ ptH)|^rë 
ibnnile. Â y avance des pnnctpes qui sef*oiènt ht rume 
âe jLoufe société. Jl langueur, dh-fl, Un^y apoùitde' 
hUpour le êage. Toutes étant su/eOee à thé exceotbmé,^ 
c"èd à lui ^'U e^3pQrtièHt:d0 Juger dee eue eu U faut ay 
knifriettr^ ou ^enaffrurK^ir. Eef^Hfeque-V-fummtn^eef 



Écffi Miérieur à Pîummède loi? est-ce que la ramn de 
Teêffècc humaine n'e$t pas tout autrement sacrée que ta 
if^fet^h d'un législateur? il est aise de vofr oà inèneiii de 
telle» maxiines» el le lecteur 9âra sans doiùe àè Ta vis du 
|>ère de pîder«H , quî.iui dit en finissant qu'il ne vondroU 
jpas habkerilaQs lioe ville où beaucoup de genimiiVraient 
oeajMrincîpes.Nooji ne citerons (Jusque dés jpVti^/ne/ï«^ ou 
le mëUpaysique de l'tiuteur est- digne de tout ce qui 
préoMe. lin fiomm^, ^i^^tù est-il plus maître d^étre 
ffusiilanimèj polp^tueùx , colère, que louche^ bossu pu 
ifi/ieuM? Plus loin, le philosophe tèut pronvëii* que tés 
pessioms viennent des orgleifies intérièun^ et quV nV^.^ 
pas plue possible de s*^n défaire ùu Se ïes changer, qup 
âerr^kiee son estomac ou sa poitrine. I( n« recQiM)0|l 
point de libeiHé ; ce qu*^n appéjle ainsi^ fCesiqueta vo^ 
hniéi or la volonté est tou/oursdéte'rnw^éepàr un motif, 
et <yr motif est indépendant dé f^ous. Nous sommes, em- 
portée par V impression que noa^Jènt leso^/ef^. On n^ 
ehii; point dire qu^un hémme est vkieux ou vertueux, 
m(^e quf'il' est hsuréusement ou nùtlheûreuiem^nt ni^* 
Jlen est du m^hant^ pommé êe Caveugle^i^^^ Moins un 
étri^feséJiJbre y-plus OH est sûr de le modifier* tf est iai« , 
poisi)b|ct de^ professer plos frenchèmentle m^teriaiism^^ 

^toSA J^eiir^qM JI^BéliO s^oposede mm|)Hmer! 1 
v<^ les^oclrines ii^ët^eoteé^^^ÎÉxo^ûrâle^^i^âi-siHrJal^^ 
^ftflLîù^p^ proposvde reproduire ! Il va mpHiiiliVr ces 
rojnfns^ dpni Naigeooilui-nièiiie auroit youtu jeter a^ 
Jeu les, trois quarts. Ittrouve que tés (Btivres de Didei^t 
soniàrirop hau* piixîillesr^duità cinq voluçies in-Ô«. , 
avec un Sj^^ement pour les pièces inédites, OU il y 
aui*a^.peiitTêUe eneone des morceaux du genrV de ceu|p 
que n.ou9 avons. €il<és« On ne saproit être irop lècoii'uoia*» 
sant: d^ foin de rédFteur de l'ecueilNr et de pii>pager <j^ 
ai bonnes- choses» II saif pourtant quela deiMuèi*^ ëditi^n, 
«n quinze Toluna^s în^S*»-., donxiée par Naigéoi^ eu 17981 
n^a eu^auconsiEiocés, etqae les ouvrages de Qiaerot sont 
d^'pourvi^ d'intérêt. Ceiécrivam n'a iaiésl^ ûi|' nom rtf 



. (»94) . , _ . 

eômmandabie, m conîrtie homm^ delWrés, nî coYtrme 
/philosophe. Sous lé premier rapport, nul plan, nulle 
Kaison, de la prétention dans les choses Gfdmmânes/ de 
rôbscurité, du oéôlogisme, np ton doctoral et empha* 
tique; ?oîIà les vices de sa manière. Il fatigue par son 
style tendu , par «^ ëlans prodigues » par ses formules 
ainbitiepses. Conime philosophe , il écrivit sous la dfctëe 
d'une invagination ivitempërante ; il adopta un système 
désolant et destructeur, et il dé8lionorft-!^a teàuse par Véxa^ 
^ëration de ses idé^ et par la licence de* ses ifibleaux. 
; Aussi quoiqu'il ait joui> pendant quelque tempuB/de queU 
que réputation, il en est bien décha «injourd'hcu, et il 
essufie le plus grand des affronts; ou ne le lit plus. La 
réputation qu'on lui fit tint & la vogue 'passtigèreilé son 
parti, et aux éloges que ne cessoit de fisiire de lui Grtmm, 
pon atnijdanssa Cbrreapo/zciaTzctf avecplusieurssouverains. 
Au fond ,; Diderot n*à attaché son nom à rien de grand 
et d'utile, // a écrit i^ belle» pièges, dit Marmdtiîèi^ 
'fit rp^a jaiiiais au fhire un /iVrè, voltaire 1^ regaitloit 
*cômtué pn fiomme outré bt dangereux, et' il Uftina eu 
'toutes rencontres le 'S^stérrle de la NatiSte^ auquel Di*^ 
Iderot k^oVi beaucoup travaillée. D'Alenibert et Bbtfaseau 
^t»ompireAt suèce^sivènîeiit l'un et l'autre avec DideÀ>ty 
et, le *mitiBfà ff^o atj^lkléki^M todIHea 

deux, FWâérîc ne nionlra ^u'îndiffe'rence et froiifëar 
'pour le philosophe: il s'^exprime sur don CQmpâ['"aviSiin 
^dédain très-marqué, dans une lettre dû 7'j|'ànVlér iyji^f 
à d'Alembert ; On dit qu*d Pétèrsboutg on trouve' Diclen 
raisonneur ennuyeux. Il rabâche sans cesse lès même» 
phoses. de que Je sais, c'est que je ne sauroU soutenir la 
"lecture âç ses livres^ tout intrépide lecteur que Je suis, 
Jl y règne un ion suffisant et une arrogance qui ré\K>lte 
f instinct ^e ma lij^erté. Bien des lecteurs seront de Ta vis 
'4^ Prédéyic, et jiigeront les étrir» de Pîderot dénués d'in- 
térêt contme de mesure et de ^o\\\, (Tétoit un Jeu smn^ 
aUw^nt, djt un Hltéraleuv wbderne. Il erra dans 1$ 
ragrifif eh y Jhi^ant hrill^r yuel^u^^ éclairs^ ITnccuxiç^ 



iitlfUi fuè h J40fi pèrdù ioût en êfip^nt kt phétpao^ 
phie, à taquelle il s^.attacha* Il écrivit êUr la rftorale; ^ 
tout en /ajsi^nt voir c^ g*kil étoit .capf^hle de chaleur et 
d*élévatiqn , Ufit un mélange, obscur et incohérent de ce 
4^h^ Mfméavec une philosophie ana^tique et destrw> 
tiy^i.fie^ romans présentent aussi le burlesque fassem^ 
ktc^gf^^Je ne sais quel aniour de^ tayertu avec le plus 
îjipnteux .cynisme , et d*f me chaleur .guelquefifis vraie et 
g^Jbn^de .avec des paroles gro$sières et igrwbles. Au 
total j^ Diderot fut un^. écrivain Junqste à la littérature. 
£pfnj^ à la morale; il. devint le modèle de ces liommes 
jS^fods et vides, qui .{^prirent à. son école comment on. 
pouypit se battre les fianospour se donner de la^ verve 
daniS . les motsj^ san^ avoir un foyer intérieur de pensée 
Jt de ientirnent {\). ^ . . 

, . Gesjngemens d'hoouxijBt.que I9 philosophie ne con^pte: 
f^ pour 808 eonemb, ne sorout.pas (joqtesiés par ceux 
jqtu ont ea le courage de lire Diderot^ «t 418 ^ervi'ronl à, 
apprécieir les servicep que le nouvel éditeur rend à la 
religion , à la morale Q( à U iiitër^tore. Nous fie ferons 
donc plus me deux remarques^ c'est ^u'au jugement de 
Grionn lui-nsêmé, Diderot fut un défenseur passionné 
#;]^»¥^4«/|«»f ; «t abwrW^c k^^mr^d 'cpi^klfre 

1 1 W ^ ^f^^^i pû$àii^lr&^tm<^ de J)^mi q^'U rCeàt 
jl^:jUà .^hee^ tfk seci^e^ l*emâr<}|ie^ c*e&t qu'àrfiolb 
aU)éisiiy{e( à la.^rpi|4ide.de set r<M»i»rtô) et.da piu^ieiiirst 

. passages de ^ ë<^4t#9>Pid^rot^ jaiguit i^^Ue vive hai|ie*i^ 
j^uries rois et les wê^^es, qui a fuit le cùraclère dîs- 
tjnctiPdé nos révolutionnaires, et qui a enfi^nlif tant d^hor-, 
rieuriset de crioiéé^ Il .9voit composé une pi^ce de vers 
ponï'c'élébrpr la liberté, et votera roxécration le^tri^^ 
gands pppres^eur^ du monde, c*est -à -dire ^ les- voifi. em 
général; car c'est 'ains^. que le philosophe les d^signoit,' 
C*est dans çel le pîèce.que se trouvent ces deux vers, dignifts 

(i). De la Littérature fran^is^ f iSlOj sçconde édition , p. i^e» 



d« Mrnr 4a i^riÊê Mfim mmmim. 4» %7#tv^ tKk l^fii 

A dëfovl d'à» «oiéQB » powr ^lntti|;bv k» 



/ fit il neCaut pa» eroirg qiM les ëditauri de Didarçt «Iptt 
iroQgi de cette 'aflheose image. Ha Pont recôeiUie prëcteoi» 
gemeol, fet il s'est iufaie trouve des ^ri vains qm eut eo# 
tre{)ri8 d'à la justtflelr. Btl6 m-tfere Mm» doate lâi nputetd 
iMîtioD ; et oa r^pAéfa , s(>i»s la retteuration , ees proro- 
châtions détestables qui serviront peot-ttre k enflammes 
JPimagrnation de quelques adeptes enthoiùiastea, pu | 
^guiser le poignard, de qnelqoes ihrieiix.' ITëst-il p^ 
jpermi^-dé ressentir quelqu'^îpdigftetion , qtfatid 06 f^ 
iitnim éà seândale dé cesspëeuTatidn^ ce«ipikblés, qpi^ 
Mur un misërable profit , insultent li religion ^ outregeilt 
h plurale , con^r^mettent le rtop^s de la soeiëti^ , ' et ap» 
jpefleol ta. haine aor ée qtt*fl y a de plcift if^cM daite le o 
, Aaai^itterref .'- " ''"'" 



, Itom. I4 dîMiodie M ttiars , le éeiili Fèvef iffié f^ 

«Éi# viÉiie.èHilfc'lfr«*gk»rtert»V*- '-^'^ ^ ' ^^^*^ 

^Le sMNlVvèilto «# lé (j^aOïiéio/S. à:"^ M 

dliapélle «4 palaif^iMlNrt; t laft^stoiram tMèg^;il 

Mii^ictioiides eirea co^iaadrést aipécr TittÉi^^ngniM^ 

et eppcditeè , pow IMIe raiMIl^ ^#*t^ ^- 

^ PARI$. Mi. rabbé'dés Galloitf de lé Ifbur, nômin^^ j>i^ 

nVé deraièrar, par le Bot, à (*èrc1ie?Jkhe de Bourges, ^ 

i&âtiiùé dans le coottistojfe 'du l<^ octobre 1817, avoit 

esdùy//il y a quelqùesjoursy un aècî'dent qui avoit 

dWin^ .dé.s ittqtliëludes stfr sa sîiWe. Il est au|ourd*Hoi 

Irien vAabK . afnsi que M. Pabb^ dé Bf auregfird , non|naé 

à^Tévéchë dé Moniauban^ qui aVoit ilé ths^ s^i-îeûaê^ 

ment mated^, t Issy. ,- -. 



a mx Vipif k SaiaUSuIpice ^ diiuaoch^ dernier. L'oraleiir 
m parW de rJDcrédtflMë 4momi le» jeonés getis, eVa IraM 
M si]|et «rec autant. d*iiitéii6t i}ii^ de scdJdîté. ' 

Lb Maks. Le joiMT ipème ,de Pftqne, penéant que 
ratifié calhé^raJe «t celle.de.Notre-Oaitiede le Ciki^ 
lare.pré^ntoient aae cpiQfounîeo.^^nëra{e fori netii» 
brepae, la petite église de la Visilalidn offroîl mieautri 
c^r^mqnîe noiiinojiif ;rar0. M. l'ahbë Girard , a«imâtot€Hr 
4^ IM^nls de la Meurt hè>;|>r^paroii; depuis Jong^ 
i^*«*>P*>?^ <B0faw de jr^upea et autres jeupes miKtairèi 
i {eor prçmiéB:A.jç«ONiii}i9ioo. Il »*^ est Jt^onvë dooMjde 
peite c|a«sif, faos çam^t^. plmieçii^ aulr^s.qu» oittfiieiii^ 
fUR le 4^?pir, paapfd. .Qiiel(|«ies. feintes att«0hiéea au ré^ 
pni^ Qè qontji^ëunîes i la coiTH^KHipiQiii des lemmes^i 
{« Couture* A dix^hiHJ»)»» Je^rc^gimeul de.hitesai^ s-est 
fèbdRi Téglisa de M Visitaiioa*. M« J'aum^^r a fait 
f ne Instruetiori suri objet de la cërëmoïKe^ M«rie ookit 
Âd, aou ëtat-iQajor, beabeoup de chevaliers de Sainte 
louîaet autres nulîiâiresëtoient pi*ësem. Un des oom^ 
muniaua a pi^M<»noët 4 haUi^ f;otx., Iq retipuTellament 
des féaux an bApVéïbe, que tous ont ratifie avant lé 
^pf|l|»pfPQ«; Oa a ^h99ké^h^pritt^f0mii^ Jtot^ et 
émuSU bëoédictiofiAii^îlillébo^ 
^^Km1^JMS%a^j^^fi4 i«(t rwioq^t^^ehaire^jpour 
fa^tl^de gicAces. ^ e^^ëmfanie tsefmm^^wleseuttixiul- 
oi^ s0n| ^Ijës ^r^94»p, aW Mk VwmiiéA^É^ ^nn ti^péa 
dont W, le çelottol^. |Nrii|ie« de Carigaen^ a touluTahré 
tes fraisa Dfa^ r«prie*mtdt«, ils se suot rendus ehea le 
princ^^ ^ttj les a exhortés A aoutenit» p«r leur con» 
doite/le^r di^marclie 4u ipatin. Us ao< entf»n4u, les vA« 
près à l4 Çoutpre, et, le tendeomin» M. r«v«qué les a 
eun&rmés daiis kh cliapelle. .Us mi encore ij^nc^iifië cetie 
journée par i'assisf anc^ aux tiffices* L'ée^le que M, l'ao^i 
loôniei: a orj^iDinëe lui a /beauMUp^ &«i^i pour, gi^gnec 
la confianee des )eums g«na* Le scur^^ oit viéci4oit eiraer^ 
t^m^ la prière. Jis aNoient^ trots iipiis la semaine^ 4 



V0lc«rckN» i%An miamoil; et, dam lé senainé-Mièto; ils 
n'y nendirent t mis fois par }Our. Le Tendredi^saiMbèau* 
coup de tnilitaîres ont entendu la Passion. 

Dax* au mflieu des douleurs de PEglisè, c^^^p^r 
^e un Juste! sujet de joie que de voir revenir quelques- 
vna d« ses enfans égarés* Nous avons'.eu , le mois der* 
nier, ce sf^ctade consolant. Un lulJivrîen, Reyxiàrd^ 
CHv4^tien Waker, organiste d^ noti*e ancienne' cétbë- 
'dra'lé^ a- £3iit. abjuration, le 8 mars^ entre les mains dé 
M. l'ëvèqué de Bayonne. M. Vigneau, curé de la jpa- 
iroiss», Tavoit instruit et préparé, et lui a adressé nnê 
^exhortat'ion touchantû^, en présence du prélat, du clergé 
/•!< du peuple. Immédiatement après la cérémonie; il a 
^onné la bénédiction nuptiale au nooreau. converti, qui 
s'a voit contracté que Suivant les formes civiles. ftT.VVaU 
ter et: sa femme ont entendu la messe du ^prélat, qui 
leur >a donné la communion et les a confirmés. <>n a 
fltemarqué sertout dans le pretnier an dir de cvKtoflf 
•et de rectteiUeflEieffttqni font bien augurer de oe¥ttt«dë* 
Hiarobe. ♦ . . ' ." 

i BoRDBAV'X. Une missionvient d'être donnée dims 
ta paroisse 'de Tdlence, près cette ville. M.- fU^ôlfes, 
tor^,raou«lM0dè6 les prémier-s jours du oaréme; éiiis 
.i^e8rayerMi4»^1tf>|glaiik9^î»Mi|M^ «e pféseuMT'^t 
Wàtm partsJf tt à^tedoubK Ae 9pim ^ponr ramesMir de$ 
%1'ebis légat ëes, Sôtr sièle ^a «été' co«iix>Hné de soeohi iel 
«cercines d» ta nMsion ^nt élé-saivâs. Des hemiises que 
fo révolution avevtéletgnés de iiOB^ autels, sesOnt-rëcon- 
cilrés^aTiK^ Drau; des mariages ont été békiia, 4ea inî- 
initiés se sont: calmées ; eù^ de grands biens se êoni 
opéi'é»,- et un changement Mlabte s'«st manifesté dans 
toute la paroisse. La p1antati<Mide<la croix à euliêuie di- 
manche de Quasimodo. Prfe'de Iroîs cents habitais se 
sont préseniés pour la |m«te])^, et beaitcoup de personnes 
pieuses, de fiordeaux^éteieiH «venues prendra paH à «ette 
eérémctefîèk M. de Mon#acdté,'\vîeaire-généra}, a béni 
la i^nua:. M. le cecnté det Piij's^r et M. tt clieraiier 



\ 



Tilé GombafûW^ëloîenl iru tiombrv d» «iui tfai h JMHrf 

:>léïem/Le iDoitëgé étoit fort nombreux; des gai?*a »«'' 

tionanx de Bprd^atix «y ëtoieat joints, et le tool se 

^ssçrftvec'recuèilleinient. -M; le eurë prononça no dîs.- 

^coai's, etM.€ausiiX>urd, vicaire deSâinlPierre, fit aiwsi 

«ne exhorfafion. Les deux oraljeiirff totichèrcnt lecrr 

^lW"diro?re , et la paroisse de Tàlence n'oaWiera point les 

•fifeultals de celte mission. L'ëglise de Notre-^Daflae df 

Taleftce <?Voît célèbre autrefois pftr k» vœttx: qu'y W* 

**oîent les matelots en danger. ' 

^ GANi>. Le sc»ellé a été apposé-, le 24 février ^ sur tené 

4ed apparteiriéns du palais épiacopal de Gand, «lir^e 

•«ècrétariat , et sur tous les papiem du vicairt9-généP»K 

ifJn comiriissairespéeîal, nomtné par Mj Goubau , le|iro- 

cureur crinfiinet, le juge de paix ; te reeeveur <wi in*- 

pâleur des domaines, le cotiimiteaire d« qpoKce* dn 

quartier, et autres agens de ramorit^ , accompagnésd'na 

; -^ise* grand nombre d'dfficiers de poMce et d«deu<ftn«- 

"darmes déguisés, y ont passé pHisienr» jours; Le paUfc 

*4piscopal étoît gardé comme une forteresse. Le f rand* 

• ffeaire, dont tous les paptens^ont é^ë eianaiiiés, é été 

obligé , ainsi que le secrétaire , d'évawei'-la «alp^nw 

' fordre ëtoil donné de ne tevcr lé sceljé-appobé sur le 

*l:iecil|f fcrîart-, qiie stfti^fe réq^sîriwi du ^pître , auquel 

î^ teult>n pou voit ta remette la ^ dé. RWîlîltt refusé derl^^ 

"*'prei|^*e, leaiége tfél^nt pâ$ Taoopt; leseçréVoriat ïfsfe 

donc encote scellé* Il n'est pas nécessaire d'aj4)uler ,^tt^ 

cette mesure a^jeié ïa consjternaticra daqs:.k} dioçç^^ 

Xe prétexte de cette visiie,. faite. avcQ un appai-eil sî 

.'formidable , est , dit - on , la mort civile de rév.êqup 

diosésatn, quoique^ suivent ïesiW^ qui nog^ régiflise^li,. 

• .un condamné par contumace ne «oit répnJté m<^rt^ci- 

^Tilement, que cinq an3 »près rexévutiQn ç^u ^î^ff^1S^^ 

par effigie; que la mort cwile est la suite de^Vs^éq^r 

-^iod corporelîè, qui eêtTkvênuéimpééèihlé^^X^Ard^àii 

^HD#ntuniax^' comme s*exprimoft le tonietl 'd'Etat .dâiiB 

-«a décision du 35 fi-nctidor »» |5 j qufenfin unév*qite«fe 



fmi ebcrarir te iifprt tntile qû« p«r tint nMlMèt •% 
fiook|àe, ainsi qu'<Mi ta ^m jusqvtii -ce )Oor, QtféMT 
«naioltoant tcèi-rpositivenient i}it« <r«tUr «XBédîlîoii m 
^a^ëe ^galeme^t 8ai\«a c^ tùn 4écr«t4a d oofembrèr 
iSiS^dont on n*â?oU jatnaM entendu pai^ei*; -Ctr d^rèft 
régie la mestiftes à prendre pour conaf^^ver et •émit - 
nistrèr lesbiem que possède le elmgi dem^. phsièmtt 
parii§ê de Fêmpirw.L^iiït^ U, qut $ pour objellae^ii*.. 
«erxretfawi ties biens «b mé^èêê ipUci^fMltiê^ et ne'^e^*^ 
cerne ner oons^quenl que les ëv(ch^| <m^. M* y «sn a 4(1 
«emblabies» poMê. n«« 54 ^t spiiretw^ qu'au d^c^^ de 
dieqne archevêque oii ^véque>qui spt «oie m^nwéfith 
copàh^ îi sera aomtnf ^n eonuntss^re pot^r fffrtr c^ 
«biens dorant te fneence^que 1^ soelié sera ep|^)sëdatfi* 
Je jpateis on autres mfisens' que Ttfif^Q^t d^éd< oecn-^ 
|>oit , en pr^enoe 4es héritiers , •\fi. Or , Mi» Tdf 4q^ 
de Gind a*a d'autre mÊnéè /pUccjpaUt q^e s^o^ IraM'^ 
«neni «Mnël; payé pai' te {roirveraemeni; .ej| le n soÎ A- , 
Ker mUne du pèteis ^nisoopal n<e l^ii appai lient fw. ^ 

(<^(a^/£eif ^i lî#v' Wm Joitrnjit 0^s4t4u<i 
enéreîelet Litftéi ûVe de te pitivînce d'Anvers, nT. 4ht> 
émjttmii $6mat^ 4$i&y. r .' " , ;... 

^^•' ^''' -- ''^^^"^^^ 

niiis: Le mercredi i5, ît »'; A ps$ eu de éoMMU'^ lîd?' 
niAtres. pt^sirars «Péntr'etit Aane ebl^ d^iKteisUPÎr iin|t Unif 
eas^ ih cbambrt pœr te*^Baee8sic«i &k budget:'' '^ 

i»**^ LHirfsnt don Fi^ànçoi^ de Pàûle e^t amve^lgài^, ei,a . 
Yatt vi$îie à S. M. , accompagné dè'I^imbaisitfdeiil' drEspagne/ 
41 âVsC rendu ^gatenieni chea Jés Princes ai Prineesces. 

*• Les cOttfiSrenees continuent à se tenir cbes le due Wel-^ 
Knftofi, entre tes eéniniîssiifes frani^ls et les ministres 
etrauvprs» 

-J^-W*-. , dnéd'Àneeuténie, à vi$%Jii, k.i^S.^ IfEcote Pél^ 
«edniqiMi , a isnsté èla: le^n de chimie , ^di^nnée ^r M. T£r- • 
wtnài% parc<^im;tessaIlM,^et a domie aux nMj^Uiesetvi^OL 



(Soi ) 

éljhr«l dé*r^#qâès 4e Kniérêt abat il booor» nu éuÙkm^ 
nÉPWt plaoé miaê j> protection tpëcialé. 
r^-^ ÙaexMrdoiiiiiNidodttlloi fort étetnlne règle le iHode d'or*: 
fpnimiuiL ou^oii «mrta poor Ui Itgîemy dont^les cmdm yoiir 
être complétés. * 

^If . te jniçistre de Pinténenra oréamké de preridre somnf e 
Memplaîres de la yie du marquis de Bonch^mp , par M. Ghau« 
vèaâ , pour lel distribuer dans le§ collèges royaux. NoasQoiit 
^pfoposKwfs' de rendre compte jplutM det cette Yie<d*aargnir^ 
fierjplui ctfleWe' encore par sa loyauté ^ sa géo^osîtéetsefl 
^Milles aimables,' que par ses takit» iailkairi»« Noiif .tâjchfl» 
roua de nous aeq^itterfe plalétpossîMe de rengagement qnef 
l^oos.ajronsfmitraaéâiOèCdgardk ^ . . «i 

-r^ O» dit <)iHQ' MM. Camte el Dnaoyer so^t po^uiriè 
fn^ j^ae plaîaie en cak)innîe.rendi»e-ooritfe eux jMr M'. JkU 
dm, procatfeur: dii Roi ^ de Vitré, de^Mu^ tetrîbanaj de Reeim 
net. Il en^si^émlt^, ooqtre.le;; autï^uradu VU^^ votaine det. 
Cééueiâ^s, un n»andàt d^ainener f iH^ei ib Ti^'out pa^ iétêpi^- 
et qui a été coninfni en mandat de depdt |r. afr^ lesdélaitipm-! 
caritepoK les lois, ' • ' ..'. ^ '....' ••: 

— ^ ML iUie iM&vre, maire dé Rouen , «ni reqiplàcc«»elU;di> 
M- JI^1wr4if4éBiiMakw»Éi«a, a été tnatall^, le 6, et a ftifé 



..<»^ Le 3, la cour roji^e de Lvoa a enlériilé lés leltset éte 
mine portant «ooim«»ta|fon en ctn^ années de détentîoii^ éâ 
U peine de dëportalîon,''proB^ll«iie ^ar U dogr pievdtide,. 
euMlife TMlgt-deu indîvid.as,,p9t|ir f^voif Isiiiporfiii^des bfaide# 
ne^aniséee dans Ws. d^i^paiptes, rtfnaée dernière, et ^ni étnf 

•r UVuMMMtW df Brossie, roî:df |poiqgne,.af ouVert^'lê^ 
sitfirs, ledpetô-dtiPûlpgtf^, à Var«oTie» pat* imd&eonrs)M<' 
nonce en ftiqpçw* ; Apffscf dîsfo^rs, las nmistres tet ana» 



Le i4 aT99 » M< le cQ9»te C<Mmet a l&it Je^ rei^t 9^ hê 

^ donnnes. On a pris én*€io|indérati<>ii nne pro|)<>sitic(n faite paf> 

un ynîr , U teindontt k Taboiitian du drQi t d^'eulMune. . . ; . . . r 

l^'A ^wt%L Vl>hm9>r%W GrfuiM«f ft:M. le prmooÀe 7i^ 



( 5oa ) 

k]pr«|)â tnt fait iisjo^^port mr 1^ ipreJNet de. toi relatif à Ut 
Banque de France; h aibctûiton comftieQcera le 18. Ajftm: 
im ^àp|Sopt* siir 'oiiek|iies pëtilioni, U chambra a discàt^t 
adapté la toi star lesdouan^f^ Siir 78 yataaa^ il ^ a en 77 Toq^- 
pour l'adoption. 

* CHADiBiiE ùts vipvi^ié. . 

iLê 14. avril 9 après un rappoirt sijr quelques petîtiofti d^ 
k détail desôneUes îl nous pàrott. peu utile d'entrer ^<^ a ré-»' 
1^ iâ délibération siir le bud^^et, c<t spéciftfement sût les ar^' 
tidps^ propq^s par Ib cômtniisioa, et déià débattus à la fin de' 
la séance précédente. M. ConrVoisief* à combattu cet imti»*^ 
dctâeat. ^ai itii a paru ïrop impcfrtant pour être introduit 
a^tii a 1 inaprovfste dans une loi* m.- Tronchoti pense de ftitméf 
que la mesure proposée ti'est pas dans téspriâcipés de Fdr-* 
gahisatioii des corps adiiiinist^atîfs j et qii^llé est rêpoiisséj^ 
par là Cbaitè. M. Boin regarde anssi rametidetdènt coœiiMr 
noe .mesure dangereuse. M. d'Hautefeuine s*ét6nne due' 
M. ^Rojer-Collard , qt|i n'avoit pas craint d'introduire le piri 
danl la^ gestion sur la presse^ et ie ^rotibser le v<^te annôel 
daftsJâPil» .du recrutement i-rectf le an^fourdlkm 1| la seylé^ 
idée d'un amendement qui, au fond^ <i'a pour objet <pie^de' 
ftire irotér lés dépensès'^ltfeales paf les proprtétMres les pjvs 
îiftéreMtl t il demande pqitrrquoi cette espiïcede |;iieri« ^'"' 
roQ dédarààJajfalide pei^rî^ s*il,étà îiil 

question d'mnoîiF une oioMrehîe leniipérée qné of Jtpia$ 
«M féfuUiqne^ M. le garde 'des seean* estime que H nkemfif 
pr^MMée doit faire l'objet d^tine \»i Spéciale. M: de CerbièW 
bit renàarquer que sonis le dâMctoire on pHt tM'fiiesore sem- 
blafcie, sans c^ue peMoimcrsi^trgeâtà s'en alarmer, etdemaoA»' 
peniiqtoî 00 invoque toiK^è^totirlés jMv^ipes eflf les ctro«iii9^ 
tances suivant l'intérêt du mottienl. Mi Cbàuvetin et M. Bé«H< 
gnot appuient l'amendement. Un adopte rarticlei 5, portant 
que le conseil municipal pourra s^acljbindrè les plus forts con« 
tribiMibles. On passf à TarlJ^Q^ 1$, qpl sgatenseroit les absens 
à se mire représenter par des fondés de pouyoir. M. Caumar* 
tin demande que cei fefidés de pottv<Âi"koieni au môîtis des 
doQuciliës; plusieurs mett^res parlent ààm jcê sens. M. le 
ministre de rintérteùr propose , qnê les abisettîl ûé puissent se' 
ittre -{^présenter , et*qil'«tt prenne cemL-qili lés suivent sur 




( So3 ) 

HUi^ii la d^Iibératioii, $pi^ Us emprunlsjet ix^pqstUi^ys . de% 
grjiiiâes villes. . ;. » \ . . .: 

^ tffif i5 ayri] on syst.plaini.^ue la lecture des procës*yer<»^ 
)ftaax^ qui se fait au compiençeineot de chaque sëaûçe, ne» 
fàt, point entendue, et on a renvoyé .divers méiiioires ^i^ 
^driiinistrations compétentes;*. M. Beugnot fait^n^'apport sui^ 
un ajoendement de M. Pailtot de Lovne»^ qui assujétisspij^ 
^•domaine de l'£tat et la dotation de, la couronne à i^i^, 

Cr^ iprôportionnelle c* 
L coinmission a cru ( 
ter trop promptement ( ^ , .,.^.. , , *. . 
jonrnipr. M. Paillot de Loynei se rj^uit a^^ pk>ui^ à de/Enandek 
gue les domaines de l'Etat supportent les cinq <(entinie> d^ 
contributions locales.. J^a proposition est^r^^ee; On passe. ji( 
rarticlê lo, qui pointe que tes villes dantle^p.evjçnûs eicè4è;iù 
ipp^ooo {r. ne pourront faire aucun en^pru^i^ 'ni. impqf)^ 
aucnuie contrib(ïtic^a qu'en vertu d'une loC M. Breton attaquai ' 
cette |£siposition. M. deVillèle réfute ceux <|^i<XQiei)t quf^ 1» 
compassion a voulu , par cet article elles j^recéaeDS , appiçler 



lëve'sur cet incident , et l^amèndenient du miîiîstre est* adopte* 
On adopté sans discussion plusieurs articles sur la publicité 
des'baagets ^des villes, eût ta déftlfte de^- rien, prélever au 
jjpéH du ifi0t>r Air les eèiUinMr». âiâMb<^ ^ >ur %i 

dst^fidnrdéfà portées ^ans k^foi de*, ûamé^âe tStff 
relât lv e ttie g t auic'occrols'; déchari;és AeldMiinlHiliotl^s ,- p^l^^ 
âuitcï^ ë«è. W. ^e carde des s<:eaiïx. et M "dé JfataAté airoïèVfÇ 
ji^gé inutile dlB T^ppelèr ç^s dis^osîiioB^j P^. l'^.X^» 4^! i*^ 

Le t6évril , Ai. deCdurto^el a fart'u«j«yp<*t'ainifiqiàdfaw<f 
<péittii>n9, parmi lês^uvlles dn a^rémafqtti^'téM^ des ^ettibtef 
âe If Léjgfiond'H^iWtteùry;^^^ détoàlôdWtSi Wfe-pdjré^deVifïW 
tégi'âlité dé.Ieur tr^aiteinèni. l^^ c^ii^m?si^'n|jptQpospit rpf^rè^ 
du jour! M. Buponl^ (4]«.l.'£39iré) 4^«wim.fi^^oi|.puI49 k 

onnc* 




des renseigneiçe^s^^ftur ies iuiances de l'Ordre, et prouve Tim- 
posiilnlité de payer tous les traitemens.sIlT^|p|NUti4^ûttaMI 



( 3o4 > 
b proposition floM. Dapont H. ié Chauvelta tstàémêmé 
•VIS. On reprend' la discussion sur les finances. M.' Cornet 
d^Incourt fait exempter de la jMtente, par amendement vmtM 
ficttlier, lea onvriers «[ui travaillent i^ket eux pour lev fabri* 
Cans, et qoi n'ont qa*nn métier. On adopte plusteur» antret 
articles relatif anx droits de patente. M. Josse^fieauroir pro#. 

£se, dami un discours ëtenda , de mettre un terme aux ai>af 
. colportage dant les campagnes La cniesiionprëalable écarte 
ià demande. TJife authe proposttién de M. Morisset, siirkâ 
contraintes , a ^^ alemeht écnoué. On passe au tifre YII con* 
eemant léar droits dVnreaîstrement et dé timbre; et on a 
idoplé douce artides, ^t^ un amende'ment assez léger^ pnn 
ilosepar.M. Corlitères. Le texte de ces articles ^t fort étendu f 
m confirment ou modifient les lois antérieures. M. Magniev* 
ÀrUâdpré fait » «v ndm de ta commission du budget, un rap- 
tlOrtsurc2nqu«tttl^^uat^e pétitions relatives aux droits rénnu. 
^Hlelq^es-ùnes trouvieront leurs places dans la discussion des 
articles. M. de BareliCe défend le système de son administra* 
fioD, et répoïKf à quelques observations de M. de Bonald sur 
Irt <i^tributiot)s indirectes en général , et Byix înculpations de 
M. LaiikédeYHietéqtte, qqi ^es^ livré àmnfe attaque fort vivt; 
an hai avoit pourtant fourni toutéf lis informations qulf avoit 
AMrées ; elm hii soroift tens doute parvenues trop UrA. 



, , ^ j ne acrofiafàii iaseiMMai à-la «aïs êm^uê^ 

\mi, va JkatoMaffmÉi a^r*^ la IMsaUnac» à GaiaoaNl, taMif 
epM»9» UmH 44i;8.ajif ^dte m nois. X>i^?ato-^«u< m^^i^^tmmm^Mh 
ttoia W (Ufluac*. Ili'.ac^vîlé du feu a fû telie c^ Fm n^a m n«A 
Miiver. LÎDgfft, «ffeu, meubles ^ cheVaûx, beftiain^ tout amc4MH 
émâ. «t ét^t ^futk iadlViUus om perda tbDtOÊlqâUls possëckliat. Ili 
sont dàtfs rUlRi'dé'ééèa^iA^iit le pièftitfbMla'; eiae (leuveat riipM 
' »> de hàtà[§ùùàm Si|snirt! dés campacn^s* d^aMioot . Appefe^r- sor Vus 
té Jm a^lMikp^mi y^pi emrer dafi9rViir8|/miiMviens et îbM 




peurenl 

ou uhci 

<e4iM Am , iM de SorMbil^. 

^l%flasM^mtfé. 

. ^' ' ^ ÈoViCisltOiS, cuhé de Guigcard^ 






{Mercredi ai avril iSt(f.) (I\*. 386.) 

OBmifèè Aè M. de IM^ «ffieiM wêfùé de Lemà-i, 
mertékféquêde T€ajres$ etmteHnnt'shsikstiaêirSf MàA- 
démens él îf^àiuUiom^ préeédéi d'wie ntiàce hi^ 
torJfMe sur la vie M U9-ëcrks de eèpréhké^t wn^ 
d*ttn fat èimile dé eem éeribmé (i ). 

Marc -* Àmoioe ^e Hùè naquit en i^ a4 «u ciiâ- 
^teau 4le la Grimaudi^rç^ près La Aocheliec lî acheva 
ses éludes à t^aris^et ^taut eotrë dans Técat eoclê^ 
«asiîqne, il deviul^ hu sortir de sa Ikeâoe, grand- ^ 

C'caire de ftoueà. Il tut un des députés à Tasseï»^ 
ée an cleiige de 176»^ éi fut 9<>mme peb après a^ 
siège de Lescar en BearD> pour lecuael il Ait sacré 
te t a ]uiti 1 76$^ Ou remarqua qu il tut un det quatri^ 
ëvâques qui n^adnérèr^nt iM>inl aux^ actea du clerga 
^e 176a y ^et celte afieclauoii à se séparer de tïmr 
aiaense oiaionté de ses collègoes paroi tout au tnoiuf 
une singulaiitë. Les trois autres éyéqu^ donc TA* éç 
tfhé eumi Teteinplei paMnent fovit éiré iàtora^* 
hlsi & un oertaiti pfrti, cl s'il w titoil pas kii^ 
n)4me^ il %m le tort de o^er dans «tte circonstance 
a vae influence doihestique. Lé clievalier de P^^ 
«on frère ^ qui ayoi) îièèuoQup d ascendant sur son iê^ 
prit, se oouduis^^ dit-on^ par les coosj^t» d^ pèr^ 
L«ait»bert; c'^ ce qui eipliqiie. qjaélfues déiûar*» 
dies du pr^eiai^ c^est ce qi^ ren^ raison entrWlreà 
.; ij m f^ ^ n ' n - i.t , t . - . 1 , , ^ r '■ ; . î ^ ,• ^ m - 

il) I vol. iii-9*.j yris» S ff, et 6 fir^ jSoCc ^amr de. oaii^ 
^aris , chez Gidul , me Plàti*ière ; et .^hez Adrien Le Clere f 

îTowe A/^r VAmi de la Iletisîon et du Rot, 'St 



( 5o6 ) 
de ce Discours sur féiatyuiut de t Église, ou M. de 
Noë a revêtu d'un beau style les idées du miiléra* 
nisrae. Ce Discours devoit être pronoucé à ras^m*^ * 
blée du clergë de 1785; mais ii ne }e %t pas^ pirce 
qu'on sut qu'il y élxnt question de dërectiou , de me- 
naces^ et de conjectures arbitraires et non approuvées. 
U auroit été fon(lép|acé qu'on eût avancé devant Tas- 
seinblée du clergé des opinions inventées ou pro- 
pagées par des novateurs et des sectaires , et les évê- 
ques firent leur devoir en empêchant ce scandale. 

A 1 époque de la révolution, M. de Noé fut dé- 
puté du clergé de Béarn aux Etats-généraux; mais '3 
hrj siégea point , et protesta contre ta réunion des trois 
ordres. Il se retira dans^on diocèse, où la révolution 
"'Vint bientôt Tatteipdre. Son siège fut supprimé, et 
on créa pour tout le département dès Basses-Fyré- 
Wes, où Lescâr est placé, 'un seul évêcbé, dont 00 
"tait le siège à Oleron; Un : bénédictin' nommé Sanii* 
don , professeur de rhétorique au collège de Pau , fut 
'éhi évêque constitutionnel des Basâe^-Pyrénée^ ci 
lelîtsaci^ea^éetie qtiaIîW,al%r4 ,Jèb6màVs jJ^iV 
1M['. de Noé fit un MandétuèùVcontré cett%intrtision, 
Hît se retira eu EtoagUe^d'où il pa$àa ensuite en Afr- 
|[Ièterre. Il j pulilia , en i 801, une édition de ses OEu* 
>res en un vôlutne inri^.' H donna sa démîsàîbfa^Ià 
^ihême année, lorsquVlte lui fift demandée par 1^ 
"Pape, pour façîfâei^rexécuiion'du'Concoi'dât, et rt^ 
passa peu' après;' el) France. Au rbois d^avrir il fbt 
nomméàrévéchéde Troyes, oùH né fil, pôuf aîfisi 
dire,- que paroîtt^e.^rtnounit le 2ti Sepièmoré i8l>'i, 
ayant à pebè paésé quelques "mois^ dans son noîiy^a^ 
dieeèse., . . , ^ , v . ' : ... 

Tel est ^ peiir.poft tout ce que la vie de M. de 



( 5^7 > 
Noë offre de reiiiarquable/Quant à ses OSuvres, ellei 
se boroeot à quaire Discours de quelque «tendue > à . 
trob Manden^ena uo peu importans ^ et à d'autres . 
pièces dont pIuaLeiirs s'eloîgaeut de notre plan. Les - 
Discours soQty celui doot oous avons parle plus haut ^ 
5y* Téua futur d^ r Eglise] celui qui fut proqoncë à 
Aucb^ eu 1781 ) pour la bénédiction des guidons du . 
régiment dix Roi, dragons; celui pour le Jubilé 
de 17 75 9 et celui pour une eonfirmaiion à Londres 
en i799« Le premier et le second sont les plus tra-* 
vailles de tous. Le Discours sur. téuu futur d& l'Eglise ; 
est divisé en deux parties, les promesses et Jès me-* 
naces^ Qiacune renferme deis choses belles et vraies ^ 
mais méiéfts de conjectures et d idées particllières. 
L'auteur eiagèire le besoin d'un renouvellement qui > 
doit ^ selon lui , s*opérer par les Juifs ; il s'étaie dd * 
l'autorisé de Bossuet^sur lequel on ne cite que des ; 
Mectiote» sans autorité. ILannonc^ la défection de la ■. 
genùlitéy et réial^Ussenient d!uu nouV^eim: règt>e de . 
JésuMDbrist. £fifi0) il;rédmi3£fe'r à c^^si^at^^les idéei è 
des ancien^ millénaires ^ de q«i^«p2es éonvaim mo- ^ 
dernc^ qui> condamnés par rÉglise y s'en vengent m 
FaççiHant de vieillesse et de stérilité^ et àppjeldbnt des 
clia«;gemeûs.à l'eçuvre du Fils de Dieu méme^ L'é^\ 
diteur loue beaucoup ce Discours , qui est effective-* 
ment bien écrit , notais dont^ le mérite est au«-de$sous 
des élevés qu'il lui donne. J'ai lieade croire qu'é^ 
traogei? 9Uï matières ecclésiastiques et aux^notioi^s ck 
la théologie, .iliu'aura pasiremarqué^ dans le'Discour$ 
ce qui' s'y trouve de singulier et de systématique.. il se . 
montre, mal instri^it de quelques faits qu'un peu plus 
de jj^ech^rches lui aurdit fait coonottre. • l^dit .: Ce 
Discours ne fut pas imprimé ^ je nen rapporterai pas les 

Va 



( S68 ) 
raisons, parce que Têlàgé étun homme vertueux n*a 
pashesoin de sétajér-4a^ satire Jbi vice. Û y â bi^Q 
de ]a lèatiffoité dans celle dUcveHoa^ préieûdiie cha^ 
ritaUe, ^ hiisse croire qu^pparemno^tii M. de Koë 
tenoit à ses coUègùes le Jaitga^é de Natiuin et^dè 
Jean«*B(Bpt^sie i et €[u!il îimr >Jreîs6ii les yérités les 
piitt' dores. C'est ooe ^li^posîtioa ti^iàussë ^ eomnif 
on peut le voir par )e IXsobtirs tnéiÉv^* Noos attMs dk 
iot^t \ Theùre pôorqiiôt \\ ne fut jpoint permis à M. de 
Noé de le prononcer- L'édtleuc n'est pas mieux, in- 
forma sur ïeReeumi des pàsSage$, dodtU n'a pu-, 
dit~îl", d^cburrif qHèl^est l'îiiiicàr* Ge ReotÉeil en ^ 
père Lambert , dominicain , qui fournît an prî^t Tidée 
e; probâbiemont les matériaax d^ son Discours* 1^ 
méméiÉbéolo^eD est^aoreor é^.YExpùsUimidesfpi^ 
Meriofis "et àés promesses jmtes à f Eglise poitP kks é^r^ 
niers ^êmps Uè là gintittté^^; ^f^e T^ieulr 'citëf^ ^^^ 
oiepit saifs savoir ^àqia TiMiHboeir:. Enfin il Gaûft |i^^ 
fton^de Vtiém àt^ eatkadi^es, pulitié ktjfàftfm 
Ûésfeifii^» de ia^Oenetière^^^ il-^aihiir dv^Mvi^r^ 
«es divei^s ouvrais Tiennent d^un parti wtk l roifiS 
poop: ses efrQcm^^ iiQn!:n»oîaa oiMxUi^^^ 
te» itkisiima oii ii^est tombé dans ce^ demicY^tewps. 
eLe;4sbef^'<3teiyrc» de Ml é^ Vibyë pait>to éire.,le 
Difc^r pour la héfédicii^ d» {iMp^ait^é Itest pa^ 
fatfenient écrit<^ il eat plein à'éli^gmK^ '^i de ^tir 
twii il 'est rolijpefiK ei nalîlmaL C'm:i^ tangage d^ 
éférfue «t dun fraoçois. L'orsueur-prou^ep, d^ni|..,lM 
/knbs parties de son D^stoairs-, qne la rettjgion anime 
la; ^tenr par ses taàtiftf, et l'ëpture pîu% soû espnt et 
sefaiiiiasiiiies* 

'A Oiii/<ltt4I /le I>ieti^dé nos tetnpies est le'IKéii ih» êw* 
' yib rëfde snr les campi èamàie nr )és dottrer , et pri^ 



■ '.. :y..-: ^ .:.' ,:-Ç5q9> ..... .',. .^., ,: ■ . . 

i^e âk t(mt )és.£U(ta qtiî p»rtft|^fit.la Mcieli Jes Jioniaiei , Ws 
.^îm^Atip^r M liiémèprioâpe;^ lés son tenant jâir lin méôie 
f^q>0ir é ieir,atSBt!ÉDt Jà msiàat técvmpen».) Eb qtMJ uire^ni- 
l9giîiiiiqlii.|Mihl«» itÊiiipi^mÊÊftéêÂiTùtmédê» hptomè»dh%é0^ 
WJEtftIi i. JBt Jttt #ôir ,^ JYjtctiis.det«u«.i6f .g«nm «ik» mô* 
l9èrqii«ftliiuii«faiS4.â6$.fiii}et«fid»^ l^islateturs, Jk 

mvx. pontiff f » âe gidéiêm êitmsÊurs dé fa m , i nt< tturc^t^ 
£(»r«àer.^ ipnmult d^tiràse^ Qttt cBft-fe?«Nto' 

mes, èef enfanft, «u p^int de huf faire affronl»r ici fupbliciv 
Jet!pli4é ^fpelf^:'celta rdîgTofl!, dtj^achint le |^errier de la 
aoUesaQjdtiBOQ-jDrigiiiejOtt cbifa pr^è^i<^V pMurrûtt4ai (âipt 

i^t fiâl jina ioi.^;iie,|iaa ^aiiié«av ai uaa Miitttdé da hr$m 
agf^!. CloioballooSkiiH |tfi^ ra|wiBoiiâ Kmi 4ir 

jiVHif nnf ivpracae aussi iniiuFieiixj.elpoar juger à quel poiwt 
iaJBeKj^fm aniinéli vértugnéi^m) ybgrcmi «mI gtàtiÉ mi|^ 
4iir^, ^ï]B<rixaer|»àtâf]nitvqnéldigffe|)m«^^ éSftiOt 
9fiêt ^Hk.DmihÀpà^rmèsutf D^v qttJ>-.malai«^:alMaiii data 
yjc.de» Wniûii^ay» ènfanapjau.gaaaiâér d'acwiiiê^ 
Dian^^ qui^ )ui ayaftt îWsb» fppui, la soutteni dans- Jas jÀ 

-A*^g^: j 0fim^ «pi vl jvq» «Mâiaam^k aa^ aadaaiiv.aiaai^ii 
aei;|&ai»<.4a;r^ttjpi$ina;de^a çpuf^^^^^^ 

lêé* llkyiâ^ ' f eé pluë ^ëV^ ' h Eràvohré ttTtié «^1(^al ^ 
MA ie'è^M'i^it <plafc^ I âimfi à<)^te {iar IKëii' ibimal 

4< .Le soîtUil cJaretien », PWe J»r^ sçn^^enéraî ,^ ,9e li^a.raa 
^omf£fè i>1àc^'ija1a nfàîtT^d^ Biéii mêraej jc est' 1i' t)ieà qufl 
èiëit ati MfttidMt la pbélT; ce sëfbit à Dîéu ^*i!'én^$ob^frolè 

»ei|i}^ ou en ne marchant à lui qu'aveç^iaollefse. tie si||afl 



C5io) 

eftt donné , cVit^ roix.de Dleo €fkî, iu bsdt iéi •mi%ft%tt 
» faite entendre i Etintomtit de 4;cdq Domùms. II né regarda 
f plus s'il est seul ^ s'il est açoompiigtié , s'il sera suivi, si lei 
mur» qui-lui sont confijés toot en état de défense , M ceu^r qu'il 
iA ordre d'attaquer sont àifabrid'ittMiltei il aUendeu il avance, 
.il reçoit l'ennemi ou il va lecbefcbeir; ni le nombre deeoom-t 
vbattans, ni la multitude des cliars^ et ^es chevaux, ni les 
.armes, ni les menaces. ne sénfotent l'intimider j quand tonte 
•une armée marchéroit contre lui >#eul / et qne des machines, 
.inventées pour la destruction cba hommes , it^uroient que lui 
^ur but 9 Dieu le voit"; Dieu soutient floâ courage, il kie 
craindra rien »...,. -, 

tt Placez donc le. soldat chrétien. dans quelque péril,, dâni 

Îuelque jchrconstançe que ce puisse être , vous le trouvères 
ealemcnt .trapquille , esalement seumli , égàlemetitferme et 
•detesminért lA^voiiLde Dieol'sppeUe, son ordre le décide vst 
tjparolé lenisNire, son s^iirs le^fiirtifii^v m présence rauime 
et l'embrase /dune héroïque ardeur* Un soldai de T-ureniie , 
.plein de Tidée de ce grund homme, l'a voit safrs cessrdevant 
'tes yeua eèle'trouvt>ît partout ; uu:joldat du Dieu vivant ter* 
iCbe toiiîoUrsjsfr sa présence.. Gé n'cvt point le\t^utt^ ce u'est 
jtQinti le ^uturioi» ^u'il ipdoiite r G*mt l'œfl de l'Etre $upr||ine , 
*eet ttil si vif 1^ si pénétrant y «qui de voit en tout ^mps , ^pfle 
^D}ite«i» ioifi lieux; c'est cb téim>in:isicorruptM)ie i^lii àéi^oserbit 
.4e'a%:îf^tte<^lce juçe inexor«|bh& i|vi le paukoit^de '«i l£^ 

Xm^â^fyi^iévae a-du tirer <if| ee !b€A^ si^ôl^f fé^De 
jîuîsçljssira^ejrque iéqr^ipsqa'i|iiVit n[iî^,ça ç|^etqtte| 
epdr,0Ms^,|ijrié leiûte d'èi^gérfi^fiop. Jêi jd'aii^ j^ot 
iffU*iI.4^^i][)îj(^;Ie3 soldats niorfs dans les ;iKM9t^ «i«i 
ipârtyf s ifçpM^ pourla foi, U coQiFeDQitToipîi^^ -an 
iJvçquel qiij'î lotit autre d eppnoer C€?ile d^OMStriee $ ei 
on Q a pas Besoin die ces compar^ops^ dujtrjéfis peur 
animer et honorer les défen^urs de TËtat, J'ayoue 
i^ftre jê 3b^sî;fôrM«aâdafeë,'||[ y'a qu^q^^^ 
d'enien<Jîç^;ixq ^vêqu€^,;Ripr|jîiiîourd')b|M, pj^olassor' la 
mémff doctcÎM eil ebaNi Pe^t•^«re s^a«H>rMtt4Mu 



( 5»r ) 
Bucours de M. de Noé; et c'asnuMi nMOii^^^ pluÉl 

Î>ûr signaler le,vîcf2^c(e ces hyperboles , plus dignet^ 
an rhéteur 4}ue d'uo.iUéoIûgiem; , / ?. 

Le Discours sur le- Jubilé, de «gj^f I Ih plWOl. l'w^ 
d'iipe,IqstructioD>.p^^ra)e , et U Qef,p«r4tf' pas qa'il 
a^t été proQoncé., U,e:|t|Sdgeiae9tiéçrjt.}Ij«e;.s^jet'mir 
c^mi^oaoitipas les.xnoufeme^s qu^.tV^ur a naia^ 
d«D$ le precédept} mdi^ily. a.d(^ J'^ftc^it^ide et^^^ 
IfWctiott. Le DùieoursfpounlmCoif/irv^(m^(^^ 
i^r(iijier,surtouips\r.)qette deroîère ^pHl^ ,.. :.> 
Parmi les Lejttres )PAçU>i'ales et.Mapdemens, il eQ) 
c^trtrcôsi pius.remaçquakl^^ G'e&l d'al^ord la Lettre 
gastpfale de, M*, de Noé^ à llocfijasion des ravages^ 
^qsés dans ^on ^îocèseparlaniortf^ité des bestiâui^- 
Cette Lettre est:,b^ea ,phis,quun;bel ouvrage ; c'e$^ 
«foe Wl^jactio»,, j^c; prplat ; (Sihortoîv, dç. la mauièrq 
I9 plus, toupbaoïje^ lçgriQl;œ4ji vf^picau secouri» d^ 
Pjiuvriîj f^ joigqapt re^Lemplç au précepte^ il verçUf 
^i}r-lp-.cl)amp /^ jnille. frapc^. f^anfS:. I|i. qai^sf^. quSl 
crçpitMÏqi XQyiXp ifi^Ufli^ç parpttrqiVo^içnsç^ Lf*s «P^. 
Hcitatîons du prélat aux différentes classes ont qufjk^i 

gré oué,, dans dejtfi^ evdrqit^ (pi^* Jk3^ etiti55)i^ ,oi|^ 
iï,yfi4rçs?e ;^ clergv ep^, gwétfai,,/ll ,i^>ttt p^jt ,pw . 
qu tÔD propre à rtowiliçE,jpeutrétre:naéiiie %^e ffsndre/ 
od^i^]> hk^yt^m,P9^^v^ !pi i^ i»Aia4« pauvre, 11. 
f^utfse çoi^temer pie^]p.ejtAre,Iaipnèret sur \pp lèvi;es.dil) 
qialbeuiTeuYy^c^ hii^ se g^derde toof. ce^m re^^nt 
leireprççUeet Ifi fi^nace, je^cr4^od|roi& que M. d^ 
N,<3^yçotrainé par.,.spn.inia|^odtion^ p\eùt pas> tou** 
]Q^r$ su, garder la mesi^re m^p dans }«^pb)4^î^ 4fi^fin 
i^e; Peut-être se.^cofiifin^^roitron dans ce^t^^idée.ea. 
l^iiai »w Mandejnent pour le rappel d^s pf rtlomeos^ et 



kft <NHY^^t^i^f(]HF.iat»«{jr^^ M 1788*; tnjibijli) ., 

Cêllesde M. de Noé(fk)iêtat céfUiiiitoieÉt oeHes d\w 

' JVippUiudKà^'ÉhM' r^sene th Mandement dtiiô m^ 
179 f 9 WMij^tdiël'éieètkm é» Pl^équé eonsutadonnd 
è^i^ hiisse^Vftèùêei: Lé ptétàt f prârntinit son tipur 
peâucôB»roliiiirQ8fM>etp^lî<|uélA de rE^Rse^^ 

et fe^ '«Qtreméfer é^ téndires eiliét^afioi». Le morœaQ 
oa U trace )es Suites des loiicmitidû& et les.iQatbegrft 
ifaturs de PEgfeé ^ m^e * surtout d'Ôere lu. 

Je passe soàs siteoee quehjues %nprei pièces fort 
éoùriH y oa c(Qi> ttèu^ii^ plm à h litt^atùre qu'î' & 
religH» )• ef^je né dhrsri <|ii'iin ihot'C^ la traduction , pqr 
^liitAt^de Ih pdrtii^fase de PÇpfirè.'de kaiût P^tàut ,. 
MoiaMms. (Gin^ M. de jf ë# àf^tafé et snjppië^ B^^ahecn]^^ 
êh dîoaea , el bh Voit' xitpremèqt 4ktâ sa jpfa^aplirasir ^ 
Kntention d^i^înder 4es mènes doctrifeièë «^ i^ipi^Al* 
ÈffHi0un nff* M« /^ de fEgiisè. LVutèur Alt j^\ .': 
pkisifiirs endroits Violence, an'teztiç fouf i^tor^^r^' 
soia sitntniiiefit^': ;"'.i^^ -^'^ '^ ' "" ' " '/ ^ ' ? ll^l^Mia-î, 

pl«s«én rëlKM()dn(» "^"ép fiSlsl L'édReiir n'y esl j^îdlt • 
avare de loéaiigeif pour H^^ dfe^^df : Çl ! ^ met i Pot*^ 
près siir I* méhie ligne ^e Bonrdalbnè ^ qùa Mti^ 
sftlon, que Bossuêt mémç; il ^Mpl$f pouV.4ès hii^' 
cbmparer, tous hà grandi, orateurs tdAciéna et nidc)^ 
neè(. Peut-éù^, êkhiiyhi^tt^m iA^À d^ tejptachêt à' 
San siècle, ^10 Mi éè Jf^ sôit rtM ùèt^ëessmi^ dè'Sr' 
répuuaioni d& FVfgOoH el 'dtf A^jjruee;* comme isit'tétôit: 
ht ftttrte du sîâde que If: d^ Voê néUti pas pl^s' îfr * 
]iSslre,et cofilTnesi èe paiivre siècle n^irrolt pas àsset; 
dé torts , sans lui donner celui-là. L'éditeur se i^et6nï*ti0 






( 3f5 ) 
^tdut sens pour ex^ttefi sop tmo$^ £t a m^s^ Sl-H^ 
à peffécttonpflr^es ouynç^s.le Umff^^'0^ emtployi 
moms utUemeni pour sa gbir^ à fci iwuft^nli'ir*. Xoii^ 

DÎ8com«*tt d'MtM^ d^ MiiiodiiiMm't ocMMur }«" nwJ^ 

opre le plun uotn; ]nt^i;faîuir^ i«U^eiMu C<^ Gominf 
4 cm issiœiloit TiBÎqiettr d'Mnt l^elf^ t^irc^f; à mi poet» 

sefoit j^ltts pritmre qtaé deiL^ldj^s Mce^iHîi àttsfiroi^ir 
le lei^eûr^êt 1 dbDÀeri là érâîque J^l^pne de st^r m^kl^ 
fe ni9fne frfel .de M^<kl!*-iRç* '.. ' . .■ •• 

et «Qpbl^era aa dêCmi de la j^eifmère^ f]tiûni m*frm»<^ 
Tmi|ili» 4 se pMti^^ V. - 

liu ië Ui 'fia^jiatiltéU • a> nMinië érè|aê^ éavAiklTi^ dneV 

t^ et Qoiice en BaTière^ Pbirre^OmAlto'd^ CfeifvSr;^ 
éipAqtie^deiCitHi dlklfal,l4«l^V^^ J^^V^^^'^M^i'^ ^^> ^^ 

<*-• Il y aura, le 6 avril , un comiatoire4âim pàrS.^ Si- 



(5.4) 

' PlnsÎMrs ecjpîésÎMtîques de Naples et de Sicile, nomtn^^ 
& des ëvêçhés en ?ertu du dernier Cencordat, sont déjà 
arivës i Rome. L'examen des ëvêques s'est fait au |>af^i8 
Qnirinal en prëâence de S. S. 

* — Le comté Ceccôpièri a présente an cardinal ^secré- 
taire d'Etat lès Icftlfes de créance par desquelles S. A. «• 
FarchidnC', grattd-dnc de Modtoe, Ta nommé son chargé 
4'afiairés pr^ lesaînt Sîége. Hia été en conséqueaceadmià 
4 l'audience de S. S,, qui i'a aççueUU avec h^n^é ^ 
^istinclion* • • î • 5 , ,; • .• 

— Le samedi 7 saint ^ Mr. Fr^ttîpî-, archevêque "do 
Philippe, et vicé-gérent de Rome, administra aux fonta 
êe Constantin, dans la I|âstlique<le éàipt Jean-d^-I^iiiraii ,' 
fc bapiéine à trois' juifi, dont deiAc roman^îs et' "ai de 
Tnnh. Lefc tion veain it 'chréfiens se' Vénaîrènt eoMiilëpro* 
çessionneilçment àla ehape|le'*dé la sainte Vibf]^, oik: 
le même pi^at leur donna lo'sacitevietl de Gonfirma^^is, 
9f. leur; adressa u^e homélie]^ pui# a^i^^ftAt trÂnsj^p^éidaiia 
Ct b^iiique, il conféra lesxirdjrç^, |1, y «ut à oj^ mài^ 
nation six lonstu'és, dix minoii*^, neuf j^Qusrdîkokti^^. 
quatre diacres et huit prêtre^ , . if . .',•:. 

-r- $a Sainteté a résolu d'^tablV >.]^'oui: la premièi'ê'fi|ia« 
lin archevèioArM' résidence à Sniyrnï:^^ ^ rcy.s ii 

^^; i-. Le; p^e Pfltrifeoa*!, eîs-génér^^^ 
servantina y a iùé ;prévena de aoa'éteciion f^ti^i^ke^ 
,d<^.Fei'entiiio*< * , '.\, •. • ..i-..» :,;.v'::. .:*v. •.'^'•>'''; •• - 

-«', ^pvès une longue inl'errup\ipn;in;i^ a reqpwÂfaôé 
à prêcher en françois dans l'église Saint-Louis. CÀi U 
B. P. Monteynardj sqpërieur^giiltininieadefa Trinité 
au Mont Pincio, qui a rempli ceUe fonction. Âsonaer* 
mpn de la Passion', entr'autVes on a( reiUarq'ué sept cardi* 
naux i phlsie^ra pî^at^ et - év^uaa iAê f pnhcadltf^teÉi- 
Gotha, M. l'ïMiibasiadeiiirde riH»iiQ«,iétplMsM^^ 
liages de di^tin<HiM« i • '• • ^^* ** 

. -ri». Cinq éjèiïes envoyés an eoUég^ -germanîqtie bo6« 
ffrois de cette capitale, en sont partis pour Jk V(fllég«L> 
des Jéauil^cÀ Fei-rtWk . • 1..^ : ^' • l 



(5i5) 
;-~ M. Joseph ddlla Casa, éyj^que d^Ala^î , viept ,4(i 

mourir. ïrëloit ne i Rome ea ijpi, et ëtQÎt ëvêqi;» 
*4epuÎ8 1802. , . » . . . / • 

1 . Gap. La Jégion4u.Gard;^ engarnî^on dans celte ville, 

vient de^Oonei' im:èi|BeRiple qai a fait ici, et dan»iott1:« 
«la provinqe^ une forte impresmoa* Totu les soldeU ca- 
«thoiiques, di Bonbre de ifOy onl satisfait aa âevot)p 
*pa6oal Je (Jimâtïch^ de la Qaàsimoidfo ,' dans TaticîenîVe 

cathédrale, 'iBfuj'âurd'hui paroisse. (ï^s braves soldats^nt 
'édifié loul te. monde par le^ir conteiiance. Ils avoieiH 
j^à^leui; tél^ (ûur.digpè col9n^i^ M< le vjcomte de Brac^ 
^|e^i|r inàjoç,,,le cl^f àa bataillon et leurs officiera Oa 
^t 1 edjSVâblçt 4e..Qet actei de pji#4^J^9. j^èle et aux soiaa 

assidus de M. Tabbé Cbazelîe^ aumojiier.4e la Uguavc^ 
4mii n*a rien 'oublié. pouniBsIrmrettêsrasprits et tiioefaer 
Jes tiosui^s. Les soldirts pjTOteskaés'de la' légion , qui sotft 

au nombre d'une centaine , àht'denVandé à assîijrer à 
ia cdrëmonie , et en ont ëtë' ftàppës. W, raumStfîer e^ 
•parti pour Embrun, où se trouve, le reste de'.lâ léj» 
/S^Otf et ou i[. va se livrer i^ux n|4i|i^ travaus«r 



' JPaAts. ^n r^a^H'^l Sâîol^Aenit/ \w Àboùmens de net 
rois qui ëtoiènt iiU\iy)^ùsée des Petits-Auçi^tips. 

— Les lurës.de la dernière cour d'assises ont fait , ayatitipdo 
lie, séparer', une collecte ^uî a prod^iit 36q {c.eii. faveur, 4f ta 
Maiisop de Kéfuge , ëtàbliê pour les jeuaes prisonniers.' •. >n.>-> 

^ ^ —M. le marëcbal duc de ^agUse a dl^Vôul deûilj^^e^ 
c[tt*on lui attribue, Ces lettres auroient été <^ritèV pê^k^ 
cent jours, au grince de ScbwarUem^keiigjata M. aaCanlaîli» 
içourt j on les ainsërëes dans les Mémoiwe$ ei CorÈr^ndance$ 
sur les affaires de l/fomy B'. jmrti^* »• v v ' - ' *• '^'> -^ 

— Un conseil de guerre a afigjlitti^ bonoraUtraent M. le 
Normant de Kergrist , pour la perte de ta flûte la Cara\^€ute* 

— M . Lonis Ayt¥tèî^,^arqms dé \k Ûbevalerie.» marëcbal àti% 
camps eWmaesndii IkToi. el aiiknie-Gaiiip de M>'/ten>ri^ 




. r«- b» auasolte dti ctrAoal de fidloy» dmnfir «tchcvlffe 
^ePârii, est firèf d*étrt acbtve. 11 tê% en ppjrWf ^ Cartiriri 
«t exécuté p^ IL.pescttite. Le çardÎMil t»! rêftiêtmimm 
«^ nii sârco|»h«ffe, M.distribfiaQt des comÂiM. 

«--- On £t que âf» camtalUlec mit «chete Tes ie|ir«^ «M 
iMi de )à rite de iLivon , et vont èootinuêr \ti cooilrir ^''~~ 
eor 1^ ]d«ii tbmtàêéti. Vvt •oéHé èé éj^Htiiliten à 

«toyettoenl on dMh ^ «ÉtifitteA ^lli eUMèttt îIMUh! 



*"^ *î^^ foormas étiengcrl amoiioeiil - ^pe W 0pB|vèf jÉpi 
•PttVèraiiift »':âfkèaib]eta h Aî«-là«Cliaii^fQe, <et qi>e le rmim 
PruMe j Pfeodni les <5»n» cr^te aiipée. , ., T / j â 
. ,,^*- Le l>rqk se repaad que Tardiîdfic Aeieier^. vîoe-rai )^ 
liombardie^.dpît épotfser riofainte Bfane^LMue-CiisorleQiBy 
Btle de la dlicBéssedé'Ltt^ues, i>McTt iSoî!. • 

— bé rM CliafîîMTV e^^r&M tLôln^; lê\/«: i%rtfî'|k:V 

Îrît ]m ronte de Ifaples^ on ij ya. fatr^ mite à son Mmi Jf m 
erdûiaaâ JV». qui vieodre «à jreeeontre au mole de Geéla^ 
Le marqBM MsciÉl^^* ismbmwinir 4erSi4k-«)icile^« 'était ^ 
pairtî la veiHt» --• - . ^-^ - • ' - -^^ .- :..-. -\*;^%**J^^^ 








. ^^ ^.. ^ ^,_ • 19 prf — ^* 

#«p«aAii\ lui ditoittâioa a M lierteésattNÎkéll'^ikeéaA, < 
tioo des arùdtt iwvojée à U'atoM tsifaiil^,^ •. f . 

. . CIIA.lt B-i^V' JiX% ofpiJT*^-- • ' ■ • ■ 
discBséioB sor le budget «ysBi ixé repris» M. Paudi Çb ' 



âêùik^àé Mi «upprrteioQ 3« t^impôlsurles hitUeSy eomnie ^e M^otp» 
mmiéàé \m FrMi^', M*^ii«ir«iii'pôiiVtes'<^Mrt^^tii!i du Itfidi^^II <9e- 
■ m m àë ^'oa i«féati4iie8 p«r«iie iiigmeatalioo dedroA rar ^es KuHet 
^ifiHtJiiM> M« SooHiw (^ ViiictoMt^ àppaiiB OM «M«iMleiBeDl , et joiai 
dettoâ?Mmxinùtift4«r«flK4ii prtfoftf^M» ftk éi ^IMN d«iBiM|de iM«ui 
la MnmMÎMi ^ ' i^mp6t. li« fm^mf^t miu ffer • ^ Hftjii i oei égard 



èomminiott, proo^e eoVnmen oet impôt blesse, dPiliti 

<i n h ab i <\ i il «H itkai^srs. ^ de "Trfiiqwctaliie ibuliakerôii dii, momr ' 
«{ii^Mi âCmnshii dft ^hnjpôc là MriM Aàm.' «^ommiW a lit coospm* ' 
iDtttibodeli iiinilvdQ prdjpMéUifÉv fil. Béfufttôt piHrte tp fa leur dto 
t'iwyAl, ct^MÎi «^ Ua «aisMit omVhi doiitif «ootre,, p««rrmeitt d^ 
loénia éinallég«ié«» ooptre ipaies l«i bpb»o4s : la vieiie depaiii tn>i«angi * 
it^a rnà raniKMté en pltosteur» jf)r<>vi9ceft , et cepeodà^i on nç r^lamv . 
fiflb eoaire I inkpdtdMTitfS* htwSiuiÀm piro|iose im ameiideaMm ainato- 

£ie à iiehii de M. il» Trioi|u«lii^a«l IH. deBWritiiie répond^aai^ prrëopinan ^^ 
fMirifMntÉetd^ dîérqua'W droit d'«în4w««r le» hraiks eét pf^^iTI* 
etmme aô» prôviwçàt du Mîdi , poÎMiiie Pari» en paie lui ^ot^fti motii^} 
d'^âlMrf^Q» iie|lr<^ose . pj^ da>]ttayeQrdexeiiif>l«i»aieiii« La' Wipaiiçn^ 
BfVHilateèatiivxMMMle iycc«M(i«!ettiem«yrlc$aiil«}iideiacosde MM; Paul' 
aiK€MlMiidadbW;$«M4UeWërdeTrHàc(aettlgiie Tâdoptev ' 

Omm'ïwmà r«|Riettdf»»ètit de Mi Sitt^it, 4jat vrtKiÛ0% ptjéKlkHIè.eH .' 
WM JM t dwattd^ ihr ceft a>aê«dtttt»m ; ^ etÇ r^ |\»téfe. AI. dç-BJiranie , 
iMMifi ii^feii bbéoffi^p «p^^^ a«e«iUHa«tl ne f»#orii» qne Iteb'ailé» 
dfallvcy taaditqac Ia-Fmaoc ofttoUe ^àucooppluê d^uîte» dé notjc et' ' 
d«^niiia. Ht Bonir dti 'daaa U Wme ^n«4 qui dans Ua fmyn érrri^tioh\e ' 
1 1 M i^ «it l^etfa égalrÀrnft , et qo'oti ne dbil pa^ faiir^itts d'^ex^sptîons 
fMr I» Mrile# <pie|Kyof te» ^im. j^âmondtaièoi âé M. âinéoh esl «d» 
âttrvmx» ei««iUdàiitte.fBiiil#Éna)0raié«pM<i«^'4b^^ 
■liflip^.fjlllîiildfyaliipsjdiM^U et 

t(«mwmiala«omflû9Mea a mMMéuoféê yrédiieoiion^ Ptfd» 1% «îtlè 46^ 
FwÉi. A deLiniairao ■epiafai amri de»#ii|f a f e» tnùm alà eîreolatîon, ' 
•^de^ cliîaàaeBdeceiBfliy^. M. 9léK>^ dé'Mioy et Mv de VilljHf 
MlfaldaMle mfui^MBV M.. JbmtKie/kllcf 1^19^ 1#. Rbjpard d« 
gtfliciJitétdaDpria dcaandt ot qVoil réroUè \kt nroebaioe amthn lef 
Idiàêde W^iMNiifî&oiUA^Iiiidfreèie». Mv lë garde d«ii scèetti éh <]ee,ce * 
w^Mi' fé$ tAf ié inonit>iii dVtti4^f« aa pareil Wiîi / 1^^; die VHfliNe •^n[>|>o^ ^' . . 
«n iMcM* detbmsMtf» deM4(v, mi a mé M> fc <i é m, qui est éci^îis pAr Uî/; 
^(■ Mtiott préileftiU. M'^i^olHf AuMue^clMfOmrf 6i»tèr dêflDÇfmlèpt 
«|a«.ltâ vigèeiKMi* sblaàtft^Mr«)di «oOLineetitrejpoftrUrfte^dee rjiia de (eiir ' 
wéaokt oètt TeadM diDsISQténeiir'dfs ^ilHs. M: 4it Bar«Me à^f opposé , ' 
et^tda».l«a ■yeadekKÉUeofllt ié«tl^; Mitf «êtàrdç M;d« UiDstrac; ijin ' 
«si adStp^ Kidsi c « li«f lM>ii0Ons'e«)Utf$é«s pa^ uè ddieiKettf ftOQ-eittÂpC'^ 
• 'ailativ^ d'osé de 8t« ^t^ «km «nt aiftr^lioni âe sob d<}a^flè^ «^çont ' 
» aoooaspsgiides d'un acqait à caiitii»* en franchiM de droit ». La seano^ ' 
A fini pat Ttd^pdMi ^%m akicU4|i»i porie / que îen rkm^Hôém expi^4§ 
poérPeHs, ne tsiioat pérau M9tt|cttis a^drclks diri cil^iitjiU^ qat ] 
aeroot revipifcès pir.U liODs imiqueg ptri^ coi eiiscutiav de là m 

imxéMr^é M. IMftk à f^'caétrc 1« monopelt des toliâcg^ et a 



iemanâë que !«• ooin|)teft de It tégi» fuMeot prësenUi a k pfofelMfatf 
MMion. M. de Barante dit qu'on a donne à la eotnmiaeioQ tons ie» ««t* 
seigoemens que demamàe M. Met», et il répond à plttneitrs dMerm* 
tion$ du prëopinaat. Pluaieun membre» f et noummeai M. de Vilièle^ 
appuient la proposition de M. Mets ; meia elle est rejetëe sur de dou» 
ircUea explications de M. de Barante. M. de Floirac demande quW 
axempte de redevances les pécheurs, d^étan^^s ) M< de Baranto répond 
q^c les étangs dont il est question font partie d^ua canal navigable wr 
lequel le goulrernement a des droits. Vameodcmeat est écarté. Os 
passe à Tarticle qui maintient la perception des rétribuiions univérsi* 
taires; M« deGhauvelin désireroit quMles fissent fiariie* des recettes d» 
l'État { M. de Cardonnel soutient que TUniTersité'^ outre les fiwœ^ 
fions autoriàées, s'en arroge d'autres arbitrairement* M. Rojf-ér-Coilarià 
k combat, et donne une idée des revenus de rUnîiœrsité^; il lie a*ap« 
pose point à la publicité du Jiôdget particulier de Ftasirnciionpiibtt* 
crue. Les amendemens soiit écartés,. et ^article' adopté par la chambie* 
V>h lit f article 4 • qoi poirte ^u'il çontipnera d'être peir^ un centint 
et demi par feuille sur les ioumaut imprimés À Pal^. M. de Pvf" 
maurin demande qu'on assujettisse au mime droit les )<Miraauaqni pa*- 
roissent à des époques indéterminées i par livraiaao» o«' par numém. > 
M. Cornet d'Inooort propose de dire dans, l'artiale : il sera fmrok^ an 
lieu de / Il contiauerji ttélf^p^rqu* La proposîtimi «de M. de Paj- 
maurio est reikvoyée ji la commission ^ après an débat auqoei ont pria 
part MM. Courvoisier, Diwonld^ l^Èi^f de Méâ ^« Vojrsîo deOsEV^ 
tempe , Bengnot, etc. M. le ministre de la police répond aux obser- 
vations de M. Cornet d'Inoourt , dont l^atocndement est rejeté.^ te 
passe au tftre X, do dpmaine fxtraordinaire , et à l'article qpi |>arti 

crue ' ~^~" ^- ** --'-^- -^11" - -— -j -^-z_i-:L «* r»_-i^-_ 

Perrier 1 
maine \ 
rendu < 

en i8i^. If est revenu sur une somme de.6oO|00o €r* provenant ^«a* 
coupe de bois, et dont il a été. disposé en faveur de la liste civile. >|| < 
provoque de nou veaux renseignemens sur ces faits. M. Benoît lui ri-*, « 
pond, et montre l'honorable destination donnée au domaine estnMf- i 
dinaire; il conclut qu'il ne lisut point enlever ce domaine^an Roi, k 
M. le ministre des finances donne des explications sur le doaaaÎME • 
cxtraordioaire, et sur l'emploi de. ses fonds, qui ont servi à soulager • 
une foule de malheureux. Quant aux 4k>o,ooo fr. on s'en est servi t 
pour un usagie dont le dernier gouvernement avoit donné l'exemple^ > 
ils ont été distribués à de ^rands-of&ciers de la couronna, à des homvics • 
qui ont rendu au Roi j^'importans services, et qui ont lont sacnfié < 
pour le suivre dans l'exil et le malheur. -v 

Le ao avril, M., de la Bouill^rie a donné de nouvelles expUcatioBS : 
sur l'emnloi du domaine extraordinaire , et sur la destiuatloii de 
5oo,oo<> fr. de renies et de 893,000. fr. de bois. Il a prouvé que ces me* 
sures avoient élé prises suivant lés décreu et usages exisuns, et qu'elles • 
avpicot pour but la récompeuse d'anciens sei^rices, ou le ^ottlaçemeni- 
des malheureux. M. Cburroisier propose un amendement qui Isroit 




JimroKrc' Vettei rëtroaçtif âa projet de la tommitston. M. de FoUe^ 
tille demande que tout reste à la diapoiitioo duBoi. M. Dupont d$ 
rSim reproduit les plaintes si» les divers objets expliqué» par M. de 
la Bouillerie» et demande qu'on rende des oompies. M. de Paymaorim 
▼eut qu'on s'en rapporte ati Roi. M. le ministre de Tintérieur entif 
dans dfe nduTelles ciplic^tions^et appuie Tafflendement de IH. Conryoî- 
sier. M. Bo}r, rapporteur^ persiste dans le vœo de la commission, qu'il 
soit pris fiossession par la r^îe de l^enregistrement do domaine ex* 
traordinaire ^ tel qu'il eiistoit en 18 f 4' La chambre rejette ïtê ameo- 
démens de MM. Perribr^ de Polleyille et d'Haute-Feuille. M.'deChao^ 
▼elin s'Àonoeque les raittistra| combattent le projet de la commission, 
tandis qu'il paroissoit qu'ils TaToient consenti. M. Beuj^not dit qu'oii 
s'est probablc-meot mal entendu. Eofin on adopte le projet du souveris 
nemfDi^ portant qiie le domaine estrabrdinaire fait psrtie do domaine 
de l'Eut; que les doutions et majorau qui y sont réversibles, y feront 
retour , et que l'actif sera attribué à la n%ie de l'enregislremcnti L4 
di»BU8sioii s'éublit sur un article, porUnt qn'il sfra sUtué par 'une loi 
spéciale^ à la prochaine session, 'sur la répartition des revenus entre 
les donauires. M. le ministre de la police a donné des rrnseignemens 
fur l'emploi des revenus. M. Duvergier de Hauranne fait adopUr des 
amendemeos à l'article qoi se trouve rédigé ainsi : il pourra f ire accordé 
aux donauires qui ont perdu leurs dotations, aux militaires de» ar* 
mées royales de l'Ouest et du Midi, et .aux veuves et vétérans des 
campa d'Alexandrie et de Juli^r», 00 secours proportionné aux fondé 
disponâ>les. L'empl«i des fonds sera inséçé dans le bodgfJC. . 



Le 19 avril aii matin ^ la salle d'audience du Iri^nnal de police Qor* 
rectionnelle étôit remplie de curieux et ^e personnes, dç distinction. 
M. Ffêfét a pàrûy'ftccomtiagn^ de kon iVocat, et a lu k précis de sa 
défense, fl^rest plaiti< «fué le tninfstéce j^blie aii^'HétacDé ^èiqaeà 

£hrasesde son ouvrage pour leur donner un sens qu'elles repoussent. - 
e diacours de lord Sunhope, dit-il^ a rctcHti dans toute l'Europe , 
et a ébànùdèié dans tous le» journaux de tous les pays étrangers. 
Devoit-il ne se présenter aucun françois pour défendre sa patrie et la, 
▼éritéf .l^qrd $t,anbope n'a vooln juger de la subllité du tr4ne de nos 
rois que par les sentiment et les affections; il falloit montrer que le. 
trône- «»t /ôndé sur des droiu , et la société sur des institutioijs. 
M. Fiévée a discuté sa pensée à cet égard, et a édairci quelques pas-, 
sages qu'oq avoit cités 4le sa Correspondance y et auxquels on avoit 
donné un sens défavorable. Il a expliqué la phrasé qu'on lui areprp-^ 
ch<fc, qne, depuis 1798^ la France n^ aurait dd être considérée par 
fKurope que comme un repaire d*oii les barBares se ruaient pour la 
piller et V asservir^ Cette pensée n'ôte rien au courage des individos ; 
mais elle rappelle un élat de choses dont nous avons gémi, et dont 
nous éprouvons aujourd'hui les conséquences. Mais d'aulçurs Vaulcur, 
a été bien éloigne de vouloir calomnier la nation entière , oii d'oublier 
la loyale et courageuse Vendée. Ua parlé en peu de roots de raffaire 
àm Ltyfmg et s'est étonné que l'on p(it être accusé quand.on a repousse 



C 52« > 

U XBbMfin et smitenn les droiu «le la li%itittltë. On laî« »|iroclië dV 
Toit tntMjé H'affofliKr fe fe«p«et ât âta Itot. S re^vttosé €tite iâàf , el 
pëKote quelques rëftexioos sor \t» fccniTeAftotan. B l'appeÂfe iel avift 
nuhrrcts d'otinéi put Ibeifié à Loàfs XIV, et pf Wi'^ qu« le ditfoùut^ 
du Rm i^Aivit|>«s présent à sa penslji! lorsqn^il éefivrt la MH^ftièpai^ifé 
éc sn Cùrt^e^nd^œ. Après le ilisrbtifs de M. FkSn^/HI. tfenlMK|tiiii . 
tOQ «TOCKt, a côaUneiMXM plaiilftllrte. tl VeM él6iilié âe Tâir IhittitH 
devant le lrfbtia«t 1ë défenritear éprotit^ des ddetrfitie« M>6Ml!két dôù 
ftervatrroes , «t a W ntie preuve de i'hrt4^rét qil*ôii liai porté dans Vaii^ 
dhoire tioipbirtra» et brillant taweUbU daas f elAcefsle. Il (»«ftSe qaié 
M. flëViée vi'a os^ que du dr^it lég;Sutlie de la presse : t^est àuSsI à na 
apôtre satis misntoïki, «-t-il ^t , mie ùoiivdetOAS fÈ^t au ÏJt>U. A 
ëtaMit que les etpressions teprocnt^s i smi cKefit peutetit blrft 's*a|i^i<- 
qtier aait ag« as , mais 4i<m au |)sniVôir tttéme; eal-mêMes Ika s**/ fi6iit 
pas trotUfies. tci le défeasenr a tracé u* ^loge él<a^Qent et «niaié ri» 
«Ot, dtt ce frince cAèbre en Curopi* par la variélé de ses «ûitotibis* 
tances , Ica trasors de sa ni4?itaoire , la finesse de aea obsettatlotis. Cei 
«fsprit tSititaf mnieait fraiiçms a-t^l qficfqae cbose qtii ftalssè se Xc^mm^ 
eotnprotDis par les itoterprvftattoiDi da ttînisiûre piiUia f Ce bW pas 
ainsi qrn^on eût osé f attaquer, tet €^t ei,a|^l! sa cWttien/;« : «lava s^eil 
prendre an» facatiés de son aapril, qui a pu %n avoi^ la ptfnsëef A M 
nti de ce niorcrao brillant, l'orairur a éiC couvert dVpplaadi steà i cni 
partis de tons les toina de la salle, et lorsque c«s tteôif(dagès ufia- 
nittes de m lisf action not pn se calmer. M! Hehneqoih , b«rla|çsant 
lni*«i<ma rémotion géndraie, n*a prononce qne oesmots : Mà*»i»un^ 
je n*ai ptu$ rètn h ^hre, tiet à^prtirpns a elt6tW dé nnnttt^^ affipUt»-^ 
dlneemens. M. de Marehan^x a demanda la ramxse à baiiaine pour 
retondre. 

wÊém*m**iikm t iiiii il * 

AVIS. 

Ce tournât parolt it% meecredl et 5«iBedi ûe cfcaqne sèMsatea. iftUc ^Zft, jtùmt 

3 moB , li h. pottr mois, a 90 fr. panr ts ssote, fnarc et pâM» dMitout Si 

tayaune; chaqna tiUBMti;» fa#«Mint «n Peinai», «n na paift si i wwi ifa i|n(R ékê 

. a» fénjtr » sa bmé. ta anàt et &• narvaatlKVi (tel lauias aa i' alfcaswÉim ne m>m 

pal laçutiju 

Ceux de nos SonscHpien» dont fabonnèifiénr esptre ta t!l Auû smit 
nriéi de lé renonrelct d« snit^, aûn da ne poîni ^ok^ar de aeutd 
dans Tentôi dn ionrnat. Cela eu d* autant plus ùrf^tni pimr ireiKr qmi 
finJhtU là coHecUoH , guHfs pohrmientf par un pttis long mtàtd, A<ats 
Àettre dan$ fimposùétUté de^ Uur dàtitur tes ptemiêtt huMéros dm 
téûhnnnemènt. ' ^_ 

Ils Tondront bien {oîmlra 4 tontes lés réclamations, dungemnirt dV 
dresae, rà»boinnnnent, lu dernière adresse impttmâe, ane Tott reçoit 
avec chaque numéro. Cela évité ^les recherclies, et empèefcf de* erreur». 

L*admiolttratioa des postes ayant, à compter dn r**. vanvier t^t^, 
doublé la pria du port pour ia Prusse , U Sardaigne et Tltaliè , le firiic dé 
la souscription , ponr ces ptiys, sera désormais de 31 £r. pOisr un «s, 
i9 fr pout sir mois> t% lo ff. pour crois mois^ 



{Samedi aôavrU i8t8.) (JN^ .587). 



ttistoirs dé Pierre dé BémlU, càrdinàî, ministre d'Etat^ 
instifùteûr, et prémïéir supérieur dès Carmé fîtes en 
Éràncé^ fofidateui' dé la congrégaiioh de tÔMtoiréf 
suisHé dtàhe Nôiîéé historique dés supéneuh-gênéraui 
de cette côH^régdtîôH ,-' par M, Tabaràiid' ( i ). 

Farmi* lés pfei^sbbbègc^ éniindb) eii rHtWte; et' eii 
vëPtliSi (Jlii sibdiidèVebt dans h tj< stèiclie?, îl en est 
ti^oîs^eotre autres qui eurent ebtiré eut jiluidéVàppohsi. 
qliicbtrtWODlà peu près lértnéirie Ca/ri^éVè, et^qill^nés'à 
^trèéipeudPrftih^esde distiiûciè lésùhsdes'auiries, appài'- 
tieiménl plus spëcialétiieùt à Ik même ^ôqiiè, sa'voilF 
iru cômuiéueèmtet de de sSècle, et y eWcèrehi plll4 
d'iafluence. Ces troîi gratid^ bômmes'sôtil^safîht Fran- 
çois dfe*Sii*les*, sàliù Vmcénl dé Paul , e\ l^ cai^dinaJ de 
Beiruile, tbtis troii nA dans lé 16*'. sièfclè, lii^is qui 
.Dé" doiiiiÉlÊi^4t*ent' à être connus/ du'iiïcÂn's léfs deut 
di^nie^^^ que dans lé sit^ê}^ suivant'^ et (mi se vbuèréni 
au mêùïé gèbre' cfe bbfilic^ œuvres. Nous 'avons eu 
ocàiéioti dcr paHèr-dës'deut' saîinis, et il ne sera ici 
qùè^tiôii qiië dù'càt^dirràr/ qiii est moins conuu^ éi 
dont ouf offre en ce^didtiient la vie au public, 

Pierre dé* BëruWé'riaqliit, Ve 4 février 1 575*; au châ- 
tèlaudeSéh'llyi i^S^dV^à. Sbù père éioiiconstillèç 
aU parlëmeh't'dè Paris, étsei ttjcn-, l.duîàe Sé^aiicr, étoit 
tante du chàtacéfie'r déFraiice dé ce nom, Oii faména 



(1)2 vol. in-8*. ; prix , 13 fr. et i5 fr. franc de port; A Pans , 
cbez Egroa; et chez Adr. Le Clere, au bureau du Journal. 
Tome Xr* VJtrni de la Religion et du jftor. X 



( 5di ) 

âc suite à Paris ^ oà il fût bâpiisé , et il ïnontre 4e bomie 
heure le goût de la vertu et de la piété, il étudia mus.^ 
les Jésuites; et après le bauDissementde là société^ il 

|)assa eu Sorbonue pour s'y* livrer à Tétude de la tbéo-. 
ogie. Ordôuoé prêtre, le 4 juin t Sgg, il ne parut oo- 
cupé que de travailler à son salut et à celui des autres. 
La prière, la retraité, les coUQôksaoces de soq état, 
la méditation des cboses spirituelles, ctoient ses go^ 
favoris. Il eut le bonheur de ramener à la foi catholi* 

3ue qudcpies protestans, et il ^utint la foi de l'Ëglrse 
ans des conférences avec les ministres, lesqueUes 
eurent du succès. Sa réputation et le rang de sa fa- 
mîUe le firent nommer successivement à plitôieurs abr 
barres et évécbés, mais il refusa constamment foule 
espèce de bénéfices; et redoutant surtout la charge 
des âmes | il se voua à ua genre de bonnes œuvres qui 
eutratooit moius de responsabilité, * 

Dès pei^sonnes zélées avoient formé lé projet d'in- 
troduire en France Tordre des Carn[>éli(es,réfprmé 
pÏEtr sainte l%érèse. L'abbé de BéruUe y doni^à les 
mains avec ardeur, et fut chargé daller chercher^ en 
Sspâgtîèy'd^ religieuses,'^ pour ËÎire connottre ea 
France lesprît de la règle, et former des novices* Il 
ti^tit, en i6o4> et éprouvatoiitès sortes de contradic- 
tions dans son voyage. Il trionàpha pouitant enfilades 
difficultés, à force de patience , de douceur -et de per- 
sévérance, et amena siî religieuses espagnoles à Paris. 
EHes s^établirenl dans la rue Sainte Jacques, où fut le 
premier couvent de l'ordre , et où elles furent bienidc 
jointes par des dames et des demoiselles de toutes Gon"- 
ditions; et il se forma successivement dans le royaume 
un grand nombre de mor^stères, quiTappeloient toate 
là ferveiir des premières compagnes de sainte Thé- 



( 5a5 > 
rèse. L'iibb^dc Arulle en fuc dt^claré visiteur; mail 
si celle oomtnissÎQa lui procura de grandes consola?* 
tioDS-par le spectacle dçs venus des nouvelles .reli- 
gieuses', elle l'entratna dans une suite de contAriéifla 
et de démêlés longs et pénibles ; les Carm^es, qui gou^ 
verooientirordre en Espagne, ayant eu |}eine à se 
relâcher de leurs droits, et a céder aux Ordres d^ Rome 
à. cet égard. 

Ce n'étoitpas assez.popr le zèletle Tabbé de BéruUe^ 
tfaiFOÎr établi un ordre di^siiné, à servir, d'asile au^ 
femmes qni vouloieut se consacrer à Dieu ; il méditoit^ 
depuis -long-temps., sur les moyens de faire refleurir 
daoaieclei^é Tesprit sacerdotal; et il crut que rien n'y 
serek piojy propre qu'une congrégation qui se charge- 
rmtde former des preuves, et de rempl jr »ous les é véques 
les différent es fonctions du iptoisiére ecclésiastique. Le 
1 G novembre iGii^ il^commença le premier établis-^ 
sèment de rOcAloire , avec quatre a^sodés seulement. 
Ilsvivoient en.oommnnauié, et furent autorisés par 
des lettres-patentes du Roi ^ par une butte de Paul V| 
du <io mai i6i5f« Ils étoient aloifs dii-s^t à dÎTc-^huli 
prêtres^ et ils quittèrçut. leur premier Iboîgemem 4e II 
nie Satnt-^ Jacques, pour en prendre un plus vs^te d^oé 
la rue Saint!*iIo{|Qré* Leur piété, leur zèle, leurs tra^ 
vaux, leur concilièrent Testime et la confiance, et op 
les appda dans plusieurs villes. pour leur donner dei 
ourés, des séminaires et des collèges.. Le père.de B^- 
mile avoit surtout à cœur rétablissement dçs sémir 
naires, et le premier dont il se chargea fut celui de 
Joyeuse, fondé, à Roueu par le cardinal de be nom. 
n en forma successivement 51 Langres, à Nevers, à 
Mâcon, à Lyon, etc.' 11 créa une nouvelle maison à 
Paris j dans le faubourg^: Saiut^ Jacques. On lui dè^ 



^ 5:^ > 

raJa. inèmf ^h^ 9u;<9t& |h>uc. lies ptfè ^traiigf^s^ et là 

Psiysr8a;^3i ti.Con^tuntiiictple çi àBo^i^* 

rîgeîi jpaqu'à s^. mort:, iï lût Qa4plpyé dmsi ime^fouk 
d'au^rç» q^î intéresspieixt qi* F^'lbé ou FEjUM^ W;F^- 
çpDciHsi M^riiB d< Médipis avec soufîljsiy, LouU^XIIi , 
II fut chargé d'aller solliciter à Home les( dl^pen^s^ 
pour le mwi^de«Mi»«. Hwriette^.suw^ avec 

le p« ifl<¥î de haî^çs^ d<>puiUiCbarle$ l". ,j et. il; y. rénfj*. 
sU> àthi; sati5fjiq1ioa.de tOMte^, le^, Rajrtipa. Iloégo^cia- 
aiis^i pouc la-redctitioa c|(î 1^ Vali«^lipe; aux Grisons^. 
]>([qu>Bi4 cpftfess^ttr dct M.°*«. HeMrietAe^ il l^.si^iviij^ 
en, OEijLU^ i^^liliy/AQ^ Apgieie^rre,, y. p^^^a ^Ipes. 
i^oii^ayec. cjle,, et. s'efforça de la, sputeôir par s€$: 
l^^é , a?i$^ 511. milieir. d'une wtiou où. elle était vue^ 
de mwivai§,o^l c.omnie c^iholii^u^, et d'u»«. cop*,*oi, 
el}^ ejutià/SQafTrii: bieA des. i|iaùvai$, trak^iwnii»^, ij^. 
cho^e alja.s^loixiy cnieje |^ère,de«BéruIle cfùt de«poir. 
eD,io&tiinii:e JUciuisJ^ïlI. U.revttiJt:en/Frauaç gQtir'<;fct. 
olijçyfe,.e% témoigna toc^pqVsîhe^COUjP de »èJS^,,eit powj»: 
1^ ipiépêt^4eiB^ l^fè^d^ éèiit;deicàî!Kfthr 

qjiçjài du, pfiya ^ qui . étoieai alor^. ipémp, ^rptWBWçêat 
p^(^^ci]Aé^. il loulou retoiirner enc A4f^J^(>tTi^i:) msi$^ 
il fut, retwuî p^r f^ui^^XilH,, pçrur reprepdfe^l^,. 
nf^fximop^ avj« r^fiagpe r/eJuâvemeiU» àr ?^ ^M- 
tfiWPfe, 

•pau&r.ajïijiîre. de Saifita^cél ^ il monira le.des^ de &frr . 
vjr îçsiVUCisd'CfrbaJin VIIÏ,.c|Mi aypit.p^ru fwt me- 
coateutde.kcieaàure. Cç Pape et Louis .Xlli s'unirepti^ . 
pour élever an eardipajajt uu .homme; qui faUoii tap|\ 
d'howeur àtTé^^lise de Fraax?ei. Sa promoûqn à,oatte- 
diggitiB eut(lieu le Sa aOfU 1627. Elle ne cUa^gp^ rjea^ 



i^clùpkïrè èsi \ie>i ^n humilité et h se^tiippoii^ 
«vec sa^eoà]gré^tiop> li Vèulm éltè traite par feesxjôir- 
frèpfes tx>iSïmé |)âf te p&ssé. P^omtnie Snccé^^Vemenl 
i phisiêttrs bënëficeijy accepta èlifitt les sflybayeà 
<fe MâfiiKHaiief W dte «aiilt Lticiëû de Bt»u\^is. Oa 
^t peui-éHr^ étonbé ^'â Ât ^nAiIté aibsi dèul bé- 
tf^fices eofi^dMrài>Ies ; fnMs j^ àvoit le prôjèl c^e se t}^- 
ineFtre 'de IHin 4e» deru* , et il ne les gàrdoît, dît-^n , 
ijufe poHr j imtiAvfite h r^ofcmrte.» H ^dtatribuà pûis- 
MSMth^dt à'riym^Det l^ordreHet la paix dads plusieui's 
tîDli»6 ^iiéê de litmbleiB 6ù déôfaûs de leur ip^eihtèie 
ifiâtUMiob. U ^iôit ibrt tAé {>out* rettitit^tion de lliâré- 
Âe^ et in&iâla tKetnteUt "pôurle Mégi» dé la Iltidielle. 
Ge fut âms h mèniê espHl <|u*il bliknà lès trait^À Alts 
parle cardicMil de Kiétieliei) a>^ des pillissanoés prt»' 
tesia&teft. IVômmé chef du i^on^eil de régence p^etidant 
une absmicè du Rdi > qiii âUok faire la guerre ^â Ita- 
lie ^ sa polnique doâna lieu au càt*ditiàl de Richeïiea 
de le desservir dans l'ea^ii du ïlûi , ^t de lié j^rin^-i 
dtdf^me m éwnt /éir^ €ft joginîiit^ Il Mil tbuà 
ses soins i câliner les dîfFereods tjuî s'Àoifent ëjertés, 
à cette t^p^que y entre plusieurs membres de la Fajliili^ 
rovàlë. Mais scS travaux pour lé bien âé llStat ttè lé 
d^loomérènt jamais du ftoin il^ son «alut et dès e'teT'^ 
Êtcea de la piété, ti avôit même fbriiié le ^rbjet jié 
se démettre de ses emplois, et de se côndam»è> n }h 
retraite lu pï«s sévère, et il ti'avôit pas besbîo qnè la 
ifoiblesse de sa àanié vitil favèrtir de la ûéce^îtç dé 
scogèr à rétèrnité. 11 tomba daâs ûtt éta^ de latlgileuf 
peudànt lequel il ne diseofttihua point d offrit* cbaqûb. 
jour le saint sacrifice ^ et c*èst à rautel tnémé qu'il 
fut frappé du coup quiTénleva aubitèilient , le mardi , 
a octobre tôii^^ ii f%ède 54 atkS:et8cù6tlv Telle 



fut la Qn d un prélaiillustre par ses dignités et ses sen- 
TÎces , plus illustre encore par sa piété y par soo zèle, 
«t par toutes les bonnes oeuvres qu^il dirigea , ou aux- 
x^uelles il prit part. Nous n'avbus pas parlé de ses 
jDuvrages^ qui sont moins recherchés aujourd'hui^ 
.parce qoe le style en a vieilli, mais qui respirent 
l'amour de Diieii, et la comipissance des voies spiri- 
tuelles. Les pères Bourgoin et Gîbieuf en donoèrepl 
une première édition in-folio, Qp i644> et depuis il 
j^ en a'eocore eu deux autres dans le même format* 
I^ vie d'un si saint personnage devoit naturfslle- 
.tncnt «xciter Tattentipp dfes, biographes., et iutéres*- 
ser surtout la congrégation, dont il est le fondateur* 
En 1646, Germain Habert, abbé de Cerisy, en. 
publia une fort longue et mal digérée. P'Attic|;]ti| 
évéqiie de Kiie^ , en fit. paraître une courte , quel^ 
f|ues années après; et jun écri vain. très-fécOiid,, puas 
fade et sans couleur, (Garaocioli,; en. a doôn^jioe 
•troisième en 1764. Pkisieurs oratoriens avoient ^ussi 
>fait des ree^cl^es suçil^^ênjg çtyçii M pèi^|%5ïf 
avoit reiSuèSli^ dans un manuscrit que l'on conservpit 
au régime del- Oratoire, un extrait d^unUrèArgra^d 
nombre de pièces originales relatives au fondateur 
de Ja congrégation. Un père Lerai âvoit ocNgi^pQsé 
une vie quise trouvoitau même :dépôt. En 1720,4a 
congrégation chargea les pèi«s de la Valette et Terras- 
son dVwr donner une nouvelle : l'un et l'autre ne.pa* 
roiâsent'pas s'être . occupés beaucoup de ce travaîL 
Mais quelques années après, le père Batterel fil de 
.nouvelles recherches , et en consigna le résultat dans 
' deux yolumes.io*-fbL qu'il intitula : Mémoires domes^ 
' ti^ueiy et qtii^opi pleurs d'exlraits de pièces puisées 
dans les dépâts publics et particuliers. Ce recueil > 



qtd n'étôit point destin^ à voir le four, étoit daot 
le même goût que qelui que Battérel avoit fait sur 
l'Histoire eeclésiastiqùe et littéraire de $st congre- 

fatîob^' en 4 gros voluri^es in- 4** Le père de la 
^aiette chargea labbé Goujet de mettre en œuvre le» 
niatëriauxdu père Bat^erel. Goujet finit . l'ouvrage^ qui^ 
est annoncé dans le catalogue de ^es productioufif 
inais on n'osa le publier , probablement parce que . 
(!^u}et n^y avoit pu dissimuler ses préventions sur 
leii matières du jansénisme et eônire les J^uites. 
Le père Houibigant fut chargé de revoir cette Vie; 
son travail n a point para. ^ 

Telles sont les sources ou M. Tabaraud y qui nous 
fournit ces détails , a puisé }e$ matériaux de son His- 
tbire. Il Ta partagée en six livres; le premier, de- 
)3uis la naissance du père de Bérulle jusqu'à l'établis* 
sèment des Carmélites; le second, qui raconte réta- 
blissement de cet ordre; le troisième^ celui de l'Ora^ 
toîre; le quatrième, qui rapporte les négociations- 
: "fet là conduite politique de ce saint prêtre, jusqu'à 
''£!St/ élévation au^cardinalèiti le cin^uiéMie, qi^ traita 
dé eette promotion et de la. siïite desf^égocî^ions; 
le nxiemei enfin , qui contient le récit des derniers. 
- travaux du cardinal et de sa mort. L'auteur y rap- 
pelle un grand nombre de faits intéress9ns, et y me^ 
au jour des détails peu' connus. Je né sais cepen- 
dant s'il n'a pas poussé un peu trop loin sçs re- 
cherchés h c^t égard, et s'il n'auroit pas pu épargner.. 
a ses lecteurs , une foule de menus faits qui'qbt bien^ 
peu d'intérêt pour nous, à cette distai^oe des éyéne- 
mens. Il falloit indiquer sommairement les tracasç- 
sërîes qu'éprouva le père de Bérulle. Les Filles . 
de Saiute^Tbérèse 66 seroi»tbien passé d'apprendre 



quejegrs mères, de Bordça^it^ sfos parler, de oriJcf 
de Bodrgesy de Saintes et d'autres couvens revoit^ 
contre leur visiteur ^refEsoièdt de h recevoir, le 
Aettoient en i^ataillé , Jbarrici^ient lei^rs portes^^ et 
aoutenoient des sîêge^ en règle , pu ixien qu elles If 
fliisoîeut attendre'' (fe$ heures enii^res, et poussoiispt 
h malice, jusqu^à enlever toutes les chiuises du parloir! 
aifin qii'il ne pût s'9Si3eoîr pour cppfess^r. Ces minuties 
■et plusieurs ajutres sont*elles djgnes de la gravité de 
rHistôire? . - ^ 

De plus, M. Tabaraùd s attache trop à npus incMaH 
trér le père de Bârulle en querelle avec tout Ifs moi^e. 
On réduiront de )>e^uQ[^p cet ouvrage si Ton .ô^oît 
le récit deç disputes du fQudateur de TOratoire^ 4)^ 
putes avec les Qarmes^ disputes avec la S^r^nnt . 
dîsjDiftes iavec les J/^suit.es, aisputc^ avec la çaïqdiB^. 
de i^Liphelieu. Dans ces disputes, ç^t toujours Je perar 
dé Bjiruile qtii a raison, et cet^ es| possible. Mua • 
n'*est-il p^a possible aussi que dans un siècle ^oinnsH^ 
lé nôtre surtbut^ ces ëterné^s différends ne pit)dmsfm:»^ 
mv mauvais e(¥et r Des g(çns ff on^euif ne pogn^iç^i 
i^ pa$ pre0clfi|'die là uii prétexte pcWjir déprécier «i' 
peu. les grandes qu/ilités dd carditial de BérïjJile^ 
ou même pour.se faire de fausses idée|^de la pieté ea. 
général? M. Tabaraùd au^oit nn sf rappeler ici lerç-, 
proch<^ qu'il adre^oit aiitrefois, quoîqu'avec m^içf 
de foudemenf. à Tillustre auteur de Y Histoire d^: 
Fénélon. La mémoire du cardinal de Bénille depiapr 
doit-ell^ des récits aussi circonstapciés de ces débats- 
qui n'ont r^eo d'agréable ni de pifjuant? L*boimeiir 
dé l'Oratoire exigeoii-il alisôfunient qu on ifnaiolal 
au veuéral^e foudateur tous ceuiK qui ont eu le ib^ : 
liei)r de ne pas voir , coname lui , sur toutes sortes dm 






sci|e»^ Câ^ ce n*en pas seulement sur îes mati^reài 
ecclëMasiliques, sur le régime des Carméliles et sur ce- 
lui de FOrâtoire (f^e M; Taharand donne lonte raison 
à ton. héros; il le loue et le défend é^^lement ^qi; le 
gouverôeinètiit et sûr la politique : il m'a senp^lé i^émç 
qn'il approuvait le cardinal dans d^uv. circonsioncei 
oà cel^-ci suivit mne coud^iie toute opposée* Nous 
Toyoois en effet de BéruJle bUmer y dans ses detrnîère« 
mùweêy les alliances* dé la France avec les protes-* 
iras y tandis qu'au commencement de sa carrière di- 
plomatique il avoit monlVé hieaucQup 4*^rdeur dans 
r^airede la Valtelinç , ou lïbuis Xîlï proiegèoit'leç 
Giis()ns coptri^rjCspagne , et vouloît leur fairf i^ei^dr^^ 
cjç pjptil jpay$. liCé i^i^ws que Kony.e et TE^pagn^ 
£ii$oieQi valoir ^lors^ é^oient à-peu-priW leis méaiey 
([jPie «i^Hes que le cardîtiftl de BéruUe donna depuis f 
el'M. Tabaraiid> «fiii .les avmt trouvées fort'mnu*^ 
vatfiès dans la bouche des Romains et d(!S Espagnols^ 
lea' jlige «pauilé fort bondes dans la bouche du né-; 
gMÎÉlettr franeois. Qnand il t>ppose Bécùlle à Riche-» 
li«B^ -c'est loQJoUrs & Tavautage (lu premier^ Mal^ 
hAVurensemebt/tf est^de^^llfputafio^^ le temp i 
coni»cfées^'èt quelqu'un âisoit^^ ce su^^'qne vour 
loîf prouver que le fbndatiegjr 4^ TOratoii^ ^fiévm 
grand homme d'Etat , i^ seroit ,à pep près comme 
s^ on ^'eflEbrfQÎt à^ moofrer que Richelieu woit été 
un' fyïïi pieux évêque. ; • 

' Daosr un autre article nous préseatertibs nos obser- 
vation» sur des défauts d'une àtitrè nature f sur uOé' 
teinte générale répandue daps celle Histoire, eiVsur 
des préventions qui ne dévoient pas y trouver Jeuf 
place. 



\ 



( 53o ) 



' NOUVELLES ECCLESIASTIQUES. 

.^OMjs. Sa Saiatetë a terni, le 6 avrils au palais Quîrinail, 
ijn cohsîsftoire secret dans lequel , après une courte allô- 
ciHion , elle a dëclaré cardinaux : de Tordre des Prêtres^ 
Mr. Fabrice Sceberas-Teslaferrata, secrétaire de la 
congrégation des ëvèques et des réguliers, né à la Va* 
Jette, lie de Malte, le 3o avril 1768, résenré vt peHo 
dans le consistoire seciret du Smars 1816, (c^est le même 

Krëlat qui a été si long- teihps nonce en Suisse); el 
|6^. Casimir Haefiblin, lenToyé extraordinaire et mi* 
bistre pténipoleutiàire du'roi de Bavière près S. 8. et le 

, saint Siège, né à Minfeld, dans le daché de Deux«Pùnts, 
le i2'janvier 1737 ; et de Tordre des Diacres; Ms>^. Fraà- 
çois Guidobono - Cavalchini , gouverneur de Borne e| 
yice>camerlingue de la sainte Eglise, néi Tortoné,^ 
î décembre 1755, réservé in petto dans le consistoire 
secret du 24 août 1807; 

S. S,, à promu ensuite i différentes églises , savoir fi 
{'archevêché de Sinigaglia , lé cardinal Soeberas-Tetla- 
ferraUy nrcbevèque de B^i;yte; i rarchevêc^é d^Cl- 

^poue, I4. Ja|i||fziirJ^orÀiil^ de Ba'rî; ï Tir- 

liKevédbé ae.Côzenza, M. Dominique Narni-Mancinélli, 
chanojne de Ne pies; â Tarchevêché de Sorrento, le père 
Michel Spinelli, noble napolitaia, général des Clercs 
réguliers Xh^âtiris^ à rarchevècbé de Manficdonia, ie 

Ç* VieiËii&t^heDentice, Ttoble napolitain, clerc régulier 
héâtin; à rarchevéché de Lanciano, le père Fi*ànçois«- 
lAariefle Lucques, provincial des MineursObservantins^ 
\ IVchevêcbé d'Otraate, le pèi*e André de la Sainte-Tri- 
nité, des Mineurs François et de la réforme de Saint* 
l^ierre d'Alcantara; à l'archovéché de Bosaiio, M. Char- 
bs Puoti , noble napolitain ; à l'évèché de^ Caserte » 
M. François-Xavier Guattieri-, transféré d'AqUila; à Tévè- 
cbé d*A versa , M. Augustin Tommasi, noble iaapoUtàiti , 



( 55i ) 
doyen de Tunif eraiU de ihÀ>logie4e Napks; i Viwéchi 
;de Lacera, M. André Portanovai, ehanoine de Naple$; 
& Vivèçhé de Cava/M. Sylvestre Granilo des marquis 
4i Caste] deir Âbbat^, chanoine deNaples; à rëf«chë 
.deSessa» M.BarChelemî Varrone, chanoine-pénitencier 
.de Casertevà révêohé d'Aquila, Jérôme Manieri,pa- 
^Iriced'Aquila et chanoine de la cathédrale; à l'éFèçhé 
de Castellaneta^ M, Sauveur LeUieri, chancime dé 
/Sainte -Marie de Foggia; a Tévèché d'ArianOy M. Do« 
minîque Busse 9 curé de h métropole de Naple^; à r4- 
^^chéde Valva, le père François-Félix des comtes Ti- 
.beri, de rOraloire de Saint-Philippe de Nérî; et à l'i- 
Tèché d'Avelino et Frigente. (unis)/ M. Dominique 
Sciavarria , curé de TAunonciation , à. Naples; tous ceir 
sièges , à l'exception du premier, sont dans le royaume 
do NapJes> et sont remplis en vertu du Concordat du 
. .16 février derniei*. 

Et a i'archev^hé de Bamberg, M. Joseph , comte de 
Stobemberg, é^vèqne d'Eichstedt; à . IVveché ' d'Augt- 
bourg,. M. François- Charles , prince dé Hohenlonef 
WaIdenburgr.ScniUingsfurts, éyêqoe de Tempe; et i 
Pévéchéde Batisbonne, M. Jean^Népomucène dé Wott , 
ISv^^q^uede PoriLf|i| ces trois sièges, en Bavière, sont rem* 
plis en. exécution du't^nco/oat âVeë cilte jinissaiictf »l 
a Tarchevêché de Patras, in pariihù0 injidêkwhi 
M. Paul Philipponî, grand-vicafre deTalerme. 

PaHis. Le. mardi 21 avril, M. Tabbé Le Grîs^Dninil 
, a prêché dans uae assemblée de charité à Saint-Tbomiif 
d'Aqiiin. On a Fait la quête pour le^ pauses du lo*. ar- 
rondissement. 

— La seconde conférence de M. TaUië Frayssinous a 
eu liey dimanche dernier y 1^ avril. Elle a roulé sur Jes 
mystères de la religion, et sur leur liaison intime avee 
la morale dont ils sont Tappui. Cette conférence, une 
des plus belles de Torateur, a frappé surtout par Hea 
considérations d'un or^ire très- élevé et d'un genre ana- 
logue AUX besoins du siècle. 



service fuDèbre {Mur.Eatoai ^ B«cfeM, i V^camoè ikt 
frfdcemeei des ipieruesde «leiir'lonibeiti dam h cfi*p«Ifo 
^e la tâiele Vierge fie ceUe^gUse^eo-i^es^cM} éo ceveM 
tiù leurs défmM^ t)iit ^të d^poMMs. M. TaKbé Sieard n 
^t la tneiiie. Une drf>utation de TiAcad^aîie y asaialtfk^ 
Après <ia messe , on a bëni les deox ^ttepliei^ Qo eSnt <]«% 
ic céiibrâ aateur des Pensées €ur tu Rél^i^n est ftiett - 
le ^9 . aoûi 1 663 , i (« einte^heuf 4inft , et le «pe^te 4 qi^ ifiMB 
déf€3m jithalie, leoi airril 1699. 

TcNTLOii. Le jeedi de Pftq>ue, trente mîlîtairès 4é Ik 
Mgion ide rAveyrwn ont &ti bar ^premièi'e eomtiio«* 
Bîon dans réglise Saûit-Pterre de dstte TtUe. Cetjte c^ 
rémonâe aroit attiré l>eauco«ip dé monde ^ et M. te oentie • 
deBeUîsle^ oeomlattdàxrt de place ^ :a«vott t^qIu enêtre 
tcnunat 'On J :reniarq4ibit surlimt beattcouf) d'ërrafi*^ 
gers et même d'Orientaux, qui parQk^aoîevtforl^sor|Mis 
M 'Teàr de 'fiers jgreiiadiers pr«idei*iiés au '|Med "du Vku^ - 
let, se rra|ipahl la povtrine) Térsaiit des' brittefr dé tê« 
pentir et w loîe^ et receraot Avec temiikéle co)*piftdè 
Notre-Seignetir. La ^ènede Tafirès-inidi nefet igi»èl% 
IBoîns frappante* Le* eomtnaiiiatia firent , aux mil^ , 
la mata etur TËvangiie, ie reaoat^en^t dèsTcj^ tll!^^. 
baplfaee. Letn^ltaaeAfiMi AioiirirîëifJe^ei^iitKmçett tout 
pe qui ee passoîf da:» leur âme. Leoi^ eitemple m pro» 
doit on eîfet jaletaire^ et trente-buftt de iemii eama^ 
l*adei se flont faii îuscrire. pour être instruits >et se sent 
prësenlës aii tribunal de la pëaiteace. 



r VOWSLtEë POLlTfQtrte. 

Paris. Il n'y appoint eu de conseil 3es ministres ts mer- 
sredi. Quelques-utis de« ministres ont seulement conféré avec 
S. M/, qui est sortie à trois heures, et est allée se promène^ 
k Cheisjr. - ' 

«^ Les Pfineét seet atlés , U merorediv cliAsser dans lé boi^ 
de Versailles, avec le duc de WellûagtiMiv.La wAïtè , tes Prûs^ 



( 5:55 ) 

CM aroient passépaii'GItattip^e-Marrs, noie revue de plusieurs 
corps clatogaidi» royale: ' 

•^L'iaAmt-D. Fh^iiçoi«dë»P»irié a-fèît Va Visité de çon^c; 
au^&oiaram soii'd^rt'. fl'iMift |Nyur MMHd. 

— Le 21 avril , M. le chevalier Sti)art ^ amJîassadelird^'An-;^ 
gi^t^re^ à preiMml^aTi Roi dès fènres dir{MiY)a^ré^ent^d^Àh« 
giolorre^, goiir ruinotiBèr'le ffianagedë'la'^prînceftso Siiabetïî. 
avaC'té'prtniKe dé^BessehHV^ittbourg; 

^^ Samedi<^ilS> t^ gouveraeitietit IVf^^ aat* diaitiiirèk 'trb6^ 
commanication importasse re^aûveat» résultats des confé- 
i;ence\qui se (ieniMmt, depuis, loug-temps avec les mini&tres 
étrangers. 

— f^s-emplbv^s des ïureaiu de la guerre polrteront dor{ 
sormaisjetitçe de.cOf7tm£y.^ia^i<erîie. îk seront divisos< et» i . 
deux. clàsse;s.9. cpramift priacîpau&ttit ooaiiiiîs^ordiiiaii«e8>^. 

«-«-.L'emporenr ei^l'^oiporatrice d^Autrietie s«»ilt partf^t de' ; 
YîéMié, le loamlvî^oiir wn lotig voyage dan^ les proviàèes^ ' 
de leur nktmarc^ie C(ùils n'ivpieut pas visitées Tanooedérr : 
ntere. 

.-^Jljft^euvd^ grands dékats.daiisl« parIementd?A«ig)eferro ' 
ssnrraiigiiKaitatioDidu'rêT^u desrpritioes'de la lamilfe fbyale. [ > 
Iie9:i9ints(rer»rai«Br demandé une* dugmentatiofti dé revenu. 

Sour le duc deXîlamice^ qui vase.marier. Un inoniUre a proposé.-, 
è ré^iiire Faugmeptatiou à 6000 liv. sterl. » etTauiendemeiitr^ 
a p^fsé à ooe aia}orité.dA ^rVoix , iVrr Sj^me^hm. Le àac * 
ii'« jMMAt- aqcofrté' ^isom^o', ei le ;46*anm^ «oi plaj^it* d« M 
inoéqpfMene'qin a^dioté c^e« décision. l:^;tfhaittVe)R' adi^të'î'^ 
le'léndéniaînS ufie mitjtm'dtt niîhîhre'jpour d^^^çr 6009 Ky^^ 
n^erL au dite dé Cambridge^j, mais la même motion .atété^ro^i 
téeptanrile.diifi derCumuerlaiid, à. une iii«j.orii« de 7 voivi^ 
Ls'opposifi«A a léoMigiic y pai-isesriàcclàBftaéiàns , sa joie de ce» 
trioHftpIfte. Qn» adoyté-uBaw i nemgi rt' te pfop6lsit!onf d^âccor-^' ' 
d«r.6out> liv. àk déuaire à ht duchesse dé Cumbèrlaiid. 



CnAKBllE' DK5 PAIRS. 



Le 21, la chambre a adopté la loi sur fa tiajfn^e^ À'Ia.mar.t 
jotité de 88 voix ^sur. iQ3'yotans« Le projet a reçju quelquosî» 
ai^ejid^imenS' Le.privilége de la Bani|uesera exclusif et .liaHlOf> 
àf réusiauoa desfbUleta do' &am|iwi Le secoué Mnendemeikt;^ 
rétorv«»«ii §fOHiV<Nve«ieii4''l»'ràc%â# d^àtonser la- Baaqutr 



0554). 

dUfi» les àëpartemens, il a çté aussi ajouté qvit la qtrâMtl ié ^ 
citoyen françois étoit nécessaire pour être membre clé Ta^ • 
semblée générale, et ^^e le^con^U généra} de la • Banque ««- 
verroit, chaque semaine , au ministre y VexXvidt de sess déli«», 
bérations. 

Le 2i3 avril , la chambre a discuté le projet de lài sur la- 
contrainte jpar corps. MM. de Pastoret et 4^ Sezé ont parié 
pour Tadoplion pure et siihple du<pf<^et. MM. de MaUéville 
et Levicrcier ont proposé quelques amendemess^ 



Le at avril , M. le prince de Brôglie^. ocçapant le fautenil^ M« Çor* 
bières. a fait, au norii de la conomisïtToa dit buclçet, pu rapport. sur la ^ 
pitopotition dé M. dePaymàùriti,ièo4ai)i'à assujettir 'autmâineidi^itir 
aue les jo»rnauz , les oilTrages périodiques paroissa'nt â des é^poqùès in- ' 
weruinées. Le rapporteur' o^a pas approuv<é oet amendeiDent>-«i 
pourroit donner lieu à' beaucoup d'arbitraire /'et qui produiroit tti»- ' 
peu de b^nëôce'pour TEtat. M. Blanqaarrt-Bailleiil appuie au. CQmrrâr»' 
raris dé M. de Pujtnaarin.M. de la Bô'urdonnayé» eii se dëdaraift 
contre cet avis , fait quelques ejfcursions sur li^ servitude des )ouràliâs ' 
el sur les dat^ers de noire siïnaiion. ' M. Côurvoiiii^ s'éniftàe quPte^ 
Tièune' parler d'une fermentation qui n*t»ste point, et qa^iil)|etia * 
l'alarme dans les proVincat quand il fandr^^t trancptiitiser les esprit» ^^ 
il ajoiiCe'de nouveau^ ynotifs à ceux de Mi Btanquart-BatlWut^et rtfttte. 
les a8ittnionsde:M. Corbiéres. M. de ViHéfe nionlré «juela mesifrepro- 
pd»ée pi^toteroit beaucoup der difficultés dans l'exiécution. La diëeuàsidn 
est llermée, et la ehambre «ejeUe ranûiendeniént jk tikne grande majotité. '' 
M. de Puya^iUriB bnî'inéme reiirfe «a rironositioa; ^f . Roy fait un Mp^ :; 
p^t surdea ainéi|ffinn^^ tM fono de^^nAllsions de reteA'i4K6.^iGa • 

«ftaifÀisaioa pêrsJIEB à croire aue le sunf^nieàt ine doit pas être ^tté [ 
aa^elà d'an' ttiillion 666 mille fr. M. te g^arde des sceaux trouve I aug- 
mentation tropfoible de 34s mille fr. Il manqueroit lao mille fr. ^our , 
sgn ministère sfetilement, et il ne pourrôvt solder les pensions d'anciens 
mMmiraijS oui sbnt dans le besoin. MM.-.Boardeatt, Beequey , Allent 
et^ Casimir rerrier appuient le miiniatrèy et ses dem^nàes s6Bt adotHiééa.. 
La cbambre passe à diye.rt articles de ^^P^^^f ^^^ discussion sWy« . 
sur les pensions niîiilaires des Vendons.' BK. Bejarry demande que l*<>tt 
«u^nusnte les pensions miliuires d'une somme de aSo mille fr. en leur 
fsTenr. M. Çbabron de Solilbac rajppoie;~M. Rojr s'y opnose. La 
cbambre adopte le prj^uçipe, et renvoie à. la cOmnusfion pour la rédac- 
tion. MM. Laine de Villêt6que et de Puym'aurin' sollicitent une av^- 
nentation de too fr. de pf nsion pour les religieuses octogcnaûre». 
MM. CanfiiUe- Jordan et Roy répondent que cette augmentation ne peut - 
être 'prise que sur les dépenses générales du. clergé,' et font adopter la 
question préalable.'* M. Mestadier propose de tetranch*er Particle de la " 
Ij^te civile, comibé ayant été votée pbtir tonU là durée du ré^e: il 
•cpit qu'il est inatUe d'y rercàinevi le««n^ jkpt^pAiilien est aoeaeUB» 



( 535 ) 

^'dd mttMniirM.Ott Msse aa chapitre 4 rebtiC aux dtfp^osei^da^lerc^ 
portées & 37 mitUoDS. M. le noioistre de rinlërieur fait nWnrer qu il. 
nVst pas susteptible de discussion , et on Tadopie sans diflloalté. 

Le 39 avril, M. hs prince de Brogtie occupant toujours le fauleûll^. 
on a continué la d<Hibcration sur le budget. La chambre a vote les deux 
millions de la chambre des pairs, et 680 mille francs pour elle-même. 
M. de Chauvelin a présenté quelques observi^tions sur des perceptions 
relatives au ministère de la justice. M. de la Bourdonnaye sVst plaint. 
dn silence d» ministère public sur leê atiaques livrées au t. autorités et ^ 
aux tribunaux *de Lyon; il a fait tVloge des magistrats de cette grandi'/ 
ville, et particulièrement du général Canuel , et a demandé aux minb-^.' 
très de s'expliquer sur cette affaire. M. Benoist présente des réflexions 
•ar ce qu^a dit M. Roy dans son rapport relativement au conseil d^Etat;. 
il donne des éclaircissemens sur la juridictioa et la compétence di%, 
conseil ,' et fait observer que ses décisions portent le titre d'avis. IVL Du- 
pont (de TEure) invoque la nécessité des économies , et trouve excessif 
le traitement des chefs d -administration. Illui parqtl étrange que M. U 
carde des sceaux reçoive 300,000 fr., et demande une i;éduclion d'un mit- 
fion sur le Budget de ce ministè^. M. le gawU^ des sceaux répond am 
]»reopinant. Il eût dû savoir, dit-rl , que les traitemens des ministres ont 
«té à peu près ramenés aux taui anciens. Us ne s'elèyrnt py à plus daT. 
i5o mille fr.y lesquels sont frappés d'une retenue qui les.fédint àVnvirôn' 
100 mille fr. M. Pasquiera défendu les attributioi^s dû conseil d^tat, . 
et a répondu à M. de la Bourdoonayetèlaiivcroent a ses plaintes sur 
PafEaire de Lyon^ que les ministres qe dirigeoieht pasla conduite d^ \ 
tribunaux, et qu^'ls laîssoient le ministère public suivre la marche' 
tracée par tes lois. M. Magne val ne croit pas pouvoir^ comme déj|\uté dà , 
Ljon, garderie silence sur les événe mens passés da lis cette , vil le. ; lU, 
rappelle rexistencenoi) équivoque d'unecoospiration, et donne des éloges^^ 
an séle de toutes leâf autorités qui l'ont Réprimée. Il parlé de la 'raissioa 
de M. le maréchal Majrmont,. et cro(t, qu'étranger à, Ta connoissance ' 
d^)ocal\tés, entouré de pers<H|içies prévenues, il a p.«L,ltre égaré. U.se,.- 

Êlaî'nt dei'aodace des libellistes, et d*dii discours pr<aiottré à cette tci«> 
«ne par M. Camille^Jordan. M. Voysîil dé Gartempc lie' veAt pbfnt-. 
que ta chambre' ordonne l'inapression de ce discours, bû rorateur n*4^, 
pas dit un mot du budget. L'impression e^t mise aux voix, et reje-', 
tee. M. Camille-Jordan demande pourquoi on revient sans cesse eftèj 
tout propos sur les évéoemenji de Lyojn. Il en d^oQc une <xplicaM<*9* 
Vous Savez ^ dit-il , où nous allions en 181 5. L^s intentions du Roi.. 
éiojeûi méconnues, les esprits étoient exaltés, dés administrations Sii^i-;^ 
Toient u'ne direction extrême, des sociétés sccrèiesétoieint formas, des^^ 
rigueurs excessives ont eu lieu. Tel étoit. en particulier l'état d.u'^d.t'jiar- , 
tement au Rhône. De là des réactions inévitaWs. et une fermentation ., 
sourde. Voilà, selon lui, la cause de toiÀ cequi s est paMé.' La.di;scus- ' 
sion est terminée. On rejette Taroendement de M. Dupont,. pour réduire, 
d'un million les dépendes de la justice. M. Cornet-d^Incouri propose un 4 
amendement à peu près pareil, qui est Rejeté. On adopte le budget de 
• la justice, celui des affaires étrangères et- celui' de l'intérieur. La disr , 
ci^sion s'engage sur les b«dgçts des edminijHi^tioàs financières j e|lé,est i 
reatoyiie au leiidemaiii. :".''.,.., 



( 536 ) 

Le 1) «TrlT, la Mtîn'cé est ottyeite Koas la pr&klenoe de M. ie Serre , 
<ttii est rétabli deeotf iti<Ks|[)oàtiOn. IM. U mloillre des finaoces prcMsate 
le j>rojet d<f loi ^r la Banque de FrAoce , adopte^ par la chambre des 
pifint. Ob ritfpreiidlà d^ibëratîon sur le buJjget. M; DujiODl de TEure 
iVtf^ sttr là néd^ttiUS dllT économies , suf U suppression des soas- 
sifarikairés d'Eu!, sxir la' rëdu'ctloa des irailemeds des ministres. 
M*. CotikVbiAicîr esi fSchë'dë ces plaintes renaissantes et eicagërëes» 
iMi'iètideril à'ettipécber racttondu gouvernement. M. de Ctiaavelia 
fSarte d'âne 1^ méi(ne'sen< qne M' Dupont. Bf. de BariinA fait remar- 
4nef r^urbjen il y a «ù dVfdonomies dennis i8i4; on a supprima' cinq 
liiinisiéi'es, lek traitélnèfa# sont moindres, le conseil d^Etat est oaoios 
ilotdbfèlii. yf, le nritfinre deb ti'naiices montre la n^pessit^ dés sous- 
fléert^birès' d^àt, surtout dans sotf ministère^ on s'est plaint que le 
sbtls-sebrtftaire d^État eut fait beaucoup de destitution ^ c^esi le ministje 
aft^Vqni ett est re^pdn^ablei Le ministre donne aussi des renseigbem4>ns 
Mir le nothbre eC lès traîlèmffps de ses employas. L'ameodement *\e 
IV. I)o(l(>nt elt rtejetë, ei \€ budget du niin'ifsiére des finances ad^ie 
pài* la chiittbré. Ota liasse atls douane;}. M. de Saint-Criccr fait con- 
ilnttre'les services et les'dëpebsés despn adinînistration. Elle rapporte 
ib3^iAittfoiis\ et oè(nipe plus de 9^,000 a^ens, repartis sur 'un déyelop- 
jletarént' devins de 36oo lieuï^s. M. lè direcieur-géoëràl fait remarquer 
là* DA'odlôité des traSéèMiens; Le sfèn, fixe à 60,000' fr. par une ordon- 
iMteèe dti Rôr, eat'rëd^it , pèà la retenue, i iuio^ tr., et il ne sV 
Jdlnt ni' retnises'ni indemnités. Soùs le dernier gouyernement , ft 
dtrei^tettr-gériéral dés douanes atoit ii5»doo fr. La chambre adopte 
aJIHs difttf^'ésion lés dé|ïctakeë den douanes. On renvoie à la commission 
piyoi' savoir sf 01^ abcoi^éNi &• la régie des tabacs une somme de i4 
imUioiié'qu*ef1e'd^ttiandè'p6lir achat «le tabacs étrangers. On adopte 
l^'chkpitiiM4i retfré|iftïèïaentf dès domaines et d« la guerre. 



Avrs. 

JÇt iDonaLfaioli tes mcrciedi ei Mmedi dr chaque teuAine. Mx , 6 Ir )i«iir 
5 mAf i5 i^' pam 6 mois , ft 98 fr. pour 19 moi»» (n^c de port , dans tout la 
tc^aùiM| chaque tntaiéstre foràianr uu volume', on uè peut souscrire que des 
irtéttiéé, rt TÙi', i« aiMU^Wiâ n^èiobre.' (IM lettre^ noîi-affianchies ne sont 
pàinsçiMr). 

Cedt.'db^oft Shttf«ih*|:aé^rs'd<!mr l'abbnbement expire le la ma? sont 

fi^èdète'rétf6n1rèl^rde'Snf(éy afin dé ht point éf^roiiyer de retard 
as n*i)V6î dll^ Jdhtn'al: Ctetà'est â'^autafà plus urgent pour ceux ijtti 
ehfi>niïk'e6ltdiUiéH y qiiifi pourrotent. pur un plus long retard^ nous 
fiSeftrè étkM'tiAiphàïibUùi de ttiir' donner llss premiers numéros dm 
réàhônti'eiHtnL 

' T!^ ybvMi-otit bteA'piiiUSt''e 4' tàufes'Ies réclamations, changement dV 
dl^^e, rélfbi>tob'ètiilinl. la dCrniAfe adresse imprimée, oue Ton reçoit 
•Vè'c icbkàtiè t'i\ihi»rt>. Cfelaétîte'des' recherchés, et éntpécbe des erreurs. 

'LVdminislVatioiï d^i -postés ayant, à' compter du i*^. janvier 1B18, 
ddtib1éi«pfixdn'p<>^tpbuirla'I^rusAe, la Sardaigné.etritàfie, le prix d« 
ltl*sOftkfcff^fi\ p^rcé&')lS]^H, sèta déé6r«iâls de H fr. pour wi «o, 
iB fr. poQc six «kois, tt 10 fr. pour umê aois. 



{Mercredi ag avril iBtS:) (ÛT*. 5SS.) o\ 



^ -\ 



-// 



Les ferais Principes d&'T Eglise ^llîcahe SUr^ ^Us^ ' v 
iance^jecciesiasii(fue , la papauté , Us Ji^&rtéii g^li^^"^ 
canes f la promotion des arques \ les troisi Çoncof^ 
dats et les appels, comme dabur, pur M» faiibé 
Brajmoou$.(î). Séeofêde édition^ 

11 nea plus besoin de reyenir snr ]e pàévM. d'ua 
livre déjà revêtu d'éc|aiapte«i approbâtioiis. Le |u^ 
meoi que nous en avions Pûr^e s e^ Irottve d'adcof^ 
avep. les plus illustres suffrages; et le débili i rapide 
^'ime première éditiiein, tirée à un .^rMod.nQinblie 
d'eseïupl^îres 9 proMy^ lisses Tesiime cjuefaitde loC^ 
Trage cette portion du public qqi .apf^rec^ê J'^an^ 
Inde de la doctrine , la solidité des raispnneniens et 
la netteté des idées. <J'est par ces qualités (|tie se dis- 
tinguent les ferais Principes , et elles fcrotil survivre 
cet écrit aui circonstances qui font fait nattré« On y 
trouve en effet des nptions lumineuscis et précises 
.^Hir des questions (jébatvtuea^ non - seuleoieol dans 
ces deiHpierskttaipS) maïs encore à des ^ô^ûes aa- 
térîeiired* LViuieur n'y répond pas seukoneifDt at«L 
objections contre le derinier (:ioncott}al et contre; les 
deut pretniers traités de la càémê 'nature ; il retnontfe 
à la source et aut règles du gouvememçm ecclésias^ 
tique ^, il trace les droits des deux puissances, il dis- 
tingue le dogiue de l'opinion , il érJaircit d'atjciennes 
4 iffîpnHési il en prévient dre nouvelles. Aq^i nor^ 

(OYoKia-S*.; prii, a fr» 5o c. et 3 fr. a5 ^. fi^rlc <te 
port. A;Paris, che0 Adqerl Le! Ckre , au bareau,da JieiUrn^i. 
TpmA Kf^. VAmi de la Meligion et.du Uotd Y .; 



( 5?| ) 
regardons ce livre eomme étant du nombre <]ç ceni^ 
qui doivent entrer dans fa bibliothèque d'un ecclés- 
iastique soigneux de s'éclairer* 

Cette seconde édition' a même quelques avantages 
Mir la première. Lauteiir a inleùx lié quelques pâr- 
iies ei en a développé ,q putres. Il a supprimé ce qui 
regardoit M. Fievce , ofj plutôt il a fait entrer idans 
le corps de l'ouvrage se$. réponses à cet écrivain. Il 
a évité de nommer aucun de ses adversaires y et sans 
entrer en lice avec perâotine ^ il s'est contenté ' de 
dissiper leurs objections par une courte èxpositîoâ 
des principes sur la matière qu'ils avoient trait^. 
'AinsV il ne nomme paà M. Silvy dans ce passage 
évideitidieùt dirigé contre sa brochure ^ et qui nous 
parott digne 4'ètre rapporté : 

<(Je dois le dire une fois, si ^e me sers du mot uUtO' 
montainSjf qu'on ne pense pas que ce soît soas ma plume 
une expression de dérision et d^insuhe ; je tue garde- 
rois, bien d^un tel excès k IVgard de tiint d'églises par- 
ticnliéines , d'écoles ètdfe tht'ologiens qui peavent ne pas 
p^rtag<^r nôsopiniomj ç^tïe déno^inalioti ^t cgnsacrA^ 

£our désigner ceux qui sont opposés 4. nos maximea, 
^es esprits exagérés votidroient peut-ètra que j« ne 
me fuisse pas contenté d'appeler nos quatre ariicles'déi 
opinioru; mai^ est*il enVmon pouvoir d'en faire des 
dogmes de foi? Daus le lapgage des écoles ^ le mot opi- 
nion se prend par opposition au mot dogme. Un dogme 
est, ponr le catholique, un point de doctrine fixé par 
ranlorité de l'Ëglise : niais il faut remarquer que le do- 
maine de l'opinion est fort étendu; il y a loin de l'évi* 
dente vérité à l'évidente fausseté : il est des opinions 
certaines , des opinions vraisemblables , des opinions 
•douteuses, des opinions probables. Tant qu'une chose est 
abandoimëe aua^ disputes des écoles par l'Eglise ensei- 



gnàiit« (juge de la docUine) , elle est encore au rang 
dés opinions. Que de points sur lesquels il a existé 
•t il existe encore des controverses. I Des deux côtéa 
on js'appuie de rËcritqre , dee Pères , de raisons théo- 
logîques; on oppose passage à passage ,. docteurs à doc^ 
leurs. Depuis la dispute ëlêvé^ entre saint Augustin et 
saint Jërooie, il y en a toujàùrs eu; de semblables; et 
tant que TËglise les tolère , nul n'a lé droit dé condamner 
les opinions diverses' ^omlfi<l des trreura dans la fok 
Elles portent bien sar des points qni tiennent plus ou 
noins à la réWlation; mais on dinpute pour savoir 
ells sont févëlës ou non , ou dans quel sens ils Font étë« 
Oaa vu de tout lempa les personnages les plus éclair<Ss 
et les plus vertueux., partages de sentiment sur certains 
points; on n'a pas toujours pour règle de conduite ua 
article de foi , et bien souvent on est oblige d*agird'a«* 
près rcpinion qu'on croit la mieux fondée* Les ultra* 
montains et nous, nous sommes unis dans la mime Jbi, 
et nous sommes tous également disposés à nous sou* 
mettre à TEglise , si jamais elle prononç<|>it sur les points 
en litige. On peut avoir la conviction la plus intime 
et la plus- profonde de la vérité des quatre articles, saus 

Îii'il soit perniis pour cela de les mettre au rang deà 
ogmesT iSdyûîo^^^ : « Nos préi»f9 &ançf^s d4* 

clarent. ce me^seinble, et montrent assez clairement 
qu'itè noht'pdint voulu faire une décision de foi, mais 
seulement adopter une opinion qui leur paroissoit meil- 
leure et préférable à toutes les amlres.... il est vrai qu'on 
y rappelle , dès le commencement , les décrets de l'église 
gallicane; mais nos évèques ont-ils voulu par-ia expri* 
mer des décrets dé foi?.... Point du tout, ils ne disent 
rien qui *en approche; ils se servent simplement d'une 
expression. latine, misé en usage dans les derniers siècles , 
laquelle ne signiBe rien autre chose, sinon, que leur sen* 
timénl, fondé dâfns l'antiquité , est reçu cominunément 
en France ». Soyons modestes comme Bossuet; ce n'est 
pas trop exiger». 

• Y a 



Sf; TabBé Fn'^ssînous nq répond pa^ autremeatà 
lif . Dillon , qui l'avbil qualifie (ïuUrantorU€tini cai* il est 
. roçu anjourd'hui parmi ce&homiiies qui exagèrent nos 
Hbertéâ, de taxer iÏHliramonianisme quiconque sait 
se reiifernit^r dans de Juste^ bûmes* Nous- Tavons 
ej^ro'uvé nous - mêmes; heureusement nous appre- 
nons à nous consoler Qè . ccile Récusation en voyant 
qu^on la prodigue aux méilleurei têljps du clerjje, et 
a des hommes aus^i s^^es que doctes.. Ia*. même 
M. Dîllon dît dt'daignetibe ment des F'mU Prificip^ss , 
c^ne ce nést guères quun dev^loppemehà dé^nos doc-* 
tri nés élémentaires, il ert probable qu'eb eflfe* j 
M. I\ibbé Frayssînous na.pàs eu rinienlion Ap s'é- 
lever plus haui. Mais ce dessein, tout simple c|u*ît 
est, n'éloit pas d'une exécution si facile, et il arrive 
tous les Jours que" d'autres y ecboùént. M. Dillon^ 
pai*' exemple, a avancé plusieurs ]oe;:(actitpdes d?ns 
çftie menije réponse , où il prétend relever les erreurs 
des défeosi^urs du G^ncordat. Il faut être instruit pour 
lie p:is s égarer même sur les élétnens, et le premier 
tHeriie d*tln tbéoloçieh esl de savoir' li» expKqûer 
avec Vu.tant dedart^ qtie d*6rltîodofî^.^^te 
cîiio aussi de V Exposition^ jHe la doctrine, ^etJSgJUc 
catholique , que ce n^est guères qu^un, dévelpppemèni 
de nos doctrines éïémenuiires , et $i M, Piiloo çrojoît, 
jptKnisiser |>aiivJ>tW mérite de cel ouvrage célèbre de 
Bosstiet, il oQ dooneroit pas uo^ idéç pltjis Aivorable 
de sa tb(kxl(^e que de son goiit. Nous pournoos 
IN^venir sur Téorit de M. Dillon. 
' l)epuis la première édition des. ferais Principes^ îl 
fi paru une l)r<^çh«re îutîtpjée ; Un jÇonçovdaf.jreU^ 
Igi/sifX est .nid mns ijs„çoncpum4elq hi\ la ioi^doip^trg 
le principe et non la conséqumce d\^^ -ÇoUj^rdê^p ftRf 



ne craint pas ^ dire' que' la doâtrine de téutieur sur tes 
mâtiètvsquiltraiieytmphnôtdmtilpixrle^ «e froiii'oit^él 

jSitéë d-apanee^et t(mtpÛtem*9nt;dàns les écrits deê (iéfen- 
séufts dès droits de' tÈgtîsè ^1 du .Concorda. Ëù eff^î j 
cet aùicttin y 'renouvelle: des objec^i^ que lés Fmis 
Principeè xmtTésoliies» Ilfôpéte eocbref cetle'muxinie 
Kailnale^ ^yié't Etat n^a pis dani fÊgiher, Piéi^ $iéh 
V Eglise ^fa^is^/^m^^^^qttoiqUe'M. Fiay^sitfo^ditfiioil^ 
tre c|ue] \M le sebs raisoQiilible que rcm^d^t*'^ atta^^ 
cher. L'ifuieur prétend iqtie dém$ tous iegCo^tordats 
tondâs, jùsi/u^àoe joùr^k Wapè , tnpîéti§é;corfi^ne chef 
âe lËglise unii^ersetté^ éiùiê de tûi^mémû inhabile à 
traiter f capiToe si oeite qualité ide diePde rRglise uni- 
verselle neJui doQDoi€{»ià'le<drcât de traiter (I'ud objet 
qui iiitéressAit une gt^ude potion de celte E|;]ise. Àik 
mrplmiy Fâtiieup déiroit: lui-même sod iiystéii^é^ eu 
Mnteaam que 2'mfen'iMfi»ii du Pape ^Mit'i^ti'è ejâeu^ 
seè p(ùr cette grande loi ^ la nécessité qui domine le^ 
ehases religieuses èHes-ithénies ^ et eu «^fferyti» uéeea^ 
éiiè f9otih$^^né o^ tùfïé^ohetâie T Eglise qui.iDter-' 
vtDt'd^Itt ûÀellriSair^sttmpÀniiufé^ ef tfi^r laquelle fi^ 
i^téffiiés^du pays ne {iôtivoi^m proUcjUGfef^î^liW^ fm\$^ 
que c étoit entré eux qu'existoit le différend.' 0€9>i 
kfeb pbtne qlte f «nÂeur ririomtooft Uiie fÀ!ii«^^£(h«e spi- 
rituelle :j[U M sait pitocff quW a Veiidli dire fiâr eet 
article y le PapeimtikiéifisiMiiùes, et tS éë'Ûroift'pa» 
qu'où ose l'eip^uef ; Toutceta ann^cè-Ufy homme 
bied -pfii «u fan de^jW disbipUne de PËgtisé, 06^ 
depiit8)«aiid de' sèelcs^ il U^ â p(»^ uu ^seiil' ^véque 
MÛio]kmBf < ^ùi ne soir iwtimé direeteméut par le 

/ Papei M«;de'S;Vobjectë,que par la Ghaiie y les trai-^ 
t^ abmi léKi^és ai) iUns'^t'que ^ifiÊè eoilsë<fient. 



(«43) 

S. M« a pu fkire un traité çv^c le soisretna Poëû^f 
BiaU il'napprpuve point cette réserve, et croit qntt 
les traités devroîent ê[ie compris dans te domaineh 
de la chamlire. Peut*éti^^^.en effet , cela seroit-ii 
plus libéral; mais le député nous permettra bîea. de 
nous ea tenir ici àja Charte qu'il a juré de maintenir* 
A son avis $ cest à ïègUh nationale d^une part, e*es$ 
aux députés de la mtiim^deJ^auêfeyqu^il appâtant de 
sanctionner le Concordat, Nous, craignons- que s'il fal- 
loit attendre, que ces deux autorités fussent réiuiiea 
dans un même avis , il ne su passât bien do temps ^ el 
nous ne 'voyons pas d'Etat catholique o&FËglke so 
soit constituée ainsi. L'auteur annonce un travail plt^a 
étendu sur le Concordat : noua croyons ^^avwt da^ 
le publier, il fera bien dexaminei* la maiiefe de^ 
nouveau, et. nous présumons assez d^ aa droiture ^ 
pour ppnsor qu'il ne liroit paa^ sans ea êtr^ frappé » 
tout ce que dijt M.- Frajwinotts . sur les droit» de û 
puissance spritUelle et sio* le Concordat de Léoi]^ X«. 
Il est p^mis^ k un député de n'^re^paa.ihécdci^en; 
nmis «(ùdiid \ï est appelé ^yokmp o» tflf^%eu4|d^ttimft 
sur ces.inatiéres^ il n'a in^ de mieur!! ffitre que^de 
consulter qeux qui les ont étudiées et> qùi^ lias ^âCNa-^ 
noissept, . . - ., . • ' , 

. L'auteur des F'rais Principes a d'autant plus'de droit 
de. servir d^ ^de sur le ^ujet qu'il traiDe^ qu'il joint 
au savoir une modération qui. le relève en<y)re; S'il 
décide y c'est dans les matières non douteuses, et «veo 
cette assurance qui tient à la connoissance parfaite 
du sujet; s'il n'avance qu'une opinion, il a soin d'y 
mettre les restriciionst convenables; s'il bléaie; c'est 
avec une mesure parfaite. II ne s'arrête pc»nt anx 
hommes j. il o^voit queJaMltgioa et aèa intérêts. 



(545) 
rEgKs^^t ses droits^ la coosâeiice et ses '^églçs. II 
ft^anime quelquefois, et on recotidott rameur dei 
Conférences dans plusieurs morceaux p(èins de forcé 
et d^élévatioo. Nous indlqnerons entre autres îa fin 
de rarlîclé sur le CôqWdat de léiy, êl la fin de 
tout l'ouvrage , qui.noiis oirt raj^ele h manière bril- 
lante do^t Vorateur t^r^niiie presque tous ses discours^ 



n . NOUTlLLÉd 'ECClESIA5Tl0<rÉ8; ' • :' 

RqkI. l^ trqis nç^ffiauxloardiiiaiik d^clards dans 
Je consistoire du 6 avril i A9 sontTeqdus , ie soir du :n^ème 
jour, au palais Quirinâl^ ^^ns Iojî apparifra^ns du car- 
dio9l secrétai|:e d'Etat, qui le&a présisntës ^ .S. S. Le 
•aint Pèrç leup a dônnii lÂ!.barrette, avec les formalités 
accoutumées. Le sôîr, l^s, palajs des cardinaux , des ^m^ 
bassadeprs^. d,èsj>rétats let de. la noblesse, Qui été iliumî* 
nés f et ks' troii (émioeiiçes ont reçu les f^icitafions de 
tout ce q\ie 3ome renferpie de plps. distiisg^éii . . ; 

«^'8. JS. a lîômmë aux »piaees iqnailaissf^ ivàeaatç la 
tiouvello promotion ides')Q«fniimaaxi. AfhK. Gosm'eri, av* 
icheHqiua>iA1(l^è««»^ /ait ae^éiair'e de laooii«é||jitioa 
ides éf «q««» #t des régiiUeri;t>Mfi!«: Ba^haê) Maéio Test 
de la çongi:égation camisjtorielsi^t Mr. Philippe Schiassi; 
chanoine de Bologne^etoaméder secret;de SiS.^ reni* 

Jilace M. Maasio dans la «place de secrétaijJe des^kUres 
atines. • ^ • 

. , — La promotion aèx évàcbés de Naples^etide Bariire^ 
dans le consistoire, a pi*odaît la plus grande èensation* 
Elle annonce Fheureuse exécjntion des derniers G>iicor«- 
^ats, et le commencement d'un.nouvel oxdre dé choses 
plus favorable , dans deux .royaumes où de fibheusea 
\€jrconstances avoient mis TËglise en përiK Le midi de 
J'Anema|;ne va enfin avoir des ëvèquesî et leà églises 
de l^tat napolitain^ qui sont sans pasteun depuis des 



C 544 3 .. 

dftQ^c^i ^n^ ^ii^« rempIWi il qA y%iii 4^'il 4iAi y ntolt 
f^fB^lque^r^duction» 4*^i(éc^é3* «Mais iciçtle mesure ne ijpa*» 
V,oitr;« «P^io^ e^riiordinaire» si Von r9it attenlioii que, 
soff une j^^eodoe de territoire, <)ui n'eét^as la sixième 
partie de la France , Naplira eompioit ▼mgt«un arçne^ 
téch^ii èt.cèn! d)^buU <5vècbft.* rltisîeui's sièges éloient 
si petits ijûè fes^^fèqnerf'nfyv^îerit^paa de quoi viirre^ 
Oti a 4ieû rfe ^oîte-^iiV)!! s64m<fië^a -ift t^téimltê ceox*là; 
du moins la liste des sièges rempli,^ dans lé dernier con- 
sistoire, indique que ta réduëtioân^ sera pas faite dans 
un. esprit fqn^slek ta i£gUâe»^€)a y troore. sept fnétro- 

Ile 
p<'iys ei^ uQ 




dis^ieniièp^^^fû^ Jttr ancienéct^^^ de con^ 

fiance v6»t8tie*YétablliWrt*a^;?i! Etats qol ont b^ 
Sôli^ l'uttyériiïft'çV«et»qU'»rih'«hteoaV^ f\us j^arter d« 
ces prëtenliitftts \et de téS'fVlhÛV&tibns qurW*i:epVoâ}|i'>*. ^. 
•ii«iAs»fvé|fMaèm«pt yiis^ fi ^ciftrante'ans^àdiis.tinh:fnL^ ^ 
mst^reipsaiiâ v6ltrbl« A « H£gKse v >^ ^ qéf 'do t >< parpië I (Mit ^.^ 
dk :el)!^itur> 4Ai dfèoibiirrw jm ^dériMr jKjil)^^ ;' Z . îbi» 

r^que de T; (Câlines ;^ et ntAmtiHs -éor cha^'tîrei royerf- d« ^. 
SainlrBeiks/ékit. «iiiorl^ite 94i^atri], a ^&g^ de 97 
«ns^ Ce 'prëliit/ në:^^' B0q)iiêt|im«e$' aji dioo&e^ de Ra^ 
dez, en 1721, ayoit ihé fait évêque de Senlis en I7&i> 
^t aèciiiy'bii )06tlf. qa^Kl^y tê'»&juin de ;lii n|èfbe-an^ 
née» Ilndet^nt fti'etiiîibriai^tiiôaifîr eii 1764^ eonseiUe^ 
•d^Etet brdiviMifi<e«n* if^i^yTCftamnmieMv de: l'ordre «là 
fiaint^EftMit^n i77^' Ilmoréit 4té reçu à TileadJniffeit'aiH 
iÇoise.!eMri7)^ii>l.orsd!i^ la 'révocation, il vifma le «err ^ 
snent) aitisi.^ueises'CQJiègues^^et'fut dia petit honibre . 
des ëvâqueèjqn» mlèi*en^ eii Fiance. 14 ëohsippa'aux 
inassaci^ oodb^ttés paM^ loftepii ' Lebon , et se relira A 



( 545 > 

retraita pvohmimd^»i't^Q7f i& fet itti tfoyaj^ià SwÀvs*^ 

ÏoflBim, M j éoona la Coftfii'iiia4îot>v O^ .^^ sei^tfini» 
re 1801, il eimya la4féaiiM*iQii'vU^'éoH -siége^ et y 4a 
aSoa, Si finii iioinin^ & t'mr^^v<èebi^ tb^Malir es^ It eut 
beaucoup i .laire ;poiir. i^a^Un iVnnire «<iati0 xe paj^v 
on b (eu de la pêi*séculitin< av4>ii f^^'gràwfhi ravai 
^m. Mou» a«on4 de. lui eiHr'aiilraa Une Lellirè à aon clei^ 
•ar<leiaer]Berit de iiainetàlecroyautdi, qnia^rbii oéca«- 
•(ohoë dans le paya ilejrieea eoàtesialionaqks dms, et 
v^élyU le plus grand BOtnbi^e.» at!oIeDf)rè£iMé ie^t^neiî#v 
les attires rairoieot prMé^ meia en .pluntttFS etidroila ofi 
leare^rdcfit opmtne .agfrafil pan4àfietieounl Jei censBrèei. 
i^e.eardmal^f^^at 4 par im. râsiDrit^'daèë. di» dr ârpembrf 
a&ot^^ <n*ddanA.y ^pnc finie Jaa idbpiutey, ]<fee<4ti tJMef 
teent^ aeuacriviisent tim Ew^iiiuk oàHi U f&roHrnI ^ei 
feflitoa de. leur aiHiiDi^uion aux jugeônat» 4^ iaMii Siii^é^ 
ei apéeiajeaieat à ceoji. .paar le6qBek4f ^riRbe»t 4^ iaciib 
il la' royauté a élé. copdaiiinié. Lii oiéiiMvf/rlMOilt p6iioi| 
que 84 S.Ioooh la fgi^mbté de? oeoxi^i' af^vient peS- 
firë lotti aouffiii!v..«a. oretusant eo lerMaeifl, j^elôt '^e 
ileifail'^~(}Lie1qùéjpbtKie ocmlre ifot* conacienoe; tima;<eNl» 
lea èl&moit frW^eifiM, traité W «aiisfeiaMiriféi de^Ubia^ 

de le coimnimuè det^'Ëgliae..iâlf 4eà eaihoitoit-^ài 4e 
paîxr, «t dëfebâqil d^ëerïre popiroii oenice. M« il^Rofr 
iqueUure commudiqm^eUe pièice^i'ediitetai'gé pae^otie 
JLetlre^ dd S iniUét iSoe^.ieà ii eédénHlMl de^s^eéuriiéé 
fôrikiolè cbnfoifin^ Mc-^ttitee iluttreatileiti» En 1 Soft y tt 
|ol ndmtné membre du -chapiin»'de ^aliH-^OeinV Oft 
|)ifëi«iid qnUnppijItpQu.Ie MQnUêuritfÊ'ÂmitittiikMiÊrii 
aa dëiniiiÉiido'dG JOQ 9^me^^m&ViM iHN|lQkif»lucer iti^-pi^ 
lai eo farèm*., M. dfe «fiaquelauro iànl^a^'fixer'à* Pi^rîe^ 
où il a païaë *loa dt^ dernièrea ermdeaw^ Parvenu à un 
&ge trài«aVaiiéé ^ fb^t aèuid, . il. avbit borner rë lea mu* 
nîèrtfs i^ollès et ««jriilei^qui TanNiftife ioU)our$ d«ilin««* 
gué. Cétioii le jenl )pM$i qui eftt éùé reça coomiandeuv 



(54B) 
âe^r«rdr« du 6aiot«Eipvil soiiPMt I« fonitéÉ tiicî«iim9b 
Ses <>bsèque8 ont «a lieu , le iondi 37, h SaintSulpioe> 
M paroisse. Bliuienm ëflques^ aoinAbierB da Roi, el 
chanoines de Saml-DeDis^ jr eut assialé^^ ^ '^ 
• »— Le Jounml du €ommer&d «nnmiç<»t» dan» «« 
de ses derniers niH»âK>s,(^ avril )^ que. II. de Weiswi»* 
ierg avait repni.*^ foactioos d administralettr. e* w 
Mite-j^nëral de r^vêdië4e Constance jipstT ordre jp^ 
oial de la coi|r d« fiade, H ^maigre l^oppoMtioa de k 
cour de Bomev ^, dans un «utre numéro, il cîtoîi le 
décret du grand<-^ac. Noua «Vousde la peine i «roîre 
que Je fait soit exact. On Jie poarroit faire d^pigraBame 
^na sanglante contre M. de Wessenbei^g, .que de sap- 
poser^iAin eoclësiastique B^mvçiiiftt pouvoir exer cer la 
jîividictién'Sttr Toi'dre d'un prince prçtestant,. el OydVe 
la défimse an cfaef^de FEglm; Avee de leb prinoîpesi^ 
il riV auroit jplostBi ordre, ni r^gie^nî. discipUnOii.Qeè 
4irMt«<tms ai ie Pape ^i*doniloit à ^xn* magistral , dèrtitné 

S\ grand-idoc -de Bade, de reprendre. ses' foaefîônsî 
laecomuôisBonspointM. deVVe$eenl)erg;n6us»tioiïs 
Éièrit.qile, periin brrf, do i5 maus 181^7, qiiteiioa^ 
i{%pp6iY|lmea:en son temps y le saint Père r^eta Wlèctîeii 
4«i#4eisUëpilm de Considnciji Imnt/Me d^im |<Mkt 
gratadkvtoenre^. et Mfi^ 

avons su, par ées îoàkoaux, que IMÇ ^ Wessortbwg 
avoitlaitfpIasfcnratvoijMkges i Home; qu^i n^âvoit poRiJt 
fNéiis8i*è ae.jnstifiBrisBr^ les fiiilsfi|iiî lai sont împutéa, 
e^qa'U avoil) iiefiwé de renoncer it Tadimnistcâtiott dft 
diocèse de. Co&flUmcei'ï^ooB tt^uvons,' dans le CaihoB^ 
ffin de dëeembrb dèmiec, un rescrit de sa Sainteté, 
M date du S smî 1817, tiré dfanei.gaqiitte allemande, 
ait çommQniqué»^ piair M. Sien^ i ta cour Je^CarUrufao, 
JotBque ce préfet;, aions nonce éh Suisse,, y fut envoyé 
pour lies ^fittiies^ de l'Eglise, te Pape s'y exprime, dans 
les termes les ^lutaifiorta^ siir le eoibpSe jde vM. de :We&* 
«senberg, cfonl./Bs»efair^iiûaeeceivx^iti^Baflsa>;dit-it, fe^i^^ 
naiA. exemple3,^ tt tardenia oppoMcu osur ordres di^ 



( 547 ) 
saiM^ Siégé, ont été prouvées par dêè êàcamêàs^^ms^ 
ihentàquêê. S. S. «ligageoit le^grtilid-dnc, nen-seulifi- 
merU pour le bien de V Eglise catholique'^ mais poUt 
la îranquilliii de tout /»/^^,^.À. seconder les mesures 

3 Quelle avoit ptises contreriin Ttomme qaé tous les gène 
e Inen Tuusseni et méprisent, et fui a été rejeté pour 
des^ faisons qui ne aoHi ^ue irop 4fohmies. Ce po^Unit 
n'est'pas flatteur; nous deroife ajouter , poor être jtistnf, 
que ie Journal du Commerce «t M. 6tég6ire, diins soà 
JSssoi aur /^4/ièl?r/é^y donnent d'amples éloges & M. d^ 
Wessenberg. ' - --i ' '"' • '^' 

NOUVELLSS POLlTi.'QUES. ;*^ 

;FâKis. L^ grande nrvuede ta garde recale « qoe le &oaMss» 
.k 1-^qqué de l'anniversaire dé son emtree à. Paris y attra> lieitv 
le dunanclie 3 mai » »iif le CaroOiel*. . : ' '^ 

^., r^ Le %4 avrS, il a été conclu un traité enlre le préfet 4t 
la Seine et les sieurs de Saini*Didief et de Vassal y ponriV 
chèrement du canal de TOurcq et du canal de Saint-Oèni^ ^ 

, ^-r* M. de Çrockeobourgy ofiSider belge, arrêté il jr a quel* 
que temps, vient d'hêtre mis en liberté. 

--- Le nombji^, ^ nior tf à Pa.ris i en 1 8 1 7 ». a, été de 3 1 «ISs, ; 
c'^est 1S81 de ùtàs qu'en jBi&' Dans ce nombre-, il est ni6rt 

'48efTwfiô«ôe^^T^i^^ ; : ' /. "V ^ 

^— Le Roi a approuvé îa formatibû. d'une commission syn^ 
dieale, chargée de la airection et de la 8nr.yei)il^Dce des travauk 
poitr la défense de la rive droite de la Duraoce* à Gavailloiir^ 
et dans plusieurs Tilles et paroisse» du département de Vau«- 
«lote*. ! 

-1- M. le comté de Fa rgiies , maire de Ly<in p t membre de |i 
chambre des d^puttés, est moi^t à Lyon, le 23 , d^ùne flexion 
de poitrine. 

— Le tribunal de police correctionnelle de Bagnères acon^ 
damné à trois mois ae prison, 5d fr/d'amën4e et cinq at^s ît 
surveillance , les nommés Duclos , huissier , et Larronay , è%^ 
'maréchal des Içsis de gendannerte , pour, avoir copié et coW 
porté un prétendu extrait des journaux d'Amérique sur Tuscifi- 
'pateur. ..:--• ^ - . . •• rr 



( sSb y 

t*4ft^ âevée à t «mllHan] 600 tntllimis : 3o millions ont et^ rèocmiiu*' 
isacimiwibles; i8« miltioti» o<it éîé rèjetéssuf un autre fonds, ti rès* 
loit donc I milliard 3^ millions à lîqaidef. De' plos, en suivant te 
traité dn ao novemlsre tSt 5 « 14 autoH fallu payer les ant^nigè8'de|^ois 
le aa mars* iSv6. La modification qn*on a obtenne à cet ëgard bous 
procure vu sdulagewvnt de 3a «A41tiOt|^'.' Le ministre a parlé ensuite do 
jViccupMion de la Pram»v Le traité 'du ao novembre f>orte que cette 
•oeupaiion peut finir au bootr-de trot^ ans. Les souverains vont s*as- 
airabler pour pronowt^ svrcetEe grande question ; mais pouf qu^ rrea^ 
ilVréu l'eiLëculion , il «tt néeossaf te "de poorvorr à racquittemétot de 
tfa qni sera encore dû sur les 700 millions stipulcfs par le traité du ao 
novembre. Le ministre demande peut cet objet un crédit éventuel de 
a4 millions de rentes, dont Remploi dépendra des événemens. Aprée 
«ette communication , on «reprisia discussion sur le budget , an pomt 
*oik elle étoit restée la veille. Le président a mis aîix voix rimpressiblt 
dn discours de M. de la Bourdonnaye ; elle a été rejetée. M. Câmine-. 
Jofdan a réfuté le discours de M. de la Bourdonnayç, et a rappela 
que l'iastitntion de la police eiiistoit avant la révolution, et quelle 
Ml indispensable dans fin grand Etat. M. de Vitiéle a parié; ikcm 
contre le ministère de ta police en lni*a^e , mais pour la so{kpféa- 
flion des fonds secrets. M. Coorvéi^tet répond'an rfepfoche d^Incona* 
titntiottalité porté contre le ministère d€ ta police. M. le ministre do 
Fintérieur montre la nécessité de la police ; ëRe existe dknt tona les ' 
Euu de TEurope; elle esistoit autrefois à Borne. A éirablit parles 
méaM» motifs \k nécessité des fonds secriett. L'a m en d ement dellf. do' 
ViUélo est rejeté; et le budget de la police génëraie adopté. M. le nai- 
nistre do l'intéHeur reparott à la tribune, et lit denk projets de loî^ 
Pan qui accepte Toffre d'une société de nâgoeians et He capitaltsUs de. 
prêter 1, 950,00a fr. pour lè^ travaux du port du H^yref ^^uti^è <][ot'aii- *■ 
toffiae la aometssion faite par le sieur Honnores-'de se charger des tra-' 
VMie' de' canal ^ ta Seusà^ Ces prolÉU sen)ttjRÀîtttés dans Ica 9i^->- 
foitMi; <f ri tdtfpie Patttcte de budgc^W 1és'W|il^it^| ctfâ$%m«r^ 
mans, fixés à 8 millions.' Les frais de'A^ociatffcs,' évalués k ir mii-^ 
lions, donnent lieu k quel<jucs débats. M. de Lima^racr blâme \é traité 
ercc la Banque; M. le ministre des financés en explique les conditiona* 
L'article des frais de négociation est adopté. 

' La 97, M. le ministre de l'intérieur propose les motifs d*nn projet de 
loi relatif i l'achèf)?m'ent du canal de TOurcq , pour lequel la ville de 
Faris seroît autorisée à emprunter 7 millions. IJn antre projet de (oi ost 
falatif i la eonstruction d'un pont sur la Dordogne, pour lequel ono 
compagnie o£Frei;5oo,ooo fr. On reiil«nd1a discussion sur let finances. 
La cnambre , sur le rapport de M. nojr, accîqrde 700,000 fr. de plus an 
Ministère de la- marine, pour h» paiement des pensions. La discussion 
s'établit sur le passif des caisses; quelques membres proposent des 
amendemms, qui sont rejetés après une explidltion du ministre dca 
Jlinances. Pkisteutrs articles de dépenses sont adoptés. On rappelle Ta- 
mendement do Bf. Lafitte, qui avoit proposé' de limiter au 3o novem- 
bae les lirait de i'àrméed'occnpition. Les ministres et M. de Vitt^e 
oombAttant oat aflhaadtaetft oomma tnalâe j il est rr}elé. M. i% Brt* 



( 5«r > 

fjÊfà^ ft M. de M^ âcsiàiidtiil que |'liid«ai«itë'é« logeaient {Miiif «)i» 
pays oecttpésrpfir les âlii^ toit ftottét à 20 eeUtinMi per hofinaio el 
Mr}owr; la projppsitîott esl teiirée s«r r^serrattoo de M, AlleM* 
M. Uupoptde TEure revieni sut des opcSrHroiis de ftoadees qnVl ài^oit 
déjà blàmief ; M. le minUtre dee |i|i«noeft et M; de lu Bouillerie^-oid 
^it altaquë» lui répondeitfvli'oM'TelNni-il'ii pM1d^«nite. On nnitê 
a« titre de l'emprant } la diseussio» t^ouvre eoiie lé projet des oitoi<r«| 
très et celui de la. commission. M, Gl(llDbl^ft plaint di» mode d'em- 
prunt soi?i faonée dernièce» et présente qnelquefL amoidemeas. La 
discussion est renvojée k H séapce ssiivante. 



Le a5 atril, à Tàu^en^ee dts la police correctioukelle, on a'appèltf 
d'abord la cause du sicvr Ferrct » auteur de ^Mbmm^ gris. C'est un 
jeune homme qui ëioit en efi^t rltu de gris. Il s>st reconnu l'auteur 
de Cet ouvrage , qtfi patotipar livraisons, et dont le 8*. nfiméro vient 
d!étre'pnblië. La cause a A(! rento^tée à hûilaiue. 

M. Marchangy a pris la parole dans Taffaire de M*. Fiêvëe. H rsn»* 
pelle les trois chefs d'accusation^ le premier étoit d'avoir copié. <k« 
journaux étrangers, lé discours de'loraStanliOpe, qiii renferme des 
choses offfDSantestpour là fam,ille royale et pour la France. M. Fiévée 
})rétehd qu'il ne l'a ins^ré^qiie pour le réfuter { l'avocat du Roi deraaàdé 
ce qtt''il a céfuié, twli< <p>*il a. même renchéri snr ce que dit l'orateur 
anJBlois^ et il en cjte des exemples. Sur le second chef d'accusation » 
relatif auxbruils alarmans, le magistrat a remarqué que vingt endroilf 
de la Correspondance tandÎÊinC à doqper une idée désespérante de notm 
situation. Qnent au troisième chef d'accusation , il ne le trouve mémft 

Sas effleure dans la défense. Il rend^ d'ailleurs justice au défenseur de 
I. Flévée , qui. a fait^^n si bel et si juste éloge du Roi ; mais il lui ve«> 
pmih|( d'avoiir (ait d|| War^icy hors.de 1^ cause» et d Voir fHieléjî^ 
mtnistrei» iQrsgue jJBlg ftis^rejpablic sN^t abstenu ith§é plaiitidiir^ 
ce qui les Coiîcéro9C9a ,a cité encore quelques passais- de> la :Corre&^ 
^ndanee qui lui ont pMu justifier ses plaintes , et il a fini par per-> 
sistèr dans ses conclusions. M. Fiévéo a pris la parole : on a i^éléy, 
dit-il y tant d'interprétations k l'accusation principale, que j'ai peine a 
ia' retrouver; il semble que je ne suis ici que pour entendre prdchet 
des doctrines. On a insinué que Fintétét que me témoignoit l'aùdi<*> 
toire tenoi^ à l'esprit de parti; )e n'ai distribué que dix billets pour 

Quant 
falej le 

en a fait une phrase inconvenante •_ lit jugement peut' en faire nno 
phrase criminelle. M. Fléveea été interrompt^ deux fois par M. le pré* 
aident y qui l'a engagiédi s'expliquer avec plus de mesure sur .le minis- 
tère public. L'atiocat du prévenu a ensuite répliqué; il a insisté sur* 
la nature du gouvernement représentatif , qui permettoit les discos'^ 
•ions. Dans ce gouvernement, le bien qui se fait est l'ouvrage du 
Roi| les fautes sont tonjourt attribuées^ aux mimtiei!» C'ait dans oe 




( 55â ) 

•tfeft <|iiM ln«t «nttAdit tooi w qu'a àk M. Fi^^ce. L€ minUt^ \m^ 
blic a mit CB avajii le Co«k y>é»al , réii|;é daiut utt temps et aous uq 
homme qot «v«H pocia.i Texcéa les prÂMuitoas pour faire ncprctrf. 
•on poQiroir. Un mercrau.^e TàmiGAi, sur la libertië de la preaie, a 
ezcil^ 4es applaudialri^rilk M. le nréaidniC avettit que lea sif^oea d*ap* 
prohatkm ei; d^iHfppftbaàitto.4Mmt «cfeodns, et que s^il n'a pas imeiv 
dit lea applandÎMeiMciu dans la M*aiioe pténédcnte^ o'cal qu'm avineal 
k) Rctt pour o)»ioi« Itfe iuffli«eiii.eat remiaâ favitaine. 



LlVltfi lfOVVR.AU. 



fmmtifn4.4urU9fi^itr9metU 4» Oof^Un^titm^ piM Ml^ Févè)«e delfmt : 

, nobTcJle ëditiop , ai^npciiiëf.d'u^e Ifutruct^on^ pur demaudettel par 

répofiM;!^, «ar U mi«|e «acrement, ri de|)IuH€ors Prières.» Rjroinff 

e^ .CSanliau^ e» PhpoaewrduSaiiiuSmriit i vol. ifi-8<>. avec.gmvurej 

pijix, 4 ir. et 5 fr. fraocdt port* A ?ffi»y chea^Adriea l«e Clets, 

^ Cet ouvrage n'a paa.fieioÎD de Qou?ellea mnonces pour le iccom-* 
ipander aux pareaa et au;i in^titnirun chrëiieoft. Nous n'en conaoù- 
«oos pas de ^^eilteur eo ce genre pour le& iaonea élèves » U p(Mr bntf 
ûiiqiîrer In dispositions n^o^saices à la r^ptipmdaioei aofuslt «Mire< 



AVIS; 

' ChJouBiiilpaniïtlwmeteNftetMiartlJ^Acftaqj^^ 

9mm, i5 fr. Hiur«Wiil,et«^ft. po«ir\sttOis;S^ 

refanow; cfaaqtta ttiatMce< fonriam un f ohuiie« on m peut flotncrirs que da 

&a fcvfior» i« mai» aaapàtal id novwnbia^ (Lfsklirea naiwifCiaMlttsa neaont 

* Cetft^0 QM SomtHîpCéfirs dont PAbotfneraeni éi^^t^e le i% mai nwA 
Mes âe \t teAonréïkifi â\è «nite, afin dé ne point éprouver de retard 
Qails Peuvd dte Jburttal, Geta ftt d*auiant plus Urgent pour rewt qui 
'énf>nt ta coUectipn ^ùti^ih p*>urin%iifki , par un plus îàrtg rtturâ^ nnus 
tftettn daiu timpf>S$t1fiiité'de hur donner les prvmten humeras du 
féttèonnemeM. 

l tts. Tondron^. jbieu {oludre à|oates les réclamations^' cbangemènt <!%- 
drc^siei, K^ahonnement^ ^a ierniçre adresse impripnee^ que. IW reçoit 
avec çb|K]uê oMinero. CiU 4*;*^^^ «^^ rçchcrcbc;*^et emp^rbe de» errevrs. 
. Lladosin^titation des fiofles a^rant^ à co#iipterd«i s*''. )uîiviev-i8ii, 
d««b|ié le pris d« fiert; pour \à PnisM* , la Saedai||Bc ei Tlialie , le pria «fe 
U flouacciplion ^ ponr «eapiiva,. sera désormais de 3S fr- pouf ua-au-, 
:43«&..{^MiÉ.MLflMfeîi^.«ti0jr. poUr U»is Jnois. 



(Samedi a mai i8,8.) (N*. S^f"^""'* 



-JtJ 




^jjai historii^iie sur tes fièertés de VégltAe galHcàjtfQ ^ ^-'^/J 



des autres églises àe la catholicité pendant les àsux ;^ "^Oj 
derniers siècles^ par M. Grégoire. ^^' 



SECOND ARTICLE. 



Nous avons vu y dans uo premier ariiole^ quel étoit 
lesprlt de cet ouvrage décousu > paradoxal^ plein de 
digressions , de redites , d'idées fausses , de faits apo- 
cryphes , de récits infidèles j^ de réflexions déplacées^ 
et qui ressemble assez à une satire contre les papes 
et le clergé. Nous avons parcouru la pardé de ÏEssai 
qui traiie. des lil)erlés gallicanes , et nous avons an- 
noncé l'intention de nous occuper une autre fois du 
reste du livre où il est question des libertés des autres 
églises. C'est encore notre projet ; mais avant de l'exécu- 
ler, nous croyons à propos de faire çonnoître cette sin- 
gulière production sçus un autre rapport. M. Grégoire 
a trpiavé moyen de plaider^ dans son Essai y la cause de 
)a lijbert^^ et de ramener^ en beaucoup d'endroits , ses 
iBasimes .favorites sur la souveraineté du fieuple. Il 
ifOit toujours l'abus (]ans le pouvoir^ le despotisme 
d<iJ9$ l'autorité , l'excès dans Icxercice^du droit le plus 
naturel. P^isan des droits du peuple^ iitsanspàrte 
le même système daps l'Eglise, et veut restrémdre 
ratitorîtp de son chef, ain^ qu'il s'éleyoit jadis contre 
les rois. On reconnpît partout dans son livre l'admi- 
rateur de la révolution , et celui qui provoqua , eâ 
179? > l'aibolitîou de la royauté. * 

,Tpme Jt/^. VAnd de la Religion et du Hof, Z ' 



^ ( 554 ) 

Oh a beaucoup disserté , dit-il ^ sur les> emtses dehk 
fA^bition ; j'en iroux^e deux nuëour iksquetlé^'viennent 
se grouper une multitude de causes secondaires. En re- 
montant à plusieurs règnes, lé lu±e et tesdilapidàtiùHs 
de la cour qui ai^ownt déuoré lasubhîance dw peuple ^ 
le libertinage de la cour qui aboit scandaUsé (à coWafàpm 
ta nation, voilà les sources empoisonnées dok décous- 
hient tous les tnduii. CTe&t toujours sur ce Cob que 
B^î. Grégoire aime à parler des cours. L'histoire atteste 
que, sauf quelques rares exceptions , Vineptie^ette crim9 

Îouvemenl le mondé; c est à pf*u près \i \nms>éé de 
^igarQ,ei\\'esi édifiant dé voir iiri évêcfUe sVn em- 
parer. Je ne sais quelle tendance de sén*iiité porte ^iè 
vulgaire à croire que ta supérioiité des rangs et de la 
fortune donne des droits à. la confiance. Il rae semblé 
qu*il scroit d^ne sxrgé politique a entretenir cette con- 
fiai;ice du'vnlgaiie pour ceux qtiî scMit destinés a \b 
gouverner. Faire le contraire j c est provf)q<ier cK»smé- 
ccvDleDtemeos el des révolutions. M- Grégoire n^apaA 
apparêinment Pintention Jen faire une autre. Op'sc-i- 
roit tenté dVri dont er lorsqu'on Tetilcnd rfirf* :' IM AU 
berté àgriiridii son horizon dans tés deux ntondèsl^ j^e^' 
le riâuyeaù mi est ttrè jpremtèfe ttgne ffàur méoh»Mam 
t édifice s^cml. On a corrwièncé par faùé -'tûble i^é09 , 
en remontant droit aux principes, tàtfyir "tjùkf ta îMiiftlfift 
t!ur^l>e se débat encore dans les haillons de taféodàfiié* 
L'illustre 'conventionnel ne peut dissimuler sou ^dûl 
your les rècénsiructiàns de t édifice social, quoique*, en 
vérité, il ait tant bâti qu'ildevroit être faligHé cîf^ liHi- 
jours travailler, et <légoftté dé voir qm» ses édtf&es 
sociaux se soient écroulés les uns après {es'anti^s. 
Il applaudit aux républiques du Nônveau-IVfbnidi?-^ 
qui onrtu le Jaoo esprit do faire table rase. Oa 



( 555 ) 
•foit fait 4ablé ras^uaus^i en France , k une époque 
éoai nous nous souvenoni tr^s-bien ; oi;! s y prenoit 
de manière que^ si cela eût coatii(iué, la moitié 
de la France eût été engloutie daus la reconstruction 
detédifiçe, \(À\k ce qui s'appellç remonter droit qujç 
p$wipes. Mon éUM^netnènt est que M. Grégoire puisse 
se souffrir encpce en Europe >. au milieu des luûlhns 
ée lafMmiiU, ei 4piil n'aille pas se meure en prti^ 
WÊière ligne avec Bolivar, construite ^elque édifice so^ 
mal sor lea bprds de la Plata, exterminer quelques 
partisans du despotisoie» perfectiai^çer les nègres dstna 
la littérature^ et former les Indiens aux id<^s Và^-r 
ndca. Cette asa%ve est bien digne de son. zèle. 

Il ne diWspère pourtant pa^s de notre situation; 
Jje mouvement imptin/té à t esprit humain, et qui agiie 
ïïurtout V Europe et les deujç uàmériques ^ se communique 
iucceêsivement à d'autres parties du glohe. Les peuples^ 
si je puis m^ exprimer ainsi, sont dans une crise; presT 
que tous «f^rom^éni un malais§. dont les causes et tes re- 
mèdes sont faciles à connoUre. ... . Il n'est pour'TEu^ 
9ope dtai^a>aib8rnoli\*e que de retomber dans la, fange 
A^m^tm âge,, ou d'obtenir, un^ existence poUiiqué qui 
xgmmntissm et^tla Uberiéaf ^propriété. Ypilà ce que 
nous répètent depuis trente ^s les, faiseurs de révo« 
Irviâms^eMls^neiis citent, pour nous engager^rexem- 
ple de TAinérique méridicfnale , où Ton s'égorge en 
reifàontant droit. oujr principes* On çroiroit ^ a les en- 
tendre y que nous .sommes à Alger ; ils publient que 
nous n'avons été sous Teinpire de la barbarie^ que 
lorsqu'ils ont été les maiU*cs. 

Mais ce qu'il y a de plus instructifs sous ce rapport^ 

dans lonvragc de M. Grégoire, c'est son xxii*. et 

.dernier chapitre ^iqiû a pour J^ire : Connexité des li- 

Z 2 



( ^^5(5 ) 
hertés ecclésiasiiijues avec t&s tibeités potttiqws et cwile^ 
Il prést^nle le chrisûanUine conmie 1 ennemi'du des- 
ponsm<î ; or; on sail irès-hieirce que rrfiueurcmend par 
ce demi» T i nol . Pourquoi dono^mt nom métne du chrisd»* 
nisme, a ton souvent appesanti ks^daênes d&s naiiims? 
M. Grégoire ne peul lissez s indigner que l6S.mh3is<^ 
très de la religion aient' prête leur appilî au trôné. // 
est déplorable que tant de fois entre ies préWes et tes 
despotes se soient formées des confédérations impîes^. Ijm' 
cupidité et l'ambition^ la soif d%t powotPySé sent assoà^ 
ifios par des concessions mutuelles entre ceHx qui do^ 
minoient sur les âmes r ^^ ceux qui dominoient sur les 
corps et les biens. Cette Conspiration eontre te bonheur 
de t espèce humaine. . . . *^ • . Sorames^^noBs revenus & 
1795, el ne* croii-an pris iire les bulletins de la con** 
veniipn , Jes pr<^chnnatioos de ses proconsuls <m 
les déclamations de Bal>eut? Et c'est un prêfre qui 
Viept trnir ce langage^ et aigrir eri(ftore les esprits cori-^ 
trc le clergé! Il exine entre le chrktiàétiime etta U-^ "' 
bertc une indestritctihle et sfdnte aUiùnce. Its soht donc^ 
biens ignormis ou bien coupables les fliinistrès des aU'* 
tels qui^ pour enter Sut^Ja religion ^ttutâriié absétèifi"^' 
insuhenst à la majesté n^ièfUMle en dtsMUtr-Lm pn à ên^ *'> 
dits droits du peuple i Ces^ expressions Wé^soni'^lleS'pii ^. 
«nef sorte de blmphémif tomre la natutk^nt^^ok O&tedÊ^ * 
Droits et des>oin sont âes4ëfmes eôrrélétl/s ; fun tt&jist^ 
pas sans Vautre y et si le peuple ri apoit aucUn droit à 
exercer, il^ nawoit aucun devoir à remplir. Excellente 
doctrine! 11 est Ixwi da1?^*iir le peuple. que si an ne 
lui laisse pas exercer ses droils , ou ce qu'il regarde 
cooinie tel , il n'atira aucun devoir à remplir. Insensés , 

£our qui' l'expérience n'est rien! Vous avez soulevé " 
} peuple 9 fov^ 4^ lui -parler de ses di^oits;; vous 



^vjezuii .«111^1 Uâoge il en a faiL ]N'iui|)orte; on poB(} 
$oin <rin'U«r ce liou farouèhc; oq lai fuit lioiUe de 
ses vchaïues;. ou Im nimilre ccHume di^ne d'envie, te 
sort des pays réwoltéiioii Ton reconstruit V édifice social 
à tr»yef6 (Je3 flois de &;in^.tJQ tel aveufiîeiiiciit n'a-i-il 
pas quelque choe^e de prodigieux et de surnaturel? 
M. Grégoire ne pardoune poînt'à Bo&sucl î>e» iwaxi- 
mes sur le gouvcrneni'^ot des Elaf&. Entraîné par son 
sièçhçiHpfui.Vétat des choses sous Louis Xlt^, le grand 
Bossueta méconnu l'imprescriptible droit public de Frafi» 
ce y et il a prêté son oppui à l'autorité absolue qui con^ ^ 
'duit touyyurs au despotisme. Pour la faire prévaloir, 
voyez quels tours de farce il emploie dans son 5*. Aver- 
tissement 511/* Jurieu, Si quelqu'un prétendoit que les 
urgumens de Bossuei sur cet article sont irréfutables , 
on lui conseille de lire les Maximes du Droit public. 
tvscà^o\s^ pat t abbé Mey^ TOiigiM de la Puissance 
r-03'ale suivant \t% livres, saiuis^ et la Tradîlion pat 
JUaubrot, etc* Plaisapt conseil ! singulière bonhomie 
de croire qi^a ces deux avoicals jansédistes) sans 
compter Tet cmie^, ont féftiié Bossuet! M. Gré- 
goire y^ut bien: M pas le r^il«r; mais il réparé ses 
omi^ioivs. ^Bossuet avoit rédige quatre articles sm» 
i» fHH$(iiai»c&^$pîrUHeUf > ce Vétoit que la moitié de 
)a besogne. M. Grégoire se charge de l'autre moitié. 
Les choses arrivèrent au poin^, dit«il^ ^ue les-papes mis 
à la place de t Eglise^, les princes àla.place des na^ 
tiens, auoieni em^ahi la plénitiêde illimitée de la pms^ 
9ance. Des princes ensuite <>rtt trompé for^ honquon bor» 
ndt y suivant les canons, t autorité pontificale *y mais' ils 
ent trouvé fort mauvais quon voulût restreindre la leur 
et la soumettre à. des règles., .f,*. Louis XI f^ fut très^ 
content lorsquen i68ii, le clergé lui présenta la Je- 



( 558 ) 
tlaratioh Jhs iptmtfe artictei qui^ proclamant tînSêpm^ 
dance de ta puissance cwUe , traçoient les Uwâlses êààt 
lesquelles êffb se rmtfermer le p(mMHr pontifict$li mêis 
quauroil dit le lAonan/ue $i an lui eût présenté 9 'ém* 
cernant le pou^ir temporel , une déclaration cMlp^ 
sur celle du cbffgé? Ce que Td^semUée dje lâ^^'fji^ii 
oublié, M. Or^gmre rèmf**pren<l, et il fait da&s la 
forme, et même wievem dans les tetmes d^ quatre 
ai'ticles, une décTaratîoti qui notirroit |rftr«tef e tme 
éruiquo de I ancienne , en ce qu elle appncjneiin |>0i}- 
"voir temporel des {MÎncipes dïa4^P^'^dao€6 et derë- 
publicàpisme. Voici ces f[U»tre articles, tefs que Tau* 
iour propose de les rédiger : 

Art. l«^ Lcis chefs des nations, leurs sticeesseurs, et 
les nations elles-^mftities, uont reçu depOiàsancèd^DieU 
qne sur les choses temporelles et civiles»; Jësus-Càrist 
nous appre^aht lùî-iDêmë qu*i4 fajjl rendre i Dièti ce 
qui est à Didu^ et qu'aùit»! ce p)*écepte âu-Sativeur nt 
peut être «tltéi^ë,. ou éhv^n\izSi quèlquiin n^éèdMe ^kf« 
'rJBglLse, â»*il jfoil à if0< yeùài; çpnfmè un g^n o/Ù^ën 
j[>/i5/<r<zm.jh}ous déclarons ^n cqn$é({ueii^ que i«i |i||pili 
.ne sont soumis à aucune fH^i9aaqKMitÉM«i|ji0v4b,|M^^ 
dre dé 'Dieu, dans^^es'xhejM ptfi;«IMAi^^^ 
iqu'jts ne peuvent être déposes atrec^temeiit hî iniiiltti;^ 
'teméiît pai^ fa seule autorité diBs (Â4k ^es ÊtêJ^jSb 
]i^ fidèles ne peuveiH 6trè disj^sés de U soumwtoo fft 
d^ l'obëissance pswoniqtie qu'ils- dbÎTent auic pasHmré^ 
iti que cette doctrine / n^essaii^e pour'ld trapyalUté 
4I0S coescienoei.^ et non aioHisàvaVitageut>eiPfiiati|K''i 
J'Ëglise^ doit être inviolablemeut suivie commM coti&fiie 
^i la parole de Dieu^ à la tradition des «aints fètee «I 
aux exemples des saints* - *• ... 

2. Que la plénitude de puissance que les che&< 4jie 
Blars ont sat les chos(^!êit)pi»rèlI«s, est ièile néanmoiea 
^ue le^ fo^^ fondameut&les tte rfit'at demeurent daiu tottfeo 



I^ui< forcée et qu'otî hejJéul aj^|5rout'errôttinî6iJ deèeuii 
qat d(Kiit(kfnr! â|ii«iMieâ'deifl4oif^;f^^^ Ji les l^io^ 

p0i^iie;>en'«uivaî^ ies'cbtnlhlitionsèt telaÎB ténmcrém 

dans co qui regarde le$.4ififlic)QÉ;jpi|}>|î()4|«,»# «9t-^e se» 

îiri:éft>fVQ^Uif^i à alpins gup, Iç poi^e^Uip^nt.deJ^ ua*^ 
**??"'.S'iHV?ï^!^W*^ o.i.,. ...,>».<. , ... : 

^Itieut; il ne pôu^bk'^mi^t ^^-^r )^éttdr^ <fà;'éii 'les 
|)AmcHfitii ttiii^j )' «t ett 9ê$ lipi^^^ijidt i^uti» autre -ordre 
ûk émé'i: C'é^rûiï iihgâW iùoyeo dêe 'Ai}rë ^ither 
ta Aé^rhie^gà)ii<»^dy i)l|e^e l^Bula||>ie^ àllx fyniieîpeft 

tfftkei'Mi >fë»dl ck i l^iit^^idë toupet Iè0 kKâëtéi. 




péMP I 

:lsyfèt1|iA|^^îMQ b(^iiW^éith^>l^j||^^ et ^tKibd ^l-^â 
^{i^cf«d#<Ie qoât^ du %'¥^jroWii6r) ? f^^tiàûoji IV 

goire falsmt exécuter dans ses nâssions painotic^iies^ 
Cet €usent uneiU grfn ^tol ^^^eafr^yftpe fiction. Les iois 
les plus sag«$k«(wVQfH \Qi)jqpins,(iio fy^^ nombre de 
^cép^jir?,! jSf, les ,p|i^ ^«tu^aî^, Pf sfxwqfejjUjuw^m 

tle ge.n^ pQ»r m.yfmu^r ^ti^m^mh.^téçmm^ No^ 

iiberaùiiX; et ;m<s;JnQdépeii|i«»s dâujpùrdl)!]! ap^ilaudM»* 
«oieot^ il'f^ VÎM^-IBÎmf sbsyè (ief iiiesorèswiMoii^ 



rabon; Ces boniBieij si ardei^ à,mlil(re uofrdn. a 
Tambûion da^ prboesj d«vtoieiH bieo ipliHot s'occop* 
per de trouver ides ^ues {M^ur «rréter fe» fureurs des 
hi^ioiiis et le» progrès dus «^sMckK^trioes popalaires^ qui, 
•riMotitU mxààtaiB éé tôtmie^ pàkktomj «t tue lui 
doDDaui aàcuu ooutre-^poids^ Midriolent eaiîépe à bous 
reploitig^r disiistdes catastropkfeil paî^UleS'Il'qelift dout 
nous De Venons que de sot^tr. » 

Nous ftïsoos gfâcé^i »il08 f ^c<<îiits '<fe te|«rel4icKé9 au-, 
irçs tirades 0& M.. Grégoire a lâisi»? ^cteferj^hor* 
reur cpDtre ]esgouvememens, coutfe téùi! hypoërisîe, 
f0isrfoi fmigue. On flîffQÎl jjq^SI* a^ Toûla<^fKtlibÂ' que 
j|e.tçn$|)^.o^rj[;,9«aijt pi»» f2ll9]}gét'.<sli€[yif .?vtHl «Gdre 

ioU^ d^s,^i,sty)&$|,jérî^g^j[i|f j^-^|W^^ sôiA Z# 

Cé^ gr9f9tq4f^ iisiAg|^^fii4twti4f*<attr«&l^ 

de' riMiteun>: pt >o^ i^oiivpl; J^hmuf^^fii^l4m¥i^^séiof 






( 56t ) ' 
• •«» La ednférenc^ de M: Frdyssinous, I0 dimanclie 36 , 
4rai(çit du culte; elle a ëté termiiide par un morce^Q 
«{«({tient sur l'ëlai de la religion' on Fnince, 

T- Après la cërérovtnie de» obsèques ,■ à Saint-Suipice, 
Je corpa de M. de Boqucd^uj-ea été transporté à Senlis, 
oà il a demandé 9. par son testament^ à être enferré- Ce 
•pi^lat avoit occupé ce siège quaraiit0-<s«pt ^tia. \ 

-— It est mort dernièreineni à Versailles un aucien 
solitaire de Senart, dont la vie humble et précieuse de- 
vant Dieu a été tel'nlînée par Ujne mort édifiante. Il a'ap- 
peiottde Verdim du Bay<«^ et étoit d*uiie famille noble 
de Normandie^ Il avoit été, dans sa jeupesse, page do' 
Xoftiis XV,. H fut e«)9U4te officier dané un régiment dé 
dragons» A vipgtr.trois and, touché de, la grâce, et né 
cr«>yaut pas pouvoir ae.aajjiirei*dfio« le n^ondie , il «epré* 
éenia pour être reçu che« les wliïi*ijre^,d(t> SeiiiM't et d^ 
GirosDois. Sa mère, dont il étpit^.le fiiU unjque^ a^ car 
.niarades, dont il étoit aimé, firent c.e qu'ils purent ppitv 
te. détourner d'une vocation qu'M^ rfEig^rdoient cQmm^ 
>aiird0i9sou9dê sa nais^nce; mais il^ersé)Véi*a. M. de Beau* 
jvnoi^t , ai*Gbevêque de Paris, le veiint un an d€( plus aii^ 
J9pvii;iat pour TéprOftHvei^ Sa faveur .^^oti.huipîlptfén^ 
^ ,d^mentig4Nit,^lll jnsqn'à ia^ j»|i|piifp»iw de sa. com^ 
#MpiMi»*IW iMîoieat aloiv» envinpn fm^^ffHirantaii»#' 4f 
irèïïgieiix ; ^19, Mi Jf générosité, d^^^r allouer $o.;,liv« 
^e pension , qui ooUouffeirt I9 i*éd^cti^p des deux tiers; 
4^. œnn^i vivent eoicore touebent i^nuellepnent.t^o ï^ 
Frère 0i^tbéé , o'éîoH lei»oi|i de.r^ligiw de M^ de Ver^ 
4uii,ayanicorid0r{tédQ.iafor(un/e^Tia.tnliieà6ej(c0nfrèi:eflL 
M ' tec^eillii . les , vifçilJQiTd^vQt .Uf H^i^r^^^ dans oaç m^if 
fit>p où il^i^eiiMi' .fow:9iV5^«t l^.'mqyeftf.,d'e:!fÂsl^r*. Pmv 
Jui, il ae iîi&*if^^^à S^ipJ*58y,mpi>fWifiOid<p Ver^aiU^ .(,Moii> 
treuil )^ eU^'jr fliyr^ .auK,.||(Jvrm^ ««yres* On. IVoil: 
D^mmé'C^argp'ijtsajre du bu^e^ii^d^ ^jiarité de fia paf 
ruiiase, et iJlfQuJj^gçjwt le^ pam»'^ .«^.rfl^.ses soinii et 49 
»^|b^»*'s^- Qetfsà^tp VeykWçÏQ^ A^.ç^^ ,vert-ua .<ni'il, est 



^' 



<56a) 
»• — -be» gens qui iraimeii» po» heaucoop le Concor- 
dat, «voient répandu 4^ biuiis hinwUeft sur r«^éea- 
tiondu Concordat ertti'e le paint Siiége el la Bavière* 0« 
é'wHi que les proteéierts en iftoittji cowçw de» alarmes; 
«r c'est le vhùem aujourd'hui, ei c'est àvee ces ai^i'me$, 
))rêtondûes et âffectëet, que Toti pi^tenrd ftiTêier toute» 
les raesifre* d'ordre e! d'urilit<? pour l'EgH.^. U n'y » ncii 
dans le Conccw^âl de Btivièio qwi i»il pw iuquî^ler le» 
^roteîitans de ce pays, et il aëioit ttusfci^ûr iiop ûl!H»rde 
-qu'on ne pat y'a«kjrer lu pérpélxiit^ «^J'^Hse eài^Or 
:liqu«^ sjuns que les aulrea ooiïimunto'w «» tussent We^ 
wéeê. Si OH a tant d^ëgardu pour lesalovm^s vrarqs ou faosg» 
de» protestant, h'iôtl aura-t*on paeatfbsi pfeur Ua alanww», 
teakicoup plus fomléesy de» calholiquè:», qui so«ît tw*^ 
YIu* iiombreujf V et qui v^yoientavec douleur,s'et«i9dre 
toute les ressouitîes du niinisliieeccUî?ia»tique? 9^ »^^^ 
-dit ausdi que ploiÀoitrs- cours d'Allenwgwe àvoieiM ^fcMl 
des Ireprësetitâliiofe^â au roi de Bavière sur «on Concorda!', 
W qu'ellf» trouvoietit mauvaia que ce priiice- ne sé-fiflà 
^9H ootîcerté aYéô^ elles pour un arraHgement coitimM|^ 
è tout^ rAltemngtie, Celte idë^ -d'un Concoi;dft4 n^tf^*!! 
^èittiémque paveîl éo éBet avoir MétfOft qfultlquy #f^tJlf 
-Wai» comoïénl tie'î^dit-Oû pad queff Vien Vi^est ijî d iflW^ 
^u'utt pareil B<!cOrtl?*Chàque cour * sesiutérfcli*, €fc(||^ 
^iuvèrrièihiftût a ^ fii^* Ce qui coj»;^ot4:i-rite ^^f#ijl ^ - 
é fiut^î "ei ayant qu'ils s'eiiterid^ir 'tru%* M mtflrtHfr* 
fietidfè, rëgHsë^'AUèma^ne *iuM bien lè'^eidpii-ée 
-périr ftKit-à-fa)t* Le i^tii de Bavifce es* catheiique; ^ 
^lés gf dnde partie tte ses sujets sont btholiquetj^ ptiui^quei 
tïrtid]^?tMl qu'il Tie pût poutiroir i fetirs InA'ëi^èl» , aadb 
r*«sfentîmentd'utte vingtaine d^ pfi^ittces ]plrolertalîs? Wjl 
Cooéà-a^t pour hr Bài^i*i<e^c»tljollque «e pènt paÀ être 
èteî^Ûnr lés mètttéè bâWà» que pour un pays tulbértm; 
iië;rbi de Bavière à hoA-^ieuleiiient usé é'tttt di^îl'ii4i 
tôrel pour tout pri<nce de 'veiller ^u.'bien def sesetijelsj 
il a -éttfcot^' paifeîtem^ât calculé que s'H ne faisoît p« 
UH arrangemfutavec le saint Siëge^ iiiï'^^ttrauroit'potiil 



de Taîl de sitôt. Au surplus les bt'uits qn'oii avoh fafl 
courir sur cette affaii*e paro)<)sent destituas de fumleui<^ut. 
LeCoiicoixIt'it du Sjuiil 1817 s^exëcute daâs le même 
«^prit qu'il a été rédigé. Il sttmile lé rétablissemeut dm 
quelques cduiT^ns^'ét on parle en effet du rétablisse* 
ment deTabbayede Waldsassen, dans ht Hàut-Palatinut'^ 
et dés couvens de Waldenbodrg et dlSttal. TrOis étk 
sréges conservés tiennent d'être remplis; Baotberg ^ qui 
est érigé en archevêché, Augsbourget Ratîsbôntoè. Il e^t 
reoiarquable que le roi y a nonmié d'aùciens évêqu^, 
Xe nouvel àrébevêqUedéBattibei'g'est M.d^lSlobemberg, 
évêqne d*Eirhstedt depui»i79t; iMvêqoé d'Augsboili^ 
est M^ de Hohéniohe, qui, depuis quielque temps, étoil 
chargé du gouvernement sprritniel des catholiques ék 
Wiirtemberg , sous le titre d'évêq liede Témpé; et 1 eVêqute 
deRatibbonne est M. de Wôif, suffi agant de Freysii^gue; 
avec le titre d'évêquè de Dorrla. L'év*ché di» Passaw ert « 
rempli, il ne re!>te donc plus è pourvoir qu^aux sièges 
dB Munich /de WuîTzbourg, d'Eîchstiedt'et de Spire* 
J^|rt*emièr,qtjî est de? création nouvt^lie, de^naude peut?- 
êti-e Un peu plus de ^iffiéuUés. Cette capitulé dépetidojt 
•utf^fbis de révêché de Freysingae, dont le siège y 
'éttitifoùrd'hui tl-ûArfféréi on y réupîra Tévêché db 
^OMsifTsée, te seul qUî ait été supprimé. Le» port jouis di 
territoire quf dé|Mittofent des siég^ de 8>iha^04>rg , de 
*ÇôtistartTO et de FtHdej seront réunies aux dioifèses bi- 
VairoislDu reste oii-aicdti5érv4f lei^évèchés anciens, Aitgs- 
bourg, Passa w, ttatisboone, Wurtzbourg, Ëi^chstedt 
et Spire, ces églises antiques sont maiiiienues , et vont 
avoir les évèques dont queiqut?s-uttes étoieut privées 
'depuis plusieurs années. Ainsi la religion va sortir ^e 
ses ruines dams cette partie d^ rAllemagne, et les^étii^ 
blissemons ecclésiastîqaes^vofii se reiurilier et assurer la 
pei^tuité du saèeihlocd Puisse le thème .biefnFaiit âilie 
.âHSuré aux tiut^es parties de cette gimnde centrée où 
réglîsô étoit si floi^ssante ! Oâ avoil tfUtKiHicédès ô^gt^ 
dations^ à cet égard , entre le sahlt Siège dt ^itisîeu 



( WH) 

a Borne un mmi^U*» éa ix>i de Hanovre ^ ie baron 
jJ'Ottipteda, qui enl cliargë» dtt-on, de aoIHçiier un 
^«rrangomeot ^our l«»a|$|iil»ecclé6Îaj>tiqueç de cetElat, 
oo , depuis les uottirell^ aeqtiisitians, Von compte beao« 
, coup de catholiques. Il e^t question auftsi d'un Concor* 
dai avec la Prusse , d'ufi autre avec les Pays-Bas* De 
plus, trois princes de t'ouebt de l'AU^agne, le roi de 
Wurleoiberg , le grand^iiic de Bade et le grattd-duc 
de Naasau , oui #doplë le^ysième d'un Concordat coin- . 
mun. Le\i\ê 4^pul4« doivent en arrêter ftâ bdseSj, <st on 
annonce que aautres Etat« voisins se joignent à eui. 
La suite noua i^pprenëm si c*est le moyeu le plu» promit 
pour arrÎT^^* iiu but. Quelques personnes paroÎMei^ 
croire que ce ayatèoie d^n jCQQce^dal commun ^ ^ 
suggéré par un parli peu GifocttUe i la cour de Ifovne , 
•t peu empressé i négocier avec elle. Ce parti aoNif pn 
avant les libertés de iEgliae gernuinique , et les droits 
des princes y et renouvelle les prétentions et les principes 
de nontheîm et des autres canoni:»tes d^ dêmîec aiîde. 
Un de DOS journaux fram^ois parle toujoitf»d4« .«ftau*e$ 
id'ÂUemagne dans ce sens, el ne n0ii$ # eolfclemi.qiae 
des plaintes qu'excitoii le Co»c0rdatdelliitière,.0, ^ 
l'oppaaitio» géoitrale ({u'il avoit r^nconlréev il eit, \m 
qne^ce Concordât »> poîm plu ai^Ajm^ivi* de rfi{j^isiià 
main ilu'a pas éié wt pour eux, el^esséntrel est qp^U 
soit utile aux catholiques^ pour. lç^ue)aii:^t dea|i4ié» 



Plnis. Il n'y a pas eu de conseil des ministres \e mer^reJK 
^3Ç). S. M. i seulement travaille 'avec qtiel<|nes-4ins des n£- 
Mitres. ' 

< — M. le duc de Wellington a- ^foé, le 3o avril , tbea le 
^ftoi. On dit que ce lord parti, souf pende}o«rs,poar Londres. 

««*M. le dai: de )a Châtre rensjilace , à dater dn i**^. mai , 
M^ le duc d'Aumoot dans le service, de premier genitHiviiiiae 
^ la châuioJïre du Roi. 



C 565) 

—M. té due â'OrKftiis va habîNiPry pendant hi belle saison / 
sa maison jje plaisance de NçuiHy<<ur-*Sèine. 

— d'après une ordonnance 4^.Rox , rétai<-iuajor de î^ar- 
mée formera désormais un corfM spécial, comme Tarlillerie 
et le f^nie , et ne pourra être composé de plas de cinq cents 
officiers. 

— M. Goopj, père, banquier, et membre de la chambre 
des députés, est mort U étoit malade depuis le commence- 
ment de la session. Il y aura , cette année , pour le remplacer^ 
une convoçalion. du coUége élec^toral de la Seine* 

-r Le biï^le , en marbre , du général Cbari'ette vient d'être 
ttrrbiaé par M. Bosio. Il^offr^, di^-on, une ^prande ressem- 
blance. On en tirera des plâtres. 

•—L'hospice de Dol a été autorisé à remettre à M"^*. Ferron 
de la Si^nicre un bien de Sao fr. de reveau, confisqué pour 
^u$e d*amigration. 

-^ Des lettres de Marafille annoncent ^ue le bâtimem qui 
raniène M. le comte de Forbiri de son voyage d'Orient, éloit 
ïDouiUé devant les îles d'Hyëres. 

— Le roi de Bavière a supprimé dans ses £tats les eorvées 
pour la confection^ des i-oules. 

«IlfAMBH^ UES PAinS. 

Datos la séanee du 25 àtril, IVf. |c vicomte dç Montmorency avoit 
fait ttU fapport'iRir la pdlitfoii die lord Kinaâird , en faveur à\in Fran- 
çois a«i ayoii offert de fs^rt d^ r^rrlatiomt sut- l'assassïtoat du duc de 
VrcmMioii, Cl qui a éié arrêté. La pctitivn a .^té Tcavoyëu au mi* 
»iati#m affaires ëtrahjçèreR ,'îf t il a é\jé ohsctvé. i^f^Ueûrs «'|M-on n*àvoi|i 
rien ju^omû a ce .Fram^cHit.'^mraé Marine! ^ <{m,à donne irès^an'df 
Iuaii«fe5^ >t qui « ^ijê firrel^ frpur une autre rnulé. On a annonce à' la 
chambre, à cette ooc^a^îonj <p'on ayoit arrêté iîcliii qu'on avoit des 
taÎAooA iU' «croire ^re Pasifassiik da duc, et que cette affaire va être 
inalrulte. 

Le atl,' la chambre a fermé la délibération Mir le projet de loi re- 
latif m U contrainte par corps. On a mis en dL^ibération les ariicle.s, 
Li'art. i**". a été adopté avec on aniendi^moDl cj.ui leml à ref^treindre ^ 
en matière de comarerce, ra{t)>ttcation de \» contrainte aut engage* 
aaeos de 3oo fr. ei an^dêssus^ Les art. 4 et 4 ont été adoptés. 

Le Q9 , l(^ autres articles ont été adoptés ayt'C de légers amendeniens. 
On a vo^é fo^uiie wir l'ensemble delà loi. Sur qS pairft, 4^ ont voii 
l'adoption^ et 5a le rejet do projet tel qu^ilavoii été modifié.. 

OttAMRllE HES ftÉPUTÉS. 
Le aS avril f M. Biçnon p:irlaftt snr IVmprunl, a proposé de réduire i, 
jt2 minions de renies le crédit 4e iQ milUana deuianidé par le minisV 



{ 566 ) 

tr« ; Il te fondé sur ea qùê U ukiftMte M«l dU loî^viéaM ^'jl né aerwt 
paA Dëcesftaire d*«lii<Q«r en ifty^fonr n&ui de m ^iUioQSf pour tenir 
• floi le service de P^wnév. Powrr^uoi donc donner ^ arillion* de. plus?. 
Il e9i yrai que l« déficit d« 93$ nwMioii» annonce par le mimiitre, nVl 
pas le sevt «iKitiêl il faille 6*iitt€ndre ; M. LafiUi* Ta porté pltn )»aal. 
S*U n'y a pas en pcéoiiinn'rif^onreafe danaiféTaluatioa du d^ itf A 
efti pei-mift de enurc c|M*on at«»il ptocedé de mâme dan» reajUntatui 
des rcf^uurcfi. L'or«li!«r|M|iWioagurni(in|«uK le* «ïjr&iêtnes jln^nciers, 
et appuie rain<*ndeineni «mM. Csnilh, tendant à appeler la concnr- 
rrncc des capitalisiez. M. Camille Jordan -reut qu*it y aiittoift ehosa 
dans IVmprant, concnirence onvcrtis à touft les prêteurs, liberté dt 
t^hoix dé la p»r« du cnuTemenient , contréU de la chamlM'e sur cas 
o^riittons; il dmttwff qoe le oomaîsslon soM ekarue d« rétliger nna 
4iftposiii9n legisUtiTe sor ces lia*»es. M., de ViUékirepcatd que t^wt m 
que désire le préopinant se trouve dians faoïendeiaent de la commis' 
sion^ le re.ste est inutite. M. de Cbnuveltn propose par aœendeoieaE 
qne le vente des rentes ne t«ut chargée à revenir d^ancnne.commisiûoa 
exuapFdinaHre, el que les renies- ne portent -ini^t que du foor où k 
prix en aura été réalisé. M. le ministre des finance» répond à qnelqnes. 
objections; sMI n'y « pas. eu dcicnncurreaoe en 1817, c'est que les 
cimonsuncrs ne Tout pas p«rmisf le ministre souhaite eue |ilus beu" 
rt'iix en 1818. La réduction à i!i millions , proposée pur M. Bigno», 
seroit fatale au service. On a attaqué le traité fait Tannée demîéfe avfC 
des capitalistes étranj(ers{ nu étoit pins 'inste «lors , on sentait qn*ea 
ne pouYoit se passer d'eux. La renie s*est élevés de 5d à 68 fv. L'ia- 
térei ne s'e.«-t élevé qu^à neuf pnnr oenl^ ei les b^nénces de U cobb' 
pagnie , que Fon qualiâie d,e 5çandalf fis , n^oni pas dépassé douze et 

S|uatorse. Qne n'ont-ils gagné davantage, pnisqv'ils n^Aurotent pn Is 
aire <TU>n faisant monter encore la rente. On rejette, par la ouesdea 
préalable , les amendemtns de MM. Blf non çt 4^ CbniBveUii, il. C»- 
mille Jordan remonlf èk la tribune pour|)arler ?<l faveur de 809, propre 
amendement. M. L^fiùe dit que la concurrence est de droit, et ttit^alls 
txiste dans tous leà ti^arcbés. M. de ClMv^n ne la'trouVe j^jis^n^- 
làn&%Dén1 gnranttè;*QKnKado}^te ràrllHe wWi énmmission ^ iqttf |fertt 
que le ministre des finances est autorisl t ôutrit des empTttttlà pis- 
qu'ik concurrence de s^sé millions. On délibère sur ramendcment 
que M. Ganilh avoit proposé U veille pnnr étiiilir la onncurrfoce des 
préteurs. Quelques-uns demandent la question préalable, M. de-Chsa- 
velio dit que la question préalable va étouSter la concurrence. ' M. Do- 
Vf rgier de Hauranne l'accuse de calomnier ta ebambr^. Grand brtàt. 
M. Casimir Fenrier demande comment on éud>lira U publicttié. M. de 
Villèle répond que c'eU en annonçant publiqnf ipent l'ciapriint comose 
on l'a fait. L'amerKiemént de M, GaniTb c»t rejeté. On adopte W 
second article de la commission , qui porte qu'il sera rendu compte àê 
l'emploi dn crédit de seize millions. M. de Cbauvelin se plaint de li 
vente d'aune renie appartenant a la caisse d^amortissement , et de H 
création d'office emportant caottennement. Le ministre des finanetf 
dunne Texplication de ces o|)ératkrns, et TassemUée ptsaft-oaUre. . 
Le 39, M. Ko;^ fuit un rapport sur une pétition d'une âemnitelli 



(567) 

Cdfiypittc,' ifbi «kmiiii^ à ofuiHiWr mim MiiMon Hn«t elle )<fuii, ^yf 
le ^mftcmeDt truo bureau de papier tiéiâfc^; renTayé au ministôr* de, 
riniériêur. On rot-l en délibf^ralion le dernier article du budjet, sur lc« 
coniplPs c[iie Us ministrt*^ doivent tiWfdre chaque année. MM. Paillot 
de iljôjrfieft , Mest^dier, B«urdeaii , et'Duvergler de HAuranoey avoient 
propofU ;. à teel épitê , ^Ji à«i#fidf <nen»^ M. SoniikilPr propoM nne aa«* 
ire r^ti*otioi} , ^^oiobUgeroit à pHfseoUr 1«« «onpie» à l'ouverture de la 
9es5top. M. JiicquinotTe jpolnbal. Mi de ViHéle }mrlc en faveur de Ta^- 
mandêfùc^t de la coinmiMion, el M. SourdcaU contre. M. Royer-Collar^ 
Arésii/i|A*. une notivelle rédaction, d*apré< fanUt-lle les dispo^itionK ré- 
laitues» aux rxf rrtees anlt^rîcurs serofr^nt l'objet d'uile loi particulière, 
<fiio 4*fM) préientv*f^ir avant 1» l«> des fioa^oes;- oii y |oindroit les 
cen^s* preéc«u nar la loi' de Tmo^ dorpt^i M. le garde des 
^«ffn et M. 4v Vilk^t ap|HNeat celte védiKstipq, <}ui e<it adopiee aprèa 
pne légère discussion. On procédîe à l'appel nom f on 1 et an ficroiin $ur 
r«n$enible de k loi des finances, â^ur ao6 votans, fi j a eu 176 boules, 
blancbos', eî 3o nôiresi M, Boin lit, peur M. îé dnc de Gaëtp , un rap- 
port de hicomiiitftfton^'noniiB^sanaedi, pour la <nnëaiiion de i6iuUlion« 
de renies, etn» crédit eTeafeiiel de- «4 fndlfoni;- La commission pro- 
pose 4^adop4«r le profet de loi, aaiti un cb«^BieQtd« rédaction *<|ui 
«Vfii.aiie p9ar la- forme* 

Il D y a point en de séance le jour de rAscension. r 

— :: — ; — \ — !^ — -■ ' . " > 

j ,, LIVRB NOUVEAU,. 

Examen du prôjfft de loi rdûHfam notofeau Concordai^ 
pouF/aire suite à PJSxdhten des arii€les.cr^aniqv£S joints 
itti Concordat éè ijfoi* - " 

ï/diil€iïr ^e cet i?jtw»»CTi arrive jeu t-étrc un peu tard 
dans là discussion de ce {0*6} et de loi;, niais il a cru utile df 
rép^dre à ijuclques criu^ues dii ConcOrdU^^ et notampiei^'t 
à i|. ]Uanyuinfti«Y.4ou|ji^iippo«p<que )i*p^ioif^ pauTTohj^ymit 
qtièlmiie mfiueiiGe. Il pfslie en revue tout^lea articles du pro- 
jet , 4e la mf 109 manière et ian$ le même esprit qu'il ^voît 
examiné, dans son ]:é'iemier écrite les articles de 180 1 . Il dissipe 
fort l«en, ce me, semble , toutes les objections et les cbicânes 
de Taulear de Y Appréciation et des autres adversaires dq 
Concordat.. Sur d'autres points , qui «nt paru susceptibles d'iipe 
discussion plus sérieux « il propose des modifications propres 
h rassurer les esprits. Ainsi, sur Tart. 6 du projet, il con- 
-rient queTédonee à^estpàs.assez précis; et il pense, avec assez 
de raison , qii'avant de faire vérifier une bulie par le^ cham<* 
bref, il faudroit qu'elle eût elé vue et acceptée par les évé*, 

3uef^ Il plaide > en plusieurs endroits pour les intérêts et les 
ri»ite.de T^liSf , *t insiste $ur U uéc^s^ité d^ protéger là re- 
ligion. L'autaur a cerUmMiBCQi dfeikCQiwioi««aB^9^ et du i^iile,: 



(56» ) 

listes cela , nous trouvons , pMr nofrè compte , qu'il }uge sou-' 
vent les choses pluseo administrateur au 'en théologien. Il ré* 
pond k quelques observations que nous lui avions adressée^ en 
rendant compte de son premier Examen, Nous avouons quel 
nous persislofis dans nos remarque» et dans nos jug^emens. 

Ce nouvel Examen a le mérite, comme le précédent, 
d'offrir des renseignemens peu connus sur la marche que sui- 
voit l'ancien gouvernement dans les affaires ecclésîasU(|ueSy 
au moin« pour le temps du ministère de M. Portalis. L'au* 
teur , qui paroît avoir été attaché à ce ministre , le juge avec 
faveur 9 i^ins doute; mais il cite plusieurs occasions dans leS' 
'quelles M. Portalis a réellement rendu service au clergé et a 
soutenu tes droits de l'Eglise II réprima, par exemple, la 
singulière démarche d'un magistrat de sûreté, qui avoil dé- 
cidé que le dogme catholique nor^ de l' Eglise point de salut, 
n'étoit pas admis par le gouvernement. Il in vi toit le miniitfe 
de la police de ce temps-là à s'adresser toujours aux évéques 
dans l^s plaintes que 1 on portoit contre leis ecclésiaftiques , et 
il regardoit avec raison les pasteurs comme les premiers juges 
de leurs prêtres. 

Enfin cet écrit, rédigé «vec modération et ckrté, mérite 
d'être joint aux antres écrits publiée en faveur du Coocerdal^ 
et si on n'est pas toujours de l'avis de l'auteur, on appréciera 
au moins la pureté de ses intentions^ et le ton sage et modéré 
avec lequel il s*expiiiM#, , 

AVIS. 

' Ce kharnal )>iin4t ^ ^0^Mfêâi at sajAiedi de l|ai|uft«M»AiBa. Pdx, • fr.^eai 
# laoA , i5 (r. poar H molm,4k «S fr. pour i9«isia, fr*tic 4« |»ort, dau»tout W 
royiume', cha<(ue trimetitrc loratant uu volunie, oa iie peut souscrire 4|ue âm 
f2 &^'rier, la taxa, laaoùt e^ fi uovambie. (I^et l«urar'iM>ii-affiaachte ne «oui 

' Ceux de nos Soii«^cript»ttrft donl rabonn^meol expire le 19 mi^SMit 
priés de. l« reooiiTeli^r d^SK^ite, Mrfin de ae point éprouver de réuni 
dans Tenvoj du Journal. Cela est d'autvntplus urgent pour ceux qui 
tnfo/U la collection , qu'ils powroiertty par un plus long retard, nous 
mftlre.Jans l* impossibilité de leur donner les premiers numéros dm 
n'ahonneihent. 

lU v(vu«lroo^ biVo JAindre à toutes les péclainaupuS) cbangement d'a- 
«li-<»SHe. réalMmn«iâ)BiK , U dernière adr«>$«ti ûa primée , que Ton reçoit 
a\«o cniique nutrero. C«l» cviUî de» re«)hin dies j et empêche des erreurs 

L'admioi»tratioD des postes ayant, à compter du i»"". Janvier 1818, 
doublé le pi'iji du port pouje la l^russe , la Sardaigae et lltafie , le prix d« 
la sûusoripiion , poar où pnys , ««^a dé^rmeris de S5 fr. pout im ao , 
r8 fr. pour six mois, «noir, pour um^mé*^ .« u < 



ÇMerci'edi 6 mai i8i8>) 



Essai sur indifférence en matière de religion^ 







^^l 



L\ 



^J'' 



cette épigraphe : Inipîus, cùtn id [kfofandum vcù^É^L^Z^j:^' 
rit^ conlemnit (i). Seconde éditiorr. 

TROISIÈIKE ARTICLE. 

Depuis que nous avoas comait'ncë à rendre compte 
de cet ouvrage^ uoe édiiioa eattèœ s'est épuisée; 
uoe seconde lui a succédé^ et est en ce moment 
livrée à rempressement du public^ qui laUeiidoit 
avec impatience. C'est sut* cçtte seconde éditrou que 
nous c«)utinueroas Texameu que nous avions déjà com!- 
mencé de V£ssai; examen qui achèvera de faire con«* 
Dottre l'intérêt et le mérite de cette étonnante pra« 
duction. 

Dans le chapitre viii,- l'auteur présente des té^ 
flexion» sur la foKe de ceux qui y ne raisonnant point , 
ne sont indifierensque^pàr insouciance et parusse. Il 
emprunte sur ce sujet quelques traits à Pciîscal , dliiis 
ses Pensées sur la religioh ; ei semble i^pfocluire toute 
l'énergie de ce grand écrivain^ dans le moi'cëaù sui- 
Tant y qui caractérise parfaiteniept les travers de notr^ 
siècle: !. \ 

« QuftMil en considère .d'urne ceitftine han4eur 1^ 
objets sur lesc^ueb s'exeixe dWdîjiaire raolivbf dci'es- 
prit. humain , ou est tout ëtcinoë de la petitebâe.au Dei^de 
où il se renferme voloataiiemiettt ^ et ^ue si :peu de choiie 
suffise pour amuser sa curiosité, et donner le change 
au désir infini de connottre qui le dévore. Je ne sache 

■■ • ' ■ ■ -Il . ... I. . ■ ■ I II I I ., ., ... .^1. : ^ mmm 

(i) Volume in-$<*.: prix, 6 fr. 5o cent. *i 8 fr. 5o eent. franc.de 
port. A Paris; ohes rôurnachon-MoMo ei Séguin, libraires; et ch<« 
Ad. Le Clerp , au bareihi du Journal. 

Tome XF* VAmi de la Roligicn ef du Rot. A a 



. , (570) 

rUp qui inîtjrqne dayantago^la misère de l'homme, qae 
cette facilité surprenante a se contenter de quelques di»- 
4ractiot»s frivules, avec une capacité immense pour (a 
vérité. U Taimç naturellement; un invincible i'nsti^nct 

* le porte à la chercher sans cesse; elle est sa fin, son 
repos Y sa félicité; et toutefois il n'est rien qui ne puisse 
lui tenir lieu d'elle. Je ne parU ni du pauvre peuple 
absorbé dans les travaux du corps, ni du riche qui 

* s'agite dan^ le vide des plaisirs : je parle de ceox qui 
tiennent du ciel , avec les senlimens élevés, une coa* 
dition indépendante. Que eroyez-vous qui remplisse ha» 
bituellement leurs pensées? TÊti^e éternel, les lois im-' 
muables qt^'il a établie^'? Oh ! non; ils useront leur vie A 
combiner des mots , à étudier les rapports des n^mbi^es , 
les prOj)néiés de la matière; il h'en faut pas davantage 
pour satisfaire ses puisaaintes intelligences. Que partez* 
vous d'é'f)ieu à ce savant ,, tjfuj remplit le monde du brtiit 

' de son nom? Comment voulez-vous qu'il vous écoute? 

* Ne Vtlyé«-vous pas qd*éh ce tàbmehl soli esprit est lout 
jDccapé'd^ la décomposition d'iin sel .jusqu'ici etheUe^a 
.ranaiyM»| Att'epidez qu'il ait fait; coon6ili:« i l'immtti 
«un nouv.f^|:|ioid.e ; alors p^v>t-i6(re il vous setia permi» 
/i}e^|'0P;^*€it,çi|ir iJel'ÊJre ipftm.qjui a créé-, camtMrea se 

jouant, l'uniVèrs et tout ce (jûl^l^renrernie. Cet autre 
composé une histoire.; un poème, liné pièce de théâtre ^ 
unl^oiiian, 'llont il S'imagirté que dépend sa gloire : ne 
le troublez pas, il Tant qu'il se hâte, car la ait>rt'«p^ 
proehe;* et quelle inconsolable douleur ai eUearrivoit 
avant qu'il eût mis la. dei*n?ère main à sa renommée ! 

' Il est ivi?ai qu'il ignore sa propre nature, U place qu'il 

ocèupe «la^s Tordre des êtres, ses destinée^ futures, go 

qu'il peut espérer <» ce qu'il doit craindre; il ne sait s'il 

existe un Dieu, une vraie religion, un ciel, an enfer; 

. mais il a pris depuis long temps son parti sur toutes 

^ ces choses;' il ne s'en inquiété point ; il n'y pense points 

* cela n'est pa^ clair, dit-il; et là*dessus il agît comme 
i'ILétoit clak 9ue ce ne fàt que des rêveries. 



( 571 ) 
. » Si Ton pou voit ^éviter Tenfer eo n'y pensant pàs^ 
je verrois an motif à cette prodigieuse inâouciance. Mais 
n'y poini penser est, att contraire, le plus sur chemin 
pour y arriver. Détourner son esprit de la vérilë , y être 
indifii^rent^ est le crime même que Dieu punit, et avec 
bien de la justice; car, si l'on veut y réfléchir, on com- 
prendra que cette prétendue indifiei*ence n'est au fond 
que de la haine. 

» Ici j'en appelle hardiment à Texpérience générale; 
j'en appelle à la conscience même dé l'indifféreut : n'est* 
il pas vrai qu'il éprouve une répugnance externe pour 
tout ce qui lui rappelle la religion, ses menaoes et ses 
i»rom.efl^? N'est-tl pas vrai qu'intérieurement il sou« 
lutiteroit qu'elle fût tausse? N'esi-il pas vrai qu'il a tou- 
jours fui l'occasion de s'en instruire, par une secrète ap- 
{>réhension d'être convaincu , ou au moins ébranlé, par 
es preuves nombreusessur lesquelles elle s'appuie? N'esta 
il pas vrai qu*il s'attriste et s'irrite toutes les fois que , dan» 
une de ces ^discussions qu'on n'est pas maître d'écartei: 
toujours I on présente, en faveur du christianisme, un 
«i^mient auquel il ne peut rien répliquer de plausible? 
N'estMl pas vrai que les objections qi^V^ y oppose lui 
causent au cpntraire 4e l^joi^ ,.et ,unejoie d'autant plus 
- vive que ces objection^i paroissent plus embarrassantes et 
plue fortes? Or , qu'est-ce que tout ce^^ sinon la haine 
delà vérité, et par cqnséqueat la haine de Dieu, vérité 
«uprème? Y a*t-il lieu de s'étonner qu'il rejette ceux qui 
le haïssent? et à quel autre sort ces infortunés doivent- 
ib s'altendre » ? 

L'aut€ur réfute ensuite les seul» principes sur les- 
quels on peut établir rindifFérence raisonnée , et voici 
l'oi'dre qu'il suit dans celte discussion. On soutient , 
dit-il, que la religion vraie ou fausse est indifférente 
pour rhomme ; et nous prouverons que , supposé 
l'eûstence d'tiae vraie religion^ cette religion est 

Aaa' 



(572) 
pour riiommcy considéré soit individuellement^ soit 
en société avec ses semblables et avec Dieu y dVne 
V^iportance infinicf; d'où il suit qu'il a un intérêt in- 
fini à s*assurçr s il existe ^ en effet, une yraie religion , 
et qu'il y a par conséquent une folie ipfiniè a demeù* 
rer, à cet égpr^i ^^tl^ F^pdifférence. Qn soutient que 
toutes les religions sobt en elles-mêmes indifférentes ^ 
et nous prouvçi*QQ$ qu'aucune relijjion n'est indiffé- 
rente en soi , ou qu'en toute religion ii y a bien ou 
mal, vérité ou erreur; qu*^il existe nécessairement 
une vraie relifjiôn , c est-à-dire , une reli^içion d'une 
vérité pu d'une bonté absolue, et c|u'îl u>Bjéxiste 
qu'une seule, d'où se réduit robligation de fenibras- 
ser, s^l est possible de la reconnoître. On soutient 
que s'il ei^iste une véritable religion, l'homme n'a 
aucun ii^oyçp, de \^ discerner des reli{;ions fausses ; et 
nous prouverons que y dans tops les temps, les liomn^es 
ont eu un moyen facile et 'si^r de reconiiçttre. {a vé- 
ritable religion; d'où iljésiilte que HudiPerence o est 
pas seulement pn état déraisonnable, mais un état 

Lif qh^p^tre IX tratte d<* 1 importance qe, la rel^ioo 
par rapporl 4 llionime. L^auteur établit cçite vérité 
par up0^ sgMc 4.9^^>'vatiou^ et 4c. raisonueipensç^- . 
lement 'concluais,. {^ lu^bevr est h ^n naturelle (^ 
l'homme; or il n'y a^e bonheur qu'au ^n^ 4ç For^ 
drq , §t p9vir s^ çoBfprmef ai.i^x lois de Tordre , il faut 
les çopnQÎirç, J)o\}ç point de bopheur pour llion^me^ 
à moips qu'il 9c se çoni^ois^e Inî^memo, et qu'il nç 
çounoi^ç \e^ ély^s avec lesquels il a des rapports né- 
césures. Ces çoqnoisspnçes doivent être prises daps 
la natm*e , et oou daps de^ théories arbitraires. La re^ 
ligion^ |a;PioraIe, la société , $out des Ipis générales; 



( ,575 ) . 

dès qu^OD les consklère comme de pures abstractions^ 
toyt est perdu* L'objet propre de riûlelligence est la 
\énlé; donc rignorance et Terreur sont contraires a 
la nature de I être intelligent, et inconipatibles avec 
le bonheur. L'homme ne sauroit goûter de paix qu'il 
n'ait établi. foi^dre entre ses faciikes, en asàujottissant 
les sens à la loi de riotelligençc ou de la vérité. Mais 
quelle sera la source de cet ordre ? Est-ce la philo- 
sophie? quelle/^ vérités nous révèle-t-elle ? quels sont 
les biens qu'elle offre, les devoirs qu'elle prescrit? 
elle ne nous apprend rien. Ses systèmes ne sont qu'obs- 
curités , que conlradiclions , (^ue doutes. Ëst-ce là 
la situation naturelle de Tesprit humain? ï)aus Fes ac- 
tions et les désirs de Fhomipe séparé de Dieu, tout 
se rapporte à lorgueil ou à îa yoiupté>.ou à tôutefs 
deux ensembi^. Mais ces deiu passions trompent 
Tame , et ne la satisfont pas ; elles laissent un vide 
iinikiensè, et après ta plus longue vie, le plus hetn- 
xeux en apparence est reduût a s^ecrjer : Touiesiva^ 
nité* L*auteur suit la philosophie dans ses doç|rinqs 
et daos Ieur8icfj>nséqucoces,.ct j trouve un mélange 
d^auâace et de bassesse dopt les modoines matéria- 
listes n'offrent que trop d'exemples. A ^tableau, il 
oppose celui de fa doctrine, qui nous apprend qu'il 
ny a de bonheur pour nous que dans la possession 
de la vérité infinie, qui est Died. C'est cette doctrine 
seule qui nous explique notre origine , no^re nature , 
nos destinées, ce mélangé de bien et de mal que 
nous troQvotas an fond de nous-mêmes. (ÎTe^ elle 
seule qui peut nous promettre , et qui nons promet 
en effet le souverairi bien. Tout, dâtjs la religion , est 
infini/ parce que tout y est plein de Di<^n; il y a 
entre elle et nos facultés iine harmonie pariaiie. Elle 



(574) 
est la source cîe toutes les lumières comme de toute» 
les vertus. Cet endroit du livre est un des plus tou- 
chans el des plus magniBques en même temps de tout 
ronvrage. 

Dans le chapitre x , l'auteur établit rimportaùce 
de la religioD par rapport, à la SQciéfé, où plutôt ÎI 
y prélude en montrant le yide et le néant des doc- 
trines philosophiques. -Il réfute, par les plus hautes 
considérations , la folie des modernes qui ont voulu 
constituer des sociétés ^àans religion, et qui ont ima- 
giné qu on créoit et qu^on affermissoit des Etats , da 
jour au lendemain , avec quelques traits de plume.- Il 
Voirouve encore ici rautetir d\i Constat social et de 
Y Emile, etr le trouve tout aussi faux et tout aussi in- 
conséquent en politique qu'en religion. Le principe 
que tout pouvoir vient du peuple, conduit iofailli-^ 
blemeiu, ou à la privation du gouvernement, pu à 
l'oppression, et l'exemple des temps anciens estH^î 
d'accord avec celui des temps modi^rnes. G'esi ce que^ 
Taiiteur développe avec^ ut»? oQniK>i^9^i<f^Ji^|»Cqf(^- 
die de l'hisibr^e , et avife te* ^imieres jd'rn^^ r^son 
enrichie de^ plus sages méditations. Ce morceau, qui 
est plein de force, est encore de nature, à plaire à 
tous les bons esprits; nous en détacherons le^passage 
suivant , qui fera juger de la solidité du reste : 

« Aussi les philosophes qui^exclna'nt.Dieu de lasociëlé ^ 
font dérivier le pouvoir d'un pacte dépendant des volontés 
libres de Thorome, ou qui, en d'autres termes ^attri-* 
huent à Thomme la faculté de créer le pouvoir, lui attri- 
buent également la facullé de créer la loi; et la loi n'est 
plus que la volonlë de Thomme, ou, selon la dëfinitiou 
dcf Rousseau, l'expression ch la volonté générale y C'^t-^: 
h-i\\ve ^ de loyles les vuIonU's particulières dis membres 
dif coips social. Et la PolonU générale étant toujours 



(375) 
étroite y les lois sont loujours Justes; le peuple crëc la 
fastice cocnme il crée la' loi; il n'est pas même nécea-* 
satre que ses volouiës soient raisonnables; l'essence da 
la lot consistant,. non dans la raison , mais dans la vp- 
lontë, le peuple n'a pa^ besoin de raison pour ifalider 
ses oc^^a; il peut légitimement tout ce qu'il veut, même 
se déchirer, m^me s'anéantir; <* car, dit Rousseau, s'il 
» plaitau peuple de se Faire mal à lui-même, qui est-ce 
» qui a droit de l'en empêcher »? ' , 

>» En lisant ces maximes fécondes en calamités et en 
forfaits, on croit lire le code Haéme du désordre et la 
théorie de la morU Si le chaos et reuÉér ont une lé- 
gislation , ello doit être fondée sur cette buse , sai^s aucun 
doutç^». 

Cest avec la même vigueur que l'auteur proiive 
Jmfluence funeste des doctrines philosophiques sur 
le pouvoir, sur le droit des gens , sur les lois, sur la 
morale. Sur ce dernier poiot surtout , ses pinceaux 

frennent |>lùs de force, et il nous fait rougir, etde 
al)surdité de nos doctrines ^ et de ropprobre de nos 
morurs. Ici nous voulions citer encore; mais hési- 
tâtit eula'e des traits d uns égale énef^^îf^ et d'uQe é^sle 
Bb^jnéticè), nous ti'iivoo^ pa^ su choisir, et iious ren- 
Toyonà le lecteur à cette suite de mQr<:eaux où Tëclat 
du coloris le dispute è ia profdnd(îur de la penséeV 
Ce chapitre feroit seul uu ouvrage achevé. 

Obligé d interrompre encore cette analyse j et de 
renvoyer à un autre jour l'examen des deux derniers 
chapitrés, nous ne pouvons empêcher de faire paît 
de Pimpre^sion qui uous a paru résulter de la lecture 
de cet admirahlè ouvrage. Cette lecture élève Tame j 
elle montre ia religion sous "un plus beau jour ; elle 
Augmente la satisfaction qu'on a d'êlre chrétien; elle 
ftn tifie la foi ; elle nous découvre dés rapports inapei^- 



( 576 ) 
eus entre le ciel et la terre; elle console} elle ^ttimé. 
Elle soulève , en quelque, sorte, ui> o»m du voile ré* 
pandii ici bas sur les voies de la Providf bee , et trace 
à grande traits Técoiiomie de ce pUiû niagnifiqtie qui 
lie la religion et la société, le présent et l'avenir. 
Dieu et lliomme. 

Dans un quatrième et dernier article , nous analy* 
serons les deux derniers chapitresl M ne nous rester^ 
plus alors qu'à faire des yœotl pour que le. second Vo«-^ 
Itmie paroisse bieniik, et pour que celui <ybtt a donné 
à Tanteur tant de vigueur et d'étévatioti dans resiprît^ 
lui aecorde aussi une santé «ju'il n^emplme que pour, 
la gloire de la reli^aon, et pour rutilité du prochain. 



W>tJ VBLI.SS KCCCESI ASTiQirCS. 

RoHV. Le 8 avrâ y M. Antoii^e Assemani eot l'honneat^ de 
présenter au saint P|re le marquié Jean Gantus Ciibbe^ i^AUjfi^ 
en Phënide,^ is^ iFnne fàmilb aticieiiiDre, et qui a bien ménté 
du saint Siégé: Luî-iaféme est agent do Pape en cette, vi^e. 

—M, FrançQJft-Xaviér Oomemconî. çur e^dg^^ 

*— Le i3 avril /le prince përéditiire de naviëte est reparti 
pour Naples , après avoir pris congé dfe S. S- , qui a accueilli 
ee prince avec une afiPectiont paterne He. 

— On distribue en ce moiaent la Notice pour iSiS, oanmia' 
snus le nom de Cr^ca^. .Cest, comme on sait, un état de la 
cour de' Rome, et une liste des archevêques et évéques de la 
chrétienté. La publication en étoit interrompue oepuis dis 
ans. On y a fait entrer encore pins de dét^ls^qûe dans les pré^ 
eédeiM. • 

— Les papirus rapj>ortés d*Egypte par le père Angp de- 
Paffi, Franciscain, ont été , d'après les ordres de %. S. , achetés 

Sour la bibliothèque du Vatican, par Mf'. Frosini., major** 
dme. Les savanfr vont les examiner, et tacher d'explt^^œr lea - 
caractères qui y soni tracée.. , 



- ( 577 ) 

Plmt. LefenJi 7 mai, il y aura à Notre-Dame unt assemblée 
de charité, à l'occasion de rinstaHation des Frères des Ecolpd 
çlirëdennes sur la paroisse. S» A. R. MADàiua se propose d*y 
assister. M. de Coucy , archevêque de Reims , dira la messe 
du Samt<-£sprit y et M. de Quële.n , évêque de S amosate,, pro- 
noncera un discours. La quête sera faite par M"*«V de Chabrol 
et Boulard ; elle est destinée aux frais de rétablissement des 
Frères, et aussi à raugmenlation du Nombre des sœurs de la 
Charité, pour le soin des malades de la Cité. Il suffit de nom- 
mer deux aussi belles œuvres pour intéresser lies amas- pieuses 
•t çharKables. Les personnes qui voudroient y contribuer 
aoQt priées d'envoyer leur offrande à MM. Içs vicaires^géné- 
raux ,, cHi à M. l'abbé de la Cainradé j chanoine. ^ 

— Le dimaBcbe 3 maij^ il a été célâw-é, dans l'église 
des Quinze-Vingts , une grand'm^esse en musique et un Te 
Deumk grand orchestre, de la composition de M. l'abbe 
Roze. Ce sont les aveugles qui ont enéci^té les morceaux. 
L'objet de la cérémonie étoit de célébrer l'anniversaire du 
retour du Roi dans sa capitale. 

— On nous a appris, un peu tard , la mort de M» Poulîn, 
prêtre, ancien religieux Bénédictin, dernièrement . vicaire à 
Jou^e^ au diocèse de Besançon. Il mourut e^ novembre 
deniUr\ et toutes li^s paroisses des piiv irons prirent part sa 
dauif de celle à hK|ïjel[e il tlonnoil p.Trlkulicr^jnerjl ses^ spifk^. 
Son offiîson funèbre fut souvent interrompre p?ir Ws larniQt 
des habilanif, Nouf lenons dé la me me soi>r<^e cW df&taijfr côn^^ 
solan^ sur le teîè A\i payeur quf gouverrïf J;i paroiiifie de Jou-^ 
gne, et sur une première roTnmunîon d'enftitis t^ui a pré- 
senté un spectacle très-édiriaTit. Nous n'insisJons pa^ ^ur 1«5 
particularités que Ton nous a mandées, n'étant pat dans l'u- 
sage de raconter Ces sortes de cérémonies qui reviennent sotir 
vent, et qui pfTriroient partout à peu près les mêmes £aits. 

— M. Chaumeil /vicaire de Murât , diocèse de Saint-Flour , 
nous sollicite d^annoncer qu'il vient de faire paroître, k Saint- 
Flour, une nouvelle édition de la Règle des Sœurs du tiers-' 
ordre de Sainte Dominique, conlsiderablement augmentée. 
£1 le forme un vol. in-13, et se troqve chez Barreyre, li-, 
raire, à Saint-Flou ri Nous en aurions parlé avec connois- 
sance de cause, si M, Chanmeil nous avoit envoyé son livre, 
commp c'est l'usage. 

Lille. Cette ville , qoi avoit dé^ été témoin de ptusienrs 



r 578 ) 

commtinîons êé militaires, en a vu une encore p)u8noml>reasç. 
If samedi 28 mars , de sous-ofGciersetde soldats de la lésion de 
la Sartbe. C'est M. l'abbé d'Orange, aumônier de la légion, 
qui leur a rendu le service de les mstraire et de les préparer. 
Les exercices religieux ont été suivis par tous les militaires 
pendant le carême. Des la mi-caréme, un.c^rand nombre 
•étoient prêts pour la communion; mais on a lugé à propos 
de les faire différer, afin d'en réunir le plus possible povr une 
communion générale. Elle a eu lieu, le samedi '>8 mars, dans 
l'église dè^a Madeleine , en présence d*un clergé nombreux 
et de. toutes les autorités. Le nombre des commanians étoit 
de quatre-vingts^ plusieurs s'étoient déjà acquittés ^e ce de- 
voir, et d'autres s'y préparent encore en ce moment j dé sorte 
qu'au moins la moitié des sous-officiers et soldats feront leurs 
pâques. Mais ce qui est encore plus consolai^t que ce nombre, 
c'est l'air de piété et de recueillement de ces bons militaires. 
Ils passèrent la matinée dans l'église , à genoux , en atten- 
dant la messe, qui ne fut célébrée qu'à onze benres eV^raie. 
Il est bon de remarquer que ce n'étoit point une première 
communion; quelques soldats seulement et un enfant de 
troupe, qui ne s'é^oient pas trouvés suffisamment instruits 
lors de la première communion faite dans la même lésion , le 
19 août 181 7 , l'çnt faite le 28 mars. Sur la demande même %s 
militaires, on continueer la prière deux fois la semaine pendant 
Télé, temps oî> l'exercice des armes ne bermct pas Aè Ul 
Aire tous tes Joiira. Les %fyij(ifi d^iuarli^^. ël^ût atiMTèc- 
quittées de le.urs^devoirs religieux. \'\ "'-' • 

Cahors. Ce dÎAcèse vient de rentrer en possession de son 
ancien séminaire, l'un des plus beaux de toute la France. 
Il avoit été bâti par les soins et la générosité de M. Alain de 
Sohniniac , évêque de Cabers, dont ia mémoire est encore en 
vénération. Ce pieux prélat le mit, en 1643 , à la disposition 
de saint Vincent de Paul , qui y envoya quelques-uns de ses 
plus estimables coopérateurs , tant comme directeurs de la 
jeunesse , que comme «aissionnaires. Le bien qu'ils y firent 
<{onna Uéu à M. de Solminiac d'écrire en ces termes h saint 
Vincent : J^ous seriez ravi de voir mon clergé, et vous bé^ 
nirit'Z Dieu mille fois, si vous, saviez le bien que les vâtres 
•ont /ait dans mon séminaire , et qui ^*est répandu dans toute 
la province. Pendant la révolution, la maison du séminaire 
servit quelque Lempsde réclusion aux prêtres resj^çs fidèles 



\ 



que leur âge ou leur wle avoietil empêché de fuir. En der- 
2ier Hea l'étoit une caM^me Enfia, ««, M»I<«^e^^^r «ae 
ordonnance du 24 décembre ,817., Ta rendue »M;i«3!; 
quoiqu'il y eût de grandes réparaUons a faire , *!»« «*» »"1°"- 
= k«?en étal de recevoir les élèves, grâce au «île «ta ac- 
tivité des supérieurs ecclésiastique*. Ce »»?»« local fe«liteni 
là réception d'un plus grand nombhî de «u)et8 que réclament 
lés besoins de ce vaste diocèse. 

CoNSTAWT,«oPW. Les Grecs sollicitoiènt depu» long- 
temps des avantages au préjudice ^es religieux latins reste» 
danila Terre-Sainte. lU voulo.ent sVmparer de 1. petite 
chapelle du Saint-Sépulcre, et pouvoir y dife la messe, «s 
vouWnt en enlever fa croix, le tableau , et tout ce quian- 
nonce l'église catholique, et y substituer la cl-oix grecque 
et les oraemens de leur rit. Ils n'ont point épargne po«r cela 
l'argent et les démarches, et ont réussi dans 1«"« °"*^;"f- 
LeLcha de Damas a reçu uil firman tel que les Grecs e 
«outaitoieût. Les pères Francs établis dans la Tetre-Saîn e 
seront contraints de supprimer leurs orgues et df^'e^fr'» 
tableau placé au-dessus âe la porte de leur église, «tles Orecs 
pourront dire la messe dans l'intérieur de la chapelle. Un es- 
nère encore que le Roi de France interviendra dans cette al- 
Sire. Se» ancêtres ont toujours été regardés comme Je» pro- 
tecteurs des Fr«ncs en ce pays ; et LoUis XIV entr antre» , 
:.v<^t rendu de Aenalés service» à §es chre^s opP"«>«- ^^^ 
reSîeux petit-ffl» ne iktmtfirà-pài moîn#«J-«le pttur l'hon- 
neur des saints lieux, et pour la tranquillîté du petit nombre 
de religieux qui veillent encore près du tombeau du Sauveur. 
C'e^tsur lui qu'il» tournent en ce moment leur» regards. 

♦•. »■ • •■ •■ 

Nouvelles POLITIQUES. 

Paris. Le 3 mai , à neuf heures et demie du matin^ la garde 
nationale s'est rangée en bataille dans la cour des Tuileries. 
Elle a été inspectée par S. A. R. Monsieur, qui a parcouru 
les rangs à pied , adressant, avec sa grâce accoutumée , les mots 
les plus heureux à plusieurs gardes nationaux. Ces troupes ont 
ensuite défilé devant le Prince , et ont relevé tous les postes du 
château, suivant le privilège de la garde nationale pour ce 
jour. A dix heures la$Prince$^et Princesses ont ete admis chez 



^ ( 5«o ) 

le Roi, et lui ont adresse, leure félicitation». S. M. a reçu leis 
cardinaux, les ministres, les maréchaux de France; lesdépci- 
ta lions des deux ckambres, les cours de justice, et le corps 
municipal de Paris. Après la ^nesse^ le Roi est monté en ca-^ 
lèche, et a passé en revae, dans la cour des Tuilerier^ ses gardes 
du corps et ceux Se MoifstBUR. Madasvb et M*', la duchesse 
de Berrj éloîent dans I» roîture du Kor, et les Princes aux 
portières. La maison du Roi a ensuite défilé devant S. M. , qui 
s'étoit arrêtée au pied du grand pavillon. Le Roi étant rentré 
dans sè$ apparffemens, a aeçu les officiers des diflerèns corns mî« 
litaires. A deux heures , le Monarane est remonté en calèche, 
et a parcouru plusieuns ipartiers de là capitale , recevant sur 
sa Toute des temoirnages de reconno^sance et dé joie! S. M. 
est rentrée k cin<;| heures. La pluie n*a cdmn^neé qu'après 
ce temps. Les Pnnces et Princesses ont également parcouru 
diffiENrens quartiers ; Monsievr a visité tes postes de la gardte 
nationale. La foule se pressoit sur leur passage. 

«^— S. Mi a reçu, le a mai, une deputation de la garde 
nationale de Versailles , à Toccasioa de Pàtiniversaire de Ttà* 
tr^ du Roi dans ce département, il j a^ quatre ans. S. M. à 
parlé avec intérêt de sa ahèir viGe de Versaitles. 

•— IvC Roi a envoyé 20^06 fr. pour les jardiniers du fau- 
bourg Saint-àntoine et des environs , que la gréfe dii 27 a 
ruines. Ms». le doc et M^. la duchesse dé Berry ont donné 
4»ooo fr; pour le m^nie objet; Il a été ouvert ,^danst»lusiéuW." 
edMoisIMmis êê^U^cap^^ èiê sdi^n>fM^|l;;èh^Ve^ 
victimes deroràftf; La perte l^t évaluée à tfoo^iîoo fr. h& Té* 
gumes ont été ^traits, les arbustes hachés, lei cloches, dfct 
verre brisées, etc. 

— La cour royale de Paris a entériné , le 2 riiai, déis lettres 
patentes dti Roi , portant coUalion de différens titres à chacun 
des membres de ta chambre des pairs. 

i— Le duc de WeUîngfôn est parti le i*^ mai dans la nuit, 
et a pris la route de Calais pour se rendre à l.endres. 

— Une ordonnance de police porte qii'à dater du 3 mai, 
le prix du pain de quatre Jivres est baissé d'un sou. 

— M. GrévclVautcnr de Técrit intitulé : Le Cri dès peuples , 
a comparu devant la cour royale, en appel du Jugement oui 
Fa condamné à un an de prison et à 3, 000 fr. d'amende* 
M. Mocqoard, avocat, a plaidé pour lui. M. Rua, avocat- 
général , a conclu à la con&rmatîou dû jugement. La cour a. 



(580 

coafinni le premier. )ttg«ment, et coadamné FatfteUr à Ta*^ 
mende. 

. -^ Le Uîbu^Dal de police correctipiuieUe a jugé , le 2 , la 
cause de M- Fiévée. Im jugeoienl porte : Attendu que Josepk, 
Fiêvée a reconnu être l'auteur de h ÇorrçfpQndance polUitfitt 
Ci adniinistfative ^ et Jiuç la %i^> paràe de cet ouvrage, dans 
son ensemble, et surtout dans plusieurs passages indiqués/ 

Îrësente le caractère d'un écrit seditieua ; que ^ d^n$ cet écrit,' 
* #ieur Fi^v^e a lepté d'affoiblir, par des injures et des calom* 
niest le respect 4ù. «lu Hoi et k son autorite , le tribunal con- 
daàme ledit Fiévee à trois mois d'emjjrisouoemeat , 5o fr. d'a« 
mende et i^Soô fr;. dç €au|jon^meQ4^ .{e/ condamne en outre 
aux dépens, et maintient la saisie. M. Fiévée a déposé sur>le« 
cbamp spn appel de ce jugement. 

—-Dans la même séance ont comparu, Jacques- Amédée' 
Féret , âgé de vinsl-lrois ans , et UmilUer , libraire ; 1^ pre- 
mier , auteur, et Te second, éditeur des 6*. 7*. et 8*. numé«« 
ros de Yffomme grisj ou petite Chrenique. M. Marchaner, 
aroçat dii Roi, a fiorlé la parole. If a reprodbé « l'anteor oee 
plaisanteries indécentes sur la religioti ^ sur la MiiffkHi , a-t^-fl 
dit , qui est le soutien des meeurs et le fondement ctos sociétéç4 
Attaquée la religioo , c'est donc aUaqser les moMirs «t le^geu» 
vernemeiit. JSd. l'avocat du Roi a requis ici i'appticaiion dé 
l'article 287 du Code pénal sur Itis pamph4et» contraires aux 
bonn€;i moeurs. Afff)è«^ovr d^i^grérles oh^MV sainles, le sibur 
Féret^élëv«,cop^i)|ratttf^ité^^|deti ciresUu^ traoïîtÎMi oa^ < 
turelle^ I| censqry» i^ec %jmrt|i4a|f l^rdoniiaQ^ juillet 

181 5 «et ^^n^apde avec naùteur le rappel des bannis, qn'il 
comble d'élogas exagéré^. Il dit que les peuplf§ n^ spot plus 
d'humeur à se prendre db ^lle passion pp^rmu souveraii^. Il 
parie des iniquités àe$ tribunaux , et calompie un grand saomr 
Dre d'hommes estimables , le dernier ministre de la guerre^ 
le général ÇanueK les cours prévdtales, etc. M. Marchangj 
pensf que te libraire doit être déclaré complice , puisqu'il a 
contipué, depuis l'instructiou du proci;S| ^ faire paroitr^ ua 
ouvrage si répréhensihle. Il a conclu contre le sieur Féret k 
six mois d'emprisctnnement et i>2oofr. d'amende, et contre 
Lhuillier , à trois mois de prison et 5,ooo fr. d'amende. I^a 
cau^ a été contini^ée ^ huit^iue. 

—On fait dans toutes les divisions militaires des appels aux 
aous*officiera t\ caporaux qui désireut. reptrer au serv^^^ et 



on les provient qu'ifs peuvent se présenter an commandint eu 
déparlemeat, qui recevra leurs engagemens. 

— Plusieurs lettres annoncentdes dégâts causés par les der* 
niers orages. Jusqu^ici ils ne pèsent que sur un petit nombre 
de cantons. En général, la préparation de la campagne est 
magnifique y et jamais on n'a pu concevoir de plus belles espé» 
rances. 

— On a publié k Londres un placard pour convoquer le 
peuple à Spafields^ afin d'j délibérer sur les droits de rhom- 
me, et sur le luxe des rois , des nobles et des prêtres. L'auteu^ 
de la proclamation est le démagogue Hunt. On espère que le 
^uvernement prendra des mesures pour dissiper ses pro)et^« 

— Il y a eu trois incendiés , à Constantinople , dans la nuit 
du 20 mars ; on en compte trente-huit depuis deux mois. 

— - Un Grec , qui s'étoit fait mahométau à la suite de mau- 
vais traitemens , est venu déclarer luî*méme au grand-vîsir 
qu'il vouloit revenir à la religion de ses pères 9 quoiqu'il con- 
nût toute la sévérité de la loi , qui condamne à moA quicon* 
que abandonne le mahométisme. On a essayé de le faire chan- 
ger de résolution , jusque sur l'échataud -, mais il a persisté , 
et estœort cauragetisetnept. 



^ÔHAniBRK DES PAUtli ' 

'. te a mal . las teliifttreè de 9..^* ont tfpctié l'Ia'l^attibvrjaia pre»- 
ffU de loi : Vv» Ç^t ta loi des fiiÀncâi , aiiôpU ost Paatre chambre avec 
de$ pmendèmeus autquels S. M. a consenli j l'àulre est Ja loi , «doptëe 
If Teille par la chambre des députés , et relative k la création àt renies 
{lour nous libérer enycrs les étrangers. Il a été nommé, f>onr le frevîer 
ptojel» une commission comppsée de sent naembres , qui sont : MM. le 
duc d« Lévis, les marquis Pastoret, Gamier, Des^oles et dt: Mar? 
(mis, elles comtes de la Roche- Aymon et de Villemanzi. H a été en- 
suite .sommé une dépatation pour aller complimenter le Ror à l'occa- 
sion de l'anniversaire du 3 mai. Les pairs sont : MM. Tanden ^âqae 
de Ch&lons,. les ducs d*Usès et de Ooudeauville, les macquis de 
Clermon^Gailerande , de Lally-Tolendal, de€lermJont-Tonnerre, de 
Maison et d^Haroonrt , les comtes de Saint-Roman , Boissy d^Anelas , 
Jules de Polignac, Gompans, de Villemanzi , Gantheaume, de Père, 
Dcmbarrére, et de Monbadon, et les vicomtes Darabray et Duboa- 
chage^ Le reste de la séance a été consacré au renouvellement des 
&ur(;aux. 
' Le 4 mal , îl a été présenté A la chambre qnatre projeu de loi» sur 



( sas ) 

Un trsTMix du HaTr^, sor le caiiial de Ja Sensioe^ «ar le poDt à coa»- 
truire sur la DorUogDe, et sur un changemeDt de circonscription dans' 
quelques sous-préfeclures. La chambre a adopië à runanimilé , sur I« 
rapport de la commissioD des finances , le projet pour la création cle 
plusieurs millioBS de rentes, destinée à iaçillter réYacuation du ter- 
ritoire. 



CflAMBBE DES DEPUTES. 

Le i*^. mai, la séance sW ouverte à une h<^ure, tous les ministres 
Aani prêtas. M. Bégouen a fait un rapport au nom de la commisisioi^ 
chargée de l'examen du projet de loi r<ilatff à FfichèTemenf dés Ira- 
Taus du port du Havre. Il en propose Tadoplion avec un léger chan- 
cement de rédaction, et a exprimé la rec#anpts«ance des habitans du 
Havre pour Tintérét que ME', le duc d'Angouléme veut bien prf ndri^ 

, & Tentreprise. M- de Brigode, rapporteiir d^uoé antre commission j 
co^cIm à Tadoption du projet dé lof relatif à la con$tructîon>du oanal 
da la Sensée, qui réunit rËscauU à la Scarpa. La discussion de ces 
deux projets est remisa au lendemain. M. le président prévient l'assem-^ 
blée que, le 3 mai, S. M. recevra les hommageA de la chambre. On 
tire au sort les noms des membres qui doivent fortoer la députation^ 
Ce sont r MM. Duttieyiet, d'Angosse, Duraod-Faion , Armand de 
^njmoisson , le prince de Montmorencr, Anpelit'^ Durand, de Lu- 
aines, Bartbe-Lapastide , Grammont, de Brigode, de CaWières, le 
baron Louis, Castel , Verneilh de Puyraseau, Damanols , le comte de 
Courtavel , Roy, Bellarl , de Coislin , Trinqnelague et Passerai de Si- . 
lans. La discussion devoit s'ouvrir sur le rapport de M. le duc de Gaeie, 
pour la création de i6 tnillions de renies , et pour un crédit éventuel 

- de 94 aillions de rentes, destinés à nous acquitter envers les étrangers. 
Personne ne demandant la parole! lés quatre' av|1b|rà du projet s«ttf 
waÂê anr voix et«4qH|s. Le.jgomhre de» volons ÀoUSe ijg^ il j » eu 
16a bo|ue8 blancnea. et 17 noires. On' passç' il la! ^scu&sioh dif ppjo^ 
de loi çonoernant te changement de circonscription dé quelques: /arx^At 
dissemens. M. Bignon parle contre le é*. arlicle du projet, qui irans* 
f«re à Hagnenan le chef-lieu de l'arrondisienient de Welsseuibourg. 
n fak valoir la protestation des' communes de Parrdndissemenlt 
M. Magnier^Grandprés répond cfue WeSsseml>ourj{ est iritu^ trt>f> pré* 
de la frontière. M. Courvoisier insiste pour le tnaintien de Tordre ac<* 
tnel; Weissembour^ en jouit depuis ylnat-sept ans, et on ne pébt-lii 
déposséder sans quelque injustice. M. de Villefranche appuie cette oni- 
vîon. M. Capelle , commissaire du Roi ^ âéUiod le projet de ■l^i^paf ides 
considérations tirée» de la position respective dçs deux ville$. M.. Jo^aA' 
Beau lui répond. Tout les articles du projet iMint adopté». On.priii;^ 
Ml scrutin. Sot i64j^otanft, il s'est trouvé ii3 Joules blanches, et 5i 
aoirea. La loi est adoptée par la chambre. . \ . 

Le 2 mai , Tordre du jour appeloit la discussion sur plusieurs projou 
de loi d^un intérêt local ^ »ur lesquels le rapiiort àvoit^' fait I;i ^^^Of- 



(584) 

n n'y a pas eu de discussion. Le premier pi:oict, relatif à un em- 
prunt de 3 millions pour TaclkèTement des travaux du Havre, a été 
adopte par 141 boules blanches contre 3 noires. Le second, pour le 
canal de la Sensée, a passé par i38 voit contre a. Le troisième , pour 
la conslruction d*un pont sur la Dordogoe, a réuni 14 1 voix contre 6. 
On passe i la discussion du projet de loi concernant les échangistes. 
M. Laine de ViUevéaue combat la loi comme tendant k revenir sur 
des actes consommés. M. Siméon, commissaire du Roi, répoud qu'on 
ne peut refuser aux échangistes ce qu'on a accordé aux engagistes; 
le projet de loi n'est applicable <}u'à cinq échangistes. La chambre 

IkroooDce la dôiore de la discussion , et adopte , par assis et lever-, 
es deux artidea do projet. On procède ensuite au scrutin ^ mais plu- 
sieurs membres étant successivement sortis , la chambre ne sVst trou- 
vée composée que de is6 membres, et M. le président a déclaré 
que, fauu d'une voix, le scrutin étoit nul. La délibération a été ren- 
irovée au lundi 4 mai. 

Le 4 mai • il a été fait un rapport sur quelques pétitiova de particui» 
liera qui se prétendent lésés par des actes de l'autoriié. On passe, sur 
presque tontca» à l'ordre du jour. M. Breton propoae, au nom d'une 
fommÎAsîon , d'ajourner un projet de loi qoi tçnd à approuver les ar- 
fangemena pris arec une compagnie pour l'achèvement du canal da 
rOuroq; U discussion s'engagera sur ce poitt mercredi. On reeOm» 
««••oe la délibération sur le projet de loi reiatil aux échangiMea^ il fit 
adopui par 1 36 voix contre aa. 



AVIS. 



. Ce jfMmtl f«ro)tlpa Jiçrandi et satieOi du/duMiueaemakM. Pria. tLit^pmm 
imim, tfv. nvmwi^,»^ fr. pour i« mois, finac de po^. divsloutle 
rpyaupe; diaqua trimestre formant un volume, on uft |MÉat aouscnfe que des 
19 février , i^ mai, ta ao^ et i« sotenlire. (Les leitras uQu-offianchiis ne sont 
psa reçues). 

Çewf. 4e n^ Sonsorip^ew» dont l'abonoeiaent ex|>ire le 19 mai sont 
prJéS'de le. n^OMvakrpe suite, afin de ne point éprouver de retard 
«JUns l'envoi du Journal. C«Ai «a< d'afOuntj^uê urgent pour leux qui 
enfoui la coiUcUtu^ , ^'iU jHmrtsoietU , par un pfus long retard , no9iu 
m^tUm dmm Pwtfn^ibilité de leur donner let premiers numéros d^ 

II9 nondmnt bie» jolnduài tomes les réclamaUons, changement d*a- 
ècevfM^i réabonnement, Ja dernière adresac imprimée; que Ton reçoit 
'« vec obaqne numéro. Cela évite des recherches , et empêche des erretKS. 
' L^admSiiistration dfeS postes a^atit, à compter do i*'^. Janvier 181S, 
doublé le prix du port pour la Prusse , la SanUilgoe et l*Ilalie , le prix de 
la souscription, poiîlr ces (toys, sera désormais de 33 fr. pour un an, 
18 fr. pour six mois, e^ 10^ fr. IK>ur troi» mois. 



{SameMQ mai iSiS.f Û 'JVT' (Nf^^O- VI fj 




iSur wn nouvel Ecrit conire le RédaGieur de ce Jour^m 

On a distribue , ces )ours dei*niers / avec une extrême, 
profusion 9 un écrit dirigé contre noua, aous ce titrer - 
Plainte en calomnie, et diffamation contre un journal 
liste; in-d^. dé 65 pftgès. Cet écrit a été envoyé aux deux 
chambres, aux conseUIers d'Etat, aux membres des cours^ 
au$. curés et aux maires de la capiiale, et aux différentea 
administrations. On Ta adressé, dans les provinces, aux 
évèques et aux chapitres. JNous n'avons presque pas be- 
soin d'en nommer l'auteur. Cest le même qui nous 
poursuit dépuis quatre ans avec une activité infatigable, 
et qui avoit déjà distribué, les années précédentes, aux 
deux chambres, des brochures fort vives contre nous. 
Cest cet ancien magistrat qui lutte avec tant de perse? 
vérance pour soutenir le Jansénisme sur le penchant de 
sa ruine. Piqué des pertes^ que fait chaque jour une 
cause si chière , et du discrédit où elle tombe , il s'en 
|)rend à nous, comme si nous en étions coupables; it: 
s'agite^ i\ s'épuise, il s'efforce de couvrir, par le nom* ' 
bre et le chaleur de ses réclamations, la solitude de son ; 
parti; et il ne voit pas que ses efforts seols trahissent la 
triste situation de cette triste cause, et que son ton et 
son style ne sont pas propres à appeler sur Wu l'intè** 
• rêt, et i réconcilier te pubtic avec les opinions qu'il a. 
embrassées. 

Mais pour nous borner à ce qui nous est personnel, 
nous nous sommes demandé plu^ieui^s fois pourquoi 
M. Silvy nous avoit pris ainsi en aversion, et nous han- 
celoit incessamment par des brochures périodiques. Nous 
ne l'avions point attaqué; nous ne leçon noissious même 
)as de nom lorirque nous publiâmes, il y a douze ans, 
a première édition des Afémoireis pour serpir à VHis^ 
Tome Xr* LAnd de la Religion et du Itoi. B b 



E 



( 586 ) 

ioire ecclésiastique pendant l^ f8*. siècle. II nV ^toit 
point question de hii. Totitefos», H pfii*oit que ce8|t cet 
ouvrage qui a échauffe la biile de M, Silvy. li nous ap« 
prend y dans sa Plainte, qu*it a voit fait, depuis long- 
temps des recherches sur le même objet, et qu^il avuit 
comuulsë un grand nombre d'ouvrages. Quelle fut donc, 
s'écrie-t-il, ma surprise, et je puis dire, ma douleur^ 
de pair parottre ces Mémoires! II est clqjr. que noua 
eûmes grand tort d'aller , quoique sans le savoir , sur iei 
brisées de M. Silvy, et de prétendre traiter un sujet ati-j 
quel il avoit consacré ses veilles. Un peu d'amour pro* 
pre s'est donc mêlé k cette affaire, et quelque rivalité 
d'auteur se joignant à l'esprit de parti, a sans doute 
allumé tant de rancune, et a donné lieu k ce grand 
^clat, à ces repi*ocbes amers, et à cette guerre ardente 
et animée è laquelle nous nous trouvons en butte. 

Depuis iSo6 nous avions Fait de nouvelles recherches 
tur l'objet de nos Mémoires, et nous avions profité de 
notice loisir> pour rendre cet ouvrage moins imparfait et 
moins incomplet. La pi*emière édition étoit épuis^ée, t^i 
BOUS crûmeft que la restauration nous offroit uue ocxa«- 
aion Eavorabte d^en domier une nouvelle. Nous ravioli» 
essayé vainen^nt deuis les derniers temps de Tuaurp^ 
leur : un ami intinie de M«*Silvy, censeur a^iu. M.> 4â 
Pommereul, avoit déclaré nettement qu'il emp^cbt^roîf 
de tous ses moyens la réimpression d'un ouvrage tr^p 
contraire & ses yxies^. Il n'avoit plus le même crédit soua 
le Boi : nous annonçâmes done notre seconde édition, 
en septembre 181 4. Nptre Prospectus ne contenoit rîeu 
qui pût blesser personnellem^cnt M. Silvy, dont noua 
ignorions encore l'existence; cependant il ranima 50a 
sèle, et, soit que cette nouvelle édition dérangefll se^ 
calculs d'auteur, soit qu'il fut touché des intérêts de sa 
cause, soit que ces deux raotifa ensemble agissent sar 
son esprit , c'est de ce moment qu'il nous a pris i partie ^ 
et qu'il n'a cessé de nous accabler d'écrits dictés par 
la passion et l'aigreur. Il publia^ en décembre 181 4^ 



(587) ^ 

ta f^ériié dé V Histoire tcctésiastique rétablie; în-8o; 
deii5 pages, où, à Pexempte de son ami, le P. Lam-*- 
bert, il nous accu:)oît d^ignorance y de témérité , de co- 
iomnies, de partialité y de contradictions , de mutita-^ 
iion de texte, dt dissimulation , de déclamations y d'in»^ 
fidélités, ete. Ces douceurs ne nous ayant pas conveiii; 
ce qui tehort sam nui doute de notre endurcissement, 
M. Siiiry lança un voluitie 1iit-8<>. deSSo pages, iutitulët 
les Jésuites tels quils ont été: puis il nous adressa, eii 
i8i5, une première leCtre, datée du-4 octobre, où il 
disait que, d'après Vavis de personnes respectables y il 
a voit penÉe devoir mettre^ en certains endroits , de là 
Rigueur et de V indignation. Sa lettre est en effet encore 
un peu moins polie ^que son premier ëcrit : tl nous y 
proçligue les marques de son mépris , nous appelle des 
Dom Quichotte y nous reproche de détestables calom^ 
nies y des accusations criminelles; nous demande si nous 
aTt>n8 perdu toute crainte des jugemens de Dieu; noué 
avertit de ce que nous auons à attendre pour Vautre 
monde: îioiïs engageons M. Silvy, qui est si châtouil-^ 
leux dans sa Plainte y à revoir les complimens qu'il nouÀ 
fait à la page 26 de cette lettre , où il iiôtis accuse de 
mutiler des textes, de les falsifier sur fous les rap* 
ports' y de les difét'Û faux^'i^ travestir les auteurs y etc* 
Il né faut pas être, si susceptible quand on a soi-tnèmè 
dcmné Texemple de ces imptitalions contre lesquelles fl 
tt récrie aujourd'hui. 

Mais ce qui est presque plaisant, c'est que M. Silvy, 
dans une addition à cette lettre, se reprocha son ex^ 
trime modération. Ses amis, disoit-il , se plaignoient 
qiâii nous' traitât trop bénignentent. Un pareil procès , 
selon eux,' ne pouvait se traiter selon les règles ordi^ 
naires de la civilité; itfiiut élever la voix; il est im^ 
possible de iftoltir en telle circonstance; Vindulgence ; 
dans ce cas y est une tache et un opprobre dont, on se 
couvte éoi-méme. Nous pourrions rassurer, à cet égard*, 
la conscience trop délicate de M. Silvy : il n'a point à 

Bb a 



( 58« ) 

tDr^itidre tupprob/e de tindulgence , «t ce seroît onî^ 
injustice que de lui reprocher d'avoir moUL C'est ce 
qu'il auroit pn répondre aux amis qu'il met en scène 
par une si ridicule ficlion : ceux qui le counoissent sa- 
vent assez que sa vivacité n'a pas besoin d'être excitée., 
et que s'il pèche ce n'est pas par excès de modératioti. 
Quoi qu'il en soit, plein de déférence pour ses amis, et 
pour ne poiul tfe refuser ehtièrement àleurs vo^k età 
leurs remontrances, M. Silvy imagina de nous porter 
vn défi sitigulier. Nous aurions nommés tous les deux 
quatre arbitres pour juger entre lui et nous; nous aa#ioo6 
discuté y en leur présence, douze ou quinze faits, ce qui 
n'auroit peut-être pas exigé pour chacun plus de douze 
ou quinze séances. Surtout nous aurions au» préalable de- 
posé 200 fr. en forme d'amende pour celui qui auroit suc- 
combé dans ce combat. Cette idée bizarre parut si heu- 
reuse à M. Silvy, qu'il en fit part à tous les évèques, à 
tous les directeurs de séminaires, aux curés de Paris. U 

Îpuloit du bruit : il fut désapointé; nous ne lui répcm- 
imes pas, et nous le laissâmes se pavaner de sa.provcK 
cation un peu gasconne. \\ eut même. la bonne foi 4e 
nous donner le nom de turhulent, parce que nous éy^ 
lions l'éclat d'une dispute réglée. 

- Pour lui, toiijoi»rs paeig^e à si^ miiftîèi^e, il eonti^ 
nua de nous harceler. 11 distribua aux chambrée, en 
l8i6, un nouvel écrit, intitulé : du Rétablissement 
des Jésuites en France, et il y joignit une Héplique 
fort longue, dans laquelle, docile aux conseils de ses 
amis, et oubliant ce qu'il appeloit sa bénignité , il em- 
ployoit les ternies réputés durs, c'est son expi*ession, 
et nous repruchoit d'impudentes assertions ^ dHmper^ 
tinens démentis ^ des mensonges indignes, une igno- 
rance inconcevable,,.^. ; il mourrait de lionte s'il était 

à notre place Il fit coup sur coup deux éditioqs de 

^cet ouvragé, et elles furent l'une et l'autre distribuées 
aux chambres, qui n'avoient rien de mieux à faire que 
de s'occuper de cet objet , toute autre affaire cessante. 



(389) 
FÎU9 tard , M. Sllvy leur envoya encore un Supplément 
pour les inviter à dëlibërer sur les matières importantes 
dont il les entretenoit. Malheureusement de si sages con- 
seils ne furent pas suivis^ et les chambres perdirent leur 
ietnps à discuter le budget et autres bagatelles. 

Nous ne parlons pas d'un autre écrit de M. Srivy, 
intitulé : les f^éritables Sentimens de JBosenet, où l'au* 
teur 4*e)M*ocho aussi à M. de Bausset d'avoir altéré la vé« 
rite de» faits, et d^a voir 'ployé Thistoire à un système, 
parce que ce prélat a parlé du jansénisme comme ea 
parient les papes et les évéques; car M. Sîlvy ne voit 
jamais que l'honneur du jansénisme; ce n'est que pour 
cela' qu'il écrit , quoiqu^il ne se dissimule point, comme 
il le dit ailleurs, combien peu de personnes apportent 
quelque intérêt à la cause qu'il déjhna* Pourquoi donc 
rebat-ii sans cesse ce sujet? Dans cette même brochurej^ 
il revient assez souvent sur nos Mémoires, et toujours 
pour nous gratiiier de quelques-unes de ces épithètcs 
dottoes et polies que lui fournit son extrême modéra^ 
iion. Dtt reste, nous pûmes nous consoler en voyant 
^u'jiu fond il n'éloit pas plus content de M. l'éveque 
d'Ahm que de nous. Il l'accusoit de partialité, de /e- 
gèreté, ^assertions sans preuves. M^ de Bausset a fait 
commet u/é ;ug$ qui., daM4* une cause importante, lais* 
aeroit de coté les^ pièces Jà^orables à celle des parties 
qu'il ^ifoudroii condamner^ ce qui n'est pas donner une 
id^e bien flatteuse de Téquité de l'illustre historien, lè* 
quel est heureusement {é>rt au-dessus d'un tel soupçon. 

Vers4e-mème temps, M. Silvy se ménagea le passe- 
temps d'uue dispute non moins vive avec un* rédacteur 
du Mémorial religieux ^ dispute qui produisit aussi plu- 
sieurs écrits. Il fît insérer dans le Constitutionnel une 
Lettre qui ne parut pas déplacée dans un journal dont 
on connoit l'esprit et la couleur» M. Silv^ avoit eu ap- 

Earemment ses raisons pour faire choi:^ de cette feuille, 
lais nous ne voulons pas entrer dans les détails d'une 
querelle où nous n'étioxfô point personnellement ^nga^és« 



E 



< S90 ) 

Nous laisserDQii aosâî de c&lë un autre ëcrit de M. SlWy^ 
pour lequel il a eu le désagn'dsient d'èlre cite en po« 
lîce correctionuelie* II a promis de ne plus répandre 
sa Relation, et on n'a pas donne de sqite k oetle af- 
faire. Mais privé du plaisir de raconter du merveilleux , 
^t ayant besoin d'une pâture pour occuper l'excessive 
activité ie son esprit, il a successivement publié', cet 
hiver, quatre brochures nouvelles. La première est ia« 
(itulée : Henri IP^ et les Jéêuitesj et est dirigée prin- 
cipalement contre uji M. D. , qui avoit pris la défense 
de la société, en ^816, daus le Mémorial. M. Silvy ie 
combat aussi avec beaucoup de vigueur; nous respirions 
un peu pendant ce temps>là; mais ce repos ne devoit 
pas être long. A la suite de la première brochure, en 
venoit une autre; c'étoit une Dissertation sûr la foi 
ni est due au témoignage de Pascal, dans ses Leitrea 
rovinciales. Là , M. Silvy, i travers un amas de ré- 
flexions incohérentes sur toute sorte de sujets sans liai- 
son, entre eux , nous attaqtioit en dix on dou^ endroits , 
nous cherchant des querelles d'allemand , et uous di- 
sant des chicanes ridicules. On en jugera par un sëdl 
trait. Nous avions dit, àtknê nos Mémoires , que D. De- 
foris périt sur Téchafaud , et comme nous avions cité^ 
IVpoque de 1 794 , temps où laierreur réginoit en Fraiic^ , 
et que nous venions dé nommer avant tîii plosiéui^ des 
victimes de la proscription, il est clair quMl ne.pouvbH 
y avoir de doute sur notre intention. Cependant il a pt«t 
a M. Silvy de nous prêter le dessein d^assimiler D. D4* 
Joris à Cartouche et à Robespierre, Avec un peu moins 
de prévention, il auroit vu que nous nons étions Wvis, 
quelques pages plus haut, de la même expression pour 
Tabbé du Contant de la Molette, mort aussi pendant 
la teri'^ur. 

A ces brochures, M. Silvy en a fait succéder, côttp 
sur coup, deux autres, qui ont été distribuées aussi aux 
deux chambres. Ce sont celles dont nous rendîmes compte 
dans notre n^ 375. L'auteur^ fidèle à son système de 



( 591 ) 
(i^nïgreio^nl contre nou^, ft contre ioiu ceux qui nf 
piarf agent pas aeë exagérations, nous enveloppoit, (es 
uns el les auU*M, daus uae aorlede dénonciation; nous 
reprpchoit do former m^ cabale, et at'taquoit à tort et 
è travers lea hoaimea dont }a religion el le clergë a'ho* 
norent le plus en France. Nous fumes révoltés, il esl 
y rai, d'une opinitlreié et d'un aveuglement qui noua 

farm^ent passer toutes les boi'nes» Nods vîmes clairement 
ip.tentioii de nous nuire en nous présentant comme de 
mauvaiaFrtnçoU, noua eu particulier, qu'il désignojit, 
mais faeureu6emeni avec plua de malignité que de sel , 
sous le nom de trerrtpetie de V uhramonianisnie* Poussé 
k bout, nous nous oervimea contre M. &\Uy désarme^ 
qu'il avoit employées lui-même. 11 nous a voit accusé 
^^ falsifier de9 Èexteêf nous lui reprochâmes d'avoir, 
de son coté , fqUifU un texte de Grégoire VIL II nou| 
peigiioit comme \xvl ennemi dee doctrineê gallicanes , 
comme un homme dangereux s nous remarquâmes avec 
quelle affectation il alloit fiMiiller dans Thistoire des su- 
jets de plaintes contre les papes, et combien, malgré 
quelques vaines formules 4e respect, tout l'ensemble de 
sou écrit tènxioit à les rendre odieux. Voilà ce qui (ui 
a fait jeter les hauts cris; voilà ce qui nous a valu sa 
Plaiffie en cqfqijuii^t, U est. permis à M. Silvy de nocis 
diffamer^, mais cW un cribe de lui appliquer la peine 
du talion. 11 a fallu que le clergé, les chambres, le con- 
seil. d'Etat , les administrations fussent instruits de nos 
démêlés, et que l'opinioQ publique fut invehtie de ce 
grand procès* La Plainte en calomnie a été distribuée 
par milliers: on dtroit , à' la vivacité du style du jpleii- 
gnant , que j'ai voulu le déshonorer et le flétrir comme 
un homme infâme, tandis que je n'ai parlé de lui que 
comme d'un homme de parti que ses' préventions aveu- 
gloient, et qui, em.porté par la pétulance de son ca- 
ractère ou la violence de ses préjugés, ue voyoit da|u 
leste^Ltes, comme dans les faits, que le côté favovitbleà 
ia caus^ dont il s'éioU fait le cbampioti. 



( 592 ) 

Voilé l'histoire de mes débats avec M* Silvy. Je ne 
•Toulois lui répondre qu^uti mot^ et je me suis laisse en- 
traîner à une défense de plusieurs pages, qui sera du 
moins Fort courte en comparaison de la volumineuse 
Plainte de mon adversaire, et qui, d'ailleurs, sera ma 
dernière réponse. Je suis déterminé à laisser le champ 
liore à M. Silvy. Il chantera victoire, , comme si on 
n'avoit rien k lui répondre. Les gens sages sentiron^que 
nous ne pouvons entretenir perpétubllemeut les lecteurs 
de nos démêlés. Nous imiterons tes autres écrivains que 
M. Silvy a attaqués, et qui n'ont pas jugé devoir lui 
répliquer. Nous finirons par adresser une petite remar- 
que à M. Silvy. Dans sa Plainte en calomnie, il sem-^ 
ble nous menacer d'une action devant les tribunaux 
pour l'avoir difiamé; qu'il relise ses écrits, il pourra 
{oir qu'il nous a mis en fonds pour lui répondre* 

On ne parle point ici du passage de Grégoire VII , 
auquel nous avions accusé M. Silvy d'avoir donné une 
interprélalioii odieuse. Ce pourra être la matière d'une 
lettre où ce point de critique sera discuté, quoiqu'en 
vérité cette partie de l'écrit de notre adversaire ne nou^ 
paroisse pas mériter de réfutation directe. 



NOUVELLES ECCLCSIASTIQUES. 

' Rom S. Sa Sainteté ayant désigné, le 9 avril , pour le jour 011 
elle tiendroit le consistoire public, et dônneroit le chapeau aux 
trois nouveaux cardinaux , Ms'*.^ Testaferrata , Haefifelin et 
Cavalchini , LL. Em. , après avoir prêté , d^ns la chapelle 
Pauline, le serment prescrit, forent conduits à la salle du con- 
sistoire et au trône de S. S. , oii , après avoir baisé, à genoux, 
les pieds et les mains du saint Përe« elles reçurent de lui l'ent* 
brassement sur les joues. Les trois cardinaux furent ensuite 
embrassés par tous leurs nouveaux collègues, allèrent prendre 

Cssession de leurs stalles, et se couvrirent avec la barrette. 
s avocats consistoriaux firent un rapport sur une cause de 
béatification; après quoi les trois cardinaux retournèrent aux 



(5gZ) . 

pîecis du sdnverain Pouffe , qui leur donna le cltapeau rouge. 
S. S. s'ëtanl retirée dan» une salle voisine, le cardinal Testa- 
ferrata lui adressa un discours de reniercîment au nom de 
•tous. 

Paris, L'installation des Frères dés Ecoles chrétiennes sur la 
paroisse de Notre-Dame, a été célébrée, à la Métropole, le 
jeudi 7 mai. A onze heures et demie précises. S. A. R. Madams 
est arrivée, et M. de Couçy, institué archevêque de Reims, a 
dit la messe. Plusieurs prélats y assistoient, entre autres M. de 
Bemis, ancien archevêque d' Albi ^ M . du Chilleau, archevêque 
de Tours ; M. de la Fare , archevêque de Seos et premier au- 
mônier de Madame ; M. Mannay , ancien évêque de Trêves ; 
M. Jauffi-et, évêque de Metz; de Latil , évêque dé Chartres et 
premier aumônier de Monsieur; et plusieurs évêques non 
sacrés, MM. de Bombelles, de Bouille, de Monlblanc,etc.. 
La messe finie ^ M. de Quélen , évêque de Samosatc , est monte 
en chaire , et a prêché sur la miséricorde. La dignité du pauvre 
et la gloire de Dieu dans les œuvres de miséricorde, telle a 
été la division de son ^^scours , qui a été remarquable par 
d'heureuses applications de l'Écriture et des Pères, et par un 
ton d'onction bien assorti au suyeU Un portrait des Sœurs de 
la Charité a surtout paru^kus^i vrai que touchant. L'orateur 
a fini par. parler plus spécialement de l'objet de la réunion, et 
a fait l'éloge de ces bons Frères , si précieux à la religion , et 
auxquels le Roi a donné les encouragemens les plus flatteurs, 
lorsqu'il leur a dit : Continuez à fàlie de ces enfans de 
bons chrétiens^ vous en Jerez des sujets fidhles.. Le prélat a 
aussi payé un tribut d'hommages à cette auguste Pnncesse , 
qui, non contente de prendre . part à. toutes les bonnes œu- 
vres , à voulu favoriser celles-ci a une manière spéciale par sa 
présence. Il a loué aussi le zèle des magistrats qui ont ;eu à 
cœur de procurer à leurs administrés un établissement si utile. 
MM. les préfets de la Seine et de police éloient présens. Le 
discours a été suivi de la quête; 

' — ■ La conférence de M. Fabbé Frayssinous, du diman- 
che 5 mai, a été singulièrement remarquable. L'orateur a exa- 
miné les autorités sur lesquelles s'appuyoit ordinairement 
l'incrédule, et il a discuté les degrés de confiance qu'elles 
peuvent inspirer: Il a écarté successivement tous les hommes 
qui me présentent aucune garantie par leurs connoissances, 



(«94) 

)f or cmetève mi leur cdnduite « Jes-femmes Wgèvet ; ië jMifM 
dis«îpés, dei gens qni n'ont rien approfondi, des littëratears 
frivoles, des esprits incapables d'application. Il a écarté ceux 
qui ne sont pas dépourvus de lumières sur d'autres pointa, 
mais ^ui ont dédaigné d'étudier celui-là. Il a écarté ceux qui 
pouvoient se faire un nom par leurs talens , mais k qui des 
moeurs déréglées dévoient donner des préventions contre une 
doctrine qui !e$ condamne. L'esprit seul ne suffit pas pour ins- 
pirer l'estime et la confiance; il^faut, ]k>ur fbire antc^é, j 
Joindre un caractère soutenu , des mœurs graves , Tamour Se 
a vérité, la pratique de la vertu. Trôuvera-t-oo ew avan- 
tages réunis dans les rangs des incrédules? Au contraire, ntt 
chrétien qui rend hommage à la foi , même lorsqu'il ïi'a pas 
le courage de la pratiquer, offre un témoignage en favènr de 
ia religion , puisque c'est la conviction seule qui peut t'y tenir 
attaché, lorsque ses passions anroient intérêt à la contester. 
Combien d'ailleurs d hommes. graves et de puissans génies le 
christianisme ne compte-t-il pas? Un nom comme celui de 
Bossuet ne pëse-t-il pas plus dans la balance , que des milliers 
d'incrédules vulgaires? L'orateur 'H» comparé le sicde de 
Louis XIV au nôtre. Il a examiné cette assertion orgueilleuse 
et légère de quelques modernes , que le siècle de I^ais XIV 
étoit le siècle de l imagination et du goÂt, et le nôtre c^ùî de 
la raison eti^s lumières. Il s'est demandé oii il y avèit une ' 
raison plus élevée que dans les écrits de fiossnet et de Pascal, c4 
il y avoit plu« de lumières que dans un siècle qui a fourni àé^ 
Modèles dan* tous les genres. Ont^itonne pluianjourdlrot; naaili 
fi faudroit savoir si on raisonné mieux , et il seroit pmsiUé 

Îu'il y eût pins de brillant sans qu'il y eôt plus de kimrêr«s. 
l'orateur a montré, dans toute cette discussion, avec beau- 
toup de tact , nne connoissance parfaite de l'esprit des denx 
époques ; et , dans une éloquente péroraison , il a tour à (pur 
introduit ses auditeurs dans le temple de la philotophie et dam 
celui du christianisme ^.et a montré la différence ae Vnn et de 
l'autre. Ce morceau a été entendu avec le plaisir le plus vif. 

— Une cérémonie trè»4oucliante a eu- lieu dans l'église ^ 
Missions- Etrangères, le feudi, octave de l'Ascension : '«a 
asses grand nombre de jeunes Savoyards y ont fait leur pre» 
niière communion. M. de Bombellea, évoque d'Amiens , pre- 
mier aumônier de M***, la duchesse'4le Berry , a dit la mease; 
avttit de la commenctr , il a adressé «ux enfras. «ac exhorte» 



( 595 ) 

>îoii paterinélle, et leur a rappelé ceifibiVii îU dévoient à U 
religian qui a inspiré la chanté dont ils ressentent les effets. 
Puis il a célébré le saint sacrifice. A la cptomunion, il a en- 
core pris la parole pour faire sentir à ces jeunescomninnian* 
le pni du bienfait qui lettr étoit accordé. lU se sont appro-r 
ches de la sainte table avec beaucoup d'ordre et de recueille*? 
ment. Ils étoieat environ s^^ixante , sur lesquels pluis des trois 
quarts faisoient leur^remière comninfiïoo. Tous habillés à 
yifuf et tem^ trët^pi^rement, ils attiroient encore plus les 
regards par leur maintien respectueux. Apres la nacf/ïe de la 
(Cf^àfUBAiaiion , M. Tabbé de Eétz, aumônier dît Rot, a diitiae 
inesse d>ctioQS de grâces, à laquelle tous lés enfan»ont a»-^ 
sistér Les Savoyards qui ne eommueîoîent pas étoietit placés 
^ans une tribune , d'oii ils ont pu s'édifier par le spectacle de 
la piété de leurs can^arades. Apres la cérémonie , ces derniers 
ont été conduits daps une maison oit est établi un atelier pour 
#es enfanc, et là, on leur a donné un bon dtner. La journée., 
«'est passée dans de pieux exercices. Le soir , ils sont iptour*» 
nés à l'église, où M. l'abbé de Bombellear a encore officié. 
Après les vêpres, M. l'abbé Leçris-Duval est monté en chaire* 
L orateur avoit prêché la veille dans l'église de l'AssttBp* 
lion. Son talent et son zële lui/ ont inspire un nouveavi 
4£ieottrs pap£atîtemeat adapté à la circonstance. Il a exhorté 
^es enfans à ne point oublier la grâce «p'ils avoient reçue* Ce 
que I^u avoit fait pour eut, ce qu'ils devcMent Caire jfKrar 
fite», tel a été le plan d'une instruction oh le talent de 1 orà» 
^eier-fleit^miaà'Uiiortée deMfespaavres^.eAiana^ipaiis <|a'il IMI 
lamais cessé d'être élégant et pur. Le discours terminé, let 
eoiiMitimans ont été conduit» processionnellement aux font#« 
ou M. Tabbé de Retz leur a encore adressé quelques mots 
d'édification. On a fait le renouvellement des promesses d» 
baptême, et chaque enfant, un eiêrge à la main , est venu , k 
son tour, baiser le$ fonts, en prononçant la formule de re^ 
noBcement à Satan , â ses jiempes et à tes œuvres On est re** 
monté dans l'église haute, et la journée a été terminée parles 
prières du salut et la bénédiction du saint SacrelBent. Le tout 
a été entremêlé de cantiques, que ces enfans chantent très<- 
bien. Beaucoup de fidèles ont pris part a cette cérémonie', et 
ne pouvoieni s'empêcher de bénir la charité qui a retiré oes 
enfans de l'ignorance et de la misère, et qui les a instruits et 
préparés avea noe patience et une assiduité bien digne* de 



fervens chrétiens. C'est par ie telles œurret que Ul religîim 
signale son pouvoir. . ^ 

— Un protestant anglois, nommé Jean Martin, sut voit, 
depuis pins d'un an , des instructions sur la religion cAtho-* . 
lique. Il s'est décidé enfin à se rendre è la vérité connue, et 
a fait abjuration dans Téglise de l'Abbaye de Saint- Germain^ 

• des-Prés. On lui a donné Te bapténie sous condition ^ ainsi qu'à 

quatre pefit<»s filles, dont l'aînée n'a w plnsde douze ans. 
Deux catholiques anglois, quisetrouvi^tiFArisviMM» Blonnt 
et Cliford , ont été les parrains ,,et M*«. la vicomtesse àe VaiN 
dreui] et M^K sa nièce , les marraines. Le nouveau converti 
a reçu la communion à la messe, et M. le curé de T Abbaye 
lui a adressé, à plusieurs reprises, des exhortations sur les 
grâces npmbreuses que DieK'lui accordoit eti un seul jour. H 
a ensuite douné, à Martin et à sa fenàme, la bénédiciion nup- 
tiale. 

— M. r*abbé Feu trier prêchera , dey ant S. M. , à Ja chapetl* 
du château, le dimanche de la Pentecôte. 

-— Plusieurs abonnés s'étonnent que nous ne leur parK^^f 
plus d'un objet qui intéresse infiniment l'église de France. Ils 
"V peuvent bien penser que noire silence tient à des motifs 

*" ' • graves , et que nous ne serons pas .âes derniws à leur annoncer 
ce qu'il pourra y avoir de consolant en cette matière. Jusque- 
là nous attendons, et nous nous unissons aux vœux de tous les. 
amis de la religion , pour accélérer la conclusion d'une^f-' 
faire si iihportante. Il entre peutrétre dans les vue» 'è% lé 
Providence Rendus Aire sentir.flns vivemeUt le b|fes<^ «ine 
flous avons d'elle , et de nous faire acheter , par des prières 
I^ns ardenles , un bienfait dont ces reiaixlsnous apprennent 
tout le prix. 
. u — M . Cortois de Pressîgny, mstitné pour le sié^e de Be- 
sançon , va donner les ordres extra tempora à Autun ; pois il 
se rendra à Besançon , où il fera l'ordination la veille de la 
Trinité. La rareté èes évéques se fait sentir d'un bout de la 
France à l'autre. ' 

^*- Les missionnaires q^i ont donné la mission de Clermont 
sont de retour, et sont déjà établis au Mont-Yalérien ; pour 
l'octave de la sainte Croix. Plusieurs paroisses de Paris s'y 
rendent successivement. 

— Nous n'avons reçu qu'il y a très-peu de jours les détails 
sur Ja clôture de la mission du Alans, dont nous avions rap» 



( 397 ) 

jparté les premiers mccbff. La plantation ie la croit a en lieu , 
le 27 mars, avec un grand appareil. Un concours prodigieux 
d'habitans de toutes les classes, tant de la ville que des cam- 
pagnes , for moi t un longoortége. La croix a été érigée sur 
la place attenant à la cathédrale. Un des missionnaires a pro* 
nonce un discours sur le triomphe de la croix. C'étoit en effet 
un triomphe pour la religion, que le spectacle de cette mul- 
titude attirée par la piété, chantant des cantiques ou écou- 
lant avidement la parole de Dieu. La clôture de la mission 
a eu lieu, le 29, par une procession du saint Sacrement. £n 
génmf, tm a remarqué que le nombre et le recueillement des 
assifittans croissoient à chaque cérémonie. Les missionnaires 
ji'ont point semé dans une terre inerate , et ils ont vu leurs 
iK>ins fructifier graduellement dans la progression la plus con- 
solante. Peu de personnes ont pu résister à la force et à Toiic- 
tion de leurs discours. Ils ont établi, avant leur départ, des 
associations de prières et de bonnes œuvres, et tout présage 
que le fruit de leurs travaux 9e peri)étuera dans une ville oit 
leur départ laisse tant de regrets. 



NQCJVSLLKS POLITIQUES. 

Par^. s. m. a tenu , le mercredi , le conseil ordinaire des 
ministres ^ qui s'est prolongé jusqu'à cinq heures. 

— ^Le 5 mai , le Roi a reçu les ambassadeurs étrangers, qui 
#nt ensuite fait leur cour aux Princes et Princesses. 
<:>— &«A; R» fH AD AVE partira du 10 au x5 deêe mois pour 
les eaux de Bouroonne. 

— Une ordonnance du Roi porte que les conseils d'arron* 
dissement s'assembleront pour leur première session, le dixième 
jour après que la loi des :finances aura été promulguée dans 
chaque département. Les séances des conseil$«généraux seroot 
ouvertes cinq jours après. 

— On remarque que dans l'état desHitres conférés par le 
Roi. aux membres de la chambre des pairs, les cardinaux, 
membres de cette chambre, ont le titre de ducs, et sont 
placés en tète de la liste. 

— La cour de cassation s'est occupée, le 7 mai, de l'affaire 
de MM. Comte et Dunojer, auteurs du Censeur européen, 
attaqués en calomnie par M. Béchu , procureur du Roi à Vi- 
tré. Ils l'avoicnt présenté comme un magistrat partial et proi» 



( 598 ) 

tecteur dfes cliouâns. Bf. Dunoyer s^est pourvu en cassation 
contre les mandats â'araener et de dépôt décernés contre 
lui. Sa canse a été plaidée par M. Odilop-Barrot. II a dit 
que ce procès seroit contraire aux vues du Roi, qui veujt 
partout l'union et l'oubli. Ne pourroit-on pas demandera 
MM. Comte et Dunoyer pourquoi ils se sont écartés eux* 
mêmes de ces vues en rappelant des dénominations de parti ? 
M. Henri La Rivière » avocat-général , a combattu la deniande 
en cassation , comme contraire à la loi et au bon s^iis. La 
cour y adoptant ses conclusions, a rejeté la demande en cassa- 
tion et la demande en renvoi , et a condamné les apjpelans à 
Tamende de i5o francs. 

— Le dixième numéro du Courrier du Midi a été saisi 
chez l'imprimeur. 

— M. Dufougerais^ député de la Vendée, est nommé 
rapporteur de la commission chargée d'examiner le projet 
de loi sur la Banque de France. 

-^ La frégate la Néréide, arrivée à Brest, a rapporté des 
nouvelles satisfaisantes sur la situation de la Martinique. 

— Le tribunal correctionnel de Strasbourg vient de con- 
damner à trois mois de prison , 2000 fr. d'amende et aux dé-> 
pens, le nommé Louis Schimner,. convaincu d'usure; il s'an- 
nonçoit comme l'ancien grand écuyer de Murât : on l'a reconnu 
pour un domestique chassé par plusieurs généraux pour vols. 

— Le sieur Scheffer , qui s'étoit retiré à Bruxelles , a reçif 
ordre de se Rendre à Dordrecht^ Heu de sa naissance > ^t 4V 
rester. 



CHAMBRlË DES PAIRS* 

Le 7 riiaî , la chambre a adopté, sur le rapport de M. le ctuc 
de Saint- Aignan , les projets aé loi sur le port du Havre , sut 
le canal de la Sensée et sur le pont de la Dordoepne : aucun 
membfe n'a demandé la parole contre. Le reste oc la sëance 
a été rempli par un rapport fait au nom du comité de péti- 
tions, par Af. le duc du Choiseul. ^ 



CHAMBRE DES DEPUTES. 
Le 6 rtiai , là discussion s'est ouverte sur racbèvemenl àix 
canal de l'Ourcq. M. Delessert combat lé traité fait au tàbÀ 



( 599 ) 

ie la ville de Paris , comme trop onëreax pour elle ; fl le 
constitué dans une dépense ^e 9 millions, et il la privera pen- 
dant quatre*vihgt-dix~neuf ans du produit des deux canaux. 
M. Delessert propose de s'en tenir à ce qui est fait, puisque 
ce)a suffît pour ali^men'ler d'eau les habita ns de la capitale. 
M. Becquej, commissaire dû Roi^ répond aux objections, et 
r^d compte des négociations entre les diverses compagnies. 
On est enfin parvenu à un traité tel qu'on le désiroit avec 
une compagnie qui se cliarge dé finir le canal à ses risques et 
périls. L'orateur dit qu'il faut considérer l'erftreprise, non 
comme un catial de navigation , mars comme une machine 
hydraulique. M. Benoit se range à Ta vis de la commission, et 
demande que Iç projet soit ajourné. M. lé garde des sceaux, 
qui a été directeur des ponts et chaussées, rend compte d'un 
plan qui l'a beaucoup occupé. Il établit l'urgence des tra*^ 
Taux et des réparations. Aucun orateur ne demandant la pa- 
role , fa discussion est fermée. Les articles sont mis aux voix 
et adoptés. Le résultat du scrutin a été l'adopliôn du projet, 
par i 1 1 voix contre 17. 

Il n'y a pas eu d'autre séance^ et l'époque de la prochaine 
n'est pas indiquée. 



N«us lYoevoBS qvelqiMfoit de» lellre.s auxquelles il M>ns est imposa 
•iMe dte filire drotl. Trtniôt on nous demande ce qui »'e«i pas de notr« 
compiftence :' tantdl on nous envoie «des observations qni,. par leur 
étendue ou ietir nature, ne sauroient entrer dans notre Journal. Ainsi 
Mi P. €. iloits T«qàiert^ dans sifleUni du 9 mar», 4^Siif>^rer 8eii» ré-i 
flexions snr nnc note'de notre n^. 371, où il trouve que nous sontmea 
tnip MJlioaas, tandis qu'un antra nous a, pour cette même note, ac- 
tvné d^nltctaniHitaniimie. Peut-être ces deux reproches se détruisent-ils 
l'on Tautre. Quoi qa'il en s«»t. Il noos ext impossible de c^er à la de- 
mande de M. P. C.^ et nous espérons qu'il en sentira les raisons. 

Une lettre, datée d'Arras, du 11. mars, sur les empéchemens diri-« 
oianSy, nous parolt d'un homme fort instruit. Le sentiment qu'il sou- 
tient n'est pas suivi aujourd'hui en France : nous croyons ne p(?uYoir 
faire un meilleur usage de sa leUre que de la communiquer à l'auteur 
de VExamen du pou**oir âe V Eglise, 

Une autre lettre écrite de R. , et datée dn 10. février , anroit pu nous 
servir si elle nous fut parvenue plutdt. EHe contient d'excellentes ré^ 
flexions sur les matières que l'on agitoit, afu commencement de l'hivep, 
mais qui sont ajournées en ce moment. .L'auteur soutient les bonnes 
doctrines sur les droits de l'Eglise. 

Mous avons reçu du diocèse de Nanci des observations sur le compte 
que nous ^vons rendu des Instructions sur le Rituel de Langres , «1 



( 4oo ) 

partîcuKereinent sur ce aae nous avons dit du mariage de rinfidèle 
converti. L^auteur se déclare poor le Hëoiimenl opposé, qu^il prétend 
justifier du reproche de nouveauté. Nous attendrons , pour changer 
d^avis , le travail qu^îl paroU avoir préparé. 

Plusieurs de nos abonnés nous font rhontfeur de nous consulter sur 
des ouvrages ou projets ^'ouvrages, dont Tobjet s'éloigne même sou- 
vent du but de nos travaux. Nous sommes sensibles à la confiance 
<}u^ils nous témoignent; mais peut-être font-ils trop de fond sur notre 
jugement. CVst une chose assez hasardeuse que de prononcer sur le 
mérite ifun manuscrit. Aioutez à cela que nous n'avons pas assez de 
loisir pour nous livrer à un rxame« qui exigeroit souvent beaucoup de 
temps, surtout (depuis que ces sortes de demandes se sont multipliées. 
Nous nous devons à tons nos lecteurs, et il ne nous reste guère de temps 
pour nous occuper de ce qui ne touche que quelques pariiculiers. Nous 
prions surtout que Ton s'abstienne de nous envoyer ce qui est étranger 
a la ri'ligiou. 

Enfin , on se plaint quelquefois de notre lenteur à rendre compte de 
livres nouveaux. Nos délais ne tiennent qu'^à l'abondance des^ matières 
et k l'étendue des séances des chambres, et noiis profiterons delà fia 
de la session pour traiter de plusieurs objets dignes d'appeler l'attention 
et l'intérêt de nos lecteurs. 



AVIS. 

*^ Ce ioumal paroît les mercredi et sanaflfcl* de chaque semaine. Prix , r fr. pour 
S mois , i5 fr. pour 6 mtfis , et aS fr. pour i3 mois , ^ranc de port , dans tout le 
royaume; chaque trimestre formant un votutné, on ne peut souscrire que des 
la février» 12 mai, 13 août et lâ novembre, (Les lettres non-affianchifls ne sont 
pas reçues). . *... . 

Ceux de nos Sofnscrtpteurs donv^^nnement exfure le 19 nai sont 
priés de te renouveler îde suite ,- 9fi^ de ne point éprouver de reurd 
dans l'envoi du Journal. Cela est ttjautant fflus urgent pour ceux ^ 
en font la collection ^qu'ils pnnrroiènt', par ^ plus long retard ^ nous 
mettre dans V HKtpnsâibilité de leur d